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Sujet 

: le continent africain est-il engagé dans la transition énergétique  ?

À travers deux documents, nous allons nous intéresser à la transition


énergétique actuelle sur le continent africain. Tout d’abord, qu’est-ce que la
transition énergétique ? Il s’agit du remplacement progressif des énergies
non renouvelables par des énergies renouvelables, accompagné d’une
modification des modes de consommation énergétique. L’étudier pour le
continent africain est complexe car l’Afrique est le deuxième continent en
taille et en population. Le premier document est une photographie
représentant un élevage bovin moderne au Kenya, dans l’est de l’Afrique,
avec en fond de grandes éoliennes, et le deuxième un texte écrit par Jasser
Jeblali et publié sur huffpostmaghreb.com en 2018, qui parle du fort
potentiel solaire de l’Afrique et du besoin en investissements pour
développer les systèmes photovoltaïques. Ces deux documents nous parlent
de deux des énergies renouvelables au plus fort potentiel sur le continent
africain : l’énergie éolienne et l’énergie solaire et nous amènent à nous
interroger sur leur mise en œuvre actuelle, encore insuffisante et nécessitant
de gros investissements. Nous parlerons tout d’abord du fort potentiel
d’énergie renouvelable en Afrique qui est encore sous-utilisé, puis nous
aborderons les initiatives déjà mises en place pour engager l’Afrique dans la
transition énergétique, et nous finirons par expliquer quelles sont les
difficultés auxquelles cette transition énergétique se heurte encore.

L’Afrique est constituée de 54 pays en développement aux ressources et


besoins énergétiques très différents. C’est un continent vaste et diversifié qui
possède un potentiel d’énergies renouvelables énorme :
- L’énergie solaire : D’après le document 2, les pays africains « profitent
d’une irradiation solaire deux fois plus forte que l’Allemagne ».
L’Afrique est en effet « le continent doté du plus fort potentiel pour
l’énergie solaire et nombre des lieux les plus ensoleillés du monde s'y
trouvent « (Wikipedia). Cela montre donc l’énorme ressource
renouvelable exploitable que constitue l’énergie solaire en Afrique.
- L’énergie éolienne : En Afrique se trouvent des « corridors de vent »
qui sont propices pour y installer des éoliennes. L’Afrique possède
aussi un littoral, ou les ressources éoliennes sont abondantes.
- L’hydroélectricité : l’Afrique possède un potentiel encore peu exploité
en termes d’hydroélectricité. Il y a en effet en Afrique des fleuves très
puissants où on peut facilement construire des barrages et produire
de l’hydroélectricité, notamment dans certains pays bordant le golfe
de Guinée, comme le Nigéria, ou la Guinée Equatoriale. L’Afrique a
donc une capacité hydraulique non négligeable.
- La géothermie : Certains pays africains possèdent des gisements
géothermiques, comme le Kenya et ses gisements de la vallée du
Grand Rift.
- La biomasse : L’irradiation solaire et la température y sont propices en
zone tropicale, ainsi que les nombreux espaces disponibles et les
ressources en eau abondantes.
Le potentiel en énergies renouvelables de l’Afrique semble énorme, mais il
est aujourd’hui encore sous-utilisé.

Des initiatives sont donc prises pour engager l’Afrique dans la transition
énergétique. Pour l’énergie solaire, des centrales photovoltaïques sont mises
en place. Par exemple, d’après le document 2, « le Sénégal est arrivé à
inaugurer, en janvier 2018, sa quatrième centrale photovoltaïque »
Pour l’énergie éolienne, le document 1 nous montre qu’il y a des éoliennes
au Kenya, ici installées dans une exploitation agricole moderne de type
élevage bovin. Le Kenya, grand pays d’Afrique de l’Est, est de fait un des
pays africains qui exploite le plus l’énergie du vent, avec l’Ethiopie, le Maroc
et l’Afrique du Sud. « Ce projet éolien au Kenya est d’ailleurs suivi de très
près car il est vu comme un test pour les investissements à grande échelle
dans les énergies renouvelables sur le continent, où la demande en énergie
est de plus en plus grande sur fond de rapides croissances économiques et
démographiques » (lepoint.fr/afrique, 28/07/2019)
Pour les autres énergies renouvelables, des projets ont déjà été mis en
place. Pour l’hydroélectricité, des barrages ont déjà été construits et d’autres
sont en prévision.
Pour la géothermie, il existe un potentiel en Afrique de l’Est (Érythrée,
Ethiopie, Kenya …) concentré dans la vallée du Rift
Pour la biomasse, l’utilisation de combustibles issus de la biomasse est
possible en Afrique Subsaharienne mais elle met souvent en danger la
biodiversité.

Malheureusement, des obstacles se dressent sur le chemin du


développement de la transition énergétique. Il y a un manque
d’infrastructures pour distribuer de l’électricité, et il faut s’assurer que toute
la population y a accès, ce qui n’est pour l’instant pas le cas : « Dans certains
endroits ruraux, seulement 10% de la population a accès à l’électricité ».
Il y a aussi un manque d’argent pour le développement des projets dans
certains pays africains, et pour financer les différentes centrales d’énergies
renouvelables, des investissements importants sont nécessaires. Par
exemple, « afin d’exploiter pleinement le potentiel solaire africain, les pays
ont besoin de 30 milliards de dollars par an », et « seuls des investisseurs
privés, en coopération avec les acteurs publics, peuvent porter des tels
projets dans des pays où la croissance économique est en panne. »
Il faut également s’assurer que les gouvernements et les populations sont
d’accord pour la réalisation des projets tournés vers la transition
énergétique.

Pour conclure, l’Afrique a un potentiel d’énergies renouvelables immense


mais qui reste encore sous-utilisé, et des initiatives sont prises pour
l’engager dans la transition énergétique en remplaçant les énergies fossiles
par des énergies renouvelables. On peut donc dire, que oui, le continent
africain est bien engagé dans la transition énergétique. Il n’est d’ailleurs pas
le seul, car des initiatives sont prises sur tous les continents pour la mener à
bien. Partout, on commence à réaliser que la transition énergétique est une
des clés principales pour lutter contre le réchauffement climatique et peut-
être assurer l’avenir de notre planète.

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