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Les secteurs les plus énergivores

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Première place : les transports

Le secteur des transports est le plus énergivore

Le secteur des transports représente 6% du PIB et employait 5% de la population du pays


en 2015, soit environ 500 000 personnes et 10% de la population urbaine active. Le
renforcement des infrastructures de transport a absorbé environ 15 à 20% du budget
général d’investissement de l’État, vu l’importance accordée à ce secteur dans les plans de
développement du pays.

La flotte de véhicules en circulation a atteint 2,315 millions de véhicules légers et 933 000
véhicules utilitaires en 2013, soit 1 véhicule pour 10 personnes en moyenne. Cette flotte
enregistre une croissance annuelle d’environ 6% (entre 2004 et 2014), avec une part
importante de véhicules commerciaux qui ont plus de 15 ans (28%). Accaparant près
de 38 % de la consommation nationale d’énergie, le transport dépend quasi
totalement de produits pétroliers importés (99%) et accapare 8% du total des
importations marocaines.

Les émissions du secteur en 2012 étaient de l’ordre de 14 745 Gg CO2, soit 28,3% du total
du CO2 du à la combustion énergétique, émissions qui sont appelées à quadrupler à
l’horizon 2040 dans le cadre d’un scénario CNA selon la 3ème Communication nationale.

Le secteur constitue ainsi un enjeu majeur pour la transition énergétique et l’un des
secteurs clés de la lutte contre le changement climatique. Dans ce sens, et tel que précisé
par la Contribution Déterminée au niveau National, le secteur du Transport devrait
contribuer à hauteur de 9,5% dans l'effort global de réduction des émissions nationales, et
sa consommation énergétique baisser de 23%.

Deuxième place : le bâtiment

Façade bâtiment de résidence

Au Maroc, le bâtiment est un secteur clé de l’économie qui représente 6,6% du PIB et
emploie environ 9 % de la population active marocaine. Il est le deuxième secteur le plus
énergivore au Maroc, derrière le transport et devant l’industrie. Il consomme plus de
33% de l’énergie finale et émet plus de 12% des émissions de gaz à effet de
serre nationales. La production de logements résidentiels augmente d’environ 30%
tous les dix ans, et annonce une croissance considérable des besoins énergétiques du
secteur (Source : Support de sensibilisation PEEB).

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Dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, l’efficacité énergétique a été érigée en
priorité nationale, avec un objectif de réduction de la consommation totale de 20% à
l’horizon 2030. Il s’agit de mettre en place des plans d’action d’efficacité énergétique dans
les secteurs plus énergivores, à savoir : le bâtiment, le transport, l’industrie, l’agriculture,
et l’éclairage public.

Dans le secteur du bâtiment, les mesures portent notamment sur le renforcement du


cadre réglementaire par l’adoption de la RTCM et par le développement de normes
relatives aux matériaux et aux équipements. Les mesures portent également sur le
renforcement de la recherche et développement, sur la mise en place de mécanismes
financiers dédiés, et sur le développement de l’offre et de la demande par la formation des
professionnels du secteur et la sensibilisation citoyenne.

Troisième place : l’industrie

Atelier Usine avec des lumières led au maroc

L’industrie représente plus de 22% de la consommation énergétique totale au


Maroc, dont plus des deux tiers proviennent de sources fossiles. La filière des
matériaux de construction vient en tête en termes de consommation, suivie des filières de
l’agroalimentaire, du textile, des mines, et de la transformation des métaux.

D’un point de vue global, le secteur de l’industrie représente un potentiel de réduction de


la consommation qui avoisine les 17% à l’horizon 2030, un pourcentage qui atteint les
48% dans certaines entreprises industrielles.

S’engager sur la voie de l’efficacité énergétique constitue pour les industriels un moyen de
se forger une image d’entreprise responsable, et de gagner en compétitivité à travers une
meilleure maîtrise des coûts. L’efficacité énergétique dans l’industrie constitue ainsi un
axe prioritaire de la politique énergétique nationale, qui lui dédie un plan sectoriel
spécifique.

Dans ce sens, des mesures concrètes ont été entreprises par le gouvernement :
consolidation du cadre réglementaire par l’adoption du décret relatif à l'audit énergétique
obligatoire, renforcement de la recherche et développement et mise en place de
mécanismes financiers dédiés.

Le MEME a également mené, dans le cadre de la coopération maroco-allemande à travers


la GIZ, des audits énergétiques pilotes au profit de 42 entreprises industrielles, afin
d’identifier des pistes d’économie potentielles à mettre en œuvre.

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