Voyage de presse RCI

Projets Ecler Ivoire / Sogefiha

Transition Bas Carbone
MEET AFRICA 2

DATE : 5-8 novembre

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 Contexte

Dans la lignée des précédents temps forts institutionnels qui ont donné les grandes lignes directrices
en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de soutien au maintien de la biodiversité
menacée, lors de la COP27 sur les changements climatiques à Charm-el-Cheikh et de la COP15 sur la
biodiversité à Montréal, en novembre et décembre 2022, la COP28, organisée à Dubaï sous la
présidence émirati en novembre 2023, entend mettre l’accent sur les problématiques et les enjeux
de l’énergie en renforçant le débat sur la transition énergétique et sur le financement des énergies
alternatives et durables. Cette nouvelle conférence, qui souhaite capitaliser sur les accords de
l’édition précédente visant à garantir un plafonnement à 1,5 degré du réchauffement global par
rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle, doit poser les jalons d’une plus forte coopération entre
les pays du Nord et du Sud, d’une solidarité accrue à l’heure du premier Bilan Mondial.
Le continent africain cristallise à cet égard l’ensemble des défis auxquels les pays en développement
sont confrontés dans la lutte contre le réchauffement climatique. D’ici 2050, il est prévu que la
population urbaine en Afrique passe de 400 millions à 1,26 milliard d’habitants. La rapide croissance
urbaine des villes subsahariennes pose un certain nombre de questions urgentes pour les
populations africaines notamment en termes d’atténuation et d’adaptation au changement
climatique et d’accès à une énergie abordable, fiable et durable.
Si une part des pays africains est victime, de plein fouet, des conséquences climatiques d’un
dérèglement global (inondations, sécheresse, famine…), ces derniers sont aussi parmi les premiers à
s’engager dans une transition juste de leur système de production d’énergie. En effet, à l’heure où
les questions de développement durable touchent autant les pays développés que ceux dont
l’activité croissante et exponentielle induit la consommation de ressources jusque-là fossiles et le
dégagement de pollution ayant un impact sur l’environnement et l’agriculture, de nombreux pays
d’Afrique de l’Ouest notamment ont engagé une refonte de leurs infrastructures afin de tendre vers
une production d’énergie plus verte.
La construction de politiques de développement plus respectueuses de l’environnement et des
populations, via l’essor des énergies renouvelables, se dessine de plus en plus selon un schéma local
et régional, en favorisant le dialogue entre les citoyens et les maires dont l’ambition est d’accélérer
les innovations dans un agenda institutionnel où les directives en matière de climat sont jugées
parfois trop peu ambitieuses.

A ce titre

Expertise France, l’agence française de coopération technique internationale du groupe Agence

française de développement (AFD), vous invite à participer à un voyage de presse en Côte d’Ivoire
du 5 au 8 novembre 2023 sur la thématique de la transition énergétique.

Ce déplacement, prévu en amont de la COP28 organisée à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre,

précède et s’inscrit dans les grands enjeux et débats qui y seront traités et entend donner à voir le
travail conduit par l’agence, en coopération avec les partenaires locaux et au bénéfice des
populations. Ce voyage sera notamment illustré par des visites de sites emblématiques à la
découverte de solutions innovantes dans la gestion durable des ressources et de production

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d’électricité verte. Il sera aussi l’occasion de rencontres institutionnelles de haut rang pour échanger
avec les acteurs des stratégies nationales des ministères de l’environnement et de l’énergie.

Ces journées focalisées sur le projet Ecler Ivoire et Transition Bas Carbone, permettront entre autres
de visiter des installations de production d’énergie solaire pour l’électrification en zones rurales dans
la région de Tiassalé en Côte d’Ivoire et le renforcement des activités d’artisanat dans les campagnes,
mais aussi de découvrir l’accompagnement du pays vers une politique plus sensible aux enjeux de
développement durable et de transition énergétique.
Il est également prévu de faire découvrir un projet porté par le programme MEET Africa 2 de soutien
à l’entrepreneuriat de la diaspora, ici une fabrique de chocolat ivoirien en partenariat avec des
coopératives féminines de production et de transformation du cacao selon une filière durable et
écoresponsable (la production et la consommation de cacao étant un enjeu économique et
environnemental majeur en Côte d’Ivoire).

Le programme prévoit pour chaque séquence des échanges avec les acteurs et bénéficiaires directs
des projets.

Le déplacement prévu sur 3 jours offre une belle opportunité de reportage à la fois sur les initiatives
en matière de transition énergétique que sur le rôle des Etats dans l’atténuation et l’adaptation au
changement climatique dans des zones forestières et agricoles.

Détail des projets

Le projet Ecler Ivoire (Expertise France)

Dans le cadre du programme d’appui au secteur énergie de la Côte d’Ivoire ENERGOS II financé par
l’Union européenne, ECLER IVOIRE contribue au développement des énergies renouvelables en zones
rurales et accroît l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.

Le projet ECLER IVOIRE, doté d’un budget de 11,6 millions d’euros, vise à améliorer l’accès des
populations rurales ivoiriennes à l’électricité grâce à l’énergie solaire, et à réduire les consommations
énergétiques dans les bâtiments publics.

Deux grands axes d’intervention ont été identifiés afin de mener à bien ce projet :

• Electrification rurale décentralisée par énergies renouvelables (budget de 5,7 millions d’€)

La composante « Electrification rurale décentralisée par énergies renouvelables » du projet ECLER

IVOIRE porte sur la réalisation de mini-réseaux autonomes alimentés par des centrales solaires
hybrides (centrales photovoltaïques avec stockage couplées à des groupes électrogènes). En somme,
ce sont seize mini-centrales d’une capacité totale de 792 kWc qui sont installées.

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Dix-sept localités ont été identifiées par le gouvernement ivoirien pour être électrifiées dans les
départements de Tiassalé, Koro, Touba, Ouaninou, Biankouma et Odienné. Cela représente une
population d’environ 10 000 habitants et 1 500 ménages. Toutes ces infrastructures sont réalisées
selon les normes en vigueur dans le secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire et sont intégrées dans le
patrimoine de CI-ENERGIES. En parallèle, divers outils d’analyse de la pertinence économique d’un
investissement solaire ont été élaborés pour accompagner la réplication de cet investissement à
l’échelle nationale : un potentiel de plusieurs milliers de sites à électrifier par réseau autonome a été
identifié par le ministère en charge de l’Énergie.

• Efficacité énergétique dans les bâtiments publics

La composante « Efficacité énergétique dans les bâtiments publics » vise à réduire de manière
durable les consommations énergétiques dans les bâtiments publics de Côte d’Ivoire. Plus
précisément, des travaux de réhabilitation énergétique d’une tour de la cité administrative du
plateau à Abidjan (CITAD) sont menés, afin de faire de ce bâtiment un modèle en matière d’efficacité
énergétique et de gestion de l’énergie. Après évaluation de 72 bâtiments énergivores ivoiriens, c’est
l’immeuble SOGEFIHA qui a été retenu. Ce bâtiment administratif géré par la direction générale du
Trésor et de la Comptabilité publique, comprend 9 niveaux et une surface climatisée de plus de 5000
m². Un audit thermique et énergétique, a permis d’obtenir le bilan énergétique précis par usage et
par niveau. Globalement, l’immeuble présente une performance énergétique médiocre de 254
kWh/m²/an, avec plus de 70 % de la consommation totale consacré à la climatisation.

L’analyse des différents usages a permis d’identifier des solutions générant 30 à 40 % d’économie
d’énergie afin d’atteindre une très bonne performance de 156 kWh/m²/an. Les solutions envisagées
intègrent notamment la rénovation des systèmes énergétiques (climatisation-ventilation et
éclairage), l’installation d’un système de supervision et de gestion de l’énergie automatisé,
l’installation de panneaux photovoltaïques et le renforcement de l’isolation thermique en toitures et
façades.

Les travaux ont débuté en décembre 2021 pour une durée estimée à 12 mois, avec un budget
d’environ 2,3 M€.

Le projet Transition Bas Carbone

La Côte d'Ivoire a fait de la lutte contre les changements climatiques l'une de ses priorités en
s'engageant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d'ici 2030 dans ses
contributions déterminées au niveau national. Face aux impacts croissants du changement
climatique, il est crucial de bâtir collectivement une économie décarbonée pour soutenir la
croissance et inscrire le pays dans une trajectoire à faibles émissions de gaz à effet de serre.

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Sur le volet d'atténuation, le gouvernement ivoirien concentre ses efforts sur quatre grands secteurs
: l'énergie, la foresterie, l'agriculture et les déchets. En matière d'adaptation, les principaux domaines
d'intervention sont l'agriculture, la foresterie, les ressources en eau, la santé et les zones côtières.

Dans le cadre d’une délégation de fonds de l’Union européenne, Expertise France met en œuvre le
projet Transition Bas Carbone d’accompagnement du renouvellement et de la mise en œuvre des
engagements climatiques de la Côte d'Ivoire, depuis janvier 2023. Ce projet d’une durée de 4 ans
d’un budget total de 5,9 millions d’euros vise à : rehausser la performance climatique de la Côte
d’Ivoire, en accompagnant le Gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre et le suivi de ses
engagements climatiques (tant d’atténuation que d’adaptation) selon une approche participative et
inclusive (objectif spécifique du projet). Pour ce faire, le projet contribuera à l’atteinte de trois
principaux résultats :

• Le suivi de la mise en œuvre de la CDN et son rapportage sont coordonnés par le MINEDD.
(création d’une structure interministérielle Climat centralisation des mécanismes de MRV, révision
de la CDN – listes des activités non exhaustive)

• Le stratégie nationale Climat est déclinée et intégrée dans des politiques nationales transversales
et sectorielles. (renforcement des capacités de points focaux sectoriels et de parlementaires,
financement d’études de préfaisabilités– listes des activités non exhaustive)

• Les enjeux liés aux changements climatiques sont davantage connus par les acteurs non étatiques
(cycles de formations pour des acteurs clés, financement d’initiatives de la société civile – listes des
activités non exhaustive) En effet, le projet ambitionne de contribuer aux objectifs décrits
précédemment en intervenant non seulement auprès des acteurs institutionnels mais aussi auprès
des acteurs politiques et non étatiques afin de favoriser un portage plus large des engagements
climatiques de la Côte d’Ivoire et une meilleure appropriation du sujet par toutes les parties
prenantes nationales.

Le projet MEET Africa 2

Le programme MEET Africa 2 entend contribuer à la structuration des écosystèmes d’entrepreneuriat

euro-africains et soutenir les entrepreneurs de la diaspora.
De la mise à disposition d’informations ciblées, de la mise en relation avec des acteurs d’appui et de
l’accompagnement jusqu’aux financements, MEET Africa se veut le réseau organique et organisé des
entrepreneurs de la diaspora.

Il a notamment permis à plusieurs lauréats ivoiriens de développer une industrie dans le secteur de
la production de chocolat à partir d’une filière cacao plus durable et respectueuse de
l’environnement. C’est le cas de la chocolaterie du Bélier, développée par Marie-Laure N’Dey Boudet,
associée à Axel Emmanuel, maître chocolatier, qui promeut une économie vertueuse en partenariat
direct avec des coopératives féminines de récolte et de transformation du cacao.
La production du cacao cristallise les enjeux de développement durable et d’agriculture plus
respectueuse de la biodiversité à l’heure où la demande mondiale continue de croître et le cours est
à son plus haut niveau.

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Programme complet du déplacement sur un document annexe