Journées Francophones de Nutrition – Lille
Conclusion Les différences de poids et d’IMC entre ces deux popu-
lations sont probablement liées au niveau éducatif maternel plus
élevé des sujets HELENA inclus dans BELINDA, traduisant un biais
de recrutement comme faiblesse de l’étude BELINDA. Cependant,
son design innovant et son approche à la fois clinique, biologique
et de style de vie sur un suivi à long terme devrait permettre une
meilleure évaluation du risque cardiovasculaire du jeune adulte et
l’identification de nouveaux profils à risque chez l’adolescent.
Déclaration de liens d’intérêts F. Gottrand est consultant chez Chez
Nestlé.
Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.nupar.2021.12.143
P217
Effet curatif du curcuma Longa après
induction d’inflammation chez la
souris Balb/c
H. Negaoui 1,2,∗ , H. Grar 1,3 , H. Kaddouri 1 , O. Kheroua 1 , D. Saïdi 1
1 Laboratoire de physiologie de la nutrition et sécurité alimentaire,
faculté des sciences de la nature et de la vie, université d’Oran1
Ahmed Ben Bella
2 Département de génétique moléculaire appliquée, faculté des
sciences de la nature et de la vie, université des sciences et de la
technologie Mohamed-Boudiaf, Oran
3 Département de biologie, faculté des sciences de la nature et de la
vie, université Abdelhamid Ibn Badis, Mostaganem, Algérie
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : belarbihanane@yahoo.fr (H. Negaoui)
Introduction et but de l’étude Le curcuma de la famille des zin-
gibéracées est considéré comme une plante médicinale depuis
longtemps. Son rhizome est riche en constituants chimiques ayant
une signification biomédicale dont la curcumine est la principale
molécule active possédant des propriétés anti-inflammatoires. Le
but de ce travail est de vérifier si le Curcuma longa pourrait avoir un
effet curatif dans la réaction inflammatoire, dans un modèle murin
(Balb/c) rendu enflammé par les Lipopolysaccharides (LPS).
Matériel et méthodes 18 Souris femelles, âgées entre 6 et
8 semaines, ont été réparties en 03 groupes comprenant chacun
6 souris. Le premier groupe reçoit du LPS (0,4 ng) pendant 7 jours. Le
deuxième groupe reçoit du LPS puis 10 min après du curcuma longa
par voie intragasatrique à la concentration de 250 ␮g/mL. Le dernier
groupe constitue le contrôle négatif ne recevant aucun traitement.
L’éventuel effet du Curcuma Longa sur la réponse inflammatoire est
déterminé par mesure de la température corporelle des souris, éva-
luation des signes inflammatoires causés par le LPS et par dosage de
la protéine C. La rate a été prélevée afin déterminer son poids relatif.
Enfin, une étude histologique a été effectuée au niveau intestinal
afin de vérifier l’existence d’éventuelles altérations.
Résultats et analyse statistique Nos résultats montrent que les
signes inflammatoires sont moins remarquables chez le groupe
de souris traitées avec le Curcuma Longa avec une température
corporelle qui reste stable durant toute la période du protocole.
Ainsi, l’augmentation de la concentration plasmatique de la pro-
téine C induite par le LPS a été significativement inhibée après
administration du Curcuma Longa (12,8 mg ± 0,6 vs 5,60 mg ± 0,4)
(p < 0,001). Chez le groupe de souris enflammées, le poids de la
rate a été significativement augmenté comparé au groupe témoin
(0,213 gr ± 0,018 vs 0,093 gr ± 0,007) (p < 0,001). Par ailleurs,
aucune différence n’a été observée chez le groupe de souris traitées
(0,213 gr ± 0,018). L’étude histologique a montré un infiltrat impor-
tant des lymphocytes intraépithéliaux chez le groupe de souris
enflammées à la différence des souris traitées avec le curcuma dont
la morphologie jéjunale reste identique à celle des souris témoins.
Conclusion L’ensemble de ces résultats montrent que les phyto-
constituants d’origine végétale semblent être une thérapie efficace
et peuvent avoir un effet curatif en réduisant ou en inhibant la
cascade réactionnelle du processus inflammatoire.
S74
Nutrition clinique et métabolisme 36 (2022) S23–S76
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir
de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.nupar.2021.12.144
P221
Évolution de l’activité physique
quotidienne de l’adolescence à l’âge
adulte : l’étude BELINDA
J. Vanhelst 1,∗ , L. Béghin 1 , J. Labreuche 2 , N. Michels 3 ,
M.L. Miguel-Berges 4 , A. Polito 5 , L. Barnaba 5 , L.A. Moreno 4 ,
S. De Henauw 3 , F. Gottrand 6
1 U1286 - INFINITE - Institute for Translational Research in
Inflammation & CIC-1403
2 ULR 2694–METRICS, CHU de Lille, Lille, France
3 Department of Public Health and Primary Care, Ghent, Belgique
4 GENUD researhc group & CIBERObn, Zaragoza, Espagne
5 CREA, Roma, Italie
6 U1286 - INFINITE - Institute for Translational Research in
Inflammation, Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : jeremy.vanhelst@chru-lille.fr (J. Vanhelst)
Introduction et but de l’étude La transition de l’adolescence à l’âge
adulte comprend plusieurs changements majeurs, notamment
l’indépendance, le statut scolaire et professionnel, les nouveaux
centres d’intérêts et rôles sociaux. Elle est associée à une modi-
fication des habitudes de vie, notamment l’activité physique (AP)
qui est un des déterminants importants de la santé tout au long
de la vie. L’objectif était d’évaluer l’évolution des profils d’AP entre
l’adolescence et l’âge jeune adulte.
Matériel et méthodes Les adolescents européens âgés de 12,5 à
17,4 ans au moment de leur inclusion dans l’étude HELENA ont
été invités à participer à une étude de suivi (BELINDA : Better
Life By Nutrition During Adulthood), 10 ans plus tard. Pour cette
étude de suivi, 4 villes européennes ont participé : Gand (Belgique),
Lille (France), Rome (Italie) et Saragosse (Espagne). Les profils d’AP
étaient mesurés avec un accéléromètre pendant 7 jours. Pour cette
évaluation, 141 jeunes adultes (65 hommes) âgés de 25,0 ± 1,4 ans
avaient des données de mesure d’AP valides à la fois à l’adolescence
et à l’âge adulte. Les interactions entre les changements de profil
d’AP et le sexe, le statut pondéral et le niveau d’éducation de la
mère ont été analysées.
Résultats et analyse statistique Entre l’adolescence et l’âge adulte,
les temps passés dans des niveaux d’AP sédentaire (SED), léger
(LPA) et modéré (MPA) ont augmenté de 39,1 (53 %), et 6,6 (19,5 %)
min/jour alors que le temps passé en AP d’intensité vigoureuse
(APV) a diminué de 11,3 (78,5 %) min/jour (p < 0,05). Un total de
53 % et 90 % des participants présentaient une diminution de
l’AP modérée à vigoureuse (APMV) et de l’APV, respectivement.
L’augmentation de la sédentarité et de la MPA était plus marquée les
jours de week-end comparée aux jours de semaine (p < 0,001). Une
diminution plus importante de l’APV les jours de semaine par rap-
port aux jours de week-end a été observée (p < 0,001). Pour le temps
passé en APMV, il y avait une diminution significative pour les
jours de semaine (−9,6 min/j) alors qu’il y avait une augmentation
moyenne significative pour les jours de week-end (8,4 min/j). Une
hétérogénéité significative a été trouvée pour le sexe dans l’APV et
l’APMV, avec une diminution plus forte de l’APV chez les hommes
par rapport aux femmes, et une diminution significative de l’APMV
(−12,5 min/j ; IC à 95 %, −20,4 à −4,5) pour les hommes avec
un changement significatif pour les femmes (+1,9 min). Aucune
interaction n’a été trouvée pour le statut pondéral et le niveau
d’éducation de la mère.
Conclusion Nos résultats montrent que le passage de
l’adolescence au jeune âge adulte s’accompagne d’une réduction
de l’activité physique et une augmentation de la sédentarité.
Déclaration de liens d’intérêts F. Gottrand est consultant chez
Nestlé.