Vous êtes sur la page 1sur 4

Département de Physique

Master Mécanique-Energétique

Présenté par :
 Soukaina ELAKRICH

Définition de la COP22 Marrakech
La COP22 est un sommet international sur le climat qui se déroule à Marrakech, au
Maroc, du 7 au 18 novembre 2016.
Cette conférence internationale porte sur la lutte contre le changement climatique.
Il s’agit techniquement de la 22ème Conférence des Parties de la Convention Cadre
des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Elle a pour objectif de définir plus précisément les modalités d’application et d’actions
de l’Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015, à l’issue de la COP21 qui s’est
déroulée au Bourget, près de Paris.
Au menu des discussions également : le financement Nord/Sud, la question des pertes
et dommages mais aussi les problématiques spécifiques au continent africain comme
l’adaptation et l’agriculture.

 Les objectifs de l’Accord de Paris en voie d´être réalisés


En 2015 lors de la COP21 à Paris, 195 délégations ont adopté l’Accord de Paris qui
prévoit de "contenir" la hausse moyenne de la température du globe "nettement en
dessous de 2°C" par rapport aux niveaux préindustriels. Les pays développés devront
continuer de "montrer la voie" en s'engageant à réduire leurs émissions en valeur
absolue sur l'ensemble de leur économie. Les pays en développement sont eux
"encouragés" à progresser vers des objectifs de réduction ou de limitation de leurs
émissions couvrant l'ensemble de leur économie. En contrepartie, ils recevront un
soutien financier1 . Le 6 octobre 2016, le seuil de 55 pays représentant plus de 55%
des émissions de gaz à effet de serre a été atteint, permettant l´entrée en vigueur de
l’Accord de Paris. La COP22 s´inscrit ainsi dans l’action pour concrétiser les
différents axes retenus dans l’Accord de Paris, notamment ceux qui ont trait à
l’adaptation, la transparence, le transfert de technologies, l’atténuation, le
renforcement des capacités, la compensation des pertes et préjudices2 , et le
financement.
Les sept enjeux de la COP22

 Fixer des objectifs universels


 Concrétiser l’aide aux pays en développement
 Évaluer les avancées
 Soutenir les initiatives territoriales
 Impliquer le secteur financier
 Instaurer des prix du carbone
 Repenser l’agriculture

Des initiatives symboliques et concrètes pour La COP22


Le royaume chérifien a multiplié ces dernières années les initiatives dans les
domaines du développement durable et de la lutte contre les effets du réchauffement
climatique. La pénurie de ressources fossiles est une réalité pour le pays et elle doit
être prise en compte dans les choix énergétiques structurants. C’est donc presque
naturellement qu’il s’est tourné vers une économie plus verte et moins énergivore.
• Sous le soleil exactement

La centrale solaire thermodynamique Noor, entrée en activité en février 2016, se


positionne comme une alternative aux hydrocarbures. Avec un coût d’installation de
13 milliards de dollars, soit l’équivalent d’une année de rentrée de l’impôt pétrolier,
Noor, avec son extension programmée en trois phases, propulsera le Maroc en tête des
plus grandes puissances productrices d’énergies renouvelables.

• En avant la mobilité électrique

Lors de la COP22, on verra circuler à Marrakech une trentaine de bus à haut


niveau de service (BHNS) d’origine chinoise, 100 % électriques. Une flotte qui
continuera de rouler après l’événement. Et courant 2017, les premiers bus
électriques « made in Morrocco » seront fabriqués, en partenariat avec une entreprise
chinoise Yangtse, la Banque centrale populaire (BCP) et la Société d’investissements
énergétiques (SIE).
Plus largement, la mobilité électrique représente l’un des enjeux importants au Maroc :
les projets, à l’image de la première course de Formule E, se sont ainsi multipliés pour
orienter les acteurs et tenter d’impulser des projets plus opérationnels et plus massifs.

• Déplacements en douceur

Marrakech poursuit également sa grande stratégie de ville verte à déplacements


doux avec l’opération Médina Bike et sa flotte de 300 vélos en libre-service. Ce projet
soutenu par l’ONU est le fruit d’un partenariat entre la structure locale Estates Vision
et la société montpelliéraine Smoove). Marrakech devient ainsi la première ville du
continent africain à bénéficier d’un tel service.

• Des mosquées plus vertes

Si le vert est la couleur du développement durable, c’est aussi celle de l’islam. Le


Royaume du Maroc a ainsi lancé la campagne de promotion de « mosquées vertes »,
visant à réduire la facture énergétique de ces constructions et à améliorer le confort des
fidèles. Des panneaux photovoltaïques ont été placés sur les toits de ces édifices : le
projet vise à réhabiliter pas moins de 15 000 mosquées.

• Adieu sacs plastiques


Les sacs plastiques sont un véritable fléau pour l’environnement. Des années
durant, des tentatives citoyennes et gouvernementales timides ont tenté d’en limiter
l’impact négatif au Maroc… sans succès. Les petits sacs accompagnent en effet les
Marocains au quotidien, sur les marchés, dans les maisons, chez les épiciers. Pour
changer cette situation, une loi qui interdit désormais la fabrication des sacs en
plastique, leur importation, leur commercialisation et leur utilisation.

Il s’agit là d’un geste fort du pays en matière de lutte contre la pollution et les


premiers résultats sont assez spectaculaires : les sacs plastiques ont disparu du paysage
et on voit réapparaître des cabas…

• À la fac aussi

Cette COP22, aussi appelée « Conférence de l’action », a mobilisé la majorité des


parties prenantes – publiques, privées, mixtes, associatives, coopératives – liées à la
problématique du changement climatique dans la région Marrakech-Safi et plus
largement dans l’ensemble du Royaume.

À l’Université Cadi Ayyad, nombre d’actions ont été lancées en ce sens : ateliers


interactifs, conférences, table-rondes, soirées-débats se tiennent dans les différents
lieux de l’université depuis le mois d’avril ; et ils se poursuivront après la COP22.

L’université a, par exemple, financé des projets environnementaux portés par des
enseignants et des étudiants. L’École supérieure de technologie d’Essaouira s’est ainsi
penchée sur des modèles opérationnels de tri sélectif des déchets et de covoiturage ; le
photovoltaïque comme source d’énergie ou la mise en place d’une station d’épuration
pour valoriser les eaux utilisées dans l’arrosage des espaces verts ont aussi été
examinés.

La COP22 est l’occasion de montrer l’implication du Maroc pour une croissance


plus verte. Si les projets et la dynamique sont évidents, l’implication de tous les
acteurs devra être à la hauteur des nombreux défis auxquels le pays doit faire face –
croissance démographique et économique, consommation énergétique, défis
géopolitiques, enjeux climatiques…

Vous aimerez peut-être aussi