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Introduction
L’énergie permet le développement d’activités commerciales et est elle-même commercialisée. En
effet, celle-ci est essentielle au sein de l’économie et de la vie de tous les jours et son double rôle lui
permet d’être un secteur économique de première importance. De plus, cela permet de créer un fort
dynamisme économique. De ce fait, les énergies ont un double objectif : elles contribuent au
développement économique et améliorent la qualité de vie des personnes ayant accès à ces énergies.

Nous distinguons les énergies fossiles comme le pétrole, le gaz ou encore le charbon, qui soulèvent
une problématique étant donné leur place fondamentale au sein de l’économie et de la vie des ménages,
et les énergies renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne et nucléaire. En effet, étant donné la
surconsommation des énergies primaires, celles-ci n’existeront plus dans quelques décennies. L’objectif
aujourd’hui est de remplacer ces énergies fossiles par des énergies renouvelables afin de permettre la
continuité de l’économie et de garder un train de vie de qualité. Cependant, sont-elles totalement
substituables par les énergies renouvelables ?

Allons-nous vers des pénuries d’énergies ? Les énergies renouvelables permettront-elles de


remplacer les énergies primaires ?

Les énergies fossiles ont fortement contribué au développement économique et à l’amélioration


de la qualité de vie, cependant celles-ci sont épuisables et polluantes, les énergies renouvelables
permettront-elles de les substituer et de répondre au mieux à ces problématiques ?

Dans un premier temps, nous verrons que les énergies sont toujours difficiles d’accès pour une
partie de la population, ensuite, nous verrons que les émissions de gaz à effet de serre sont trop élevées
dans les pays riches et enfin, nous verrons que les énergies renouvelables peuvent être une solution aux
problématiques d’accès et climatiques.

Les énergies non accessibles pour une partie de la population


Les énergies non renouvelables aussi appelées énergies fossiles sont principalement : le gaz, le
nucléaire, le pétrole ainsi que le charbon.

Ces énergies fossiles ont permis depuis des années le développement de la mondialisation. En
effet, celles -ci jouent un double rôle : elles sont-elles mêmes commercialisées mais permettent
notamment la commercialisation d’autres produits essentiels à la vie de tous les jours comme le textile.
Le pétrole essentiel à la vie de tous les jours, permet le transport : en effet ces transports permettent les
flux de marchandises, les flux humains par voie terrestre, aérienne, ou bien maritime. Cependant, ces
énergies, essentielles, qui ont permis à de nombreux pays de se développer restent non accessibles pour
certains pays ce qui marginalisé leur population et ne peuvent mener un train de vie de qualité. En effet,
l’accès au transport, au gaz etc. sont fondamentales pour la vie de tous les jours et les économies des pays
du monde reposent sur ces matières premières.
Hormis le fait que ces matières permettent d’améliorer le quotidien de la population, elles sont
fondamentales dans le processus de fabrication de produits finis.

Nous constatons depuis deux siècles une augmentation de l’utilisation des énergies fossiles : cela
est dû grâce à la recherche d’une amélioration du train de vie de l’homme. En effet, cela a permis de
travailler sur des techniques qui permettraient d’exploiter ces énergies de manières optimales. Le
graphique ci-dessous démontre ce phénomène :

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Ce graphique nous
montre les évolutions de
consommation mondiale
d’énergie primaires, entre les
années 1800 et 1950 nous
observons une consommation
stable de ces énergies. Cette
consommation a très fortement
augmenté dès les années 1960,
pour finalement exposer dès les
années 2010.
Cependant, l’évolution
de la consommation concerne
seulement les pays développés, qui ont les ressources nécessaires (financières et technologiques) pour
extraire et exploiter les énergies fossiles, par conséquent ils sont notamment à l’origine de la pollution.
En effet, le processus d’exploitation de ces énergies et la consommation en elle-même sont à l’origine des
émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent d’augmenter.

Finalement, les pays pauvres sont pauvres car ils n’ont pas accès à ces énergies fossiles qui
pourraient leur permettre d’une part de se développer économiquement et d’autre part d’améliorer leur
train de vie, par conséquent ces pays sont ceux qui polluent le moins. Se pose alors la question de la limite
de ces énergies qui sont essentielles mais qui sont à l’origine de la pollution actuelle.

Des émissions de gaz à effet de serre trop élevées dans les pays riches
La deuxième facette de ce problème est le fait que les habitants des pays les plus riches sont ceux
dont les émissions de gaz à effet de serre sont les plus élevées.

Selon Diana Ivanovna et Richard Wood (2020) dans The unequal distribution of household carbon
footprints in Europe and its link to sustainability, la moyenne mondiale d’émissions de gaz à effet de serre
est de 4,8 tonnes par habitant. Or, les 1 % les plus riches de l'Union Européenne émettent en moyenne
43 tonnes par habitant, soit 9 fois plus que la moyenne mondiale.
Bien qu’il soit plus important, ce phénomène ne se limite pas au plus aisés : dans les pays riches,
où la pauvreté énergétique est peu présente, même les émissions des personnes les plus pauvres sont
encore trop hautes. Toujours dans le même article, Ivanovna et Wood montrent que dans des pays
comme l’Allemagne, l’Irlande ou encore la Grèce, 99% des ménages ont des émissions par habitant
supérieures à 2,4 tonnes par an. En effet, bien que les pays à haut revenu n’abritent que 16% de la
population mondiale, ils sont responsables de près de la moitié (46%) des émissions mondiales de gaz à
effet de serre.

Dans le même temps, les seuls pays dont les émissions sont les plus proches de zéro sont les pays
les plus pauvres d'Afrique comme le Malawi, le Burundi et la République démocratique du Congo. Et cela
leur coûte très cher : dans aucun pays pauvre, le niveau de vie des ménages n'est comparable à celui des
habitants des pays riches. L’accès à l’électricité, à l’eau potable ou encore l’espérance de vie sont bien
plus faibles que dans les pays riches.

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Nous remarquons
ainsi la chose suivante : les
populations ont besoin de
l'énergie pour bien vivre. Or,
dans un monde encore
dominé par les combustibles
fossiles, l’accès à l’énergie a
pour conséquence des
émissions de gaz à effet de
serre trop importantes pour
être durables à long terme.

Ce phénomène est
mis en avant dans le
graphique ci-contre. Chaque
jour en moyenne lors de la
dernière décennie, 315 000
personnes dans le monde ont eu pour la première fois accès à l’électricité. Cette augmentation de l’accès
à l’énergie a eu des retombées positives à bien des égards : amélioration des conditions de vie, diminution
de la dépendance au bois de chauffage et donc baisse de la déforestation et baisse de la mortalité liée à
la pollution de l’air intérieur. En revanche, dans notre monde encore trop dépendant des énergies fossiles,
rattraper le niveau de vie des pays riches signifie également rattraper leur niveau d’émissions de gaz à
effet de serre.

Nous pouvons alors reformuler le problème énergétique mondial de la façon suivante : la majorité
de la population mondiale – celle qui n’est pas dans l’extrême pauvreté - a des émissions de gaz à effet
de serre beaucoup trop élevées pour être durables sur le long terme.

Pour résoudre cette équation et sortir des deux alternatives actuelles que sont la pauvreté
énergétique ou la pollution par les combustibles fossiles, nous devons trouver et proposer des sources
d’énergie à grande échelle qui soient sûres, abordables et durables.

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Quelles énergies pour répondre au problème énergétique mondial ?
Afin de répondre à ce défi, il
nous faut prendre en compte
deux paramètres importants : la
source d’énergie et son prix. En
effet, il subsiste encore de fortes
inégalités entre ceux qui n’ont
pas les moyens de s’offrir une
énergie suffisante pour subvenir à
leurs besoins et ceux qui
dépendent des combustibles
fossiles pour leur consommation
énergétique. C’est bien de ce
constat que nous tirons la
conclusion que nous manquons
d’alternatives aux énergies
fossiles et qu’il nous faut, pour
préserver à la fois l’économie et
l’environnement, des énergies nouvelles qui soient sûres, bon marché et durables.
Dans la deuxième version de ce diagramme, nous pouvons voir plus précisément ce que
signifieraient la mise en place d’un tel dispositif à grande échelle. En abandonnant notre modèle actuel,
basé sur deux alternatives préjudiciables à la fois à l’environnement et aux populations, le monde
effectuerait une transition vers le coin inférieur bas du graphique, laissant derrière lui la pauvreté
énergétique et où l’on se rapprocherait d’un modèle d’émissions net-zéro.

Aujourd’hui, nous ne disposons pas encore de toutes les innovations technologiques nécessaires
pour rendre cette transition possible.
C'est le cas pour la plupart des secteurs à l'origine des émissions de carbone les plus importantes,
comme les secteurs relatifs aux transports (navigation, aviation, transport routier), au chauffage, ou
encore la production de ciment et de l'agriculture.

L'un des secteurs où plusieurs alternatives aux combustibles fossiles ont été développées est le
secteur de l’électricité. En effet, l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables sont plus sûres et
émettent beaucoup moins de carbone que les combustibles fossiles. Pourtant, comme le montre le
graphique ci-dessous, leur part dans la production mondiale est passée de seulement 36 % à 35 % au cours
des trente dernières années.

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Même si certains pays
ont développé ces énergies
nouvelles pour qu’elles
fournissent un
approvisionnement en
électricité à faible teneur en
carbone comme la France (92%)
ou encore la Suède (99%), il est
toujours possible de faire mieux.
En effet, en dehors du secteur de
l'électricité, le monde est encore
loin d'une solution au problème
énergétique mondial.

Pour que le monde


transite vers une énergie
décarbonée, l'énergie utilisée doit être moins chère que celle issue des combustibles fossiles.

En effet, les combustibles fossiles


dominent l'approvisionnement mondial en
énergie car l’énergie produite à partir de ces
sources était beaucoup moins chère que celle
produite à partir de sources renouvelables.
Cette affirmation est aujourd’hui de moins en
moins vraie. Dans le secteur de l’électricité par
exemple, les énergies renouvelables sont moins
chères que les énergies fossiles dans la plupart
des régions du monde.

Une des raisons principales de ce


bouleversement est que les prix de ces
technologies suivent des courbes
d'apprentissage : à chaque doublement de la
capacité installée cumulée, le prix diminue de la
même fraction. En revanche, le prix de
l’électricité produite à partir de combustibles
fossiles ne suit pas le même schéma, de sorte
que l’utilisation des énergies fossiles devient de
moins en moins rentable et viable dans le futur.

Prenons le modèle de l’énergie solaire. Il


y a une dizaine d’années, bâtir une centrale
électrique brûlant du charbon était bien moins
cher que de construire une centrale solaire
photovoltaïque ou éolienne, l’éolien étant 22%
et le solaire 223% plus cher que le charbon. En
2009, l’électricité produite par les centrales solaires photovoltaïques était de 359 dollars par MWh. Or, en
l’espace d’une décennie, ce prix a chuté de 89%. Cette évolution remarquable et extrêmement rare a fait

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de l’énergie solaire l’énergie la moins chère du monde à l’heure actuelle. Deux principaux facteurs
expliquent ce phénomène :
 Même à un prix extrêmement élevé, la toute première utilisation de l’énergie solaire était
l’approvisionnement en électricité des satellites, notamment le satellite Vanguard I en 1958.
Ainsi, même située dans un marché de niche, cette technologie a trouvé plusieurs acheteurs.
 La deuxième raison – et sûrement celle qui a eu le plus d’impact – a été les économies
d’échelles réalisées avec la production des modules solaires. En effet, l’augmentation de la
production a permis d’améliorer le processus de fabrication. La demande initiale dans le
secteur de la haute technologie a ensuite entraîné un cercle vertueux de croissance de la
demande et de baisse des prix. Nous pouvons visualiser ce processus dans le schéma ci-
dessous.

Ces phénomènes sont autant


d’arguments en faveur d'investissements
rapides dans le développement des
technologies renouvelables. Dans les
prochaines années, une grande partie de
la demande en énergie proviendra des
pays en développement rapide, à revenu
faible ou intermédiaire, situés en Afrique
et en Asie. La chute brutale du prix de
l'énergie solaire par exemple, est une
évolution particulièrement heureuse pour
nombre de ces pays qui bénéficient
souvent d'un climat ensoleillé.

La baisse des prix de l'énergie signifie également que le revenu réel des personnes augmente. Le
revenu réel étant le rapport entre la rémunération et le prix des biens et des services consommés, la
baisse des prix de l'énergie est synonyme de croissance économique et de réduction de la pauvreté.
Les investissements visant à accroître la production d'énergie au moyen d'une électricité bon
marché produite à partir de sources renouvelables permettent donc non seulement de réduire les
émissions, mais aussi de renforcer la croissance économique, notamment dans les régions les plus pauvres
du monde.

Conclusion
Nous pouvons conclure que les énergies fossiles ont une place primordiale au sein de l’économie
et améliorent la qualité de vie des habitants. Cependant, celles- ci ne sont pas accessibles par tous les
pays, en effet, certains pays n’ont pas accès à ces énergies ce qui freine leur développement économique
mais plonge aussi leur population dans la pauvreté. Parallèlement, les pays développés émettent
énormément de pollution à cause de l’utilisation de ces énergies, ce qui par conséquent fait des pays les
plus pauvres les moins polluants. Etant donné que les énergies fossiles sont limitées, des alternatives sont
mises en place comme les énergies renouvelables, cependant leur coût reste relativement élevé.
Les pays pauvres n’ont donc pas accès aux énergies fossiles et l’accès aux énergies renouvelables
reste limité car le process de développement de celles-ci est coûteux. Cependant, étant donné
l’abondance des énergies renouvelables celles-ci restent accessibles car les prix baissent ce qui a un
impact positif car cela permet aux pays pauvres d’y accéder et donc d’améliorer la qualité de vie de leurs
habitants.

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Les énergies renouvelables ont donc un double avantage : des prix bas qui permettent à tous les
pays d’y avoir accès et la réduction de la pollution qui permet de respecter au maximum les conditions
climatiques.

Sources
 Ivanova, D., & Wood, R. (2020). The unequal distribution of household carbon footprints in Europe and its
link to sustainability. Global Sustainability, 3, E18. doi:10.1017/sus.2020.12
 Hannah Ritchie and Max Roser (2021) – Energy. Published in Our World in Data. Online at:
ourworldindata.org/energy
 https://www.ey.com/fr_fr/assurance/la-contribution-des-energies-renouvelables-a-l-economie
 http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/chiffres-energie-ressources-reserves.xml

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