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Chapitre I

CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I-1.INTRODUCTION :
La production des énergies reste toujours un des soucis de l’homme .l’énergie
photovoltaïque est l’une des énergie renouvelables très prometteuse pour avoir un
monde propre et non pollué Elle présente l’intérêt de convertir l’énergie lumineuse en
énergie électrique et exploiter tous les spectres lumineux . Plusieurs matériaux à
caractère semi-conducteur sont utilisés dans cette conversion. Pour cela, ce premier
chapitre est consacré entièrement à une étude bibliographique sur cellules solaires.

I-2. RAPPEL HISTORIQUE :


Depuis la préhistoire, le soleil a séché la nourriture de l’homme, il a également
évaporé l’eau de la mer pour rapporter du sel. Depuis que l’homme a commencé à
raisonner, il a identifié le soleil comme puissance motrice derrière chaque phénomène
naturel, c’est pour quoi plusieurs des tribus préhistoriques ont considéré le soleil
comme dieu.

L’idée d’utiliser les collecteurs à énergie solaire est enregistrée depuis des temps
préhistoriques où aux 212 avant JUSUS CHRIST, Archimède a conçu une méthode pour
brû ler la flotte romaine à l’aide des miroirs métalliques. Pendant le 18ème siècle, des
fours solaires capables de fondre le fer, le cuivre et d'autres métaux étaient construits.
Un four conçu par le scientifique français Antoine Lavoisier, atteint la température
remarquable de 1750 °C.

Pendant le 19ème siècle des tentatives ont été faites afin de convertir l'énergie
solaire en d'autres formes basées sur la génération de la vapeur à basse pression pour
actionner des machines à vapeur. En 1875, Mouchot a fait une avance notable dans la
conception de capteur solaire en faisant un réflecteur sous forme de cô ne court.

En 1901, A.G. Engeas a installé un collecteur de focalisation de diamètre 10 m qui


a permis d’actionner un appareillage de pompage de l'eau d'une ferme de Californie.

Pendant les 50 dernières années beaucoup de constructions ont été conçues en


utilisant les collecteurs solaires afin de chauffer le fluide de fonctionnement qui actionne
l'équipement mécanique.

La fabrication des chauffe-eau solaires a commencé à partir des années 50 de


20éme siècle. Leur industrie a augmenté très rapidement dans beaucoup des pays du
monde. Le manque de l'eau était toujours un problème de l'humanité, par conséquent
parmi les premières tentatives est d'utiliser l'énergie solaire pour le dessalement de
l'eau de mer.

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La distillation solaire a été dans la pratique pendant longtemps, l'utilisation des


concentrateurs solaires dans la distillation solaire a été rapportée par Pasteur (1928)
qui a employé un Concentrateur pour focaliser les rayons solaires sur une chaudière de
cuivre contenant de l'eau. [2]

I-3.LES FORMES D’ENERGIES RENOUVELABLES :

I-3.1. L’ENERGIE SOLAIRE :

I-3.1.1 L’Energie solaire au monde


L'énergie solaire photovoltaïque s'est d'abord développée pour satisfaire des
besoins électriques en sites isolés, tels que les régions de montagnes, les îles et les zones
rurales des pays en développement, particulièrement en Afrique et en Asie. Depuis le
début des années 2000, le développement de l'énergie solaire photovoltaïque a pris une
toute autre dimension, à l'échelle mondiale, suite à la prise de conscience de l'enjeu
environnemental lié au réchauffement climatique et à la nécessité de développer des
énergies renouvelables, non émettrices de CO2.

Des politiques publiques de soutien aux énergies renouvelables en Europe, au


Japon, aux Etats-Unis, en Australie et plus récemment en Chine ont créé un boom de la
demande mondiale en panneaux solaires, permettant à l'industrie solaire de se
développer massivement et de réduire ses coû ts de production. Toutefois, un coup
d'arrêt brutal à ces politiques de soutien a été donné en 2008-2009 en raison de la crise
financière internationale. Les politiques de réduction des déficits publics depuis 2010
n'ont pas permis de soutenir à nouveau les énergies renouvelables et le secteur
photovoltaïque tout entier s'est retrouvé en surcapacité de production, au niveau
mondial. S'en est suivi une série de fermetures de sites de production de panneaux
solaires ainsi que des rachats d'entreprises, conduisant à une plus grande concentration
du secteur.

Le grand avantage de la période de massification de la production de panneaux


solaires est la réduction drastique des coû ts et donc des prix, permettant désormais à
l'énergie solaire d'être à la fois plus accessible pour la réalisation des projets en sites
isolés et de plus en plus compétitive par rapport aux autres sources d'énergie (pétrole,
charbon, nucléaire), atteignant progressivement et pays après pays la parité réseau.
Cette baisse des prix conjuguée aux nouvelles politiques de lutte contre le changement
climatique a relancé vigoureusement la demande d'installations photovoltaïques dans le
monde. Les investissements annuels en énergies renouvelables dépassent désormais les
investissements en énergies fossiles. La tendance devrait s'amplifier sous l'effet de la
baisse continue du prix des panneaux photovoltaïques, appelés à devenir les grands
vainqueurs de la transition énergétique.

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Les principaux pays producteurs de cellules solaires et de panneaux solaires


sont la Chine, les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne. La puissance installée dans le
monde est passée de quelques MegaWatts au début des années 2000 à 102 Gigawatts fin
2012 puis 227 Gigawatts fin 2015 et 300 Gigawatts fin 2016. Le rythme d'installation de
puissance solaire photovoltaïque est actuellement de plus de 70 GigaWatts par an. C'est
en Asie, notamment en Chine et en Inde, que plus de la moitié des installations solaires
sont réalisées. Ci-dessous le détail des puissances solaires photovoltaïques installées
dans le monde :

La recherche et développement dans le domaine de l'énergie solaire reste


principalement axée sur l'amélioration des rendements des cellules solaires, qui permet
de gagner de la puissance surfacique donc de réduire le coû t du Watt crête. L'industrie
solaire est ainsi passée de 15% à 25% de rendement maximal des cellules solaires en
l'espace d'une vingtaine d'années. D'autres techniques permettent d'augmenter le
rendement solaire des installations photovoltaïques : il s'agit des panneaux solaires à
concentration, qui consistent à concentrer jusqu'à 1000 fois les rayons du soleil sur une
cellule solaire grâ ce à un jeu de lentilles optiques. La technique des trackers est un autre
moyen d'augmenter le rendement des installations solaires. Elle consiste à installer les
panneaux solaires sur des structures inclinables qui suivent la course du soleil, captant
ainsi le maximum d'énergie solaire tout au long de la journée.

En conclusion, on peut dire que l'industrie de l'énergie solaire photovoltaïque


est suffisamment structurée, puissante et performante pour continuer sa croissance et
apporter au monde une énergie propre, sû re et durable

I-3.1.2 Energie solaire en l’Algérie :


Le secteur économique de l'énergie en Algérie occupe une place prédominante
dans l'économie de l'Algérie : les hydrocarbures à eux seuls représentent 30 % du PIB,
60 % des recettes du budget et 95 % des recettes d'exportation.

L'Algérie est en 2019 le 18e producteur de pétrole, le 10e producteur de gaz naturel et le
6e exportateur de gaz naturel au monde.

La production et la consommation d'énergie, y compris dans le secteur de l'électricité,


sont tirées des hydrocarbures à plus de 99 %.

Cependant, l’Etat algérien commence a envisager des solutions écologiques en


investissant dans les énergies renouvelables. Selon le Programme algérien de
développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique (PENREE) de
2012, l’Algérie vise une puissance installée d’origine renouvelable de 22 000 MW d’ici
2030. Mais trois ans après ce plan, les réalisations se font attendre : le rapport annuel du
Global Wind Energy Council sur l'éolien ne mentionne même pas l'Algérie, et celui de

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l'Agence internationale de l'énergie sur le solaire annonce seulement que l'Algérie a


installé 300 MW.

Le 9 décembre 2011, la société algérienne de l’électricité et du gaz (Sonelgaz et Desertec


Industry), Initiative ont signé à Bruxelles un accord de coopération visant au
renforcement des échanges d’expertise technique, a l’examen des voies et moyens pour
l’accès aux marchés extérieurs et à la promotion commune du développement des
énergies renouvelables en Algérie et a l’international.

Pour que l'Algérie préserve les réserves énergétiques actuelles (pétrole et gaz),
le pays a opté pour le développement et l’exploitation de l'énergie solaire. Afin de
concrétiser son programme d'exploitation de l'énergie solaire, l'Algérie a chargé la
Sonelgaz de construire la centrale électrique mixte de Hassi R'Mel, mise en service en
2011 à Tilghemt dans la wilaya de Laghouat dans le sud du pays, d'une capacité de 150
mégawatts (30 MW solaire Thermodynamique + 120 MW gaz). C'est la société New
Energy Alegria (NEA), qui est chargée du secteur des énergies nouvelles et
renouvelables

I-3.1.3. Les différentes méthodes d’énergie solaire


Le soleil est une source abondante et écologique d’énergie renouvelable.
Aujourd’hui, nous captons l’énergie solaire pour chauffer les maisons et l’eau, et pour
produire de l’électricité au moyen de trois différentes méthodes et technologies :

l’énergie solaire passive, l’énergie solaire active et l’énergie photovoltaïque.

I-3.1.3.1. ÉNERGIE SOLAIRE PASSIVE


Le terme « passif » renvoie aux techniques utilisées pour capter l’énergie. Ces
techniques misent sur la conception des immeubles et le type de matériaux utilisés pour
les construire. La conception solaire passive ne date pas d'hier. Il y a cent ans, des
familles peinturaient des réservoirs noirs et les plaçaient au soleil pour chauffer leur
eau. Les surfaces noires absorbaient la chaleur qui était transférée du métal des
réservoirs à l’eau. Cette méthode est toujours utilisée dans les pays chauds.

Aujourd'hui, la conception solaire passive utilise les éléments fondamentaux d’un


immeuble, les murs, la toiture et les fenêtres, pour contrô ler la quantité d’énergie solaire
absorbée ou perdue.

I-3.1.3.2. ÉNERGIE SOLAIRE ACTIVE


Le système d’énergie solaire active utilise des capteurs solaires pour capter
l’énergie du soleil et produire de l’électricité afin d’alimenter des pompes et des
ventilateurs qui distribuent de l’eau et de l’air chaud.

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Les technologies les plus répandues utilisent de l’air et de l’eau pour chauffer des
maisons, des bureaux, des usines et des immeubles d'habitations. [3]

I-3.2. L’ENERGIE EOLIENNE


Le vent est une source intermittente d’énergie puisqu’il ne souffle pas toujours à la
vitesse requise pour produire de l’électricité.

C’est un principe vieux comme les moulins à vent, le vent fait tourner les palesqui
sont elles-mêmes couplées à un rotor et à une génératrice, elle fonctionne comme suit :

- Le vent traverse les pales de rotor, les faisant tourner.

- L’arbre du rotor peut être fixé à un multiplicateur, qui peut accroître la vitesse, ou
encore il peut être fixé directement dans la génératrice et produire de l’électricité.

- Plus le vent souffle fort, plus on peut capter de l’énergie et plus on peut produire
de l’électricité. Si le vent est trop fort, l’éolienne s’arrêtera en se détournant

du vent et en appliquant un mécanisme de frein qui empêche les pales de tourner trop
rapidement et de s’endommager.

Il existe deux modèles de base d’éoliennes : le modèle à axe horizontal et le modèle à axe
vertical [3].

I-3.2.1. ÉOLIENNE A AXE HORIZONTAL


L’éolienne à axe horizontal ressemble davantage à un moulin à vent avec ses deux
ou, plus souvent, trois pales de rotor fixées comme une hélice sur le devant et au
sommet de la tour. Sur certaines éoliennes de ce type, les pales de rotor peuvent être
posées à plat et basculer vers l’avant et vers l’arrière (ou « s’incliner ») pour capter le
vent. On les appelle éoliennes à pas variable.

Le multiplicateur, le frein et la génératrice sont logés dans un coffre, ou une


nacelle, derrière les pales de rotor, au sommet de la tour [4].

I-3.2.2. ÉOLIENNE A AXE VERTICAL


L’éolienne à axe vertical ressemble à un batteur à œufs. Les pales de rotor sont
fixées au sommet et près du bas de la tour, et sont bombées au centre. Le multiplicateur
et la génératrice sont logés dans une structure de protection, à la base de la tour

I-3.3.ÉNERGIE HYDRAULIQUE
Les centrales hydroélectriques convertissent le potentiel d’énergie de l’eau en
énergie électrique en créant une chute du dénivelé de l’eau.

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Certaines centrales hydroélectriques tirent parti d’une chute naturelle du dénivelé


d’une rivière. De nombreuses centrales hydroélectriques utilisent toutefois des barrages
pour faire monter les niveaux d’eau en amont de la centrale et utilisent la baisse des
niveaux pour produire davantage d’électricité ou pour stocker de l’eau et la libérer pour
produire de l’électricité en fonction de la demande.

La quantité d’électricité produite dépend de la distance verticale que l’eau franchit et


du débit de l’eau.

- L’eau de la rivière ou du réservoir derrière le barrage passe par une ouverture,


habituellement une prise d’eau, et ensuite dans un tuyau appelé conduite forcée.

- L’eau traverse la conduite forcée sous pression jusqu’à son extrémité, où se trouve
une turbine.

- La force de l’eau fait tourner les aubes de la turbine, qui font tourner l’arbre à
l’intérieur.

 L’arbre de la turbine est relié à un alternateur, qui produit de l’électricité.


 Une fois passée la turbine, l’eau circule dans un conduit, appelé aspirateur,

sort de la centrale par un canal, appelé canal de fuite, et retourne à la rivière.

I-4.LE SOLEIL
Le soleil est une étoile résultant de la condensation d’un nuage interstellaire sous
l’effet de la gravité, ce type de nuage est essentiellement composé d’hydrogène, d’hélium
et dans une moindre mesure de carbone, de l’azote et d’autre élément, l’énergie du soleil
est produite par la réaction de fusion thermonucléaire, les noyaux d’hydrogène (proton)
s’assemblent en noyaux d’hélium (2 neutrons +2 protons), cette énergie est émis par la
surface du soleil ,notamment sous forme d’ondes électromagnétique [5].

Hors atmosphère, l’énergie moyenne annuelle reçue par la terre est d’environ 5,5
KW/m2 par jour. Traversant l’atmosphère, le rayonnement solaire subit une
atténuation et une modification de son spectre, à la suite de phénomène complexe
d’absorption par les gaz de diffusion par les molécules, et d’absorption et de diffusion
par les poussiers et les aérosols.

Ainsi, la couche d’ozone absorbe le rayonnement infrarouge. Le flux d’énergie


reçuau sol dépend ainsi de nombreux facteurs et son maximum au sol ne dépasse guéri
de 1 KW/m2 avec un spectre décalé vers le rouge par rapport au spectre hors
atmosphère [5,6,7].

I-4.1. Rayonnement Solaire

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Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée sur


la terre et la plus abondante. La quantité d’énergie libérée par le soleil (captée par la
planète terre) pendant une heure pourrait suffire à couvrir les besoins énergétiques
mondiaux pendant un an. Le soleil décharge continuellement une énorme quantité
d'énergie radiante dans le système solaire, la terre intercepte une toute petite partie de
l’énergie solaire rayonnée dans l’espace. Une moyenne de 1367 watts atteint chaque
mètre carré du bord externe de l'atmosphère terrestre (pour une distance moyenne
terre-soleil de 150 Millions de km), c’est ce que l’on appelle la constante solaire égale à
1367W/m². La partie d'énergie reçue sur la surface de la terre dépend de l'épaisseur de
l’atmosphère à traverser. Celle-ci est caractérisée par le nombre de masse d'air AM. Le
rayonnement qui atteint le niveau de la mer à midi dans un ciel clair est de 1000 W/m2
et est décrit en tant que rayonnement de la masse d'air "1" (ou AM1). Lorsque le soleil se
déplace plus bas dans le ciel, la lumière traverse une plus grande épaisseur d'air,
perdant plus d'énergie. Puisque le soleil n'est au zénith que durant peu de temps, la
masse d'air est donc plus grande en permanence et l'énergie disponible est donc
inférieure à 1000 W/m². En résumé, la constante solaire est le flux énergétique reçu par
une surface unité. Dans notre cas, la valeur qui a été retenue en 1980 est: I0 = 1367
W/m²

Il existe plusieurs types de rayonnement [16] :

• Le rayonnement direct: est un rayonnement qui est reçu directement du soleil, sans
diffusion par l'atmosphère. Ces rayons sont parallèles entre eux et peuvent être mesurés
par un pyromètre.

• Le rayonnement diffus: est constitué d’une lumière diffusée par l'atmosphère (air,
nébulosité, aérosols). Sa diffusion engendre un phénomène qui répartit un faisceau
parallèle en une multitude de faisceaux partant dans toutes les directions. Dans le ciel, ce
sont à la fois les molécules d'air, les gouttelettes d'eau (nuages) et les poussières qui
produisent cet « éclatement » des rayons du soleil. Cela dépend donc avant tout des
conditions météorologiques.

• Le rayonnement réfléchi ou « l’albédo » du sol: est le rayonnement qui est réfléchi


par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface. Ce rayonnement réfléchi peut être
important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).

• Le rayonnement global est la somme de tous les rayonnements reçus, y compris le


rayonnement réfléchi par le sol et les objets qui se trouvent à sa surface. Il est mesuré
par un pyromètre ou un « Solari mètre » sans écran

I-5. LES CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I-5.1. DEFINITION DES CELLULES SOLAIRES


Les cellules solaires sont des dispositifs qui convertissent l'énergie solaire
directement en électricité, soit directement par l'effet photovoltaïque, ou indirectement
par converti la première énergie solaire en énergie thermique ou chimique [14].

La forme la plus commune des cellules solaires sont basés sur le photovoltaïque
en vigueur en ce qui la lumière tombant sur un dispositif à deux couches semi-
conducteur produit une différence photo-voltage ou potentiel entre les couches. Cette
tension est capable de conduire un courant à travers un circuit externe et ainsi produire
une œuvre utile [15].

I.5.2. Principe de Fonctionnement de la Cellule Photovoltaïque


L’effet photovoltaïque utilisé dans les cellules solaires permet de convertir
directement l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité par le biais de la
production et du transport dans un matériau semi-conducteur de charges électriques
positives et négatives sous l’effet de la lumière. Ce matériau comporte deux parties, l’une
présentant un excès d’électrons et l’autre un déficit en électrons, dites respectivement
dopée de type n et dopée de type p. Lorsque la première est mise en contact avec la
seconde, les électrons en excès dans le matériau n diffusent dans le matériau p. La zone
initialement dopée n devient chargée positivement, et la zone initialement dopée p
chargée négativement. Il se crée donc entre elles un champ électrique qui tend à
repousser les électrons dans la zone n et les trous vers la zone p. Une jonction PN a été
formée. En ajoutant des contacts métalliques sur les zones n et p, une diode est obtenue.
Lorsque la jonction est éclairée, les photons d’énergie égale ou supérieure à la largeur de
la bande interdite communiquent leur énergie aux atomes, chacun fait passer un
électron de la bande de valence dans la bande de conduction et laisse aussi un trou
capable de se mouvoir, engendrant ainsi une paire électron-trou. Si une charge est
placée aux bornes de la cellule, les électrons de la zone n rejoignent les trous de la zone p
via la connexion extérieure, donnant naissance à une différence de potentiel: le courant
électrique circule. L’effet repose donc à la base sur les propriétés semi-conductrices du
matériau et son dopage afin d’en améliorer la conductivité

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure I-1. Effet photovoltaïque dans un panneau photovoltaïque

I.5.3. STRUCTURE PHYSIQUE DE LA CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE


La cellule photovoltaïque est réalisée à partir d’une jonction PN d ’un matériau
semi-conducteur (silicium) dopé en volume avec un élément tel que le bore qui le rend
positif (zone p) et contre dopé dans une zone superficielle avec du phosphore qui le rend
négatif (zone n). Le champ électrique qui règne à la jonction de ces deux zones dopées
différemment sépare les charges électriques photo-générées par la lumière solaire
(paires électron-trou) et assure leur évacuation du cristal (les électrons par la cathode et
les trous par l'anode) sous une tension de l'ordre de 0,5 Volts et un courant continu de
l'ordre de 30mA pour chaque cm2 de capteur sous un ensoleillement maximum de 1
kW/m2 [16].

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

( Figure I-2). Schéma explicative d’une cellule solaire

I-5.4. COUCHES FORMANTS LA CELLULE SOLAIRE

I-5.4.1 COUCHE SEMI-CONDUCTRICE DE TYPE P (COLLECTEUR)


Le matériau semi-conducteur contient des atomes externes qui possèdent une
quantité inférieure d'électrons libres. On obtient ainsi un excédent positif de porteurs de
charge (trous d'électrons) dans le matériau semi-conducteur. Ces couches sont appelées
des couches semi-conductrices à conduction de type p (base),sont pour rô le de motiver
le piégeages de porteurs minoritaire.

I-5.4.2 COUCHE SEMI-CONDUCTRICE DE TYPE N (EMETTEUR)


Le matériau semi-conducteur contient des atomes externes qui possèdent une
quantité supérieure d'électrons libres. On obtient ainsi un excédent négatif de porteurs
de charge (électrons) dans le matériau semi-conducteur. Ces couches sont appelées des
couches semi-conductrices à conduction de type n (émetteur) sont plus mince que la
base et fortement dopé.

I-5.4.3 DOIGTS DE CONTACT ET CONTACT METALLIQUE DE LA FACE


ARRIERE
Avec le contact métallique arrière, les doigts de contact constituent les connexions
permettant de brancher par exemple un consommateur.

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I-5.4.4 COUCHE ANTI-REFLEXION


La couche anti-réflexion (CAIR) a pour but de protéger la cellule PV et de réduire

les pertes de réflexion à la surface de la cellule, Différentes CAR sont utilisées en


photovoltaïque : TiO2, SiO2, ZnS, MgF2, SiNx, etc[18].

Figure ( I-3) : les différentes couches d’une cellule solaire

I-5.5. PROPRIETES DES CELLULES SOLAIRES

I-5.5.1. REPONSE SPECTRALE


On appelle réponse spectrale la courbe de réponse d’une cellule en fonction de la
couleur du rayonnement incident. La figure (I-8) représente la réponse spectrale du
silicium cristallin et du silicium amorphe (il n’y pas de différence notable entre la
réponse du silicium mono et multi cristallin).

Sur cette figure on voit que le matériau amorphe réponde mieux dans le bleu
(faibles longueurs d’onde), mais le cristallin est plus performant dans le rouge et le
proche infrarouge (700 - 1100 nm). Cette propriété explique notamment le meilleur

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

comportement du silicium cristallin au solier, et la préférence du silicium amorphe pour


les éclairages artificiels, plus riches en lumière bleue.

Pour les fabricants, sont toujours cherchent des solutions pour renforcer
l’absorption des différentes couleurs dans les dispositifs, c’est-à -dire en mettant les
matériaux absorbants de la lumière bleue en face avant du dispositif et les matériaux
absorbants de la lumière rouge sont mettent au cœur ou en face arrière du dispositif
(lorsqu’il s’agit de couche minces)[4].

Figure (I-4) : Réponse spectrales des différents types de cellules solaire en


silicium

I-5.5.2. CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES


Comme on l’a vu lorsque l’on a défini le rendement énergétique et les conditions
de mesure de ce rendement, les technologies de cellules solaires sont souvent
comparées entre elles uniquement au soleil, sous un rayonnement de 1000 W/m2
(conditions dites STC :Standard Test Condition). C’est pour cette norme, tous les
panneaux étaient optimisés pour le grand soleil, sans doute parce qu’on n’imaginait pas
à l’époque toutes les applications que le solaires allait couvrir ensuite dans les pays
tempérés et a fortiori sous éclairage artificiel.

La figure (I-9) montre les performances comparées d’une cellule au silicium


monocristallin et d’une cellule au amorphe sous cet éclairement maximal.

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

La cellule amorphe, grâ ce à son gap plus élevé que le silicium cristallin, a une
tension plus élevé. Mais son courant sous fort éclairement est nettement plus faible en
raison de sa moins bonne collecte et de sa faible épaisseur.

Ainsi, les panneaux monocristallins sont les plus performants du marché et


atteignent, en 2004, environ 12 à 14 % de rendement STC.

Figure (I-5) : Caractéristiques courant –tension d’une cellule solaire au silicium


monocristallin (sous 1000 w/m2 )

Les caractéristiques électriques des cellules multi-cristallines sont les plus


répandues actuellement, sont similaires aux monocristallins (même gap). Seuls certains
défauts différencient ce matériau, en particulier les joints de graines et les rendements
de conversion atteignent 10 à 12%.

La technologie amorphe, quant à elle, fournit industriellement des panneaux de


6 à 8% de rendement STC en simple jonction et jusqu’à 10 ou12% en multi-jonction.
Sachant que, tous ces rendement sont donnés sous fort ensoleillement, aux conditions
STC (sous 1000W/m2, spectre AM1, 5 25° C).

La puissance délivrée par un générateur PV dépend de l’irradiation quelle


reçoit. La figure (I-10) représente la caractéristique courant-tension et puissance-
tension d’un module (PV) solaire en fonction de l’éclairement, à une température de 25
°C.

On remarque que le courant est proportionnel à l’intensité lumineuse et dépend


de la surface éclairée, contrairement à la tension qui diminue légèrement avec le flux
lumineux.

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure (I-6) : Influence de l’éclairement sur la caractéristique I(v) et p(v)

I-6. PROCESSUS DE FABRICATION


Les entreprises reçoivent des lingots de silicium multi-cristallin déjà dopé p. Une
première étape consisterait à rendre le silicium monocristallin pour obtenir un meilleur
rendement. Ceci se fait généralement par la méthode de tirage de Czochralski. Bien
évidemment le silicium monocristallin est plus cher mais possède un rendement
supérieur au polycristallin de 3-4%. Le processus de fabrication des cellules
photovoltaïques peut être décrit en 7 étapes.

-1ERE ETAPE : DECOUPAGE


On découpe le silicium en plaques légèrement plus grandes que la taille finale de la
cellule.

-2EME ETAPE : DECAPAGE ET TEXTURISATION


Cette deuxième étape explique pourquoi on a dû découper des cellules plus grandes
que leur taille finale puisque cette étape consiste à décaper le silicium dans un bain de
soude. Ceci a pour but d'éliminer les défauts de structures du au sciage du silicium. De
plus l'attaque ne se fait pas de manière homogène mais se fera de manière
préférentielle au niveau des régions denses. De ce fait on verra apparaître à la surface

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

des pyramides sur les grains orientés <100>. Ces pyramides jouent un véritable piège à
photons, ce qui augmente le rendement.

-3EME ETAPE : DOPAGE DU SILICIUM


Le dopage se fait par diffusion du phosphore provenant de POC13. On a donc bien
l'intérieur dopé p et l'intérieur dopé n.

-4EME ETAPE : DECAPAGE


Lors de la troisième étape, une couche de P2O3 s'est formée, il a donc lieu de la
décaper à l'HF.

-5EME ETAPE : OXYDATION SECHE


Cette étape a pour but d'assurer la passivation du dispositif.

-6EME ETAPE : DEPOT DE LA COUCHE ANTI-REFLET


Cette étape se fait grâ ce à un spray de TiO2.

-7EME ETAPE : POSE DES CONTACTS ELECTRIQUES


Comme on l'a déjà dit plus haut, les contacts électriques de la face avant doivent être
en forme de grille fine de sorte à n'occulter qu'une surface minime [22]

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure (I-6) : les étapes de fabrication d’une cellule solaire

I-7. Différents types du silicium


Le silicium utilisé pour les cellules photovoltaïques doit être d’une grande pureté,
quelque soit sa forme. Comme beaucoup d’autres éléments, le silicium peut exister à
température

ambiante sous différentes structures, dont les deux extrêmes sont respectivement l’état
amorphe et l’état cristallin (monocristallin ou multicristallin).

I-7.1. Le silicium monocristallin


La réalisation de nombreux dispositifs commence par la production d'une matière
monocristalline de grande pureté. En particulier la fabrication de puces
microélectroniques nécessitent des substrats monocristallins semi-conducteurs. La
fusion de zone et le tirage en creuset (méthode de Czochralski) [24], sont les deux
méthodes utilisées couramment pour obtenir des lingots monocristallins de grande
pureté longs de plusieurs mètres et d'un diamètre allant jusqu'à 300mm [25], [26].

FIGURE : (I-7) : Cellule monocristallin

I-7.2 LE SILICIUM POLYCRISTALLIN


On peut réaliser d’un seul coup un lingot de grandes dimensions par refroidissement
directionnel d’une masse de silicium en fusion. Le lingot obtenu est composé de plusieurs
gros cristaux, séparés par des joints de grain. Ce matériau, moins homogène que le silicium
monocristallin, a de ce fait un rendement énergétique légèrement moins bon dans le
commerce, mais sa fabrication est plus facile. Ces lingots de silicium multicristallin doivent
être coupés en tranches de 200 à 400 mm.

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CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

FIGURE : ( I-8 ) : Cellule polycristallin

I-7.3 LE SILICIUM AMORPHE


Le silicium amorphe a une structure atomique désordonnée, non cristallisée,
vitreuse, mais il possède un coefficient d’absorption de la lumière environ 1000 fois
supérieur au silicium cristallin [24]. Une fine couche de 0,3 mm est donc suffisante pour
absorber l’essentiel du spectre visible.

Dans cette technologie, le silicium est produit directement sur une plaque de
verre à partir du gaz silane SiH4. En fait, les plaques de verre sont placées dans une
enceinte chauffée où l’on fait le vide, puis du silane est injecté et décomposé par une
décharge radiofréquence; le silicium libéré se dépose alors sur les plaques.

La présence d’hydrogène est également nécessaire pour la qualité du matériau (il


limite le nombre de défauts en saturant les liaisons pendantes de silicium présentes à
cause de la structure désordonnée). L’adjonction des dopants est réalisée par ajout de
gaz la phosphine (PH3) ou le diborane B2H6 au silane.

Avec ce type de matériau peu coû teux par rapport aux autres formes de silicium, on a de
faibles rendements et des problèmes de stabilité apparaissent rapidement quand on
l’expose au soleil et aux intempéries [27].

FIGURE : ( I-9 ) : Cellule amorphe

18
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

La production des cellules et des modules PV en fonction des années est représentée
par la figure (I-10 ) , où MwC est la production de puissance en Méga Watt-crête

FIGURE : ( I-10 ) : Courbes de production des différentes cellules Photovoltaïque


par technologie de fabrication

I-7.4. Tableau comparatif des différents types de cellules


photovoltaïque

19
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure (I-11) : tableau comparatif des différents type de cellules photovoltaïques

Le tableau comparatif révèle que le monocristallin a un très bon rendement,


mais aussi le plus chère, le polycristallin a un bon rendement et moins chère que le
monocristallin, et enfin l’amorphe a un rendement faible en plein soleil mais son
fonctionnement n’est pas sensible aux faibles éclairements

I-8 .TYPES DE CELLULES:

20
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Généralement on distingue trois générations de cellules photovoltaïques en


fonction des développements technologiques

I-8.1. 1ERE GENERATION


Les cellules de première génération sont basées sur une seule jonction p-n et
utilisent généralement le silicium sous forme cristalline comme matériau semi-
conducteur. La méthode de production basée sur les wafers de silicium est très
énergivore et donc très chère. Elle nécessite par ailleurs un silicium d'une grande pureté.
On différencie également les cellules à base de silicium monocristallin et polycristallin.
Ces dernières ont un rendement inférieur par rapport aux premières, mais ont un coû t
de fabrication moins élevé.

I-8.2. 2EME GENERATION


Les couches minces ("thin films") constituent la seconde génération de
technologie photovoltaïque. Dans cette génération, on distingue le silicium amorphe (a-
Si), le di sélénium de cuivre indium (CIS), le tellurure de cadmium (CdTe), entre autres.
Dans le cas de couches minces, la couche de semi conducteur est directement déposée
sur un substrat (par exemple du verre). La production de ce type de cellules est moins
coû teux que la première génération puisqu'elle consomme moins de matériau semi-
conducteur et ne nécessite pas de passer par l'étape de transformation du silicium en
"wafers". Le problème des cellules de seconde génération est le rendement moindre de
ce type de cellules (6-7% et 14% en labo) et la toxicité de certains éléments (cadmium)
pour leur fabrication. Cependant, cette seconde génération a beaucoup d'avantages pour
des marchés de niche comme les applications en modules flexibles, avec de faibles
illuminations ou avec des températures élevées.

Le di sélénium de cuivre Indium (CIS) qui est au stade de la production industrielle


et offre un rendement de 10 à 12 % pour ses modules commerciaux ne présente pas les
problèmes de toxicité du cadmium [28].

I-8.3. 3EME GENERATION


La troisième génération vise à passer la limite maximale de rendement des cellules
actuelles, qui est d'environ 30%. Plusieurs concepts sont envisagés pour atteindre cet

objectif :

superposition de multiples cellules (utilisant des bandes d'énergie différentes) cellules à


concentration utilisation des photons à basse énergie qui ne sont habituellement pas
absorbés

21
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

par la cellule, cellules à électrons chauds produisant plus de pairs électron/trou pour
des énergies supérieures à la bande d'énergie conversion des photons pour ajuster le
spectre de la lumière solaire aux caractéristiques du semi-conducteur.

I .9. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’ENERGIE SOLAIRE :


Les systèmes photovoltaïques présentent un grands nombres d’avantages et
d’inconvénients qui sont : [29]

I .9.1. AVANTAGE
Les systèmes photovoltaïques ont plusieurs avantages:

- ils sont non polluants sans émissions ou odeurs discernables.

- ils peuvent être des systèmes autonomes qui fonctionnent sû rement, sans surveillance
pendant de longues périodes.

- ils n'ont besoin d'aucun raccordement à une autre source d'énergie où à un


approvisionnement en carburant.

- ils peuvent être combinés avec d'autres sources d'énergie pour augmenter la fiabilité
de système.

- ils peuvent résister à des conditions atmosphériques pénibles comme la neige et la


glace.

- ils ne consomment aucun combustible fossile et leur carburant est abondant et libre.

- une haute fiabilité car l’installation ne comporte pas de pièces mobiles, ce qui la rend
particulièrement appropriée aux régions isolées, d’où son utilisation sur les engins
spatiaux.

- le système modulaire de panneaux photovoltaïques permet un montage adaptable à


des besoins énergétiques variés ; les systèmes peuvent être dimensionnés pour des
Applications allant du milliwatt au mégawatt.

- la technologie photovoltaïque présente des qualités sur le plan écologiques car le


produit et non polluant, silencieux, et n’entraîne aucune perturbation du milieu.

I .9 .2. INCONVENIENTS :
- la fabrication des modules photovoltaïques relève de la haute technologie, ce qui rend
le Coû t très élevé.

- le rendement réel d’un module photovoltaïque et de l’ordre de 10 à 15 %,

- ils sont tributaires des conditions météorologiques.

22
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

- l’énergie issue du générateur photovoltaïque est continu et de faible voltage (< à 30 V)


donc il doit être transformé par l’intermédiaire d’un onduleur.

- beaucoup d’appareils vendus sur le marché fonctionnent avec du 230 V alternatif.

I.10 : LES NORMES DES PANNEAUX SOLAIRE

I.10.1 : Le domaine de la réglementation des normes


Il est passionnant parce que révélateur de la contradiction interne tenant au
Photovoltaïque et autres énergies nouvelles mal connues. La production d’électricité
photovoltaïque est apparue comme une solution écologique alternative à d’autres types
de productions et s’inscrit dans le cadres des énergies renouvelables encouragées dans
le monde entier et en France notamment par le fameux Grenelle de l’environnement.
Pourtant le photovoltaïque présente des risques, risques que les normes privées
entendent contrô ler. Ces risques sont principalement des risques en fin de vie des
produits (déchets à recycler),des risques pendant la vie du produit (incendies
essentiellement) et des risques liés aux constructions. La normalisation entend ainsi
aider à la prévention et à la gestion des risques.

A. L’identification des risques.

Les risques liés aux constructions sont visés par le phénomène de normalisation.
C’est ainsi qu’au niveau européen, il y est expressément fait appel. L’objectif de la DPC
(Directive des Produits de la Construction) 89/106/CEE est :

- d’éliminer les entraves techniques dans le domaine de la construction (convergence


des réglementations et normes techniques nationales, en préservant toutefois la
souveraineté nationale des niveaux de sécurité à appliquer)

- de faire circuler les produits et d’utiliser des produits libres et conformes à leur
destination, dans toute la Communauté Européenne (libre circulation des produits sur le
marché unique européen),

- de reconnaître les produits aptes à l’usage par le marquage CE.

Pour atteindre ces objectifs, la DPC fixe des règles et s’appuie sur la définition
d’Exigences Essentielles (EE) à respecter par tout produit qui est fabriqué en vue d’être
incorporé de façon durable dans un ouvrage de construction. Ces Exigences Essentielles,
dans la mesure où elles existent pour le produit visé sont:

- Résistance mécanique et stabilité,

23
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

- Sécurité en cas d’incendie,Hygiène, santé et environnement,Sécurité


d’utilisation,Protectioncontre le bruit, et Economie d’énergie et isolation thermique.

La DPC s’applique aux produits de construction concernés par les Exigences


Essentielles, relatives aux ouvrages et seuls les produits satisfaisants à ces Exigences
Essentielles peuvent être placés sur le marché. La normalisation est donc fondamentale ;
elle est une condition d’accès au marché. On se trouve comme toujours en matière
européenne dans une logique de libre circulation des marchandises et de construction
d’un marché intégré Mais il demeure une ambiguïté : le marquage CE concerne en effet
le produit et non sa mise en œuvre dans l’ouvrage, même s’il est possible que certains
aspects de ce dernier soient évalués sous l’angle des« Exigences Essentielles ». Le
mécanisme est, en outre, complexecar les Spécifications Techniques Harmonisées sont
volontaires. L’Industriel adonc le choix parmi plusieurs procédures d’évaluation de la
conformité selon le marché visé .

La normalisation s’applique enfin aux déchets, au risque incendie et au régime de


responsabilité à travers notamment les assurances de responsabilité

B. Les normes, réponses aux risques

Dans ce domaine, comme dans d’autres, c’est parce qu’elles émanent des
professionnels intéressés eux-mêmes, compétentes et proches des difficultés pratiques
que les normes sont apparues comme les plus adaptées. On doit faire état de deux types
de normalisation : la normalisation de produit et la normalisation d’entreprise dont le
fonctionnement est très différent. En outre il existe plusieurs niveaux de normalisation :
international, européen et national.

Du point de vue des normes internationales, il existe les fameuses normes ISO. On
remarquera immédiatement que les textes de références sont très généraux et ne
concernent pas à titre principal le photovoltaïque mais le domaine plus large de la
gestion environnementale.

Il s’agit d’abord de la norme ISO 9001 : 2000(version datée de 2000 et 2008). Les
exigences y sont relatives à quatre grands domaines :

1. Responsabilité de la direction : exigences d'actes de la part de la direction en tant que


premier acteur et permanent de la démarche.

2. Système qualité : exigences administratives permettant la sauvegarde des acquis.


Exigence de prise en compte de la notion de système.

3. Processus : exigences relatives à l'identification et à la gestion des processus


contribuant à la satisfaction des parties intéressées.

24
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

4. Amélioration continue : exigences de mesure et enregistrement de la performance à


tous les niveaux utiles ainsi que d'engagement d'actions de progrès efficaces.

La norme ISO 14001 est en outre très utilisée dans la série des normes ISO 14000. Elle
concerne le management environnemental. Elle quantifie ce que réalise l’organisme
pour réduire au minimum les effets dommageables de ses activités sur l’environnement
et permet théoriquement d’améliorer en permanence sa performance environnementale,
contribuant ainsi à la protection et à la stabilité de l’environnement

En droit communautaire, les dispositions sont plus précises et concernent la


normalisation de produits, tant des panneaux photovoltaïques que des onduleurs. En ce qui
concerne les panneaux, les textes communautaires sont intégrés en droit interne.Selon
l’article 1 de l’Arrêté du 13 Novembre 2007, les systèmes de fourniture d’électricité produits
à partir de l’énergie solaire doivent respecter les normes EN 61215 (module cristallin) ou NF
EN 61646 (film mince).

Ces normes certifient une garantie de qualité en matière de stabilité mécanique et de


respect des paramètres électriques. Les exigences de ces normes portent principalement sur
la qualification de la conception et l’homologation de modules photovoltaïques en vue d’une
application terrestre et pour une utilisation de longue durée dans les climats généraux d’air
libre. Les caractéristiques électriques et thermiques du module y sont aussi déterminées, le
but étant de montrer autant que possible que le module est apte à supporter une exposition
prolongée aux climats définis dans le domaine d’application. L’examen porte notamment sur
tous les paramètres responsables du vieillissement des modules.

S’agissant des onduleurs, ERDF demande que les appareils soient conformes à la norme
DIN VDE 0126 1.1 attribuée pour le compte de l’UE par un organisme certificateur allemand
VDEW. Il s’agit globalement de prescriptions techniques de conception et de
fonctionnement pour le raccordement à un réseau public de distribution d'une installation
de production d'énergie électrique

En France, le poids des normes est en outre renforcé par l’obtention de « L'Avis
Technique et le Pass' Innovation » délivrés par le CSTB11 et qui sont des démarches
volontaires mais dont les effets juridiques sont essentiels.Le CSTB, de par son statut, a une
mission de service public qui est de contribuer à la qualité et la sécurité durables de la
construction (article L 142-1 du code de la construction et de l’habitation). Le Pass'
Innovation est une prestation qui a été créée par le CSTB, afin de donner aux innovateurs
une bonne appréciation de leurs atouts et du chemin leur restant à parcourir pour passer de
l’innovation à la mise sur le marché à grande échelle. Il est distinct des procédures
d’évaluation techniques traditionnelles (Avis Technique, Appréciation Technique
d’Expérimentation essentiellement) et fonctionne comme un précurseur de la démarche
d’avis technique.

25
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Il s’agit d’une prestation d’information destinée à fournir aux divers intervenants de l’acte
de construire une opinion autorisée sur le comportement prévisible des ouvrages réalisés à
l’aide des produits et procédés concernés et ce, de manière à permettre à ces intervenants
de prendre leurs décisions et leurs responsabilités en pleine connaissance de cause. Il
n’opère donc aucun transfert de responsabilité.

Il s’applique à des produits et des procédés mis sur le marché pour répondre aux enjeux du
Grenelle de l’environnement qui n’ont pas encore fait l’objet d’un retour d’expérience
suffisant pour faire l’objet d’un avis technique, et donc au photovoltaïque

En générale Les panneaux solaires sont régis par les normes NF-CEI 61215 et NF-
CEI 61646. Ces normes peuvent être renforcées par des certificats tels que CSTBat, Solar
Keymark ou O Soaire. Ces normes sont des normes de test matériel et vont varier selon
quelles concernent les panneaux solaires photovoltaïques ou les panneaux solaires
thermique.

Pour les panneaux solaires photovoltaïques, ce sont les normes NF-CEI 61215 (pour les
modules photovoltaïques ou silicium cristallin) et NF-CEI 61646 (pour las panneaux à
couches minces) qui vont s’appliquer.

Les panneaux solaires thermiques sont quand à eux régis par les trois certifications
majeurs CSTbat, OSolaire et Solar Keymark.

CSTbat délivrée par CSTB cette certification s’applique aux modules solaires thermiques.

O Solaire créée et délivrée par les industriels du solaire, cette certification concerne
particulièrement les chauffe-eau solaire individuels et les systèmes de production d’au
chaude.

Solar Keymark créée par CENCENELEC, cette certification européenne porte


particulièrement sur les systèmes solaires.

I.10.2.Normes concernant les installations photovoltaïques :


Les normes électriques générales type C15-100 s'appliquent pour les systèmes
photovoltaïque connectés au réseau mais des normes et guides techniques spécifiques
ont été créées spécifiquement pour le photovoltaïque.

I.10.3.Installations électriques générales :

26
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

PR NF C15-100 : Installations électriques à basse tension : règles.

UTE C18-510 Novembre 1988 (mise à jour 2004) : Recueil d'instructions générales de
sécurité d'ordre électrique.

UTE C18-530 Mai 1990 : Carnet de prescriptions de sécurité électrique destiné au


personnel habilité.

UTE C15-400 Juillet 2005 Installations électriques à basse tension - Guide pratique -
Raccordement des générateurs d'énergie électrique dans les installations alimentées par
un réseau public de distribution

Décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 pris pour l'exécution des dispositions du livre
II du code du travail (titre III: Hygiène, sécurité et conditions du travail) en ce qui
concerne la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en oeuvre
des courants électriques.

I.10.4. Normes et guides pour Installations photovoltaïques :


Les trois normes C15-712 :

- UTE C15-712-1 : Installations électriques à basse tension - Guide pratique -


Installations photovoltaïques sans stockage et raccordées au réseau public de
distribution

- UTE C15-712-2 : Installations électriques à basse tension - Guide pratique -


Installations photovoltaïques autonomes non raccordées au réseau public de
distribution avec stockage par batterie

- XP C15-712-3 : Installations photovoltaïques avec dispositif de stockage et


raccordées à un réseau public de distribution

I.10.5.Les normes international de système photovoltaïque :


UTE C57-300 Mai 1987 : Transformation directe de l'énergie solaire en énergie
électrique - Paramètres descriptifs d'un système photovoltaïque sur site.

NF EN 61215 : Module photovoltaïques (PV) au silicium cristallin pour application


terrestre - Qualification de la conception et homologation.

NF EN 61646 : Modules photovoltaïques en couches minces pour application terrestre,


Qualification de la conception et homologation.

IEC 61730-1 : Qualification pour la sû reté de fonctionnement des modules


photovoltaïques (PV) - Partie 1: Exigences pour la construction

27
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

NF EN 61730-2 Août 2007 :Qualification pour la sû reté de fonctionnement des modules


photovoltaïques (PV) - Partie 2 : exigences pour les essais

NF EN 61727 Septembre 1996 : Systèmes photovoltaïques (PV) - Caractéristiques de


l'interface de raccordement au réseau.

IEC 61723 : Guide de sécurité pour les systèmes PV raccordés au réseau montés sur les
bâ timents.

NF C17-100 Décembre 1997 Protection contre la foudre - Protection des structures


contre la foudre - Installation de paratonnerres.

CEI 60364-7-712:2002 Mai 2002 Installations électriques des bâ timents - Partie 7-712 :
règles pour les installations et emplacements spéciaux - Alimentations photovoltaïques
solaires (PV)

NF EN 61173 Février 1995 Protection contre les surtensions des systèmes


photovoltaïques (PV) de production d'énergie - Guide

DIN VDE 0126 : spécifications du fonctionnement de l’onduleur

CEI 61000-3-2 : Compatibilité électromagnétique (CEM) de l’onduleur.

GUIDE EDF/ARD (2003) : Accès au réseau basse tension pour les installations
photovoltaïques – conditions techniques et contractuelles de raccordement.

GUIDE SER/ADEME : spécifications techniques relatives à la protection des biens et des


personnes pour les installations photovoltaïques raccordées au réseau (juin 2006).

UTE C15-105 Juillet 2003 : Installations électriques à basse tension - Guide pratique -
Détermination des sections de conducteurs et choix des dispositifs de protection -
Méthodes pratiques

I.10.6. Les normes iso pour l’installation photovoltaïque

 ISO/TR 10217:1989

Énergie solaire — Système de production d'eau chaude — Guide pour le choix de matériaux
vis-à-vis de la corrosion interne

 ISO 9059:1990 :

É nergie solaire — É talonnage des pyrhéliomètres de terrain par comparaison à un


pyrhéliomètre de référence

 ISO 9808:1990

28
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Chauffe-eau solaires — Matériaux en élastomères pour absorbeurs, raccords et tuyaux


— Méthode d'évaluation

 ISO 9845-1:1992 :

É nergie solaire — Rayonnement solaire spectral de référence au sol sous différentes


conditions de réception — Partie 1: Rayonnement solaire direct normal et
hémisphérique pour une masse d'air de 1,5

 ISO 9847:1992

É nergie solaire — É talonnage des pyranomètres de terrain par comparaison à un


pyranomètre de référence

 ISO 9459-1:1993

Chauffage solaire — Systèmes de chauffage de l'eau sanitaire — Partie 1: Méthodes


d'essai à l'intérieur pour l'évaluation des performances

 ISO 9459-2:1995

Chauffage solaire — Systèmes de chauffage de l'eau sanitaire — Partie 2: Méthode


d'essai en extérieur pour la caractérisation de la performance des systèmes "tout
solaire" et la prédiction de leur performance annuelle

 ISO 9553:1997

É nergie solaire — Méthodes d'essai des joints préformés en caoutchouc et des composés
pour l'étanchéité utilisés dans les capteurs

 ISO 15387:2005

Systèmes spatiaux — Cellules solaires simple jonction — Méthodes de mesure et


d'étalonnage

 ISO 9459-5:2007

Chauffage solaire — Systèmes de chauffage de l'eau sanitaire — Partie 5: Caractérisation


de la performance des systèmes au moyen d'essais effectués sur l'ensemble du système
et par simulation sur ordinateur

 ISO 9459-4:2013

Chauffage solaire — Systèmes de chauffage de l'eau sanitaire — Partie 4: Caractérisation


de la performance des systèmes au moyen d'essais effectués sur les composants et par
simulation sur ordinateur

 ISO 22975-3:2014

29
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

É nergie solaire — Composants et matériaux du collecteur —Durabilité de la surface de


l'absorbeur

 ISO 22975-1:2016

É nergie solaire — Composants et matériaux du collecteur — Partie 1: Tubes sous vide


— Durabilité et performance

 ISO 22975-2:2016

É nergie solaire — Composants et matériaux du collecteur — Partie 2: Caloduc pour


application thermique solaire — Durabilité et performance

 ISO 9806:2017

Énergie solaire — Capteurs thermiques solaires — Méthodes d'essai

 ISO 9060:2018

É nergie solaire — Spécification et classification des instruments de mesurage du


rayonnement solaire hémisphérique et direct

 ISO/CD 9845-1

É nergie solaire — Rayonnement solaire spectral de référence au sol sous différentes


conditions de réception — Partie 1: Rayonnement solaire direct normal et
hémisphérique pour une masse d'air de 1,5

 ISO 22975-5:2019

É nergie solaire — Composants et matériaux du collecteur — Partie 5: Durabilité et


performance des matériaux isolan

30
CHAPITRE I :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

31

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