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sur le niveau de pauvreté des populations. En même temps, il met en exergue les
possibilités de projets que peut proposer la diaspora camerounaise pour sortir notre
cher pays de cette situation qui n’est pas à l’image du potentiel qu’il regorge.
Contexte
La première crise pétrolière de 1973 a montré à suffisance que l’essor économique
de plusieurs pays dépendra de leur capacité à substituer l’énergie fossile par
d’autres formes d’énergie. Pour les pays développés, cette crise a causé un
ralentissement de la production, une augmentation du taux de chômage et un
accroissement de l’inflation. Elle fut, à juste titre, qualifiée de la récession
économique mondiale. Malgré tout, ces pays ont fait preuve d’une très grande
capacité d’adaptation face à cette situation. A contrario, les pays en développement
ont eu beaucoup plus de mal et leur situation économique en a payé les frais. Pour
beaucoup de pays africains, cette crise pétrolière a engendré la dégradation
considérable de la situation énergétique. La principale conséquence, quoi que
indirecte, fût l’augmentation du niveau de pauvreté des populations. Le Cameroun,
par exemple, est un pays de l’Afrique centrale potentiellement riche en ressources
énergétiques (bois-énergie par exemple). Toutefois, le niveau de pauvreté des
populations contraste nettement avec ce potentiel. En effet, la majeure partie des
populations camerounaises n’a pas accès aux services énergétiques de base. L’eau
et l’électricité sont devenues pour ce pays un luxe que seuls quelques privilégiés des
grandes villes comme Yaoundé ou Douala peuvent s’offrir avec une constance
somme toute relative. Le potentiel hydroélectrique du pays est pourtant, après celui
de la république démocratique du Congo, le meilleur en Afrique. L’utilisation abuse
du bois entraîne une empreinte écologique de plus en plus importante. On pourrait
ainsi se poser la question de savoir : Comment utiliser ces ressources énergétiques
pour lutter contre la pauvreté et améliorer le niveau de vie des populations et quel
rôle peut jouée la diaspora camerounaise face à cette situation ? Dans ce projet,
nous poserons tout d’abord quelques problématiques importantes comme le facteur
démographique, l’utilisation des ressources, le potentiel humain, le transfert des
technologies et bien sûr les réformes administratives. Enfin nous proposerons
quelques solutions face à cette crise. Nous discuterons ainsi de l’électrification
décentralisée et des énergies renouvelables.
Aujourd’hui l’énergie est l’un des domaines les plus critiques qui caractérisent
l’interaction entre la politique, l’économie et la technologie. Elle est au centre des
préoccupations actuelles, que se soit sociales ou environnementales. Il ne fait donc
aucun doute qu’en plus d’être une ressource de base, elle est aussi un catalyseur à
toute initiative de lutte contre la pauvreté.
Depuis le sommet du millénaire en 2000, les liens entre services énergétiques et
lutte contre la pauvreté, occupent une place croissante dans les rencontres
internationales. Plus récemment, lors du Sommet Mondial sur le développement
Durable, tenu à Johannesburg en Afrique du Sud en 2002, les liens entre services
énergétiques et lutte contre la pauvreté ont encore été au centre des débats. La
thématique sur l’énergie était énergie en tant que composante de l’environnement
durable.
A juste titre, dans un article intitulé <<une nouvelle énergie pour vaincre la
pauvreté>>, YOUBA SOKONA rappelle que le fait que la grande majorité des
Africains n’a pas accès aux services énergétiques de base constitue un obstacle
majeur au développement durable du continent. Il est donc indispensable que l’accès
aux services énergétiques abordables et appropriés se développe pour améliorer le
niveau de vie des populations.
L’accès à l’énergie est un problème majeur en Afrique. Or, dans les zones rurales
d’Afrique la biomasse libre sous forme de déchets d’activités agricoles par exemple,
est une source d’énergie souvent très mal utilisée. Pour délier ce problème, le
Secrétariat à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification
(UNCCD) a publié en ligne des rapports pour la promotion des énergies nouvelles et
renouvelables et, bien sûr, avec les technologies qui accompagnent celles-ci. Suite
aux conférences menées par l’UNCCD, les pays africains ont entrepris diverses
activités parmi lesquelles l’information et la sensibilisation des populations et pouvoir
publics sur les effets de la désertification. En effet, des formes modernes d’énergies
permettraient de transformer les conditions de vie et de valoriser le développement
industriel, agricole, urbain et rural. Mais pour ce faire, il faut remplir quelques
conditions préalables ; parmi lesquelles des réformes politiques, le développement
social et institutionnel, etc. Ceci dans le but de libérer le grand potentiel de l’Afrique
en matière de ressources naturelles.
• Le transport. Les transports plus rapides et moins polluants sont souvent liés
à l’électricité (train, tramway, etc.). On assiste donc à une amélioration de la
mobilité des personnes et des biens.
Lorsque la distance du site rural au réseau national est importante, l’Etat doit
favoriser des installations décentralisées en instaurant des mesures favorables aux
populations concernées et communes rurales. Mais cette solution demeure à l’heure
actuelle faiblement utilisée. Nous présenterons dans cette partie de l’analyse les
différentes énergies renouvelables pouvant être utilisées dans une électrification
décentralisée, mais aussi la problématique du transfert de technologies entre le
Nord et le Cameroun.
Les énergies renouvelables
Au Cameroun les différentes énergies renouvelables pouvant être utilisées dans une
électrification décentralisée sont :
l’énergie provenant de biogaz,
la biomasse,
l’énergie éolienne,
l’énergie solaire photovoltaïque, solaire thermique,
l’énergie hydraulique.
Tout comme au Mali dans les années 1990, à travers le programme stratégie Energie
domestique, le Cameroun devrait développer des programmes pour permettre la
généralisation des foyers dits ``améliorés´´. Ces derniers permettent en effet de
rationaliser la consommation du combustible bois. D’après une étude de l’ESMAP en
1990 dans le cadre de ce programme au Mali, il apparait que cuisiner au charbon de
bois avec un fourneau de type <<malgache>> ou même avec un fourneau amélioré
mal utilisé, revient au même prix, voir plus cher que cuisiner au pétrole ou même au
gaz. Il faut en effet 7 kilogrammes de bois pour produire 1 kilogramme de charbon.
Compte tenu du pouvoir calorifique et des très faibles rendements des équipements
utilisés, il est nécessaire de couper deux à trois fois plus d’arbres pour pouvoir
substituer du bois au charbon de bois. D’où le problème de désertification dûe à
cette utilisation abusive du bois.
L’énergie éolienne