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JUIN 2017
Dédicace
RAZINE Lamia
Remerciement
Avec un cœur fanatique et plein d’émotions, les plus éminentes, je tiens à exprimer ma profonde
gratitude au Pr. Ramdani Abdellah, pour son encadrement de qualité, ses idées pertinentes, sa
disponibilité, sa confiance et ses encouragements. Aucun mot ne saurait exprimer ma très haute
considération et ma grande admiration pour son ardeur et acharnement au travail et surtout sa
simplicité.
Je tiens également à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce
travail à savoir :
- M.KELLOUBI Noureddine pour ses conseils et suivi et pour l'intérêt soutenu avec
lequel il a entouré ce travail. Son savoir-faire inspirant me marquera tout au long de ma
carrière.
- M.MAJJOUJ Elmostafa, la personne ressource qui m’a fourni aussi bien la data que
l’énergie positive quotidienne suffisante pour ne jamais baisser les bras.
- M. AKARTIT Ali, le sage à sacoche de conseils pertinents et utiles.
- M. MAZOUZ Moussa pour son aide précieuse et son encadrement constructif tout au
long de mon travail.
Pour l’agriculture l’énergie électrique est un facteur de production dont le coût n’a cessé de
croître, ce qui alourdit les charges pour l’agriculteur d’une part et pour les Offices Régionaux
de Mise en Valeur Agricole d’autre part. Face aussi à une demande de plus en plus croissante
de l'eau dans le secteur agricole, une bonne gestion des stations de pompage s’avère
indispensable afin d’assurer la disponibilité des équipements, et enrayer le gaspillage dans le
but d’assurer un développement durable.
La quasi-totalité des opérations de maintenance sont réalisées par le secteur privé dans
le cadre de la sous-traitance et sont à caractère curatif
Le ratio énergétique a connu une diminution de -0.0307 kWh/m³ pour la SP NORD et
de 0,0638 kWh/m³, pour la SP OUEST1 le ratio énergétique a eu une augmentation de
0.013 kWh/m³.
Les groupes motopompes des deux stations contribuent à la surconsommation en
énergie électrique. Les rendements de ces groupes sont situés entre une valeur minimale
de 62% et une valeur maximale de77 %.
Le rendement moyen des 4 groupes de la station OUEST1 est de75 %, avec un
rendement théorique de l’ordre de 80%, ce qui correspond à une valeur d’efficacité
énergétique de 94% et un potentiel moyen d’économie d’énergie de 8% ; alors que pour
la station de pompage NORD, le rendement moyen des 5 groupes est de 65% donc une
efficacité énergétique de 81% et un potentiel d’économie d’énergie de 19%
Une meilleure politique de maintenance permet d’exploiter un gisement d’économie
d’énergie de l’ordre de 5% pour la station OUEST1 et de 10% pour la station NORD.
In agriculture, electric energy is a factor of production whose cost is growing steadily, which
increases the burden on the farmer on one hand and on the Regional Offices of Agricultural
Value-setting on the other . Given the growing demand of water in the agricultural field, a good
management of pumping stations is essential to ensure the availability of equipments and to
prevent water wastage in order to ensure a sustainable development. The objective of this work
is the impact of assesement maintenance on energy efficiency. The used methodology was
based on two essential aspects, analytical based on a detailed diagnosis of the maintenance
function in order to determine its strengths and weaknesses, then a thorough analysis of energy
consumption, and the other experimental aspect evaluating the Energy efficiency for each motor
pump unit, we treated the case of two pressure stations NORTH and OUEST1 .
Almost all maintenance operations are carried out by the private field in the case of
subcontracting and has a curative nature
The energy ratio decreased by -0.0307 kWh / m³ for the SP NORTH and 0.0638 kWh /
m³, for the OUEST1 the energy ratio increased by 0.013 kWh / m³.
The motor pump units of the two stations contribute to the overconsumption of electrical
energy. The efficiency of these groups are limited by a minimum value of 62% and a maximum
value of 77%.
The average efficiency of the four groups of the OUEST1 station is 75%, with a
theoretical efficiency in the range of 80%, which corresponds to an energy efficiency value of
94% and an average energy saving potential Of 8%; While for the NORD pumping station the
average efficiency of the five groups is 65%, thus an energy efficiency of 81% and an energy
saving potential of 19%
A better maintenance policy makes it possible to operate a reservoir of energy savings
in the range of 5% for the station OUEST1 and of 10% for the station NORD.
Key words: pumping station, maintenance audit, energy efficiency, energy saving
Sommaire
ANNEXE 5: Tableau des équipements devant être mis en stock ................................... 136
Dans un monde en perpétuelle évolution et dans une société où les besoins accroissent de jour
en jour, les contextes énergétiques de ce début du XXIe siècle sont de plus en plus marqués par
la question de la pérennité. Chaque acteur de chaque secteur économique se trouve donc
confronté à la responsabilité qui lui incombe dans la gestion des ressources énergétiques.
Le Maroc connaîtra dans les années à venir un véritable bond en avant dans son développement
économique et social avec la réalisation de grands chantiers déjà lancés ou programmés. Avec
la modernisation de l’agriculture à travers le Plan Maroc Vert, la redynamisation de l’industrie
avec le Plan Emergence, la transformation du complexe phosphatier en hub mondial,
l’extension et la multiplication des infrastructures autoroutières, portuaires et aéroportuaires, la
construction de nouvelles villes, les besoins en diverses formes d’énergie vont croître à un
rythme annuel soutenu de 5% en moyenne. [1]
En effet, l’agriculture est fortement consommatrice d’énergie, ce qui représente une lourde
charge pour les agriculteurs d’une part, et pour les Offices Régionaux de Mise en Valeur
Agricole (ORMVA) d’autre part. Selon les évaluations de l’ADEREE relative à la
consommation en énergie électrique, le secteur agricole consomme environ 7% de la
consommation électrique nationale dont 2,7% par les ORMVA. Par ailleurs, selon les
évaluations faites lors de l’étude du Plan Bleu, le secteur de pompage de l’eau au Maroc
consomme annuellement près de 1450 GWh dont 900 GWh pour le secteur d’irrigation.
Selon cette même étude Cette consommation serait de 6150 GWh en 2030, soit un
accroissement de quatre fois. [2]
Durant les dernières années, les offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) font
face à une facture d’électricité de plus en plus lourde. L’ORMVA des DOUKKALA est
considéré comme l’un des plus grands consommateurs d’énergie électrique à raison
de85.773.788kWh pour l’année 2016, soit une dépense de (87 650 997.49DH) [3]. Cette
situation résulte de l’importance du pompage nécessaire pour le relevage d’eau et sa mise en
pression en tête des secteurs irrigués par aspersion, et de l’augmentation excessive du tarif de
1
l’énergie électrique. Elle est également le résultat des conditions d’exploitation des stations de
pompage, des réseaux d’irrigation et l’état technique des équipements électrique et
hydromécanique, ainsi que la nature de la gestion de la demande électrique ce qui conduit
parfois à des pénalités de dépassement de puissance souscrite.
Le niveau de consommation de l’énergie est conditionné par les différents choix de gestion
adoptés, Il est également le résultat de la qualité de maintenance des stations de pompage,
puisqu’il est proportionnel aux volumes d’eau pompés et dépend des conditions d’exploitation
des stations de pompage.
Le rendement global des stations de pompage est défini comme l’efficience de transformation
de l’énergie électrique en énergie hydraulique. Ce rendement est influencé par l’état technique
des équipements électromécaniques et hydromécaniques et les conditions d’exploitation.
Toutes les améliorations doivent être faites dans le sens de maintenir ces équipements en bon
état et assurer une meilleure exploitation. Donc la maintenance des équipements apparaît
comme une solution pour garantir un bon fonctionnement des équipements d’autre part et pour
réduire la consommation de l’énergie électrique au niveau des stations de pompage d’une autre
part.
Le facteur de production énergie constitue, de plus en plus, un coût considérable comparé aux
autres charges d’exploitation, d’où la nécessité de recherche des économies d’énergie qui n’est
plus à démontrer, c’est dans cette optique que mon travail de fin d’étude s’inscrit, et vise à
examiner l’impact de la maintenance sur l’efficacité énergétique et quantifier le gain
énergétique apporté par le biais de la maintenance.
Les objectifs que nous fixons à travers cette étude sont les suivants :
La méthodologie à respecter pour mener à bien cette étude doit conduire à déterminer les
valeurs de l'efficacité énergétique dans les stations de pompage étudiées. La comparaison entre
2
ces valeurs et celles déterminées pour l'ensemble des installations étudiées facilitera l'estimation
du potentiel d'économie d'énergie au niveau des stations de pompage d'eau pour irrigation.
La première partie est un travail bibliographique qui met l’accent sur les notions de base de la
maintenance, et définit tous les équipements d’une station de pompage. Ainsi que les
indicateurs de performances des stations de pompage. Par la suite, une deuxième partie sera
réservée à la description du périmètre irrigué des Doukalla et faire une présentation des stations
de pompages gérées par l’ORMVA. Dans un autre chapitre, nous présenterons la méthodologie
adoptée afin d’atteindre les objectifs de ce travail, par la suite une description du matériel
utilisés durant la compagne de mesure s’avère indispensable.
La troisième partie aura but dans un premier lieu la description et l’analyse de la fonction
maintenance ainsi établir un diagnostic de la maintenance par la démarche LAVINA, nous
enchainerons sur l’analyse des données historiques des stations de pompage étudiées
(consommation énergétique, volume d’eau pompé), le calcul des ratios et indicateurs de
performance. Par la suite, nous présenterons les résultats de la compagne de mesure ainsi que
l’analyse des différents paramètres hydrauliques et électriques et ce pour calculer les
rendements des groupes motopompes et évaluer leur efficacité énergétique dans le but de
proposer une série de recommandations afin d’assurer une bonne gestion de la maintenance et
réaliser des économies d’énergie.
3
Partie I :
Revue bibliographique
4
Chapitre I : GENERALITES SUR LA MAINTENANCE :
Objectifs de la maintenance :
Optimiser la fiabilité du matériel ;
Augmenter la durée de vie des équipements ;
Assurer un bon état de marche en continu des installations ;
Améliorer la qualité de la production ;
Assurer l’exploitation des installations de production et de distribution d’énergie
et des fluides ;
Améliorer la sécurité du travail ;
Former le personnel dans les spécialités spécifiques à la maintenance.
La fonction maintenance est une fonction désormais stratégique qui a un caractère productif
tout comme la fonction fabrication.
5
Figure 1: Différents types de la maintenance
2. Fonction de la maintenance :
Dans un service maintenance, on retrouve généralement les fonctions suivantes :
• fonction méthodes et études (définition des techniques et des moyens à utiliser) ;
• fonction ordonnancement (rassemblement des moyens, main-d’œuvre et matières,
déclenchement des travaux) ;
6
• fonction réalisation (contrôle de l’activité du personnel et de la qualité du travail) ;
• fonction documentation (création, organisation et animation de toute la documentation).
7
Tableau 2: Niveaux de la maintenance (Source AFNOR)
8
Nous avons opté pour la méthode LAVINA [5] comme outil du diagnostic de la fonction
maintenance actuelle.
Les méthodes de travail : Elles permettent la préparation du travail avec, en particulier, les
Le suivi technique des équipements : Il regroupe toutes les actions d’analyse menées en vue
9
La gestion des pièces de rechange : Elle permet de nous renseigner sur comment sont tenus
les stocks ?comment les pièces sont-elles stockées ?quels modes de gestion sont-t-ils adoptés?
en mieux outillés et doivent disposer de nombreux moyens de manutention. Cela demande une
La documentation technique : Il faut avoir une documentation complète, avec un accès facilité
Le personnel et la formation : Cette rubrique évalue les compétences du personnel ainsi que
le climat de travail.
La gestion des pièces de rechange : Elle permet de nous renseigner sur comment sont tenus
les stocks ?comment les pièces sont-elles stockées ?quels modes de gestion sont-t-ils adoptés ?
en mieux outillés et doivent disposer de nombreux moyens de manutention. Cela demande une
La documentation technique : Il faut avoir une documentation complète, avec un accès facilité
Le personnel et la formation : Cette rubrique évalue les compétences du personnel ainsi que
le climat de travail.
10
4.3. Le déroulement du diagnostic :
Pour bien mener ce diagnostic, les questionnaires de LAVINA sont remplis en collaboration
"Oui",
"Non",
"Plutôt Oui" ou "Plutôt Non", si l’on n’est pas totalement affirmatif ou totalement
négatif.
"Ni Oui, Ni Non", si l’une des options précédentes ne convient pas.
11
Chapitre II : Les stations de pompage :
Introduction :
Une station de pompage est une installation hydromécanique servant à relever de l’eau sous
pression ou non, d’un niveau altimétrique bas à un niveau altimétrique plus élevé. On distingue
les stations de pompage fonctionnant à l’énergie électrique et celles fonctionnant à l’énergie
thermique. Elles se composent de machines statiques (transformateurs), de machines
dynamiques (pompes, moteurs,), d’équipements hydrauliques à l’amont (aspiration) et à l’aval
(refoulement) illustrés par la figure ci-dessous, et d’un appareillage d’automatisme et de
protection. Ces appareillages nécessitent de l’énergie électrique pour leur fonctionnement. Le
fonctionnement d’un ensemble de groupes motopompes en dehors de la zone de rendement
optimal par exemple se traduit par un gaspillage d’énergie. [6]
1. Les transformateurs :
Le transformateur est un élément statique qui a pour rôle de transiter une énergie électrique
d’un réseau à un autre en modifiant ses caractéristiques : intensité et tension. Son rendement
peut être très élevé. Les pertes du transformateur se divisent en pertes fer et pertes cuivre. Les
pertes fer sont dues à la circulation du flux magnétique dans le noyau magnétique, elles sont
12
indépendants du transformateur. Les pertes cuivre sont proportionnelles au carré du courant
débité par le transformateur. Pour un transformateur à faible facteur de puissance, les pertes
sont plus importantes. Les pertes à pleine charge d’un transformateur se situent entre 0,4 et 3
% suivant sa conception, sa dimension et ses conditions de fonctionnement. En effet, ces pertes
varient selon la technique de fabrication, la nature des matériaux utilisés à la fabrication ainsi
que l’ordre de puissance du transformateur. Les pertes de transformateur diminuent au fur et à
mesure que sa puissance est grande. Les pertes d’un transformateur devraient être inférieures à
2%. Un rendement de 98% est considéré comme faible pour un nouveau transformateur. [7]
La charge du moteur.
Le dimensionnement et le choix du moteur.
La variation de la tension.
La maintenance du moteur.
Le rembobinage du moteur.
Rendement du moteur :
Le rendement d’un moteur est le rapport de la puissance mécanique qu’il fournit à la puissance
électrique qu’il absorbe et s’exprime généralement en pourcentage.
13
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 − 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 (1)
𝑅𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = ∗ 100 = ∗ 100
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒
Les moteurs électriques sont en général des appareils efficaces, mais grâce aux matériaux
améliorés et aux nouvelles technologies, ils peuvent fonctionner avec encore moins de pertes.
On les désigne alors sous le nom de moteurs à haut rendement énergétique (ou moteurs
énergétiques) vu qu’ils fournissent la même puissance de sortie mécanique tout en absorbant
moins d’énergie électrique qu’un moteur standard. [8]
La charge du moteur :
Le rendement des moteurs à induction varie avec la charge. Le rendement maximal intervient
pour une charge comprise, selon le type de moteur, entre 60 % et 100 % de la pleine charge, et
chute considérablement pour des charges inférieures à 30 % environ de la pleine charge. Le
facteur de surcharge d’un moteur représente sa capacité à dépasser de façon continue sa
puissance mécanique assignée. Un facteur surcharge supérieur à 1 permet de disposer d’une
marge de demande de puissance de pointe sans qu’il soit nécessaire d’acquérir un moteur plus
puissant. À une température ambiante de 40 °C, le facteur de surcharge normalisé est de 1,15 à
1,25. Le rendement d’un moteur est généralement diminué lorsqu’il fonctionne au régime du
facteur de surcharge. [8]
14
Le dimensionnement et le choix du moteur :
Une bonne pratique d’ingénierie impose de surdimensionner légèrement un moteur et ce, pour
les raisons suivantes :
Dimensionner un moteur pour qu’il fonctionne à environ 75 % de sa pleine charge assure une
marge considérée en général comme raisonnable. Un facteur de surcharge de 1,15 procure une
marge supplémentaire de 15 % au-dessus de la pleine charge et permet de répondre aux
conditions de charges de pointe à court terme.
Les moteurs à induction ne doivent pas être surdimensionnés (< 50 % de la charge) car leur
coût d’investissement et les coûts en énergie deviennent alors plus élevés, tandis que leur
facteur de puissance et leur rendement sont plus faibles.
La variation de tension :
Les moteurs à induction triphasés sont prévus pour fonctionner de façon satisfaisante sous des
15
Tableau 3: Caractéristiques d’un moteur en fonction de la variation de tension
Pour qu’un moteur fonctionne adéquatement, le déséquilibre des tensions de phase doit être
inférieur à 1 %. Un déséquilibre de tension de 3,5 % occasionne une augmentation de
température de 25 % et un accroissement de courant de l’ordre de 6 à 10 fois la valeur du
déséquilibre de tension. Ces effets sont attribuables à la circulation des courants inverses dans
le moteur. Le déséquilibre de tension se calcule comme suit :
16
Figure 4: Facteur de déclassement des moteurs à induction triphasés
On ne devrait pas faire fonctionner un moteur si le déséquilibre de phases est supérieur à 5 %.
En fonctionnement normal, l’écart de fréquence admissible d’un moteur peut atteindre 5 %. En
principe, la fréquence ne devrait pas poser de problème lorsque le réseau d’alimentation est
celui d’une entreprise d’électricité. La vitesse des moteurs varie directement avec la fréquence
de l’alimentation. [8]
17
Les pertes dans le fer comprennent les pertes par hystérésis (énergie nécessaire à la
magnétisation du circuit magnétique) ainsi que les pertes par courants de Foucault dans le
circuit magnétique du stator (courants de circulation induits par magnétisme). Les pertes dans
le stator sont dues à l’effet d’échauffement 𝑅𝐼2 (effet Joule) du courant I qui circule dans la
résistance R des enroulements du stator. Les pertes dans le rotor sont attribuables à l’effet
d’échauffement 𝑅𝐼2 dans le rotor. Les pertes par frottements et ventilation comprennent les
frottements dans les paliers, le frottement du vent sur le rotor et la charge du ventilateur de
refroidissement du moteur.
Le facteur de puissance :
𝑃 (3)
𝑐𝑜𝑠𝜌 =
𝑆
18
Ce facteur de puissance a une valeur comprise entre 0 et 1. Il est en effet, le facteur de puissance
de la composante à fréquence industrielle (50Hz) de l’énergie fournie par le réseau. Un facteur
de puissance proche de 1 indique une faible consommation d’énergie réactive et optimise le
fonctionnement d’une installation. Dans le mode actuel de tarification appliqué par l’ONEE, le
facteur de puissance minimum est fixé à 0,8. Si au cours d’un mois de facturation, la quantité
d’énergie réactive consommée par le client est telle que le facteur de puissance moyen mensuel
correspondant est inférieur à 0,8, le montant total des redevances dues par le client au titre de
sa consommation mensuelle (redevance de puissance souscrite, redevance éventuelle de
dépassement de puissance et redevance de consommation) sera majoré de 2% pour chaque
centième d’insuffisance du facteur de puissance. [9]
3. Les pompes :
La pompe est un appareil qui communique de l'énergie hydraulique à un fluide en vue de son
déplacement d'un point à un autre.
Il existe une gamme très variée de pompes ; des critères nous permettent de faire une
classification et ils peuvent être basés sur :
- Le principe de fonctionnement
- Le domaine d'application
- La limite de pression
Selon le premier critère les pompes peuvent être classées en deux catégories :
19
- La configuration des pompes.
Parmi les actions d’améliorations proposées pour les groupes de pompage : L’installation d’un
variateur de vitesse pour les groupes ayant un faible taux de charge, la vérification régulière du
rendement de la pompe, la mise en place d’un programme d’entretien et de nettoyage régulier.
Les pompes centrifuges sont composées d'une roue à aubes qui tourne autour de son axe, d'un
stator constitué au centre d'un distributeur qui dirige le fluide de manière adéquate à l'entrée de
la roue, et d'un collecteur en forme de spirale disposé en sortie de la roue appelé volute. Le
fluide arrivant par l'ouïe est dirigé vers la roue en rotation qui sous l'effet de la force centrifuge
lui communique de l'énergie cinétique. Cette énergie cinétique est transformée en énergie de
pression dans la volute. Un diffuseur à la périphérie de la roue permet d'optimiser le flux sortant
est ainsi de limiter les pertes d'énergie. Deux figures sont proposées ci-dessous. La première est
une coupe d’une pompe de type monocellulaire, tandis que la deuxième regroupe les différents
organes constituant le groupe de pompage.
Quel que soit le type de pompe, celle-ci est constituée de 3 parties distinctes :
La partie motrice qui fournit la puissance nécessaire au pompage,
20
L’accouplement qui transmet cette puissance à la partie hydraulique
La partie hydraulique qui transmet cette puissance à l'eau pour la déplacer [10].
- Le débit volumique Q,
- La hauteur manométrique H
- Et son rendement η
21
Figure 7: Courbe caractéristique et courbe de rendement
Avec :
𝐏𝐩 = 𝛒 × 𝐠 × 𝐇 × 𝐐 (4)
𝛒×𝐠×𝐐×𝐇 (5)
𝑃𝐠 =
ɳ𝐩 × ɳ𝐦
(6)
(𝛒 × 𝐠 × 𝐐 × 𝐇)
𝐄𝐜 =
ɳ𝐩 × ɳ𝐦
× ∆𝑡
22
4. Equipement d’aspiration :
L’aspiration des pompes d’une station se fait dans une bâche d’aspiration. L’eau à élever est
stocké dans une bâche ou réservoir d’aspiration. Ce réservoir est en communication avec
l’atmosphère. A l’entrée d’une bâche d’aspiration, il y a un système de filtration à grilles qui
évite l’entrée des corps solides dans les pompes. Il existe deux types principaux de grilles :
Les grilles à barreaux dont le nettoyage est assuré soit manuellement soit
automatiquement par des râteaux mécaniques.
Les grilles tournantes à toile métallique en bande tambour. Le nettoyage s’effectue par
lavage de la toile par des rampes d’eau sous pression
5. Equipement de refoulement :
Divergent : à la sortie de la pompe, la vitesse de l’eau peut être de 3 à 7 m/s dans les conduites
de refoulement. Le divergent sert à ralentir cette vitesse pour la maintenir dans une plage de 1,2
à 1,5 m/s. il est en forme d’un cône droit d’angle de 8° à 11°, placé à la sortie de la pompe.
Vanne de refoulement : elle est placée après le clapet anti-retour, elle sert à isoler la pompe lors
des entretiens et des démontages, régler le débit de la pompe. Cette vanne peut intervenir
également lors de la mise en marche et de l’arrêt de la pompe. En effet, il est préférable de
démarrer la pompe à vanne fermé pour minimiser la puissance de démarrage.
Réservoir anti-bélier : est une enceinte remplie d’air sous pression, sert à protéger les
équipements hydrauliques (conduites, pompes) contre les coups de béliers. Sa fonction est
d’amortir l’énergie de pression transitoire produite par l’accroissement de la vitesse du liquide
lors de la mise en marche et l’arrêt de la pompe.
24
Chapitre III : L’efficacité énergétique :
Introduction :
L’efficacité énergétique est considérée aujourd’hui comme une quatrième énergie après les
énergies fossiles, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale. Le
Maroc, quant à lui, prend conscience de l’ampleur de la situation énergétique actuelle et vise à
conquérir toute sa place en ce domaine. C’est pour cela que l’ambition de l’état Marocain est
d’assurer une meilleure utilisation de l’énergie dans tous les domaines d’activité économique
et sociale, considérant la nécessité de rationaliser et d’améliorer la consommation de l’énergie
pour répondre aux besoins énergétiques croissants de notre pays.
1. Définition :
En physique et ingénierie mécanique, l’efficacité énergétique ou efficacité thermodynamique
est un nombre sans dimension, qui est le rapport entre ce qui peut être récupéré utilement de la
machine sur ce qui a été dépensé pour la faire fonctionner. Cette notion est très souvent
confondue avec le rendement, qui est le rapport entre l'efficacité réelle de la machine et
l'efficacité théorique maximale qu'on peut attendre d'elle. Le rendement a toujours une valeur
comprise entre 0 et 1 (ou 0 et 100 %), alors que selon le système, l'efficacité peut prendre
n'importe quelle valeur positive1. En économie, le terme d’efficacité énergétique est utilisé de
manière synonyme de l’efficience énergétique, qui consiste à réduire les consommations
d’énergie, à service rendu égal. L'efficacité énergétique est définie comme étant le rapport entre
la consommation totale effective d'énergie et une valeur de référence ad hoc (par exemple,
consommation totale d'énergie par rapport à la consommation hypothétique d'énergie sans
mesures, volume de production, chiffre d'affaires, m2 de surface chauffée, km parcourus) [15].
Elle permet de caractériser tous les systèmes énergétiques possibles (pompage d'eau pour
l'agriculture ou l'adduction d'eau potable, installations d'électrification urbaine et rurale, chaînes
de procédés, industries, bâtiments agricoles, immobiliers, machines agricoles ou de travaux
publics, bancs d'essais ...). Scientifiquement parlant l'efficacité énergétique peut simplement se
définir par un rapport de rendements. En effet le rendement maximum réalisable est celui qui
caractérise le système énergétique de la manière la plus optimale ; le rendement réel d'une
installation est ainsi toujours inférieur à ce rendement. On définira l'efficacité énergétique de
cette installation par le rapport de son rendement réel à son rendement maximum. Elle a donc
des valeurs optimales.
25
Pour une étude plus pointue, on définit aussi quelquefois l'efficacité totale "wire-to-water"
comme l'efficacité à partir de l'entrée du boîtier de commande du moteur jusqu'à la sortie de la
pompe. Elle englobe l'efficacité hydraulique, celle du moteur et, dans certains cas, celle du
variateur de vitesse, de l'engrenage et/ou de la poulie. Elle donne une mesure précise du
rendement d'une station de pompage. L'énergie spécifique (Es) désigne l'énergie consommée
par unité de volume pompé. Selon l'unité de mesure choisie, elle se formule dans le système
métrique en "kilowattheure /m3 ". L'énergie spécifique est donc, par définition, la manière la
plus précise de mesurer la consommation d'énergie (gasoil ou électricité). Au lieu de limiter les
efforts d'optimisation au moteur et au bloc motopompe, elle englobe l'ensemble de l'installation.
Il est facile de calculer l'Es dans une installation de pompage existante, puisqu'il est possible de
mesurer le volume pompé, ainsi que la consommation d'énergie. Il est plus difficile de faire ce
calcul à l'étape de la conception où l'on a besoin de plus de paramètres. On doit obtenir des
données sur le débit et la durée de pompage, la variation du niveau d'eau, les pertes dans les
conduites et ainsi de suite, pour produire des résultats suffisamment précis pour procéder à des
comparaisons et obtenir la valeur Es [15].
26
et hystérésis. Le rendement des accessoires et des autres composants du système est souvent
acceptable s'ils sont bien suivis ; ils n'influent donc pas trop sur la valeur finale de l'efficacité
énergétique. L'ajout de coefficients de sécurité dans le calcul de la charge impose souvent
l'utilisation d'un moteur plus gros, ce qui peut réduire l'efficacité fonctionnelle et augmenter les
charges primaires d'investissement.
𝐂 𝐞𝐟𝐟 (7)
𝐄é =
𝐂 𝐭𝐡é
ɳ 𝒓é𝒆𝒍 (8)
𝑬é =
ɳ 𝒕𝒉é
27
- η théo est le rendement maximum théorique réalisable pour une installation modèle
(%).
Cette efficacité énergétique varie avec les évolutions de la technologie dans le sens de
l'amélioration des rendements théoriques des stations de pompage et bien sûr aussi selon les
caractéristiques de l'installation et les conditions de son utilisation. Ceci signifie que lorsqu'une
installation de pompage devient vieille, son efficacité énergétique peut diminuer même si son
rendement demeure le même car le rendement maximum théorique pour ce genre d'installation
a augmenté.
Habituellement pour une station électrique, l'efficacité "wire- to- water", c'est -à -dire englobant
tout le système électrique de l'alimentation (fils électriques) à l'eau pompée, se calcule par la
relation :
ɳ 𝐰𝐰 = ɳ𝐡 × ɳ𝐦 × ɳ𝐦𝐢𝐬𝐜 (9)
Avec :
ηww est l’efficacité totale “wire-to-water” en%.
η h est le rendement de la pompe en %.
ηm est le rendement du moteur en %.
η misc est le rendement de la transmission, du variateur de vitesse… en %.
28
confondent l’efficience énergétique et l’efficacité énergétique Certes : L’efficience énergétique
(on emploie très souvent, incorrectement, le terme d’efficacité énergétique) est un état de
fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un
service rendu maximal. C’est un cas particulier de la notion d’efficience. L'augmentation de
l’efficience énergétique permet de réduire les consommations d’énergie, à service rendu égal,
et cela entraîne la diminution des coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production
et à la consommation d’énergie. Pour arriver à une maîtrise de l'énergie, un des principaux
objectifs est l'amélioration de l'efficience énergétique [15].
Si une installation fonctionnait de manière optimale, son efficacité énergétique serait de 100 %
puisque son rendement réel est égal au rendement maximum qu'on peut en attendre. Ainsi le
potentiel d'économie d'énergie est la différence à 100 % de l'efficacité énergétique calculée pour
l'installation de pompage ; ce résultat correspond à la valeur théorique des pertes pour une
installation de pompage modèle divisée par les pertes réellement existantes. La valeur théorique
des pertes étant considérée comme une valeur seuil qu'il est quasi impossible de dépasser dans
des situations réelles. Une installation de pompage d'efficacité acceptable doit avoir un potentiel
d'économie d'énergie le plus faible possible.
𝛒 𝐫é𝐞𝐥 (10)
𝐏é𝐜𝐨 =
𝛒 𝐭𝐡é𝐨
Avec :
29
La norme NF EN 16001 :
Pour être conforme à cette norme, l’organisme doit définir une politique adaptée à ses
usages énergétiques en suivant ces étapes :
30
continue dite PDCA (Plan-Do-CheckAct = planifier-faire-vérifier-agir) poursuit les
objectifs suivants :
Texte réglementaire qui date du 9 mai 2012, il vise à augmenter l’efficacité d’utilisation des
ressources énergétiques, alléger la pression de l’énergie sur l’économie nationale et par
conséquent contribuer au développement durable. Il prévoit aussi d’intégrer les techniques de
l’efficacité énergétique de manière durable au niveau de l’ensemble des programmes de
développement d’un secteur économique donné, encourager les entreprises et les sociétés à
rationaliser l’utilisation de l’énergie et de généraliser les contrôles énergétiques. [19]
31
CHAPITRE VI : INDICATEURS DE PERFORMANCE DES
STATIONS DE POMPAGE :
Les indicateurs proposés sont : la puissance unitaire, la puissance débitmètrique absorbée réelle,
la puissance manométrique absorbée réelle, l’énergie unitaire, l’énergie volumique absorbée
réelle, l’énergie manométrique absorbée réelle, le volume spécifique pompé. [14]
1. La Puissance unitaire :
Elle se définit comme la puissance nécessaire Pu pour élever 1 m3 d’eau par seconde de 1 mètre
:
𝑃𝑔 𝜌×𝑔 (11)
𝑃𝑢 = =
𝑄 × 𝐻 ɳ𝑝 × ɳ𝑚
Avec :
–Pu en kW/m3/s/m ;
Des équipements ayant les mêmes rendements auront donc la même puissance unitaire.
2. La puissance volumétrique :
De même, on peut définir la puissance volumique Pv comme la puissance nécessaire pour élever
1 m3 d’eau /s pour une hauteur manométrique donnée.
𝐏𝐠 𝛒 × 𝐠 × 𝐇 (12)
𝐏𝐯 = =
𝐐 ɳ𝐩 × ɳ𝐦
32
3. Puissance manométrique absorbée réelle :
La puissance manométrique absorbée réelle se définit comme la puissance volumique Pm,
comme la puissance nécessaire pour élever un débit donné en m3 d’eau /s de 1 m sur
l’installation. Elle se calcule par l’équation :
Pg ρ × g × Q (13)
Pm = =
H ɳp × ɳm
Les trois indicateurs sont déterminés sur des valeurs instantanées, très difficiles à obtenir dans
la réalité. Les appareils de mesure travaillent généralement par intégration d’un phénomène
physique sur un pas de temps donné, puis fournissent ensuite une valeur de débit ou de
puissance correspondant à une valeur moyenne calculée sur le temps d’intégration. Dans ces
conditions, il est préférable de proposer des indicateurs qui seront calculés sur un pas de temps
qui sera précisé, par exemple : l’heure, la journée, le mois, ou l’année. Les données de base
seront alors les volumes pompés et l’énergie active consommée Ea pour un temps de pompage
T. En écrivant :
𝑬𝒂 = 𝑷𝒈 × 𝑻 𝒆𝒕 𝑽 = 𝟑𝟔𝟎𝟎 × 𝑸 × 𝑻 On a :
Où : Ea en KWh
𝐕×𝐇×𝛒×𝐠 (14)
𝐄𝐚 =
𝟑𝟔𝟎𝟎 × ɳ𝐩 × ɳ𝐦
1. Energie unitaire :
Dans notre cas, l’énergie unitaire est définie comme l’énergie Eu nécessaire pour élever 1 m3
d’eau de 1 m. Elle se calcule par l’équation :
𝛒×𝐠
𝐄𝐮 = (15)
𝟑𝟔𝟎𝟎 × ɳ𝐩 × ɳ𝐦
33
Toute pompe fonctionnant hors de sa plage de fonctionnement optimum aura une
consommation unitaire supérieure à ces valeurs et on définit donc ainsi un élément de diagnostic
des conditions de fonctionnement de ces machines.
𝜌 × 𝑔 × 𝐻𝑀𝑇 (16)
𝐸𝑣 =
3600 × ɳ𝑝 × ɳ𝑚
- Ev en kWh/m3
Cet indicateur a une utilité réelle pour le suivi de fonctionnement d’un groupe motopompe. En
effet, défini lors de la réception de l’installation, il peut être ensuite recalculé quotidiennement
ou mensuellement et toute dérive par rapport à la valeur initiale traduit soit une augmentation
de HMT, soit une modification des rendements du moteur, de la transmission ou de la pompe.
𝝆×𝒈×𝑽 (17)
𝑬𝒎 =
𝟑𝟔𝟎𝟎 × ɳ𝒑 × ɳ𝒎
Cet indicateur peut permettre de comparer deux installations qui pompent le même volume sur
une période donnée. Il donne des éléments de diagnostic pour évaluer des choix technologiques
par exemple : choix entre un montage d’une ou plusieurs pompes, incidence de la forme de la
courbe rendement/débit.
3600 × ɳ𝑝 × ɳ𝑚 (18)
𝑉𝑠 =
𝜌×𝑔×𝐻 34
- Vs en m³/kWh
Ceci est une équation d’hyperbole dont le coefficient ne dépend que des rendements. Des
équipements ayant les mêmes rendements seront donc caractérisés par un même coefficient de
volume spécifique Cvs tel que :
𝟏 (19)
𝑪𝒗𝒔 =
𝑬𝒖
Les termes : Eu, Cvs définis ci-dessus ne dépendent que des rendements de la pompe, des
transmissions et du moteur. Des équipements ayant les mêmes rendements auront une même
consommation énergétique unitaire et un même coefficient de volume spécifique. Ces
indicateurs sont utilisables pour le diagnostic d’une installation et en particulier la
quantification de sa dérive par rapport à un état optimal.
En général, Ev permet d’avoir accès directement au coût de l’énergie active nécessaire pour
chaque m3 d’eau Pompé. Em a beaucoup d’intérêt pour comparer des variantes dans la phase
de conception des stations de pompage puisqu’il intègre le choix de la pompe ou des pompes
et les contraintes de gestion auxquelles est soumise l’installation. Le coût énergétique pris
comme référence pour ces indicateurs n’est pas le coût énergétique total d’un m3 car il ne prend
pas en compte les coûts d’abonnement, de souscription de puissance, des différentes
tarifications horaires pratiquées, de la facturation de l’énergie réactive et des dépassements de
puissance.
Le calcul du coût énergétique réel d’un m3 d’eau pompé se fait grâce à une fonction complexe
: Prix énergétique de un m3 = f (Ev, Tr, Ex).
𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎 20
𝐄= 𝐏∗𝐋∗𝐂∗𝐍∗ −
𝐑𝐟 𝐑𝐦
35
- E : le cout des pertes en électricité annuelles d’un groupe (Dh/an)
- P : la puissance du moteur électrique (kW)
- L : le facteur de charge du moteur électrique
- C : le cout d’électricité (Dh/kWh)
- N : la durée du fonctionnement annuelle du groupe (h/an)
- 𝑅𝑓 : Le rendement du groupe
- 𝑅𝑚 : Le rendement nominal du groupe
36
Partie II :
Matériels et Méthodes
37
Chapitre 5 : Présentation du périmètre irrigué des DOUKALLA :
38
Figure 9: Périmètre Bas-service et Haut-service dans la zone irriguée des Doukkala.
Le périmètre irrigué Bas-service a ́été aménagé à la fin des années cinquante avec la mise en
eau du casier Faregh (8 900 ha), des aménagements ont ́été réalisés progressivement : les casiers
Sidi Bennour, Sidi Smaïl (18 600 ha) à partir de 1963, Zemamra (16 000 ha) à partir de 1978,
Tnine Gharbia (13 100 ha) entre 1982 et 1984, et les extensions Faregh en 1992 et Sidi Smaïl
en 1996.
Dans le périmètre Haut-service, les travaux d’aménagement ont ́été lancés au début des années
quatre-vingt-dix. Les différents secteurs de la première tranche (16 000 ha) ont ́été mis en eau
à partir de la campagne agricole 1999-2000, la deuxième tranche (19 000 ha) est mise en eau à
partir de la campagne agricole 2003-2004.
Les ressources en eau mobilisées pour l’irrigation du périmètre des Doukkala proviennent
principalement de la retenue du barrage Al Massira, un des principaux ouvrages de stockage
d’eau dans le bassin versant d’Oum Er-Rabia, d’une capacité d’environ 2.75 milliards de m3
avec un volume régularisé de 1,59 milliards de m3. Depuis l’année 2001, un barrage d’une
capacité de 740 millions de m3 (barrage Ahmed Hanssali) situé à l’amont du barrage Al Massira
a ́été mis en service et dessert le périmètre de Beni Amir relevant de l’ORMVA du Tadla, et
39
afin de ne pas affecter les disponibilités en eau du périmètre des Doukkala, il a ́été convenu
d’opérer une gestion intégrée des ressources en eau mobilisées par le complexe hydraulique
constitué des deux barrages et ce moyennant des règles de partage préétablies.
Le périmètre est desservi par des lâchers d’eau depuis le barrage Al Massira, récupérés dans la
retenue du barrage Im’Fout à partir de laquelle partent deux galeries souterraines, l’une alimente
directement le canal principal Bas-service qui communique avec le périmètre Bas-service et
l’autre alimente la grande station de pompage Haut-service qui refoule l’eau dans le canal
principal relié au périmètre Haut-service.
Périmètre Bas-service :
1958, il comprend :
La galerie Bas-service ou galerie Im’Fout alimentée par une prise au niveau du barrage
Im’Fout à l’aval du barrage Al Massira. Mise en service en 1952, elle mesure 16,7 km de long,
5,3 m de diamètre et peut transporter un débit de 36 m3/s ;
Le canal principal Bas-service (CPBS), d’une longueur de 111 km avec un débit en tête
de 42 m3/s, raccordé à la galerie Bas-service. Il traverse toute la plaine des Doukkala et
alimente les différents casiers d’irrigation ;
Un canal intermédiaire bétonné d’une longueur de 24 km, desservi par la station de
relevage Bir Abid, ce qui permet de dominer le casier de Sidi Bennour irrigué en
gravitaire ;
Les casiers du périmètre Bas-service sont desservis par 12 stations de pompage (2 de
relevage et 10 de mise en pression) avec une puissance totale installée de 40 MW, les
stations de mise en pression sont destinées au refoulement de l’eau sous pression pour
les secteurs irrigués par aspersion ou par goutte-à-goutte ;
Le réseau d’irrigation d’une longueur totale de 2 034 km, dont 1 127 km de canaux pour
l’irrigation gravitaire des casiers ;
40
Un réseau d’assainissement d’une longueur totale de 1 800 km ;
Un réseau de pistes d’une longueur de 3 500 km, dont 350 km de pistes sont revêtues.
Périmètre bas-service :
41
Chapitre 6 : Méthodologie de l’approche :
Dans ce chapitre, nous nous proposons de présenter la démarche et les outils de travail utilisés
afin d’illustrer l’impact de la maintenance sur l’efficacité énergétique. L’impact est évalué au
niveau de deux stations de pompage OUEST 1 et NORD appartenant au cassier Tnine Gharbia.
Deuxième phase : cette phase est intitulée « Analyse préalable » et il comprend les étapes
suivantes :
Pour réaliser une approche d’examen de l’efficacité énergétique, la première étape consiste à
définir ainsi que décrire le système qui cerne le périmètre de l’étude.
Cette étape d’identification du système à évaluer (dans notre cas d’étude c’est la station de
pompage), est basée sur une décision prise au préalable par l’organisme concerné, lorsque les
responsables constatent une augmentation non expliquée de la consommation énergétique de
leur système exploité.
Les plans du site, une description générale des installations, les schémas et modes de
fonctionnement (les schémas électriques et hydrauliques de la station de pompage), les moyens
existants de suivi, de comptage et de mesure de l’énergie (compteurs horaire, débitmètre
électromagnétique…) ;
42
Les données concernant les volumes d’eau pompés, les relevés des compteurs, les contrats et
factures d’énergie, les consommations d’énergie détaillées ;
Cette visite permet aussi de collecter les caractéristiques figurant sur les plaques signalétiques
des équipements (pompe, moteur, transformateur…), ces données sont parmi d’autres
mobilisées par la suite pour l’évaluation de la situation énergétique actuelle.
Il s’agit de :
Réaliser une première approche du bilan énergétique de la station de pompage, à partir des
factures énergétiques et des volumes d’eau pompés ;
Établir des ratios de la consommation énergétique par exemple la consommation spécifique qui
représente l’énergie nécessaire pour pomper 1m3 d’eau (exprimé en KWh/m3), tous les ratios
calculés peuvent être analysés mois par mois sur plusieurs années de référence.
À partir de la consommation détaillée d’énergie, il faut analyser les fortes variations, les
consommations associées aux différentes configurations du système. Les performances
énergétiques de la station de pompage sont comparées à des références.
Troisième phase :
Dans cette phase, on examinera l’influence de la maintenance sur l’efficacité énergétique, pour
cela on va approfondir les axes du travail préférentiels retenus à l’issue de l’analyse préalable.
d. La campagne de mesures :
L’analyse préliminaire relève les éléments préparatifs de la campagne de mesures, à travers les
visites effectuées au site étudié, ces éléments nous renseignent sur le degré de difficulté d’accès
43
aux installations énergétiques, la disponibilité des équipements de mesures et la vérification des
piquages réservés aux équipements de mesures non disponibles.
1. Evaluation du rendement :
L’évaluation du rendement de la station passe par le calcul du rendement de chaque groupe
motopompe de la station puisque la grande partie d’énergie électrique utilisée par une station
de pompage est celle consommée par les moteurs électriques.
Le rendement d’un groupe motopompe est le rapport entre la puissance hydraulique utile
fournie à l’eau et la puissance électrique active absorbée par le moteur. Il est obtenu par la
relation suivante :
𝛒∗𝐠∗𝐐∗𝐇 (21)
ɳ=
𝐏
44
2. Description fonctionnel des stations de pompage étudiées :
1.1. Station OUEST 1 :
La station OUEST 1, mise en service en 1982 à pour vacation la mise en pression de l’eau en
provenance du canal adducteur et l’irrigation par aspersion d’une superficie de 2 500 ha.
L’alimentation en eau de cette station se fait par un ouvrage de prise prolongé par un dalot
rectangulaire de 2×1 mètres. Une bâche d’aspiration permet de faire diverger l’écoulement et
de l’amener dans une direction parallèle à la conduite de refoulement.
La station est constituée principalement par cinq(5) groupes de moto pompage (moteurs
Siemens, pompes Sulzer). La puissance électrique totale installée est de 2600KVA.
45
1.2. Station NORD :
Le poste de transformation est composé de trois transformateurs. Deux 22kV / 500V d’une
puissance adaptée au 6 groupes à alimenter et un d’une puissance de 100 KVA Type
22kV/380V, pour les auxiliaires. Les deux transformateurs de puissance sont couplés au
secondaire.
La station NORD mise en service en 1982 a pour vocation la mise en pression de l’eau en
provenance de la conduite adductrice et l’irrigation par aspersion d’une superficie de 3700 ha.
La station est constituée principalement par six(6) groupe de moto pompage (moteur Siemens,
pompe Sulzer).
Les caractéristiques techniques de tous les composants propres à chaque station sont présentées
en détail au niveau de l’annexe III. En effet, une enquête préalable des stations de pompage
s’imposait à la réalisation de ce travail de diagnostic et de mesure qui a duré 2 mois net. Elle a
été menée à bien grâce à la collaboration de tous les services concernés de l’ORMVAD.
46
électrique active absorbée par le moteur à partir des paramètres électriques et bien d’autres
paramètres.
a. Mesures de débit :
Intervalle de la température
47
b. Mesures de paramètres électriques :
48
Puissance apparente (S),
Fréquence (f),
Cos ρ.
c. Mesures de vibration :
Auto power of IP 54
d. Mesures de pression :
49
1.4. Durée de mesures :
Les caractéristiques techniques de tous les composants propres à chaque station sont présentées
en détail au niveau de l’annexe III. En effet, une enquête préalable des stations de pompage
s’imposait à la réalisation de ce travail de diagnostic et de mesure qui a duré 2 mois net. Elle a
été menée dans les meilleures conditions grâce à la collaboration de tous les services concernés
de l’ORMVAD. Une première sortie a été effectuée dans le but de l’identification des différents
équipements et le mode de fonctionnement de chaque station de pompage bien évidemment
NORD et OUEST 1.
Les mesures décrites ci-avant ont été effectuées en collaboration avec le bureau d’étude A.D.I ,
responsable de la rénovation et maintenance des stations de pompage OUEST 1 et NORD
pendant2 jours du mois d’Avril et plusieurs fois par jour, et ceci pour avoir des mesures
représentatives, ce qui donnent une image fiable sur l’état de fonctionnement permanent des
groupes des stations de pompage concernées par l’étude.
50
Partie III :
Résultats et Discussions
51
Chapitre 7 : Description et analyse de la fonction maintenance au sein de
l’ORMVAD :
Le périmètre Bas service des Doukkala comprend 13 stations de pompage dont 11 stations de
mise en pression pour l’irrigation en aspersion (33.000 ha) et 2 stations de relevage pour
l’irrigation gravitaire de 10 600 ha.
Le périmètre Haut Service est équipé d’une station de relevage des eaux pour l’irrigation d’une
superficie de 35 000 ha.
Dans le cadre du PNEEI (Programme National d’Economie d’Eau d’Irrigation), deux autres
stations sont en cours de construction dans le casier de Sidi Bennour.
L’annexe n°1 du présent document résume les caractéristiques générales des 14 stations de
pompage dont dispose l’ORMVAD actuellement.
52
Département de gestion
des réseaux d’irrigation
et de drainage(DGRID)
5 Arrondissement
Service de Service de la de gestion des
réseaux
l’exploitation maintenance
Bureau de
Bureau de Bureau de Bureau Bureau
maintenance de
maintenance maintenance d’entretien du d’entretien des Bureau de
matériel
de réseau et des stations de matériel réseaux et distribution
hydromécanique
ouvrage pompage électromécanique matériels
et de régulation
Stations de pompage
Effectif par station
1 technicien
1 gardien
Le DGRID est composé au niveau du siège d’un Service de la maintenance (SMnt) et d’un
Service de l’exploitation.
53
1.2.2. Moyens humains :
L’annexe n° 2 de ce document présente, par casier et par station de pompage, l’ensemble du
personnel intervenant dans la gestion des SP. Le nombre total de ces agents est de 13 dont 2
ingénieurs et 11 techniciens. La moyenne d’âge de ces agents est de l’ordre de 53 ans.
Les taches des différentes entités chargées de la maintenance des stations de pompage sont
définies comme suit :
Classement et tenue à jour des dossiers techniques des équipements (inventaire des
équipements, historiques) ;
Assistance technique aux arrondissements (diagnostic, mesures …etc) ;
Supervision et contrôle périodique des équipements des stations par la réalisation des
rondes, et inspections de contrôle en collaboration avec les chefs de bureaux d’entretien
et les chefs des stations de pompage, et établissement de rapports d’état ;
Préparation et élaboration des programmes prévisionnels de la maintenance à exécuter
par le secteur privé en collaboration avec les chefs de bureaux d’entretien des
arrondissements et les responsables directes de la maintenance des stations de
pompage ;
Préparation en collaboration avec les chefs des BEME, des travaux annuels de remise
en état, de rénovation, d’amélioration et de modernisation des équipements ;
54
Elaboration des cahiers de charges techniques des travaux de maintenance à sous-traiter.
L’assistance des entreprises partenaires de l’Office dans le projet, pour
l’accomplissement de leurs obligations dans les règles de l’art et à l’intérieur des délais
prescrits ;
Supervision et contrôle des travaux exécutés par les sous-traitants ;
L’établissement des situations d’avancement des travaux au fur et à mesure de leur
exécution ; des comptes rendus des visites de chantier ;
La programmation et la participation à toutes les réceptions de travaux et de fournitures
pour s’assurer de la qualité des prestations fournies et activer leur ordonnancement ;
Etablir les rapports de synthèse, d’activité des opérations annuelles de maintenance.
55
Elaboration du programme prévisionnel des travaux d’entretien courant, effectuée par
les moyens propres de l’office et transmettre une copie au siège ainsi que les états
d’avancement des réalisations. Il en est de même pour en ce qui concerne ses
instructions et consignes d’exploitation dont il est entièrement responsable pour la
bonne conduite de l’utilisation ;
Assurer la présence continue et à tout moment d’au moins un agent dans la station
(électromécanicien ou opérateur ou gardien). Une rotation de service de permanence
doit être assurée en fonction des conditions d’exploitation de la station de pompage ;
Assistance des entreprises partenaires de l’Office dans les projets, pour
l’accomplissement de leurs obligations dans les règles de l’art et à l’intérieur des délais
prescrits ;
Suivi, supervision et contrôle des travaux exécutés par les entreprises ;
Etablissement des attachements, des métrés et des situations d’avancement des travaux
confiés au secteur privé au fur et à mesure de leur exécution ;
Participation à toutes les réceptions de travaux et de fournitures pour s’assurer de la
qualité des prestations fournies et activer leur ordonnancement.
Technicien responsable de la station de pompage :
56
Exécution de toutes les interventions de maintenance préventives et curatives qui
devront être programmées, ordonnées et suivies sous la responsabilité du chef du Bureau
d’entretien de l’arrondissement.
Suivi des instructions des représentants du service de la maintenance en ce qui concerne
le suivi des travaux effectués par le secteur privé.
Assistance des entreprises et signature des BL des fournitures destinés aux travaux à
réaliser au niveau de la station et suivre scrupuleusement et de près toutes les actions
qu’elles entreprennent en vue d’enrichir sa formation pratique et de s’assurer qu’aucune
négligence ou oubli ne puisse causer d’incident ou de défaillance au moment de la
remise en service des installations.
Consignation des bons de sortie de magasin de toutes les pièces et consommables
destinés à la station ;
Participation aux réceptions provisoires et définitives des travaux effectués par le
secteur privé et toutes les réceptions qualitatives des fournitures destinées à sa station
de pompage et consigne les PV avec les membres de la commission de réception
désignée et présidée par un représentant du service de la maintenance ;
Réalisation des levés et vérifications contradictoires avec les représentants de l’ONEE,
des index des compteurs de consommation d’énergie et consigne les PV établis en
conséquence ;
Etablissement et tenue à jour les fiches d’historique des équipements des pannes et des
interventions,
Prise en charge tous l’outillage, l’appareillage de mesure, matériel, matériaux et en
général toutes fournitures destinées à être déposées, consommées, installées ou à utiliser
à la station ;
Prise en charge, organiser, archiver et préserver tous les documents nécessaires à
l’exploitation et la maintenance de la station. Ces documents qui seront arrangés dans
une petite bibliothèque, ne peuvent sortir de la station que sur décharge écrite et signée.
Le chef de la station assume seul la responsabilité de sa conservation. Il doit tenir à jour
une fiche de mouvement de ces documents portant les dates de sortie, d’entrée, la
désignation du document et le bénéficiaire de la sortie avec son émargement ;
Interdiction de l’accès à l’enceinte de la station, de tout étranger non autorisé ;
Assurer la propreté et l’embellissement de la station par le nettoyage et l’entretien des
bâtiments et des espaces verts dans l’enceinte de la station ; Les informations sur
57
l’exploitation et la maintenance de la station de pompage sont archivées dans la station
ou dans le BEME, elles sont communiquées par la suite sous couvert de la voie
hiérarchique au BMSP.
Les opérations de maintenance des équipements des stations de pompage concernent tous les
travaux visant à assurer la disponibilité de l’ensemble des équipements de ces stations. De tels
travaux comprennent d’une manière non limitative, les prestations suivantes :
58
La figure ci-dessous décrit le circuit d’information d’une intervention de maintenance suite à
une panne :
59
limitent aux opérations de dépannage ainsi qu’aux opérations élémentaires de maintenance
telles que :
Nettoyage et dépoussiérage des armoires électriques ;
Graissage des paliers des pompes et des moteurs ;
Changement des tresses des pompes.
L’ORMVAD fait appel, de plus en plus, au secteur privé pour la réalisation des travaux de
maintenance des stations de pompage. En effet et en raison du déficit, de plus en plus grand,
dans les moyens humains, la quasi-totalité des travaux de maintenance est réalisée par des
sociétés privées par voie de marchés ou de Bon de commande. De tels travaux comprennent,
d’une manière non limitative, les prestations suivantes :
Travaux de révision et rebobinage des moteurs ;
Travaux de réparation des pompes ;
Travaux de réhabilitation des filtres rotatifs ;
Travaux de maintenance des équipements électriques ;
Travaux de renouvellement des équipements défectueux ;
L’analyse de la fonction « maintenance », telle qu’elle est exercée à l’ORMVAD, fait ressortir
les observations suivantes :
60
- Au sein de l’ORMVAD et surtout au niveau du terrain (chef du BEME et responsables
des stations de pompage), les deux fonctions « maintenance » et « exploitation » ne sont pas
dissociées. En effet, les chefs du BEME et les responsables des stations de pompage, chargés
de la maintenance de ces stations, s’occupent également des tâches d’exploitation avec une
nette prédominance pour cette dernière.
- La quasi-totalité des opérations de maintenance sont réalisées par le secteur privé dans
le cadre de la sous-traitance et sont à caractère curatif (les interventions ne sont déclenchées
qu’après apparition de la panne).
- Quoique les procédures l’exigent, les déclarations et diagnostic des pannes ne
font pas l’objet de rapports écrits d’une manière systématique. Elles sont le plus souvent
signalées par téléphone. Ceci engendre une perte de l’historique des pannes et archivage
des interventions.
- Les opérations de maintenance préventive, réalisées souvent par les sociétés
privées dans le cadre de la sous-traitance, ne sont périodiques et programmées.
- Absence d’une gestion des différents travaux correctifs et préventifs par le biais
d’une base de données.
61
Chapitre 8 : Résultats de diagnostic de la maintenance par la méthode
LAVINA :
Il faut aussi instaurer une procédure écrite qui veille à la mise à jour des fiches de fonction,
de l’organigramme et du fonctionnement général du service.
62
maintenance. Ainsi, nous avons constaté que certaine de ces procédures ne sont pas bien
appliqués au niveau du secteur objet de l’étude. Notamment, on peut citer :
De plus, nous avons remarqué l’absence des méthodes de gestion des travaux comme :
130/250
Score obtenu
63
- Absence d’un système d’enregistrement des demandes de travaux.
d. Questionnaire Tenue de stock de pièces de rechange :
e. Questionnaire Outillages :
Affiche 6 Outillages
110/200
Score obtenu
- Absence d’une procédure écrite qui veille à définir le processus de mise à disposition et
utilisation des outillages ;
- Manque des outillages spéciaux et équipement de test et contrôle.
f. Questionnaire Documentation technique :
64
- Les procédures élaborées par le service maintenance notamment celles liées à
l’élaboration des documents techniques sont insuffisamment appliqués ;
- Manque de certaines fiches techniques des équipements ;
- Les plans et les schémas ne sont pas mis à jour après les modifications apportés sur les
équipements ;
- Insuffisance des moyens de classement et d’archivage des données.
g. Personnel et formation :
- Insuffisance du personnel ;
- Manque de formation du personnel ;
- Manque de suivi des qualifications du personnel ;
- Absence des formations sur les nouvelles technologies.
h. Contrôle de l’activité :
Cette rubrique présente une moyenne très faible donc il s’avère nécessaire d’accorder une
grande importance à cette rubrique afin d’améliorer son score. En effet, elle présente des
manques à savoir l’absence de suivi des performances du service maintenance et aussi un
manque de maîtrise de la charge de travail.
65
i. Questionnaire Sous-traitance :
Affiche 10 Sous-traitance
Pour les opérations de maintenance, et suivant leur importance, l’ORMVAD fait appel à
des sous-traitants par la procédure des marchés cadre.
Il faut bien travailler sur la rubrique de sous-traitance afin d’augmenter le score parce que
la plupart des travaux de maintenance sont faits par des sous-traitants. En effet, cette
faiblesse est due à l’absence d’un processus d’évaluation formelle des sous-traitants, et un
manque d’une documentation propre à faciliter la maintenance de vos équipements par des
entreprises de l’extérieur.
Avec un score de 62.5% qui est satisfaisant et relève de la bonne politique de gestion des
achats d’ORMVA des Doukkala qui régule les rapports entre la compagnie et ses différents
fournisseurs. Ceci sous-entend une communication fluide entre les services d’achat et
service maintenance. Ceci permet aux fournisseurs de réduire les délais entre l’émission de
la demande d’achat et la réception de marchandises. Mais il faut plus de travail en ce qui
concerne le processus d’homologation des fournisseurs.
66
k. Questionnaire organisation et matérielle et atelier de maintenance :
Le score moyen est de50% .Ceci prouve que le service maintenance n’est pas bien structuré,
et possède certains aspects faibles nécessitant une restructuration et des actions
d’améliorations.
67
3. Le graphe du profil de la maintenance :
Domaines d’analyse
L- Organisation matérielle 70%
A- Organisation générale
atelier maintenance 60%
50%
K- Achat et
40% B- Méthodes de travail
approvisionnement des…
30%
20%
10% C- Suivi technique des
J- sous-traitance
équipements
0%
D- Gestion du portefeuille
I- Contrôle de l'activité
des travaux
Pourcentage Moyenne
Méthodes de travail ;
Stock des pièces de rechange ;
Contrôle de l’activité ;
Organisation matérielle atelier maintenance
- L’insuffisance des moyens humains résultant, entre autre, du non remplacement des
agents de la maintenance partis à la retraite. Ceci a réduit considérablement l’effectif du
personnel affecté à la gestion des SP. Actuellement, l’ORMVAD ne dispose que de 13 agents
68
chargés de la maintenance et l’exploitation des stations de pompage avec une moyenne d’âge
de l’ordre de 53 ans ce qui est largement insuffisant eu égard aux taches exigées pour assurer
la gestion (exploitation et maintenance) des équipements de ces stations.
- La non-adéquation entre le statut de l’ORMVAD et ses procédures administratives
(organisme semi public) avec les taches d’exploitation et de maintenance qui lui sont confiées.
En effet, la lenteur et la complexité des procédures de la gestion des marchés publics
compliquent sérieusement la marche des travaux de maintenance.
- L’insuffisance des crédits alloués à la maintenance.
Compte tenu de la vétusté des équipements des stations de pompage ( 33 ans en moyen d’âge
pour les stations de pompage du périmètre Bas Service ) et des nouvelles contraintes liées au
passage en mode d’irrigation localisée (construction de nouvelles stations de filtration et
rénovation des équipements des stations de pompage), la restructuration et le renforcement des
entités chargées de la maintenance de ces équipements revêt un caractère primordial et urgent.
Le but de ce chapitre est de proposer des améliorations à la situation actuelle tout en tenant
compte des contraintes de l’ORMVAD surtout le fait qu’il soit un organisme semi public et
donc la difficulté de recrutement des nouveaux agents et la lenteur des procédures
administrative en matière de passation de marchés et bon de commande pour les travaux de
maintenance
Les propositions d’amélioration doivent s’appuyer sur les points forts qui sont ;
- La qualification du personnel de la maintenance ;
- La maitrise des équipements des stations de pompage :
69
Poursuivre la politique de la maintenance de la sous-traitance, tout en s’appuyant
sur les marchés cadres : Ces marchés cadres doivent tenir compte des points suivants ;
Couvrir la totalité des équipements des stations de pompage :
- Actuellement l’ORMVAD utilise des marches cadre pour ;
- L’entretien et la réparation des filtres. Il faut inclure les équipements des stations de
filtration qui sont déjà installées ou qui seront installés dans le cadre du Programme
National d’Economie d’Eau d’Irrigation (PNEEI).
- La maintenance des équipements électriques Moyenne et basse Tension : il faut
inclure le matériel d’automatisme et de supervision ;
- La maintenance des moteurs électriques ;
- La maintenance des pompes ;
Inclure l’élément humain. En effet, des techniciens les électromécaniciens peuvent être
mis à la disposition de l’ORMVAD et mis sous l’autorité du chef du BEME, pour constituer
des équipes qui seront chargées des taches d’exploitation et des opérations de maintenance de
1er niveau (graissage, dépoussiérage, etc.).
Constituer un stock stratégique de pièces de rechange.
En effet, compte tenu de la lenteur des procédures administrative pour réaliser des travaux de
réparation ou de remplacement des pièces de rechange d’une part et de la non disponibilité
immédiate sur le marché de certains pièces (certains équipements nécessitent plusieurs
semaines et des fois des mois avant d’être disponible) d’autre part, l’ORMVAD doit constituer
un stock de pièce de rechange pour assurer la continuité de fonctionnement et garantir la
disponibilité des équipements des stations de pompage. Ce stock doit être le plus petit possible
mais il doit comprendre toutes les pièces qui sont jugées critiques pour le fonctionnement de la
station de pompage. Pour déterminer ce stock, nous avons procéder à une analyse détaillée du
rôle et du degré de criticité de chacun des équipements de la station en utilisant :
Un schéma électrique unifilaire type pour une station de pompage ;
Un schéma du circuit hydraulique type pour une station de pompage.
Un équipement est jugé critique si la défaillance de cet équipement provoque l’arrêt total de la
station de pompage.
Un équipement est jugé disponible sur le marché si son acquisition ne nécessite aucun délai
d’attente (délai de commande).
70
Examen de la criticité de
l’équipement
Non Equipeme
nt critique
Oui
Disponible Non
sur le
marché
Oui
71
L’annexe N°5 récapitule l’analyse réalisée sur les équipements des stations de pompage ainsi
que les actions quant à la décision du stock à constituer. Il est à noter que cette analyse a porté
sur les équipements et les ensembles couteux. Les produits consommables ou peu couteux
(fusibles, graisse, huile, lampes) peuvent être mis en stock.
C’est ainsi qu’on dégage deux listes d’équipements ou d’ensemble :
Une liste d’équipements jugés critique pour le fonctionnement de la station de pompage et qui
ne sont pas disponibles sur le marché. De tels équipements comprennent :
Cellule protection générale MT ;
Transformateur auxiliaire ;
Chargeur de batterie ;
Pompe d’exhaure ;
Moto réducteur pour filtre rotatif ;
Eléments d’usure pour filtre rotatif (couronne).
Ces équipements doivent être mis en stock et en même temps inclure leur remplacement dans
un marché cadre. Ainsi, si une défaillance apparaît sur l’un de ces équipements ce dernier sera
remplacé par l’élément qui est en stock et une nouvelle acquisition (commande) sera déclenchée
dans le cadre du marché cadre.
Une liste d’équipements jugés non critiques pour le fonctionnement de la station de pompage
et ceux qui sont critiques mais disponibles sur le marché. De tels équipements
comprennent d’une manière non limitative :
Cellule arrivée MT ;
Cellule comptage MT ;
Cellule protection transformateur par disjoncteur ;
Cellule protection transformateur combiné interrupteur fusible ;
Le remplacement de ces équipements doit être inclut dans les marchés cadres. L’apparition
d’une défaillance sur l’un de ces équipements déclenche l’opération de son remplacement.
Les dépenses de maintenance durant les six dernières années sont les suivantes :
Le montant moyen de ces six dernières années est de l’ordre de 3 137 454,06 DH.
72
Dépenses en maintenance( en DH TTC)
4 500 000,00
4 000 000,00
3 500 000,00
3 000 000,00
2 500 000,00
2 000 000,00
1 500 000,00
1 000 000,00
500 000,00
0,00
2011 2012 2013 2014 2015 2016
Le coût annuel moyen de la maintenance des stations de pompage peut servir de base pour
l’évaluation d’une grandeur importante en maintenance : c’est l’importance économique de
la maintenance.
73
Dépenses en maintenance
900 000,00
800 000,00
700 000,00
600 000,00
500 000,00
400 000,00
300 000,00
200 000,00
100 000,00
0,00
2011 2012 2013 2014 2015 2016
NORD 830 365,45 423 199,68 216797,4 115 243,82 474 849,03 212 807,70
Ouest 1 32019,83 336850,2 373480,92 170 469,32 26627,43 160508,1
NORD Ouest 1
La valeur moyenne des dépenses en maintenance pour la station NORD est de 378 877,20 DH,
alors que pour la station OUEST1 est de 183 325,97 DH. Le coût de la maintenance pour la
station NORD présente 3 fois les dépenses en maintenance pour OUEST1ce qui prouve que les
équipements de la station NORD est plus dégradé et qui nécessite un budget important
annuellement.
L’importance économique pour l’ensemble des équipements de la station NORD, peut être
calculée par l’utilisation de :
74
L’importance économique pour l’ensemble des équipements de la station est de 1.4%.
Conclusion :
Les dépenses de maintenance sont inférieures aux standards retenus pour des
équipements similaires, cette maintenance n’est pas bien répartie sur les groupes de
manière uniforme comme elle n’est pas programmée, dans le temps, de manière suite à
des mesures Ceci est dû au manque d’un plan de maintenance préventive.
Il serait judicieux de procéder au remplacement des équipements de la station de
pompage NORD.
La station OUEST1 nécessite des opérations de réhabilitation des équipements.
OUEST1 NORD
200,00 0,05
200 0,04
0,04
150,00
150 0,03
0,03
100,00
0,02 100 0,02
50,00 50 0,01
0,01
- 0 0 0
2012 2013 2014 2015 2016 2012 2013 2014 2015 2016
Figure 18: Evolution des indicateurs de maintenance pour la station Figure 17: Evolution des indicateurs de maintenance de la station
NORD OUEST1
Comme l’affirme les 2 graphes ci-dessus, les dépenses de maintenance rapportés à l’hectare
sont passées de 170DH/ha en 2013, à 36DH/ha en 2015, tandis que l’indicateur de performance
rapporté au m³ d’eau facturé varie entre 0.0.3 Dh/m³ en 2012 à 0.012 Dh/m³ en 2016.
75
Chapitre 9 : Analyse de la consommation énergétique et ses indicateurs de
performance :
On a procédé par une analyse mensuelle des données récupérées sur les trois dernières
années (2013, 2014 et 2015), ces données concernent :
Le volume d’eau pompé (m3) ;
La quantité d’énergie consommée (KWh) ;
76
Le montant total facturé par l’ONEE (y compris l'énergie consommée par les auxiliaires
de la station)*.
A partir de ces chiffres, de la hauteur manométrique totale développée pour la station NORD
(59.31m), ainsi que de la superficie totale desservie par la station (3700 ha).Pour la station
OUEST1 la HMT est de 52.49m et une superficie totale de 2234ha. On a pu calculer les
différents indicateurs liés à la performance des deux stations. Ces indicateurs sont adaptés au
diagnostic et au suivi des conditions de fonctionnement de la station de pompage en routine.
Station OUEST1 :
Mois
Février 2234 715 100 138 778 225463,25 0,32 1,62 100,92 0,74 0,0037 0,1941
Mars 2234 1 243 250 214 825 330278,82 0,27 1,54 147,84 0,83 0,0033 0,1728
Avril 2234 2 357 880 452 311 399690,13 0,17 0,88 178,91 0,75 0,0037 0,1918
Mai 2234 1 342 150 255 908 265340,74 0,2 1,04 118,77 0,75 0,0036 0,1907
Juin 2234 2 669 350 502 382 429622,52 0,16 0,86 192,31 0,77 0,0035 0,1882
Juillet 2234 1 809 200 326 164 311999,4 0,17 0,96 139,66 0,79 0,0034 0,1803
Août 2234 1 779 700 328 772 292112,15 0,16 0,89 130,76 0,77 0,0035 0,1847
Septembre 2234 2 338 530 318 615 285034,54 0,12 0,89 127,59 1,05 0,0026 0,1362
Octobre 2234 1 329 100 243 400 256384,9 0,19 1,05 114,76 0,78 0,0035 0,1831
Novembre 2234 1 107 790 443 724 598035,05 0,54 1,35 267,7 0,36 0,0076 0,4005
77
Tableau 6: Consommation énergétique et indicateurs de performance de la station 2015
Superficie Coût
irriguée par Volume pompé Enérgie d'énergie Es Ev
Station de Nom de la la utilisé pour consommée(k consommée( Ratio(dh/m3 Ratio(dh/kw Rendement réelle(Kwh/ réelle(kwh/
pompage station station(ha) irriguer(M3) wh) Hmt(m) Dh) ) h) Ratio(dh/ha) global m³/m) m³)
Mois
Janvier Ouest 1 2234 255 000 65 143 52,49 133691,06 0,52 2,05 59,84 56% 0,00487 0,255
Février Ouest 1 2234 727 270 133 413 52,49 204303 0,28 1,53 91,45 78% 0,00349 0,183
Mars Ouest 1 2234 1 958 090 359 524 52,49 439801 0,22 1,22 196,87 78% 0,00350 0,184
Avril Ouest 1 2234 1 904 870 351 877 52,49 291894,45 0,15 0,83 130,66 77% 0,00352 0,185
Mai Ouest 1 2234 1 508 140 275 675 52,49 242211,34 0,16 0,88 108,42 78% 0,00348 0,183
Juin Ouest 1 2234 906 870 175 280 53,49 196542,49 0,22 1,12 87,98 75% 0,00361 0,193
Juillet Ouest 1 2234 176 010 45 307 52,49 93109,95 0,53 2,06 41,68 56% 0,00490 0,257
Novembre Ouest 1 2234 118 410 28 783 52,49 67706,9 0,57 2,35 30,31 59% 0,00463 0,243
Décembre Ouest 1 2234 2 050 980 372 359 52,94 455884,74 0,22 1,22 204,07 79% 0,00343 0,182
78
Station NORD :
N.B : il n’y avait pas de production durant les mois qui ne sont pas mentionnés dans les tableaux
ci-dessus.
79
2. Analyse des données exploitées :
3000000 600000
2500000 500000
2000000 400000
1500000 300000
1000000 200000
500000 100000
0 0
Avril
Juin
Novembre
Janvier
Avril
Juin
Novembre
Janvier
Avril
Juin
Octobre
Novembre
Mois
Mai
Octobre
Mai
Mai
Décembre
Mars
Juillet
Septembre
Août
Mars
Juillet
Mars
Juillet
Septembre
Février
Février
Février
80
1.2. Analyse des indicateurs de performance :
Analyse des ratios kWh/m3/m :
0,00900
0,00800
0,00700
0,00600
0,00500
0,00400
0,00300
0,00200
0,00100
0,00000
Juin
Juin
Juin
Avril
Octobre
Novembre
Janvier
Avril
Novembre
Janvier
Avril
Octobre
Novembre
Décembre
Mois
Mai
Mai
Mai
Mars
Septembre
Mars
Mars
Septembre
Février
Août
Juillet
Février
Juillet
Février
Juillet
2016 2015 2014
Es réelle(Kwh/m³/m) Es optimal(kWh/m3/m)
81
Figure 20: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3/m de la station entre 2014
et 2016.
0,45
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
Avril
Avril
Avril
Juin
Novembre
Janvier
Juin
Novembre
Janvier
Juin
Novembre
Mois
Mai
Octobre
Mai
Mai
Octobre
Décembre
Mars
Septembre
Mars
Juillet
Juillet
Mars
Septembre
Juillet
Février
Février
Février
Août
Ev réelle(kwh/m³) Ev optimal(kWh/m3)
Figure 21: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3 de la SP entre 2014 et 2016
Pour l’année 2016, nous remarquons que l’énergie spécifique réelle varie entre un maximum
de 0.0076kWh/m3/m en Novembre, et un minimum de 0.0025kWh/m3/m enregistré en mois
de Septembre, avec une moyenne de 0.00347. La valeur maximale de ce ratio représente 93%
de la moyenne calculée sur les 3 dernières années (0.00337), ainsi elle représente 108% de
l’énergie spécifique de référence.
A partir des valeurs des indicateurs réels calculés pour la SP OUEST1, nous remarquons qu’il
y avait des mois où la station fonctionne avec une performance médiocre (une énergie
spécifique qui tend vers 0.00225kWh/m3/m).
Ces valeurs des ratios peuvent être expliquées par les mauvaises conditions de fonctionnement
de la station dues à l’apparition des défaillances et la dégradation des équipements, ce qui
implique la baisse de production et l’augmentation de la consommation.
82
Analyse du ratio DH/kWh :
RATIO (DH/KWH)
3,83
2,90
2,35
2,06
2,05
1,92
1,62
1,54
1,53
1,49
1,35
1,29
1,22
1,22
1,22
1,12
1,12
1,05
1,04
0,96
0,90
0,89
0,89
0,88
0,88
0,86
0,84
0,83
0,75
SEPTEMBRE
JANVIER
SEPTEMBRE
FÉVRIER
JANVIER
FÉVRIER
FÉVRIER
MAI
AOÛT
MAI
DÉCEMBRE
MAI
MOIS
MARS
JUILLET
MARS
JUILLET
MARS
JUILLET
AVRIL
JUIN
AVRIL
JUIN
AVRIL
JUIN
OCTOBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
NOVEMBRE
NOVEMBRE
Ce graphe nous renseigne sur la fluctuation du prix d’un KWh d’énergie, ce prix change en
fonction du type de tarification, de l’option tarifaire (TLU, MU ou CU), de la saison de
pompage ainsi que du poste horaire.
Le graphe suivant représente la variation du ratio coût énergétique par unité de production
durant les 3 dernières années :
83
Ratio (DH/m3)
1,80
1,60
1,40
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
Juin
Juin
Juin
Avril
Octobre
Novembre
Janvier
Avril
Novembre
Janvier
Avril
Octobre
Novembre
Mois
Mai
Mai
Décembre
Mai
Mars
Septembre
Mars
Mars
Septembre
Février
Juillet
Février
Août
Juillet
Février
Juillet
2016 2015 2014
Il s’agit d’un ratio qui donne une idée sur le coût approximatif de pompage d’un m3 d’eau au
niveau de la station, cet indicateur est estimé sur la base du montant facturé par l’ONEE ainsi
que le volume mensuel pompé.
Sur les 3 dernières années, on constate que ce ratio varie entre une valeur minimale de 0,12
DHm3, et une valeur maximale de 1.54 DH/m3, avec un coût moyen de 0,34 DH/m3 sur la
durée de l’étude. On remarque aussi que ce coût est élevé (supérieur à 0,3 DH/m3) durant la
période hivernale où le coût d’un KWh est plus cher avec une production généralement faible
Station NORD :
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2014 2015 2016
Volume pompé m3 16329100 22869170 16429750
Energie consommée
2587448 2920117 1335
en Kwh
84
Figure 24: Evolution de la consommation électrique en kWh par rapport
à la production en m3 entre 2014 et 2016
Pour l’analyse
des données de la station NORD, nous ne tenons pas compte des consommations énergétiques
de l’année 2016 à cause des problèmes au niveau du compteur de la station.
0,004
0,0035
0,003
0,0025
0,002
0,0015
0,001
0,0005
0
Juin
Juin
Janvier
Avril
Octobre
Novembre
Janvier
Avril
Octobre
Novembre
Mois
Mai
Mai
Mars
Septembre
Mars
Septembre
Février
Juillet
Février
Août
Août
2015 2014
Es réelle(kWh/m3/HMT) Es optimale(kWh/m3/m)
Figure 25: Evolution mensuelle du ratio de consommation kWh/m3/m entre 2014 et 2015
85
0,250
réelle(kWh/m3)
0,150
0,100
0,050
0,000
Août
Août
Mois
Avril
Juillet
Mars
Avril
Mai
Mai
Janvier
Mars
Février
Janvier
Juin
Novembre
Février
Juin
Novembre
Octobre
Octobre
Septembre
Septembre
2015 2014
Ev réelle(Kwh/m³) Ev optimal(kwh/m3)
En effet, la station NORD fonctionne avec des ratios médiocres. Les opérations de réhabilitation
et de renouvellement sont nécessaires pour remédier à cette diminution de performance.
Ratio DH/kWh :
Ratio(DH/KWH)
7,0000
6,0000
5,0000
4,0000
3,0000
2,0000
1,0000
0,0000
Juin
Juin
Octobre
Janvier
Avril
Octobre
Novembre
Janvier
Avril
Novembre
Mois
Mai
Mai
Mars
Septembre
Mars
Septembre
Février
Juillet
Février
Août
Août
2015 2014
86
Chapitre 10 : Expérimentation sur les rendements énergétiques des
stations de pompage
On a calculé, dans ce chapitre, les rendements et les pertes des groupes motopompe des stations
de pompage examinées dans la fin de déterminer l’efficacité énergétique. Cette dernière nous a
permis d’évaluer le potentiel d’économie d’énergie
1. Mesure et résultats :
Les mesures ont été réalisées sur les groupes N° 1, 2, 3,5 et 6 de la station Nord et les groupes
N° 1, 2, 3,5 de la station Ouest 1.
87
G5 282.7 379.01 290.95 136.61 321.43 0.9 49.98
0
G6 283.7 371.18 285.89 134.26 315.90 0.9 49.99
0
Tableau 10: Résultats des mesures électriques effectués
Station OUEST 1 :
Station NORD :
Le tableau ci-dessous illustre les valeurs des débits refoulés par chaque groupe de pompage :
G1 435
G2 428
G3 440
G5 437
G6 436
Station OUEST 1 :
Tableau 12: Résultats de mesure de débit de la SP OUEST1
G1 360
88
G2 355
G3 355
G5 355
Station NORD :
G1 1.6 6 4.4 44
G2 1.6 6 4.4 44
G3 1.6 6 4.4 44
G6 1.6 6 4.4 44
Station OUEST 1 :
89
G1 52,5 2,63 49,87
G2 52,4 2,63 49,77
G3 52,5 2,63 49,87
G5 52,4 2,63 49,77
Station NORD :
Le tableau suivant présente les mesures vibratoires effectuées sur les moteurs électriques de la
station :
90
G2 0.72 1.76 0.28 0.36 1.64 0.44
G3 1.40 2.75 1.86 2.01 2.12 1.19
G5 1.45 2.3 0.18 0.86 2.49 0.93
G6 1.26 1.59 0.2 1.12 2.44 1.63
Station OUEST 1 :
Le tableau suivant présente les mesures vibratoires effectuées sur les moteurs électriques de la
station :
Moteur
1 2 3 4 5 6
G1 1.51 1.44 1.63 0.57 1.35 1.43
G2 1.81 2.39 4.71 0.57 1.87 2.17
G3 1.37 1.73 1.81 0.62 1.77 2.42
G5 2.09 5.4 4.2 1 2.72 3.67
Pompe
1 2 3 4 5 6
G1 1.26 1.58 0.26 1.35 1.18 1.46
G2 2.39 2.78 0.46 2.17 2.53 2.55
G3 1.75 2.08 0.9 1.8 2.19 2.03
G5 1.83 1.76 0.43 1.45 1.86 1.5
2. Résultats :
Taux de déséquilibre de tension :
La mesure du taux de déséquilibre d’un système triphasé de tension est en particulier utile dans
le cas de l’analyse du réseau d’alimentation d’un moteur asynchrone triphasé.
En effet, la présence d’un déséquilibre provoque l’apparition d’un système triphasé inverse. Ce
dernier crée un champ tournant inverse qui se traduit par une perte de couple moteur et un
91
échauffement supplémentaire au niveau des enroulements. Les constructeurs indiquent dans les
caractéristiques techniques un taux maximum de déséquilibre au-delà duquel la machine n’est
plus dans ses caractéristiques normales de fonctionnement.
Pour qu’un moteur fonctionne adéquatement, le déséquilibre des tensions de phase doit
être inférieur à 1 %. Un déséquilibre de tension de 3,5 % occasionne une augmentation
de température de 25 % et un accroissement du courant de l'ordre de 6 à 10 fois la
valeur du déséquilibre de tension. Ces effets sont attribuables à la circulation des
courants inverses dans le moteur, ce qui traduit par une perte de couple moteur et un
échauffement supplémentaire au niveau des enroulements.
Le taux de déséquilibre de la tension (TDT) se calcule comme suit :
92
3 280.836
Fréquence d’alimentation :
Facteur de puissance :
Pour créer leurs champs électromagnétiques, les moteurs de la station doivent absorber une
puissance réactive du réseau électrique. Cette puissance ne produit aucun travail mécanique et
ne sert qu'à aimanter le fer du circuit magnétique. Par contre le travail généré sur l'arbre du
moteur (Puissance mécanique utile) est produit grâce à la puissance active fournie par le réseau
d'alimentation. Le réseau de distribution fournit à la fois la puissance réelle (Puissance active)
et la puissance réactive pour faire tourner le moteur. La somme vectorielle de la puissance active
et de la puissance réactive donne naissance à la puissance apparente.
Concernant les stations de pompage étudiées (NORD et OUEST1), les tableaux de mesures
montrent que le facteur de puissance individuel des groupes motopompes examinés est de
l’ordre de 0.91 en moyenne, alors le facteur de puissance est jugé bon. Pour la MT l’ONEE
exige un facteur de puissance de 0.8, en dessous de cette valeur des pénalités sont appliquées
pour un mauvais facteur de puissance.
93
Taux de charge des moteurs :
Le taux de charge d’un moteur électrique peut être déterminé à partir de la puissance nominale
du moteur(Pnom), ainsi que sa puissance active absorbée qui a été mesurée (Pact) :
𝑃𝑎𝑐𝑡
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = ∗ 100
𝑃𝑛𝑜𝑚
Station NORD :
Station OUEST 1 :
Station NORD :
Tableau 16: Rendements théoriques des principaux équipements de la station
94
Rendement de la pompe(%) 87.70
Rendement de transmission(%) 98
Rendement global(%) 80.35
Facteur de puissance 0.81
HMT (mCe) 59.31
Station OUEST 1 :
A cette étape il faudra vérifier si la valeur proposée pour le rendement du moteur est acceptable.
Un calcul récurrent devrait suffire à lever le doute sur cette valeur. On décidera donc, de
95
comparer la valeur réelle calculée ηtot du rendement total de la station à la valeur ηtot calculée
par l’estimation ηm à l’aide de l’équation n°(7). Lorsque la valeur obtenue pour ηtot le
rendement total de la station est très différente de celle du rendement réel, on changera sur la
feuille de calcul la valeur du rendement du moteur préalablement supposée de façon à avoir la
valeur la plus approchée possible entre les rendements de la station ; Les valeurs reportées sur
le tableau 17 et 18 sont celles obtenues avec la meilleure itération du rendement du moteur.
L’organigramme de la figure n°27 illustre le programme inséré. L’efficacité énergétique Eé de
la station est calculée par l’équation n°(8). Ainsi le Péco potentiel d’économie d’énergie est la
différence à 100 % de l‟efficacité énergétique calculée pour l’installation de pompage, en
prenant pour rendement optimal les valeurs du tableau ci-dessous. Les pertes ƒ sont les valeurs
qui complètent à 100 % les rendements respectifs.
Supposer le
rendement du moteur
Calculer la puissance
Pfm et Pap
Calculer le ɳp et ɳtot
Valider ɳp
Valider ɳmot
96
Le tableau ci-dessous récapitule toutes les valeurs jugées indispensables pour notre analyse.
Ces valeurs sont soit relevées de la documentation spécialisée (constructeurs, documents tenus
dans la station, plaque signalétique…), soit mesurées directement à l’issu de la campagne de
mesure, ou calculées à partir de toutes les valeurs disponibles à l’aide de l’outil informatique
(feuilles de calcul Excel).
Station NORD :
Groupe de pompage
Source
G1 G2 G3 G5 G6 d'information
P nom 338 338 338 338 338 I
Pact 283 298,6 290,82 290,95 285,89 M
Taux de
charge 0,8372781 0,883432 0,8604142 0,8607988 0,8458284 C
Qnom 371 371 371 371 371 I
Qréel 435 428 440 437 436 M
HMT thé 59,31 59,31 59,31 59,31 59,31 I
HMT réel 44 44 44 45 44 M, C
Phyd 187,572 184,5536 189,728 192,717 188,0032 C
ɳréel 0,6627986 0,618063 0,6523898 0,6623715 0,6576068 C
ɳthé 0,8035 0,8035 0,8035 0,8035 0,8035 C
Pfm 261,77 277,69 269 272,03 260,15 C
Pap 256,53 272,14 263,62 266,59 252,5 C
ɳmoteur 92,5 93 92,5 93,5 90% C
ɳpomp 73,11 67,8 71,9 70,4 73,7 C
E éne 82,488934 76,921339 81,193503 82,435786 81,842784 C
P éco 17,511066 23,078661 18,806497 17,564214 18,157216 C
97
Station OUEST :
Tableau 18: Tableau récapitulatif des valeurs observées, mesurées et calculées
Source
G1 G2 G3 G5
d'information
P nom(KW) I
338 338 338 338
ɳpomp 0,83 C
0,80 0,84 0,81
98
Les deux tableaux synthétisent l’ensemble des valeurs calculées soit par l’intermédiaire des
valeurs mesurées ou observées, en donnant les puissances électriques afin d’aboutir au calcul
du rendement et par la suite l’efficacité énergétique et le potentiel d’économie d’énergie.
Ces valeurs vont servir par la suite à des comparaisons avec les valeurs optimales.
𝑃∗ɳ
𝑄𝑓𝑖𝑛𝑠𝑡 =
𝜌 ∗ 𝑔 ∗ 𝐻𝑀𝑇
Avec :
Rapport
Groupe
Débit HMT débit
moto Débi tthé Qmesuré/Qthé Pap ɳpompe Qfinst
mesuré mesurée mesuré/Qfi
pompe
nst
99
G2 371 428 115,364 44 272,14 67,8 419,343 102%
G3 371 440 118,598 44 263,62 71,9 430,779 102%
G5 371 437 117,79 45 266,59 70,4 417,065 105%
G6 371 436 117,52 44 252,5 73,7 422,938 103%
445
440
435
DÉBIT EN L/S
430
425
420
415
410
405
G1 G2 G3 G5 G6
N° DES GROUPES
Figure 29: Graphe comparatif des débits mesurés et des débits fictifs de l'installation
Station OUEST 1 :
Groupe
moto Débi Débit HMT Rapport débit
pompe tthé mesuré Qmesuré/Qthé mesurée Pap ɳpompe Qfinst mesuré/Qfinst
Tableau 20: Comparaison entre le débit mesuré et le débit fictif des groupes moto pompe
100
390
385
380
375
370
365
360
355
350
345
340
335
G1 G2 G3 G5
Figure 30: Comparaison entre le débit fictif et le débit mesuré des installations de pompage
Pour la station NORD, nous observons une augmentation de +17.25% du débit mesuré par
rapport au débit nominal donné par le constructeur. Ceci est dû au mauvais dimensionnement
des groupes au départ. En effet, la HMT mesurée est d’environ 44m, alors que la HMT nominale
est de 59.31. Par conséquent, les groupes au niveau de la station ne fonctionnent pas au point
de rendement optimal.
Concernant, la station OUEST 1, tous les groupes de pompage fonctionnent dans les conditions
nominales de débit et HMT.
Le diagnostic réalisé a aussi révélé que certains équipements hydrauliques (vannes, clapets,…)
sont défaillants, et constituent des sources de gaspillage et de perte d’énergie pour les groupes
étudiés.
G1 59,31 44 0,74
G2 59,31 44 0,74
G3 59,31 44 0,74
101
G5 59,31 45 0,75
G6 59,31 44 0,74
Réelles
Station OUEST 1 :
G1 49,87 52,49
G2 49,87 52,49
G3 49,87 52,49
G5 49,87 52,49
On remarque d’après le tableau de la station NORD que les 4 pompes de la station développent
une HMT très inférieure à la valeur théorique. Par conséquent, les pompes ne fonctionnent plus
dans leur point de fonctionnement nominal ce qui affecte le rendement des groupes moto
pompe. Pour la station OUEST 1, la HMT est légèrement inférieure à la HMT théorique, et le
débit est sensiblement égal au débit nominal.
2. Rendements divers :
Les pertes au niveau d’un groupe moto pompe sont inévitables, mais le problème se pose dans
le cas où ces pertes dépassent des valeurs adéquates aux normes.
Pour les moteurs asynchrones, des pertes de 4% à 15% sont tolérables, mais au-delà de 15%, il
convient de prendre des mesures de compensation. Les pertes mesurées pour les moteurs sont
bien dans les normes. Les pertes au niveau des pompes centrifuges peuvent être très élevées en
fonction de plusieurs paramètres. Elles peuvent s’étendre de 17% à 60%.
102
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
G1 G2 G3 G5
ɳréel ɳthé
Figure 31: Graphe comparatif des rendements calculés de la SP NORD et des rendements optimaux
- Station OUEST 1 :
82%
80%
78%
76%
74%
72%
70%
68%
G1 G2 G3 G5
ɳréel ɳthé
Figure 32: Graphe comparatif des rendements calculés de la SP OUEST1 et des rendements optimaux
2.1. Pertes :
103
En corrélation linéaire avec les rendements, les pertes constituent la matérialisation visible des
quantités d’énergie gaspillées. Les pertes sont inévitables mais le problème se situe au niveau
des valeurs qu’elles peuvent prendre dans certaines installations.
G1 G2 G3 G5 G6
Ft 2 2 2 2 2
Fp 26,89 32,2 28,1 29,6 26,3
Fm 7,5 7 7,5 6,5 10
Pertes tot 36,39 41,2 37,6 38,1 38,3
45
40
35
30
Pertes
25
20
15
10
5
0
G1 G2 G2 G5 G6
N° des groupes
Figure 33: Graphe comparatif des pertes calculées de la SP NORDet des pertes maximales
104
30
29
28
27
26
25
24
23
22
21
G1 G2 G3 G5
Figure 34: Graphe comparatif des pertes calculées de la SP OUEST1 et pertes maximales
Théoriquement, les pertes maximales au niveau d’une station de pompe sont de 25%
Pour les moteurs asynchrones, des pertes de 4 % à 15 % sont tolérables, mais au-delà de 15%,
il convient de prendre des mesures de compensation. Les pertes calculées et mesurées pour les
moteurs sont bien dans les normes et comparées aux pertes théoriques, elles ne sont plus
alarmantes mais évidentes. Les pertes au niveau des pompes centrifuges peuvent être très
élevées en fonction de plusieurs paramètres. Elles peuvent s’étendre de 17 % à 60 %. Les
valeurs à attendre dans les conditions actuelles devraient minorer de loin les 60 % de pertes.
Certes, toutes les pompes des stations corroborent d’ailleurs la théorie avec des pertes
maximales de 24 %.
ɳ𝑟é𝑒𝑙
𝐸é =
ɳ𝑡ℎé𝑜
Avec :
105
η : réel est le rendement réel de la station de pompage (%).
η : théo est le rendement maximum théorique réalisable pour une installation modèle (%).
Cette efficacité énergétique varie avec les évolutions de la technologie dans le sens de
l'amélioration des rendements théoriques des stations de pompage et bien sûr aussi selon les
caractéristiques de l'installation et les conditions de son utilisation. Ceci signifie que lorsqu'une
installation de pompage devient vieille, son efficacité énergétique peut diminuer même si son
rendement demeure le même car le rendement maximum théorique pour ce genre d'installation
a augmenté.
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
G1 G2 G3 G5 G6
G1 G2 G3 G5 G6
Energie
électrique(%) 100 100 100 100 100
106
Rendement
moteur(%) 92,5 93 92,5 93,5 90,00
Pertes
moteur(%) 7,5 7 7,5 6,5 10
Energie
moteur(%) 92,5 93 92,5 93,5 90
Rendement
transmission(%) 98 98 98 98 98
Pertes
transmission(%) 2 2 2 2 2
Energie
transmission(%) 90,5 91 90,5 91,5 88
Rendement
pompe(%) 73,11 67,8 71,9 70,4 73,7
Energie
hydraulique(%) 66 62 65 66 66
Station OUEST 1 :
G1 G2 G3 G5
Rendement
transmission 98 98 98 98
Pertes
transmission 2 2 2 2
Enérgie
transmission 91,5 91,5 91 91,5
Rendement
pompe 80% 84% 81% 83%
107
Pertes pompe 20,33 15,64 18,99 17,48
Enérgie
hydraulique 175,94 173,15 173,50 173,15
Une installation de pompage d'efficacité acceptable doit avoir un potentiel d'économie d'énergie
le plus faible possible.
Station NORD :
G1 G2 G3 G5 G6
Eéne Péco
108
Station OUEST 1 :
3%
5%
7%
8%
97%
95%
93%
92%
G1 G2 G3 G5
E éne P éco
109
Sur la base de l’équation de calcul des pertes électriques présentées dans la partie
bibliographique, on a pu calculer les pertes électriques engendrées par un faible rendement des
groupes motopompes, et dont les résultats figurent dans le tableau ci-après :
NORD ouest1
Station de pompage G1 G2 G3 G5 G6 G1 G2 G3 G5
Pa 283 298,6 290,82 290,95 285,89 241 224 235 229
L(%) 84% 88% 86% 86% 85% 71% 66% 70% 68%
C(DH/KWH) 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84 0,84
N(h/an) 2202 1285 1798 1650 1364 2099 1867 1625 2146
Rg 66% 62% 65% 66% 66% 73% 77% 74% 75%
Ropt 80% 80% 80% 80% 80% 80% 80% 80% 80%
des pertes électriques(Dh/an)
116 193 103 332 108 995 92 059 73 445 36 316 11 338 22 604 23 307
Tableau 23: Calcul économique des groupes motopompes
La durée annuelle de fonctionnement des groupes motopompes a été déterminée par une
moyenne sur les 3 dernières campagnes d'irrigation, comme ça montre le tableau suivant :
OUEST1 NORD
G1 G2 G3 G5 G1 G2 G3 G5 G6
2016 2577 1807 2275 3311 1998 1227 1564 1286 955
2015 2622 2034 1796 2101 2949 710 2446 1667 1981
2014 1099 1761 804 1027 1658 1918 1383 1998 1155
Moyenne
annuelle en (h) 2099 1867 1625 2146 2202 1285 1798 1650 1364
Tableau 24: Durée annuelle de fonctionnement des groupes de la station (en heures)
La durée annuelle de fonctionnement a été déterminée par la différence des indexes des
compteurs des groupes.
Le coût électrique élevé de la SP NORD et essentiellement pour les groupes n°1 et n°3 certifient
la constatation précédente qui affirme la possibilité d’un potentiel d’économie d’énergie.
Concernant la SP OUEST1, malgré les bons rendements le groupe n°1 présente des pertes
électriques supérieures à la moyenne.
Le nombre de démarrage des groupes, le taux de charge des moteurs électriques ainsi que le
nombre d’heures de marche annuel sont également des facteurs déterminants dans la gestion
d’économie d’énergie au sein d’une station de pompage (bien sûr avec le facteur principal qui
est le rendement du groupe de pompage). Ces facteurs sont corrélés à la durée de vie des
110
équipements surtout par rapport aux moteurs car ses derniers appellent un courant élevé lors de
chaque démarrage.
Conclusion :
Les valeurs calculées ou mesurées ou relevées des documents de l’ORMVAD, ainsi les
rendements des moteurs que pour les pompes sont proches entre eux pour la station de MEP
OUEST1. Le rendement et l’efficacité énergétique sont élevés et satisfaisants pour l’ensemble
des équipements de OUEST1. Cette dernière a une efficacité énergétique de l’ordre de 93%, ce
qui donne un potentiel d’économie d’énergie de 7%. Des améliorations légères peuvent
s’apporter sur l’ensemble des équipements de la station. En ce qui concerne la SP NORD, les
mesures ont montré que cette station n’est pas bien conçue, un problème de
surdimensionnement des groupes motopompe donc le changement de point de fonctionnement
des pompes qui a engendré la chute des rendements des groupes. Il s’avère nécessaire de
procéder par un changement des équipements de la station.
111
Conclusion et recommandation
112
Le présent travail s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des rendements des stations de
pompage et contribuer à l’atténuation de l’inflation des consommations électriques via
l’implantation d’un plan efficace et efficient de la fonction maintenance
L’étude réalisée sur les stations de pompage, d’eau pour irrigation, permet de caractériser les
installations de pompage par l’estimation de leur efficacité énergétique. Et par conséquent de
leur potentiel d’économie d’énergie, afin de formuler des hypothèses de rentabilisation
énergétique et des recommandations justifiées, afin de montrer l’impact de la maintenance sur
l’amélioration de l’efficacité énergétique qui seront utile dans cette dynamique visant la
préservation des ressources en énergie nationales et la maîtrise de la dépendance énergétique
vis-à-vis de l’extérieur.
Les principaux résultats auxquels a abouti cette étude cette étude sont les suivantes :
La quasi-totalité des opérations de maintenance sont réalisées par le secteur privé dans
le cadre de la sous-traitance et sont à caractère curatif
Le ratio énergétique a connu une diminution de -0.0307 kWh/m³ pour la SP NORD et
de 0,0638 kWh/m³, pour la SP OUEST1 le ratio énergétique a eu une augmentation de
0.013 kWh/m³.
Les groupes motopompes des deux stations contribuent à la surconsommation en
énergie électrique. Les rendements de ces groupes sont situés entre une valeur minimale
de 62% et une valeur maximale de77 %.
Le rendement moyen des 4 groupes de la station OUEST1 est de75 %, avec un
rendement théorique de l’ordre de 80%, ce qui correspond à une valeur d’efficacité
énergétique de 94% et un potentiel moyen d’économie d’énergie de 8% ; alors que pour
la station de pompage NORD, le rendement moyen des 5 groupes est de 65% donc une
efficacité énergétique de 81% et un potentiel d’économie d’énergie de 19%
Une meilleure politique de maintenance permet d’exploiter un gisement d’économie
d’énergie de l’ordre de 5% pour la station OUEST1 et de 10% pour la station NORD.
Compte tenu des résultats de cette étude et dans le but de réaliser l’économie d’énergie et
assurer le bon fonctionnement de la station de pompage, nos principales recommandations sont
les suivantes :
113
Réaliser une base de données informatique pour la station étudiée, en y introduisant
l’inventaire de tous les équipements et les opérations de maintenance qui leurs sont
associées, ce qui facilitera assurément la gestion de la fonction maintenance au sein
de cette station.
Généralisation de l’opération de mesure de rendement des groupes sur toutes les
stations de pompage de l’ORMVAD, qui permettra de dégager un bilan énergétique
des stations et donc de planter un plan d’action nécessaires pour améliorer les
rendements.
Mise en place d’un plan de réhabilitation et de renouvellement des équipements des
stations de pompage.
Renouveler l’automatisme des stations en introduisant des automates programmables
qui assurent une gestion instantanée et informatisée des stations et qui centralise les
données envoyées par les appareils de contrôle répartis dans les différentes
installations du système de pompage.
Généralisation de l’opération de mesure de rendement des groupes qui
permettra de dégager un bilan énergétique des stations et donc de dégager les
actions nécessaires pour améliorer les rendements notamment :
- diagnostic des pompes et révision au remplacement éventuel.
- Examen des vannes, crépine et révision ou remplacement
éventuel.
- Lancement et planification d’une action globale de mise à niveau
Doter les stations de pompage des appareils de mesure et de contrôle fiables et
précise afin de pouvoir suivre le fonctionnement des équipements.
L’analyse des coûts de la maintenance pour d’établir une politique de
maintenance optimale et moins coûteuse pour chaque équipement.
114
Références bibliographiques :
[2].Plan Bleu, centre d’activité Régionales PNUE/PAM, 2011, Adaptation du système eau-
énergie au changement climatique. Etude nationale-Maroc
[6].EL ALLAGHI Morad, 2015, « Audit et efficacité énergétique des stations de pompage de
l’ORMVA du Loukkos : Cas des stations SPI et SPC », Mémoire de troisième cycle, D.E.A,
I.A.V Hassan II, Rabat, Maroc.
[8]. Guide de référence sur l’efficacité énergétique de MOTEURS, 2007- publication d’Ontario
Hydro.
[11]. ONEE-Branche Eau,2014, Etude d’audit énergétique des installations de production d’eau
potable du complexe de Bouregrag, Rabat.
[12]. Bniaiche El Amine, 2014, Notes de cours : « Machines hydrauliques GR-EA », IAV
Hassan II, Rabat.
[13]. BAKHA.A, 2009, « Potentiel d’économie d’énergie dans les stations de pompage
individuelle cas de 10 installations au Tadla », mémoire de 3éme cycle, DEA, IAV Hassan II,
Rabat
115
[14]. ZIBAOUANE Mohamed, 2009, Audit énergétique des stations de pompage et du
périmètre irrigué à l’ORMVA des Doukkala », Mémoire de 3ème cycle, DEA, IAV Hassan II,
Rabat
[19]. Stratégie d’Employabilité des jeunes dans les métiers Verts-YES Green, Manuel de
Formation, EFFICACITE ENERGETIQUE.
116
ANNEXES
117
ANNEXE 1: Caractéristiques des stations de pompage de l’ORMVAD
118
Ouest 2 1982 3 400 3 300 60 2 380 7 x 265 KW
119
ANNEXE 2: L’ensemble du personnel intervenant dans la gestion des stations de pompage
EL AZZABY Technicien
MUSTAPHA 1er grade Responsable station
Technicien
EL ASSAL SAID 2ème grade Responsable station
Extension
EL ARCHAOUI Technicien
Faregh ABDEL MAJID 3ème grade Responsable station
Sidi Technicien
Bennour ZERROUD DRISS 2ème grade Chef du BEME
Extension
S/Smail ……….. ………… ………….
Cuvette
Technicien
S/Smail ZAIDANE TAOUFIQ 3ème grade Responsable station
120
Zemamra Technicien
AZZABY SALAH 2ème grade Chef du BEME
Z3 EL FARDOUSSI Technicien
MOHAMED 2ème grade Responsable station
121
ANNEXE 3: Questionnaire de l’audit de la fonction maintenance
10
4- Le personnel de l’encadrement et de supervision est-il 0
10 - 30
suffisant ?
122
11- Etes-vous consulté ou suivi par l’exploitant ou bien la
0 10 - 20 30
direction technique.
123
Plutôt Ni oui Plutôt
C- Suivi technique des équipements Non Oui
non ni non oui
124
2- Disposez-vous de fiche ou (check-lists) écrit de maintenance
0 5 - 10 20
préventive ?
125
5- Suivez-vous la consommation des articles par équipement ? 0 - 5 - 10
126
Plutôt Ni oui Plutôt
G- Documentation technique Non Oui
non ni non oui
127
Plutôt Ni oui ni Plutôt
H- Le personnel et la formation Non Oui
non non oui
128
Plutôt Ni oui Plutôt
I- Contrôle de l’activité Non Oui
non ni non oui
129
3- La sélection des sous-traitants s’effectue-t-elle sur des critères
0 5 - 15 20
de technicité et de compétence ?
130
demandes d’achat?
-
4 - Les délais d’émission d’une commande sont-ils, à
0 15 - 30
votre avis, suffisamment courts?
131
2- Votre atelier pourrait-il être mieux situé par rapport aux
40 30 - 10 0
équipements qu’avez à entretenir ?
-
4- Votre atelier dispose-t-il de chauffage et d'air conditionné ? 0 5 - 10
132
ANNEXE 4: Dépenses en maintenance entre 2011 et 2016 et coût de remplacement des
équipements :
- Dépenses en maintenance des stations de pompage :
Station
Z0 471 471,80 978 178,23 405 449,52 506 257,15 322 912,83
Nord 830 365,54 423 199,68 216 797,40 115 243,82 474 849,03
Sud 100 726,12 323 843,27 435 929,10 88 542,86 704 716,95
Bir El Abid 79 200,00 613 730,40 64 941,26 403 343,94 370 967,43
Cuvette sidi Smail 0,00 178 668,00 141 868,06 62 221,89 238 248,63
Extension Sidi Smail 196 715,66 95 033,75 236 206,86 28 062,39 158 687,43
Boulaouane 89 760,00 315 144,15 114 788,40 133 303,42 491 154,40
Total : 1 969 599,83 4 240 784,39 3 193 837,76 2 268 220,74 3 738 780,63
133
- Inventaire des équipements de la station de pompage OUEST 1 :
Coût de
Station de
Instatllation Description Quantité remplacement estimé
pompage
(DH)
1 250KVA 22 KV / 500 V 2
Transformateurs 600 000,00
100 KVA 1
Armoire arrivée 22 KV 1
Armoire Protection générale 1
Armoire départ Transfo n°1 1
Cellules 22 KV Armoire départ Transfo n°2 1 600 000,00
Armoire départ Transfo n°3 1
Equipement
Armoire départ Transfo auxil 1
éléctrique
Armoire comptage 1
Armoires départ groupes 5
Poste de puissance 1 000 000,00
Armoire Disjonteurs BT 3
Armoire automatisme 1
Armoire auxiliaire 2
Poste de commande 600 000,00
Armoire contrôle 22 KV 1
Armoire contrôle groupe 2
Equipement moteurs de 338 Kw/ 500V 5
groupes moto-pompe 4 000 000,00
électromécanique pompe HMT= 62 mce ; débit = 370 l/s 5
Vanne papillon d'aspiration DN 400 PN 10 5
Vanne Vanne papillon refoulement DN 400 PN 10 5 300 000,00
Nord
Clapet Clapet anti retour DN 400 PN 10 5 200 000,00
Robinetterie Joint de demontage sur conduite de refoulement DN 400 PN 10
joint de démontage 5 80 000,00
134
- Inventaire des équipements de la station de pompage NORD :
Coût de
Station de
Instatllation Description Quantité remplacement estimé
pompage
(DH)
135
ANNEXE 5: Tableau des équipements devant être mis en stock
136
ANNEXE 6: Tarification de l'énergie électrique à usage agricole
Tarif vert à usage agricole Moyenne Tension, Moyenne Utilisation (MT, MU), (MU : utilisation
moyenne de la puissance varie entre 2500 et 5500 heures)
137
taux
augmentation/an 14 6 6 10 10
138
139
تأثير الصيانة على النجاعة الطاقية على مستوى محطات الضخ
للمنطقة السقوية دكالة :نموذج المحطتين شمال وغرب 1
يونيو2710