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PROJET DE FIN D’ETUDES

Pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’Etat en


Génie Rural

Présenté et soutenu publiquement par :


Mlle. RAZINE Lamia
Devant le jury composé de :

M. GUEMIMI A. DGRID/ORMVAD Président


Pr. RAMDANI A. IAV Hassan II Rapporteur
Pr. BEKKAOUI A. IAV Hassan II Examinateur
Pr. CHERQUI N. IAV Hassan II Examinateur
Pr. TAHIRI M. ENSMR Examinateur
M. ELMAJOUJ M. DGRID/ORMVAD Examinateur
M. AKARTIT Ali DGRID/ORMVAD Examinateur

JUIN 2017
Dédicace

Je dédie ce travail, fruit d’efforts de nombreuses années à :


D’abord ma mère, qui a cru en moi depuis mon jeune âge et qui n’a cessé de faire
des sacrifices pour réaliser mes rêves. Ton encouragement, ma chère maman, et tes
prières sont derrière cette réussite. Que dieu me te garde.
A ma sœur, une deuxième maman sous la forme d’une amie. Tu es ma source de
bonheur. Je t’en serais reconnaissante à vie.
Ma famille ; tantes, grand-mère et père, mise à part l’ADN que vous m’avez
offert, vous m’avez donné la meilleure raison pour travailler, qui est celle de vous
rendre fiers. Sans votre confiance je ne serai jamais arrivée là où je suis.
A la mémoire du celui qui me hante souvent, feu grand-père, je sais que tu veilles
sur moi de là-haut et tu me manques tellement.
A mes amis, qui ont été là pour le meilleur et pour le pire, Vous connaissez
chaque petit obstacle que j’ai rencontré tout au long du cursus, puisque vous
étiez là pour me soutenir et m’aider à le surpasser. Ce travail ne serait guère
réalisé sans vous.
A mon cher encadrant, pour votre temps alloué, vos directives et conseils qui
m’étaient bénéfiques le moins qu’on puisse dire. Je ne vous en remercierais jamais
assez.

RAZINE Lamia
Remerciement

Au terme de ce travail, J'adresse mes sincères remerciements en premier lieu à l’Institut


Agronomique et Vétérinaire Hassan II, et spécialement je tiens à exprimer ma profonde
gratitude au corps professoral du Génie Rural, Département Energie et Agroéquipements pour
les bases techniques qui m’ont été inculquées au cours de ma formation d’ingénieur et qui m’ont
permis d’avoir une approche analytique beaucoup plus raffinée lors de mon travail de fin
d’étude.

Avec un cœur fanatique et plein d’émotions, les plus éminentes, je tiens à exprimer ma profonde
gratitude au Pr. Ramdani Abdellah, pour son encadrement de qualité, ses idées pertinentes, sa
disponibilité, sa confiance et ses encouragements. Aucun mot ne saurait exprimer ma très haute
considération et ma grande admiration pour son ardeur et acharnement au travail et surtout sa
simplicité.

Je présente ma profonde gratitude à M.GUEMIMI Abedlhak, chef de Département de Gestion


du Réseau d’Irrigation et de Drainage à l’ORMVA des DOUKALLA, pour sa disponibilité, sa
compréhension, et surtout ses directives judicieuses qui m’ont permis de passer ce stage dans
les meilleures conditions.

Je tiens également à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce
travail à savoir :

- M.KELLOUBI Noureddine pour ses conseils et suivi et pour l'intérêt soutenu avec
lequel il a entouré ce travail. Son savoir-faire inspirant me marquera tout au long de ma
carrière.
- M.MAJJOUJ Elmostafa, la personne ressource qui m’a fourni aussi bien la data que
l’énergie positive quotidienne suffisante pour ne jamais baisser les bras.
- M. AKARTIT Ali, le sage à sacoche de conseils pertinents et utiles.
- M. MAZOUZ Moussa pour son aide précieuse et son encadrement constructif tout au
long de mon travail.

Mes vifs remerciements s'adressent également aux Pr.TAHIRI M’hamed, Pr.BEKAOUI


Ahmed et Pr. CHERQUI Najib, membres de jury qui ont bien accepté d’évaluer cet humble
travail.
Résumé

Pour l’agriculture l’énergie électrique est un facteur de production dont le coût n’a cessé de
croître, ce qui alourdit les charges pour l’agriculteur d’une part et pour les Offices Régionaux
de Mise en Valeur Agricole d’autre part. Face aussi à une demande de plus en plus croissante
de l'eau dans le secteur agricole, une bonne gestion des stations de pompage s’avère
indispensable afin d’assurer la disponibilité des équipements, et enrayer le gaspillage dans le
but d’assurer un développement durable.

L’objectif de ce travail est l’étude d’impact de la maintenance sur l’efficacité énergétique. La


méthodologie suivie s’est basée sur 2 aspects essentiels, analytique basée sur un diagnostic
détaillé de la fonction maintenance afin de déterminer ses points forts et ses points faibles,
ensuite une analyse approfondie de la consommation énergétique, et l’autre aspect expérimental
évaluant l’efficacité énergétique pour chaque groupe motopompe, nous avons traité le cas de
deux stations de mise en pression NORD et OUEST1.

Les principaux résultats qui ressortent de l’étude sont :

 La quasi-totalité des opérations de maintenance sont réalisées par le secteur privé dans
le cadre de la sous-traitance et sont à caractère curatif
 Le ratio énergétique a connu une diminution de -0.0307 kWh/m³ pour la SP NORD et
de 0,0638 kWh/m³, pour la SP OUEST1 le ratio énergétique a eu une augmentation de
0.013 kWh/m³.
 Les groupes motopompes des deux stations contribuent à la surconsommation en
énergie électrique. Les rendements de ces groupes sont situés entre une valeur minimale
de 62% et une valeur maximale de77 %.
 Le rendement moyen des 4 groupes de la station OUEST1 est de75 %, avec un
rendement théorique de l’ordre de 80%, ce qui correspond à une valeur d’efficacité
énergétique de 94% et un potentiel moyen d’économie d’énergie de 8% ; alors que pour
la station de pompage NORD, le rendement moyen des 5 groupes est de 65% donc une
efficacité énergétique de 81% et un potentiel d’économie d’énergie de 19%
 Une meilleure politique de maintenance permet d’exploiter un gisement d’économie
d’énergie de l’ordre de 5% pour la station OUEST1 et de 10% pour la station NORD.

Mots clés : station de pompage, diagnostic de maintenance, efficacité énergétique, économie


d’énergie.
Abstract

In agriculture, electric energy is a factor of production whose cost is growing steadily, which
increases the burden on the farmer on one hand and on the Regional Offices of Agricultural
Value-setting on the other . Given the growing demand of water in the agricultural field, a good
management of pumping stations is essential to ensure the availability of equipments and to
prevent water wastage in order to ensure a sustainable development. The objective of this work
is the impact of assesement maintenance on energy efficiency. The used methodology was
based on two essential aspects, analytical based on a detailed diagnosis of the maintenance
function in order to determine its strengths and weaknesses, then a thorough analysis of energy
consumption, and the other experimental aspect evaluating the Energy efficiency for each motor
pump unit, we treated the case of two pressure stations NORTH and OUEST1 .

This work leaded to the following main results :

 Almost all maintenance operations are carried out by the private field in the case of
subcontracting and has a curative nature
 The energy ratio decreased by -0.0307 kWh / m³ for the SP NORTH and 0.0638 kWh /
m³, for the OUEST1 the energy ratio increased by 0.013 kWh / m³.
 The motor pump units of the two stations contribute to the overconsumption of electrical
energy. The efficiency of these groups are limited by a minimum value of 62% and a maximum
value of 77%.
 The average efficiency of the four groups of the OUEST1 station is 75%, with a
theoretical efficiency in the range of 80%, which corresponds to an energy efficiency value of
94% and an average energy saving potential Of 8%; While for the NORD pumping station the
average efficiency of the five groups is 65%, thus an energy efficiency of 81% and an energy
saving potential of 19%
 A better maintenance policy makes it possible to operate a reservoir of energy savings
in the range of 5% for the station OUEST1 and of 10% for the station NORD.

Key words: pumping station, maintenance audit, energy efficiency, energy saving
Sommaire

Table des matières


Dédicace ..................................................................................................................................... 2
Remerciement............................................................................................................................. 3
Résumé ....................................................................................................................................... 4
Abstract ...................................................................................................................................... 6
Liste des tableaux ..................................................................................................................... 11
Liste des figures ....................................................................................................................... 12
Liste des annexes ...................................................................................................................... 14
Introduction et problématique .................................................................................................... 1
Partie I : ...................................................................................................................................... 4
Revue bibliographique ............................................................................................................... 4
1. Concept de la maintenance : [4] ....................................................................... 5
1.1. DEFINITION (NORME AFNOR X60-010) :.................................................. 5
1.2. Formes de la maintenance : .............................................................................. 5
2. Fonction de la maintenance : ............................................................................ 6
3. Les niveaux de maintenance : ........................................................................... 7
4. Diagnostic de la maintenance par la démarche LAVINA : .............................. 8
4.1. Introduction : .................................................................................................... 8
4.2. Présentation de la démarche LAVINA : ........................................................... 8
4.3. Le déroulement du diagnostic : ...................................................................... 11
Chapitre II : Les stations de pompage : .................................................................................... 12
Introduction : ........................................................................................................................ 12
1. Les transformateurs : ...................................................................................... 12
2. Les moteurs électriques : ................................................................................ 13
3. Les pompes : ................................................................................................... 19
4. Equipement d’aspiration : ............................................................................... 23
5. Equipement de refoulement : .......................................................................... 23
6. Bilan énergétique d’une station de pompage :................................................ 23
Chapitre III : L’efficacité énergétique : .................................................................................... 25
Introduction : ........................................................................................................................ 25
1. Définition : ...................................................................................................... 25
2. Ordres de grandeur de l’efficacité énergétique dans les stations de pompage :
26
3. Méthodes d’estimation de l’efficacité énergétique :....................................... 27
4. Méthodes d’estimation du potentiel d’économie d’énergie : ......................... 29
5. Normes liés à l’efficacité énergétique : .......................................................... 29
CHAPITRE VI : INDICATEURS DE PERFORMANCE DES STATIONS DE POMPAGE :
.................................................................................................................................................. 32
1. La Puissance unitaire : .................................................................................... 32
2. La puissance volumétrique : ........................................................................... 32
3. Puissance manométrique absorbée réelle : ..................................................... 33
2. Energie volumique absorbée réelle : .............................................................. 34
3. Energie manométrique absorbée réelle : ........................................................ 34
4. Volume spécifique pompé : ............................................................................ 34
5. Calcul économique des pertes électriques : .................................................... 35
Partie II : ................................................................................................................................... 37
Matériels et Méthodes .............................................................................................................. 37
Chapitre 5 : Présentation du périmètre irrigué des DOUKALLA :.......................................... 38
1. Présentation du périmètre irrigué des DOUKALLA et ses aménagements
hydro-agricole : .................................................................................................................... 38
1.1. Aménagements hydro-agricoles au niveau du périmètre irrigué des Doukkala :
40
Chapitre 6 : Méthodologie de l’approche :............................................................................... 42
1. Méthodologie de l’étude d’impact :................................................................ 42
1. Evaluation du rendement : .............................................................................. 44
2. Description fonctionnel des stations de pompage étudiées : .......................... 45
1.1. Station OUEST 1 : .......................................................................................... 45
1.2. Station NORD : .............................................................................................. 46
1.3. Dispositif expérimental : ................................................................................ 46
1.4. Durée de mesures : ......................................................................................... 50
1.5. Contraintes de mesures : ................................................................................. 50
Partie III : ................................................................................................................................. 51
Résultats et Discussions ........................................................................................................... 51
Chapitre 7 : Description et analyse de la fonction maintenance au sein de l’ORMVAD : ...... 52
1. Organisation actuelle de la fonction maintenance des stations de pompage : 52
1.1. Description des stations de pompage de l’ORMVAD.................................... 52
1.2. Organigramme et moyens humains : .............................................................. 52
1.3. Méthodologie de travail de la maintenance au sein des stations de pompage :
58
2. Analyse de la fonction maintenance : ............................................................. 60
2.1. Points forts : .................................................................................................... 60
2.2. Points faibles : ................................................................................................ 60
Chapitre 8 : Résultats de diagnostic de la maintenance par la méthode LAVINA : ................ 62
1. Analyse des résultats du questionnaire : (Annexe 3) ...................................... 62
2. Interprétation des résultats : ............................................................................ 67
3. Le graphe du profil de la maintenance : ......................................................... 68
4. Actions amélioratrices des centres de faiblesse de LAVINA : ...................... 69
5. Analyse financière de la maintenance : .......................................................... 72
6. Analyse des ratios de la maintenance : ........................................................... 75
Chapitre 9 : Analyse de la consommation énergétique et ses indicateurs de performance : .... 76
1. Calcul des ratios réels de la station de pompage : .......................................... 76
2. Analyse des données exploitées : ................................................................... 80
1.2. Analyse des indicateurs de performance : ...................................................... 81
Chapitre 10 : Expérimentation sur les rendements énergétiques des stations de pompage ..... 87
1. Mesure et résultats : ........................................................................................ 87
1.1. Mesures électriques : ...................................................................................... 87
1.2. Les mesures de débit : .................................................................................... 88
1.3. Les mesures de pression : ............................................................................... 89
1.4. Les mesures de vibration : .............................................................................. 90
2. Résultats : ....................................................................................................... 91
3. Rendement théoriques de la station de pompage (NORD et OUEST 1) : ...... 94
1.1. Calcul des rendements : .................................................................................. 95
1.2. Débits fictifs de l’installation : ....................................................................... 99
1.3. Analyse de la hauteur manométrique totale : ............................................... 101
2. Rendements divers :...................................................................................... 102
2.1. Pertes : .......................................................................................................... 103
2.2. Efficacité énergétique : ................................................................................. 105
2.3. Bilans énergétiques des stations étudiées : ................................................... 106
2.4. Evaluation du potentiel énergétique : ........................................................... 108
3. Calcul économique des pertes des groupes motopompes :........................... 109
Conclusion :........................................................................................................................ 111
Conclusion et recommandation .............................................................................................. 112
Références bibliographiques : ................................................................................................ 115
[7]. AGHEZZAF.J,2004, « l’impact de la maintenance sur la rationalisation de l’eau et de
l’énergie », mémoire du 3éme cycle, DEA, IAV Hassan II, Rabat. .............................. 115
ANNEXES ............................................................................................................................. 117
Liste des tableaux

Tableau 1: Différents types de la maintenance ............................... Erreur ! Signet non défini.


Tableau 2: Niveaux de la maintenance ........................................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau 3: Caractéristiques d’un moteur en fonction de la variation de tension ..................... 16
Tableau 4: répartition des pertes du moteur à plein charge ...................................................... 18
Tableau 5: Consommation énergétique et indicateurs de performance de la station OUEST 1
(2016) ....................................................................................................................................... 77
Tableau 6: Consommation énergétique et indicateurs de performance de la station 2015 ...... 78
Tableau 7: Consommation énergétique et indicateurs de performance(2014) ......................... 78
Tableau 9: Consommations énergétiques et indicateurs de performances (2015) ................... 79
Tableau 10: Consommations énergétique et indicateurs de performances(2014).................... 79
Tableau 11: Résultats des mesures électriques effectués ......................................................... 88
Tableau 12: Résultats des mesures de la pression .................................................................... 89
Tableau 13: Rendements théoriques des principaux équipements de la station ...................... 94
Tableau 14: Tableau récapitulatif des valeurs observées, mesurées et calculées ..................... 97
Tableau 15: Tableau récapitulatif des valeurs observées, mesurées et calculées ..................... 98
Tableau 16: Comparaison du débit mesuré au débit fictif de l'installation .............................. 99
Tableau 17: Comparaison entre le débit mesuré et le débit fictif des groupes moto pompe . 100
Tableau 18 : Comparaison entre la pression optimale de fonctionnement et les pressions ... 102
Tableau 19: Pertes au niveau des groupes moto pompes étudiés ........................................... 104
Tableau 20: Calcul économique des groupes motopompes ................................................... 110
Tableau 21: Durée annuelle de fonctionnement des groupes de la station (en heures).......... 110
Liste des figures

Figure 1: Différents types de la maintenance ............................................................................. 6


Figure 2: Schéma hydraulique type d’une STP d’eau pour irrigation ...................................... 12
Figure 3: Rendement d'un moteur type en fonction de la charge ............................................. 14
Figure 4: Facteur de déclassement des moteurs à induction triphasés ..................................... 17
Figure 5: Coupe d’une pompe de type monocellulaire et ces différents .................................. 20
Figure 6: Fonctionnement d’une pompe centrifuge électrique ................................................ 21
Figure 7: Courbe caractéristique et courbe de rendement ........................................................ 22
Figure 8: Bilan énergétique d'une station de pompage ............................................................ 24
Figure 9: Périmètre Bas-service et Haut-service dans la zone irriguée des Doukkala. ............ 39
Figure 10: Entités chargées de la maintenance des stations de pompage de l'O.R.M.V.A.D .. 53
Figure 11: Circuit d'intervention .............................................................................................. 59
Figure 12: Dépenses en maintenance des stations de pompage ............................................... 73
Figure 14: Evolution des indicateurs de maintenance. .................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 15: Evolution de la consommation électrique en kWh par rapport à la production en m3
entre 2014 et 2016 .................................................................................................................... 80
Figure 16: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3/m de la station entre 2014
et 2016. ..................................................................................................................................... 82
Figure 17: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3 de la SP entre 2014 et 2016
.................................................................................................................................................. 82
Figure 18: Evolution du ratio DH/kWh de la station entre 2014 et 2016 ................................ 83
Figure 19: Organigramme de l'estimation du rendement du moteur ........................................ 96
Figure 20: Graphe comparatif des débits mesurés et des débits fictifs de l'installation ......... 100
Figure 21: Comparaison entre le débit fictif et le débit mesuré des installations de pompage
................................................................................................................................................ 101
Figure 22: Graphe comparatif des rendements calculés de la SP NORD et des rendements
optimaux ................................................................................................................................. 103
Figure 23: Graphe comparatif des rendements calculés de la SP OUEST1 et des rendements
optimaux ................................................................................................................................. 103
Figure 24: Graphe comparatif des pertes calculées de la SP NORDet des pertes maximales 104
Figure 25: Graphe comparatif des pertes calculées de la SP OUEST1 et pertes maximales . 105
Figure 26: Graphe comparatif de l'efficacité énergétique calculée et de l’efficacité énergétique
optimale .................................................................................................................................. 106
Figure 27: Variation du potentiel d'économie d'énergie dans la SP OUEST1 ....................... 109
Liste des annexes

ANNEXE 1: Caractéristiques des stations de pompage de l’ORMVAD ........................ 118

ANNEXE 2: L’ensemble du personnel intervenant dans la gestion des stations de


pompage ................................................................................................................................ 120

ANNEXE 3: Questionnaire de l’audit de la fonction maintenance ................................. 122

ANNEXE 4: Dépenses en maintenance entre 2011 et 2016 et coût de remplacement des


équipements : ........................................................................................................................ 133

ANNEXE 5: Tableau des équipements devant être mis en stock ................................... 136

ANNEXE 6: Tarification de l'énergie électrique à usage agricole ................................... 137


Introduction et problématique

Dans un monde en perpétuelle évolution et dans une société où les besoins accroissent de jour
en jour, les contextes énergétiques de ce début du XXIe siècle sont de plus en plus marqués par
la question de la pérennité. Chaque acteur de chaque secteur économique se trouve donc
confronté à la responsabilité qui lui incombe dans la gestion des ressources énergétiques.

Le Maroc connaîtra dans les années à venir un véritable bond en avant dans son développement
économique et social avec la réalisation de grands chantiers déjà lancés ou programmés. Avec
la modernisation de l’agriculture à travers le Plan Maroc Vert, la redynamisation de l’industrie
avec le Plan Emergence, la transformation du complexe phosphatier en hub mondial,
l’extension et la multiplication des infrastructures autoroutières, portuaires et aéroportuaires, la
construction de nouvelles villes, les besoins en diverses formes d’énergie vont croître à un
rythme annuel soutenu de 5% en moyenne. [1]

En effet, l’agriculture est fortement consommatrice d’énergie, ce qui représente une lourde
charge pour les agriculteurs d’une part, et pour les Offices Régionaux de Mise en Valeur
Agricole (ORMVA) d’autre part. Selon les évaluations de l’ADEREE relative à la
consommation en énergie électrique, le secteur agricole consomme environ 7% de la
consommation électrique nationale dont 2,7% par les ORMVA. Par ailleurs, selon les
évaluations faites lors de l’étude du Plan Bleu, le secteur de pompage de l’eau au Maroc
consomme annuellement près de 1450 GWh dont 900 GWh pour le secteur d’irrigation.

Selon cette même étude Cette consommation serait de 6150 GWh en 2030, soit un
accroissement de quatre fois. [2]

Durant les dernières années, les offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) font
face à une facture d’électricité de plus en plus lourde. L’ORMVA des DOUKKALA est
considéré comme l’un des plus grands consommateurs d’énergie électrique à raison
de85.773.788kWh pour l’année 2016, soit une dépense de (87 650 997.49DH) [3]. Cette
situation résulte de l’importance du pompage nécessaire pour le relevage d’eau et sa mise en
pression en tête des secteurs irrigués par aspersion, et de l’augmentation excessive du tarif de

1
l’énergie électrique. Elle est également le résultat des conditions d’exploitation des stations de
pompage, des réseaux d’irrigation et l’état technique des équipements électrique et
hydromécanique, ainsi que la nature de la gestion de la demande électrique ce qui conduit
parfois à des pénalités de dépassement de puissance souscrite.

Le niveau de consommation de l’énergie est conditionné par les différents choix de gestion
adoptés, Il est également le résultat de la qualité de maintenance des stations de pompage,
puisqu’il est proportionnel aux volumes d’eau pompés et dépend des conditions d’exploitation
des stations de pompage.

Le rendement global des stations de pompage est défini comme l’efficience de transformation
de l’énergie électrique en énergie hydraulique. Ce rendement est influencé par l’état technique
des équipements électromécaniques et hydromécaniques et les conditions d’exploitation.
Toutes les améliorations doivent être faites dans le sens de maintenir ces équipements en bon
état et assurer une meilleure exploitation. Donc la maintenance des équipements apparaît
comme une solution pour garantir un bon fonctionnement des équipements d’autre part et pour
réduire la consommation de l’énergie électrique au niveau des stations de pompage d’une autre
part.

Le facteur de production énergie constitue, de plus en plus, un coût considérable comparé aux
autres charges d’exploitation, d’où la nécessité de recherche des économies d’énergie qui n’est
plus à démontrer, c’est dans cette optique que mon travail de fin d’étude s’inscrit, et vise à
examiner l’impact de la maintenance sur l’efficacité énergétique et quantifier le gain
énergétique apporté par le biais de la maintenance.

Les objectifs que nous fixons à travers cette étude sont les suivants :

 Diagnostic de la fonction de maintenance pour déterminer les points essentiels à


renforcer et les points faibles à améliorer ;
 Evaluation de la consommation énergétique appliquée aux stations de pompage NORD
et OUEST1 du casier Tnine Gharbia ;
 Evaluation des performances des équipements des stations de pompage ;
 Evaluation du potentiel d’économie d’énergie.

La méthodologie à respecter pour mener à bien cette étude doit conduire à déterminer les
valeurs de l'efficacité énergétique dans les stations de pompage étudiées. La comparaison entre

2
ces valeurs et celles déterminées pour l'ensemble des installations étudiées facilitera l'estimation
du potentiel d'économie d'énergie au niveau des stations de pompage d'eau pour irrigation.

La première partie est un travail bibliographique qui met l’accent sur les notions de base de la
maintenance, et définit tous les équipements d’une station de pompage. Ainsi que les
indicateurs de performances des stations de pompage. Par la suite, une deuxième partie sera
réservée à la description du périmètre irrigué des Doukalla et faire une présentation des stations
de pompages gérées par l’ORMVA. Dans un autre chapitre, nous présenterons la méthodologie
adoptée afin d’atteindre les objectifs de ce travail, par la suite une description du matériel
utilisés durant la compagne de mesure s’avère indispensable.

La troisième partie aura but dans un premier lieu la description et l’analyse de la fonction
maintenance ainsi établir un diagnostic de la maintenance par la démarche LAVINA, nous
enchainerons sur l’analyse des données historiques des stations de pompage étudiées
(consommation énergétique, volume d’eau pompé), le calcul des ratios et indicateurs de
performance. Par la suite, nous présenterons les résultats de la compagne de mesure ainsi que
l’analyse des différents paramètres hydrauliques et électriques et ce pour calculer les
rendements des groupes motopompes et évaluer leur efficacité énergétique dans le but de
proposer une série de recommandations afin d’assurer une bonne gestion de la maintenance et
réaliser des économies d’énergie.

3
Partie I :
Revue bibliographique

4
Chapitre I : GENERALITES SUR LA MAINTENANCE :

1. Concept de la maintenance : [4]


1.1. DEFINITION (NORME AFNOR X60-010) :
La maintenance est l’ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans
un état spécifié ou en mesure d'assurer un service déterminé. La maintenance est une fonction
à part entière dans le cadre de la "qualité totale". La performance de la fonction maintenance
est une composante essentielle de la compétitivité. Le rôle de la maintenance est de tendre vers
le "zéro panne" en maîtrisant les coûts et les délais. La maintenance participe aux actions sur :
-La sécurité des biens et des personnes. -La compétitivité des entreprises : la maintenance est
directement concernée par le "zéro panne" et le "zéro délai".

Objectifs de la maintenance :
 Optimiser la fiabilité du matériel ;
 Augmenter la durée de vie des équipements ;
 Assurer un bon état de marche en continu des installations ;
 Améliorer la qualité de la production ;
 Assurer l’exploitation des installations de production et de distribution d’énergie
et des fluides ;
 Améliorer la sécurité du travail ;
 Former le personnel dans les spécialités spécifiques à la maintenance.

La fonction maintenance est une fonction désormais stratégique qui a un caractère productif
tout comme la fonction fabrication.

1.2. Formes de la maintenance :


En général on peut distinguer deux types de maintenance :
-la maintenance corrective ;
- la maintenance préventive.

5
Figure 1: Différents types de la maintenance

Le tableau représente les différents types de la maintenance :


Tableau 1: Différents types de la maintenance

Type de maintenance Définition

Préventive Systématique Désigne des opérations effectuées systématiquement, soit


selon un calendrier (à périodicité temporelle fixe), soit selon
une périodicité d'usage

Prévisionnelle et Réalisée à la suite d'une analyse de l'évolution de l'état de


conditionnelle dégradation de l'équipement et réalisée à la suite de relevés,
de mesures, de contrôles révélateurs de l'état de dégradation
de l'équipement

Corrective Palliative Dépannage (donc provisoire) de l'équipement, permettant à


celui-ci d'assurer tout ou partie d'une fonction requise ; elle
doit toutefois être suivie d'une action curative dans les plus
brefs délais.

Curative Réparation (donc durable) consistant en une remise en l'état


initial.

2. Fonction de la maintenance :
Dans un service maintenance, on retrouve généralement les fonctions suivantes :
• fonction méthodes et études (définition des techniques et des moyens à utiliser) ;
• fonction ordonnancement (rassemblement des moyens, main-d’œuvre et matières,
déclenchement des travaux) ;

6
• fonction réalisation (contrôle de l’activité du personnel et de la qualité du travail) ;
• fonction documentation (création, organisation et animation de toute la documentation).

3. Les niveaux de maintenance :


Les activités de la maintenance peuvent être classées sur une échelle de cinq niveaux définis
par la commission AFNOR (tableau 2). Cette répartition, très utilisée depuis plusieurs années,
en particulier dans le cadre de relations contractuelles, permet de hiérarchiser les opérations de
maintenance et de définir en fonction de certains critères qui fait quoi, quand, comment,…?
Dans le cadre de ces relations contractuelles, il est important que les deux parties définissent de
façon précise les niveaux concernés par le contrat qui les lie compte tenu du contexte.

Les critères généralement retenus sont les suivants :

 le personnel qui réalise l’action (personnel de production, de maintenance ou


prestataire) ;
 la complexité de l’action ;
 l’outillage et pièces de rechange nécessaires ;
 la documentation associée.
 Ces cinq niveaux sont définit comme expliqué dans le tableau 2 :

7
Tableau 2: Niveaux de la maintenance (Source AFNOR)

4. Diagnostic de la maintenance par la démarche LAVINA :


4.1. Introduction :
Le diagnostic de la maintenance est un examen méthodique d’une situation relative à une
organisation ou à des prestations en maintenance et ce en vue de vérifier la conformité à des
règles établies en maintenance. En effet, le diagnostic est effectué en collaboration avec les
intéressés chaque fois qu’on décide un changement d’organisation ou pour apporter des
améliorations dans la pratique de la maintenance.

4.2. Présentation de la démarche LAVINA :


Le diagnostic de la maintenance consiste à détecter les éventuels écarts entre la situation
actuelle et une situation de référence visée : " la norme ", puis à prendre des actions correctives
visant à mieux atteindre les objectifs du progrès :

8
Nous avons opté pour la méthode LAVINA [5] comme outil du diagnostic de la fonction

maintenance actuelle.

En effet cette méthode de diagnostic permet l’analyse de fonctionnement de la maintenance

selon les rubriques suivantes :

L’organisation générale : Elle couvre les procédures générales d’organisation du service

maintenance, les règles selon lesquelles est établi l’organigramme (compromis

hiérarchie/fonctionnel) et les éléments de la politique du service.

Les méthodes de travail : Elles permettent la préparation du travail avec, en particulier, les

estimations de temps et les méthodes d’intervention.

Le suivi technique des équipements : Il regroupe toutes les actions d’analyse menées en vue

de doser correctement, en fonction d’objectifs de disponibilité et de coût, les interventions

palliatives, préventives et correctives sur les divers équipements. En fait, il s’agit

essentiellement de traiter l’information concernant les équipements : fiches techniques, gestions

des modifications et historiques.

La gestion du portefeuille de travaux : Elle couvre le traitement des demandes de travaux et

des plans de maintenance, de programmation, d’ordonnancement et de lancement.

9
La gestion des pièces de rechange : Elle permet de nous renseigner sur comment sont tenus

les stocks ?comment les pièces sont-elles stockées ?quels modes de gestion sont-t-ils adoptés?

L’outillage et appareils de mesure : Les métiers de la maintenance demandent à être de mieux

en mieux outillés et doivent disposer de nombreux moyens de manutention. Cela demande une

organisation et une gestion sérieuses.

La documentation technique : Il faut avoir une documentation complète, avec un accès facilité

par un classement irréprochable et bénéficiant d’une mise à jour systématique.

Le personnel et la formation : Cette rubrique évalue les compétences du personnel ainsi que

le climat de travail.

La gestion du portefeuille de travaux : Elle couvre le traitement des demandes de travaux et

des plans de maintenance, de programmation, d’ordonnancement et de lancement.

La gestion des pièces de rechange : Elle permet de nous renseigner sur comment sont tenus

les stocks ?comment les pièces sont-elles stockées ?quels modes de gestion sont-t-ils adoptés ?

L’outillage et appareils de mesure : Les métiers de la maintenance demandent à être de mieux

en mieux outillés et doivent disposer de nombreux moyens de manutention. Cela demande une

organisation et une gestion sérieuses.

La documentation technique : Il faut avoir une documentation complète, avec un accès facilité

par un classement irréprochable et bénéficiant d’une mise à jour systématique.

Le personnel et la formation : Cette rubrique évalue les compétences du personnel ainsi que

le climat de travail.

10
4.3. Le déroulement du diagnostic :
Pour bien mener ce diagnostic, les questionnaires de LAVINA sont remplis en collaboration

avec les exploitants du complexe et le responsable du service technique et maintenance. Les

réponses possibles sont :

 "Oui",

 "Non",

 "Plutôt Oui" ou "Plutôt Non", si l’on n’est pas totalement affirmatif ou totalement
négatif.
 "Ni Oui, Ni Non", si l’une des options précédentes ne convient pas.

Pour l’utiliser, il suffit de cocher ou d’encercler le nombre indiqué dans la colonne se


rapprochant le plus de l’appréciation portée pour la question posée. Donc, pour chaque réponse,
une note lui correspond, laquelle varie en fonction de l’importance de la question. Un sous-total
est ensuite calculé pour chacune des rubriques.

11
Chapitre II : Les stations de pompage :
Introduction :

Une station de pompage est une installation hydromécanique servant à relever de l’eau sous
pression ou non, d’un niveau altimétrique bas à un niveau altimétrique plus élevé. On distingue
les stations de pompage fonctionnant à l’énergie électrique et celles fonctionnant à l’énergie
thermique. Elles se composent de machines statiques (transformateurs), de machines
dynamiques (pompes, moteurs,), d’équipements hydrauliques à l’amont (aspiration) et à l’aval
(refoulement) illustrés par la figure ci-dessous, et d’un appareillage d’automatisme et de
protection. Ces appareillages nécessitent de l’énergie électrique pour leur fonctionnement. Le
fonctionnement d’un ensemble de groupes motopompes en dehors de la zone de rendement
optimal par exemple se traduit par un gaspillage d’énergie. [6]

Figure 2: Schéma hydraulique type d’une STP d’eau pour irrigation

1. Les transformateurs :
Le transformateur est un élément statique qui a pour rôle de transiter une énergie électrique
d’un réseau à un autre en modifiant ses caractéristiques : intensité et tension. Son rendement
peut être très élevé. Les pertes du transformateur se divisent en pertes fer et pertes cuivre. Les
pertes fer sont dues à la circulation du flux magnétique dans le noyau magnétique, elles sont

12
indépendants du transformateur. Les pertes cuivre sont proportionnelles au carré du courant
débité par le transformateur. Pour un transformateur à faible facteur de puissance, les pertes
sont plus importantes. Les pertes à pleine charge d’un transformateur se situent entre 0,4 et 3
% suivant sa conception, sa dimension et ses conditions de fonctionnement. En effet, ces pertes
varient selon la technique de fabrication, la nature des matériaux utilisés à la fabrication ainsi
que l’ordre de puissance du transformateur. Les pertes de transformateur diminuent au fur et à
mesure que sa puissance est grande. Les pertes d’un transformateur devraient être inférieures à
2%. Un rendement de 98% est considéré comme faible pour un nouveau transformateur. [7]

2. Les moteurs électriques :


Le moteur électrique a pour rôle de transformer l’énergie électrique apportée par le courant
alternatif en énergie mécanique de rotation par le biais du phénomène de magnétisme. L’énergie
mécanique ainsi produite permet d’entrainer les pompes, les ventilateurs, les agitateurs …etc.
Le type le plus utilisé dans l’industrie est le moteur asynchrone en raison des avantages qu’il
présente par rapport au moteur synchrone (normalisé, robuste, simple d’entretien, facile à
mettre en œuvre et de faible coût). Les moteurs électriques constituent la force motrice
principale de l’ORMVA des Doukalla.

La consommation d’énergie équivaut à plus de 97% du coût total de fonctionnement du moteur


durant sa vie utile. Or, c’est souvent le prix qui motive l’achat d’un moteur et non la quantité
d’électricité qu’il consommera. Même une mince amélioration du rendement peut se traduire
par des économies appréciables en matière d’énergie et de coûts. Le fait d’investir un peu plus
au départ dans un moteur plus efficace génère souvent des retombées en matière d’efficacité
énergétique.

Les facteurs influençant sur le rendement du moteur sont :

 La charge du moteur.
 Le dimensionnement et le choix du moteur.
 La variation de la tension.
 La maintenance du moteur.
 Le rembobinage du moteur.
 Rendement du moteur :

Le rendement d’un moteur est le rapport de la puissance mécanique qu’il fournit à la puissance
électrique qu’il absorbe et s’exprime généralement en pourcentage.

13
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 − 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 (1)
𝑅𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = ∗ 100 = ∗ 100
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒

Les moteurs électriques sont en général des appareils efficaces, mais grâce aux matériaux
améliorés et aux nouvelles technologies, ils peuvent fonctionner avec encore moins de pertes.
On les désigne alors sous le nom de moteurs à haut rendement énergétique (ou moteurs
énergétiques) vu qu’ils fournissent la même puissance de sortie mécanique tout en absorbant
moins d’énergie électrique qu’un moteur standard. [8]

 La charge du moteur :

Le rendement des moteurs à induction varie avec la charge. Le rendement maximal intervient
pour une charge comprise, selon le type de moteur, entre 60 % et 100 % de la pleine charge, et
chute considérablement pour des charges inférieures à 30 % environ de la pleine charge. Le
facteur de surcharge d’un moteur représente sa capacité à dépasser de façon continue sa
puissance mécanique assignée. Un facteur surcharge supérieur à 1 permet de disposer d’une
marge de demande de puissance de pointe sans qu’il soit nécessaire d’acquérir un moteur plus
puissant. À une température ambiante de 40 °C, le facteur de surcharge normalisé est de 1,15 à
1,25. Le rendement d’un moteur est généralement diminué lorsqu’il fonctionne au régime du
facteur de surcharge. [8]

Figure 3: Rendement d'un moteur type en fonction de la charge

14
 Le dimensionnement et le choix du moteur :

Une bonne pratique d’ingénierie impose de surdimensionner légèrement un moteur et ce, pour
les raisons suivantes :

 Permettre un accroissement de la production


 S’adapter aux fluctuations de la charge et aux surcharges
 Permettre l’augmentation de charge à mesure de l’usure de la charge entraînée.
 Augmenter la durée de vie de fonctionnement du moteur grâce aux températures
plus faibles des enroulements.

Dimensionner un moteur pour qu’il fonctionne à environ 75 % de sa pleine charge assure une
marge considérée en général comme raisonnable. Un facteur de surcharge de 1,15 procure une
marge supplémentaire de 15 % au-dessus de la pleine charge et permet de répondre aux
conditions de charges de pointe à court terme.

Les moteurs à induction ne doivent pas être surdimensionnés (< 50 % de la charge) car leur
coût d’investissement et les coûts en énergie deviennent alors plus élevés, tandis que leur
facteur de puissance et leur rendement sont plus faibles.

 La variation de tension :

Les moteurs à induction triphasés sont prévus pour fonctionner de façon satisfaisante sous des

variations de tension de ± 10 %. Le Tableau ci-après montre les effets d’une variation de

tension de 10 % sur un moteur à induction à pleine charge :

15
Tableau 3: Caractéristiques d’un moteur en fonction de la variation de tension

Pour qu’un moteur fonctionne adéquatement, le déséquilibre des tensions de phase doit être
inférieur à 1 %. Un déséquilibre de tension de 3,5 % occasionne une augmentation de
température de 25 % et un accroissement de courant de l’ordre de 6 à 10 fois la valeur du
déséquilibre de tension. Ces effets sont attribuables à la circulation des courants inverses dans
le moteur. Le déséquilibre de tension se calcule comme suit :

𝐸𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 (2)


𝐷é𝑠𝑒𝑞𝑢𝑖𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 = ∗ 100
𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒

Si un moteur doit fonctionner avec un déséquilibre de phases supérieur à 1 %, il devra être


déclassé conformément au graphique suivant :

16
Figure 4: Facteur de déclassement des moteurs à induction triphasés
On ne devrait pas faire fonctionner un moteur si le déséquilibre de phases est supérieur à 5 %.
En fonctionnement normal, l’écart de fréquence admissible d’un moteur peut atteindre 5 %. En
principe, la fréquence ne devrait pas poser de problème lorsque le réseau d’alimentation est
celui d’une entreprise d’électricité. La vitesse des moteurs varie directement avec la fréquence
de l’alimentation. [8]

 Les pertes du moteur :

Les pertes du moteur consomment de l’énergie électrique, mais ne contribuent pas à la


puissance mécanique utile qu’il fournit. Les pertes sont de cinq types :
• Pertes dans le fer ;
• Pertes dans le stator ;
• Pertes dans le rotor ;
• Frottements et ventilation ;
• Pertes parasites dues à la charge ;

17
Les pertes dans le fer comprennent les pertes par hystérésis (énergie nécessaire à la
magnétisation du circuit magnétique) ainsi que les pertes par courants de Foucault dans le
circuit magnétique du stator (courants de circulation induits par magnétisme). Les pertes dans
le stator sont dues à l’effet d’échauffement 𝑅𝐼2 (effet Joule) du courant I qui circule dans la
résistance R des enroulements du stator. Les pertes dans le rotor sont attribuables à l’effet
d’échauffement 𝑅𝐼2 dans le rotor. Les pertes par frottements et ventilation comprennent les
frottements dans les paliers, le frottement du vent sur le rotor et la charge du ventilateur de
refroidissement du moteur.

Tableau 4: Répartition des pertes du moteur à plein charge

Ces pertes combinées constituent près de 10 à 15 % de la perte totale du moteur et tendent à


augmenter la charge [8] et [10].
 Maintenance du moteur :
L’inspection du moteur et l’établissement d’un programme d’entretien préventif, sont
importants pour maintenir un rendement optimal. Les moteurs qui fonctionnent plus
efficacement, durent plus longtemps et nécessitent moins d’attentions s’ils sont contrôlés
correctement. Le contrôle périodique de la tension et du courant est un indicateur de son état.

 Le facteur de puissance :

Le facteur de puissance d’une installation est le quotient de la puissance active en kW


consommée par l’installation sur la puissance apparente en kVA fournie à cette installation :

𝑃 (3)
𝑐𝑜𝑠𝜌 =
𝑆

18
Ce facteur de puissance a une valeur comprise entre 0 et 1. Il est en effet, le facteur de puissance
de la composante à fréquence industrielle (50Hz) de l’énergie fournie par le réseau. Un facteur
de puissance proche de 1 indique une faible consommation d’énergie réactive et optimise le
fonctionnement d’une installation. Dans le mode actuel de tarification appliqué par l’ONEE, le
facteur de puissance minimum est fixé à 0,8. Si au cours d’un mois de facturation, la quantité
d’énergie réactive consommée par le client est telle que le facteur de puissance moyen mensuel
correspondant est inférieur à 0,8, le montant total des redevances dues par le client au titre de
sa consommation mensuelle (redevance de puissance souscrite, redevance éventuelle de
dépassement de puissance et redevance de consommation) sera majoré de 2% pour chaque
centième d’insuffisance du facteur de puissance. [9]

3. Les pompes :
La pompe est un appareil qui communique de l'énergie hydraulique à un fluide en vue de son
déplacement d'un point à un autre.

Il existe une gamme très variée de pompes ; des critères nous permettent de faire une
classification et ils peuvent être basés sur :

- Le principe de fonctionnement

- Le domaine d'application

- La limite de pression

Selon le premier critère les pompes peuvent être classées en deux catégories :

 les pompes à déplacement positif ou pompes volumétriques : le liquide emprisonné


entre les parties fixes et mobiles reçoit une poussée de ces dernières.
 les pompes à énergie cinétique : Elles utilisent le principe de la force centrifuge : le
liquide est amené en rotation, ayant tendance à s'éloigner du centre de la pompe et en à
sortir s'il existe un passage.

La performance de la pompe est liée au débit nominal de fonctionnement et à la hauteur totale


de la pompe. Chaque pompe est caractérisée par une courbe caractéristique donnée par le
constructeur. Un changement de la hauteur totale ou de débit de fonctionnement se répercute
sur le rendement de la pompe. [12]

Les pompes offrent plusieurs possibilités d’économie d’énergie. L’exploitation rationnelle de


l’énergie consommée par une pompe est affectée par plusieurs facteurs :

19
- La configuration des pompes.

- Les conditions de débit à l’aspiration et au refoulement.

- L’application de la pompe en fonction des exigences du système.

- Le rendement de la pompe. - La maintenance régulière de la pompe.

Parmi les actions d’améliorations proposées pour les groupes de pompage : L’installation d’un
variateur de vitesse pour les groupes ayant un faible taux de charge, la vérification régulière du
rendement de la pompe, la mise en place d’un programme d’entretien et de nettoyage régulier.

 Les pompes centrifuges

Les pompes centrifuges sont composées d'une roue à aubes qui tourne autour de son axe, d'un
stator constitué au centre d'un distributeur qui dirige le fluide de manière adéquate à l'entrée de
la roue, et d'un collecteur en forme de spirale disposé en sortie de la roue appelé volute. Le
fluide arrivant par l'ouïe est dirigé vers la roue en rotation qui sous l'effet de la force centrifuge
lui communique de l'énergie cinétique. Cette énergie cinétique est transformée en énergie de
pression dans la volute. Un diffuseur à la périphérie de la roue permet d'optimiser le flux sortant
est ainsi de limiter les pertes d'énergie. Deux figures sont proposées ci-dessous. La première est
une coupe d’une pompe de type monocellulaire, tandis que la deuxième regroupe les différents
organes constituant le groupe de pompage.

Figure 5: Coupe d’une pompe de type monocellulaire et ces différents

Quel que soit le type de pompe, celle-ci est constituée de 3 parties distinctes :
 La partie motrice qui fournit la puissance nécessaire au pompage,

20
 L’accouplement qui transmet cette puissance à la partie hydraulique
 La partie hydraulique qui transmet cette puissance à l'eau pour la déplacer [10].

Figure 6: Fonctionnement d’une pompe centrifuge électrique

 Caractéristique d’une pompe


D'un point de vue hydraulique, les trois principaux paramètres qui caractérisent une pompe
centrifuge sont :

- Le débit volumique Q,

- La hauteur manométrique H

- Et son rendement η

Afin de caractériser une pompe, la hauteur manométrique et le rendement sont tracés en


fonction du débit. Le point de fonctionnement se situe à l'intersection de la caractéristique de la
pompe et de celle du réseau Hpompe = ΔHréseau(Q) (voir Figure n°6). Idéalement, la
caractéristique du circuit coupe la courbe de la pompe pour un débit qui correspond à son
rendement maximal.

21
Figure 7: Courbe caractéristique et courbe de rendement
Avec :

 η 𝑔𝑚ax : Rendement maximal


 η 𝑔𝑚𝑖𝑛 : Rendement minimal

Le coût d’exploitation d’une pompe est déterminé par sa puissance hydraulique Pp :

𝐏𝐩 = 𝛒 × 𝐠 × 𝐇 × 𝐐 (4)

La puissance sur l’arbre correspondante est :

𝛒×𝐠×𝐐×𝐇 (5)
𝑃𝐠 =
ɳ𝐩 × ɳ𝐦

L’équation de l’énergie pour une seule pompe durant l’intervalle t :

(6)
(𝛒 × 𝐠 × 𝐐 × 𝐇)
𝐄𝐜 =
ɳ𝐩 × ɳ𝐦
× ∆𝑡

22
4. Equipement d’aspiration :
L’aspiration des pompes d’une station se fait dans une bâche d’aspiration. L’eau à élever est
stocké dans une bâche ou réservoir d’aspiration. Ce réservoir est en communication avec
l’atmosphère. A l’entrée d’une bâche d’aspiration, il y a un système de filtration à grilles qui
évite l’entrée des corps solides dans les pompes. Il existe deux types principaux de grilles :

 Les grilles à barreaux dont le nettoyage est assuré soit manuellement soit
automatiquement par des râteaux mécaniques.
 Les grilles tournantes à toile métallique en bande tambour. Le nettoyage s’effectue par
lavage de la toile par des rampes d’eau sous pression

5. Equipement de refoulement :
Divergent : à la sortie de la pompe, la vitesse de l’eau peut être de 3 à 7 m/s dans les conduites
de refoulement. Le divergent sert à ralentir cette vitesse pour la maintenir dans une plage de 1,2
à 1,5 m/s. il est en forme d’un cône droit d’angle de 8° à 11°, placé à la sortie de la pompe.

Clapet de refoulement : Il est placé à la sortie de refoulement, sert à empêcher l’inversion du


débit d’eau lors de l’arrêt de la pompe. Dans le cas de pompe en charge à l’aspiration, le clapet
placé au refoulement permet de ne pas soumettre la conduite d’aspiration à la pression de
refoulement. Les clapets les plus utilisé sont les clapets à battant. Ils sont installés sur les
conduites horizontales. Ces appareils ont l’inconvénient de produire un « coup de clapet » lors
de l’arrêt de la pompe.

Vanne de refoulement : elle est placée après le clapet anti-retour, elle sert à isoler la pompe lors
des entretiens et des démontages, régler le débit de la pompe. Cette vanne peut intervenir
également lors de la mise en marche et de l’arrêt de la pompe. En effet, il est préférable de
démarrer la pompe à vanne fermé pour minimiser la puissance de démarrage.

Réservoir anti-bélier : est une enceinte remplie d’air sous pression, sert à protéger les
équipements hydrauliques (conduites, pompes) contre les coups de béliers. Sa fonction est
d’amortir l’énergie de pression transitoire produite par l’accroissement de la vitesse du liquide
lors de la mise en marche et l’arrêt de la pompe.

6. Bilan énergétique d’une station de pompage :


La figure suivante présente le bilan énergétique d’une station de pompage, avec l’ordre de
grandeur des rendements des principaux composants de la station. Le rendement de chacun de
ces composants est compris entre une valeur minimale liée à l’état technique dégradée de
23
l’élément (mauvaise gestion de la fonction maintenance) ainsi que le mode de son exploitation
inadéquat, et une valeur maximale en cas d’une gestion optimale de l’équipement.

Figure 8: Bilan énergétique d'une station de pompage

24
Chapitre III : L’efficacité énergétique :
Introduction :
L’efficacité énergétique est considérée aujourd’hui comme une quatrième énergie après les
énergies fossiles, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale. Le
Maroc, quant à lui, prend conscience de l’ampleur de la situation énergétique actuelle et vise à
conquérir toute sa place en ce domaine. C’est pour cela que l’ambition de l’état Marocain est
d’assurer une meilleure utilisation de l’énergie dans tous les domaines d’activité économique
et sociale, considérant la nécessité de rationaliser et d’améliorer la consommation de l’énergie
pour répondre aux besoins énergétiques croissants de notre pays.

1. Définition :
En physique et ingénierie mécanique, l’efficacité énergétique ou efficacité thermodynamique
est un nombre sans dimension, qui est le rapport entre ce qui peut être récupéré utilement de la
machine sur ce qui a été dépensé pour la faire fonctionner. Cette notion est très souvent
confondue avec le rendement, qui est le rapport entre l'efficacité réelle de la machine et
l'efficacité théorique maximale qu'on peut attendre d'elle. Le rendement a toujours une valeur
comprise entre 0 et 1 (ou 0 et 100 %), alors que selon le système, l'efficacité peut prendre
n'importe quelle valeur positive1. En économie, le terme d’efficacité énergétique est utilisé de
manière synonyme de l’efficience énergétique, qui consiste à réduire les consommations
d’énergie, à service rendu égal. L'efficacité énergétique est définie comme étant le rapport entre
la consommation totale effective d'énergie et une valeur de référence ad hoc (par exemple,
consommation totale d'énergie par rapport à la consommation hypothétique d'énergie sans
mesures, volume de production, chiffre d'affaires, m2 de surface chauffée, km parcourus) [15].

Elle permet de caractériser tous les systèmes énergétiques possibles (pompage d'eau pour
l'agriculture ou l'adduction d'eau potable, installations d'électrification urbaine et rurale, chaînes
de procédés, industries, bâtiments agricoles, immobiliers, machines agricoles ou de travaux
publics, bancs d'essais ...). Scientifiquement parlant l'efficacité énergétique peut simplement se
définir par un rapport de rendements. En effet le rendement maximum réalisable est celui qui
caractérise le système énergétique de la manière la plus optimale ; le rendement réel d'une
installation est ainsi toujours inférieur à ce rendement. On définira l'efficacité énergétique de
cette installation par le rapport de son rendement réel à son rendement maximum. Elle a donc
des valeurs optimales.

25
Pour une étude plus pointue, on définit aussi quelquefois l'efficacité totale "wire-to-water"
comme l'efficacité à partir de l'entrée du boîtier de commande du moteur jusqu'à la sortie de la
pompe. Elle englobe l'efficacité hydraulique, celle du moteur et, dans certains cas, celle du
variateur de vitesse, de l'engrenage et/ou de la poulie. Elle donne une mesure précise du
rendement d'une station de pompage. L'énergie spécifique (Es) désigne l'énergie consommée
par unité de volume pompé. Selon l'unité de mesure choisie, elle se formule dans le système
métrique en "kilowattheure /m3 ". L'énergie spécifique est donc, par définition, la manière la
plus précise de mesurer la consommation d'énergie (gasoil ou électricité). Au lieu de limiter les
efforts d'optimisation au moteur et au bloc motopompe, elle englobe l'ensemble de l'installation.

Il est facile de calculer l'Es dans une installation de pompage existante, puisqu'il est possible de
mesurer le volume pompé, ainsi que la consommation d'énergie. Il est plus difficile de faire ce
calcul à l'étape de la conception où l'on a besoin de plus de paramètres. On doit obtenir des
données sur le débit et la durée de pompage, la variation du niveau d'eau, les pertes dans les
conduites et ainsi de suite, pour produire des résultats suffisamment précis pour procéder à des
comparaisons et obtenir la valeur Es [15].

2. Ordres de grandeur de l’efficacité énergétique dans les stations de


pompage :
Dans les stations de pompage, l'efficacité énergétique a en général des valeurs comprises entre
65% et 80% [16]. Dans les installations en Europe occidentale et en Amérique méridionale elle
dépasse facilement 90%. L'efficacité énergétique d'une installation n'est donc pas équivalente à
son rendement et ses valeurs ne dépendent généralement pas que de celles du rendement
énergétique calculé pour le système. Aussi pouvons-nous obtenir des taux d'efficacité
énergétique très élevés pour des exploitations ayant des rendements apparemment très faibles.
Le tout dépend de la valeur du rendement énergétique maximum à attendre de ce genre
d'installation qui est le dividende du rapport de rendement. Le meilleur rendement est le
rendement calculé aux états optimaux de l'installation de pompage. Normalement, l'efficacité
énergétique est à son maximum lorsque la charge de pointe de la pompe correspond au
rendement maximal du moteur (rendement de Carnot pour un moteur de Carnot) [17]. Le
rendement de la transmission est assez élevé (plus de 90%) lorsqu'elle est assurée par un cardan ;
dans le cas où une courroie assure la transmission du mouvement à la pompe on doit s'attendre
pour un même système à une diminution du rendement et par ricochet de l'efficacité énergétique
du système. La longueur du cardan (ou de la courroie) influence aussi l'efficacité énergétique
du système car plus la transmission est longue, plus on doit s'attendre à des pertes par frottement

26
et hystérésis. Le rendement des accessoires et des autres composants du système est souvent
acceptable s'ils sont bien suivis ; ils n'influent donc pas trop sur la valeur finale de l'efficacité
énergétique. L'ajout de coefficients de sécurité dans le calcul de la charge impose souvent
l'utilisation d'un moteur plus gros, ce qui peut réduire l'efficacité fonctionnelle et augmenter les
charges primaires d'investissement.

3. Méthodes d’estimation de l’efficacité énergétique :


L'application d'un processus méthodique de calcul de l'efficacité énergétique potentielle,
combinée à la participation des utilisateurs, permet d'améliorer la conception des installations,
d'assurer un meilleur appui à leurs diverses décisions tout en rehaussant les probabilités
d'atteindre les objectifs fixés. Le calcul de l'efficacité énergétique s'effectue sur la base du
potentiel d'économie d'énergie que possèdent les stations de pompage, individuellement ou en
groupe. Pour la calculer on peut se servir de la relation suivante :

𝐂 𝐞𝐟𝐟 (7)
𝐄é =
𝐂 𝐭𝐡é

- Eé étant l'efficacité énergétique en %.


- Ceff la consommation effective d'énergie en %.
- Cthéo la consommation théorique minimale d'énergie en % (sans mesures).
Généralement, déterminer la consommation totale effective d'énergie pour un système qu'on ne
connaît pas peut se révéler non adéquat pour des calculs d'importances à cause de facteurs que
l'utilisateur ne maîtrise pas. En pratique l'efficacité énergétique est donc définie par le rapport
entre le rendement réel de la station de pompage et le rendement théorique à atteindre pour une
installation idéale. Un système avec un rendement de 15 % peut ainsi avoir une efficacité
énergétique de 75 % si le rendement maximum réalisable pour cette installation ne vaut que 20
%. [20]

ɳ 𝒓é𝒆𝒍 (8)
𝑬é =
ɳ 𝒕𝒉é

Avec : - η réel est le rendement réel de la station de pompage (%).

27
- η théo est le rendement maximum théorique réalisable pour une installation modèle
(%).

Cette efficacité énergétique varie avec les évolutions de la technologie dans le sens de
l'amélioration des rendements théoriques des stations de pompage et bien sûr aussi selon les
caractéristiques de l'installation et les conditions de son utilisation. Ceci signifie que lorsqu'une
installation de pompage devient vieille, son efficacité énergétique peut diminuer même si son
rendement demeure le même car le rendement maximum théorique pour ce genre d'installation
a augmenté.

Habituellement pour une station électrique, l'efficacité "wire- to- water", c'est -à -dire englobant
tout le système électrique de l'alimentation (fils électriques) à l'eau pompée, se calcule par la
relation :

ɳ 𝐰𝐰 = ɳ𝐡 × ɳ𝐦 × ɳ𝐦𝐢𝐬𝐜 (9)

Avec :
 ηww est l’efficacité totale “wire-to-water” en%.
 η h est le rendement de la pompe en %.
 ηm est le rendement du moteur en %.
 η misc est le rendement de la transmission, du variateur de vitesse… en %.

Cette approche confond le rendement et l'efficacité. Elle considère un point déterminé du


fonctionnement, sans évaluer l'impact de la variation des points de fonctionnement causée par
la variation du niveau d'eau par exemple. De plus, elle ne tient pas entièrement compte de la
variation de la perte de charge dans les conduites. Bref, elle ne permet pas d'évaluer avec
précision l'intervention de chaque composante de l'installation dans la détermination du
rendement. Pour distinguer entre le rendement et l'efficacité énergétique, les définitions
suivantes sont proposées : Le rendement d'une installation de pompage est le rapport de la
puissance hydraulique obtenue à la sortie de la pompe à la puissance mécanique fournie à
l'entrée du moteur. L'efficacité énergétique est le rapport du rendement réel de l'installation au
rendement maximum qu'elle peut réaliser dans le meilleur des cas de figure. D’autres approches

28
confondent l’efficience énergétique et l’efficacité énergétique Certes : L’efficience énergétique
(on emploie très souvent, incorrectement, le terme d’efficacité énergétique) est un état de
fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un
service rendu maximal. C’est un cas particulier de la notion d’efficience. L'augmentation de
l’efficience énergétique permet de réduire les consommations d’énergie, à service rendu égal,
et cela entraîne la diminution des coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production
et à la consommation d’énergie. Pour arriver à une maîtrise de l'énergie, un des principaux
objectifs est l'amélioration de l'efficience énergétique [15].

4. Méthodes d’estimation du potentiel d’économie d’énergie :


Le potentiel d'économie d'énergie correspond aux valeurs des pertes évitables dans les stations
de pompage.

Si une installation fonctionnait de manière optimale, son efficacité énergétique serait de 100 %
puisque son rendement réel est égal au rendement maximum qu'on peut en attendre. Ainsi le
potentiel d'économie d'énergie est la différence à 100 % de l'efficacité énergétique calculée pour
l'installation de pompage ; ce résultat correspond à la valeur théorique des pertes pour une
installation de pompage modèle divisée par les pertes réellement existantes. La valeur théorique
des pertes étant considérée comme une valeur seuil qu'il est quasi impossible de dépasser dans
des situations réelles. Une installation de pompage d'efficacité acceptable doit avoir un potentiel
d'économie d'énergie le plus faible possible.

𝛒 𝐫é𝐞𝐥 (10)
𝐏é𝐜𝐨 =
𝛒 𝐭𝐡é𝐨

Avec :

 Péco étant le potentiel d’économie d’énergie (en %).


 ρthéo est la valeur théorique des pertes d’énergie (en %).
 ρ réel est la valeur réelle des pertes d’énergie (en %).

5. Normes liés à l’efficacité énergétique :


 A l’échelle internationale :

29
 La norme NF EN 16001 :

La norme NF EN 16001 intitulée « Systèmes de management de l’énergie » a été publiée


le 1er juillet 2009 par les organismes de normalisation européens CEN (Comité européen
de normalisation) et CENELEC (Comité européen de normalisation en électronique et en
électrotechnique). Cette norme est destinée à tout organisme, quel que soit son domaine
d’activité ou son importance (taille, chiffre d’affaire…), elle a pour objectif principal
d’aider ces organismes à développer une gestion méthodique de l’énergie pour améliorer
leur efficacité énergétique. Cette norme européenne a inspiré par suite la norme
internationale ISO 50001. Alors les pays membres du CEN, ayant contribué à élaborer la
norme EN 16001, ont veillé au respect de la cohérence entre les deux textes. De ce fait, l'EN
16001 a laissé place à l'ISO 50001 en 2012.

Pour être conforme à cette norme, l’organisme doit définir une politique adaptée à ses
usages énergétiques en suivant ces étapes :

 Identification des secteurs à forte consommation énergétique en se basant sur un


diagnostic initial ;
 Définition des cibles énergétiques cohérentes avec sa politique et ses engagements
d’amélioration de l’efficacité énergétique ;
 Etablissement d’un programme de suivi et de mesurage de la performance énergétique
au sein de l’organisme.
 La norme ISO 50001 :

La norme ISO 50001 intitulée « Systèmes de management de l’énergie — Exigences et


recommandations de mise en œuvre » est une norme internationale d’application
volontaire élaborée par l’ISO (Organisation internationale de normalisation) et publiée le
15 juin 2011. Elle est utile aux organismes de toutes tailles, et pour les différents secteurs
d’activité, dans toutes les régions du monde. L’ISO 50001 vise l’amélioration de la
performance énergétique au sein d’un organisme. Sa mise en place est donc une source
d’économie énergétique potentielle. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, cette
norme pourrait avoir un impact sur 60 % de la demande d’énergie mondiale [18], alors rien
qu’en analysant ce chiffre on peut imaginer l’impact fort de cette norme, permettant d’offrir
aux organismes des stratégies de management afin d’accroître l’efficacité énergétique et
réduire les coûts d’énergie. Cette norme fondée sur la méthodologie d’amélioration

30
continue dite PDCA (Plan-Do-CheckAct = planifier-faire-vérifier-agir) poursuit les
objectifs suivants :

 Aider les organismes à utiliser plus judicieusement les ressources en place


consommatrices d’énergie ;
 Établir des conditions de transparence et faciliter la communication sur le management
des ressources énergétiques ;
 Promouvoir les meilleures pratiques de management de l’énergie et renforcer les bons
comportements dans ce domaine ;
 Aider les unités d’exploitation à évaluer et à privilégier la mise en application de
nouvelles technologies à haut rendement énergétique ;
 Faciliter l’amélioration en matière de management de l’énergie dans le contexte des
projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
 A l’échelle nationale :
 Loi 47-09 relatif à l’efficacité énergétique :

Texte réglementaire qui date du 9 mai 2012, il vise à augmenter l’efficacité d’utilisation des
ressources énergétiques, alléger la pression de l’énergie sur l’économie nationale et par
conséquent contribuer au développement durable. Il prévoit aussi d’intégrer les techniques de
l’efficacité énergétique de manière durable au niveau de l’ensemble des programmes de
développement d’un secteur économique donné, encourager les entreprises et les sociétés à
rationaliser l’utilisation de l’énergie et de généraliser les contrôles énergétiques. [19]

La mise en œuvre de cette loi repose principalement sur :

 Les principes de la performance énergétique,


 Les exigences d’efficacité énergétique,
 Les études d’impact énergétique
 L’audit énergétique,
 Le contrôle technique.

31
CHAPITRE VI : INDICATEURS DE PERFORMANCE DES
STATIONS DE POMPAGE :
Les indicateurs proposés sont : la puissance unitaire, la puissance débitmètrique absorbée réelle,
la puissance manométrique absorbée réelle, l’énergie unitaire, l’énergie volumique absorbée
réelle, l’énergie manométrique absorbée réelle, le volume spécifique pompé. [14]

1. La Puissance unitaire :
Elle se définit comme la puissance nécessaire Pu pour élever 1 m3 d’eau par seconde de 1 mètre
:

𝑃𝑔 𝜌×𝑔 (11)
𝑃𝑢 = =
𝑄 × 𝐻 ɳ𝑝 × ɳ𝑚

Avec :

–Pu en kW/m3/s/m ;

– Q en m3/s. Cette formule ne dépend que des rendements.

Des équipements ayant les mêmes rendements auront donc la même puissance unitaire.

2. La puissance volumétrique :
De même, on peut définir la puissance volumique Pv comme la puissance nécessaire pour élever
1 m3 d’eau /s pour une hauteur manométrique donnée.

Pv est calculée par l’équation :

𝐏𝐠 𝛒 × 𝐠 × 𝐇 (12)
𝐏𝐯 = =
𝐐 ɳ𝐩 × ɳ𝐦

32
3. Puissance manométrique absorbée réelle :
La puissance manométrique absorbée réelle se définit comme la puissance volumique Pm,
comme la puissance nécessaire pour élever un débit donné en m3 d’eau /s de 1 m sur
l’installation. Elle se calcule par l’équation :

Pg ρ × g × Q (13)
Pm = =
H ɳp × ɳm

Les trois indicateurs sont déterminés sur des valeurs instantanées, très difficiles à obtenir dans
la réalité. Les appareils de mesure travaillent généralement par intégration d’un phénomène
physique sur un pas de temps donné, puis fournissent ensuite une valeur de débit ou de
puissance correspondant à une valeur moyenne calculée sur le temps d’intégration. Dans ces
conditions, il est préférable de proposer des indicateurs qui seront calculés sur un pas de temps
qui sera précisé, par exemple : l’heure, la journée, le mois, ou l’année. Les données de base
seront alors les volumes pompés et l’énergie active consommée Ea pour un temps de pompage
T. En écrivant :

𝑬𝒂 = 𝑷𝒈 × 𝑻 𝒆𝒕 𝑽 = 𝟑𝟔𝟎𝟎 × 𝑸 × 𝑻 On a :

Où : Ea en KWh
𝐕×𝐇×𝛒×𝐠 (14)
𝐄𝐚 =
𝟑𝟔𝟎𝟎 × ɳ𝐩 × ɳ𝐦

1. Energie unitaire :

Dans notre cas, l’énergie unitaire est définie comme l’énergie Eu nécessaire pour élever 1 m3
d’eau de 1 m. Elle se calcule par l’équation :

𝛒×𝐠
𝐄𝐮 = (15)
𝟑𝟔𝟎𝟎 × ɳ𝐩 × ɳ𝐦

33
Toute pompe fonctionnant hors de sa plage de fonctionnement optimum aura une
consommation unitaire supérieure à ces valeurs et on définit donc ainsi un élément de diagnostic
des conditions de fonctionnement de ces machines.

2. Energie volumique absorbée réelle :


De même, on peut définir l’énergie volumique Ev comme l’énergie nécessaire pour élever 1
m3 d’eau sur une installation donnée. Elle se calcule par l’équation :

𝜌 × 𝑔 × 𝐻𝑀𝑇 (16)
𝐸𝑣 =
3600 × ɳ𝑝 × ɳ𝑚

- Ev en kWh/m3

Cet indicateur a une utilité réelle pour le suivi de fonctionnement d’un groupe motopompe. En
effet, défini lors de la réception de l’installation, il peut être ensuite recalculé quotidiennement
ou mensuellement et toute dérive par rapport à la valeur initiale traduit soit une augmentation
de HMT, soit une modification des rendements du moteur, de la transmission ou de la pompe.

3. Energie manométrique absorbée réelle :


De même, on peut définir l’énergie volumique Em comme l’énergie nécessaire pour élever le
volume pompé de 1m d’eau sur une installation donnée. Elle se calcule par l’équation :

𝝆×𝒈×𝑽 (17)
𝑬𝒎 =
𝟑𝟔𝟎𝟎 × ɳ𝒑 × ɳ𝒎

Cet indicateur peut permettre de comparer deux installations qui pompent le même volume sur
une période donnée. Il donne des éléments de diagnostic pour évaluer des choix technologiques
par exemple : choix entre un montage d’une ou plusieurs pompes, incidence de la forme de la
courbe rendement/débit.

4. Volume spécifique pompé :


On peut aussi définir le volume spécifique pompé Vs comme le volume pompé par unité
d’énergie consommée :

3600 × ɳ𝑝 × ɳ𝑚 (18)
𝑉𝑠 =
𝜌×𝑔×𝐻 34
- Vs en m³/kWh

Ceci est une équation d’hyperbole dont le coefficient ne dépend que des rendements. Des
équipements ayant les mêmes rendements seront donc caractérisés par un même coefficient de
volume spécifique Cvs tel que :

𝟏 (19)
𝑪𝒗𝒔 =
𝑬𝒖

Les termes : Eu, Cvs définis ci-dessus ne dépendent que des rendements de la pompe, des
transmissions et du moteur. Des équipements ayant les mêmes rendements auront une même
consommation énergétique unitaire et un même coefficient de volume spécifique. Ces
indicateurs sont utilisables pour le diagnostic d’une installation et en particulier la
quantification de sa dérive par rapport à un état optimal.

En général, Ev permet d’avoir accès directement au coût de l’énergie active nécessaire pour
chaque m3 d’eau Pompé. Em a beaucoup d’intérêt pour comparer des variantes dans la phase
de conception des stations de pompage puisqu’il intègre le choix de la pompe ou des pompes
et les contraintes de gestion auxquelles est soumise l’installation. Le coût énergétique pris
comme référence pour ces indicateurs n’est pas le coût énergétique total d’un m3 car il ne prend
pas en compte les coûts d’abonnement, de souscription de puissance, des différentes
tarifications horaires pratiquées, de la facturation de l’énergie réactive et des dépassements de
puissance.

Le calcul du coût énergétique réel d’un m3 d’eau pompé se fait grâce à une fonction complexe
: Prix énergétique de un m3 = f (Ev, Tr, Ex).

Où Tr est la tarification électrique pratiquée par le distributeur d’énergie et Ex les conditions


D’exploitation des pompes.

5. Calcul économique des pertes électriques :


La formule suivante peut être utilisée pour le calcul du cout des pertes en électricité d’un groupe
motopompe [7] :

𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎 20
𝐄= 𝐏∗𝐋∗𝐂∗𝐍∗ −
𝐑𝐟 𝐑𝐦
35
- E : le cout des pertes en électricité annuelles d’un groupe (Dh/an)
- P : la puissance du moteur électrique (kW)
- L : le facteur de charge du moteur électrique
- C : le cout d’électricité (Dh/kWh)
- N : la durée du fonctionnement annuelle du groupe (h/an)
- 𝑅𝑓 : Le rendement du groupe
- 𝑅𝑚 : Le rendement nominal du groupe

36
Partie II :
Matériels et Méthodes

37
Chapitre 5 : Présentation du périmètre irrigué des DOUKALLA :

L’Office Régional de Mise en Valeur Agricole des DOUKKALA (ORMVAD) est un


établissement public, créé par le décret royal n° 827-66 du 7 Rajab 1386 (22/10/1966), cet
établissement est doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, et placé sous la
tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Son siège se situe à El Jadida.

Trois principales missions sont assignées à l’ORMVAD depuis sa restructuration en 1993 :

 Aménagement des terres agricoles ;


 Gestion des réseaux d’irrigation et de drainage
 Mise en valeur agricole

1. Présentation du périmètre irrigué des DOUKALLA et ses


aménagements hydro-agricole :
Le périmètre irrigué des Doukkala est l’un des plus grands périmètres irrigués du Maroc,
remarquable par son ́étendu (domine 96 000 ha) et son importance stratégique pour la
production nationale, notamment la betterave sucrière (38 %) et le lait commercialisé (22 %).
L’aménagement des plaines des Doukkala a permis d’assurer l’irrigation de deux grands sous-
ensembles, le périmètre Bas-service d’une superficie irriguée de 61 000 ha, aménagé en grande
partie depuis plus de 35 ans, et le périmètre Haut-service dont la première et la deuxième
tranche, soit 35 000 ha ,sont actuellement aménagées et mises en eau.

38
Figure 9: Périmètre Bas-service et Haut-service dans la zone irriguée des Doukkala.

Le périmètre irrigué Bas-service a ́été aménagé à la fin des années cinquante avec la mise en
eau du casier Faregh (8 900 ha), des aménagements ont ́été réalisés progressivement : les casiers
Sidi Bennour, Sidi Smaïl (18 600 ha) à partir de 1963, Zemamra (16 000 ha) à partir de 1978,
Tnine Gharbia (13 100 ha) entre 1982 et 1984, et les extensions Faregh en 1992 et Sidi Smaïl
en 1996.

Dans le périmètre Haut-service, les travaux d’aménagement ont ́été lancés au début des années
quatre-vingt-dix. Les différents secteurs de la première tranche (16 000 ha) ont ́été mis en eau
à partir de la campagne agricole 1999-2000, la deuxième tranche (19 000 ha) est mise en eau à
partir de la campagne agricole 2003-2004.

Les ressources en eau mobilisées pour l’irrigation du périmètre des Doukkala proviennent
principalement de la retenue du barrage Al Massira, un des principaux ouvrages de stockage
d’eau dans le bassin versant d’Oum Er-Rabia, d’une capacité d’environ 2.75 milliards de m3
avec un volume régularisé de 1,59 milliards de m3. Depuis l’année 2001, un barrage d’une
capacité de 740 millions de m3 (barrage Ahmed Hanssali) situé à l’amont du barrage Al Massira
a ́été mis en service et dessert le périmètre de Beni Amir relevant de l’ORMVA du Tadla, et
39
afin de ne pas affecter les disponibilités en eau du périmètre des Doukkala, il a ́été convenu
d’opérer une gestion intégrée des ressources en eau mobilisées par le complexe hydraulique
constitué des deux barrages et ce moyennant des règles de partage préétablies.

Le périmètre est desservi par des lâchers d’eau depuis le barrage Al Massira, récupérés dans la
retenue du barrage Im’Fout à partir de laquelle partent deux galeries souterraines, l’une alimente
directement le canal principal Bas-service qui communique avec le périmètre Bas-service et
l’autre alimente la grande station de pompage Haut-service qui refoule l’eau dans le canal
principal relié au périmètre Haut-service.

1.1. Aménagements hydro-agricoles au niveau du périmètre irrigué des


Doukkala :
Les principaux ouvrages hydrauliques réalisés au niveau des deux périmètres (Bas-service et
Haut-service) dans la zone d’action de l’ORMVAD sont :

 Périmètre Bas-service :

L’équipement hydro-agricole du périmètre Bas-service des Doukkala a ́été entrepris depuis

1958, il comprend :

 La galerie Bas-service ou galerie Im’Fout alimentée par une prise au niveau du barrage

Im’Fout à l’aval du barrage Al Massira. Mise en service en 1952, elle mesure 16,7 km de long,
5,3 m de diamètre et peut transporter un débit de 36 m3/s ;

 Le canal principal Bas-service (CPBS), d’une longueur de 111 km avec un débit en tête
de 42 m3/s, raccordé à la galerie Bas-service. Il traverse toute la plaine des Doukkala et
alimente les différents casiers d’irrigation ;
 Un canal intermédiaire bétonné d’une longueur de 24 km, desservi par la station de
relevage Bir Abid, ce qui permet de dominer le casier de Sidi Bennour irrigué en
gravitaire ;
 Les casiers du périmètre Bas-service sont desservis par 12 stations de pompage (2 de
relevage et 10 de mise en pression) avec une puissance totale installée de 40 MW, les
stations de mise en pression sont destinées au refoulement de l’eau sous pression pour
les secteurs irrigués par aspersion ou par goutte-à-goutte ;
 Le réseau d’irrigation d’une longueur totale de 2 034 km, dont 1 127 km de canaux pour
l’irrigation gravitaire des casiers ;

40
 Un réseau d’assainissement d’une longueur totale de 1 800 km ;
 Un réseau de pistes d’une longueur de 3 500 km, dont 350 km de pistes sont revêtues.
 Périmètre bas-service :

Le projet du périmètre Haut-service concerne l’aménagement hydro-agricole et la mise en


valeur de 64 000 ha. La réalisation de cet aménagement ́était prévue initialement en quatre
phases :

 1ère tranche, 16 000 ha ;


 2éme tranche, 19 000 ha ;
 3éme tranche, 16 000 ha ;
 4éme tranche, 13 000 ha.

A présent, seules la première et la deuxième phase sont réalisées et fonctionnelles. Les


principaux aménagements sont :

 La galerie d’amenée de 13 km de long, de 6,4 m de diamètre et d’un débit de 38 m3/s,


mise en service en 1999. Elle est alimentée par la même prise de la galerie Bas-service
au barrage Im’Fout ;
 La station de pompage Haut-service considérée comme la deuxième plus grande station
de pompage en Afrique (après celle de l’Egypte). Elle est composée de 12 groupes
dimensionnés pour un débit unitaire de 3,17 m3/s, pouvant refouler un débit total de 38
m3/s sous une hauteur de 41 m. La puissance installée est de 24 MW ;
 Le canal principal revêtu Haut-service (CPHS), raccordé à la station de pompage Haut
service. Il s’étend sur une longueur de 77,7 km avec un débit en tête de 38 m3/s ;
 L’aménagement et l’équipement de 35 000 ha, comportent un réseau d’irrigation de 880
km, un réseau d’assainissement de 1 320 km et un réseau de pistes de 1 650 km dont
350 km de pistes revêtues.

41
Chapitre 6 : Méthodologie de l’approche :
Dans ce chapitre, nous nous proposons de présenter la démarche et les outils de travail utilisés
afin d’illustrer l’impact de la maintenance sur l’efficacité énergétique. L’impact est évalué au
niveau de deux stations de pompage OUEST 1 et NORD appartenant au cassier Tnine Gharbia.

1. Méthodologie de l’étude d’impact :


La méthodologie adoptée est constituée de 3 phases :

Première phase : Cette phase comprend 3 étapes :

- Description de l’organisation de la fonction maintenance à l’ORMVAD ;


- Diagnostic de la fonction maintenance par la méthode LAVINA ;
- Analyse des résultats du diagnostic et proposition d’amélioration du plan de
maintenance.

Deuxième phase : cette phase est intitulée « Analyse préalable » et il comprend les étapes
suivantes :

a. Définition et description du périmètre de l’étude :

Pour réaliser une approche d’examen de l’efficacité énergétique, la première étape consiste à
définir ainsi que décrire le système qui cerne le périmètre de l’étude.

Cette étape d’identification du système à évaluer (dans notre cas d’étude c’est la station de
pompage), est basée sur une décision prise au préalable par l’organisme concerné, lorsque les
responsables constatent une augmentation non expliquée de la consommation énergétique de
leur système exploité.

b. Collecte des données :

Par la suite il faut s’adresser au responsable chargé de la surveillance de la station de pompage,


une liste des documents à fournir qui comprend :

Les plans du site, une description générale des installations, les schémas et modes de
fonctionnement (les schémas électriques et hydrauliques de la station de pompage), les moyens
existants de suivi, de comptage et de mesure de l’énergie (compteurs horaire, débitmètre
électromagnétique…) ;

42
Les données concernant les volumes d’eau pompés, les relevés des compteurs, les contrats et
factures d’énergie, les consommations d’énergie détaillées ;

Les études réalisées dans le domaine de l’efficacité énergétique au niveau de la station à


examiner (si elles existent), et les conclusions et recommandations des auteurs de ces études.

La visite de la station de pompage à examiner permet d’investiguer de manière qualitative les


postes consommateurs d’énergie. Les enquêtes avec les différents acteurs du site (ingénieur,
technicien, gardien …) permettent de comprendre le fonctionnement technique et le mode
d’exploitation de la station.

Cette visite permet aussi de collecter les caractéristiques figurant sur les plaques signalétiques
des équipements (pompe, moteur, transformateur…), ces données sont parmi d’autres
mobilisées par la suite pour l’évaluation de la situation énergétique actuelle.

c. Analyse des données collectées :

Il s’agit de :

Réaliser une première approche du bilan énergétique de la station de pompage, à partir des
factures énergétiques et des volumes d’eau pompés ;

Établir des ratios de la consommation énergétique par exemple la consommation spécifique qui
représente l’énergie nécessaire pour pomper 1m3 d’eau (exprimé en KWh/m3), tous les ratios
calculés peuvent être analysés mois par mois sur plusieurs années de référence.

À partir de la consommation détaillée d’énergie, il faut analyser les fortes variations, les
consommations associées aux différentes configurations du système. Les performances
énergétiques de la station de pompage sont comparées à des références.

Troisième phase :

Dans cette phase, on examinera l’influence de la maintenance sur l’efficacité énergétique, pour
cela on va approfondir les axes du travail préférentiels retenus à l’issue de l’analyse préalable.

Ce processus comporte les étapes suivantes :

d. La campagne de mesures :

L’analyse préliminaire relève les éléments préparatifs de la campagne de mesures, à travers les
visites effectuées au site étudié, ces éléments nous renseignent sur le degré de difficulté d’accès

43
aux installations énergétiques, la disponibilité des équipements de mesures et la vérification des
piquages réservés aux équipements de mesures non disponibles.

La campagne de mesures se déroule en trois étapes :

- Étape 1 : Mise en place des équipements de mesures (débitmètre, manomètre, etc…) ;


- Étape 2 : Acquisition des données ;
- Étape 3 : Restitution des données, cette dernière étape comprend :
 Le principe de chaque mesure, le niveau d’incertitude et sa précision ;
 Les calculs effectués ;
 Les tableaux de résultats des mesures.

1. Evaluation du rendement :
L’évaluation du rendement de la station passe par le calcul du rendement de chaque groupe
motopompe de la station puisque la grande partie d’énergie électrique utilisée par une station
de pompage est celle consommée par les moteurs électriques.

Le rendement d’un groupe motopompe est le rapport entre la puissance hydraulique utile
fournie à l’eau et la puissance électrique active absorbée par le moteur. Il est obtenu par la
relation suivante :

𝛒∗𝐠∗𝐐∗𝐇 (21)
ɳ=
𝐏

 𝜂= rendement du groupe motopompe ;


 Q= débit d’eau fourni par la pompe (m3/s) ;
 H= hauteur manométrique totale de la pompe (mCE) ;
 𝑃= puissance électrique active absorbée par le moteur (W) ;
 𝜌= masse volumique de l’eau (1000Kg/m3) ;

44
2. Description fonctionnel des stations de pompage étudiées :
1.1. Station OUEST 1 :

Figure 10: Station de MEP OUEST1 et son réservoir surélevé

La station OUEST 1, mise en service en 1982 à pour vacation la mise en pression de l’eau en
provenance du canal adducteur et l’irrigation par aspersion d’une superficie de 2 500 ha.

L’alimentation en eau de cette station se fait par un ouvrage de prise prolongé par un dalot
rectangulaire de 2×1 mètres. Une bâche d’aspiration permet de faire diverger l’écoulement et
de l’amener dans une direction parallèle à la conduite de refoulement.

La station est constituée principalement par cinq(5) groupes de moto pompage (moteurs
Siemens, pompes Sulzer). La puissance électrique totale installée est de 2600KVA.

45
1.2. Station NORD :

Figure 11: Station de MEP NORD et son réservoir surélevé

Le poste de transformation est composé de trois transformateurs. Deux 22kV / 500V d’une
puissance adaptée au 6 groupes à alimenter et un d’une puissance de 100 KVA Type
22kV/380V, pour les auxiliaires. Les deux transformateurs de puissance sont couplés au
secondaire.

La station NORD mise en service en 1982 a pour vocation la mise en pression de l’eau en
provenance de la conduite adductrice et l’irrigation par aspersion d’une superficie de 3700 ha.

La station est constituée principalement par six(6) groupe de moto pompage (moteur Siemens,
pompe Sulzer).

Les caractéristiques techniques de tous les composants propres à chaque station sont présentées
en détail au niveau de l’annexe III. En effet, une enquête préalable des stations de pompage
s’imposait à la réalisation de ce travail de diagnostic et de mesure qui a duré 2 mois net. Elle a
été menée à bien grâce à la collaboration de tous les services concernés de l’ORMVAD.

1.3. Dispositif expérimental :


Pour calculer le rendement de chaque groupe motopompe, on doit mesurer le débit fourni par
la pompe et mesurer la hauteur manométrique relative à ce débit, ainsi que la puissance

46
électrique active absorbée par le moteur à partir des paramètres électriques et bien d’autres
paramètres.

a. Mesures de débit :

La mesure de débit a été réalisée par un


débitmètre portatif à ultrason. Les
caractéristiques de ces débitmètres sont comme
suit :

 Débitmètre DOPPLER Portable modèle 2450 :


 Intervalle de vitesse de débit De 0.03m/s à 9.1m/s

 Précision +-2% de la grandeur

 Répétition Entre +-0.01% de grandeur

 Linéarité Entre +-0.5% de la grandeur

 Dimension de la conduite de 12.7 à 7620 mm

 Intervalle de la température

Transducteur De –40°C à 121°C

Unité de clavier/affichage De –29°C à 62°C

47
b. Mesures de paramètres électriques :

La mesure des paramètres


électriques a été effectuée par
l’analyseur de réseau. Les
caractéristiques techniques sont
:

 Tension d’alimentation : 230 V


 Fréquence : 50/60 Hz
 Consommation : 25VA
 Température de travail : 0 /50°C
 Circuit de mesure : triphasé
 Classe de précision :
- Courant : 0.5% de la lecture+-2 chiffres
- Tension : 0.5% de la lecture +-2 chiffres
- Puissance active : 1% de la lecture +- 2 chiffres
- Puissance réactive : 1% de la lecture +-2 chiffres

Ses principales mesures sont :

La mesure des paramètres fondamentaux :

 Tension par phase (V),


 Intensité par phase (I),
 Puissance active (P),
 Puissance réactive (Q),

48
 Puissance apparente (S),
 Fréquence (f),
 Cos ρ.

c. Mesures de vibration :

STELL DIAGNOSTIC C.A53 VIB RECORDER CHAUVIN ARNOUX

Auto power of IP 54

d. Mesures de pression :

Les pressions de refoulement ont


été mesurées à partir des
manomètres installés au niveau
des conduites pour chaque
groupe de pompage. La hauteur
manométrique de chaque pompe
est obtenue par une simple
différence entre les deux
pressions mesurées.

49
1.4. Durée de mesures :
Les caractéristiques techniques de tous les composants propres à chaque station sont présentées
en détail au niveau de l’annexe III. En effet, une enquête préalable des stations de pompage
s’imposait à la réalisation de ce travail de diagnostic et de mesure qui a duré 2 mois net. Elle a
été menée dans les meilleures conditions grâce à la collaboration de tous les services concernés
de l’ORMVAD. Une première sortie a été effectuée dans le but de l’identification des différents
équipements et le mode de fonctionnement de chaque station de pompage bien évidemment
NORD et OUEST 1.

Les mesures décrites ci-avant ont été effectuées en collaboration avec le bureau d’étude A.D.I ,
responsable de la rénovation et maintenance des stations de pompage OUEST 1 et NORD
pendant2 jours du mois d’Avril et plusieurs fois par jour, et ceci pour avoir des mesures
représentatives, ce qui donnent une image fiable sur l’état de fonctionnement permanent des
groupes des stations de pompage concernées par l’étude.

1.5. Contraintes de mesures :


Les difficultés rencontrées lors de la compagne de mesures peuvent se résumer comme suit :

- L’absence d’un débitmètre électromagnétique au niveau de la station NORD.


- L’absence d’un manomètre pour la mesure de la pression d’aspiration.

50
Partie III :
Résultats et Discussions

51
Chapitre 7 : Description et analyse de la fonction maintenance au sein de
l’ORMVAD :

1. Organisation actuelle de la fonction maintenance des stations de


pompage :
1.1. Description des stations de pompage de l’ORMVAD

Le périmètre Bas service des Doukkala comprend 13 stations de pompage dont 11 stations de
mise en pression pour l’irrigation en aspersion (33.000 ha) et 2 stations de relevage pour
l’irrigation gravitaire de 10 600 ha.

Le périmètre Haut Service est équipé d’une station de relevage des eaux pour l’irrigation d’une
superficie de 35 000 ha.

Dans le cadre du PNEEI (Programme National d’Economie d’Eau d’Irrigation), deux autres
stations sont en cours de construction dans le casier de Sidi Bennour.

L’annexe n°1 du présent document résume les caractéristiques générales des 14 stations de
pompage dont dispose l’ORMVAD actuellement.

1.2. Organigramme et moyens humains :


1.2.1. Structure chargée de la maintenance des stations de pompage à l’ORMVAD :
Au sein de l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole des Doukkala (ORMVAD), la
fonction maintenance fait partie des attributions du département de la Gestion des Réseaux
d’Irrigation et de Drainage.

L’organigramme de la figure n° 1 illustre les relations entre les différentes entités


intervenantes dans la maintenance des stations de pompage.

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Département de gestion
des réseaux d’irrigation
et de drainage(DGRID)

5 Arrondissement
Service de Service de la de gestion des
réseaux
l’exploitation maintenance

Bureau de
Bureau de Bureau de Bureau Bureau
maintenance de
maintenance maintenance d’entretien du d’entretien des Bureau de
matériel
de réseau et des stations de matériel réseaux et distribution
hydromécanique
ouvrage pompage électromécanique matériels
et de régulation

Stations de pompage
Effectif par station
1 technicien
1 gardien

Figure 12: Entités chargées de la maintenance des stations de pompage de l'O.R.M.V.A.D

Le DGRID est composé au niveau du siège d’un Service de la maintenance (SMnt) et d’un
Service de l’exploitation.

Dans le service de la maintenance il’ y a le bureau de maintenance des stations de pompage


(BMSP) qui dispose de deux ingénieurs.

Au niveau du terrain, le DGRID est divisé en quatre arrondissements de gestion de réseaux


(AGR). Chaque arrondissement est une entité opérationnelle placée sous la direction du chef
du département. Il est chargé de l’entretien des équipements des réseaux d’irrigation et des
stations. Pour cette dernière, il dispose, normalement, d’un ingénieur électromécanicien
responsable du bureau d’entretien des Matériels Electromécanique (BEME).

Dans chaque station de pompage, on doit avoir un technicien électromécanicien et un gardien,


placés sous la responsabilité du chef du BEME.

53
1.2.2. Moyens humains :
L’annexe n° 2 de ce document présente, par casier et par station de pompage, l’ensemble du
personnel intervenant dans la gestion des SP. Le nombre total de ces agents est de 13 dont 2
ingénieurs et 11 techniciens. La moyenne d’âge de ces agents est de l’ordre de 53 ans.

1.1. Tâches des différentes entités chargées de la maintenance des stations


de pompage :

Les entités de l’ORMVAD intervenant directement dans la maintenance des stations de


pompage sont :

 Bureau de maintenance des stations de pompage désigné par BMSP relevant du


service de la maintenance (siège) ;

 Bureau d’entretien du matériel électromécanique désigné par BEME relevant de


l’arrondissement ;

 Technicien responsable de la station de pompage relevant du BEME ;

Les taches des différentes entités chargées de la maintenance des stations de pompage sont
définies comme suit :

Bureau de Maintenance des Stations de Pompage (BMSP) :

Classement et tenue à jour des dossiers techniques des équipements (inventaire des
équipements, historiques) ;
Assistance technique aux arrondissements (diagnostic, mesures …etc) ;
Supervision et contrôle périodique des équipements des stations par la réalisation des
rondes, et inspections de contrôle en collaboration avec les chefs de bureaux d’entretien
et les chefs des stations de pompage, et établissement de rapports d’état ;
Préparation et élaboration des programmes prévisionnels de la maintenance à exécuter
par le secteur privé en collaboration avec les chefs de bureaux d’entretien des
arrondissements et les responsables directes de la maintenance des stations de
pompage ;
Préparation en collaboration avec les chefs des BEME, des travaux annuels de remise
en état, de rénovation, d’amélioration et de modernisation des équipements ;

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Elaboration des cahiers de charges techniques des travaux de maintenance à sous-traiter.
L’assistance des entreprises partenaires de l’Office dans le projet, pour
l’accomplissement de leurs obligations dans les règles de l’art et à l’intérieur des délais
prescrits ;
Supervision et contrôle des travaux exécutés par les sous-traitants ;
L’établissement des situations d’avancement des travaux au fur et à mesure de leur
exécution ; des comptes rendus des visites de chantier ;
La programmation et la participation à toutes les réceptions de travaux et de fournitures
pour s’assurer de la qualité des prestations fournies et activer leur ordonnancement ;
Etablir les rapports de synthèse, d’activité des opérations annuelles de maintenance.

Bureau d’Entretien du Matériel Electromécanique (BEME) :


Etablissement et tenue à jour des dossiers techniques des équipements (inventaire des
équipements, historiques) ;
Respect des consignes strictes de sécurité des personnes et des équipements ;
Assurer le fonctionnement adéquat et continu des équipements de la station en vue de
garantir la disponibilité totale des stations
Mise à jour des fiches d’historique et de panne de tous les équipements de la station de
pompage et les transmettre mensuellement au siège ;
Etablissement des fiches du matériel à reformer et les transmettre au service de la
maintenance ;
Préparation, ordonnancement et suivi de toutes les opérations de maintenance curatives
du premier et second niveau qui devront être exécutées par les chefs des stations de
pompage. Ces opérations concernent d’une manière non limitative les opérations de
graissage, dépoussiérage, nettoyage, serrage, lavages et curage des bâches d’aspiration
canal adducteur et cuve de réservoir, montage et démontage d’équipement
hydromécanique et électrique, assèchement des chambres de vanne et ouvrages,
changement de roulements, fusibles, lampes et ampoules, de joints et de boulonneries
et toutes autres pièces de rechange spécifiques disponibles dans les magasins de
l’ORMVAD.
Elaboration du programme prévisionnel, des travaux de maintenance préventive et
décrire les besoins annuels et occasionnels, en fourniture et en travaux tout en précisant
leur degré d’urgence ;

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Elaboration du programme prévisionnel des travaux d’entretien courant, effectuée par
les moyens propres de l’office et transmettre une copie au siège ainsi que les états
d’avancement des réalisations. Il en est de même pour en ce qui concerne ses
instructions et consignes d’exploitation dont il est entièrement responsable pour la
bonne conduite de l’utilisation ;
Assurer la présence continue et à tout moment d’au moins un agent dans la station
(électromécanicien ou opérateur ou gardien). Une rotation de service de permanence
doit être assurée en fonction des conditions d’exploitation de la station de pompage ;
Assistance des entreprises partenaires de l’Office dans les projets, pour
l’accomplissement de leurs obligations dans les règles de l’art et à l’intérieur des délais
prescrits ;
Suivi, supervision et contrôle des travaux exécutés par les entreprises ;
Etablissement des attachements, des métrés et des situations d’avancement des travaux
confiés au secteur privé au fur et à mesure de leur exécution ;
Participation à toutes les réceptions de travaux et de fournitures pour s’assurer de la
qualité des prestations fournies et activer leur ordonnancement.
Technicien responsable de la station de pompage :

Respect des consignes strictes de sécurité des personnes et des équipements ;


Fonctionnement adéquat et continu des équipements de la station en vue de garantir la
disponibilité totale des stations ;
Remplissage et mise à jour du journal d’exploitation et de la maintenance de la station
qui doit comporter tous les paramètres d’exploitation, mesurés ou évalués, les travaux
d’entretien et de maintenance effectués, toutes les anomalies ou défaillances des
équipements ainsi que toutes les visites effectuées à la station par les tiers ;
Réalisation de toutes les vérifications nécessaires de la ronde, pour le contrôle et le suivi
de la bonne marche des équipements. Chaque anomalie observée doit être signalée
immédiatement au chef du BEME et BMSP dûment accompagnée ou suivi de diagnostic
des causes. Le délai de transmission de tout rapport au siège ne doit en aucun dépasser
une semaine. Faute de quoi, l’agent supportera toutes les conséquences dues à cette
négligence ;

56
Exécution de toutes les interventions de maintenance préventives et curatives qui
devront être programmées, ordonnées et suivies sous la responsabilité du chef du Bureau
d’entretien de l’arrondissement.
Suivi des instructions des représentants du service de la maintenance en ce qui concerne
le suivi des travaux effectués par le secteur privé.
Assistance des entreprises et signature des BL des fournitures destinés aux travaux à
réaliser au niveau de la station et suivre scrupuleusement et de près toutes les actions
qu’elles entreprennent en vue d’enrichir sa formation pratique et de s’assurer qu’aucune
négligence ou oubli ne puisse causer d’incident ou de défaillance au moment de la
remise en service des installations.
Consignation des bons de sortie de magasin de toutes les pièces et consommables
destinés à la station ;
Participation aux réceptions provisoires et définitives des travaux effectués par le
secteur privé et toutes les réceptions qualitatives des fournitures destinées à sa station
de pompage et consigne les PV avec les membres de la commission de réception
désignée et présidée par un représentant du service de la maintenance ;
Réalisation des levés et vérifications contradictoires avec les représentants de l’ONEE,
des index des compteurs de consommation d’énergie et consigne les PV établis en
conséquence ;
Etablissement et tenue à jour les fiches d’historique des équipements des pannes et des
interventions,
Prise en charge tous l’outillage, l’appareillage de mesure, matériel, matériaux et en
général toutes fournitures destinées à être déposées, consommées, installées ou à utiliser
à la station ;
Prise en charge, organiser, archiver et préserver tous les documents nécessaires à
l’exploitation et la maintenance de la station. Ces documents qui seront arrangés dans
une petite bibliothèque, ne peuvent sortir de la station que sur décharge écrite et signée.
Le chef de la station assume seul la responsabilité de sa conservation. Il doit tenir à jour
une fiche de mouvement de ces documents portant les dates de sortie, d’entrée, la
désignation du document et le bénéficiaire de la sortie avec son émargement ;
Interdiction de l’accès à l’enceinte de la station, de tout étranger non autorisé ;
Assurer la propreté et l’embellissement de la station par le nettoyage et l’entretien des
bâtiments et des espaces verts dans l’enceinte de la station ; Les informations sur

57
l’exploitation et la maintenance de la station de pompage sont archivées dans la station
ou dans le BEME, elles sont communiquées par la suite sous couvert de la voie
hiérarchique au BMSP.

1.3. Méthodologie de travail de la maintenance au sein des stations de


pompage :

Les opérations de maintenance des équipements des stations de pompage concernent tous les
travaux visant à assurer la disponibilité de l’ensemble des équipements de ces stations. De tels
travaux comprennent d’une manière non limitative, les prestations suivantes :

- Travaux de révision et de rebobinage des moteurs électriques ;


- Travaux de révision et de réparation des pompes ;
- Travaux d’entretien et de réparation des filtres ;
- Travaux d’entretien de l’ensemble des équipements électrique Moyenne et Basse
tension et d’automatisme (Transformateurs, tableaux 22 KV, tableaux de puissance
et de commande BT,.etc);
- Travaux d’entretien des éléments de robinetterie (Vannes, clapets, ventouses, etc)
ainsi que la tuyauterie ;
- Travaux de remplacement de tout équipement défectueux ;

Ces prestations sont assurées par deux modes d’exécution :

- Travaux réalisés par les moyens propres de l’ORMVAD ;


- Travaux réalisés par les sociétés privées (Sous traitance).

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La figure ci-dessous décrit le circuit d’information d’une intervention de maintenance suite à
une panne :

Figure 13: Circuit d'intervention

1.3.1. Travaux réalisés par les moyens propres de l’ORMVAD :

En raison de la diminution de l’effectif du personnel affectés à la maintenance des stations de


pompage, les travaux de maintenance réalisés par les moyens propres de l’ORMVAD se

59
limitent aux opérations de dépannage ainsi qu’aux opérations élémentaires de maintenance
telles que :
 Nettoyage et dépoussiérage des armoires électriques ;
 Graissage des paliers des pompes et des moteurs ;
 Changement des tresses des pompes.

1.3.1. Travaux réalisés par les sociétés privées :

L’ORMVAD fait appel, de plus en plus, au secteur privé pour la réalisation des travaux de
maintenance des stations de pompage. En effet et en raison du déficit, de plus en plus grand,
dans les moyens humains, la quasi-totalité des travaux de maintenance est réalisée par des
sociétés privées par voie de marchés ou de Bon de commande. De tels travaux comprennent,
d’une manière non limitative, les prestations suivantes :
Travaux de révision et rebobinage des moteurs ;
Travaux de réparation des pompes ;
Travaux de réhabilitation des filtres rotatifs ;
Travaux de maintenance des équipements électriques ;
Travaux de renouvellement des équipements défectueux ;

2. Analyse de la fonction maintenance :

L’analyse de la fonction « maintenance », telle qu’elle est exercée à l’ORMVAD, fait ressortir
les observations suivantes :

2.1. Points forts :

- Le personnel chargé de la maintenance des stations de pompage dispose d’une


formation adéquate et d’une expérience dans le domaine lui permettant de bien maitriser le
fonctionnement des équipements ;
- Maîtrise des conditions de bon fonctionnement, d’interventions, des pièces de
recharge et l’outillage nécessaire aux interventions.

2.2. Points faibles :

60
- Au sein de l’ORMVAD et surtout au niveau du terrain (chef du BEME et responsables
des stations de pompage), les deux fonctions « maintenance » et « exploitation » ne sont pas
dissociées. En effet, les chefs du BEME et les responsables des stations de pompage, chargés
de la maintenance de ces stations, s’occupent également des tâches d’exploitation avec une
nette prédominance pour cette dernière.
- La quasi-totalité des opérations de maintenance sont réalisées par le secteur privé dans
le cadre de la sous-traitance et sont à caractère curatif (les interventions ne sont déclenchées
qu’après apparition de la panne).
- Quoique les procédures l’exigent, les déclarations et diagnostic des pannes ne
font pas l’objet de rapports écrits d’une manière systématique. Elles sont le plus souvent
signalées par téléphone. Ceci engendre une perte de l’historique des pannes et archivage
des interventions.
- Les opérations de maintenance préventive, réalisées souvent par les sociétés
privées dans le cadre de la sous-traitance, ne sont périodiques et programmées.
- Absence d’une gestion des différents travaux correctifs et préventifs par le biais
d’une base de données.

61
Chapitre 8 : Résultats de diagnostic de la maintenance par la méthode
LAVINA :

1. Analyse des résultats du questionnaire : (Annexe 3)


a. Questionnaire Organisation Générale :
Affiche 1 Organisation générale

Score obtenu 130/250

Interprétation des résultats : (score 52%)

L’organisation de la maintenance au sein de l’ORMVAD est bien organisée mais cette


fonction n’est pas bien maitrisée. Il faut que les tâches de maintenance à exécuter ainsi que
les objectifs des services maintenance soient écrits et contrôlés régulièrement.

Il faut aussi instaurer une procédure écrite qui veille à la mise à jour des fiches de fonction,
de l’organigramme et du fonctionnement général du service.

a. Questionnaire Méthodes de travail :

Affiche 2 Méthodes de travail

Score obtenu 85/250

Interprétation des résultats : (score 34%)

Malgré l’existence des procédures de maintenance élaborées par le service maintenance,


qui ont pour objet de définir les méthodes de travail à suivre pour une gestion adéquate de

62
maintenance. Ainsi, nous avons constaté que certaine de ces procédures ne sont pas bien
appliqués au niveau du secteur objet de l’étude. Notamment, on peut citer :

- La préparation des travaux de maintenance ;


- Les autorisations du travail pour les travaux à risques.

De plus, nous avons remarqué l’absence des méthodes de gestion des travaux comme :

- Des méthodes pour l’ordonnancement des tâches ;


- Des méthodes d’estimation de temps d’intervention ;
- Des méthodes PERT pour la préparation des travaux longs.
b. Questionnaire suivi technique des équipements :
Affiche 3 Suivi technique des équipements

130/250
Score obtenu

Interprétation des résultats : (score 52%)


Nous avons constaté que la faiblesse de cette rubrique est dû au :

- Manque d’un dossier technique de chaque équipement ;


- Absence de l’historique des travaux pour chaque équipement ;
- Les plans et les schémas ne sont pas mis à jour après toute modification apportée sur les
équipements ;
- Insuffisance des moyens de classement et archivage des données.
c. Questionnaire gestion travaux et portefeuille :

Affiche 4 Gestion travaux et portefeuille

Score obtenu 135/300

Interprétation des données : (score 45%)


Avec un score de 45% inférieur à la moyenne générale de la fonction maintenance. Ce score
reflète une faiblesse due aux facteurs suivants :
- Absence de document de travail qui permet de renseigner et suivre toutes les
interventions ;

63
- Absence d’un système d’enregistrement des demandes de travaux.
d. Questionnaire Tenue de stock de pièces de rechange :

Affiche 5 Tenue de stock de pièces de rechange

Score obtenu 73/170

Interprétation des résultats : (score 43%)


Cette rubrique présente une faiblesse à cause des facteurs suivants :
- Inexistence d’une personne chargée de la gestion du rangement du magasin ;
- Le non mis à jour de l’inventaire des pièces ;
- La politique de réapprovisionnement n’est pas respectée.

e. Questionnaire Outillages :

Affiche 6 Outillages

110/200
Score obtenu

Interprétation des résultats : (score 55%)


Un score de 55% qui est bien inférieur à la moyenne de la fonction maintenance, on peut juger
que cette rubrique présente bien évidemment une faiblesse :

- Absence d’une procédure écrite qui veille à définir le processus de mise à disposition et
utilisation des outillages ;
- Manque des outillages spéciaux et équipement de test et contrôle.
f. Questionnaire Documentation technique :

Affiche 7 Documentation technique

Score obtenu 90/170

Interprétation des résultats : (score 53%)


Cette rubrique est parmi les rubriques auxquelles il faut bien se concentrer ; nous notons que :

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- Les procédures élaborées par le service maintenance notamment celles liées à
l’élaboration des documents techniques sont insuffisamment appliqués ;
- Manque de certaines fiches techniques des équipements ;
- Les plans et les schémas ne sont pas mis à jour après les modifications apportés sur les
équipements ;
- Insuffisance des moyens de classement et d’archivage des données.
g. Personnel et formation :

Affiche 8 Personnel et formation

Score obtenu 245/390

Interprétation des résultats : (score 52%)

Nous pouvons résumer la faiblesse de cette rubrique par ce qui suit :

- Insuffisance du personnel ;
- Manque de formation du personnel ;
- Manque de suivi des qualifications du personnel ;
- Absence des formations sur les nouvelles technologies.
h. Contrôle de l’activité :

Affiche 9 Contrôle de l’activité

Score obtenu 135/300

Interprétation des résultats : (score 45%)

Le contrôle de l’activité de maintenance est nécessaire pour évaluer la maintenance et ses


différents acteurs, connaître ses points faibles et prendre des décisions correctives et
amélioratrices des performances et de la rentabilité.

Cette rubrique présente une moyenne très faible donc il s’avère nécessaire d’accorder une
grande importance à cette rubrique afin d’améliorer son score. En effet, elle présente des
manques à savoir l’absence de suivi des performances du service maintenance et aussi un
manque de maîtrise de la charge de travail.

65
i. Questionnaire Sous-traitance :

Affiche 10 Sous-traitance

Score obtenu 130/250

Interprétation des résultats : (score 62.50%)

Pour effectuer la majorité des opérations de la maintenance, l’ORMVAD fait appel à la


sous-traitance. Elle limite l’effectif interne du service maintenance au strict minimum et
sous-traite toutes les opérations de maintenance.

Pour les opérations de maintenance, et suivant leur importance, l’ORMVAD fait appel à
des sous-traitants par la procédure des marchés cadre.

Il faut bien travailler sur la rubrique de sous-traitance afin d’augmenter le score parce que
la plupart des travaux de maintenance sont faits par des sous-traitants. En effet, cette
faiblesse est due à l’absence d’un processus d’évaluation formelle des sous-traitants, et un
manque d’une documentation propre à faciliter la maintenance de vos équipements par des
entreprises de l’extérieur.

j. Questionnaire sur les achats et approvisionnement des pièces et matières :

Affiche 11 Achats et approvisionnement des pièces et


matières

Score obtenu 125/200

Interprétation des résultats : (score 62.5%)

Avec un score de 62.5% qui est satisfaisant et relève de la bonne politique de gestion des
achats d’ORMVA des Doukkala qui régule les rapports entre la compagnie et ses différents
fournisseurs. Ceci sous-entend une communication fluide entre les services d’achat et
service maintenance. Ceci permet aux fournisseurs de réduire les délais entre l’émission de
la demande d’achat et la réception de marchandises. Mais il faut plus de travail en ce qui
concerne le processus d’homologation des fournisseurs.

66
k. Questionnaire organisation et matérielle et atelier de maintenance :

Affiche 12 Organisation et matérielle de


maintenance
Score obtenu 70/200

2. Interprétation des résultats :


Domaines d’analyse Scores Maxi Pourcentage
obtenus possible

A- Organisation générale 130 250 52%

B- Méthodes de travail 85 250 34%

C- Suivi technique des équipements 130 250 52%

D- Gestion du portefeuille des travaux 135 300 45%

E- Stock des pièces de rechange 73 170 43%

F- Outillages 110 200 55%

G- Documentation technique 90 170 53%

H- Personnel et formation 245 390 63%

I- Contrôle de l’activité 135 300 45%

J- Sous-traitance 130 250 62.5%

K- Achat et approvisionnement des pièces 125 200 62.5%


et matières

L- Organisation matérielle atelier 70 200 35%


maintenance

Score total : 1485 2930 50%

Le score moyen est de50% .Ceci prouve que le service maintenance n’est pas bien structuré,
et possède certains aspects faibles nécessitant une restructuration et des actions
d’améliorations.

67
3. Le graphe du profil de la maintenance :

Domaines d’analyse
L- Organisation matérielle 70%
A- Organisation générale
atelier maintenance 60%
50%
K- Achat et
40% B- Méthodes de travail
approvisionnement des…
30%
20%
10% C- Suivi technique des
J- sous-traitance
équipements
0%

D- Gestion du portefeuille
I- Contrôle de l'activité
des travaux

E- Stock des pièces de


H- Personnel et formation
rechange
G- Documentation
F- Outillages
technique

Pourcentage Moyenne

Figure 14: Résultats du diagnostic

Le diagnostic de la fonction « maintenance » au sein de l’ORMVAD, à l’aide de la méthode


LAVINA fait ressortir les aspects qui souffrent de carences et d’insuffisance. Il s’agit surtout
des aspects suivants :

 Méthodes de travail ;
 Stock des pièces de rechange ;
 Contrôle de l’activité ;
 Organisation matérielle atelier maintenance

Ces carences ont pour causes :

- L’insuffisance des moyens humains résultant, entre autre, du non remplacement des
agents de la maintenance partis à la retraite. Ceci a réduit considérablement l’effectif du
personnel affecté à la gestion des SP. Actuellement, l’ORMVAD ne dispose que de 13 agents

68
chargés de la maintenance et l’exploitation des stations de pompage avec une moyenne d’âge
de l’ordre de 53 ans ce qui est largement insuffisant eu égard aux taches exigées pour assurer
la gestion (exploitation et maintenance) des équipements de ces stations.
- La non-adéquation entre le statut de l’ORMVAD et ses procédures administratives
(organisme semi public) avec les taches d’exploitation et de maintenance qui lui sont confiées.
En effet, la lenteur et la complexité des procédures de la gestion des marchés publics
compliquent sérieusement la marche des travaux de maintenance.
- L’insuffisance des crédits alloués à la maintenance.

4. Actions amélioratrices des centres de faiblesse de LAVINA :

Compte tenu de la vétusté des équipements des stations de pompage ( 33 ans en moyen d’âge
pour les stations de pompage du périmètre Bas Service ) et des nouvelles contraintes liées au
passage en mode d’irrigation localisée (construction de nouvelles stations de filtration et
rénovation des équipements des stations de pompage), la restructuration et le renforcement des
entités chargées de la maintenance de ces équipements revêt un caractère primordial et urgent.

Le but de ce chapitre est de proposer des améliorations à la situation actuelle tout en tenant
compte des contraintes de l’ORMVAD surtout le fait qu’il soit un organisme semi public et
donc la difficulté de recrutement des nouveaux agents et la lenteur des procédures
administrative en matière de passation de marchés et bon de commande pour les travaux de
maintenance

Les propositions d’amélioration doivent s’appuyer sur les points forts qui sont ;
- La qualification du personnel de la maintenance ;
- La maitrise des équipements des stations de pompage :

Et palier aux carences et insuffisances de la fonction maintenance notamment le manque


d’effectif des agents de la maintenance

A cet effet, nous proposons les actions suivantes :


 Redéploiement des agents de la maintenance pour essayer d’équilibrer l’effectif
entre les différentes entités et arrondissements : En effet, même si le manque d’effectif du
personnel touche tous les secteurs, certains arrondissements (Zemamra et Gharbia) sont plus
lèses que les autres (Sidi Bennour et Faregh).

69
 Poursuivre la politique de la maintenance de la sous-traitance, tout en s’appuyant
sur les marchés cadres : Ces marchés cadres doivent tenir compte des points suivants ;
 Couvrir la totalité des équipements des stations de pompage :
- Actuellement l’ORMVAD utilise des marches cadre pour ;
- L’entretien et la réparation des filtres. Il faut inclure les équipements des stations de
filtration qui sont déjà installées ou qui seront installés dans le cadre du Programme
National d’Economie d’Eau d’Irrigation (PNEEI).
- La maintenance des équipements électriques Moyenne et basse Tension : il faut
inclure le matériel d’automatisme et de supervision ;
- La maintenance des moteurs électriques ;
- La maintenance des pompes ;

Il faut établir un marché cadre pour la maintenance de la robinetterie et de la tuyauterie

 Inclure l’élément humain. En effet, des techniciens les électromécaniciens peuvent être
mis à la disposition de l’ORMVAD et mis sous l’autorité du chef du BEME, pour constituer
des équipes qui seront chargées des taches d’exploitation et des opérations de maintenance de
1er niveau (graissage, dépoussiérage, etc.).
 Constituer un stock stratégique de pièces de rechange.
En effet, compte tenu de la lenteur des procédures administrative pour réaliser des travaux de
réparation ou de remplacement des pièces de rechange d’une part et de la non disponibilité
immédiate sur le marché de certains pièces (certains équipements nécessitent plusieurs
semaines et des fois des mois avant d’être disponible) d’autre part, l’ORMVAD doit constituer
un stock de pièce de rechange pour assurer la continuité de fonctionnement et garantir la
disponibilité des équipements des stations de pompage. Ce stock doit être le plus petit possible
mais il doit comprendre toutes les pièces qui sont jugées critiques pour le fonctionnement de la
station de pompage. Pour déterminer ce stock, nous avons procéder à une analyse détaillée du
rôle et du degré de criticité de chacun des équipements de la station en utilisant :
 Un schéma électrique unifilaire type pour une station de pompage ;
 Un schéma du circuit hydraulique type pour une station de pompage.
Un équipement est jugé critique si la défaillance de cet équipement provoque l’arrêt total de la
station de pompage.
Un équipement est jugé disponible sur le marché si son acquisition ne nécessite aucun délai
d’attente (délai de commande).

70
Examen de la criticité de
l’équipement

Non Equipeme
nt critique

Oui

Disponible Non
sur le
marché

Oui

Inclure l’acquisition et le Inclure l’acquisition et le


remplacement de l’équipement dans remplacement de
un marché cadre l’équipement dans un
marché cadre et constituer
un stock

Figure 15: Organigramme de la gestion du stock

71
L’annexe N°5 récapitule l’analyse réalisée sur les équipements des stations de pompage ainsi
que les actions quant à la décision du stock à constituer. Il est à noter que cette analyse a porté
sur les équipements et les ensembles couteux. Les produits consommables ou peu couteux
(fusibles, graisse, huile, lampes) peuvent être mis en stock.
C’est ainsi qu’on dégage deux listes d’équipements ou d’ensemble :
Une liste d’équipements jugés critique pour le fonctionnement de la station de pompage et qui
ne sont pas disponibles sur le marché. De tels équipements comprennent :
 Cellule protection générale MT ;
 Transformateur auxiliaire ;
 Chargeur de batterie ;
 Pompe d’exhaure ;
 Moto réducteur pour filtre rotatif ;
 Eléments d’usure pour filtre rotatif (couronne).
Ces équipements doivent être mis en stock et en même temps inclure leur remplacement dans
un marché cadre. Ainsi, si une défaillance apparaît sur l’un de ces équipements ce dernier sera
remplacé par l’élément qui est en stock et une nouvelle acquisition (commande) sera déclenchée
dans le cadre du marché cadre.
Une liste d’équipements jugés non critiques pour le fonctionnement de la station de pompage
et ceux qui sont critiques mais disponibles sur le marché. De tels équipements
comprennent d’une manière non limitative :
 Cellule arrivée MT ;
 Cellule comptage MT ;
 Cellule protection transformateur par disjoncteur ;
 Cellule protection transformateur combiné interrupteur fusible ;
Le remplacement de ces équipements doit être inclut dans les marchés cadres. L’apparition
d’une défaillance sur l’un de ces équipements déclenche l’opération de son remplacement.

5. Analyse financière de la maintenance :

Les dépenses de maintenance durant les six dernières années sont les suivantes :

Le montant moyen de ces six dernières années est de l’ordre de 3 137 454,06 DH.

72
Dépenses en maintenance( en DH TTC)
4 500 000,00
4 000 000,00
3 500 000,00
3 000 000,00
2 500 000,00
2 000 000,00
1 500 000,00
1 000 000,00
500 000,00
0,00
2011 2012 2013 2014 2015 2016

Figure 16: Dépenses en maintenance des stations de pompage

Le coût annuel moyen de la maintenance des stations de pompage peut servir de base pour
l’évaluation d’une grandeur importante en maintenance : c’est l’importance économique de
la maintenance.

Ce ratio fondamental de la maintenance se calcule en divisant le coût annuel de la maintenance


par la valeur de remplacement de l’équipement.

Cet indicateur économique permet de :

- Définir l’enjeu économique associé à la pratique de la maintenance dans un contexte


donné d’équipements.
- Suivre l’évolution de la maintenance en relation avec son impact sur les performances
de l’établissement.
- Fixer le budget objectif de la maintenance.
- Estimer le budget de maintenance pour un équipement donné.
 Analyse financière de la maintenance des stations étudiées (NORD,
OUEST1)

73
Dépenses en maintenance
900 000,00
800 000,00
700 000,00
600 000,00
500 000,00
400 000,00
300 000,00
200 000,00
100 000,00
0,00
2011 2012 2013 2014 2015 2016
NORD 830 365,45 423 199,68 216797,4 115 243,82 474 849,03 212 807,70
Ouest 1 32019,83 336850,2 373480,92 170 469,32 26627,43 160508,1

NORD Ouest 1

La valeur moyenne des dépenses en maintenance pour la station NORD est de 378 877,20 DH,
alors que pour la station OUEST1 est de 183 325,97 DH. Le coût de la maintenance pour la
station NORD présente 3 fois les dépenses en maintenance pour OUEST1ce qui prouve que les
équipements de la station NORD est plus dégradé et qui nécessite un budget important
annuellement.

 Calcul de l’importance économique :

L’importance économique pour l’ensemble des équipements de la station NORD, peut être
calculée par l’utilisation de :

L’annexe N°4 contient le coût de remplacement estimé de chaque équipement de la station.

- La valeur de remplacement des équipements de la station de pompage : 14 682 000,00


DH
- Le coût annuel moyen de la maintenance pour l’ensemble des équipements de la station
est : 378 877.20 DH

L’importance économique pour l’ensemble de la station est de : 2.58%


Concernant la station OUEST1 :

- La valeur de remplacement des équipements de la station de pompage : 12 828 000,00


DH
- Le coût annuel moyen de la maintenance pour l’ensemble des équipements de la station
est : 183 325,97 DH

74
L’importance économique pour l’ensemble des équipements de la station est de 1.4%.

Conclusion :

 Les dépenses de maintenance sont inférieures aux standards retenus pour des
équipements similaires, cette maintenance n’est pas bien répartie sur les groupes de
manière uniforme comme elle n’est pas programmée, dans le temps, de manière suite à
des mesures Ceci est dû au manque d’un plan de maintenance préventive.
 Il serait judicieux de procéder au remplacement des équipements de la station de
pompage NORD.
 La station OUEST1 nécessite des opérations de réhabilitation des équipements.

6. Analyse des ratios de la maintenance :

OUEST1 NORD
200,00 0,05
200 0,04
0,04
150,00
150 0,03
0,03
100,00
0,02 100 0,02

50,00 50 0,01
0,01

- 0 0 0
2012 2013 2014 2015 2016 2012 2013 2014 2015 2016

Dépenses maintenance rapportés àl'ha Dépenses maintenance rapportés àl'ha


Dépenses maintenance rapportés au m3 Dépenses maintenance rapportés au m3

Figure 18: Evolution des indicateurs de maintenance pour la station Figure 17: Evolution des indicateurs de maintenance de la station
NORD OUEST1

Comme l’affirme les 2 graphes ci-dessus, les dépenses de maintenance rapportés à l’hectare
sont passées de 170DH/ha en 2013, à 36DH/ha en 2015, tandis que l’indicateur de performance
rapporté au m³ d’eau facturé varie entre 0.0.3 Dh/m³ en 2012 à 0.012 Dh/m³ en 2016.

Le vieillissement des équipements conjugué à l’insuffisance de leur maintenance, menace


l’efficacité voire même la disponibilité des équipements et la continuité de l’approvisionnement
en eau dans certains périmètres irrigués. Sachant que le patrimoine hydro-agricole dans le
périmètre des DOUKALLA date de plus de trente ans.

75
Chapitre 9 : Analyse de la consommation énergétique et ses indicateurs de
performance :

L’évaluation et le suivi de l’état de la consommation énergétique au sein d’une station de


pompage, passe par une analyse approfondie de cette consommation, en termes d’énergie
consommée, dépense facturée et volume pompé. Cette analyse se base principalement sur le
calcul des ratios qui indiquent une tendance générale d’évolution des performances de la station
de pompage.

Il existe de nombreux indicateurs assurant la mesure et le suivi de l’efficacité énergétique dans


une station de pompage, ces indicateurs sont décrits au niveau du chapitre 3 de la partie
bibliographique. En général il est essentiel de surveiller la consommation énergétique
spécifique (kWh/m3/m), l’énergie volumique absorbée réelle (KWh/m3), ainsi que l’indicateur
du coût énergétique par unité d’énergie (Dh/kWh).

1. Calcul des ratios réels de la station de pompage :


Les ratios typiques ou les indicateurs de référence sont des indicateurs idéals correspondants
aux meilleures conditions de fonctionnement de la station de pompage. Chaque indicateur de
performance a son propre ratio typique, qu’on peut calculer afin de réaliser une comparaison
entre la situation réelle et la situation optimale. A travers cette partie on vise de calculer deux
indicateurs de référence à savoir :

L’évaluation de la consommation énergétique de la station passe obligatoirement par une phase


de confrontation, entre les indicateurs de référence décrits au niveau du paragraphe précédent
et les indicateurs réels déterminés

 On a procédé par une analyse mensuelle des données récupérées sur les trois dernières
années (2013, 2014 et 2015), ces données concernent :
 Le volume d’eau pompé (m3) ;
 La quantité d’énergie consommée (KWh) ;

76
 Le montant total facturé par l’ONEE (y compris l'énergie consommée par les auxiliaires
de la station)*.

A partir de ces chiffres, de la hauteur manométrique totale développée pour la station NORD
(59.31m), ainsi que de la superficie totale desservie par la station (3700 ha).Pour la station
OUEST1 la HMT est de 52.49m et une superficie totale de 2234ha. On a pu calculer les
différents indicateurs liés à la performance des deux stations. Ces indicateurs sont adaptés au
diagnostic et au suivi des conditions de fonctionnement de la station de pompage en routine.

*les équipements auxiliaires d’une station de pompage (éclairage, climatisation, ventilation,


pompe exhaure…) consomment entre 1 et 8% de la consommation principale des groupes
motopompes, ce pourcentage varie en fonction du type de station et de la saison de pompage
[19]. Cette consommation contribue à une diminution du rendement global de la station. Dans
notre cas d’étude, la consommation des auxiliaires peut être négligée par rapport à la
consommation des installations de pompage, en raison de la faible puissance installée.

 Station OUEST1 :

Tableau 5: Consommation énergétique et indicateurs de performance de la station OUEST 1


(2016)
Superficie Volume Coût
Energie
Station de irriguée par pompé d'énergie Ratio Ratio Ratio Rendement Ev réelle
consommé Es réelle (Kwh/m³/m)
pompage la station utilisé pour consommé (dh/m3) (dh/kwh) (dh/ha) global (kwh/m³)
e (kwh)
(ha) irriguer(M3) e(Dh)

Mois
Février 2234 715 100 138 778 225463,25 0,32 1,62 100,92 0,74 0,0037 0,1941
Mars 2234 1 243 250 214 825 330278,82 0,27 1,54 147,84 0,83 0,0033 0,1728
Avril 2234 2 357 880 452 311 399690,13 0,17 0,88 178,91 0,75 0,0037 0,1918
Mai 2234 1 342 150 255 908 265340,74 0,2 1,04 118,77 0,75 0,0036 0,1907
Juin 2234 2 669 350 502 382 429622,52 0,16 0,86 192,31 0,77 0,0035 0,1882
Juillet 2234 1 809 200 326 164 311999,4 0,17 0,96 139,66 0,79 0,0034 0,1803
Août 2234 1 779 700 328 772 292112,15 0,16 0,89 130,76 0,77 0,0035 0,1847
Septembre 2234 2 338 530 318 615 285034,54 0,12 0,89 127,59 1,05 0,0026 0,1362
Octobre 2234 1 329 100 243 400 256384,9 0,19 1,05 114,76 0,78 0,0035 0,1831
Novembre 2234 1 107 790 443 724 598035,05 0,54 1,35 267,7 0,36 0,0076 0,4005

77
Tableau 6: Consommation énergétique et indicateurs de performance de la station 2015

Superficie Coût
irriguée par Volume pompé Enérgie d'énergie Es Ev
Station de Nom de la la utilisé pour consommée(k consommée( Ratio(dh/m3 Ratio(dh/kw Rendement réelle(Kwh/ réelle(kwh/
pompage station station(ha) irriguer(M3) wh) Hmt(m) Dh) ) h) Ratio(dh/ha) global m³/m) m³)
Mois
Janvier Ouest 1 2234 255 000 65 143 52,49 133691,06 0,52 2,05 59,84 56% 0,00487 0,255
Février Ouest 1 2234 727 270 133 413 52,49 204303 0,28 1,53 91,45 78% 0,00349 0,183
Mars Ouest 1 2234 1 958 090 359 524 52,49 439801 0,22 1,22 196,87 78% 0,00350 0,184
Avril Ouest 1 2234 1 904 870 351 877 52,49 291894,45 0,15 0,83 130,66 77% 0,00352 0,185
Mai Ouest 1 2234 1 508 140 275 675 52,49 242211,34 0,16 0,88 108,42 78% 0,00348 0,183
Juin Ouest 1 2234 906 870 175 280 53,49 196542,49 0,22 1,12 87,98 75% 0,00361 0,193
Juillet Ouest 1 2234 176 010 45 307 52,49 93109,95 0,53 2,06 41,68 56% 0,00490 0,257
Novembre Ouest 1 2234 118 410 28 783 52,49 67706,9 0,57 2,35 30,31 59% 0,00463 0,243
Décembre Ouest 1 2234 2 050 980 372 359 52,94 455884,74 0,22 1,22 204,07 79% 0,00343 0,182

Tableau 7: Consommation énergétique et indicateurs de performance(2014)

Superficie Volume Coût


irriguée par pompé utilisé Enérgie d'énergie Es Ev
Hmt(m)
Station de Nom de la la pour consommée( consommé Ratio(dh/m Ratio(dh/k Ratio(dh/ha Rendement réelle(Kwh/ réelle(kwh/
pompage station station(ha) irriguer(M3) kwh) e(Dh) 3) wh) ) global m³/m) m³)
Mois
Janvier Ouest 1 2214 508 710 104 437 52,49 155482,34 0,31 1,49 70,23 70% 0,00391 0,20530
Février Ouest 1 2214 267 680 60 006 52,49 115271,05 0,43 1,92 52,06 64% 0,00427 0,22417
Mars Ouest 1 2214 2 102 580 392 033 52,49 437201,07 0,21 1,12 197,47 77% 0,00355 0,18645
Avril Ouest 1 2214 403 220 89 792 52,49 109458,48 0,27 1,22 49,44 64% 0,00424 0,22269
Mai Ouest 1 2214 1 568 780 323 320 52,49 241992,41 0,15 0,75 109,30 69% 0,00393 0,20610
Juin Ouest 1 2214 1 292 590 239 285 53,49 201313,53 0,16 0,84 90,93 79% 0,00346 0,18512
Juillet Ouest 1 2214 353 620 78 425 52,49 100943,91 0,29 1,29 45,59 64% 0,00423 0,22178
Septembre Ouest 1 2214 45 050 18 148 52,49 69567,89 1,54 3,83 31,42 36% 0,00767 0,40284
Octobre Ouest 1 2214 1 091 000 205 681 52,49 185281,2 0,17 0,90 83,69 76% 0,00359 0,18853
Novembre Ouest 1 2214 87 850 30 724 52,49 89104,44 1,01 2,90 40,25 41% 0,00666 0,34973

78
 Station NORD :

Tableau 8: Consommations énergétiques et indicateurs de performances (2015)

Superficie Volume Coût


Enérgie Es Ev
irriguée par pompé utilisé d'énergie Ratio(dh/m Ratio(dh/k Ratio(dh/h
consommée( HMT(m) réelle(Kwh/ réelle(kwh/ Rendement
la pour cnsommée( 3) wh) a)
kwh) m³/m) m³)
station(ha) irriguer(M3) Dh)
Mois
Janvier 3192 144 790 22 861 59,31 78879,34 0,54 3,45 24,71 0,00266 0,158 102%
Février 3192 1 915 340 318 757 59,31 465708,99 0,24 1,46 145,90 0,00281 0,166 97%
Mars 3192 3 164 520 502 195 59,31 653420,28 0,21 1,30 204,71 0,00268 0,159 102%
Avril 3192 2 390 150 370 513 59,31 345276,05 0,14 0,93 108,17 0,00261 0,155 104%
Mai 3192 2 541 200 395 637 59,31 383559,31 0,15 0,97 120,16 0,00263 0,156 104%
Juin 3192 1 389 110 207 407 59,31 214753,9 0,15 1,04 67,28 0,00252 0,149 108%
Juillet 3192 1 157 170 183 569 59,31 248400,2 0,21 1,35 77,82 0,00267 0,159 102%
Août 3192 339 220 50 926 59,31 113577,69 0,33 2,23 35,58 0,00253 0,150 108%
Septembre 3192 2 406 740 388 312 59,31 380281,49 0,16 0,98 119,14 0,00272 0,161 100%
Octobre 3192 2 694 880 411 918 59,31 395260,62 0,15 0,96 123,83 0,00258 0,153 106%
Novembre 3192 1 530 450 67 713 59,31 177161,84 0,12 2,62 55,50 0,00075 0,044 365%
Décembre 3192 3 195 600 309 59,31 3690,93 0,0012 11,94 1,16 0,0000016 9,66955E-05 1671,30531

Tableau 9: Consommations énergétique et indicateurs de performances(2014)

Superficie Volume Coût


irriguée par pompé Enérgie d'énergie Es Ev
Station de la utilisé pour consommée( consommée( Ratio(dh/m Ratio(dh/k Ratio(dh/ha Rendement réelle(Kwh/ réelle(kWh
pompage station(ha) irriguer(M3) kwh) Hmt(m) Dh) 3) wh) ) global m³/m) /m3)
Mois
Janvier 3700 953 200 157 117 59,31 262 795 0,28 1,67 71,03 98% 0,00277915 0,165
Février 3700 102 900 18 527 59,31 113 837 1,11 6,14 30,77 90% 0,00303572 0,180
Mars 3700 4 295 030 694 934 59,31 758 458 0,18 1,09 204,99 100% 0,00272803 0,162
Avril 3700 495 280 75 894 59,31 115 466 0,23 1,52 31,21 105% 0,00258362 0,153
Mai 3700 2 567 630 404 840 59,31 346 816 0,14 0,86 93,73 102% 0,00265842 0,158
Juin 3700 1 512 770 215 845 59,31 203 568 0,13 0,94 55,02 113% 0,0024057 0,143
Août 3700 826 020 128 315 59,31 197 531 0,24 1,54 53,39 104% 0,00261914 0,155
Septembre 3700 2 180 740 328 667 59,31 319 229 0,15 0,97 86,28 107% 0,00254111 0,151
Octobre 3700 2 910 210 476 232 59,31 408 896 0,14 0,86 110,51 99% 0,00275909 0,164
Novembre 3700 485 320 80 796 59,31 176 672 0,36 2,19 47,75 97% 0,00280694 0,166

N.B : il n’y avait pas de production durant les mois qui ne sont pas mentionnés dans les tableaux
ci-dessus.

79
2. Analyse des données exploitées :

La figure suivante illustre l’évolution mensuelle de la consommation énergétique en kWh et de


la production en m3 pour la station de pompage OUEST1 entre 2014 et 2016 :

3000000 600000

2500000 500000

2000000 400000

1500000 300000

1000000 200000

500000 100000

0 0
Avril

Juin

Novembre
Janvier

Avril

Juin

Novembre

Janvier

Avril

Juin

Octobre
Novembre
Mois

Mai

Octobre

Mai

Mai
Décembre
Mars

Juillet

Septembre
Août

Mars

Juillet

Mars

Juillet
Septembre
Février

Février

Février

2016 2015 2014

Volume pompé utilisé pour irriguer(M3) Enérgie consommée(kwh)

Figure 19: Evolution de la consommation électrique en kWh par rapport à la production en


m3 entre 2014 et 2016

Tout au long de la durée de l’étude, nous constatons que la consommation électrique de la


station de pompage OUEST1 a augmenté de 1 550 108 kWh en 2014 à 3 642 417 kWh en 2016,
ce qui représente 2.35 fois la consommation énergétique en 2014 ; donc soit une augmentation
de 57.44% par rapport à 2014.

La variation annuelle de la consommation s’explique par la variation de la demande en eau


d’irrigation pendant la même période, ainsi la durée du tour d’eau qui est établie en fonction du
stade végétatif des cultures ainsi que la pluviométrie de la région.

D’après le graphe de la consommation en kWh et la production en m3, nous observons plusieurs


pics de production (Novembre, Juin, Avril) où la production en m3 a atteint 2 669 350m3, ce
qui représente 2 fois la production moyenne durant les 3 années écoulées (1 710 906m3)

80
1.2. Analyse des indicateurs de performance :
 Analyse des ratios kWh/m3/m :

Les graphes ci-dessus, illustrent la variation de l’énergie spécifique réelle (kWh/m3/m) et


l’énergie volumique réelle (kWh/m3) par rapport aux indicateurs de référence durant les 3
années :

0,00900

0,00800

0,00700

0,00600

0,00500

0,00400

0,00300

0,00200

0,00100

0,00000
Juin

Juin

Juin
Avril

Octobre
Novembre
Janvier

Avril

Novembre

Janvier

Avril

Octobre
Novembre
Décembre
Mois

Mai

Mai

Mai
Mars

Septembre

Mars

Mars

Septembre
Février

Août
Juillet

Février

Juillet

Février

Juillet
2016 2015 2014

Es réelle(Kwh/m³/m) Es optimal(kWh/m3/m)

81
Figure 20: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3/m de la station entre 2014
et 2016.

0,45
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
Avril

Avril

Avril
Juin

Novembre
Janvier

Juin

Novembre

Janvier

Juin

Novembre
Mois

Mai

Octobre

Mai

Mai

Octobre
Décembre
Mars

Septembre

Mars
Juillet

Juillet

Mars

Septembre
Juillet
Février

Février

Février
Août

2016 2015 2014

Ev réelle(kwh/m³) Ev optimal(kWh/m3)

Figure 21: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3 de la SP entre 2014 et 2016

Pour l’année 2016, nous remarquons que l’énergie spécifique réelle varie entre un maximum
de 0.0076kWh/m3/m en Novembre, et un minimum de 0.0025kWh/m3/m enregistré en mois
de Septembre, avec une moyenne de 0.00347. La valeur maximale de ce ratio représente 93%
de la moyenne calculée sur les 3 dernières années (0.00337), ainsi elle représente 108% de
l’énergie spécifique de référence.

Concernant le ratio de consommation kWh/m3, en effet, il représente la relation entre l’énergie


utilisée par le système de pompage et le volume total d’eau produit et amené au réseau de
distribution. Nous remarquons que pour l’année 2016, la valeur moyenne est de 0.201 kWh/m3,
un maximum est enregistré en Novembre 0.40 kWh/m3 (Le même mois que pour l’énergie
spécifique réelle puisque les 2 indicateurs sont intimement liés).

A partir des valeurs des indicateurs réels calculés pour la SP OUEST1, nous remarquons qu’il
y avait des mois où la station fonctionne avec une performance médiocre (une énergie
spécifique qui tend vers 0.00225kWh/m3/m).

Ces valeurs des ratios peuvent être expliquées par les mauvaises conditions de fonctionnement
de la station dues à l’apparition des défaillances et la dégradation des équipements, ce qui
implique la baisse de production et l’augmentation de la consommation.

82
 Analyse du ratio DH/kWh :

RATIO (DH/KWH)

3,83

2,90
2,35
2,06
2,05

1,92
1,62
1,54

1,53

1,49
1,35

1,29
1,22
1,22

1,22
1,12

1,12
1,05
1,04

0,96

0,90
0,89
0,89
0,88

0,88
0,86

0,84
0,83

0,75
SEPTEMBRE

JANVIER

SEPTEMBRE
FÉVRIER

JANVIER
FÉVRIER

FÉVRIER
MAI

AOÛT

MAI

DÉCEMBRE

MAI
MOIS

MARS

JUILLET

MARS

JUILLET

MARS

JUILLET
AVRIL

JUIN

AVRIL

JUIN

AVRIL

JUIN
OCTOBRE

OCTOBRE
NOVEMBRE
NOVEMBRE

NOVEMBRE

2016 2015 2014

Figure 22: Evolution du ratio DH/kWh de la station entre 2014 et 2016

Ce graphe nous renseigne sur la fluctuation du prix d’un KWh d’énergie, ce prix change en
fonction du type de tarification, de l’option tarifaire (TLU, MU ou CU), de la saison de
pompage ainsi que du poste horaire.

La consommation énergétique de la station OUEST1 est facturé suivant la tarification MT vert,


avec une option tarifaire du type MU (moyenne utilisation), alors le prix du KWh correspondant
à cette situation est plus cher en Hiver qu’en Eté, ainsi ce prix est d’autant plus élevé dans les
heures de pointes que dans les heures normales (Voir Annexe 6).

 Analyse du ratio DH/m3 :

Le graphe suivant représente la variation du ratio coût énergétique par unité de production
durant les 3 dernières années :

83
Ratio (DH/m3)
1,80
1,60
1,40
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
Juin

Juin

Juin
Avril

Octobre
Novembre
Janvier

Avril

Novembre

Janvier

Avril

Octobre
Novembre
Mois

Mai

Mai

Décembre

Mai
Mars

Septembre

Mars

Mars

Septembre
Février

Juillet

Février
Août

Juillet

Février

Juillet
2016 2015 2014

Figure 23: Evolution du ratio du DH/m3 entre 2014 et 2016

Il s’agit d’un ratio qui donne une idée sur le coût approximatif de pompage d’un m3 d’eau au
niveau de la station, cet indicateur est estimé sur la base du montant facturé par l’ONEE ainsi
que le volume mensuel pompé.

Sur les 3 dernières années, on constate que ce ratio varie entre une valeur minimale de 0,12
DHm3, et une valeur maximale de 1.54 DH/m3, avec un coût moyen de 0,34 DH/m3 sur la
durée de l’étude. On remarque aussi que ce coût est élevé (supérieur à 0,3 DH/m3) durant la
période hivernale où le coût d’un KWh est plus cher avec une production généralement faible

Station NORD :

 Analyse de la consommation énergétique :

25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2014 2015 2016
Volume pompé m3 16329100 22869170 16429750
Energie consommée
2587448 2920117 1335
en Kwh

Volume pompé m3 Energie consommée en Kwh

84
Figure 24: Evolution de la consommation électrique en kWh par rapport
à la production en m3 entre 2014 et 2016

Pour l’analyse
des données de la station NORD, nous ne tenons pas compte des consommations énergétiques
de l’année 2016 à cause des problèmes au niveau du compteur de la station.

La consommation électrique a augmenté de 2.587.448kwh en 2014 à 2.920.117kwh, soit une


augmentation de +11.39%.

La tendance de la variation annuelle de la consommation s’explique parfaitement par la


variation de la demande en eau d’irrigation pendant la même période.

En effet, le volume pompé annuel par la station a évoluée de 16.329.100 m3 en 2014 à


22.869.170 m3 en 2015, soit une augmentation de +28 %. Tandis que la variation de la
production annuelle entre 2015 et 2016 a connu une diminution de -39%.

 Analyse des ratios de consommation de la station NORD :


- Analyse des ratios kWh/m³/m et kWh/m³ :

0,004
0,0035
0,003
0,0025
0,002
0,0015
0,001
0,0005
0
Juin

Juin
Janvier

Avril

Octobre
Novembre
Janvier

Avril

Octobre
Novembre
Mois

Mai

Mai
Mars

Septembre

Mars

Septembre
Février

Juillet

Février
Août

Août

2015 2014

Es réelle(kWh/m3/HMT) Es optimale(kWh/m3/m)

Figure 25: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3/m entre 2014 et 2015

85
0,250

Energie volumique absorbée


0,200

réelle(kWh/m3)
0,150

0,100

0,050

0,000

Août

Août
Mois

Avril

Juillet

Mars
Avril
Mai

Mai
Janvier

Mars
Février

Janvier
Juin

Novembre

Février

Juin

Novembre
Octobre

Octobre
Septembre

Septembre
2015 2014
Ev réelle(Kwh/m³) Ev optimal(kwh/m3)

Figure 26: Evolution du ratio de consommation kWh/m3 entre 2015 et 2016

Les ratios de consommation de la SP NORD entre un minimum de 0.044 kWh/m3en Octobre


2015, et un maximum de0.180 en Janvier 2016.

En effet, la station NORD fonctionne avec des ratios médiocres. Les opérations de réhabilitation
et de renouvellement sont nécessaires pour remédier à cette diminution de performance.

 Ratio DH/kWh :

Ratio(DH/KWH)
7,0000
6,0000
5,0000
4,0000
3,0000
2,0000
1,0000
0,0000
Juin

Juin

Octobre
Janvier

Avril

Octobre
Novembre
Janvier

Avril

Novembre
Mois

Mai

Mai
Mars

Septembre

Mars

Septembre
Février

Juillet

Février
Août

Août

2015 2014

Figure 27: Evolution du ratio DH/kWh entre 2016 et 2015

86
Chapitre 10 : Expérimentation sur les rendements énergétiques des
stations de pompage

On a calculé, dans ce chapitre, les rendements et les pertes des groupes motopompe des stations
de pompage examinées dans la fin de déterminer l’efficacité énergétique. Cette dernière nous a
permis d’évaluer le potentiel d’économie d’énergie

1. Mesure et résultats :
Les mesures ont été réalisées sur les groupes N° 1, 2, 3,5 et 6 de la station Nord et les groupes
N° 1, 2, 3,5 de la station Ouest 1.

Quant au groupe N°4, il est en arrêt en raison de maintenance

1.1. Mesures électriques :


 Station NORD :

Le tableau suivant représente les différents paramètres électriques relevé à l’issu de la


compagne de mesure :

Groupe Moto Tension Couran Puissance Puissance Puissan Cos Fréquence


pompe (V) t(A) active(Kw) réactive( ce ρ
KVAR) apparen
te(KVA
)
G1 276 377.88 283.94 131.43 312.85 0.9 49.98
1
G2 276.8 398.02 298.68 141.26 330.52 0.9 49.98
0
G3 276.7 385.92 290.82 134.04 320.30 0.9 50
1

87
G5 282.7 379.01 290.95 136.61 321.43 0.9 49.98
0
G6 283.7 371.18 285.89 134.26 315.90 0.9 49.99
0
Tableau 10: Résultats des mesures électriques effectués

 Station OUEST 1 :

Groupe Moto N° de phase Tension( Courant Puissance Puissanc Cos Fréquence


pompe V) (A) active(Kw) e ρ
apparent
e(KVA)
G1 T 468 319 241 258.58 0.93 49.98

G2 T 469 295 224 239.63 0.94 49.99

G3 T 468 310 235 251.28 0.94 49.98

G5 T 467 303 229 242.66 0.94 49.98

1.2. Les mesures de débit :

 Station NORD :
Le tableau ci-dessous illustre les valeurs des débits refoulés par chaque groupe de pompage :

Tableau 11: Résultats de mesure d edébit pour la SP NORD

Groupe Moto pompe Débit (l/s)

G1 435
G2 428

G3 440
G5 437
G6 436
Station OUEST 1 :
Tableau 12: Résultats de mesure de débit de la SP OUEST1

Groupe Moto pompe Débit (l/s)

G1 360

88
G2 355

G3 355
G5 355

1.3. Les mesures de pression :


La hauteur manométrique développée par chaque pompe, est obtenue par la différence des
pressions de refoulement et d'aspiration, mesurées par les manomètres installés pour chaque
groupe.

 Station NORD :

Le tableau suivant présente le calcul de la HMT des pompes de la station :

Tableau 13: Résultats des mesures de la pression SP NORD

Groupe moto- Pression Pression de Différence de HMT (mCe)


pompe d’aspiration refoulement (bar) pression
(bar)

G1 1.6 6 4.4 44

G2 1.6 6 4.4 44

G3 1.6 6 4.4 44

G5 1.6 6.1 4.5 45

G6 1.6 6 4.4 44

Station OUEST 1 :

Le tableau suivant présente le calcul de la HMT des pompes de la station :

Tableau 14: Mesure de pression de la SP OUEST1

Groupe REF(m) ASP(m) HMT(m)

89
G1 52,5 2,63 49,87
G2 52,4 2,63 49,77
G3 52,5 2,63 49,87
G5 52,4 2,63 49,77

1.4. Les mesures de vibration :

 Station NORD :

Le tableau suivant présente les mesures vibratoires effectuées sur les moteurs électriques de la
station :

Tableau 15: Résultats de mesure de vibration pour la SP NORD

Moteur Vitesse des vibrations


V1 H1 A1 A2 V2 H2
G1 1.82 2.61 1.7 0.3 2.09 3
G2 1.55 1.06 2.61 0.67 1.21 1.77
G3 1.29 2.33 1.25 0.26 1.11 2.13
G5 1.35 1.15 1.13 0.51 1.42 3.16
G6 0.94 1.37 2.02 0.26 1.66 2.69

Pompe Vitesse des vibrations


V’1 H’1 A’1 A’2 V’2 H’2
G1 1.42 2.38 0.37 0.87 1.98 1.21

90
G2 0.72 1.76 0.28 0.36 1.64 0.44
G3 1.40 2.75 1.86 2.01 2.12 1.19
G5 1.45 2.3 0.18 0.86 2.49 0.93
G6 1.26 1.59 0.2 1.12 2.44 1.63

 Station OUEST 1 :
Le tableau suivant présente les mesures vibratoires effectuées sur les moteurs électriques de la
station :

Moteur

1 2 3 4 5 6
G1 1.51 1.44 1.63 0.57 1.35 1.43
G2 1.81 2.39 4.71 0.57 1.87 2.17
G3 1.37 1.73 1.81 0.62 1.77 2.42
G5 2.09 5.4 4.2 1 2.72 3.67

Pompe
1 2 3 4 5 6
G1 1.26 1.58 0.26 1.35 1.18 1.46
G2 2.39 2.78 0.46 2.17 2.53 2.55
G3 1.75 2.08 0.9 1.8 2.19 2.03
G5 1.83 1.76 0.43 1.45 1.86 1.5

2. Résultats :
 Taux de déséquilibre de tension :

La mesure du taux de déséquilibre d’un système triphasé de tension est en particulier utile dans
le cas de l’analyse du réseau d’alimentation d’un moteur asynchrone triphasé.

En effet, la présence d’un déséquilibre provoque l’apparition d’un système triphasé inverse. Ce
dernier crée un champ tournant inverse qui se traduit par une perte de couple moteur et un

91
échauffement supplémentaire au niveau des enroulements. Les constructeurs indiquent dans les
caractéristiques techniques un taux maximum de déséquilibre au-delà duquel la machine n’est
plus dans ses caractéristiques normales de fonctionnement.

 Pour qu’un moteur fonctionne adéquatement, le déséquilibre des tensions de phase doit
être inférieur à 1 %. Un déséquilibre de tension de 3,5 % occasionne une augmentation
de température de 25 % et un accroissement du courant de l'ordre de 6 à 10 fois la
valeur du déséquilibre de tension. Ces effets sont attribuables à la circulation des
courants inverses dans le moteur, ce qui traduit par une perte de couple moteur et un
échauffement supplémentaire au niveau des enroulements.
 Le taux de déséquilibre de la tension (TDT) se calcule comme suit :

𝐸𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒


𝑇𝐷𝑇 = ∗ 100
𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒
 Station NORD :
Moteur N° de phase Tension(V) Tension Ecart maximal TDT (%)
électrique moyenne (V) par rapport à la
tension
moyenne
1 276.4 2.3 0.8
G1 276
2 278.3
3 273.3
1 277.9 1.1 0.3
G2 276.8
2 276.7
3 275.8
1 276.3 0 0.0
G3 276.7
2 276.5
3 276.7
1 280.4 2.2 0.7
G5 282.7
2 284.9
3 282.8
1 284.2 2.4 0.8
G6 283.7
2 286.1

92
3 280.836

 Fréquence d’alimentation :

En fonctionnement normal, l'écart de fréquence admissible d'un moteur peut atteindre 5 %, ce


qui correspond pour une fréquence d’alimentation de 50 Hz à une marge admissible de [47.5 ;
52.5] Hz. En principe, la fréquence ne devrait pas poser de problème ce qui est tout à fait le cas
pour notre étude où on remarque que ce paramètre varie aux alentours de 50 Hz.

 Facteur de puissance :

Pour créer leurs champs électromagnétiques, les moteurs de la station doivent absorber une
puissance réactive du réseau électrique. Cette puissance ne produit aucun travail mécanique et
ne sert qu'à aimanter le fer du circuit magnétique. Par contre le travail généré sur l'arbre du
moteur (Puissance mécanique utile) est produit grâce à la puissance active fournie par le réseau
d'alimentation. Le réseau de distribution fournit à la fois la puissance réelle (Puissance active)
et la puissance réactive pour faire tourner le moteur. La somme vectorielle de la puissance active
et de la puissance réactive donne naissance à la puissance apparente.

Du Point de vue du distributeur d'énergie (ONEE), la circulation des puissances active et


réactive dans un même réseau provoque des pertes et des chutes de tension dans les conducteurs.
Les pertes actives réduisent le rendement global du réseau ainsi que les chutes de tension sont
néfastes au maintien d'une bonne tension que doit le distributeur à ses clients, d’où l’intérêt
d’imposé des pénalités pour un mauvais facteur de puissance (généralement inférieur à 0,8). La
composante réactive demeure sensiblement constante, quelle que soit la charge du moteur
(faible ou forte). De ce fait, les moteurs à faible charge ont un facteur de puissance plus faible
qu'un moteur à pleine charge. Cette idée est bien illustrée par le tableau suivant :

Concernant les stations de pompage étudiées (NORD et OUEST1), les tableaux de mesures
montrent que le facteur de puissance individuel des groupes motopompes examinés est de
l’ordre de 0.91 en moyenne, alors le facteur de puissance est jugé bon. Pour la MT l’ONEE
exige un facteur de puissance de 0.8, en dessous de cette valeur des pénalités sont appliquées
pour un mauvais facteur de puissance.

93
 Taux de charge des moteurs :

Le taux de charge d’un moteur électrique peut être déterminé à partir de la puissance nominale
du moteur(Pnom), ainsi que sa puissance active absorbée qui a été mesurée (Pact) :
𝑃𝑎𝑐𝑡
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = ∗ 100
𝑃𝑛𝑜𝑚
 Station NORD :

N° du groupe Puissance Puissance absorbée Taux de charge du


nominale(KW) (KW) moteur
1 338 283 84
2 338 299 88.5
3 338 291 86
5 338 291 86
6 338 286 84.6

 Station OUEST 1 :

N° du groupe Puissance Puissance absorbée Taux de charge du


nominale(KW) (KW) moteur
1 338 241 0.71
2 338 224 0,66
3 338 235 0,69
5 338 229 0,67

3. Rendement théoriques de la station de pompage (NORD et OUEST 1) :


Les rendements théoriques des principaux équipements étudiés (moteur, pompe) sont obtenus
à partir de leurs plaques signalétiques ou relevés de la documentation spécialisée de
l'exploitation de la station, l’ensemble des valeurs susceptibles de nous intéresser sont
regroupées dans le tableau suivant :

 Station NORD :
Tableau 16: Rendements théoriques des principaux équipements de la station

Paramètres Valeur théorique


Rendement du moteur(%) 93.50

94
Rendement de la pompe(%) 87.70
Rendement de transmission(%) 98
Rendement global(%) 80.35
Facteur de puissance 0.81
HMT (mCe) 59.31

 Station OUEST 1 :

Paramètres Valeur théorique


Rendement du moteur(%) 93.50
Rendement de la pompe(%) 87.00
Rendement de transmission(%) 98.00
Rendement global(%) 79.71
Facteur de puissance 0.81
HMT (mCe) 52.49

1.1. Calcul des rendements :


A partir de toutes les valeurs suscitées, on a pu calculer les puissances absorbées par les
moteurs, les hauteurs manométriques totales, les pertes d’énergie dans les moteurs, les pompes
et les accessoires. Enfin l’efficacité énergétique de chaque installation peut être déterminée
ainsi que le potentiel d’économie d’énergie qu’elle génère. L’équivalent monétaire des pertes
dû à un faible rendement sera évalué par la suite. Dans un premier temps on reporte sur le
tableau la puissance nominale du moteur Pnom et la puissance absorbé par celui-ci, la hauteur
manométrique totale Hmt, le débit réel mesuré de la pompe Qr, et le rendement de la
transmission ηt. Le rendement total ηtot de la station est ensuite calculé.

A partir de la puissance nominale du moteur et de la puissance Pam absorbée, il est possible


de calculer son taux de charge. Sur la base de ce dernier on supposera une valeur fictive pour
le rendement du moteur ηm. Elle permet de déterminer la puissance Pfm fournie par le moteur
à l’arbre de transmission et on peut ainsi calculer la Pap absorbée par la pompe avec l’équation
du quotient de la division de Pap par Pfm qui est le rendement de la transmission ηt. Enfin, Le
rendement ηp de la pompe est estimé.

A cette étape il faudra vérifier si la valeur proposée pour le rendement du moteur est acceptable.
Un calcul récurrent devrait suffire à lever le doute sur cette valeur. On décidera donc, de

95
comparer la valeur réelle calculée ηtot du rendement total de la station à la valeur ηtot calculée
par l’estimation ηm à l’aide de l’équation n°(7). Lorsque la valeur obtenue pour ηtot le
rendement total de la station est très différente de celle du rendement réel, on changera sur la
feuille de calcul la valeur du rendement du moteur préalablement supposée de façon à avoir la
valeur la plus approchée possible entre les rendements de la station ; Les valeurs reportées sur
le tableau 17 et 18 sont celles obtenues avec la meilleure itération du rendement du moteur.
L’organigramme de la figure n°27 illustre le programme inséré. L’efficacité énergétique Eé de
la station est calculée par l’équation n°(8). Ainsi le Péco potentiel d’économie d’énergie est la
différence à 100 % de l‟efficacité énergétique calculée pour l’installation de pompage, en
prenant pour rendement optimal les valeurs du tableau ci-dessous. Les pertes ƒ sont les valeurs
qui complètent à 100 % les rendements respectifs.

Supposer le
rendement du moteur

Calculer la puissance
Pfm et Pap

Calculer le ɳp et ɳtot

Comparer le ɳtot ɳtot=ɳréel


au rendement réel

Valider ɳp
Valider ɳmot

Figure 28: Organigramme de l'estimation du rendement du moteur

96
Le tableau ci-dessous récapitule toutes les valeurs jugées indispensables pour notre analyse.
Ces valeurs sont soit relevées de la documentation spécialisée (constructeurs, documents tenus
dans la station, plaque signalétique…), soit mesurées directement à l’issu de la campagne de
mesure, ou calculées à partir de toutes les valeurs disponibles à l’aide de l’outil informatique
(feuilles de calcul Excel).

 Station NORD :

Tableau 17: Tableau récapitulatif des valeurs observées, mesurées et calculées

Groupe de pompage

Source
G1 G2 G3 G5 G6 d'information
P nom 338 338 338 338 338 I
Pact 283 298,6 290,82 290,95 285,89 M
Taux de
charge 0,8372781 0,883432 0,8604142 0,8607988 0,8458284 C
Qnom 371 371 371 371 371 I
Qréel 435 428 440 437 436 M
HMT thé 59,31 59,31 59,31 59,31 59,31 I
HMT réel 44 44 44 45 44 M, C
Phyd 187,572 184,5536 189,728 192,717 188,0032 C
ɳréel 0,6627986 0,618063 0,6523898 0,6623715 0,6576068 C
ɳthé 0,8035 0,8035 0,8035 0,8035 0,8035 C
Pfm 261,77 277,69 269 272,03 260,15 C
Pap 256,53 272,14 263,62 266,59 252,5 C
ɳmoteur 92,5 93 92,5 93,5 90% C
ɳpomp 73,11 67,8 71,9 70,4 73,7 C
E éne 82,488934 76,921339 81,193503 82,435786 81,842784 C
P éco 17,511066 23,078661 18,806497 17,564214 18,157216 C

97
 Station OUEST :
Tableau 18: Tableau récapitulatif des valeurs observées, mesurées et calculées

Source
G1 G2 G3 G5
d'information

P nom(KW) I
338 338 338 338

Pact(KW) 241 224 235 229 M

Taux de charge 0,71 0,66 0,70 0,68 C

Qnom(l/s) 373 373 373 373 I

Qréel(l/s) 360 355 355 355 M

HMT thé (mCe) 52,49 52,49 52,49 52,49 I

HMT réel (mCe) 49,87 49,77 49,87 49,77 M, C

Phyd (KW) 175,94 173,15 173,50 173,15 C

ɳréel 0,73 0,77 0,74 0,76 C

ɳthé 80% 80% 80% 80% C

Pfm(KW) 225,34 208,32 218,55 214,5 C

Pap(KW) 220,82 204,15 214,17 209,83 C

ɳmoteur 0,935 0,935 0,93 0,935 C

ɳpomp 0,83 C
0,80 0,84 0,81

E éne(%) 91,58 96,97 92,61 94,85 C

P éco 8,42 3,03 7,39 5,15 C

98
Les deux tableaux synthétisent l’ensemble des valeurs calculées soit par l’intermédiaire des
valeurs mesurées ou observées, en donnant les puissances électriques afin d’aboutir au calcul
du rendement et par la suite l’efficacité énergétique et le potentiel d’économie d’énergie.

Ces valeurs vont servir par la suite à des comparaisons avec les valeurs optimales.

- L’efficacité énergétique Eéne (%) :


L’efficacité énergétique d’un groupe de pompage peut être calculée si on dispose de son
rendement réel (ηréel) calculé grâce à la formule 15, ainsi que le rendement théorique de
l’installation (ηthé) qui est souvent calculé sur la base des données du constructeur :
ɳréel
Eéne =
ɳthé

1.2. Débits fictifs de l’installation :


Nous envisageons par le calcul du débit d’installation de la pompe la comparaison de ce dernier
avec les débits mesurés pour chacun des groupes. Le calcul de ce débit se fait par le biais de la
formule suivante :

𝑃∗ɳ
𝑄𝑓𝑖𝑛𝑠𝑡 =
𝜌 ∗ 𝑔 ∗ 𝐻𝑀𝑇

Avec :

- ρ : est la masse volumique de l’eau soit 1000kg/m3.


- P : est la puissance absorbée par la pompe (kW).
- g : est la pesanteur, elle est égale à 10 m/s2.
- η : est le rendement de la pompe en %
 Station NORD :

Tableau 19: Comparaison du débit mesuré au débit fictif de l'installation

Rapport
Groupe
Débit HMT débit
moto Débi tthé Qmesuré/Qthé Pap ɳpompe Qfinst
mesuré mesurée mesuré/Qfi
pompe
nst

G1 371 435 117,251 44 256,53 73,11 426,248 102%

99
G2 371 428 115,364 44 272,14 67,8 419,343 102%
G3 371 440 118,598 44 263,62 71,9 430,779 102%
G5 371 437 117,79 45 266,59 70,4 417,065 105%
G6 371 436 117,52 44 252,5 73,7 422,938 103%

Débit mesuré Qfinst

445

440

435
DÉBIT EN L/S

430

425

420

415

410

405
G1 G2 G3 G5 G6
N° DES GROUPES

Figure 29: Graphe comparatif des débits mesurés et des débits fictifs de l'installation

 Station OUEST 1 :

Groupe
moto Débi Débit HMT Rapport débit
pompe tthé mesuré Qmesuré/Qthé mesurée Pap ɳpompe Qfinst mesuré/Qfinst

G1 373 360 96,5147 49,87 241 79,67 385,01 94%


G2 373 355 95,1743 49,77 224 79,67 358,571 99%
G3 373 355 95,1743 49,87 235 79,67 375,425 95%

G5 373 355 95,1743 49,77 229 79,67 366,575 97%

Tableau 20: Comparaison entre le débit mesuré et le débit fictif des groupes moto pompe

100
390
385
380
375
370
365
360
355
350
345
340
335
G1 G2 G3 G5

Débit mesuré(l/s) Qfinst(l/s)

Figure 30: Comparaison entre le débit fictif et le débit mesuré des installations de pompage

Pour la station NORD, nous observons une augmentation de +17.25% du débit mesuré par
rapport au débit nominal donné par le constructeur. Ceci est dû au mauvais dimensionnement
des groupes au départ. En effet, la HMT mesurée est d’environ 44m, alors que la HMT nominale
est de 59.31. Par conséquent, les groupes au niveau de la station ne fonctionnent pas au point
de rendement optimal.

Concernant, la station OUEST 1, tous les groupes de pompage fonctionnent dans les conditions
nominales de débit et HMT.

Le diagnostic réalisé a aussi révélé que certains équipements hydrauliques (vannes, clapets,…)
sont défaillants, et constituent des sources de gaspillage et de perte d’énergie pour les groupes
étudiés.

1.3. Analyse de la hauteur manométrique totale :


 Station NORD :

Groupe moto HMT nominale HMT mesurée Rapport


pompe Hmt/Hmt thé

G1 59,31 44 0,74

G2 59,31 44 0,74

G3 59,31 44 0,74

101
G5 59,31 45 0,75

G6 59,31 44 0,74

Tableau 21 : Comparaison entre la pression optimale de fonctionnement et les pressions

Réelles

 Station OUEST 1 :

Groupe HMT mesurée HMT nominale

G1 49,87 52,49
G2 49,87 52,49
G3 49,87 52,49
G5 49,87 52,49

On remarque d’après le tableau de la station NORD que les 4 pompes de la station développent
une HMT très inférieure à la valeur théorique. Par conséquent, les pompes ne fonctionnent plus
dans leur point de fonctionnement nominal ce qui affecte le rendement des groupes moto
pompe. Pour la station OUEST 1, la HMT est légèrement inférieure à la HMT théorique, et le
débit est sensiblement égal au débit nominal.

2. Rendements divers :
Les pertes au niveau d’un groupe moto pompe sont inévitables, mais le problème se pose dans
le cas où ces pertes dépassent des valeurs adéquates aux normes.

Pour les moteurs asynchrones, des pertes de 4% à 15% sont tolérables, mais au-delà de 15%, il
convient de prendre des mesures de compensation. Les pertes mesurées pour les moteurs sont
bien dans les normes. Les pertes au niveau des pompes centrifuges peuvent être très élevées en
fonction de plusieurs paramètres. Elles peuvent s’étendre de 17% à 60%.

Théoriquement, le rendement optimal d’un groupe motopompe au niveau de la station NORD


est de 80%. Alors par une simple comparaison entre ce chiffre et les rendements réels calculés,
on constate que les groupes motopompes de la station fonctionnent avec des rendements
médiocres, alors ces groupes présentent un gisement d’économie d’énergie important.

102
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
G1 G2 G3 G5

ɳréel ɳthé

Figure 31: Graphe comparatif des rendements calculés de la SP NORD et des rendements optimaux

- Station OUEST 1 :

82%

80%

78%

76%

74%

72%

70%

68%
G1 G2 G3 G5

ɳréel ɳthé

Figure 32: Graphe comparatif des rendements calculés de la SP OUEST1 et des rendements optimaux

2.1. Pertes :

103
En corrélation linéaire avec les rendements, les pertes constituent la matérialisation visible des
quantités d’énergie gaspillées. Les pertes sont inévitables mais le problème se situe au niveau
des valeurs qu’elles peuvent prendre dans certaines installations.

G1 G2 G3 G5 G6

Ft 2 2 2 2 2
Fp 26,89 32,2 28,1 29,6 26,3
Fm 7,5 7 7,5 6,5 10
Pertes tot 36,39 41,2 37,6 38,1 38,3

Tableau 22: Pertes au niveau des groupes moto pompes étudiés

45
40
35
30
Pertes

25
20
15
10
5
0
G1 G2 G2 G5 G6
N° des groupes

Pertes tot Pertes max

Figure 33: Graphe comparatif des pertes calculées de la SP NORDet des pertes maximales

104
30

29

28

27

26

25

24

23

22

21
G1 G2 G3 G5

Pertes tot Pertes max

Figure 34: Graphe comparatif des pertes calculées de la SP OUEST1 et pertes maximales

Théoriquement, les pertes maximales au niveau d’une station de pompe sont de 25%

Pour les moteurs asynchrones, des pertes de 4 % à 15 % sont tolérables, mais au-delà de 15%,
il convient de prendre des mesures de compensation. Les pertes calculées et mesurées pour les
moteurs sont bien dans les normes et comparées aux pertes théoriques, elles ne sont plus
alarmantes mais évidentes. Les pertes au niveau des pompes centrifuges peuvent être très
élevées en fonction de plusieurs paramètres. Elles peuvent s’étendre de 17 % à 60 %. Les
valeurs à attendre dans les conditions actuelles devraient minorer de loin les 60 % de pertes.
Certes, toutes les pompes des stations corroborent d’ailleurs la théorie avec des pertes
maximales de 24 %.

2.2. Efficacité énergétique :


En pratique l'efficacité énergétique est donc définie par le rapport entre le rendement réel de la
station de pompage et le rendement théorique à atteindre pour une installation idéale. Un
système avec un rendement de 15 % peut ainsi avoir une efficacité énergétique de 75 % si le
rendement maximum réalisable pour cette installation ne vaut que 20 %.

ɳ𝑟é𝑒𝑙
𝐸é =
ɳ𝑡ℎé𝑜

Avec :

105
η : réel est le rendement réel de la station de pompage (%).

η : théo est le rendement maximum théorique réalisable pour une installation modèle (%).

Cette efficacité énergétique varie avec les évolutions de la technologie dans le sens de
l'amélioration des rendements théoriques des stations de pompage et bien sûr aussi selon les
caractéristiques de l'installation et les conditions de son utilisation. Ceci signifie que lorsqu'une
installation de pompage devient vieille, son efficacité énergétique peut diminuer même si son
rendement demeure le même car le rendement maximum théorique pour ce genre d'installation
a augmenté.

120%

100%

80%

60%

40%

20%

0%
G1 G2 G3 G5 G6

NORD Eéne OUEST 1 E éne OUEST 1 E thé

Figure 35: Graphe comparatif de l'efficacité énergétique calculée et de l’efficacité énergétique


optimale

2.3. Bilans énergétiques des stations étudiées :


 Station NORD :

G1 G2 G3 G5 G6 

Energie
électrique(%) 100 100 100 100 100

106
Rendement
moteur(%) 92,5 93 92,5 93,5 90,00
Pertes
moteur(%) 7,5 7 7,5 6,5 10
Energie
moteur(%) 92,5 93 92,5 93,5 90

Rendement
transmission(%) 98 98 98 98 98

Pertes
transmission(%) 2 2 2 2 2

Energie
transmission(%) 90,5 91 90,5 91,5 88
Rendement
pompe(%) 73,11 67,8 71,9 70,4 73,7

Perte pompe(%) 26,89 32,2 28,1 29,6 26,3

Energie
hydraulique(%) 66 62 65 66 66
 Station OUEST 1 :

G1 G2 G3 G5

Energie électrique 100 100 100 100


Rendement
93,5 93,5 93 93,5
moteur
Pertes moteur 6,5 6,5 7 6,5

Energie moteur 93,5 93,5 93 93,5

Rendement
transmission 98 98 98 98

Pertes
transmission 2 2 2 2

Enérgie
transmission 91,5 91,5 91 91,5
Rendement
pompe 80% 84% 81% 83%

107
Pertes pompe 20,33 15,64 18,99 17,48

Enérgie
hydraulique 175,94 173,15 173,50 173,15

2.4. Evaluation du potentiel énergétique :


Le potentiel d'économie d'énergie correspond aux valeurs des pertes évitables dans les stations
de pompage. Si une installation fonctionnait de manière optimale, son efficacité énergétique
serait de 100 % puisque son rendement réel est égal au rendement maximum qu'on peut en
attendre.

Ainsi le potentiel d'économie d'énergie est la différence à 100 % de l'efficacité énergétique


calculée pour l'installation de pompage. Ce résultat correspond à la valeur théorique des pertes
pour une installation de pompage modèle divisée par les pertes réellement existantes. La valeur
théorique des pertes étant considérée comme une valeur seuil qu'il est quasi impossible de
dépasser dans des situations réelles.

Une installation de pompage d'efficacité acceptable doit avoir un potentiel d'économie d'énergie
le plus faible possible.

 Station NORD :

18,00% 23,00% 19,00% 17,57% 18,16%

82% 77% 81% 82% 82%

G1 G2 G3 G5 G6

Eéne Péco

Figure 36: Variation du potentiel d'économie d'énergie dans la SP NORD

108
 Station OUEST 1 :

3%
5%
7%
8%

97%
95%
93%
92%

G1 G2 G3 G5

E éne P éco

Figure 37: Variation du potentiel d'économie d'énergie dans la SP OUEST1


Pour les installations de la station MEP NORD, le potentiel moyen d’économie d’énergie est
de l’ordre de 19.5%, alors que pour la station OUEST1 est de 6%. La station OUEST1 présente
une efficacité énergétique meilleure vue l’état de l’ensemble des équipements. Néanmoins, les
groupes n°1 et 5 ont des valeurs supérieures à la moyenne ce qui veut dire qu’il y’a une
possibilité d’améliorer l’efficacité énergétique.

3. Calcul économique des pertes des groupes motopompes :


Afin de montrer l'impact du rendement faible des groupes motopompes sur la consommation
d'énergie, on se propose de calculer le coût des pertes électriques engendrées par une
dégradation des rendements des groupes de pompage examinés.

109
Sur la base de l’équation de calcul des pertes électriques présentées dans la partie
bibliographique, on a pu calculer les pertes électriques engendrées par un faible rendement des
groupes motopompes, et dont les résultats figurent dans le tableau ci-après :

NORD ouest1
Station de pompage G1 G2 G3 G5 G6 G1 G2 G3 G5
Pa 283 298,6 290,82 290,95 285,89 241 224 235 229
L(%) 84% 88% 86% 86% 85% 71% 66% 70% 68%
C(DH/KWH) 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84
N(h/an) 2202 1285 1798 1650 1364 2099 1867 1625 2146
Rg 66% 62% 65% 66% 66% 73% 77% 74% 75%
Ropt 80% 80% 80% 80% 80% 80% 80% 80% 80%
des pertes électriques(Dh/an)
116 193 103 332 108 995 92 059 73 445 36 316 11 338 22 604 23 307
Tableau 23: Calcul économique des groupes motopompes
La durée annuelle de fonctionnement des groupes motopompes a été déterminée par une
moyenne sur les 3 dernières campagnes d'irrigation, comme ça montre le tableau suivant :

OUEST1 NORD
G1 G2 G3 G5 G1 G2 G3 G5 G6
2016 2577 1807 2275 3311 1998 1227 1564 1286 955
2015 2622 2034 1796 2101 2949 710 2446 1667 1981
2014 1099 1761 804 1027 1658 1918 1383 1998 1155
Moyenne
annuelle en (h) 2099 1867 1625 2146 2202 1285 1798 1650 1364
Tableau 24: Durée annuelle de fonctionnement des groupes de la station (en heures)
La durée annuelle de fonctionnement a été déterminée par la différence des indexes des
compteurs des groupes.

Le coût des pertes électriques élevé de la SP OUEST1 est en moyenne 93 564DH/an/groupe,


tandis que pour la SP NORD, la moyenne est de l’ordre de 494 025 DH/an/groupe

Le coût électrique élevé de la SP NORD et essentiellement pour les groupes n°1 et n°3 certifient
la constatation précédente qui affirme la possibilité d’un potentiel d’économie d’énergie.
Concernant la SP OUEST1, malgré les bons rendements le groupe n°1 présente des pertes
électriques supérieures à la moyenne.

Le nombre de démarrage des groupes, le taux de charge des moteurs électriques ainsi que le
nombre d’heures de marche annuel sont également des facteurs déterminants dans la gestion
d’économie d’énergie au sein d’une station de pompage (bien sûr avec le facteur principal qui
est le rendement du groupe de pompage). Ces facteurs sont corrélés à la durée de vie des

110
équipements surtout par rapport aux moteurs car ses derniers appellent un courant élevé lors de
chaque démarrage.

Conclusion :
Les valeurs calculées ou mesurées ou relevées des documents de l’ORMVAD, ainsi les
rendements des moteurs que pour les pompes sont proches entre eux pour la station de MEP
OUEST1. Le rendement et l’efficacité énergétique sont élevés et satisfaisants pour l’ensemble
des équipements de OUEST1. Cette dernière a une efficacité énergétique de l’ordre de 93%, ce
qui donne un potentiel d’économie d’énergie de 7%. Des améliorations légères peuvent
s’apporter sur l’ensemble des équipements de la station. En ce qui concerne la SP NORD, les
mesures ont montré que cette station n’est pas bien conçue, un problème de
surdimensionnement des groupes motopompe donc le changement de point de fonctionnement
des pompes qui a engendré la chute des rendements des groupes. Il s’avère nécessaire de
procéder par un changement des équipements de la station.

111
Conclusion et recommandation

112
Le présent travail s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des rendements des stations de
pompage et contribuer à l’atténuation de l’inflation des consommations électriques via
l’implantation d’un plan efficace et efficient de la fonction maintenance

L’étude réalisée sur les stations de pompage, d’eau pour irrigation, permet de caractériser les
installations de pompage par l’estimation de leur efficacité énergétique. Et par conséquent de
leur potentiel d’économie d’énergie, afin de formuler des hypothèses de rentabilisation
énergétique et des recommandations justifiées, afin de montrer l’impact de la maintenance sur
l’amélioration de l’efficacité énergétique qui seront utile dans cette dynamique visant la
préservation des ressources en énergie nationales et la maîtrise de la dépendance énergétique
vis-à-vis de l’extérieur.

Les principaux résultats auxquels a abouti cette étude cette étude sont les suivantes :

 La quasi-totalité des opérations de maintenance sont réalisées par le secteur privé dans
le cadre de la sous-traitance et sont à caractère curatif
 Le ratio énergétique a connu une diminution de -0.0307 kWh/m³ pour la SP NORD et
de 0,0638 kWh/m³, pour la SP OUEST1 le ratio énergétique a eu une augmentation de
0.013 kWh/m³.
 Les groupes motopompes des deux stations contribuent à la surconsommation en
énergie électrique. Les rendements de ces groupes sont situés entre une valeur minimale
de 62% et une valeur maximale de77 %.
 Le rendement moyen des 4 groupes de la station OUEST1 est de75 %, avec un
rendement théorique de l’ordre de 80%, ce qui correspond à une valeur d’efficacité
énergétique de 94% et un potentiel moyen d’économie d’énergie de 8% ; alors que pour
la station de pompage NORD, le rendement moyen des 5 groupes est de 65% donc une
efficacité énergétique de 81% et un potentiel d’économie d’énergie de 19%
 Une meilleure politique de maintenance permet d’exploiter un gisement d’économie
d’énergie de l’ordre de 5% pour la station OUEST1 et de 10% pour la station NORD.

Compte tenu des résultats de cette étude et dans le but de réaliser l’économie d’énergie et
assurer le bon fonctionnement de la station de pompage, nos principales recommandations sont
les suivantes :

113
 Réaliser une base de données informatique pour la station étudiée, en y introduisant
l’inventaire de tous les équipements et les opérations de maintenance qui leurs sont
associées, ce qui facilitera assurément la gestion de la fonction maintenance au sein
de cette station.
 Généralisation de l’opération de mesure de rendement des groupes sur toutes les
stations de pompage de l’ORMVAD, qui permettra de dégager un bilan énergétique
des stations et donc de planter un plan d’action nécessaires pour améliorer les
rendements.
 Mise en place d’un plan de réhabilitation et de renouvellement des équipements des
stations de pompage.
 Renouveler l’automatisme des stations en introduisant des automates programmables
qui assurent une gestion instantanée et informatisée des stations et qui centralise les
données envoyées par les appareils de contrôle répartis dans les différentes
installations du système de pompage.
 Généralisation de l’opération de mesure de rendement des groupes qui
permettra de dégager un bilan énergétique des stations et donc de dégager les
actions nécessaires pour améliorer les rendements notamment :
- diagnostic des pompes et révision au remplacement éventuel.
- Examen des vannes, crépine et révision ou remplacement
éventuel.
- Lancement et planification d’une action globale de mise à niveau
 Doter les stations de pompage des appareils de mesure et de contrôle fiables et
précise afin de pouvoir suivre le fonctionnement des équipements.
 L’analyse des coûts de la maintenance pour d’établir une politique de
maintenance optimale et moins coûteuse pour chaque équipement.

114
Références bibliographiques :

[1].La nouvelle stratégie énergétique nationale Bilan étape-Janvier 2013

[2].Plan Bleu, centre d’activité Régionales PNUE/PAM, 2011, Adaptation du système eau-
énergie au changement climatique. Etude nationale-Maroc

[3]. ORMVAD, 2015 « factures énergétique, consommation électrique, volumes pompés »,


DGRID

[4].A. Ramdani, Formation en électromécanique des stations de pompage (polycopié), IAV

Hassan II, 2009

[5]. Y. Lavina, 1992, “Audit de la maintenance ”, les éditions d’Organisation, Paris

[6].EL ALLAGHI Morad, 2015, « Audit et efficacité énergétique des stations de pompage de
l’ORMVA du Loukkos : Cas des stations SPI et SPC », Mémoire de troisième cycle, D.E.A,
I.A.V Hassan II, Rabat, Maroc.

[7]. AGHEZZAF.J,2004, « l’impact de la maintenance sur la rationalisation de l’eau et de


l’énergie », mémoire du 3éme cycle, DEA, IAV Hassan II, Rabat.

[8]. Guide de référence sur l’efficacité énergétique de MOTEURS, 2007- publication d’Ontario
Hydro.

[9]. Schneider Electric, « Guide de la compensation d’énergie réactive et du filtrage des


harmoniques »

[10]. Banque Interaméricaine de Développement,2011, « Evaluation des systèmes de pompage


d’eau, Manuel d’évaluation de l’efficacité énergétique-Première édition »

[11]. ONEE-Branche Eau,2014, Etude d’audit énergétique des installations de production d’eau
potable du complexe de Bouregrag, Rabat.

[12]. Bniaiche El Amine, 2014, Notes de cours : « Machines hydrauliques GR-EA », IAV
Hassan II, Rabat.

[13]. BAKHA.A, 2009, « Potentiel d’économie d’énergie dans les stations de pompage
individuelle cas de 10 installations au Tadla », mémoire de 3éme cycle, DEA, IAV Hassan II,
Rabat

115
[14]. ZIBAOUANE Mohamed, 2009, Audit énergétique des stations de pompage et du
périmètre irrigué à l’ORMVA des Doukkala », Mémoire de 3ème cycle, DEA, IAV Hassan II,
Rabat

[15].PROGET GEM ,1991 « l’efficacité énergétique dans les systèmes


électriques »M.E.M, Rabat.

[16].RIEUL L., BAUDEQUIN D., 1996, « les stations de pompage


individuelles pour l’irrigation » I.P.E, Paris _102p.

[17]. A.G.H.T.M, 1992, « les stations de pompage d’eau », collection I.P.E,


Editions techniques et Documentation, Paris _423p.

[18]. Réseau Normalisation et Francophonie. Notes d’information RNF N°20/10.

[19]. Stratégie d’Employabilité des jeunes dans les métiers Verts-YES Green, Manuel de
Formation, EFFICACITE ENERGETIQUE.

[20]. HOUNKPE B, 2003 « Etude énergétique du pompage d’eau pour


irrigation », Mémoire de fin d’étude 3 cycle, IAV Hassan II, Rabat

116
ANNEXES

117
ANNEXE 1: Caractéristiques des stations de pompage de l’ORMVAD

Casier Station Date de Superficie Puissance HMT Débit Nbre de


mise en irriguée installée (en total groupes
service (en Ha) (en KVA) mce) (en
l/s)

Haut Haut 1998 35 000 30 000 40 38 040 12 x 1800 KW


Service Service

Faregh Boulaouane 1969 1 100 1 990 73 1 200 6 x 280 KW

Extension 1986 1 900 2 100 57 1 500 5 x 265 KW


Faregh

Sidi Bir El Abid 1970 9 300 6 460 22 7 200 6 x 355 KW


Bennour
Extension 1986 1 400 2 100 60 1 120 4 x 265 KW
S/Smail

Cuvette 1991 1 300 730 30 1 200 6 x 100 KW


S/Smail

Zemamra Z0 1980 6 200 5 100 64 4 320 6 x 600 KW

Z1 1977 4500 4 100 63 3 150 6 x 500 KW

Z2 1980 2 800 3 300 62 2 040 6 x 300 KW

Z3 1980 2 500 3 300 62 1 700 5 x 300 KW

Gharbia Nord 1984 3 700 3 300 54 2 640 6 x 309 KW

Sud 1982 3 500 3 300 59 2 590 7 x 287 KW

Ouest 1 1982 2 500 2 600 53 1 850 5 x 250 KW

118
Ouest 2 1982 3 400 3 300 60 2 380 7 x 265 KW

119
ANNEXE 2: L’ensemble du personnel intervenant dans la gestion des stations de pompage

Casier Station Nom et prénom Grade Fonction

BMSP KALLOUBI Ing d’état HC Chef du BMSP


Noureddine

Faregh SP Haut MAZOUZ MOUSSA Ing d’état HC Chef du BEME


Service
EL KHALOUI Technicien
BOUAZZA 1er grade Responsable station

EL AZZABY Technicien
MUSTAPHA 1er grade Responsable station

Technicien
EL ASSAL SAID 2ème grade Responsable station

Boulaouane YARHZOU Technicien


MOHAMED 1er grade Responsable station

Extension
EL ARCHAOUI Technicien
Faregh ABDEL MAJID 3ème grade Responsable station

Sidi Technicien
Bennour ZERROUD DRISS 2ème grade Chef du BEME

Bir El Abid Technicien


OUDICH YOUSSEF 2ème grade Responsable station

Extension
S/Smail ……….. ………… ………….

Cuvette
Technicien
S/Smail ZAIDANE TAOUFIQ 3ème grade Responsable station

120
Zemamra Technicien
AZZABY SALAH 2ème grade Chef du BEME

Z0 ……….. ………… ………….

Z1 ……….. ………… ………….

Z2 ……….. ………… ………….

Z3 EL FARDOUSSI Technicien
MOHAMED 2ème grade Responsable station

Gharbia OUMIHA Technicien


MOHAMED 2ème grade Chef du BEME

Nord ……….. ………… ………….

Sud ……….. ………… ………….

Ouest 1 ……….. ……….. ………..

Ouest 2 …………. ………… …………..

121
ANNEXE 3: Questionnaire de l’audit de la fonction maintenance

Plutôt Ni oui Plutôt


A- Organisation générale Non Oui
non ni non oui

1- Avez-vous défini par écrit et fait approuver l’organisation de


0 - - - 30
la fonction maintenance ?

2- Les responsabilités et les taches définies dans l’organisation


0 - - - 10
sont-elles vérifiées périodiquement pour adaptation ?

3- Les responsabilités et les taches des techniciens sont-elles


clairement définies ?
0 - - - 20

10
4- Le personnel de l’encadrement et de supervision est-il 0
10 - 30
suffisant ?

5- L’activité de chaque chef d’équipe est –elle encadrée par un


0 - 5 - 10
budget de fonctionnement ?

6- Y a-t-il quelqu’un de désigné pour assurer la coordination des


approvisionnements, des travaux, des études d’installations et de 0 5 - 15 20
la formation ?

7- Existe- il des fiches d’intervention et de suivi pour chacun des


0 - 10 - 20
machines ?

8- Les agents exploitant le matériel disposent-ils de consignes


écrites pour réaliser les taches de maintenance (surveillance, 0 10 - 20 30
contrôle de fonctionnement,…) de premier niveau ?

9- Réunissez-vous périodiquement pour examiner les travaux à


0 - 5 - 20
effectuer ?

10- Les objectifs du service maintenance sont-ils écrits et sont-ils


0 5 - 20 30
contrôlés régulièrement ?

122
11- Etes-vous consulté ou suivi par l’exploitant ou bien la
0 10 - 20 30
direction technique.

A- 250 Points possibles Sous -score : 130

Plutôt Ni oui Plutôt


B- Méthodes de travail Non Oui
non ni non oui

1- Pour les interventions importantes en volume d’heures et /ou


0 10 - 20 30
répétitives, privilégie-t-on la préparation du travail ?

2- Utilisez-vous des supports imprimés pour préparer les travaux


- 10 - 20
ou établir des devis (fiches de préparation ou fiche de devis) ? 0

3- Disposez-vous de modes opératoires écrits pour les travaux


0 - 10 - 20
complexes ou délicats ?

4- Avez-vous une procédure écrites (et appliquée) définissant les


autorisations du travail (consignation, déconsignation) pour les 0 - - - 25
travaux à risque ?

5- Conservez-vous et classez-vous de manière particulière les 0 5 - 10 15


dossiers de préparation ?

6- Y a-t-il des actions visant à standardiser les organes et pièces ? 0 5 - 20 30

7- Avez-vous des méthodes d’estimation des temps autres que 0 - 5 - 10


celles enregistrées sur les fiches d’interventions ?

8- Utilisez-vous la méthode PERT pour la préparation des 0 5 - 10 20


travaux longs ?

9- Avez-vous recours à des méthodologies formalisées pour les 0 10 - 20 30


interventions palliatives ?

10- Réservez-vous les pièces en magasin, faites-vous préparer


0 10 - 20 30
des Kits (pièces, outillages) avant vos interventions ?

11- L’ensemble de la documentation est-elle correctement classée 5


0 - 10 20
et facilement accessible ?

B- 250 Points possibles Sous -score : 85

123
Plutôt Ni oui Plutôt
C- Suivi technique des équipements Non Oui
non ni non oui

1- Disposez-vous d’une récapitulative (inventaire) par


0 10 - 20 30
emplacement des équipements de votre unité ?

2- Est-ce que chaque équipement possède un numéro


d’identification unique autre que le numéro chronologique 0 5 - 10 20
d’immobilisation ?

3- Sur le site, tout équipement a-t-il son numéro d’identification 0 5 - 10 15


clairement signalé ?

4- Les modifications sur équipement, nouvelles installation


ou suppressions d’équipement sont-elles enregistrées 0 5 - 10 15
systématiquement ?

5- Un dossier technique est-il ouvert pour chaque équipement ou 0 10 - 10 30


installation ?

6- Possédez-vous un historique des travaux pour chaque 0 10 - 20 30


équipement ?

7- Disposez-vous des informations concernant les heurs passés,


les équipements consommées et les coûts, équipement par 0 10 - 25 40
équipement ?

8- Y va-t-il un (ou plusieurs) responsable(s) de la tenue de 0 5 - 15 20


l’historique des travaux ?

9- Assurez-vous un suivi formel des informations relatives aux


0 - 15 - 30
comptes rendus de visites ou inspections préventives ?

10- Les historiques sont-ils analysés une fois par an ? 5 - 15 20


0

C- 250 Points possibles Sous -score : 130

Plutôt Ni oui Plutôt


D- Gestion portefeuille de travaux Non Oui
non ni non oui

1- Avez-vous un programme établi de maintenance préventive ?


0 10 - 25 40
(action préventives, périodicité, charge de travail …)

124
2- Disposez-vous de fiche ou (check-lists) écrit de maintenance
0 5 - 10 20
préventive ?

3- Existe-il un responsable de l’ensemble des actions de


0 - - - 10
maintenance préventive ?

4-Les utilisateurs des équipements ont-ils des responsabilités en 0 5 - 15 20


matière de réglage et de maintenance de routine ?

5- Avez-vous un système d’enregistrement des demandes de


0 10 - 25 40
travaux ?

6- Y a-t-il une personne plus responsable de l’ordonnancement


0 5 - 10 20
des travaux ?

7- Avez-vous défini des règles permettant d’affecter les travaux 0 10 - 20 30


selon les priorités ?

8- Connaissez-vous en permanence la charge de travail en


0 5 - 15 30
portefeuilles ?

9- Existe-il un document bon (ou demande) de travail permettant


de renseigner et de suivre toutes les interventions, qui soit utilisé 0 5 - 15 30
systématiquement pour tout travail ?

10- Les techniciens ainsi que les chefs d’équipes se rencontrent


périodiquement pour débattre des priorités, problème de 0 10 - 20 30
planning, personnel, etc… ?

11- Disposez-vous d’un planning hebdomadaire de lancement des


0 - 15 - 30
travaux ?

D- 300 Points possibles Sous -score : 135

Plutôt Ni oui Plutôt


E- Tenue du stock de pièces de rechange Non Oui
non ni non oui

1- Disposez-vous d’un magasin fermé pour stocker les pièces de


0 - - - 20
rechange ?

2- Disposez-vous de libre-service pour les consommations 5


0 - - 10
courantes ?

3- Tenez-vous à jour des fiches de stocks (manuel ou


0 10 - 20 30
informatisé) ?

4- Eliminez-vous systématiquement les pièces obsolètes ? 0 - 5 - 10

125
5- Suivez-vous la consommation des articles par équipement ? 0 - 5 - 10

6- La valeur et le nombre d’articles en stocks est-il facilement 0 - - - 20


disponible ?

7- Les pièces sont-elles bien rangées et identifiées ? 0 - - - 20

8- A-t-on bien défini le seuil de déclenchement et les quantités à 0


5 - 15 20
approvisionner pour chaque article en stock ?

9- Les pièces interchangeables sont-elles identifiées ? 0 8 - 20 30

10- Les procédures d’approvisionnement sont-elles suffisamment


0 10 - 20 30
souples pour stocker au maximum chez le fournisseur ?

E- 170 Points possibles Sous -score : 73

Plutôt Ni oui Plutôt


F- Outillages Non Oui
non ni non oui

1- Disposez-vous d’un inventaire d’outillage et équipement de 0 5 - 10 20


test en votre possession ?

2- Cet inventaire est-il mis à jour régulièrement ? 0 5 - 10 15

3- Disposez-vous de tous les outillages spéciaux et équipement


0 10 - 20 30
de tests ou contrôle en votre possession ?

4- Exécutez-vous votre maintenance à l’aide des équipements de


0 5 - 15 25
test ou contrôle en votre possession ?

5- Les outillages et équipements de test ou de contrôle sont-ils


- 5 - 15 25
facilement disponibles et suffisante en quantité ?

6- L’étalonnage des appareils s’est-il bien défini (vérification et -


0 - - 15
tolérance) et effectué ?

7- Avez-vous défini par écrit le processus de mise à disposition et


0 - - - 10
d’utilisation des outillages ?

8- Chaque exécutant dispose-t-il d’une boite à outil personnels ? 0 - 15 - 30

9- Disposez-vous suffisamment de moyens de manutention sur


0 10 - 20 30
site (palan, treuil, nacelle, échelle,…) ?

F- 200 Points possibles Sous -score : 110

126
Plutôt Ni oui Plutôt
G- Documentation technique Non Oui
non ni non oui

1- Disposez-vous d’une documentation générale suffisante 0 5 - 15 20


mécanique, électrique, électronique, informatique… ?

2- Pour tout équipement (ou installation) disposez-vous des plans


0 15 - 30 40
d’ensembles et schémas nécessaires ?

3- Les notices techniques d’utilisation et de maintenance ainsi


0
que les listes pièces détachées sont-elles disponibles pour les 10 - 20 30
équipements majeurs ?

4- Les plans des installations accessibles et utilisables ? 0 10 - 20 30

5- Les plans et schémas sont-ils mis à jour au fur et à mesure des


0 10 - 20 30
modifications apportées ?

6- Enregistre-t-on les travaux de modification des équipements et


5
classe-t-on les dossiers de préparation correspondants 0 - 15 20
(préparation mise à jour documentation) ?

7- Les contrats de maintenance sont-ils facilement accessibles ? 0 5 - 15 20

8- Les moyens de classement et archivage sont-ils suffisants ? 0 - 5 - 10

G- 170 Point possibles Sous -score : 90

127
Plutôt Ni oui ni Plutôt
H- Le personnel et la formation Non Oui
non non oui

1-Le climat de travail est-il généralement positif ? 0 10 - 25 40

2- Les techniciens encadrent-ils correctement les travaux


0 10 - 20 30
réalisés par les agents ou les opérateurs ?

3- Les problèmes sont-ils souvent examinés en groupe incluant


0 10 - 20 30
les exécutants ?

4- Existent-ils des entretiens annuels d’appréciation du


0 5 - 15 20
personnel d’encadrement et exécutant ?

5- Les agents de maintenance sont-ils suffisamment


0 10 - 20 30
disponibles ?

6- Considérez-vous globalement que la compétence technique


0 15 - 35 50
de votre personnel soit suffisante ?

7- Dans le travail au quotidien, estimez-vous que le personnel a


0 10 - 20 30
l’initiative nécessaire ?

8- Le responsable maintenance assure-il régulièrement le


perfectionnement de son personnel dans les domaines
0 - 15 - 30
technique ?

9- Recevez-vous une formation aux nouvelles technologies par


l’intermédiaire de visite chez les constructeurs ou des 0 - 15 - 30
expositions ?

10- Votre personnel reçoit-il régulièrement une formation à la


0 - 20 30
sécurité ?

11- La formation des agents est-elle programmée et maîtrisée 0 5 - 15 20


par le service maintenance ?

12- Les qualifications et les habilitations du personnel sont-elles


0 5 - 15 20
suivies rigoureusement ?

13- Avez-vous des pertes importantes de temps productifs dû à


30 20 10 0
des retards, absences… ? -

14- les relations de votre personnel avec les services « client »


0 - - 10
sont-elles bonnes ? 5

H- 390 Points possibles Sous -score : 245

128
Plutôt Ni oui Plutôt
I- Contrôle de l’activité Non Oui
non ni non oui

1- Disposez-vous d’un tableau de bord vous permettant de


0 15 - 30 40
décider des actions correctives à prendre ?

2- Existe-il des rapports réguliers de suivi des heures et de mains


0 15 - 30 40
d’œuvres des agents de maintenance ?

3- Les performances du service maintenance sont-elles suivies ? 0 15 - 30 40

4- L’efficacité du potentiel de la maintenance est-elle contrôlée ? 0 10 - 20 30

5- Maîtrisez-vous votre charge de travail ? 0 10 - 20 30

6- Disposez-vous des coûts de maintenance équipement par


0 10 - 20 30
équipement ?

7- Le service maintenance dispose-t-il d’un outil de gestion


0 - 15 - 30
informatisé de l’activité ?

8- Disposez-vous des informations de synthèse dans un délai


0 10 - 20 30
suffisamment court ?

9- Emettez-vous régulièrement (tous les mois ou annuellement)


0 10 - 20 30
un compte rendu des activités ?

I- 300 Points possibles Sous -score : 135

Plutôt Ni oui Plutôt


J- Sous-traitance Non Oui
non ni non oui

1- Avez-vous un processus d’évaluation formelle des sous-


0 - - - 10
traitants ?

2- Les descriptifs de travaux et cahier des charges sont-ils


0 15 - 30 40
soigneusement élaborés ?

129
3- La sélection des sous-traitants s’effectue-t-elle sur des critères
0 5 - 15 20
de technicité et de compétence ?

4- Avez-vous localement la possibilité de recours à de multiples 5


entreprises sous-traitantes pour les domaines qui vous 0 - 15 20
concernent ?

5- Sous-traitez-vous les tâches pour lesquelles vous considérez ne


0 10 - 20 30
pas disposer d’une technicité suffisante ?

6- Vos contrats avec les sous-traitants incluent-ils des clauses de


0 5 - 15 20
résultats ?

7- Développez-vous l’assurance de la qualité et le partenariat


0 10 - 20 3
avec vos sous-traitants ?

8- Créez-vous et mettez-vous à jour un dossier par affaire selon


0 5 - 15 20
une procédure de constitution pré -déterminée ?

9- Le suivi des travaux du sous-traitant et la réception de ceux-ci


sont-ils effectués par une personne de votre service nommément 0 10 - 20 30
désignée et selon des procédures rigoureuses ?

10- Disposez-vous d’une documentation propre à faciliter la


maintenance de vos équipements par des entreprises de 0 10 - 20 30
l’extérieur ?

J- 250 Point possibles Sous -score : 130

K- achats et approvisionnement des pièces et Plutôt Ni oui Plutôt


Non Oui
matières non ni non oui

1-A-t-on une procédure formalisée et adaptée


d’émission des demandes d’achat et de passation des 0 - 10 - 20
commandes?

2- Y a-t-il une personne dans le service plus


0 5 - 10 20
particulièrement chargée du suivi des

130
demandes d’achat?

3 - Toute demande de pièce à coût élevé requiert-elle


0 - 15 - 30
l’accord du responsable du service?

-
4 - Les délais d’émission d’une commande sont-ils, à
0 15 - 30
votre avis, suffisamment courts?

5 - A-t-on des marchés négociés pour les articles


0 10 - 20 30
standard ou les consommables ?

6 - Pour les articles spécifiques (â consommation

épisodique), passez- vous généralement par des 0 - 15 - 30

fournisseurs autres que le constructeur, de l’équipement?

7 - Disposez-vous d’un processus d’homologation des


0 5 - 10 20
fournisseurs?

8 - Lors des différentes négociations avec les

fournisseurs, y a-t-il une grande cohésion entre le service 0 5 - 10 20

achats et le service maintenance ?

K- 200 Point possibles Sous -score : 125

L- l’organisation matérielle et atelier de Plutôt Ni oui Plutôt


Non Oui
maintenance non ni non oui

1- l'espace atelier-maintenance est-il suffisant pour les travaux qui


0 - 15 - 30
sont demandés ?

131
2- Votre atelier pourrait-il être mieux situé par rapport aux
40 30 - 10 0
équipements qu’avez à entretenir ?

3- Les bureaux de la maîtrise ou des superviseurs sont-ils de "plein-


0 - 10 - 20
pied" sur l'atelier ?

-
4- Votre atelier dispose-t-il de chauffage et d'air conditionné ? 0 5 - 10

5 - Le magasin d’outillages et de pièces de rechange


est-il au voisinage de votre atelier ? 0 5 - 15 20

6 -Y a-il un responsable du magasin ? 0 - 5 - 10

7- Le magasin outillages et pièces est-il affecté


exclusivement è la maintenance et aux travaux neufs 0 - 10 - 20
que vous assurez ?

8 - Chaque exécutant dispose-t-il d’un poste de travail


0 - 10 - 20
bien identifié ?

9 - Les moyens de manutention d’atelier sont-ils


0 10 - 20 30
adaptés ?

L- 200 Point possibles Sous -score : 70

132
ANNEXE 4: Dépenses en maintenance entre 2011 et 2016 et coût de remplacement des
équipements :
- Dépenses en maintenance des stations de pompage :

Année 2011 2012 2013 2014 2015

Station

Z0 471 471,80 978 178,23 405 449,52 506 257,15 322 912,83

Z1 13 253,81 355 886,98 342 278,96 469 570,47 317 332,23

Z2 51 301,25 59 918,55 254 917,74 142 877,54 474 592,61

Z3 39 205,82 54 901,03 155 625,54 13 784,27 70 564,23

Nord 830 365,54 423 199,68 216 797,40 115 243,82 474 849,03

Sud 100 726,12 323 843,27 435 929,10 88 542,86 704 716,95

Ouest 1 32 019,83 336 850,20 373 480,92 170 469,32 26 627,43

Ouest 2 65 580,00 81 516,04 451 554,00 134 543,67 88 127,43

Bir El Abid 79 200,00 613 730,40 64 941,26 403 343,94 370 967,43

Cuvette sidi Smail 0,00 178 668,00 141 868,06 62 221,89 238 248,63

Extension Sidi Smail 196 715,66 95 033,75 236 206,86 28 062,39 158 687,43

Extension Faregh 0,00 423 914,11 0,00 0,00 0,00

Boulaouane 89 760,00 315 144,15 114 788,40 133 303,42 491 154,40

Total : 1 969 599,83 4 240 784,39 3 193 837,76 2 268 220,74 3 738 780,63

133
- Inventaire des équipements de la station de pompage OUEST 1 :

Coût de
Station de
Instatllation Description Quantité remplacement estimé
pompage
(DH)

1 250KVA 22 KV / 500 V 2
Transformateurs 600 000,00
100 KVA 1
Armoire arrivée 22 KV 1
Armoire Protection générale 1
Armoire départ Transfo n°1 1
Cellules 22 KV Armoire départ Transfo n°2 1 600 000,00
Armoire départ Transfo n°3 1
Equipement
Armoire départ Transfo auxil 1
éléctrique
Armoire comptage 1
Armoires départ groupes 5
Poste de puissance 1 000 000,00
Armoire Disjonteurs BT 3
Armoire automatisme 1
Armoire auxiliaire 2
Poste de commande 600 000,00
Armoire contrôle 22 KV 1
Armoire contrôle groupe 2
Equipement moteurs de 338 Kw/ 500V 5
groupes moto-pompe 4 000 000,00
électromécanique pompe HMT= 62 mce ; débit = 370 l/s 5
Vanne papillon d'aspiration DN 400 PN 10 5
Vanne Vanne papillon refoulement DN 400 PN 10 5 300 000,00
Nord
Clapet Clapet anti retour DN 400 PN 10 5 200 000,00
Robinetterie Joint de demontage sur conduite de refoulement DN 400 PN 10
joint de démontage 5 80 000,00

Ventouse triple fonctions DN 150 PN 10 1


Ventouse 10 000,00
Soupape anti belier Soupape anti belier DN 150 PN 10 1 30 000,00
1
Collecteur de refoulement DN 1400 PN 10
Tuyauterie Tuyauterie 5 450 000,00
conduite d'aspiration groupe DN 400 PN 10
5
Conduite de refoulement groupe DN 400 PN 10
Débitmètre Débitmètre Débitmètre électromagnétique DN 1000 PN 10 1 300 000,00
Filtration filtre rotatif filtre à tambour rotatif 1 1 600 000,00
Pont roulant Pont roulant avec palan électrique 5 T 1 800 000,00
Exhaure pompe d'exhaure 1,5 KW 2 40 000,00
ventilateur 1,5 KW 4
Auxiliaires Ventilateurs et climatiseurs 30 000,00
climatiseur 12 000 Btu 1
Eclairage intérieur 1
Eclairage 50 000,00
Eclairage extérieur 1
Total HT : 10 690 000,00
TVA 20 % : 2 138 000,00
Total TTC : 12 828 000,00

134
- Inventaire des équipements de la station de pompage NORD :

Coût de
Station de
Instatllation Description Quantité remplacement estimé
pompage
(DH)

1 600 KVA 22 KV / 500 V 2


Transformateurs 650 000,00
100 KVA 1
Armoire arrivée 22 KV 1
Armoire Protection générale 1
Armoire départ Transfo n°1 1
Cellules 22 KV Armoire départ Transfo n°2 1 600 000,00
Armoire départ Transfo n°3 1
Equipement
Armoire départ Transfo auxil 1
éléctrique
Armoire comptage 1
Armoires départ groupes 6
Poste de puissance 1 100 000,00
Armoire Disjonteurs BT 3
Armoire automatisme 1
Armoire auxiliaire 2
Poste de commande 600 000,00
Armoire contrôle 22 KV 1
Armoire contrôle groupe 2
Equipement moteurs de 338 Kw/ 500V 6
groupes moto-pompe 4 800 000,00
électromécanique pompe HMT= 62 mce ; débit = 440 l/s 6
Vanne papillon d'aspiration DN 500 PN 10 6
Vanne papillon refoulement DN 500 PN 10 6
Vanne papillon sur la conduite d'aspiration DN 1400 PN 10 1
Vanne 550 000,00
Vanne opercule DN 250 PN 10 1
Nord vanne opercule DN 200 PN 10 1
Vanne opercule DN 150 PN 10 2
Clapet Clapet anti retour DN 500 PN 10 6 300 000,00
Robinetterie
Joint de demontage sur conduite de refoulement DN 500 PN 10 6
joint de démontage Joint de demontage sur conduite daspiration DN 500 PN 10 6 170 000,00
Joint de demontage sur conduite daspiration DN 1400 PN 10 1

Ventouse triple fonctions DN 150 PN 10 1


Ventouse 15 000,00
Ventouse simple fonction DN 150 PN 10 2
Soupape anti belier Soupape anti belier DN 150 PN 10 1 30 000,00
conduite d'asiration DN 1400 PN 10 1
Collecteur de refoulement DN 1400 PN 10 1
Tuyauterie Tuyauterie 600 000,00
conduite d'aspiration groupe DN 500 PN 10 6
Conduite de refoulement groupe DN 500 PN 10 6
Débitmètre Débitmètre Débitmètre électromagnétique DN 1200 PN 10 1 300 000,00
Filtration filtre rotatif filtre à tambour rotatif 1 1 600 000,00
Pont roulant Pont roulant avec palan électrique 5 T 1 800 000,00
Exhaure pompe d'exhaure 1,5 KW 2 40 000,00
ventilateur 1,5 KW 4
Auxiliaires Ventilateurs et climatiseurs 30 000,00
climatiseur 12 000 Btu 1
Eclairage intérieur 1
Eclairage 50 000,00
Eclairage extérieur 1
Total HT : 12 235 000,00
TVA 20 % : 2 447 000,00
Total TTC : 14 682 000,00

135
ANNEXE 5: Tableau des équipements devant être mis en stock

136
ANNEXE 6: Tarification de l'énergie électrique à usage agricole
Tarif vert à usage agricole Moyenne Tension, Moyenne Utilisation (MT, MU), (MU : utilisation
moyenne de la puissance varie entre 2500 et 5500 heures)

Période Prime fixe Prix en DH/KWH (TTC: TVA de 14%)


Heures
(DH/KW/An) Heures de Pointe Normales
Hiver Eté Hiver Eté
Avant 1er Août
2014
952,26 1,1737 0,6692 0,8494 0,5384
Du 1er Août 2014
au 31 décembre
2014 961,78 1,2574 0,7169 0,9153 0,5802
Variation 1 (%) 1,00 7,13 7,13 7,76 7,76
Du 1er Janvier
2015
au 31 décembre
2015 1057,75 1,2705 0,7244 0,9784 0,6202
Variation 2 (%) 9,98 1,04 1,05 6,89 6,89
Du 1er Janvier
2016
au 31 décembre
2016 1163,53 1,3160 0,7503 1,0212 0,6473
Variation 3 (%) 10,00 3,58 3,58 4,37 4,37
A partir du 1er
janvier
2017 1279,88 1,3548 0,7724 1,0657 0,6755
Variation 4 (%) 10,00 2,95 2,95 4,36 4,36
Variation
cumulée(%) 34,1 14,4 14,4 23,6 23,6

137
taux
augmentation/an 14 6 6 10 10

138
139
‫تأثير الصيانة على النجاعة الطاقية على مستوى محطات الضخ‬
‫للمنطقة السقوية دكالة‪ :‬نموذج المحطتين شمال وغرب ‪1‬‬

‫‪:‬المنجز والمقدم من طرف‬


‫رزين لمياء‬
‫المكتب الجهوي لالستثمار الفالحي لدكالة‬ ‫رئيس اللجنة‬ ‫السيد ع‪.‬كميمي‬
‫معهد الحسن الثاني للزراعة والبيطرة‬ ‫مقرر‬ ‫األستاذ ع‪.‬رمضاني‬
‫معهد الحسن الثاني للزراعة والبيطرة‬ ‫ممتحن‬ ‫األستاذ أ‪.‬بكاوي‬
‫معهد الحسن الثاني للزراعة والبيطرة‬ ‫ممتحن‬ ‫األستاذ ن‪.‬الشرقي‬
‫المدرسة الوطنية للصناعات المعدنية‬ ‫ممتحن‬ ‫األستاذ م‪.‬طاهري‬
‫المكتب الجهوي لالستثمار الفالحي لدكالة‬ ‫ممتحن‬
‫السيد م‪.‬ماجوج‬
‫المكتب الجهوي لالستثمار الفالحي لدكالة‬ ‫ممتحن‬
‫السيد ع‪.‬اكرتيت‬

‫يونيو‪2710‬‬

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