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42 Problèmes Non Corrigés de Mathématiques. Classes Préparatoires

Book · January 2004


DOI: 10.13140/RG.2.1.3694.6649

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1 author:

Omran Kouba
Higher Institute for Applied Sciences and Technology
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Problèmes de Mathématiques
42 sujets non résolus

OMRAN KOUBA

le 2 Janvier 2004
INTRODUCTION

Dans ce recueil de problèmes non corrigés nous avons l’ambition de donner à nos étudiants
un ouvrage qui leur permet de consolider et de préciser leurs connaissances.
Les sujets sont variés et choisis pour couvrir une majeure partie des programmes de
mathématiques en premier cycle à l’ISSAT.

Omran KOUBA
le 2 Janvier 2004

i
RÉSUMÉS DES SUJETS

SUJET.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
X∞ µ ¶k
n m
Nombres de Stirling, Application: Pour tout m ∈ IN, k , est un entier.
m+1
k=1
SUJET.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1◦ . Si G est une fraction rationnelle de degré inférieure ou égal à −2, et ayant ses pôles dans
C
| \ IR. alors
à !
Z ∞ X
G(t) dt = 2πi Res (G, λ) .
−∞ λ∈P +

où P + est l’ensemble des pôles de G de partie imaginaire strictement positive.


2◦ . W un espace vectoriel de dimension finie sur C.
| On étudie les couples (f, g) ∈ L(W )
vérifiant f g − gf = f .
SUJET.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Inégalités de Hölder et de Minkowski. Normes Matricielles, Norme d’opérateur de la matrice


de Hilbert.
SUJET.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Polynômes de Tchebytchev.
SUJET.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

La fonction Γ. Formule d’Euler, formule des Complèments, et formule de dédoublement.


SUJET.6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Polynômes de Bernoulli. Séries de Fourier. Développement en série entière de z 7→ tg z.


Formule d’Euler-Maclaurin.
SUJET.7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
X∞
◦ cos nθ
1 . la somme de .
n=1
n
2◦ . Etude du noyau de Poisson.
1
3◦ . Développement en série entière de t 7→ √ √ au voisinage de 0.
1 − t(1 + 1 − t)n

ii
SUJET.8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Etude du Problème différentiel:


 00
 Z + k 2 sin Z = 0.

Z(0) = a; Z 0 (0) = 0.

SUJET.9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Etude de T : C([0, 1]) −→ C([0 : 1]) : f 7→ g où:


Z x Z 1
g(x) = (Log x) f (t) dt + (Log t)f (t) dt.
0 x

SUJET.10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Fonctions de Bessel, et leurs zéros.


SUJET.11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1
Soit g :]1, +∞[−→ IR : x 7→ 1−λ . (λ ∈]0, 1[). On se propose de déterminer une suite
x (1 − x)λ
de fonctions rationnelles convergeant uniformément vers g sur tout compact de ]1, +∞[.
SUJET.12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

On étudie dans ce problème les couples (Fn , Gn ), (pour n ∈ IN∗ ), vérifiant:

(1 − X)n Fn + X n Gn = 1 et (Fn , Gn ) ∈ (IRn−1 [X])2 (En )

SUJET.13 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
X∞ ∞
X
◦ (−1)n 1
1 . Calcul de et de , où (Fn )n≥1 est la suite de Fibonacci.
F
n=0 n+2 n
F F
n=0 n+2 n
F
Z ∞ X∞
◦ sin t sin nt
2 . Calcul de dt et de .
0 t n=1
n
3◦ . Diagonalisation de la matrice réelle A = (aij ) d’ordre n définie par aij = 1 si |i − j| = 1
et aij = 0 si |i − j| 6= 1.
SUJET.14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

L’exitence dans M4 ( C)
| d’une base formée de matrices qui sont les matrices de symétries
par rapport à un plan.

iii
SUJET.15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Z 1
◦ x−1
1 . dx = Log 2.
0 Log x
2◦ . Pour n ∈ IN∗ , il existe un entier positif k(n), et un seul, vérifiant l’inégalité: 2k(n) ≤ n <
X
2k(n)+1 , on pose alors L(n) = 2k(n) , et si l’ecriture en base 2 de n est n = εk 2k−1 alors
k≥1
X
on note S(n) = εk c’est à dire la somme des chiffres de n dans son écriture binaire. On
k≥1

X 1
se propose d’étudier, pour α > 0, la série α S(n)
et de calculer sa somme T (α)
n=1
(L(n))
lorsqu’elle converge.
3◦ . On se propose de démontrer qu’il existe une, et une seule, fonction dérivable sur [0, 1]
telle que
f (0) = 1, et ∀x ∈ [0, 1], f 0 (x) = f (x − x2 ).

SUJET.16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Z 1
Une famille orthogonale de C([0, 1]) muni du produit scalair: hf, gi = f (t).g(t) dt.
0
SUJET.17 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Polynômes de Laguerre.
SUJET.18 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

La fonction Γ, caractérisation, forme intégrale, et formule d’Euler.


SUJET.19 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

I. Étude de la fonction définie par

X∞ ∞
xn X (1 − x)n
f (x) = + .
n=1
n2 n=1 n2

II. Etude des endomorphismes representś par les matrices


   
0 0 −1 0 1 0 0 −1
0 0 0 −1  1 1 0 0 1
A=  et B=√  .
1 0 0 0 2 0 1 1 0
0 1 0 0 0 −1 1 0

III. Comparaison de deux normes sur un espace vectoriel de dimension infinie.

iv
SUJET.20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Le but du problème est d’étudier quelques propriétés de la fonction J, de IR dans IR, définie
par la relation:
Z π/2
J(x) = cos(x sin θ) dθ.
0

SUJET.21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

I. Étude de la série de terme général

(−1)n−1
un = .
n2 (n + 1)2
Z ∞
II. Étude de la fonction définie sur IR par la relation f (t) = ϕ(t, u) du, où ϕ est la
0
fonction définie dans IR2 par:
sin(tu)
ϕ(t, u) = .
u(1 + u4 )
III. Développement en série de Fourier de la fonction 2π-périodique f définie par

cos(ax) ch (ax)
∀ x ∈ [−π, π[, f (x) = + .
sin(πa) sh (πa)

où a ∈ IR \ ZZ.
SUJET.22 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Étude de la transformation intégrale


Z x
1 f (λ)
T (f )(x) = p p dλ
u(x) 0 u(λ)

où u est une fonction polynôme réelle, de degré p > 1, de terme de plus haut degré xp et
sans zéro réel. Et résolution de f + T f = g dans certains cas.
SUJET.23 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

Le but du problème est de démontrer que le problème différentiel suivant


 1

 y 00 + y = , sur IR∗+
P: t

 lim y(t) = 0.
t→+∞

admet une, et une seule, solution que nous allons noter ϕ. Nous dennerons deux expressions
de ϕ et nous étudirons le comportement de ϕ et de ϕ0 au voisinage de 0+ .

v
SUJET.24 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Approximation rationnelle de la fonction exponnentielle.


SUJET.25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

1◦ . Diagonalisation d’une matrice.


2◦ . Non existence de A ∈ M2p+1 (IR) telle que A2 + A + I = 0.
Z ∞ ¯ ¯

Log ¯1 + x2 − 2x3 ¯
3 . Calcul de dx.
−∞ x2

X (−1)E( n)
4◦ . La série .

n≥1
SUJET.26 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

Série de Fourier. Fonction Γ et formule des compléments.


SUJET.27 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Z 1
◦ Log (1 − 2x cos a + x2 )
1 . Calcul de dx.
0 x
2◦ . Développement en série entière de z 7→ tg z.
SUJET.28 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

Étude de certaines solutions de l’équation différentielle linéaire du second ordre y 00 = xy.


SUJET.29 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

1◦ . Enveloppe d’une famille de droites.


2◦ . Un système différentiel linéaire.
3◦ . Intégration d’une forme différentielle du premier degré sur une courbe fermée. Calcul
pour x ≥ 0, de

Z ∞ Z ∞
−xt2 2 2
e cos(t ) dt, et de e−xt sin(t2 ) dt.
0 0

SUJET.30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

L’objet du problème est l’étude des valeurs propres et des vecteurs propres d’un opérateur
différentiel considéré d’abord dans un espace de polynômes puis dans certains espaces de
fonctions.

vi
SUJET.31 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

L’objet de ce problème est l’étude des suites de polynômes à coefficients réels (Pn )n∈IN
satisfaisant aux trois conditions (C) suivantes:
 

 1◦ . P0 (X) = 1. 


 

 
2◦ . P1 (X) n’est pas le polynôme nul.
(C) : n
X

 


 3◦ . Pour tout entier naturel n, Pn (X + Y ) = Pk (X)Pn−k (Y ). 

 
k=0

SUJET.32 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
¡ ¢
Pour n un entier naturel supérier ou égal à 2, nous considérons ωn = exp 2iπ
n , et

nous définissons la matrice carrée d’ordre n à coefficients complexes, Fn = (a`k ), par


1
a`k = √ ωn(`−1)(k−1) .
n
Le but du problème est l’étude de quelques propriétés de cette matrice.
SUJET.33 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

Le but du problème est l’étude de quelques propriétés de l’espace vectoriel des suites
complexes périodiques, et de certains opérateurs sur cet espace.

SUJET.34 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

On se propose dans ce problème d’étudier l’evolution de la temperature d’une barre


métalique dont les extremités sont maintenues à une temperature constante, par la méthode
des séries de Fourier.

SUJET.35 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

Quatre exercices independants: Séries numérique, questionnaire vrai ou faux sur la réduction
des endomorphismes, diagonalisation simultanée.

SUJET.36 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

Deux Problèmes: – Normes matricielles subordonnées aux normes k . k1 , k . k2 et k . k∞ . –


Réduction des endomorphismes antisymetriques.

SUJET.37 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

Deux Problèmes: – Enveloppe d’une famille de droites. – Étude de la fonction Γ.

vii
SUJET.38 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

Sur les polynômes de Laguerre.

SUJET.39 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Z 1
1−t
– Calcul de I = dt. – Étude de l’indépendence linéaire d’un système de polynômes.
0 Log t
Z 1
Log (1 − x) π2
– Calcul de dx = − .
0 x 6

SUJET.40 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115

Deux exercices sur le calcul de la transformée de Laplace, et de Fourier de certaines fonctions.

SUJET.41 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

Deux exercices, le premier port sur la transformée de Fourier d’une distributions, et


le
Z ∞deuxième utilise
Z ∞la théorie des fonctions holomorphes pour le calcul des intégrales :
cos xk dx, et sin xk dx.
0 0

SUJET.42 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118

Trois exercices, les deux premiers portent sur les distributions, et leZ troisième utilise la
1 1−p
x (1 − x)p
théorie des fonctions holomorphes pour le calcul de l’intégrale : I(p) = dx.
0 1 + x2

viii
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 1 et de Technologie

Problème de Mathématiques
nno
Pour n ∈ IN∗ , et 1 ≤ k ≤ n, on définit par
k
nno nno
= 1, = n!
1o
nn µ½ n ¾ ½ ¾¶
n−1 n−1
=k + , (n ≥ 2, 1 < k < n)
k k k−1

I
nno

1 . Donner les valeurs de pour n ≤ 5 et 1 ≤ k ≤ n. On présentera les valeurs dans un
k
tableau avec k comme numéro de colonne et n comme numéro de ligne.
2◦ . Soit F :]1, +∞[−→ IR une fonction de classe C n ( n ≥ 1). On pose pour t > 0,
g(t) = F (et ). Montrer, pour t > 0 et n ≥ 1, que

1 n n o (k) t kt
n
X
g (n) (t) = F (e ) e . (1)
k! k
k=1

3◦ . Montrer que pour p ∈ {1, . . . , n}


p
X nno
n
p = Cpk .
k
k=1

(On pourrait considérer F (x) = xp dans 2◦ ..)


4◦ . En déduire que pour tout polynôme Q de degré ≤ n l’on a

1 n n o (k)
n
X n
X
kn
Q(k) (0) = Q (1)
k! k! k
k=1 k=1

(On vérifie cela pour Q = X p (p = 0, 1, . . . , n) et on montre que cela suffit).


5◦ . Soit p ∈ {1, . . . , n}. Trouver Q e ∈ IR[X] de degré inférieur ou égal à n, tel que Q
e (p) (1) = 1
e (k) (1) = 0 si k ∈ {1, . . . , n} \ {p}.
et Q
6◦ . En déduire que
½ ¾ Xp
n
= (−1)p−k Cpk k n (2)
p
k=1

1
SUJET: 1

7◦ . Utiliser (1) pour montrer que , pour t > 0 et n ≥ 1, l’on a


µ ¶ n
X nno
dn e−t k e−t
= (−1)
dtn 1 − e−t k (1 − e−t )k+1
k=1
(3)
1 n n o kt
n
X
dn ¡ t
¢ t
exp(e ) = exp(e ) e
dtn k! k
k=1

II

Soient t > 0, et n ∈ IN.


X kn X
1◦ . Montrer que les séries ekt et k n e−kt sont convergentes. On pose
k!
k≥0 k≥0

X kn X
gn (t) = ekt , hn (t) = k n e−kt .
k!
k≥0 k≥0

2◦ . Exprimer g0 (t) en fonction de exp(et ), et h0 (t) en fonction de e−t /(1 − e−t ).


◦ x x2 |x|
3 . Montrer l’inégalité: ∀ x ∈ IR, |e − 1 − x| ≤ e .
2
◦ ∗
4 . Soient t0 ∈ IR+ , et ` ∈] − t0 /2, t0 /2[. Montrer

`2
|gn (t0 + `) − gn (t0 ) − `gn+1 (t0 )| ≤ gn+2 (3t0 /2)
2
`2
|hn (t0 + `) − hn (t0 ) + `hn+1 (t0 )| ≤ hn+2 (t0 /2)
2
5◦ . En déduire que, pour tout n, hn (resp. gn ) est dérivable sur IR∗+ et que gn0 = gn+1 , et
h0n = −hn+1 .
6◦ . Conclure que pour n ≥ 1 et t > 0

1 n n o kt
n
X
gn (t) = exp(et ) e
k! k
k=1
n
X nno e−t
hn (t) = (−1)n−k
k (1 − e−t )k+1
k=1
à ∞
!
X kn k
7◦ . Montrer que, ∀ n ≥ 0, et ∀ x > 1, e−x x est une fonction polynômiale Gn (x)
k!
k=0
qu’on demande d’expliciter.

Xµ ¶k
◦ 1 n
8 . Montrer que, ∀ n ≥ 0, et ∀ x ≥ 1, k 1− est une fonction polynômiale Hn (x)
x
k=1
qu’on demande d’expliciter. Montrer que X(X − 1) divise Hn (X) pour n ≥ 1.

2
SUJET: 1

9◦ . Montrer que, pour tout m ∈ IN,



X µ ¶k
n m
k , est un entier pair.
m+1
k=1

X∞
◦ n5
10 . Calculer .
n=1
2n
11◦ . Exprimer
n−1
X n−1
X
(−1)n−k Cnk Hk (X), Cnk Hk (X)
k=0 k=0

en fonction de Hn (X).

III

1◦ . Montrer que si p ∈ IN∗ et z ∈ C


| alors


X
1 1
|z| < =⇒ = pn z n .
p 1 − pz n=0

2◦ . Déterminer la décomposition en éléments simples de

1 1
= .
Q
k (1 − z)(1 − 2z) · · · (1 − kz)
(1 − pz)
p=1

3◦ . Utiliser ce qui précède pour montrer que, pour tout nombre complexe z tel que |z| < 1/k,
l’on a ½ ¾

X
1 1 k+r r
= z (4)
(1 − z)(1 − 2z) · · · (1 − kz) r=0 k! k

IV

Pour n ∈ IN∗ et 1 ≤ p ≤ n on note Spn le nombre des surjections d’un ensenble à n


éléments sur un ensemble
½ ¾ à p éléments. ½ ¾
n n n
Montrer que = Sp . Dire pourquoi p! divise .(On pourrait commencer par
p p
calculer de deux manières le nombre des applications d’un ensenble à n éléments dans un
ensemble à p éléments).
FIN
OKMRAN
OUBA

3
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 2 et de Technologie

Problème de Mathématiques
PROBLÈME I
Z x
dt

1 . Soit λ = α + iβ ∈ C \ IR. On note Ik (λ, x) =
|
k
pour k ∈ IN∗ et x ∈ IR+ .
−x (t − λ)
Montrer que Ik (λ) = lim Ik (λ, x) existe, et la calculer en fonction de λ.
x→∞
2◦ . Soit G(X) une fraction rationnelle ayant ses pôles dans C
| \ IR et telle que le degré de

G vérifie deg G(X) ≤ −2.


Z Z
∞ x
a. Montrer que I = G(t) dt converge et que I = lim G(t) dt.
−∞ x→∞ −x
1
b. Si λ est un pôle de G nous rappelons que Res (G, λ) est le coefficient de
X −λ
dans la décomposition de G en éléments simples dans C(X).
| et on note P l’ensemble
des pôles de G, P + (resp. P − ) l’ensemble des pôles λ de G tels que Im (λ) > 0,
(resp. Im (λ) < 0).
X
b.i Montrer que Res (G, λ) = 0.
λ∈P
b.ii Utiliser la décomposition en éléments simples de G et 1◦ . pour montrer que
à !
X X
I = iπ Res (G, λ) − Res (G, λ) .
λ∈P + λ∈P −

X
b.iii Déduire la valeur de I en fonction de Res (G, λ).
λ∈P +
3◦ . Application: Montrer que si 0 ≤ m < n alors
Z ∞
x2m π
dx = µ ¶.
0 1 + x2n 2m + 1
2n sin π
2n

4
SUJET: 2

PROBLÈME II
Les deux parties sont indépendantes

Première Partie

Dans cette partie V = M2 ( C)


| ; l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre 2 à
coefficients complexes. On fixe dans V la base canonique E = {e1 = E11 , e2 = E12 , e3 =
E21 , e4 = E22 } où Eij est la matrice dont tous les coefficients sont nuls sauf celui de la ligne
i et la colonne·j qui ¸
vaut 1.
a b
Soit A = , on note τ = tr (A), δ = det(A), et on considère
c d

ϕ : V −→ V : M 7→ M A − AM.

1◦ . Écrire la matrice de ϕ dans la base E. En déduire le polynôme caractéristique χϕ de ϕ.


( On exprimera le résultat en fonction de τ et δ.)
2◦ . On suppose que τ 2 − 4δ 6= 0.
a. Montrer que ϕ admet deux valeurs propres non nulles.
b. En déduire que dim Ker ϕ = 2, et donner une base de Ker ϕ.
c. Montrer que ϕ est diagonalisable.
3◦ . Donner un exemple de matrice A pour laquelle l’application ϕ correspondante n’est pas
diagonalisable.
4◦ . Donner une condition nécessaire et suffisante (portant sur τ et δ), pour qu’il existe
M ∈ V \ {0}, telle que M A − AM = M .
5◦ . On suppose qu’il existe M ∈ V \ {0}, telle que M A − AM = M . Montrer qu’il existe
λ∈ C
| et une matrice inversible P tels que

· ¸ · ¸
−1 λ 0 −1 0 1
P AP = , PMP = .
0 λ+1 0 0

Deuxième Partie

Soit W un espace vectoriel de dimension n sur C,


| et soient f , g deux éléments de L(W )
tels que f g − gf = f .
1◦ . Montrer que f k g − gf k s’exprime simplement en fonction de f k .

5
SUJET: 2
© ª
2◦ . On pose p = max k, tel que la suite {I, f, . . . , f k−1 } soit libre .
a. Montrer que p ≤ n.
b. Montrer que f p = 0. ( On pourrait utiliser 1◦ .).
c. Soit x 6∈ Ker f p−1 . On pose yk = f p−k (x), (k = 1, 2, . . . , p) avec f 0 = I. Montrer
que {y1 , y2 , . . . , yp } est libre.

Dans la suite du problème on suppose que dim Ker f = 1.


3◦ . On note Fk = Ker f k , (k = 0, 2, . . . , p).
a. Montrer que pour k ∈ {0, 1, . . . , p − 1}, Fk ⊂ Fk+1 , et f (Fk+1 ) ⊂ Fk .
b. En considérant h : Fk+1 −→ Fk : x 7→ f (x), montrer que

dim Fk+1 ≤ dim Fk + 1, pour k = 0, 1, . . . , p − 1.

c. En déduire que p = n et que pour tout k, dim Fk = k.


d. Montrer qu’il existe une base B = {b1 , . . . , bn } de W telle que f (b1 ) = 0,
f (bi ) = bi−1 pour i = 2, . . . , n.
e. Montrer que Fk = vect {b1 , . . . , bk } et que Fk = f (Fk+1 ).
f. Montrer qu’il existe λ ∈ C
| telle que g(b ) = λb .( On pourrait calculer f (g(b ))
1 1 1

g. Montrer que ∀ k ∈ {1, . . . , n}, ∃xk ∈ Fk−1 : g(bk ) = (λ + k − 1)bk + xk .


h. En déduire que g est diagonalisable, et qu’il existe une base E = {e1 , . . . , en } de W
telle que, si λk = λ + k − 1, on ait

   
λ1 0 ··· ··· ··· 0 0 1 0 ··· ··· 0
 ..   .. .. 
 0 λ2 0 .   . 0 1 .
   .. .. .. .. 
 .. .. .. .. .. .
 . . . . . . . .
Mat (g, E) =  .. .. .. ..  , Mat (f, E) = 
..  .. .. .. .. 

 . . .  . . . .
 . .
 . 
 .. .. ..   ..
 . . . 0  0 1
0 ··· ··· ··· 0 λn 0 ··· ··· ··· ··· 0

FIN

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6
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 3 et de Technologie

Problème de Mathématiques
I

1 . Montrer, en utilisant la concavité de la fonction Log , que pour tout t ∈]0, 1[ et tout
(u, v) ∈ IR∗2
+ on a
ut v 1−t ≤ tu + (1 − t)v.

2◦ . Montrer que pour a1 , . . . , an ; b1 , . . . , bn des réels positifs, et t ∈]0, 1[ l’on a

n
à n
!t à n
!1−t
X X 1/t
X 1/(1−t)
ak bk ≤ ak bk . Inégalité de Hölder
k=1 k=1 k=1

3◦ . En Utilisant 2◦ ., montrer que l’on a aussi


à n
!t à n
!t à n
!t
X X 1/t
X 1/t
(ak + bk )1/t ≤ ak + bk . Inégalité de Minkowski
k=1 k=1 k=1

4◦ . Application: IK désigne IR ou C.
| Pour x = (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ IKn et p ∈ [1, +∞[, on
pose
à n !1/p
X p
kxkp = |xk | .
k=1

Montrer que k.kp est une norme sur IKn . On appelle `pn (IK) l’e.v.n (IKn , k.kp ).
II
On identifie les applications linéaires de IRn dans IRn canoniquement aux matrices
carrées d’ordre n. Soit k.k une norme sur IRn . on peut alors munir Mn (IR) de la norme des
applications linéaires ;
0
kAk = sup {kAxk | x ∈ IRn et kxk ≤ 1}

une telle norme est dite une norme matricielle subordonnée à la norme k.k.
1◦ . Montrer que si A = (aij ) ∈ Mn (IR), alors
à n !  
X Xn
0 0
kAk1 = sup |aij | , kAk∞ = sup  |aij | .
1≤j≤n i=1 1≤i≤n j=1

2◦ . On admet le résultat suivant: Si A ∈ Mn (IR) est une matrice symétrique alors il existe
une matrice orthogonale Q et une matrice diagonale D telles que A = Q−1 DQ. Montrer
que

7
SUJET: 3

– Si A ∈ Mn (IR) est symétrique, alors


0
kAk2 = max{|λ| : λ est une valeur propre de A}.
– Si A ∈ Mn (IR) alors q ° °0
= kt A.Ak2 = °t A°2 .
0 0
kAk2
3◦ Une inégalité reliant k·k2 , k·k1 ,k·k∞ .
a. Montrer que si a1 , . . . , an et b1 , . . . , bn sont des nombres positifs, alors
 2   
Xn Xn n
X
 aj bj  ≤  aj   aj b2j  .
j=1 j=1 j=1

b. Soit A = (aij ) ∈ Mn (IR) et x = (x1 , . . . , xn ) ∈ IRn . Montrer que pour tout


i ∈ {1, . . . , n} on a
¯ ¯2  
¯X n ¯ X n
¯ ¯
¯ aij xj ¯¯ ≤ kAk∞ 
0 2
|aij | |xj |  .
¯
¯ j=1 ¯ j=1
q
0 0 0
c. En déduire que kAk2 ≤ kAk1 kAk∞ .
d. Soit  
3 16 9 22 15
 20 8 21 14 2 
 
A =  7 25 13 1 19 
 
24 12 5 18 6
11 4 17 10 23
0 0 0
calculer kAk1 , kAk∞ , utiliser ensuite 3◦ .c pour trouver kAk2 .
4◦ . La norme de la matrice de Hilbert.
a. Montrer que pour P ∈ IR[X], on successivement les propriétés suivantes:
Z 1 Z π
¦ P (x) dx + i P (eiθ ) eiθ dθ = 0.
Z−1
1 Z0 π
¦ P 2 (x) dx + i P 2 (eiθ ) eiθ dθ = 0.
Z−1
1
0
Z π
¯ ¯
¦ 2
P (x) dx ≤ 1/2 ¯P (eiθ )¯2 dθ.
0 −π
b. Déduire que si a1 , . . . , an ∈ IR+ on a
à n !
X ai aj X
≤π a2k .
i+j−1
1≤i,j≤n k=1
1
c. Soit Hn = (hij ) la matrice de Hilbert d’ordre n définie par hij = . Montrer
i+j−1
0
que kHn k2 ≤ π.
FIN
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8
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 4 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Dans ce problème E désigne C([−1, 1]) l’espace vectoriel des fonctions continues sur
[−1, 1] à valeurs réelles, P (resp. Pn ) le sous-espace vectoriel de E formé des fonctions
polynômiales (resp. de degré inférieur ou égal à n).
Z 1
f (t)g(t)
Si (f, g) ∈ E × E on note hf, gi = √ dt.
−1 1 − t2
Enfin, on considère la suite de polynômes {Tn }n≥0 définie par

T0 = 1, T1 = X, Tn (X) = 2XTn−1 (X) − Tn−2 (X) pour n ≥ 2.

Préliminaires
1◦ . Dire pourquoi l’intégrale définissant hf, gi converge. Montrer ensuite que h., .i est un
p
produit scalaire sur E. On
Z π note alors kf k = hf, f i.
2◦ . Montrer que hf, gi = f (cos θ)g(cos θ) dθ.
Z π0
3◦ . Calculer I(n, m) = (cos nθ)(cos mθ) dθ. (On distinguera entre les cas m 6= n, m =
0
n 6= 0 et m = n = 0.)
Première Partie
1◦ . Montrer que deg Tn = n. Calculer le coefficient de X n dans Tn pour n ≥ 1.
2◦ . Expliciter T2 et T3 .
3◦ . Calculer Tn (cos θ) en fonction de cos nθ et Tn ( ch x) en fonction de ch nx.
4◦ . Montrer que Tn (−X) = (−1)n Tn (X). En déduire que, pour tout entier n ≥ 1,

|x| > 1 ⇐⇒ |Tn (x)| > 1.

5◦ . Montrer que Tn admet n racines réelles distinctes dans ] − 1, 1[.


6◦ . Calculer hTn , Tm i. En déduire une base orthonormale de Pn .

9
SUJET: 4

Deuxième Partie
On considère l’application linéaire

φ : P −→ P : P 7→ (X 2 − 1)P 00 (X) + XP 0 (X).

1◦ . Montrer que φ(Pn ) ⊂ Pn .


On considère alors φn : Pn −→ Pn : P 7→ φ(P ).
2◦ . Écrire la matrice de φn dans la base canonique {1, X, . . . , X n } de Pn .
3◦ . Montrer que φn est diagonalisable.
4◦ . En déduire qu’il existe un seul polynôme Pn ∈ Pn vérifiant φ(Pn ) = n2 Pn et dont le
coefficient dominant vaut 1. Quel est le degré de Pn ?

5◦ . Calculer la dérivée de 1 − x2 P 0 (x) pour x ∈] − 1, 1[. En déduire

∀ (P, Q) ∈ P 2 , hφ(P ), Qi = hP, φ(Q)i.

6◦ . En déduire que si n 6= m on a hPn , Pm i = 0.


7◦ . Montrer que Pn ∈ Pn ∩ Pn−1

.
8◦ . Déduire que Pn = λn Tn , et calculer λn .
9◦ . Donner une équation différentielle vérifiée par Tn .
Troisième Partie
Soient x1 , x2 et x3 les trois racines de T3 avec x1 < x2 < x3 .
1◦ . Montrer qu’il existe un seul triplet (a1 , a2 , a3 ) ∈ IR3 tel que
Z 1
P (t)
∀ P ∈ P2 , √ dt = a1 P (x1 ) + a2 P (x2 ) + a3 P (x3 ) (∗)
−1 1 − t2

Déterminer a1 , a2 , a3 .
2◦ . Montrer que (∗) reste valable pour tout P ∈ P5 .(On pourrait considérer la base
{1, X, X 2 , T3 , XT3 , X 2 T3 } de P5 ).
3◦ . Montrer que l’application linéaire

ψ : P5 −→ IR6 : P 7→ (P (x1 ), P (x2 ), P (x3 ), P 0 (x1 ), P 0 (x2 ), P 0 (x3 ))

est bijective.

10
SUJET: 4

4◦ . Soit f une fonction de classe C 6 sur [−1, 1].

a. Montrer qu’il existe un et un seul polynôme Qf de P5 tel que

Qf (xi ) = f (xi ), Q0f (xi ) = f 0 (xi ) pour i = 1, 2, 3.

b. Montrer que la fonction


f (x) − Qf (x)
Gf : [−1, 1] \ {x1 , x2 , x3 } −→ IR : Gf (x) =
T32 (x)
est prolongeable par continuité sur [−1, 1]. On note aussi Gf la fonction ainsi
prolongée.
c. Soit t fixé dans [−1, 1] \ {x1 , x2 , x3 }, on définit

h : [−1, 1] −→ IR : h(x) = f (x) − Qf (x) − AT32 (x)

où A est une constante déterminée par la condition h(t) = 0.


i. Montrer que h est de classe C 6 , et calculer h(6) (x).
ii. Calculer h(xi ) et h0 (xi ) pour i = 1, 2, 3. En déduire que h0 s’annule en 6 points
de l’intervalle ] − 1, 1[. (On pourrait utiliser le théorème de Rolle après l’avoir
énoncé).
iii. Déduire, par application successive du théorème de Rolle, qu’il existe η ∈
1 (6)
[−1, 1] tel que h(6) (η) = 0. En déduire que Gf (t) = f (η).
16.6!
iv. Conclure que, pour tout t ∈ [−1, 1], on a
1 1
inf f (6) (x) ≤ Gf (t) ≤ sup f (6) (x).
16.6! x∈[−1,1] 16.6! x∈[−1,1]
5◦ . Soit
Z 1 X3
g(t)
L : E −→ IR : g 7→ L(g) = √ dt − ak g(xk ).
−1 1 − t2 k=1
a. Montrer que, pour toute fonction f de classe C 6 sur [−1, 1], on a
Z 1
T 2 (x)
L(f ) = L(f − Qf ) = Gf (x) √ 3 dx.
−1 1 − x2
b. Conclure que, pour toute fonction f de classe C 6 sur [−1, 1], il existe ξ ∈ [−1, 1]
tel que
Z 1 X3
f (t) π
√ dt − ak f (xk ) = f (6) (ξ).
−1 1−t 2 23040
k=1
FIN
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11
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 5 et de Technologie

Problème de Mathématiques

I
Z +∞

1 . Soit x ∈ IR∗+ . Montrer que l’intégrale tx−1 e−t dt est convergente. On note,alors
0

Z +∞
Γ(x) = tx−1 e−t dt
0

2◦ . Montrer que, pour tout x ∈ IR∗+ , Γ(x + 1) = xΓ(x). Donner la valeur de Γ(n + 1), pour
n ∈ IN.
3◦ . On se propose de démontrer que lim γn (x) = Γ(x).
n→∞

a. Soit n ∈ IN . Montrer les deux inégalités suivantes
µ ¶n
t
i. ∀ t ∈ [0, n], 1− ≤ e−t .
n
µ ¶ µ ¶n
−t t2 t
ii. ∀ t ∈ [0, n], e 1− ≤ 1− .
n n
Z n µ ¶n
∗ t
b. Pour n ∈ IN et x ∈ IR∗+ , on pose γn (x) = 1− tx−1 dt. Montrer que
0 n
Z n
1
0≤ tx−1 e−t dt − γn (x) ≤ Γ(x + 2).
0 n

c. En déduire que, pour tout x ∈ IR∗+ , lim γn (x) = Γ(x).


n→∞
4 . En effectuant des intégrations par parties, montrer que, pour x ∈ IR∗+ ,

nx n! e−xt(n)
γn (x) = = x.
x(x + 1) · · · (x + n − 1)(x + n) n
Y −
x (1 + x/k) e k
k=1

n
X 1
où t(n) = − Log n.
k
k=1

12
SUJET: 5

5◦ . Montrer qu’il existe une constante δ telle que, pour tout x ∈ IR∗+ ,

n ³
1 xδ
Y x ´ −x/k
= lim xe 1+ e .
Γ(x) n→∞ k
k=1

6◦ . Dans cette question on suppose que x ∈]0, 1[. Montrer que


n µ
Y ¶
1 x2
= lim x 1− 2 .
Γ(x)Γ(1 − x) n→∞ k
k=1

II

1◦ . Soit f la fonction définie sur la droite réelle IR par l’expression:

π2
f (x) = .
sin2 (πx)

Préciser l’ensemble de définition de cette fonction. Démontrer que pour tout réel x 6∈ ZZ
l’expression f ( x2 ) + f ( 1−x
2 ) se calcule en fonction de f (x). Déterminer le développement

limité de x 7→ x2 f (x) à l’ordre 5 au voisinage de 0.


2◦ . Soit g la fonction définie par l’expression

X ∞ X ∞
1 1 1
g(x) = + + .
x2 n=1 (x − n)2 n=1 (x + n)2

a. Déterminer l’ensemble de définition de cette fonction g ; établir qu’elle est


périodique de période 1. Démontrer que pour tout réel x de l’intervalle ]0, 1[
l’expression g( x2 ) + g( 1−x
2 ) se calcule en fonction de g(x).

b. Soit h la fonction définie par l’expression



X X ∞
1 1
h(x) = 2
+ .
n=1
(x − n) n=1
(x + n)2

Démontrer que la fonction h est définie et continue sur tout intervalle fermé [−a, a]
où a est un réel tel que 0 < a < 1.
3◦ . Soit ϕ la fonction définie par la relation: ϕ(x) = f (x) − g(x).
a. Démontrer que la fonction ϕ se prolonge par continuité en 0 ; préciser la valeur
donnée à ϕ(0). En déduire que cette fonction est définie sur IR.

13
SUJET: 5

b. Démontrer que pour tout réel x de l’intervalle fermé [0, 1] l’expression ϕ( x2 )+ϕ( 1−x
2 )

se calcule en fonction de ϕ(x). Exprimer de même ϕ(1 − x) en fonction de ϕ(x).


c. Justifier brièvement l’existence de réel M = sup |ϕ(x)|. À l’aide des relations
0≤x≤1
établies à la question précédente, démontrer que ce maximum M est nul et que par
X∞
1
suite la fonction ϕ est nulle. En déduire la valeur de la somme de la série .
n=1
n2
4◦ . Pour x ∈] − 1, 1[\{0}, on pose
µ ¶
sin(πx)
Λ(x) = Log .
πx
a. Montrer que Λ est prolongeable en une fonction de classe C 2 sur ] − 1, 1[, qu’on
note encore Λ, et calculer Λ0 et Λ00 .
b. Démontrer que , pour tout x réel appartenant à ] − 1, 1[\{0}, l’expression
π 1
− est égale à la somme d’une série de fonctions, qui converge uni-
tg (πx) x
formément sur tout intervalle [−a, a] où a est un réel tel que 0 < a < 1. ( On
pourrait remarquer la relation entre h et Λ00 ).
c. Démontrer que, pour tout x réel appartenant à ] − 1, 1[,
Yn µ ¶
x2
sin πx = lim πx 1− 2 .
n→+∞ k
k=1

(On pourrait utiliser la fonction logarithme).


5◦ . En utilisant la première partie, montrer que
π
∀x ∈]0, 1[, Γ(x)Γ(1 − x) = .
sin πx
6◦ . Montrer en particulier que
Z +∞
2 1 √
e−u du = Γ( ) = π.
−∞ 2

7 . On pose
x 1+x
x + 2n + 1 γn ( )γn ( )
an (x) = 2x 2 2 .
2n + 1 γ2n (x)
(γn (x) est défini dans la première partie). Montrer que an (x) ne dépend pas de x. En
déduire que
³x´ µ1 + x¶ √
Γ Γ = 21−x π Γ(x).
2 2
FIN
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14
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 6 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Dans tout le problème (Bn )n∈IN désigne la suite de fonctions polynômiales définie par

 B (x) = 1, B1 (x) = x − 1/2
 0
B µZ x Z 1 ¶

 Bn (x) = n Bn−1 (t) dt + tBn−1 (t) dt , (n ≥ 2)
0 0

La Suite (Bn (X))n∈IN est dite la suite des polynômes de Bernoulli. On appelle aussi les
nombres de Bernoulli la suite (bn )n∈IN définie par bn = Bn (0).
I. Etudes de quelques propriétés des polynômes de Bernoulli.
1◦ . Montrer que (Bn )n∈IN est l’unique suite de fonctions polynômiales vérifiant

 B (x) = 1,
 0



 0
0 Bn (x) = nBn−1 (x), (n ≥ 1)
B

 Z 1



 Bn (x) dx = 0, (n ≥ 1)
0

2 . Montrer les propriétes suivantes:
a. Bn (X) est un polynôme de degré n.
b. Pour tout n ∈ IN, Bn (1 − X) = (−1)n Bn (X).
c. Pour tout p ∈ IN∗ , et tout n ∈ IN,

p−1
X X +k 1
Bn ( ) = n−1 Bn (X).
p p
k=0

d. Pour tout n ∈ IN , Bn (X + 1) − Bn (X) = nX n−1 .
e. Pour tout n ≥ 2 la propriété Pn est vraie, où l’on appelle P2n la propriété
: “(−1)n B2n est strictement croissante sur [0, 1/2], strictement décroissante sur
[1/2, 1] et admet une racine dans chacun des intervalles ]0, 1/2[ et ]1/2, 1[” ; et
P2n+1 la propriété : “(−1)n B2n+1 est strictement négative sur ]0, 1/2[, strictement
positive sur ]1/2, 1[ et admet {0, 1/2, 1} comme racines simples dans l’intervalle
[0, 1]”.
En déduire que pour tout n ∈ IN∗ , b2n+1 = 0 et le signe de b2n est (−1)n−1 .

15
SUJET: 6

3◦ . Montrer que, pour tout n ∈ IN, sup |B2n (x)| = |b2n |. (On utilisera 2◦ .c. pour estimer
x∈[0,1]
B2n (1/2)).

4 . Montrer que, pour tout n ≥ 2,
µZ x Z 1 ¶
1 1
Bn (x) = n (t − x + )Bn−1 (t) dt + (t − x − )Bn−1 (t) dt .
0 2 x 2
En déduire que
2 2n + 1
|b2n+2 | ≤ sup |B2n+1 (x)| ≤ |b2n | .
n+1 x∈[0,1] 4
5◦ . En utilisant la formule de Taylor, montrer que
n
X
Bn (X) = Cnk bk X n−k .
k=0

n−1
X
En déduire que, pour n ≥ 2, Cnk bk = 0.
k=0
6◦ . Conclure que (bn )n∈IN peuvent être calculés par récurrence par les relations
n−1
1 1 1 X 2k
b0 = 1, b1 = − , b2n+1 = 0, b2n = − C2n+1 b2k , (n ≥ 1).
2 2 2n + 1
k=0

Calculer bn pour n ≤ 10.


n
X
Application: En utilisant 2◦ .d. donner une expression simple de k m en fonction de
k=1
Bm+1 . Achever les calculs lorsque m = 5.

II. Polynômes de Bernoulli et séries de Fourier.


¡ ¢
1◦ . Calculer les coefficients de Fourier exponentiels em )
cn (B de la fonction 1-
n∈ZZ
em qui coı̈ncide avec Bm sur [0, 1[.
périodique B
2◦ . Pour m ≥ 1 et x ∈ [0, 1], calculer les sommes
X∞ X∞
cos(2πnx) sin(2πnx)
, et .
n=1
n2m n=1
n2m−1

3◦ . Déduire que pour m ≥ 1


2 |b2m | 4
≤ ≤ .
(2π)2m (2m)! (2π)2m
1 p 1
4◦ . On note λm = sup |Bm (x)|.Montrer que lim m λm = .
m! x∈[0,1] m→∞ 2π

16
SUJET: 6

III. Développement en série entière de tg z et de zcotg z.

Pour z ∈ D(0, 2π) = {z : |z| < 2π} et x ∈ [0, 1], on pose

X∞
Bn (x) n
G(x, z) = z .
n=0
n!

1◦ . Montrer que G est bien définie sur [0, 1] × D(0, 2π).


2◦ . On fixe z ∈ D(0, 2π).
∂G
a. Montrer que existe et la calculer en fonction de G. En déduire qu’il existe H(z)
∂x
tel que G(x, z) = H(z) exz .
b. En intégrant entre 0 et 1 ; Montrer que

zexz
∀ (x, z) ∈ [0, 1] × D(0, 2π), G(x, z) = .
ez − 1

3◦ . Donner les domaines de validité des formules suivantes

2iz
zcotg z =iz +
e2iz
−1
tg z =cotg z − 2cotg 2z.

4◦ . En déduire le développement en série entière des fonctions z 7→ tg z et z 7→ zcotg z au


voisinage de 0.

IV. Formule d’Euler-Maclaurin

1◦ . Soit f une fonction de classe C 2n sur [0, 1], (n > 1). On pose

2n−1
X (−1)k
ψ(t) = Bk (t)f (k) (t).
k!
k=0

a. Calculer ψ 0 (t). En déduire

1 0 X b2k ³
n−1 ´
0 (2k) (2k)
f (1) − f (0) = (f (0) + f (1)) + f (0) − f (1) + Rn .
2 (2k)!
k=1
Z 1
−1
où Rn = B2n−1 (t)f (2n) (t) dt.
(2n − 1)! 0

17
SUJET: 6

b. Montrer que
Z 1/2 ³ ´
1
Rn = B2n−1 (t) f (2n) (1 − t) − f (2n) (t) dt
(2n − 1)! 0
µ ¶ ¯ ¯
(−1)n 1 ¯ ¯
|Rn | ≤ B2n ( ) − B2n (0) sup ¯f (2n) (1 − t) − f (2n) (t)¯
(2n)! 2 t∈[0,1/2]

2 |b2n | ¯ ¯
¯ ¯
|Rn | ≤ sup ¯f (2n) (1 − t) − f (2n) (t)¯ .
(2n)! t∈[0,1/2]

c. On suppose de plus que f (2n) est monotone sur [0, 1], montrer qu’alors

2 |b2n | ¯¯ (2n) ¯
¯
|Rn | ≤ ¯f (0) − f (2n) (1)¯ .
(2n)!

2◦ . Application: On fixe p un entier supérieur ou égal à 2, et on pose

n
X p−1
X
1 1 b2k 1
γn = − Log n − + .
k 2n 2k n2k
k=1 k=1

On rappelle que la suite (γn )n∈IN∗ converge vers la constante d’Euler γ.


a. En applicant la formule de la question précédente aux fonctions f (x) = Log (x + k)
et en prenant la somme pour k variant entre n et m − 1 (m > n), montrer que
µ ¶
2 |b2p | 1 1
∀ (n, m) ∈ IN , m>n≥1 =⇒ |γn − γm | ≤ 2p
− 2p .
p n m

b. En déduire que

|b2p | 1
∀ n ∈ IN, n≥1 =⇒ |γn − γ| ≤ .
p n2p

c. En prenant p = 5 donner une valeur approchée de γ à 10−8 près.


FIN

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18
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 7 et de Technologie

Problème de Mathématiques

La partie I est indépendante des parties II et III


I
Pour x ∈] − 1, 1[ et θ ∈ IR, on pose

x − cos θ
Q(x, θ) = .
x2 − 2x cos θ + 1

Pour θ ∈]0, 2π[ on note fθ (x) = Q(x, θ).



1 . Montrer que fθ est développable en série entière au voisinage de zéro, donner ce
développement et préciser le rayon de convergence.
X∞
◦ cos nθ n
2 . En déduire la valeur de l’expression Fθ (x) = x , pour x ∈] − 1, 1[.
n=1¡
n
2n+1
¢
sin 2 θ
3◦ . Pour n ∈ IN et θ ∈]0, π[, on pose bn (θ) = , et si α ∈]0, π/2[ on note Iα
2 sin θ2
l’intervalle [2α, 2π − 2α].
a. Calculer bn (θ) − bn−1 (θ), (n ≥ 1).
b. En déduire qu’il existe une suite (an )n∈IN∗ , qu’on explicitera, telle que
¯ ¯
¯X m
cos nθ 1 Xm ¯ 1
¯ ¯
∀ θ ∈ Iα , ∀ m ∈ IN∗ , ¯ + − a b
n n (θ)¯≤ .
¯ n 2 ¯ 2(m + 1) sin α
n=1 n=1

X∞
cos nθ
c. En déduire que converge uniformément sur tout compact de ]0, 2π[.
n=1
n
Donner alors la valeur de sa somme sur ]0, 2π[.
4◦ . Montrer que, pour θ ∈]0, 2π[,

X∞ Z θ Z θ
sin nθ t t
2
=− Log (2 sin ) dt = − Log (2 sin ) dt.
n=1
n π 2 0 2

On justifiera l’existence de la dernière intégrale.

19
SUJET: 7

II
Pour x ∈] − 1, 1[ et θ ∈ IR, on pose
1 − x2
P (x, θ) = .
x2 − 2x cos θ + 1
Et on note Px (θ) = P (x, θ).

1 . Demontrer les propriétés suivantes:
a. Pour x ∈]0, 1[ fixé, on a
i. ∀ θ, Px (θ) ≥ 0
Z π
1
ii. Px (θ) dθ = 1;
2π −π
iii. ∀ δ ∈]0, π[, sup Px (θ) ≤ Px (δ).
δ<|θ|≤π

b. Le coefficient de Fourier exponentiel cn (Px ) est égal à x|n| .(On pourrait développer
x 7→ P (x, θ) en série entière au voisinage de zéro).
c. Pour (x, y) ∈] − 1, 1[×] − 1, 1[,

Z π
dt 2π (1 − x2 y 2 )
= .
−π (x2 − 2x cos t + 1)(y 2 − 2y cos(θ − t) + 1) (1 − x2 )(1 − y 2 ) x2 y 2 − 2xy cos θ + 1
d. Il existe une constante c > 0 et ²0 ∈]0, 1[ tels que pour tout ² ∈]0, ²0 ], on ait
√ √
P(1−²) ( 3 ²) ≤ c 3 ².
2◦ . Dans cette question g : IR −→ C | désigne une fonction 2π-périodique et K-
lipschitsienne ; c’est à dire vérifiant ∀ (x, y) ∈ IR2 , |g(x) − g(y)| ≤ K |x − y|. On note
M = sup {|g(t)| : t ∈ IR}.
a. Pour x ∈]0, 1[, écrire la série de Fourier de Px ∗ g en fonction des coefficients de
Fourier exponentiels de g.
b. Montrer que , pour θ ∈ IR,
Z π
1
g(θ) − Px ∗ g(θ) = (g(θ) − g(θ − t))Px (t) dt.
2π −π

En déduire que, pour tout δ ∈]0, π[ et tout θ ∈ IR,

|g(θ) − Px ∗ g(θ)| ≤ Kδ + 2M Px (δ).

c. En utilisant ce qui précède, montrer qu’au voisinage de 1− ,



sup |g(θ) − Px ∗ g(θ)| = O( 3 1 − x).
θ∈IR

20
SUJET: 7

III
Pour x ∈] − 1, 1[ et n ∈ IN, on pose
Z π
1 cos nt
In (x) = dt.
π 0 1 − x cos t

2u
1◦ . Montrer que ϕ : u 7→ définit un homéomorphisme de ] − 1, 1[ sur lui même.
1 + u2
Donner une expression algébrique de ϕ−1 (x) qui soit valable pour x = 0.
2◦ . Calculer In (ϕ(a)). EnZ déduire la valeur de In (x).
1 π
3◦ . On pose λ(n, k) = (cos t)k cos nt dt.
π 0
a. Montrer que si k < n, λ(n, k) = 0.
X k
k
b. Montrer que (cos t) = αp,k ei(2p−k)t , où (αp,k )0≤p≤k sont des constantes qu’on
p=0
demande de déterminer.
c. En déduire la valeur de λ(n, k) pour k ≥ n.( On distingue les cas k = n mod 2 et
k 6= n mod 2).

4 . Donner le développement en série entière de In (x) au voisinage de zéro, quel est son
domaine de validité ?
◦ 1
5 . Donner le développement en série entière de t 7→ √ √ au voisinage de
1 − t(1 + 1 − t)n
zéro.
FIN

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21
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 8 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Dans ce problème k désigne un réel strictement positif. Pour a ∈ IR, on considère le


problème différentiel Pa :

(
Z 00 + k 2 sin Z = 0
Pa :
Z(0) = a; Z 0 (0) = 0.
Nous allons démontrer que Pa admet une solution et une seule notée Za , (ou simplement
Z s’il n’y a pas d’ambiguı̈té), que Za est définie sur IR, et qu’elle est périodique de période
Ta qu’on calculera.
I
Soient b ∈ IR∗+ , I = [−b, b], et ϕ : I −→ IR+ , une fonction continue vérifiant
µZ t ¶
2
∀ t ∈ I, ϕ(t) ≤ λ (t − s)ϕ(s) ds
0

où λ est une constante strictement positif. On note M = sup {ϕ(t) : t ∈ I}.
(λt)2
1◦ . Montrer que ∀ t ∈ I, ϕ(t) ≤ M .
2
(λt)2n
2◦ . Montrer que ∀ n ∈ IN∗ , ∀ t ∈ I, ϕ(t) ≤ M .
(2n)!
3◦ . En déduire que ∀ t ∈ I, ϕ(t) = 0.

II

Pour a ∈ IR fixé, on considère la suite (Zn )n∈IN , où Zn est une fonction de IR dans IR
définie par la relation de récurrence:
Z t
2
∀ t ∈ IR, Z0 (t) = 0, et Zn+1 (t) = a − k (t − s) sin (Zn (s)) ds.
0

1◦ . Montrer que pour tout n ∈ IN et tout t ∈ IR, on a

(kt)2n
|Zn+1 (t) − Zn (t)| ≤ |a| .
(2n)!

22
SUJET: 8

2◦ . En déduire que pour tout t ∈ IR, Zn (t) converge vers une limite qu’on note Za (t), (ou
simplement Z(t)). Montrer aussi que

(kt)2n
∀ n ∈ IN, ∀ t ∈ IR, |Zn (t) − Z(t)| ≤ |a| ch (kt).
(2n)!

3◦ . Montrer que la suite (Zn )n∈IN converge uniformément sur tout compact de IR.
4◦ . Montrer aussi que
Z t
2
∀ t ∈ IR, Z(t) = a − k (t − s) sin(Z(s)) ds.
0

5◦ . Montrer que Z est une fonction de classe C 2 sur IR et qu’elle est une solution de Pa .
6◦ . Soit W :]−b, b[−→ IR une fonction de classe C 2 telle que W 00 +k 2 sin W = 0 et W (0) = a,
W 0 (0) = 0. Montrer que
Z t
2
∀ t ∈] − b, b[, W (t) = a − k (t − s) sin(W (s)) ds.
0

En déduire, en utilisant la partie I, que ∀ t ∈] − b, b[, W (t) = Z(t).


7◦ . Que peut-on en déduire concernant le problème Pa ?

III

Dans cette partie a ∈]0, π[. On se propose d’étudier la fonction Z : IR −→ IR trouvée


dans la partie II et qui est l’unique solution maximale de Pa .
1◦ . On pose Y = (Z 0 )2 . Exprimer Y en fonction de Z. En déduire que ∀ t ∈ IR, Z(t) ∈
[−a, a].
2◦ . Montrer qu’il existe α > 0 tel que ∀ t ∈]0, α[, Z(t) > 0. En déduire que ∀ t ∈
]0, α[, Z 0 (t) < 0.
3◦ . Z a
1 dθ
a. Montrer que l’intérgrale τ = √ √ converge.
k 2 −a cos θ − cos a
b. Soit β > τ . Montrer qu’il existe t < β tel que Z 0 (t) ≥ 0. (On raisonnera par
l’absurde en notant que si pour tout t ∈]0, β[, on a Z 0 (t) < 0 alors on peut écrire
Z a
1 dθ
∀ t ∈]0, β[, t= √ √ .)
k 2 Z(t) cos θ − cos a

23
SUJET: 8

Ta Ta
4◦ . En déduire qu’il existe Ta ∈ IR∗+ tel que Z 0 ( ) = 0 et ∀ t ∈]0, [, Z 0 (t) < 0.
2 2
◦ Ta
5 . Montrer que Z( ) = −a et que Z induit un homéomorphisme strictement décroissante
2
Ta
de [0, ] sur [−a, a].
2
◦ e = −Z(t + Ta ). Montrer que Ze vérifie Pa , en déduire que Ze = Z, puis que
6 . On pose Z(t)
2
Z est Ta -périodique. Montrer aussi que Z est paire.√ Z a
2 2 dθ
7◦ . Montrer que la période Ta est donnée par Ta = √ .
k 0 cos θ − cos a
a
8◦ . En effectuant le changement de variable θ = 2Arc sin (sin sin ϕ), montrer que
2
Z π/2
4 dϕ
Ta = r .
k 0 2 a
1 − sin sin2 ϕ
2

2π X a

9 . Montrer que Ta = cn sin2n , où (cn )n∈IN est une suite à déterminer.
k n=0 2

10 . Que se passe-t-il si a 6∈]0, π[ ?
FIN

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24
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 9 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Soit V le IR-espace vectoriel des applications continues de [0, 1] dans IR.


PREMIÈRE PARTIE
1◦ . Soit f appartenant à V . Montrer que la fonction g1 définie sur ]0, 1] par
Z x
g1 (x) = (Log x) f (t) dt
0

admet la limite zéro quand x tend vers zéro (le symbole Log désigne le logarithme
népérien). On pourra observer que f est bornée sur [0, 1].
Z 1

2 . Montrer que l’intégrale (Log t)f (t) dt est absolument convergente. On désigne sa
0
valeur par J.
3◦ . Soit g la fonction définie sur [0, 1] par les relations
 Z x Z 1

 g(x) =(Log x) f (t) dt + (Log t)f (t) dt
(F ) 0 x

 g(0) =J.

a. Montrer que g est dérivable sur ]0, 1] et que l’on a, pour tout x ∈]0, 1],
Z
0 1 x
g (x) = f (t) dt.
x 0

b. Montrer que g admet une dérivée continue sur [0, 1] ; comparer g 0 (0) et f (0).
4◦ . Montrer que g admet une dérivée seconde sur ]0, 1] vérifiant, pour tout x ∈]0, 1],

xg 00 (x) + g 0 (x) = f (x).


5◦ . Dans cette question f (x) = x. Calculer g(x) ; g 00 (0) existe-t-il ?
DEUXIÈME PARTIE
Les relations (F ) introduites dans la question I.3◦ . permettent d’associer à tout élément
f de V un autre élément g de V . En posant g = T (f ), on obtient donc une application de
V dans V , évidemment linéaire, que l’on va étudier dans la suite du problème.

25
SUJET: 9

1◦ . T est-elle injective ?
2◦ . Montrer que T (V ), image de V par T , est formée des fonctions g ayant les quatre
propriétés suivantes:
— g est continuement dérivable sur [0, 1].
— g 0 est continuement dérivable sur ]0, 1].
— g(1) = 0.
— xg 00 (x) tend vers zéro quand x tend vers zéro.
On pourrait utiliser la question I.4◦ .
3◦ . Pour f1 et f2 appartenant à V , on pose
Z 1
(f1 | f2 ) = f1 (x)f2 (x) dx.
0

Montrer que, si f1 et f2 appartenant à V , on a

(T (f1 ) | f2 ) = (f1 | T (f2 )).

On pourrait poser T (f1 ) = g1 , T (f2 ) = g2 et utiliser I.4◦ ..


4◦ . Montrer que, pour tout f appartenant à V , (T (f ) | f ) ≤ 0. Quand a-t-on (T (f ) | f ) = 0 ?
TROISIÈME PARTIE
Soit α un réel ; s’il existe f non nul appartenant à V et tel que T (f ) = αf , on dit que
α est valeur propre de T et que f est vecteur propre associé à α.
1◦ .
a. Montrer que les valeurs propres de T , s’il en existe, sont strictement négatives.
b. Soit f un vecteur propre de T . Établir que f est continuement dérivable sur [0, 1].
2◦ . Soit λ un réel strictement positif. Démontrer que, si −λ ·est valeur¸ propre de T et si f
1
est un vecteur propre associé à −λ alors l’application de 0, dans IR qui à x associe
¸ ¸ λ
1
f (λx) est, sur 0, , solution de l’équation différentielle (E): xy 00 + y 0 + y = 0.
λ
X ∞

3 . Étant donné une série entière 1 + an xn , de rayon de convergence R 6= 0, déterminer
n=1
les an pour que la fonction h somme de cette série soit, dans l’intervalle ] − R, +R [,
solution de (E). Que vaut R ?
4◦ . Soit c > 0 et soit y une fonction continuement dérivable sur [0, c], solution de (E) sur
]0, c] et vérifiant en outre y(0) = 0.

26
SUJET: 9

a. Mettre sous forme aussi simple que possible la dérivée de la fonction qui, à x ∈]0, c],
associe xy 02 (x) + y 2 (x).
b. Montrer que y est la fonction nulle sur [0, c].
5◦ . Montrer que si f est vecteur propre de T associé à la valeur propre −λ et si f (0) = µ
³x´
alors on a, pour tout x appartenant à [0, 1], f (x) = µh . On appliquera 4◦ . à la
λ
fonction f − µh. µ ¶
◦ 1
6 . Montrer que −λ est valeur propre de T si, et seulement si, h = 0.
λ
7◦ . Montrer que si f1 et f2 sont des vecteurs propres de T associés à des valeurs propres
différentes, alors (f1 | f2 ) = 0.
QUATRIÈME PARTIE
Il reste donc à étudier les zéros de la fonction h définie par

X xn
h(x) = 1 + (−1)n .
n=1
(n!)2

1◦ .
a. Étudier les variations de h sur l’intervalle [0, 2].
b. Quel est le signe de h(2) ?
2◦ . Montrer qu’il existe r1 strictement positif tel que l’on ait les deux propriétés suivantes:

h(r1 ) = 0, h(x) différent de 0 pour tout x < r1 .

3◦ . Montrer que, pour tout x ≥ 0, on a xh02 (x) + h2 (x) ≤ 1.


4◦ . On suppose provisoirement qu’il existe c > 0 tel que pour x ≥ c on ait h(x) > 0.
a. Montrer que la fonction qui à x associe xh0 (x) est décroissante sur [c, +∞[.
b. Soit x0 ≥ c. Pour x ≥ x0 , on pose ϕ(x) = h(x) − x0 h0 (x0 )Log x. Quel est le signe
de ϕ0 (x) ? Peut-on avoir lim ϕ(x) = +∞ ? Peut-on avoir h0 (x0 ) < 0 ?
x→∞
c. Montrer que h(x) admet, quand x tend vers +∞, une limite ` strictement positive.
−`
d. Montrer qu’il existe x1 ≥ c tel que, pour tout x ≥ x1 , on ait h00 (x) ≤ .
2x
e. En déduire que l’hypothèse provisoire faite au début de IV.4◦ . est absurde.
5◦ . Que peut-on en conclure concernant le nombre de zéros de h ?
FIN

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27
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 10 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Pour n ∈ ZZ et x ∈ IR, on pose


Z π
1
Jn (x) = cos(x sin θ − nθ) dθ. (1)
π 0

Dans ce problème on se propose d’étudier quelques propriétés de la famille de fonctions


(Jn )n∈ZZ dont les éléments sont appelés les fonctions de Bessel de première espèce.

PREMIÈRE PARTIE
Pour x ∈ IR, on considère la fonction

fx : IR −→ IR : θ 7→ exp(ix sin θ).

1◦ . Soit (cn (fx ))n∈ZZ la famille des coefficients de Fourier exponentiels de la fonction 2π-
périodique fx . Montrer que cn (fx ) = Jn (x).
2◦ . Montrer que ∀ n ∈ ZZ, ∀ x ∈ IR, J−n (x) = (−1)n Jn (x).
X
3◦ . Justifier l’égalité eix sin θ = Jn (x) einθ . En déduire les développements en séries de
n∈ZZ
Fourier des fonctions θ 7→ cos(x sin θ) et θ 7→ sin(x sin θ).
4◦ . Démontrer, pour (x, y) ∈ IR2 , les égalités suivantes


X ∞
X
J0 (x − y) = J0 (x)J0 (y) + 2 Jn (x)Jn (y), et 1 = J02 (x) + 2 Jn2 (x).
n=1 n=1

DEUXIÈME PARTIE
(k)
1◦ . Montrer que Jn est de classe C ∞ sur IR.(On exprimera Jn (x) sous forme d’une
intégrale).
2◦ . Montrer que, pour tout couple (n, k) ∈ IN2 , on a
¯ ¯
¯ (k) ¯
∀ x ∈ IR, ¯Jn (x)¯ ≤ 1.

28
SUJET: 10
m−1
X (k)
◦ Jn (0) k
3 . On note Rm (x) = Jn (x) − x . Montrer que, pour tout x ∈ IR,
k!
k=0
m
|x|
|Rm (x)| ≤ .
m!
En déduire que Jn est développable en série entière. Quelle est le rayon de convergence
de cette série.
4◦ . Montrer que,
(−1)p ³ x ´2p
X∞
∀ x ∈ IR, J0 (x) = 2
.
p=0
(p!) 2

(On pourrait développer x 7→ cos(x sin θ) en série entière).


5◦ . a. Montrer que,

∀ n ∈ ZZ, ∀ x ∈ IR, 2Jn0 (x) = Jn−1 (x) − Jn+1 (x).

b. En déduire que J1 = −J00 .


c. Montrer que, pour tout n ≥ 0,

³ x ´n X

(−1)p ³ x ´2p
∀ x ∈ IR, Jn (x) = .
2 p=0
p!(p + n)! 2

6◦ . Montrer que Jn est solution sur IR de l’équation différentielle suivante: (dite de Bessel)

x2 y 00 + xy 0 + (x2 − n2 )y = 0 (2)


X
7◦ . Soit y une fonction développable en série entière ap xp de rayon de convergence
p=0
R > 0. Montrer que, si y est solution de l’équation de Bessel (2), alors il existe λ ∈ IR
tel que y = λJn .
TROISIÈME PARTIE
Soient I = [α, +∞[, et q : I −→ IR une fonction continue. On considère alors l’équation
différentielle
u00 (x) + q(x)u(x) = 0. (3)

A.

29
SUJET: 10

1◦ . Soit u une solution de (3). On suppose qu’il existe x0 ∈ I tel que u(x0 ) = 0 et u0 (x0 ) = 0.
Que peut-on dire de u ?
2◦ . Soit u une solution de (3). On suppose qu’il existe x0 ∈ I et une suite (tn )n∈IN de I \{x0 }
telle que, pour tout n, u(tn ) = 0 et lim tn = x0 . Montrer que u(x0 ) = u0 (x0 ) = 0.
n→∞
3◦ . Soit u une solution non nulle de (3). On suppose que u admet un zéro x0 ∈ I. Montrer
qu’il existe ε > 0 tel que x0 soit l’unique zéro de u dans ]x0 − ε, x0 + ε[∩I.

4 . En déduire que, si u est une solution non nulle de (3), alors tout intervalle compact
contenu dans I ne peut contenir qu’un nombre fini de zéros de u.

B. On suppose dans cette sous-partie qu’il existe µ ∈ IR∗+ tel que ∀ x ∈ I, q(x) ≥ µ2 . Soit
u une solution non nulle de (3).

1◦ . Soit v une solution de l’équation différentielle v 00 + µ2 v = 0. On pose ϕ(x) =


v 0 (x)u(x) − v(x)u0 (x). Montrer que, pour tout (a, b) ∈ I × I tel que a < b, on a
Z b
ϕ(b) − ϕ(a) = (q(x) − µ2 )u(x)v(x) dx.
a
π
2◦ . Pour a ∈ I, on pose b = a + et v(x) = sin µ(x − a). Montrer que l’hypothèse “u ne
µ
s’annule pas sur [a, b]” est absurde.
3◦ . Que peut-on déduire concernant les zéros de u ?

C. Dans cette sous-partie n ∈ IN est fixé.



1◦ . On pose, pour x > 0, un (x) = xJn (x). Montrer que u est solution sur IR∗+ d’une
équation différentielle u00 (x) + qn (x)u(x) = 0, où qn est une fonction qui vérifie
1
∀ x ≥ n, qn (x) ≥ 2 .
4n + 1
Que peut-on déduire concernant les zéros de Jn ?
2◦ . Pour β > 0, on pose Yβ (x) = Jn (βx).
a. Quelle est l’équation différentielle vérifiée par Yβ ?
b. Soient (β, γ) ∈ IR∗2
+ , avec β < γ. Calculer la dérivée de la fonction x 7→
x(Yβ0 (x)Yγ (x) − Yβ (x)Yγ0 (x)), en fonction de x, Yβ (x) et Yγ (x).
c. En déduire que si β et γ sont deux zéros non nuls de Jn alors
Z 1
xJn (βx)Jn (γx) dx = 0.
0

FIN
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30
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 11 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Dans tout le problème, on désigne par λ un réel appartenant à l’intervalle ]0, 1[ et par
g la fonction définie sur ]1, +∞[ par

1
g(x) = .
x1−λ (x − 1)λ

On se propose de déterminer une suite (vn ) de fractions rationnelles convergeant


uniformément vers g sur tout compact de ]1, +∞[, ce qui fait l’objet de la partie III.
La partie II est consacrée à l’étude d’un produit scalaire sur IR[X] et la partie I au
Z 1
calcul de l’intégrale uk = tk ω(t) dt, k désignant un entier naturel et ω la fonction définie
0
sur ]0, 1[ par
sin(πλ) 1
ω(t) = .
π t1−λ (1 − t)λ
PREMIÈRE PARTIE
Z 1
dt
On note I(λ) = .
0 t1−λ (1
− t)λ
1◦ a. Établir la convergence de I(λ).
b. À l’aide d’un changement de variable, montrer que
Z ∞
du
I(λ) = .
0 u1−λ (1 + u)

c. En déduire l’expression de l’intégrale I(λ) au moyen de J(λ) et de J(1 − λ) où


Z 1
du
J(λ) = 1−λ
.
0 u (1 + u)
2◦ a. Prouver que, pour tout entier n ≥ 1 et tout u ∈ [0, 1],

n−1
X
1 un
= (−1)k uk + (−1)n .
1+u 1+u
k=0

En déduire une expression de J(λ) comme somme d’une série convergente.

31
SUJET: 11

X∞
1 (−1)n
b. En déduire que I(λ) = + 2λ .
λ n=1
λ2 − n2
3◦ . Soit f la fonction 2π-périodique telle que ∀ t ∈ [−π, π], f (t) = cos(λt).
a. f est-elle développable en série de Fourier sur IR ?
b. Déterminer le dévloppement en série de Fourier de f .
c. En déduire u0 .
k+λ−1
4◦ . a. Prouver que, si k ∈ IN∗ , uk = uk−1 .
k
b. En déduire uk .
Z 1 X∞
◦ ω(t) un
5 . a. Démontrer que, pour x > 1, dt = . (On procèdera comme dans
0 x−t n=0
xn+1

la question I.2 .a.)
b. Démontrer que la fonction g, définie dans l’introduction, est égale à la somme d’une
1
série entière par rapport à .
Z 1 x
ω(t)
c. En déduire l’égalité dt = g(x).
0 x−t

DEUXIÈME PARTIE
Dans toute la suite, on munit IR[X] du produit scalaire
Z 1
(P, Q) 7→ (P | Q) = ω(t)P (t)Q(t) dt
0
p
et de la norme euclidienne associée P 7→ kP k = (P | P ).
IR[X] muni de ce produit scalaire sera noté (IR[X], ( | )). (On ne demande pas de vérifier
que ( | ) est un produit scalaire.)
n−1
X

1 . Pour tout entier n ≥ 1, on note An (X) = ak (n)X k la projection orthogonale de X n
k=0
sur IRn−1 [X] (espace des polynômes de degré inférieur ou égal à n − 1).
a. Montrer que la suite des réels (a0 (n), a1 (n), . . . , an−1 (n)) est solution du système
n−1
X n
Y i+p
ak (n) =1 p ∈ {0, 1, 2, . . . , n − 1}.
i+λ−1+p
k=0 i=k+1

b. On associe à An (X) la fraction rationnelle


n−1
X n
Y i+X
F (X) = 1 − ak (n) .
i+λ−1+X
k=0 i=k+1

32
SUJET: 11

Déterminer les zéros et les pôles de F . Que vaut F (−n) ? En déduire

n−1
Y n−λ−p X −p
F (X) = .
p=0
n+p X +λ+p

c. En déduire la valeur du coefficient dominant an−1 (n) de An (X).


2◦ a. Démontrer qu’il existe une famille unique (Pn )n∈IN de polynômes de IR[X], vérifiant
pour tout entier n, les propriétés suivantes:
— le coefficient dominant de Pn est égal à 1.
— (P0 , P1 , . . . , Pn ) est une base orthogonale de (IRn [X], ( | )).
Écrire P0 et P1 et exprimer, pour n ≥ 1, Pn (X) en fonction de An (X).
2
b. Montrer que kPn k = (X n | X n − An (X)) = u2n F (n).
c. Soit p le nombre des racines ai d’ordre de multiplicité impair du polynôme Pn
appartenant à l’intervalle ]0, 1[. Si p = 0, on pose S(X) = 1 ; sinon, on pose
p
Y
S(X) = (X − ai ).
i=1
Z 1
Démontrer que l’intégrale Pn (x)S(x)ω(x) dx est nulle si p < n. En déduire que
0
Pn a n racines distinctes appartenant à ]0, 1[.
d. Montrer que, pour tout entier n ≥ 1, il existe des réel αn et βn tels que

XPn = Pn+1 + αn Pn + βn Pn−1 .

2 2 2
Calculer (XPn | Pn+1 ) puis βn en fonction de kPn+1 k , kPn k , et de kPn−1 k .
Calculer αn en fonction de n et de λ.
3◦ . On considère la famille de polynômes (Qn )n∈IN définie par
Z 1
Pn (x) − Pn (t)
∀ n ∈ IN, ∀ x ≥ 1, Qn (x) = ω(t) dt.
0 x−t

a. Déterminer Q0 et Q1 et montrer que, pour n ≥ 1, l’on a:

XQn = Qn+1 + αn Qn + βn Qn−1 .

Pn Qn+1 − Pn+1 Qn
b. En déduire que 2 est indépendant de n et donner sa valeur.
kPn k

33
SUJET: 11

TROISIÈME PARTIE
Dans ce qui suit, x désigne un réel strictement supérieur à 1. Pour n ∈ IN, on pose
vn = Qn /Pn .
1◦ . Que vaut v0 (x) ? Exprimer vn+1 (x) en fonction de vn (x), Pn (x) et Pn+1 (x).
Z 1
◦ Pn (x) − Pn (t)
2 . a. Que vaut ω(t) Pn (t) dt ?
0 x−t
b. En déduire que
Z 1
1 (Pn (t))2
g(x) − vn (x) = ω(t) dt.
(Pn (x))2 0 x−t
3◦ . Soit a un réel donné a > 1 ; il sera admis que l’application h, i:
Z 1
ω(t)
(P, Q) 7→ hP, Qi = P (t)Q(t) dt
0 a−t
est un produit scalaire. L’espace euclidien ainsi défini sera noté (IRn [X], h, i) et la norme
déduite du produit scalaire ||| |||.
a. Soit Fn (a) le sous-ensemble des polynômes de IRn [X] nuls en a:

Fn (a) = {P | P ∈ IRn [X], P (a) = 0}.

Démontrer que Fn (a) est l’hyperplan orthogonal au polynôme Pn dans (IRn [X], h, i).
b. Soit Gn (a) le sous-ensemble des polynômes de IRn [X] prenant la valeur 1 en a.
Démontrer que Gn (a) est un sous-ensemble de IRn [X] obtenu à partir de Fn (a) par
une translation. Déterminer le vecteur translation lorsque ce vecteur est orthogonal
à Fn (a). En déduire l’égalité
2
2 |||Pn |||
inf |||P ||| = .
P ∈Gn (a) (Pn (a))2
4◦ . Déduire des résutats précédents, pour tout réel a, a > 1, l’inégalité
Z 1
1 (tPn−1 (t))2
g(a) − vn (a) ≤ ω(t) dt.
(aPn−1 (a))2 0 a−t
5◦ . Démontrer, pour tout réel a, a > 1, les inégalités
1
0 ≤ g(a) − vn (a) ≤ g(a).
a2n
En déduire que la suite des fractions rationnelles vn converge simplement vers g sur
]1, +∞[ et converge uniformément sur tout intervalle compact contenu dans ]1, +∞[.
FIN
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34
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 12 et de Technologie

Problème de Mathématiques

On note IR[X] (resp. IRn [X]) l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels (resp.
de degré inférieur ou égal à n ).
On étudie dans ce problème les couples (Fn , Gn ), (pour n ∈ IN∗ ), vérifiant:

(1 − X)n Fn + X n Gn = 1 et (Fn , Gn ) ∈ (IRn−1 [X])2 (En )

I
1◦
a. Montrer l’existence d’un couple (Fn , Gn ) solution de En . (On pourrait calculer
((1 − X) + X)k où k est un entier convenablement choisi).
b. Expliciter F1 , F2 , F3 et déterminer leurs zéros réels.
2◦
a. Déterminer en fonction de Fn et Gn tous les couples (A, B) de polynômes de IR[X]
tels que:
(1 − X)n A + X n B = 1.

b. Montrer l’unicité du couple (Fn , Gn ) solution de En .



3
a. Calculer Fn (0) et Fn (1).
b. Montrer que Gn (X) = Fn (1 − X).
c. Calculer Fn (1/2).
II
Dans cette partie, On suppose n ≥ 2.

1 Déduire de En que Fn est solution de léquation différentielle:

ny − (1 − x)y 0 = nC2n−1
n
xn−1 .

2◦ Déterminer les coefficients du polynôme Fn . On vérifiera qu’il sont tous strictement


positifs.

35
SUJET: 12

3◦ En déduire que

n−1
X n−1
X
n−1 k
a. C2n−2 = C2n−1 (−1)n−1−k , b. n
C2n−1 = k
Ck+n−1 .
k=0 k=0

III
Dans cette partie, on suppose n ≥ 2, et on pose An (X) = (1 − X)n Fn (X).
1◦ Montrer que An est un polynôme qu’on déterminera le degré et le coefficient du terme
de plus haut degré.
2◦ Montrer que 0 et 1 sont zéros de A0n dont on déterminera les ordres de multiplicité.
3◦ En déduire que, pour x ∈ IR,
Z x
n
An (x) = 1 − nC2n−1 tn−1 (1 − t)n−1 dt.
0

Z 1
Quelle est la valeur de tn−1 (1 − t)n−1 dt ?
0
4◦ Étudier le signe de An (x) suivant les valeurs de x et de n. En déduire le signe de Fn (x).
Montrer que, pour p ≥ 1, F2p a un unique zéro réel strictement négatif que l’on notera
xp dans la suite.
IV

1
a. Montrer que ∀ p ≥ 1, (xp )2p F2p (1 − xp ) = 1. En déduire que:
³ ´−1/2p
2p−1
|xp | ≤ C4p−1 .

n−1
b. Montrer que: ∀ n ≥ 3, 2n < C2n−1 .
c. En déduire un encadrement de xp indépendant de p.
2◦
a. En utilisant I.2◦ , montrer qu’il existe deux réels a et b tels que, pour n ≥ 2,

(1 − X)Fn = Fn−1 + (aX + b)X n−1 .

Déterminer a et b.
b. En déduire que pour n ≥ 3:
µ ¶
2 n−2 n−1 n−1 2
(1 − X) Fn = Fn−2 + X (1 − 2X)C2n−3 +X −X .
4n − 6

36
SUJET: 12

2p − 1
3◦ Soit Qp = + X − X 2 pour p ≥ 1.
8p − 6
a. Montrer que Qp a un unique zéro réel négatif, yp , que l’on déterminera en fonction
de p.
b. Déterminer le sens de variation et la limite de la suite (yp )p≥1 .
4◦
a. Vérifier que F2 (y1 ) > 0.
b. Montrer que ∀ p ≥ 1, F2p (yp ) > 0.
c. En déduire, pour p ≥ 1, le signe de yp − xp puis, pour p ≥ 2, celui de F2p−2 (xp ).
d. Montrer que la suite (xp )p≥1 est
√ monotone et a une limite finie L (qu’on déterminera
1− 2
plus loin) vérifiant: L ≤ .
2
V
1◦
a. Soit (vk )k∈IN une suite de réels qui converge vers une limite réelle v. Montrer que
p−1
1X
la suite (up )p≥1 de terme général: up = vk converge vers v.
p
k=0
b. Soit la suite (vk )k∈IN définie par
¡ 2k+2
¢ ¡ 2k
¢
v0 = Log 6, et pour k ≥ 1, vk = Log (2k + 2)C4k+3 − Log 2kC4k−1 .

Déterminer la limite de la suite (vk )k∈IN . En déduire la limite lorsque p tend vers
³ ´1/(2p−1)
2p
l’infini de 2pC4p−1 .
Z α

◦ ∗
2 Pour n ∈ IN et α ∈ IR+ , on pose: In (α) = un (1 + u)n du.
0
a. Soit ε ∈]0, α[. Montrer que:

ε(α − ε)n (1 + α − ε)n ≤ In (α) ≤ αn+1 (1 + α)n .

1/n
b. En déduire que lim (In (α)) = α(1 + α).
n→∞

3 Soit xp le zéro réel de F2p .
a. Calculer I2p−1 (−xp ).
³ ´−1
2p
b. Montrer que I2p−1 (−L) ≤ 2pC4p−1 .
c. En déduire à l’aide des questions précédentes que: L2 − L − 1/4 ≤ 0.
d. Déterminer la valeur exacte de L.
FIN

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37
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 13 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Ce problème contient trois exercices indépendants


EXERCICE .1 Dans cet exercice (Fn )n≥1 est la suite définie par

F0 = 1, F1 = 1, Fn+1 = Fn + Fn−1 , pour (n ≥ 1).

1◦ . Montrer que lim Fn = +∞.


x→∞
Fn+1 − ωFn
2◦ . On note ω la racine positive de x2 = x+1. Calculer, pour n ≥ 1, la valeur de
Fn − ωFn−1
en fonction de ω.
Fn+1
En déduire que la limite de la suite de terme general existe. Que vaut cette limite ?
Fn
Fn+2
3◦ . Calculer lim .
n→∞ Fn
4◦ . On note E l’ensemble des suites réelles (xn )n≥0 qui vérifient ∀ n ≥ 1, xn+1 = 3xn −xn−1 .
a. Montrer que les deux suites (F2n )n≥0 et (F2n+1 )n≥0 appartiennt à E.
b. Soit (xn )n≥0 une suite de E. Montrer que x2n − xn−1 xn+1 ne dépend pas de n. En
Xn
1
déduire la valeur de (x21 − x0 x2 ) en fonction de x0 , x1 , xn et xn+1 .
xk xk+1
k=1
X ∞ X∞
1 1
c. Conclure que les deux séries et convergent, et
F
n=0 2n+2 2n
F F F
n=0 2n+3 2n+1
calculer leur sommes.
X∞
(−1)n
d. En déduire la convergence et la somme de chacune des deux séries et
n=0
F n+2 F n
X∞
1
.
n=0
F n+2 F n

EXERCICE .2 Z ∞
sin t
I. Montrer que l’intégrale dt converge. On note α sa valeur.
0 t
II. SoientZ ϕ : [0, π/2] −→ IR une fonction de classe C 1 , et x ∈ [0, π/2] fixé. On note
x
Jn = ϕ(t) sin(2n + 1)t dt.
0
Montrer que lim Jn = 0. ( On pourrait effectuer une intégration par parties).
n→∞

38
SUJET: 13

III. Soit x ∈ [0, π/2]. On pose

n
X
sin 2nx
an (x) = , et Sn (x) = ak (x).
n
k=1

n
X

1 . Calculer 1 + 2 cos(2kx) en fonction de sin x et de sin(2n + 1)x.
k=1
2◦ . En déduire que Z x
sin(2n + 1)t
Sn (x) + x = dt.
0 sin t
1 1
3◦ . On pose, pour t ∈]0, π/2], ϕ(t) = − . Montrer que ϕ est prolongeagable en
sin t t
une fonction de classe C 1 sur [0, π/2]. On note encore ϕ la fonction ainsi prolongée.
Quelles sont les valeurs de ϕ(0) et de ϕ0 (0) ?
4◦ . Montrer que
Z x Z (2n+1)x
sin t
Sn (x) + x = ϕ(t) sin(2n + 1)t dt + dt.
0 0 t


X
En déduire que la série an (x) converge. On note S(x) sa somme. Montrer que
n=1
∀ x ∈]0, π/2], S(x) + x = α.
5◦ . Donner la valeur de α et de S(x) pour x ∈ [0, π/2]. Est-ce que la fonction x 7→ S(x)
est continue sur [0, π/2] ?

EXERCICE .3 n est un entier fixé supérieur ou égal à 3.


1◦ .
Xn
m
a. Soit m ∈ ZZ. On note α = et C(m) = cos(2kπα). Montrer que , si
2(n + 1)
k=1
α 6∈ ZZ, la somme C(m) est égale à 0 ou à −1 selon la parité de m. Que vaut C(m)
pour α ∈ ZZ ?
b. Soit U = (upq ) la matrice réelle d’ordre n définie par

pqπ
upq = sin , 1 ≤ p, q ≤ n.
n+1
n
Montrer que U 2 = I. En déduire que U est inversible. Exprimer U −1 en fonction
2
de n et de U .

39
SUJET: 13

2◦ . Soit A = (aij ) la matrice réelle d’ordre n définie par aij = 1 si |i − j| = 1 et aij = 0 si


|i − j| 6= 1. On note Xq le q ième vecteur colonne de U .(1 ≤ q ≤ n).
a. Montrer que Xq est un vecteur propre de A. Quelle est la valeur propre associée
αq ?
b. Est-ce que le système (X1 , X2 , . . . , Xn ) est libre ?
c. Ecrire une formule donnant une matrice diagonale D semblable à A et qui n’utilise
que les matrices A et U .
FIN

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40
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 14 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Dans tout le problème A désigne l’algèbre M4 ( C)


| des matrices carrées d’ordre 4 à
coefficients complexes. On note I la matrice identité et , pour A ∈ A, on note Tr (A) la
trace de A. On dit que les deux matrices A et B de A anticommutent si, et seulement si,
AB = −BA.
1◦ .
a. Soient A et B deux élements de A. Verifier l’égalité Tr (AB) = Tr (BA).
b. Si A n’est pas la matrice nulle, comment peut-on choisir B pour que Tr (AB) ne
soit pas nulle ?
2◦ . On suppose que A et B vérifient A2 = B 2 = I et qu’elles anticommutent.
a. En simplifiant de deux façons différentes Tr (BAB), montrer que la trace de A est
nulle. Quelle est la valeur de Tr (B) ?
b. Les matrices A et B sont-elles diagonalisables ? Quelles sont leurs valeurs propres
et les ordres de multiplicité de ces valeurs propres ?
c. Calculer le carré de la matrice iAB et vérifier qu’elle anticommute avec A et B.
Quelle est la valeur de Tr (AB) et quelles sont les valeurs propres de iAB ?
3◦ . Soient α et β les endomorphismes de l’espace vectoriel C
| 4 respectivement représentés

par les matrices A et B de la question 2◦ dans la base canonique de C


| 4 . On note P
α

| 4 invariants par α (resp. β) ; On note de même


(resp. Pβ ) l’ensemble des points de C
Πα (resp Πβ ) un autre sous-espace propre de α (resp. β) de dimension maximale.
a. Quelles sont les dimensions de Pα , Pβ , Πα et Πβ ?
b. Quelles sont les intersections deux à deux des sous-espaces Pα , Pβ , Πα et Πβ ?
c. Quelle est l’image de Pβ par α et de Pα par β ?

41
SUJET: 14

4◦ . Soient A1 ,A2 ,A3 et A4 , quatre matrices de A, chacune de carré I, et qui anticommutent


deux à deux.
a. On note B = iA1 A2 A3 . Calculer B 2 et BA4 + A4 B. Quelle est la trace et quelles
sont les valeurs propres de B ?
b. Quelle est la trace et quelles sont les valeurs propres de A1 A2 A3 A4 ?
5◦ . On conserve les notations de 4◦ , et on pose

A5 = iA1 A2 , A6 = iA1 A3 , A7 = iA1 A4 , A8 = iA2 A3


A9 = iA2 A4 , A10 = iA3 A4 , A11 = iA2 A3 A4 , A12 = iA1 A3 A4 ,
A13 = iA1 A2 A4 , A14 = iA1 A2 A3 , A15 = A1 A2 A3 A4 , A16 = I

a. Soient i et j deux entiers de {1, . . . , 15}. Calculer Tr (Ai Aj ).


b. En déduire que {Ai }1≤i≤16 constitue une base de A.
c. On considère les 4 matrices:
   
1 0 0 0 0 0 0 1
0 1 0 0  0 0 1 0
H1 =   , H2 =  
0 0 −1 0 0 1 0 0
0 0 0 −1 1 0 0 0
   
0 0 1 0 0 0 0 i
0 0 0 −1   0 0 −i 0 
H3 =   , H4 =  
1 0 0 0 0 i 0 0
0 −1 0 0 −i 0 0 0
Vérifier qu’elles satisfont aux conditions imposées aux matrices A1 , A2 , A3 , A4 dans
la question4◦ .
d. Que peut-on conclure ?
FIN

OKMRAN
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42
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 15 et de Technologie

Problème de Mathématiques

EXERCICE .1 On considère la fonction f :]0, 1[−→ IR définie par

x−1
f (x) = .
Log x

1◦ . a. Montrer que f est prolongeable en une fonction continue sur [0, 1], qu’on notera

encore f .

b. Donner un développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 1 de la fonction f .

c. Etudier et représenter graphiquement f .


X2n
◦ 1
2 . On considère la suite réelle (un ) n∈IN∗ définie par: un = .
p=n
p
En comparant avec une intégrale, montrer que la suite (un )n∈IN∗ converge vers Log 2.
Z 1

3 . On note I = f (x) dx.
0
a. Montrer, par un changement de variable convenable, que:

2n Z
X 1
I= f (u)up du.
p=n 0

Z 1
b. Montrer que lim (n + 1) f (u)un du = f (1).
n→∞ 0
c. En déduire que I = Log 2.

43
SUJET: 15

EXERCICE .2 Pour n ∈ IN∗ , il existe un entier positif k(n), et un seul, vérifiant l’inégalité:

2k(n) ≤ n < 2k(n)+1 , on pose alors L(n) = 2k(n) , et si l’ecriture en base 2 de n est
X X
n= εk 2k−1 alors on note S(n) = εk c’est à dire la somme des chiffres de n dans
k≥1 k≥1
son écriture binaire.

On se propose d’étudier, pour α > 0, la série


X 1
n=1
(L(n))α S(n)

et de calculer sa somme T (α) lorsqu’elle converge.

1◦ . Soit (an )n≥1 une suite décroissante de IR∗+ . On pose bn = 2n a2n . Montrer que les deux
P P
séries an et bn sont de même nature.
X∞
1
2◦ . Montrer que α S(n)
converge si, et seulement si, α > 1.
n=1
(L(n))
Dans la suite du problème on suppose que α > 1.
© Pm ª
3◦ . Pour m > 0, on pose Am = 2m + 1 εk 2k−1 : (ε1 , ..., εm ) ∈ {0, 1}m , avec la

convention A0 = {1}.
X m
1 1 X 1
a. Montrer que = Ck .
(L(n))α S(n) 2αm k+1 m
n∈Am k=0
b. En déduire que

X 2m+1 − 1
T (α) = αm (m + 1)
.
m=0
2

X∞
xm+1
c. Montrer que pour x ∈ [−1, 1[, on a = −Log (1 − x). En déduire la valure
m=0
m+1
de T (α). Puis Calculer
T (α)
lim .
α→1
Log (α − 1)
>

44
SUJET: 15

EXERCICE .3 Dans cette exercice, on se propose de démontrer qu’il existe une, et une seule,

fonction dérivable sur [0, 1] telle que

f (0) = 1, et ∀x ∈ [0, 1], f 0 (x) = f (x − x2 ). (∗)

1◦ . On note E = (C([0, 1]), k . k∞ ) l’espace vectoriel normé des fonctions continues sur

[0, 1] muni de la norme uniforme. Montrer que E est complet.

Dans la suite, pour f ∈ E, on note Φ(f ) l’élément de E définie par,


Z x
Φ(f )(x) = 1 + f (t − t2 ) dt.
0

2◦ . Montrer que f est solution de (∗) si, et seulement si, Φ(f ) = f .

3◦ . On note ϕ(f ) = Φ◦Φ(f ).

a. Montrer l’inégalité

1
∀ (f, g) ∈ E × E, kϕ(f ) − ϕ(g)k∞ ≤ kf − gk∞ .
6

b. En déduire que (∗) admet au plus une solution.

4◦ . Soit g0 ∈ E. On définit par récurrence la suite (gn )n∈IN de E, en posant gn+1 = ϕ(gn ).
1
a. Montrer que, pour tout n ≥ 0, on a kgn+1 − gn k∞ ≤ kg1 − g0 k∞ .
6n
1
b. Montrer que, pour tout m > n ≥ 0,on a kgm − gn k∞ ≤ kg1 − g0 k∞ .
5.6n−1
c. En déduire que la suite (gn )n≥0 converge vers un élément g de E, qui est la solution

unique de ϕ(g) = g.

5◦ . Soit f0 = 1. On définit par récurrence la suite (fn )n∈IN de E, en posant fn+1 = Φ(fn ).

En étudiant les suites (f2n )n∈IN et (f2n+1 )n∈IN , montrer que la suite (fn )n∈IN converge

vers un élément f ∈ E, qui est la solution unique de (∗).

FIN

OKMRAN
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45
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 16 et de Technologie

Problème de Mathématiques

PREMIÈRE PARTIE
1◦ . Soit n ∈ IN. Montrer qu’il existe, dans l’intervalle [nπ, nπ + π/2[, une solution ωn et
une seule de l’équation
tg x = x. (1)

2◦ . Soit l’équation différentielle: v 00 (x) + ω 2 v(x) = 0. (2)


où ω ∈ IR+ est donné, et où v est une application inconnue de IR dans IR.
Montrer que (2) a des solutions non nulles vérifiant la condition

v(0) = 0, v 0 (1) = v(1). (3)

si, et seulement si, ω est une racine de l’équation (1). Lorsque la condition est remplie,
expliciter les solutions de (2) vérifiant (3).
Dans Toute la suite du problème on Pose v0 (x) = x, et vn (x) = sin(ωn x).
Z 1
3◦ . Calculer, pour (n, m) ∈ IN2 , les intégrales I(n, m) = vn (x)vm (x) dx, en fonction de
0
(ωn )n≥0 .
DUEXIÈME PARTIE
Soient E l’espace vectoriel sur IR des applications continues de [0, 1] dans IR, et E 00 le
sous-espace de E constitué par les applications f ∈ E qui sont de classe C 2 et vérifient en
outre la condition:f (0) = 0 et f 0 (1) = f (1).
Soit aussi K l’application de [0, 1] × [0, 1] dans IR déterminée par:
 y
 e sh x si x ≤ y.
K(x, y) =
 x
e sh y si y ≤ x.

1◦ . Soit f ∈ E. On considère l’application F de [0, 1] dans IR définie par


Z 1
F (x) = K(x, y)f (y) dy. (4)
0

Vérifier que F appartient à E 00 , et que F 00 = F − f .

46
SUJET: 16

2◦ . On note Φ(f ) la fonction F ∈ E 00 associée à f ∈ E comme dans la question précédente.


a. Montrer que Φ est une bijection linéaire de E sur E 00 .
On note ϕ la restriction de Φ à E 00 , ϕ est alors, un endomorphisme de E 00 .
b. Est-ce que ϕ est un automorphisme ?
c. Montrer que les valeurs propres de ϕ sont les éléments d’une suite (λn )n∈IN , et
donner, pour chaque n ∈ IN les applications propres associées à λn .
3◦ . A tout couple (n, f ) ∈ IN × E, on associe le réel
Z 1
1
an (f ) = vn (x)f (x) dx.
I(n, n) 0

où vn et I(n, n) ont la même signification que dans la première partie.


a. F désignant toujours Φ(f ), exprimer an (f ) au moyen de an (F ) et de ωn .
b. Etant donné f ∈ E 00 , que peut-on dire de la convergence de la série de terme général
an (f ) ?
TROISIÈME PARTIE
On reprend les notations des questions précédentes.
1◦ . Montrer que si S est une série numérique réelle absolument convergente, de terme
général sn , alors, pour tout x ∈ [0, 1], la série de terme général sn vn (x) est convergente,
ce qui permet d’associer à S l’application gS de [0, 1] dans IR déterminée par:


X
gS (x) = sk vk (x).
k=0

Montrer aussi que gS ∈ E.


2◦ . S désignant l’espace vectoriel des séries numériques réelles absolument convergentes,
montrer que E = {gS : S ∈ S} est un sous-espace vectoriel de E.

3 . Soient une série S ∈ S et l’application associée gS .
a. Calculer les réels (an (gS ))n∈IN en fonction des termes de S.
b. On se place dans le cas où, pour tout n ∈ IN, an (gS ) = 0. Que peut-on dire de
l’application gS .
FIN

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47
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 17 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Les quatre parties de ce problème sont indépendantes sauf pour les notations.

ZDans

ce problème F désigne l’ensemble des fonctions f continues sur [0, +∞[ et telles
2
que |f (t)| e−t dt converge.
0
PREMIÈRE PARTIE Z ∞

1 . Montrer que, si f et g sont deux éléments de F, alors f (t) g(t) e−t dt converge ab-
0 Z x
soluement. ( On pourrait noter que, pour x ∈ IR+ fixé, λ 7→ (|f (t)| + λ |g(t)|)2 e−t dt
0
est une fonction polynômiale positive de second degré).
2◦ . En déduire que F est un espace vectoriel, et que
Z ∞
hf, gi = f (t) g(t) e−t dt
0

est un produit scalaire sur F.


Dans la suite, on note k . k la norme associée à ce produit scalaire.
3◦ . Si α ∈ IR, on note eα : IR+ −→ IR : x 7→ e−αx . Montrer que eα appartient à F si, et
1
seulement si, α > − .
2
4◦ . Si β ∈ IR+ , on note gβ : IR+ −→ IR : x 7→ xβ . Montrer que gβ appartient à F.
Dans la suite du problème on note E (respectivement En ) le sous espace de F engendré
par {gk : k ∈ IN} (respectivement {gk : k ∈ [0, n]∩IN}). Par abus on écrira X n pour désigner
la fonction gn , pour n ∈ IN.
DEUXIÈME PARTIE
Pour n ∈ IN on pose
1 x dn n −x
Ln (x) = e (x e ).
n! dxn
1◦ . Montrer que Ln est une fonction polynômiale de degré n. Expliciter Ln .
2◦ . Soit P ∈ E. Montrer que

(−1)n n (n)
hLn , P i = hX , P i.
n!
3◦ . En déduire que la famille {Ln }n∈IN est une famille orthogonale.

48
SUJET: 17

4◦ . Calculer kLn k. Que peut-on Conclure ?


5◦ . Si P ∈ E on pose µ(P ) = XP 00 + (1 − X)P 0 .
a. Montrer que, pour tout (P, Q) ∈ E × E, hµ(P ), Qi = hP, µ(Q)i.
b. Montrer que µ(En ) ⊂ En . Que vaut hµ(Ln ), Lm i si n 6= m ?
c. En déduire qu’il existe λn ∈ IR, qu’on déterminera, tel que µ(Ln ) = λn Ln .
d. On pose Fn = {P ∈ E : µ(P ) = −nP }. Montrer que tout polynôme de Fn est soit
nul soit de degré n. En déduire que Fn est un sous-espace vectoriel de dimension
1, et donner une base de Fn .
Déduire que l’équation différentielle xy 00 + (1 − x)y 0 + ny = 0 admet une solution
polynômiale “unique à un facteur multiplicatif près”, exprimer cette solution en
fonction de Ln .

6 .
a. Montrer que, pour n ≥ 1, il existe trois coefficients an , bn et cn tels que

XLn = an Ln+1 + bn Ln + cn Ln−1 .

b. En déduire que, pour n ≥ 1, XLn = −(n + 1)Ln+1 + (2n + 1)Ln − nLn−1 .


7◦ .
a. Utiliser la relation précédente, pour montrer que
n
X Ln+1 (X)Ln (Y ) − Ln+1 (Y )Ln (X)
Lk (X)Lk (Y ) = (n + 1) .
Y −X
k=0

puis
n
X ¡ ¢
L2k (X) = (n + 1) Ln+1 (X)L0n (X) − L0n+1 (X)Ln (X) .
k=0

b. Montrer que Ln et Ln+1 n’ont pas de racine commune et que Ln /Ln+1 est
strictement croissante sur tout inervalle où elle est définie.
c. Soit S l’ensemble des racines de Ln qui appartiennent à l’intervalle ]0, +∞[ et qui
Y
sont de multiplicité impaire. On note P = (X − a) si S 6= Ø et P = 1 si S = Ø.
a∈S
Montrer que hLn , P i > 0, en déduire que deg P = n et que Ln admet n racines
simples qui sont toutes dans l’intervalle ]0, +∞[.
d. On note {xk }1≤n (resp. {yk }1≤n+1 ) les racines de Ln (resp. Ln+1 ) rangées dans
l’ordre croissant, Montrer en utilisant 7◦ .b que

0 < y1 < x1 < y2 < . . . < xk < yk+1 < xk+1 < . . . < xn < yn+1

49
SUJET: 17

TROISIÈME PARTIE
Dans cette partie α > −1/2 est fixé.
1◦ . Calculer cn = heα , Ln i
2◦ . Calculer keα k.
n
X
◦ 2
3 . On note Sn = ck Lk . Calculer keα − Sn k .
k=0
Déterminer lim Sn dans (F, k . k).
n→∞
QUATRIÈME PARTIE
1◦ . Soit (an )n∈IN une suite reelle qui tend vers zéro. Montrer que, pour tout x ∈ IR, on a
n
X xk
lim (−1)k an−k = 0.
n→∞ k!
k=0

2◦ . Pour t ∈] − 1, 1[ et m ∈ IN, on définit la suite (Ak )k∈IN par


Z 1
(m + 1)(m + 2) . . . (m + k + 1) m+k+1 (1 − u)k
Ak = t du.
k! 0 (1 − ut)m+k+2

a. Montrer que, pour u ∈ [0, 1], 1 − u < 1 − tu. En déduire que lim An = 0.
n→∞
m
b. Montrer que Ak = Cm+k+1 tm+k+1 + Ak+1 .
c. En déduire que
n+m
X
tm
= A n + Cpm tp .
(1 − t)m+1 p=m

3◦ .
a. Montrer, en utilisant ce qui précède, que, pour (t, x) ∈] − 1, 1[×IR, l’on a

k
X k µ ¶p X k
m 1 X 1 xt xp
Lm (x)t = − (−1)p Ak−p .
m=0
1 − t p=0 p! t − 1 p=0
p!

b. Conclure que, pour (t, x) ∈] − 1, 1[×IR,



X µ ¶
1n xt
Ln (x)t = exp .
n=0
1−t t−1

FIN

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50
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 18 et de Technologie

Problème de Mathématiques

La partie III est indépendante des parties I et II.


NOTATIONS
+∞
Y
Si (xn )n≥0 est une suite réelle on désigne par xk la limite, lorsqu’elle existe, de
à n ! k=0
Y
xk quand n tend vers +∞.
k=0 n∈IN

Dans tout le problème un désigne, pour
µ n ∈¶IN , la fonction définie sur ] − 1, +∞[ par
1 ³ x´
un (x) = xLog 1 + − Log 1 + .
X n n
Lorsque la série un (x) converge on note S(x) sa somme.
n≥1
I

1 . Quel est l’ensemble de définition de S ? On notera D cet ensemble. Calculer S(0) et
S(1).
2◦ . Calculer, pour x ∈ D, S(x + 1) − S(x).
3◦ . Dans les parties I et IV la fonction T sera définie sur D par: T (x) = exp[S(x)].
a. Montrer que T vérifie les propriétés suivantes:
T (0) = 1 (i)
∀ x ∈ D, T (x + 1) = (x + 1)T (x) (ii)
b. En déduire que:∀ n ∈ IN, T (n) = n!.
Yn

4◦ . Montrer que: ∀ x ∈ D, ∀ n ∈ IN , T (x + n) = T (x) (x + k).
k=1
5◦ .
a. Montrer que:
∞ ·
X µ ¶ µ ¶¸ Xn µ ¶
1 1 1
Log 1 + − Log 1 + = Log 1 + = Log (n + 1).
k n+k k
k=1 k=1

b. On pose Rn (x) = S(x + n) − S(n) − xLog (n + 1). Montrer que Rn (x) est le rest
d’ordre n d’une série convergente (utiliser 5◦ .a). En déduire que lim Rn (x) = 0.
n→∞
T (x + n)
c. On note ϕn (x) = . En déduire que:
n!(n + 1)x
∀ x ∈ D, lim ϕn (x) = 1 (iii)
n→∞

51
SUJET: 18

6◦ .
∞ ·
X µ ¶¸
1 1
a. Montrer que − Log 1 + converge. On notera γ sa somme.
k k
k=1
b. Montrer que, pour tout x ∈ D,

Y ∞
Y
k 1−x (k + 1)x −γx ex/k
=e .
x+k 1 + x/k
k=1 k=1

c. En déduire que, pour tout x ∈ D,


∞ ·³ ¸
−γx
Y x ´−1 x/k
T (x) = e 1+ e .
k
k=1

II
On désigne, dans cette partie, par T une fonction continue dont l’ensemble de définition
est D et vérifiant les propriétés (i), (ii) et (iii) de la partie I.
Le but de cette partie est de montrer que: ∀ x ∈ D, T (x) = exp[S(x)].

1 . Montrer que: ∀ x ∈ D, T (x + n) = (x + 1)(x + 2) · · · (x + n)T (x).
1◦ . En déduire que T et ϕn sont strictement positives sur D et que
n · µ ¶ ³ ¸
X 1 x´
∀ x ∈ D, Log T (x) = xLog 1 + − Log 1 + + rn (x)
k k
k=1

avec lim rn (x) = 0 pour tout x de D.


n→+∞
3◦ . En déduire que ∀ x ∈ D, T (x) = exp[S(x)].
4◦ . Quel résultat obtient-on en remplaçant dans l’hypothèse initiale de la partie II: “T une
fonction continue”, par: “T une fonction strictement positive”.
III
Dans cette partie, on prend x ∈ IR+ , n ∈ IN∗ et on définit Φn,x de IR+ dans IR par
 x −t
t e si t > n
Φn,x (t) =
 x −t
t (e − (1 − t/n)n ) si t ∈ [0, n]

1◦ . Étudier le signe de t 7→ e−t − (1 − t/n)n sur [0, n] et en déduire le signe de Φn,x sur
IR+ . Calculer lim Φn,x (t) pour t ∈ IR+ .
n→+∞
2◦ . On prend dans cette question x =µ0 et n¶> 1.
t
a. On pose gn (t) = (n − 1)Log 1 − + t. Étudier le signe de gn sur [0, n].
n
b. Montrer qu’il existe un élément an , et un seul, de ]1, n[, tel que Φ0n,0 (an ) = 0.
c. Donner un équivalent de gn (3) au voisinage de +∞ et montrer que

∃N ∈ IN∗ , ∀ n ≥ N, 1 < an < 3.

52
SUJET: 18

d. Étudier la convergence uniforme de la suite (Φn,0 )n∈IN∗ sur IR+ .


3◦ . Étudier, à l’aide de III.1◦ . le signe de Φ0n,x sur [0, x] pour x < n.
4◦ . On prend dans cette question x ≥ 1 et n > x, et on pose pour t ∈]x, n[:
µ ¶
tx
hn (t) = Log t − x + − Log (t − x) + gn (t).
n
a. Pour t ∈]x, n[ calculer h0 (t) et montrer qu’il existe un élément bn , et un seul, de
]x, n[, tel que hn (bn ) = 0.
b. En déduire le signe de Φ0n,x sur IR+ \ {n}.
c. Donner le tableau de variation de Φn,x sur IR+ et montrer que
bx+2
n
∃ K ∈ IN : .
Φn,x (bn ) ≤ K
n(bn − x)
d. Donner un équivalent simple de hn (x + 1) et de hn (x + 3) quand n tend vers l’infini.
e. En déduire que la suite (Φn,x )n∈IN∗ converge uniformément sur IR+ .

5 . On prend dans cette question 0 < x < 1.
a. Comparer, pour t ∈ [0, 1], Φn,x (t) et Φn,0 (t).
b. Comparer, pour t ∈ [1, +∞[, Φn,x (t) et Φn,1 (t).
c. En déduire que la suite (Φn,x )n∈IN∗ converge uniformément sur IR+ .
IV
Les notations sont celles de parties I Zet III. En particulier: x ∈ IR+ , et n ∈ IN∗ .
+∞
1◦ . Étudier la convergence de l’intégrale Φn,x (t) dt.
0
2◦ . Z n µ ¶n
x t
a. Calculer t 1− dt et exprimer le résultat sous la forme:
0 n
n+1
Y ex/k
Dn (x) .
1 + x/k
k=1
où Dn est une fonction à préciser.
b. Quelle est la limite de Dn (x) quand n tend vers +∞ ? (On pourra utilise I.5◦ .a et
I.6◦ .a).
c. En déduire la valeur de
Z n µ ¶n
x t
lim t 1− dt.
n→+∞ 0 n
Exprimer le résultat
Z à l’aide de la fonction T de la partie I.
+∞
3◦ . Montrer que lim Φn,x (t) dt = 0.
n→+∞ 0
4◦ . En déduire que Z +∞
∀ x ∈ IR+ , T (x) = tx e−t dt.
0
FIN
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53
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 19 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Les trois problèmes sont indépendants


PROBLÈME I
X∞
◦ xn
1 . Soit D0 l’ensemble des réels x pour lesquels la série converge. On note g(x)
n=1
n
la somme de cette série lorsqu’elle converge. Déterminer D0 . Donner, sur ] − 1, 1[,
l’expression de g à l’aide de fonctions élémentaires. (On pourrait penser à dériver).
2◦ . Soit D l’ensemble des réels x pour lesquels la fonction
X∞ ∞
xn X (1 − x)n
f (x) = +
n=1
n2 n=1 n2
est définie.
a. Préciser l’ensemble D. Soit I l’intervalle ouvert ]0, 1[ ; est-ce que la fonction f est
définie et continue sur I ? est-ce qu’elle l’est sur I ?
b. Démontrer que cette fonction f est dérivable dans l’intervalle I. Donner l’expression
de la fonction dérivée f 0 à l’aide de somme de séries. Est-ce que la dérivée f 0 est
continue dans I ?
c. Donner l’expression de f 0 à l’aide de fonctions élémentaires. Est-ce que l’expression
de f 0 admet une limite finie lorsque x tend vers 0 ou vers 1 ?
X∞
1 π2
d. En supposant le résultat = connu, déduire des résultats précédents
n=1
n2 6
l’expression
Z de f à l’aide de fonctions élémentaires.
1
3◦ . Calculer Log (x) Log (1 − x) dx.
0
PROBLÈME II
Soit E un C-espace
| vectoriel de dimension 4 ; soit e1 , e2 , e3 et e4 une base de cet espace.
1◦ . Soit A l’endomorphisme de E dont la matrice associée dans la base (ei )1≤i≤4 est:
 
0 0 −1 0
0 0 0 −1 
A= .
1 0 0 0
0 1 0 0

54
SUJET: 19

a. Déterminer les valeurs propres de l’endomorphisme A ainsi qu’une base de vecteurs


propres φ1 , φ2 , φ3 , φ4 .
b. Soit H l’ensemble des endomorphismes I, A, A2 , et A3 où I est l’endomorphisme
identité de E. Démontrer que H est un groupe pour loi de composition des
endomorphismes. Est-ce que H possède un sous-groupe ?
2◦ . Soit B l’endomorphisme de E dont la matrice associée dans la base (ei )1≤i≤4 est:

 
1 0 0 −1
1 1 0 0 1
B=√  .
2 0 1 1 0
0 −1 1 0

a. Déterminer le polynôme caratéristique P de cette matrice. Est-ce que l’endomor-


phisme B est inversible ?
b. Soit α ∈ IR. Exprimer e−2iα P (eiα ) en fonction de cos(α).
c. En déduire les quatre
√ valeurs propres de l’endomorphisme B. ( On pourrait utiliser
π 1+ 3
le fait cos = √ après l’avoir démontré). Prouver aussi l’existence de quatre
12 2 2
vecteurs propres ψ1 , ψ2 , ψ3 , ψ4 .
d. Quelle est la matrice associée à l’endomorphisme B dans la base ψ1 , ψ2 , ψ3 , ψ4 ?
En déduire l’existence et la valeur du plus petit entier k tel que B k = I.
3◦ .
a. Soit M et N deux endomorphismes de E qui commutent. Démontrer que si λ est
une valeur propre simple de N associée au vecteur propre ψ, ce vecteur ψ est aussi
vecteur propre de M.
b. Déduire des résultats précédents qu’il existe une base de vecteurs propres commune
aux endomorphismes A et B. Démontrer la relation B6 = A.
PROBLÈME III
Préambule: On désigne par E0 (resp. E1 ) l’espace vectoriel des fonctions réelles continues
(resp. de classe C 1 ) sur [0, 1[.
Z 1
i. Soient f et g deux fonctions de E0 . Démontrer que si les intégrales f 2 (t) dt
Z 1 0

et g 2 (t) dt sont convergentes, alors il en est de même des intégrales suivantes:


0

55
SUJET: 19
Z 1 Z 1
|f (t)| dt et |f (t) g(t)| dt. (On pourrait intégrer sur [0, a] et appliquer une inégalité
0 0
convenable pour montrer que les intégrales correspondantes sont majorées).
Z 1
ii. Soit F la partie de E1 formée des fonctions u telles que les intégrales u2 (t) dt et
Z 1 0

(1 − t)[u0 (t)]2 dt soient convergentes. Démontrer que F est un sous-espace vectoriel


0
de E1 .
Dans toute la suite on désigne par V le sous-espace vectoriel de F formé des fonctions
u qui s’annulent en 0.
1◦ . Démontrer que l’application
Z 1
(u, v) 7→ (1 − t2 )u0 (t) v 0 (t) dt
0

définit un produit scalaire sur V . On le désignera par h ., . iV et on notera k . kV la


norme associée. Z x

2 . En remarquant que pour u ∈ V on a, sur [0, 1[, u(x) = u0 (t) dt, montrer que
0
µ ¶
2 1 1+x 2
∀ x ∈ [0, 1[, |u(x)| ≤ Log . kukV .
2 1−x
3◦ . On considère l’espace vectoriel normé W obtenu en munissant V de la norme k . k
définie par
µZ 1 ¶1/2
2
kuk = |u(t)| dt .
0

a. Montrer que l’application identité I de (V, k . kV ) dans W est continue.


b. Est-ce l’application réciproque I −1 est continue ? (On pourrait utiliser les fonctions
polynômiales x 7→ xn ).
4◦ . On désigne par (un )n∈IN une suite de fonctions de V qui converge vers 0 au sens
de k . kV . Démontrer que cette suite converge simplement vers 0. Converge -t-elle
également dans W ?
5◦ . On prend la suite définie par un (x) = 1 − (1 − x)1/n . vérifier que cette suite est bien
dans V et qu’elle converge au sens de la norme k . kV . Est-ce que la convergence est
uniforme sur [0, 1[.
FIN
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56
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 20 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Le but du problème est d’étudier quelques propriétés de la fonction J, de IR dans IR,


définie par la relation:
Z π/2
J(x) = cos(x sin θ) dθ. (1)
0

PREMIÈRE PARTIE

Pour tout entier n ≥ 0 on définit l’intégrale:


Z π/2
Wn = (sin θ)n dθ. (2)
0

1◦ . Montrer que la suite (Wn )n≥0 est décroissante et convergente. Montrer qu’elle vérifie la
relation de récurrence: nWn = (n − 1)Wn−2 pour n ≥ 2. (3)

2 . a. Déduire que la suite (nWn Wn−1 )n≥1 est constante.
b. Montrer qu’au voisinage de l’infini Wn ∼ Wn−2 r et Wn ∼ Wn−1 .
π
c. En déduire qu’au voisinage de l’infini Wn ∼ .
2n
3◦ . Donner la valeur de W2n et W2n+1 en fonction de n. (On exprimera ces valeurs à l’aide
de factorielles).

DEUXIÈME PARTIE

1◦ . Rappeler le développement en série entière de la fonction t 7→ cos t. En déduire que J


admet un développement en série entière de la forme:

X
J(x) = αk x2k . (4)
k=0

Exprimer les coefficients αk à l’aide des W2k . Préciser le rayon de convergence de cette
série.

2 . Montrer alors que J est une solution sur IR de l’équation différentielle:

xy 00 + y 0 + xy = 0. (5)

3◦ . Déterminer toutes les solutions développables en série entière de l’équation (5).

57
SUJET: 20

TROISIÈME PARTIE

Pour tout entier n ≥ 0 et tout réel x, on pose


Z π/2

Kn (x) = cos(x sin θ + ) (sin θ)n dθ (6)
0 2
1◦ . Montrer que Kn0 = Kn+1 .
2◦ . Exprimer la dérivée J (n) à l’aide de Kn . Calculer J (n) (0).
¯ ¯
3◦ . En déduire la majoration ¯J (n) (x)¯ ≤ Wn pour tout x ∈ IR. Que peut-on en conclure
pour la suite de fonctions (J (n) )n≥0 ?
4◦ . En déduire que
¯ ¯
¯ X J (k) (0) ¯¯ Wn
n−1
¯ n
∀ x ∈ IR, ∀n ∈ IN∗ , ¯J(x) − xk ¯ ≤ |x| . (7)
¯ k! ¯ n!
k=0
Z +∞
5◦ . Pour tout réel a > 1, on pose L(a) = e−ax J(x) dx. (8)
0
a. Justifier la convergence de l’intégrale L(a).
Xn
J (k) (0)
b. Pour tout entier n ≥ 0, on pose L(a) = + Rn (a). (9)
ak+1
k=0
Déterminer un majorant de Rn (a) et en déduire l’expression de L(a) sous forme de
1
la somme d’une série entière en la variable .(On pourrait utiliser (7).)
a
1
c. Rappeler le développement en série entière de la fonction t 7→ √ et en déduire
1+t
la valeur de L(a).

QUATRIÈME PARTIE

1◦ . Soit f : [a, b] −→ IR une fonction de classe C 1 . Montrer que


Z b
lim f (t) sin(xt) dt = 0. (10)
x→∞ a
Z ∞ Z ∞
◦ sin t π sin t
2 . On admet que l’intégrale dt existe et vaut . On note G(x) = dt.
0 t 2 x t
Montrer que
2
∀x ∈ IR∗+ , |G(x)| ≤ . (11)
x
3◦ . Soit a ∈]0, π/2[. Montrer l’inégalité
¯Z ¯
π ¯ sin a t ¯
¯ ¯
|J 0 (x)| ≤ ( − a) + ¯ √ sin(xt) dt¯ .
2 ¯ 0 1−t 2 ¯

En déduire que lim J 0 (x) = 0.


x→∞

58
SUJET: 20

J 0 (x)
4◦ . Montrer que lim existe et la calculer.
x→0 x
5 . Montrer que, pour x ∈ IR∗+ , on a

Z x Z π/2
J 0 (t) π
dt = G(x sin θ) sin θ dθ − . (12)
0 t 0 2

où G est la fonction définieZà la question 2◦ de cette partie.


∞ 0
J (t)
En déduire que l’intégrale dt converge, et calculer sa valeur.
Z ∞0 t
6◦ . Montrer que l’intégrale J(t) dt converge, et calculer sa valeur.
0

CINQUIÈME PARTIE

On définit la fonction F , de IR+ dans IR, par la relation: F (x) = xJ(x). (13)

1 . Déduire de (5) une équation différentielle vérifiée par F , pour x > 0.
2◦ . Soit G la fonction de IR dans IR, G(x) = sin x. En remarquant que G00 + G = 0, montrer
que pour tout x > 0:

F (x) G(x)
F 00 (x)G(x) − F (x)G00 (x) = − . (14)
4x2
3◦ . En déduire que, pour tout entier k > 0,
Z (k+1)π
k+1 F (x) sin x
F ((k + 1)π) + F (kπ) = (−1) dx. (15)
kπ 4x2

4◦ . Montrer que, si on suppose que F ne s’annule pas dans l’intervalle ]kπ, (k + 1)π[
(k ∈ IN∗ ), la relation (15) entraı̂ne une contradiction.Que peut-on conclure quant à
l’existance de racines de l’équation J(x) = 0.
FIN

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59
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 21 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Les parties I,II et III sont indépendantes.


I
X
Soit la série un de terme général
n≥1

(−1)n−1
un = .
n2 (n + 1)2

1◦ . Pour n ∈ IN∗ , établir brièvement les deux relations:


Z 1 Z 1
n−1 1 1
x dx = , xn−1 Log x dx = − 2 .
0 n 0 n
Z 1

2 . Déterminer une fonction fn définie sur ]0, 1] telle que un = fn (x) dx.
0
n
X
3◦ . Soit Sn la fonction définie sur ]0, 1] par Sn (x) = fp (x). Déterminer Sn puis la limite
p=1
de Sn (x) lorsque n tend vers l’infini, x étant un réel de l’intervalle ]0, 1].
n
X
4◦ . Soit Un la somme des n premiers termes de la série de terme général un : Un = up .
p=1
Déterminer la limite de Un lorsque n tend vers l’infini. En déduire une expression de
Log 2 sous la forme d’une somme de série. Combien de termes suffit-il de prendre pour
avoir Log 2 à 10−3 près ?
II Z ∞
Soit f la fonction définie sur IR par la relation f (t) = ϕ(t, u) du, où ϕ est la fonction
0
définie dans IR2 par:
sin(tu)
ϕ(t, u) = .
u(1 + u4 )
1◦ . Etablir que f (t) est bien définie pour toute valeur de t ∈ IR. En montrant, pour t ∈ IR,
la relation: Z ∞
du
|f (t)| ≤ |t|
0 1 + u4
établir que la fonction f est continue en 0.

60
SUJET: 21
Z n
◦ ∗
2 . Soient n ∈ IN , fn la fonction définie sur IR par la relation ϕ(t, u) du.
0
a. Etablir que cette fonction fn est continue sur IR.
b. Soit a ∈ IR∗+ . Démontrer que la suite de fonctions (fn ) converge uniformément vers
la fonction f sur [−a, a]. Que peut-on conclure concernant la continuité de f .
3 . Quelle est la fonction dérivée fn0 de fn ? Démontrer que la suite de fonctions (fn0 )

converge uniformément sur IR vers une fonction g ; préciser g. En déduire que f est une
fonction dérivable. Quelle est sa dérivée f 0 ?
4◦ . Démontrer, de même, que les suites de fonctions (fn00 ) et (fn000 ) sont convergentes et ont
pour limite des fonctions h et k. En déduire que f admet des dérivée f 00 et f 000 .
5◦ . Soit ρn la fonction définie par
Z n
u3 sin(tu)
ρn (t) = du.
0 1 + u4

a. Vérifier que ρn est une fonction impaire, et que la suite (ρn ) converge uniformément,
vers une fonction ρ, sur tout intervalle de la forme [a, +∞[ ou ]−∞, −a] avec a > 0.
Préciser ρ. Z ∞
sin u π
b. En admettant que du = , démontrer, pour t > 0, la relation: ρ(t) =
0 u 2
π
− f (t). Est-ce que ρ est une fonction continue sur IR ?
2
c. Déduire de ce qui précède que la fonction f est de classe C 4 sur IR∗+ et sur IR∗− .
6◦ . Démontrer que f vérifie, sur IR∗+ , une équation différentielle simple de quatrième ordre.
Résoudre cette équation, et en déduire f .
III
Soit a ∈ IR \ ZZ. On considère la fonction 2π-périodique f définie par

cos(ax) ch (ax)
∀ x ∈ [−π, π[, f (x) = + .
sin(πa) sh (πa)

1◦ . Déterminer les coefficients de Fourier exponentielles (Cn (f ))n∈ZZ de f .


2◦ . En déduire l’existence d’une suite (un )n≥0 , qu’on déterminera, telle que f (x) =
X∞
un cos(nx), pour tout x ∈ IR.
n=0
3◦ . Calculer la somme des séries suivantes
X 1 X (−1)n X 1
, , .
n − a4
4 n4 − a4 (n4 − a4 )2
n≥0 n≥0 n≥0

FIN
OKMRAN
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61
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 22 et de Technologie

Problème de Mathématiques

NOTATIONS
n
a. Pour n entier positif, on note C l’espace vectoriel des fonctions n fois continument
dérivables de IR dans IR ; en particulier, C 0 désigne l’espace vectoriel des fonctions
continues de IR dans IR.
b. On note E 1 le sous-espace vectoriel de C 1 des fonctions f qui vérifient la relation:
f (0) = 0.
c. Pour toute fonction f de C 0 et pour tout réel a positif, on note Ma (f ) le réel défini par:

Ma (f ) = Sup {|f (x)| : x ∈ [−a, +a]} .

d. Soit u une fonction polynôme réelle, fixée une fois pour toutes, de degré p > 1, de terme
de plus haut degré xp et sans zéro réel.
PREMIÈRE PARTIE

1◦ . a. Si f appartient à C 0 , montrer que l’application F de IR dans IR définie par

Z x
1 f (λ)
F (x) = p p dλ
u(x) 0 u(λ)

appartient E 1 (donner toute les justifications nécessaires).


Montrer que l’application T de C 0 dans E 1 définie par T f = F est linéaire.
On conserve dans toute la suite la notation T . Comme E 1 est contenu dans C 0 , la
restriction de T à E 1 sera encore notée T ; on note donc usuellement, pour k entier
naturel, T k la composée T 0
| ◦T ◦{z· · · ◦T} ; en particulier, T = I: l’identité.
k fois
b. Si f appartient à C 0 , trouver une équation différentielle vérifiée par la fonction
F = T f (la plus simple !).
c. Montrer que l’on a: T (C n ) ⊂ C n+1 pour tout entier n.

62
SUJET: 22

d. Montrer l’existence d’un réel K positif tel que

∀ a > 0, ∀ f ∈ C n, Ma (T f ) ≤ KMa (f ).

Indication: Considérer la fonction w définie sur IR par:


Z x
1 dλ
w(x) = p p .
u(x) 0 u(λ)

Montrer que cette fonction w est bornée (on distinguera le cas p = 2 et les cas
p > 2).
2 . On définit l’application D de E 1 dans C 0 de la façon suivante: si g appartient à E 1 , et

u0 (x)
x à IR, Dg(x) = u(x)g 0 (x) + g(x).
2
a. Vérifier que D est linéaire, et déterminer le noyau de D.
b. Se donnant un élément f de C 0 , déterminer l’ensemble des solutions sur IR de
l’équation différentielle:
u0
uy 0 + y = f.
2
c. Après avoir montrer que D est un isomorphisme de E 1 sur C 0 , expliciter D−1 .
DEUXIÈME PARTIE

On se propose d’expliciter les composées T n .


1◦ . Soient ϕ un élément de C 1 , Ψ un élément de C n , n ∈ IN∗ .
Soit Φn la fonction définie dans IR par la relation:
Z x
1
Φn (x) = (ϕ(x) − ϕ(λ))n−1 Ψ(λ) dλ.
(n − 1)! 0

Montrer que Φn est dérivable sur IR et que l’on a:

∀ x ∈ IR, Φ0n+1 (x) = ϕ0 (x)Φn (x).

2◦ . Si f appartient à C 0 et si n est un entier naturel, on définit la fonction gn de IR dans


p
IR par: gn (x) = u(x) T n f (x).
a. Montrer qu’il vient:

∀ n ≥ 1, gn (0) = 0 et ∀ x ∈ IR, u(x)gn0 (x) = gn−1 (x).

1
b. Dans toute la suite, la primitive, nulle en 0, de la fonction x 7→ sera noté v.
u(x)
Montrer qu’il vient:
Z x
g0 (λ)
∀ x ∈ IR, g2 (x) = (v(x) − v(λ)) dλ.
0 u(λ)

63
SUJET: 22

c. Plus généralement, montrer qu’il vient:


Z x
∗ 1 g0 (λ)
∀ n ∈ IN , ∀ x ∈ IR, gn (x) = (v(x) − v(λ))n−1 dλ.
(n − 1)! 0 u(λ)
3 . Déduire de ce qui précède une égalité explicite concernant T n f (x) (n ∈ IN∗ , x ∈ IR)

faisant intervenir une intégrale définie. En désignant par m la borne inférieure de


l’ensemble u(IR), montrer tout d’abord que m est strictement positif, puis démontrer
la propriété:
1 ³ a ´n
∀ a > 0, ∀ f ∈ C 0 , ∀ n ∈ IN∗ , Ma (T n f ) ≤ Ma (f ).
n! m
TROISIÈME PARTIE
Soit à résoudre l’équation:
f + T f = g, (E)
où g est une fonction donnée appartenant à C 0 et f une fonction inconnue qui sera supposée
appartenir au moins à C 0 .
1◦ . La fonction g est supposée dans cette question appartenir à C 1 .
a. Montrer que si f est solution sur IR de (E), f appartient à C 1 et est solution sur
IR d’une équation différentielle (E).
b. Déterminer toutes les solutions sur IR de cette équation différentielle (E). On
exprimera ces solutions sous forme intégrale.
c. Déduire de ce qui précède que l’équation (E) a une solution et une seule, que l’on
demande d’expliciter en faisant intervenir une intégrale définie.
2 . On revient au cas général: g est une fonction de C 0 .

a. Montrer que (E) admet au plus une solution.


b. Montrer que la série de fonctions de terme général (−1)n T n g converge uni-
formément sur tout intervalle [−a, +a] ; a > 0.
Soit f la fonction définie sur IR par:

X
∀ x ∈ IR, f (x) = (−1)n T n g(x).
n=0

Montrer que cette fonction f est continue et est solution de (E).


c. Montrer que cette même fonction f vérifie pour tout réel x:
Z
e−v(x) x ev(λ)
f (x) = g(x) − p p g(λ) dλ.
u(x) 0 u(λ)
3◦ . Application : résoudre l’équation suivante où f est la fonction inconnue:
Z x
1 f (λ) Arc tg x
f (x) + √ √ dλ = √ .
x2 + 1 0 λ2 + 1 x2 + 1
FIN
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64
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 23 et de Technologie

Problème de Mathématiques

PRÉAMBULE

Le but du problème est de démontrer que le problème différentiel suivant


 1

 y 00 + y = , sur IR∗+
P: t

 lim y(t) = 0.
t→+∞

admet une, et une seule, solution que nous allons noter ϕ. Nous dennerons deux expressions
de ϕ et nous étudirons le comportement de ϕ et de ϕ0 au voisinage de 0+ .

Montrer que le problème P admet au plus une solution.

PREMIÈRE PARTIE

Pour t ∈ IR+ , on pose Z ∞


e−tx
ϕ(t) = dx. (1)
0 1 + x2
1◦ . Montrer que l’intégrale définissant ϕ(t) est convergente pour tout t ∈ IR+ .
1
2◦ . Montrer que, ∀ t ∈ IR∗+ , 0 < ϕ(t) < . Quelle est la limite de ϕ(t) lorsque t tend vers
t
+∞.
3◦ . Pour (t, a) ∈ (IR∗+ )2 , montrer que
ta2 1
0 < ϕ(0) − ϕ(t) < + Arc tg . (2)
2 a
En déduire que ϕ est continue en 0. (On pourra choisir a convenablement).
4◦ . Pour n ∈ IN et t ∈ IR∗+ , on pose
Z ∞
xn e−tx
ϕn (t) = dx. (3)
0 1 + x2
de telle manière que ϕ = ϕ0 .

65
SUJET: 23

a. Montrer que l’intégrale définissant ϕn (t) est convergente pour tout t ∈ IR∗+ .
b. Soient t0 ∈ IR∗+ et h ∈] − t0 /2, t0 /2[. Montrer l’inégalité suivante:

h2 t0
|ϕn (t0 + h) − ϕn (t0 ) + hϕn+1 (t0 )| ≤ ϕn+2 ( ). (4)
2 2

v v 2 |v|
(On pourra utiliser l’inégalité |e − 1 − v| ≤ e , valable pour tout réel v, après
2
l’avoir démontrée).
c. En déduire que ϕn est dérivable sur IR∗+ et exprimer ϕ0n en fonction de ϕn+1 .
d. Montrer que ϕ est de classe C ∞ sur IR∗+ . Quelle relation y a-t-il entre ϕ(n) et ϕn .
e. Conclure que ϕ est l’unique solution de P.

DEUXIÈME PARTIE

Pour t ≥ 0, on pose Z ∞
sin x
ψ(t) = dx. (5)
0 t+x
1◦ . En utilisant une intégration par parties, montrer que l’intégrale définissant ψ est
convergente, et que Z ∞
1 − cos x
ψ(t) = dx. (6)
0 (t + x)2
2◦ . En effectuant un changement de variable simple, montrer que
Z ∞ Z ∞
sin u cos u
ψ(t) = cos t du − sin t du (7)
t u t u

3◦ . En déduire que ψ est de classe C 2 sur IR∗+ et que ψ 00 + ψ = 1/t.


4◦ . En utilisant (6), montrer que 0 ≤ ψ(t) ≤ 2/t sur IR∗+ . En déduire que ψ est une solution
de P.
5◦ . Montrer que, pour tout t ∈ IR∗+ on a ψ(t) = ϕ(t). Est-ce que ψ(0) = ϕ(0) ? que vaut
ψ(0).
6◦ . Pour n ∈ IN et t ∈ IR∗+ , on pose
Z ∞
sin x
ψn (t) = dx. (8)
0 (t + x)n+1

66
SUJET: 23

a. Montrer que l’intégrale définissant ψn (t) est convergente pour tout t ∈ IR∗+ .
b. Montrer que Z Z
∞ ∞
sin u cos u
ψn (t) = cos t du − sin t du (9)
t un+1 t un+1
c. En déduire que ψn est de classe C 1 et que ψn0 = −(n + 1)ψn+1 .
d. Montrer que pour tout t ∈ IR∗+ et tout n ∈ IN, on a
Z ∞ Z ∞
sin x xn e−tx
n! dx = dx.
0 (t + x)n+1 0 1 + x2

e. En déduire que
¯ ¯
¯ (n) ¯ (n − 1)!
∀ n ≥ 1, ∀t ∈ IR∗+ , ¯ϕ (t)¯ ≤ . (10)
tn

7◦ . Montrer que, pour tout t ∈ IR∗+ et tout n ∈ IN∗ on a

n−1
X (2k)!
ϕ(t) = (−1)k + (−1)n ϕ(2n) (t).
t2k+1
k=0

puis que ¯ ¯
¯ n−1
X (2k)! ¯ (2n − 1)!
¯ ¯
¯ϕ(t) − (−1)k 2k+1 ¯ ≤ .
¯ t ¯ t2n
k=0

n−1
X
(On pourrait utiliser que (1 + x2 ) (−x2 )k = 1 − (−x2 )n ).
k=0

TROISIÈME PARTIE

1◦ . Soit u ∈ IR∗+ . Montrer que


Z 1
0 0
ϕ (u) − Log u = ϕ (1) + ϕ(t) dt.
u

Z 1
◦ 0 0
2 . En déduire que lim ϕ (u) − Log u = ϕ (1) + ϕ(t) dt. Dans la suite on note γ =
>
u→0 0
Z 1
ϕ0 (1) + ϕ(t) dt.
0
3◦ . Montrer que
Z 1 Z 1 Z ∞
1 − e−x − e−1/x 1 − e−x e−x
γ= dx = dx − dx. (11)
0 x 0 x 1 x

67
SUJET: 23

4◦ . Montrer que l’on a


Z u
0 π
ϕ (u) = Log u + γ − u + (ϕ(0) − ϕ(t)) dt.
2 0

En déduire qu’au voisinage de 0+ .

π
ϕ0 (u) = Log u + γ − u + o(u).
2

Trouver un développement similaire pour ϕ.


5◦ . On se propose dans cette question de démontrer que γ est la constante d’Euler. Pour
n ≥ 1 et t ∈ [0, n], on pose en (t) = (1 − t/n)n .
a. En utilisant l’inégalité 1+v ≤ ev , qui est valable sur IR, montrer que,pour t ∈ [0, n],
µ ¶n
t2
1− 2 e−t ≤ en (t) ≤ e−t .
n

b. En déduire que,pour t ∈ [0, n],

−t t2 −t
0≤e − en (t) ≤ e . (12)
n
n−1
X
c. En intégrant (1 − v)k sur [0, 1], montrer que
k=0

n
X Z n
1 1 − en (t)
= dt.
k 0 t
k=0

d. En déduire que
n
X Z 1 Z n
1 1 − en (t) en (t)
− Log n = dt − dt. (13)
k 0 t 1 t
k=1

e. En utilisant (12) et (13) conclure que


à n
! Z Z ∞ −x
X 1 1
1 − e−x e
lim − Log n = dx − dx = γ.
n→∞ k 0 x 1 x
k=1

FIN

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68
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 24 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Approximation rationnelle de la fonction exponnentielle.

Soit (Qn )n≥0 la suite de polynômes de IR[X] définie par




 Q0 (X) = 1,




Q1 (X) = 1 + X,



 X2

 Qn+1 (X) = Qn (X) + Qn−1 (X), pour n ≥ 1.
4n2 − 1

1◦ . Montrer que pour tout n ∈ IN, Qn est un polynôme de degré n à coefficients dans IR+ .

2◦ . Que valent Qn (0) et Q0n (0) ? Calculer Q2 , Q3 .

3◦ . Pour n ≥ 0 et x ∈ IR, on pose

1£ ¤
Vn (x) = Qn (−x) ex − Qn (x) e−x .
2

a. Trouver une relation de récurrence vérifiée par la suite (Vn )n≥0 . Expliciter V0 , V1

et V2 . Montrer que Vn est une fonction impaire infiniment dérivable, et calculer

Vn0 (0).
0 x
b. Montrer que, pour tout n ≥ 0 et x ∈ IR, Vn+1 (x) = − Vn (x).
2n + 1
4◦ . Pour n ≥ 1 et x ∈ IR, On pose
Z x
1
Wn (x) = (t2 − x2 )n−1 tsh t dt.
(2n − 1)! 0

0 x
a. Montrer que, pour tout n ≥ 1 et x ∈ IR, Wn+1 (x) = − Wn (x).
2n + 1
b. En déduire que pour tout n ≥ 1, Wn = −Vn .

69
SUJET: 24

c. Conclure que pour tout n ∈ IN et tout x ∈ IR, on a

1 ¯¯ ¯ x2n
Qn (−x) ex − Qn (x) e−x ¯ ≤ |sh x| .
2 (2n)!

5◦ . Montrer que, pour tout n ≥ 0 et x ∈ IR+ ,


¯ ¯
¯ −x Qn (−x/2) ¯ 2n
¯e − ¯≤ x .
¯ Qn (x/2) ¯ 22n (2n)!

6◦ . a. Montrer que, pour n ≥ 0 et x ∈ IR, On a

x
Vn+1 (x) = Vn (x) − Vn0 (x).
2n + 1

En déduire que xVn00 (x) − 2nVn0 (x) − xVn (x) = 0.


b. Soient P et R deux polynômes à coefficients réels tels que, pour tout x ∈ IR, on ait
P (x)ex − R(x)e−x = 0. Montrer que P = R = 0.
c. En déduire que le polynôme Qn vérifie

XQ00n − 2(X + n)Q0n + 2nQn = 0


n
X (n) (n) (n)
d. En posant Qn (X) = λk X k . Trouver une relation simple entre λk+1 et λk .
k=0
(n)
En déduire une expression explicite de λk .

e. Montrer que, si l’on pose,


n
X (2n − k)! k
Dn (X) = X
(n − k)! k!
k=0

alors, Dn est un polynôme à coefficients dans IN∗ , qui vérifie


¯ ¯ ³ x ´2n
¯ −x Dn (−x) ¯
∀ x ∈ IR+ , ¯e − ¯≤ 1 .
¯ Dn (x) ¯ (2n)! 2

FIN

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70
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 25 et de Technologie

Problème de Mathématiques

EXERCICE .1 On donne la matrice:


 
−1 1 7 −3
1 1 −1 −3 7
M=  .
4 7 −3 −1 1
−3 7 1 −1

Montrer que M est diagonalisable, et déterminer une matrice P inversible, et une matrice
D diagonale telles que M = P DP −1 . Expliciter P −1 .

EXERCICE .2 On suppose que n est un entier impair. Montrer qu’il n’existe pas de matrice
A réelle, carrée d’ordre n et telle que A2 + A + I = 0.
Z ∞
t
EXERCICE .3 Montrer que l’intégrale I = dt est convergente et calculer sa
−∞ (1 + t2 )2
valeur.
EXERCICE .4 On considère la fonction f définie par
¯ ¯
Log ¯1 + x2 − 2x3 ¯
f (x) = .
x2

Quel est le domaine de définition de f ? Etudier le comportement de f aux bornes des


Z ∞
intervalles de définition. Montrer que l’intégrale I = f (x) dx converge et calculer la
−∞
valeur de I.

PROBLÈME
X
Dans ce problème on se propose d’étudier la série an avec
n≥1


(−1)E( n)
an = .

71
SUJET: 25

où α ∈ IR, et E(x) la partie entière de x.


1◦ . a. Montrer que

(p+1)2 −1
X √
∀ p ∈ IN, (−1)E( k)
= (−1)p (2p + 1).
k=p2

b. Montrer que
2
m
X −1 √
∀ m ∈ IN, (−1)E( k)
= (−1)m−1 m.
k=0

(On pourrait distinguer deux cas suivant la parité de m).



c. Soit n ∈ IN∗ , on pose m = E( n ). Montrer que
n
X √
(−1)E( k)
= (−1)m (n − m2 − m + 1).
k=0

d. En déduire, ¯ ¯
¯n−1 √ ¯
¯X ¯ √
∀ n ∈ IN, ¯ (−1)E( k) ¯ ≤ E( n ). (∗)
¯ ¯
k=0

n
X √

2 . On pose An = (−1)E( k)
. Montrer que, pour n ≥ 1,
k=0

n
X X n µ ¶
An 1 1
ak = − A 0 + − Ak
(n + 1)α k α (k + 1)α
k=1 k=1

1 P
En déduire que, si α > , alors an converge.
2
1
3◦ . On suppose que α ≤ , Montrer que,
2

(p+1)2 −1
X
p
(−1) ak ≥ 2p1−2α
k=p2

Que peut-on conclure ? justifier votre réponse.


FIN

OKMRAN
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72
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 26 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Soit λ un réel n’appartenant pas à ZZ. Pour n ∈ IN∗ nous posons

Z π
un (λ) = cos(λx) cos(nx) dx
0

1◦ . Calculer un (λ), et en déduire que la série de terme général un (λ) est convergente.
Xn

2 . Soit Cn (x) = cos kx pour n ≥ 1. Montrer que pour des valeurs de x qui seront
k=1 ¡ ¢
sin (n + 1/2)x
précisées, il existe des rationnels A et B tels que Cn (x) = A + B .
sin(x/2)
3◦ . Soit Φ l’application définie par

 cos(λx) − 1
 si x ∈]0, π]
Φ : [0, π] −→ IR : Φ(x) = sin(x/2)

0 si x=0

Montrer que Φ est continuement dérivable sur [0, π].

4◦ . Montrer que

n Z Z ¡ ¢
X sin λπ 1 π ¡1 ¢ 1 π
sin (n + 1/2)x
uk (λ) = − + Φ(x) sin (n + ) x dx + dx. (1)
2λ 2 0 2 2 0 sin(x/2)
k=1

5◦ . À l’aide d’une intégration par parties, montrer que la première intégrale de la relation
(1) a une limite lorsque n tend vers l’infini.

6◦ . Calculer la seconde intégrale de la relation (1).


X∞
2λ(−1)n−1 π 1
7◦ . Montrer que pour tout λ ∈ IR \ ZZ, 2 − λ2
= − .
n=1
n sin πλ λ

73
SUJET: 26

II
Z 1 Z ∞
dt dt
Soit α ∈]1, +∞[. Posons g(α) = α
, et J(α) = .
0 1+t 0 1 + tα
1◦ . Montrer la convergence de l’intégrale définissant J(α).
µ ¶
1 α
2◦ . Donner l’expression du réel J(α) en fonction de g(α) et de g .
α−1 α−1
3◦ . Montrer, pour t ∈ [0, 1], la relation
X n (n+1)α
1 k αk n+1 t
= (−1) t + (−1)
1 + tα 1 + tα
k=0
Z 1 (n+1)α
t
Déterminer lorsque n tend vers +∞ la limite de la suite de terme général dt.
0 1 + tα

4 . En déduire une expression de g(α) comme somme de série.

5◦ . En utilisant les résultats précédents, Montrer que J(α) s’exprime simplement à l’aide
π π
de et de sin . Déterminer cette expression.
α α

III

Soit toujours α ∈]1, +∞[. Pour un réel x nous considérons


Z ∞ Z ∞ α
x−1 −t e−xt
Γ(x) = t e dt, fα (x) = dt.
0 0 1 + tα

1◦ . Préciser les ensembles de définition des fonctions Γ et fα .

2◦ . Montrer que, pour tout x > 0, Γ(x + 1) s’exprime en fonction de x et de Γ(x).

3◦ . Montrer que la fonction fα est strictement décroissante sur [0, +∞[.

4◦ . Soit A ∈ IR∗+ . Montrer que


Z ∞
−xAα dt
∀ x > 0, 0 ≤ fα (0) − fα (x) ≤ (1 − e )fα (0) + .
A 1 + tα

En déduire que fα est continue en 0.

5◦ . Soit η ∈ IR∗+ . Montrer que

α
∀ x > 0, 0 ≤ fα (x) ≤ η + fα (0) e−xη .

En déduire que fα (x) tend vers une limite lorsque x tend vers l’infini. Déterminer cette

limite.

74
SUJET: 26

6◦ . Soient b ∈ IR∗+ , et h ∈] − b/2, b/2[. Montrer, en justifiant l’existence des intégrales


considérées, que
¯ Z ∞ α −btα ¯¯ Z ∞ 2α −btα /2
¯
¯ t e ¯ h2 t e
¯fα (b + h) − fα (b) + h dt¯ ≤ dt
¯ 0 1+t α ¯ 2 0 1 + tα

y 2 |y|
(On pourrait utiliser l’inégalité |ey − 1 − y| ≤ e après l’avoir démontré). En déduire
2
que fα est dérivable sur ]0, +∞[, quelle est l’expression de la dérivée ?
7◦ . Montrer que
Z ∞
α
∀ x > 0, fα0 (x) − fα (x) = − e−xt dt. (2)
0
Z ∞
α 1
Exprimer e−xt dt au moyen de x et de Γ(1 + ).
0 α
8◦ . Montrer qu’il existe une application µ :]1, +∞[−→ IR telle que
Z x
−x 1
∀ x > 0, fα (x) e + Γ(1 + ) t−1/α e−t dt = µ(α).
α 0

9◦ . Montrer, en utilisant III.5◦ , que l’on a


Z ∞
−x 1
∀ x > 0, fα (x) e = Γ(1 + ) t−1/α e−t dt (3)
α x

10◦ . En utilisant la relation (3) et les résultat établis ci-dessus montrer

π
∀ p ∈]0, 1[, Γ(p)Γ(1 − p) = .
sin πp

Que vaut Γ(1/2) ?


FIN

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75
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 27 et de Technologie

Problème de Mathématiques

PROBLÈME I

Dans ce problème on se propose d’étudier la fonction F définie par


Z 1
Log (1 − 2x cos a + x2 )
F (a) = dx
0 x

1◦ . Montrer que l’intégrale définissant F (a) converge pour tout a ∈ IR. Préciser la parité
et la périodicité de F

2◦ . Soit a ∈ [0, 2π[ fixé, on considère g(x) = Log (1 − 2x cos a + x2 ).

a. Développer la fonction x 7→ g(x) en série entière au voisinage de 0. Quel est le

rayon de convergence de la série obtenue ?


Z x
g(t)
b. Exprimer sous forme de somme d’une série entière l’intégrale dt pour
0 t
|x| < 1.
X∞
cos na
c. Déduire, en justifiant soigneusement, que F (a) = −2 .
n=1
n2
◦ π 2 − 3(x − π)2
3 . Soit h la fonction 2π-périodique qui coı̈ncide avec x 7→ sur [0, 2π[.
6
a. Montrer que h est de classe C 1 par morceaux sur IR. Représenter h graphiquement.

b. Écrire la série de Fourier de h.

c. Donner une expression simple de F (a) pour a ∈ [0, 2π[.

d. Calculer
Z 1 Z 1 Z 1
Log (1 + x) Log (1 − x) Log (1 + x + x2 )
dx, dx, dx.
0 x 0 x 0 x

76
SUJET: 27

PROBLÈME II

Dans ce problème Dr désigne l’ensemble {z ∈ C | : |z| < r}, et pour k ∈ IN∗ , ζ(2k)

X 1
désigne la somme de la série de Riemann ζ(2k) = 2k
.
n=1
n
On se propose de développer en série entière les fonctions F , G et H définies par

F (z) = tg z, si z ∈ Dπ/2
 
 1 si z=0  1 si z=0
H(z) = , G(z) = .
 z si z ∈ Dπ  z si z ∈ Dπ
tg z sin z
1◦ . a. Soit z ∈ D1 \ {0}. On note λ la fonction 2π-périodique qui coı̈ncide avec x 7→ cos zx

sur [−π, π[. En développant la fonction λ en série de Fourier montrer que,

X∞
πz cos πz z2
=1−2 .
sin πz n=1
n2 − z 2

b. Montrer que,
¯ µ 2 ¶k ¯¯
¯ z2 m−1
X z |z|
2m
¯ ¯
∀ z ∈ D1 , ∀ n ≥ 1, ∀ m ≥ 2, ¯ 2 − ¯≤ .
¯ n − z2 n2 ¯ (1 − |z|2 )n2m
k=1

c. En déduire que,
¯ ¯
¯X ∞
z 2 m−1
X ¯ |z|
2m
¯ 2k ¯
∀ z ∈ D1 , ∀ m ≥ 2, ¯ − ζ(2k) z ¯ ≤ ζ(2).
¯ n2 − z 2 ¯ 1 − |z|2
n=1 k=1

2◦ . En utilisant ce qui précède, montrer que la fonction H est développable en série entière

au voisinage de 0. Donner ce développement en utilisant (ζ(2k))k≥1 , en précisant le

rayon de convegence de la série obtenue et le domaine de validité de ce développement.

3◦ . Simplifier l’expression H(z) − H(2z) pour z ∈ Dπ/2 , et l’expression 2H(z/2) − H(z)


pour z ∈ Dπ . En déduire que

X∞ X∞
2(22n − 1) 2(1 − 21−2n )
F (z) = 2n
ζ(2n) z 2n−1 . G(z) = 1 + 2n
ζ(2n) z 2n .
n=1
π n=1
π

On précisera les domaines de validité de ces développements.

77
SUJET: 27

4◦ . En utilisant les développements en série entière de F et de H, trouver une relation


n−1
X
2n
simple entre (2 − 1)ζ(2n) et (22k − 1)ζ(2k) ζ(2n − 2k) pour n ≥ 2.
k=1
2(22n − 1) (2n − 1)!
5◦ . Dans cette question, on pose an = ζ(2n), pour n ≥ 1.
π 2n
a. Exprimer de deux manières la série entière de la fonction z 7→ F (z) cos z. En déduire
que
n+1
X
2k−1
∀ n ≥ 0, 1= C2n+1 (−1)k−1 ak .
k=1

b. Que vaut a1 ? Trouver une relation de récurrence permettant de calculer an+1 en


fonction de (ak )1≤k≤n .

c. Montrer que pour tout n ∈ IN∗ , an est un entier naturel plus grand ou égal à 1.
Calculer a2 , a3 , a4 et a5 .
d. Donner la valeur de ζ(2k) pour 1 ≤ k ≤ 5. Les rationnels apparaissant dans les

résultats devraient être sous forme irréductible.


FIN

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78
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 28 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Ce problème a pour objet l’étude de certaines solutions de l’équation différentielle


linéaire du second ordre
y 00 = xy (E)
Dans la partie I, on montre que toutes les solutions réelles de (E) sont développables
en série entière.
La partie II est consacrée à l’étude du comportement asymptotique au voisinage de
+∞ d’une solution de (E) définie au moyen d’une représentation intégrale.
Dans la pertie III, en comparant l’équation (E) à une autre dont les solutions sont
connues, on décrit le comportement oscillatoire des solutions de (E) dans ] − ∞, 0[.
Ces trois parties sont largement indépendantes, on peut admettre le résultat d’une
question pour répondre à une autre à condition que ce soit exprimé explicitement.

Dans cette partie nous définissons les deux suites (αn )n∈IN (resp. (βn )n∈IN ) par
n
Y n
Y
1 1
α0 = β0 = 1, et, pour n ≥ 1, αn = (k − ), βn = (k + ).
3 3
k=1 k=1

1◦ . Montrer qu’il existe une et une seule suite (an )n∈IN telle que la fonction x 7→ A(x) somme

X
de la série entière an x3n soit solution de (E) vérifiant A(0) = 1, et A0 (0) = 0. On
n=0
précisera le rayon de convergence de cette série et l’on exprimera an en fonction de n
et de αn .

2 . Montrer qu’il existe une et une seule suite (bn )n∈IN telle que la fonction x 7→ B(x) somme

X
de la série entière bn x3n+1 soit solution de (E) vérifiant B(0) = 0, et B 0 (0) = 1. On
n=0
précisera le rayon de convergence de cette série et l’on exprimera bn en fonction de n et
de βn .

3 . Soit S l’espace vectoriel des solutions de (E) sur IR. Donner la dimension et une base
de S. Montrer que toutes les solutions de (E) sont développables en série entière sur IR.

79
SUJET: 28

II

Pour x ∈ IR∗+ , nous considérons


Z ∞ µ ¶ Z ∞ µ ¶
−xt2 t3 −xt2 t3
J(x) = e cos dt, K(x) = te sin dt
0 3 0 3
Z ∞
2

1 . a. Pour n ∈ IN, on note λn = tn e−t dt. Montrer que, pour tout n, l’intégrale λn
0
converge.
Trouver une relation de récurrence entre
√ λn et λn−2 pour n ≥ 2. En déduire la
π
valeur de λn . (On admettra que λ0 = ).
2 Z ∞
2
b. Pour n ∈ IN et x ∈ IR∗+ , on pose Λn (x) = tn e−xt dt. Que vaut Λn (x) ?
0
2◦ . Déduire de ce qui précède que, pour tout x > 0, les intégrales J(x) et K(x) sont
convergentes.
3◦ . Soit x ∈ IR∗+ fixé, Montrer que, pour tout h ∈] − x/2, x/2[,
¯ Z ∞ µ ¶ ¯
¯ −xt2 2 t3 ¯ h2 x
¯J(x + h) − J(x) + h e t cos dt¯¯ ≤ Λ4 ( ).
¯ 3 2 2
0

En déduire que J est dérivable sur IR∗+ . Trouver une relation simple entre J 0 (x) et K(x).
4◦ . En utilisant une méthode similaire montrer que K est dérivable sur IR∗+ . Puis, en
effectuant des intégrations par parties, montrer que

∀ x ∈ IR∗+ , K 0 (x) + J(x) + 2xJ 0 (x) = 0

5◦ . En déduire que J est de classe C 2 sur IR∗+ et que

1 0
∀ x ∈ IR∗+ , J 00 (x) − (4x2 + )J (x) − 2xJ(x) = 0
x


5
! Dans Toute la suite de cette partie, nous posons, pour x ∈ IR∗+ , I(x) = J( x).

6◦ . Pour x ∈ IR∗+ , calculer, en utilisant ce qui précède, I 00 (x) − 2 xI 0 (x). En déduire une
e vérifiée par I sur IR∗+ .
équation différentielle (E)
2√ 3
7◦ . a. Pour x ∈ IR∗+ , nous définissons W (x) = exp(− x )I(x). Montrer que W est
3
solution de (E) sur IR∗+ .
b. Montrer que W est une fonction bornée sur IR∗+ .
c. Soit y une solution de (E) qui est bornée sur IR∗+ . Montrer qu’il existe c ∈ IR tel
que ∀ x ∈ IR∗+ , y(x) = cW (x).

80
SUJET: 28
Z ∞ ¯ ¯
√ 2 ¯ t3 ¯
8◦ . a. En majorant: exp(− xt ) ¯cos( ) − 1¯¯ dt, déterminer un équivalent de I(x)
¯
0 3
lorsque x tend vers +∞.
b. Plus généralement, déterminer un nombre réel λ et une suite¯ (δk )k≥0 tels que, au¯
¯ Xn
δk ¯
¯ ¯
voisinage de +∞, et quel que soit l’entier n > 0, la différence: ¯I(x) − ¯
¯ x (6k+1)λ ¯
k=0
|δn+1 |
soit majorée par (6n+7)λ .
x
III

Pour x ∈] − ∞, 0[, on considère la fonction Z définie sur ] − ∞, 0[ par:


µ p ¶
1 2 3
Z(x) = √
4 cos −x .
−x 3

1◦ . Déterminer explicitement une suite strictement décroissante (xk )k∈IN de ] − ∞, 0[ telle


que, pour tout k ∈ IN, l’on a

Z(xk ) = 0, et ∀ x ∈]xk+1 , xk [, Z(x) 6= 0.

2◦ . Déterminer pour tout k ∈ IN le signe de (−1)k Z 0 (xk ) et le signe de (−1)k−1 Z(x) pour
x ∈]xk+1 , xk [. µ ¶
◦ ∗ 00 5
3 . Montrer que Z vérifie sur IR− l’équation différentielle: Z = x + Z.
16x2
4◦ . Soit Y une solution de (E) sur ] − ∞, 0[. Définissons, pour x ∈ IR∗− ,

∆(x) = Z 0 (x)Y (x) − Y 0 (x)Z(x).

a. Montrer que, pour tout α et β tels que α < β < 0, nous avons
Z β
5 Y (x)Z(x)
∆(β) − ∆(α) = dx.
16 α x2

b. Soit k ∈ IN fixé. On suppose que Y est strictement positive sur ]xk+1 , xk [. Trouver
le signe de (−1)k (∆(xk ) − ∆(xk+1 )) de deux manières différentes, et en déduire
une contradiction.
b. Déduire de ce qui précède que, pour tout k ∈ IN, il existe tk ∈]xk+1 , xk [ tel que
Y (tk ) = 0. Que peut-on en déduire sur le nombre de zéros de Y sur ] − ∞, 0[ ?

FIN
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81
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 29 et de Technologie

Problème de Mathématiques
· ¸
cos θ
EXERCICE .1 Soit (C) le cercle représenté paramétriquement par θ 7→ M (θ) = ,
sin θ
pour θ ∈ IR. Soient les deux points M (θ) ∈ (C) et M 0 (−2θ) ∈ (C).
1◦ . Déterminer l’enveloppe de la famille de droites (M M 0 ) lorsque θ parcourt IR. (On
donnera une représentation paramétrée de cette enveloppe).
2◦ . Montrer que (M M 0 ) est tangente à son enveloppe au point symétrique de M 0 par
rapport à M .
EXERCICE .2 Intégrer le système différentiel suivant
x0 = 2x + y + t
y 0 = 2y + 4z + 1
z0 = x − z
avec la condition initiale x(0) = −1, y(0) = 0, z(0) = 1.

EXERCICE .3 • Pour (α, β, R) ∈ (IR+ )3 , nous posons


Z R Z R
−αx2 2 2
J(α, β, R) = e cos(βx ) dx, K(α, β, R) = e−αx sin(βx2 ) dx.
0 0
2
• Pour (x, y) ∈ IR nous définissons
P (x, y) = e−2xy cos(x2 − y 2 ), Q(x, y) = e−2xy sin(x2 − y 2 ).
et les deux formes différentielles
ω1 (x, y) = P (x, y) dx − Q(x, y) dy et ω2 (x, y) = Q(x, y) dx + P (x, y) dy.
• Pour θ ∈]0, π/4] et R > 0, nous définissons la
courbe simple de classe C 1 par morceaux, Γ(R, θ) qui est
_ B
réunion de trois arcs: OA le segment de droite joignant
l’origine O au point AR , (ou simplement A), de coor-
_
données (R, 0), AB l’arc du cercle, de centre O et de rayon
R, joignant A au point BR,θ , (ou simplement B), de coor-
_
θ
données (R cos θ, R sin θ), et enfin BO le segment de droite
O R A
joignant B à l’origine O.
Z ∞ √
−t2 π
• Enfin nous admettrons que e dt = .
0 2

82
SUJET: 29

1◦ . Est-ce que les deux formes différentielles ω1 et ω2 sont fermées sur IR2 ? Que peut-on
Z Z
en conclure concernant la valeur de ω1 et celle de ω2 ?
Z Γ(R,θ) Z Γ(R,θ)

2◦ . Calculer _ ω1 en fonction de J(0, 1, R) et _ ω2 en fonction de K(0, 1, R).


ZOA Z OA

3 . Calculer _ ω1 et _ ω2 en fonction des intégrales
OB OB

J(sin 2θ, cos 2θ, R) et K(sin 2θ, cos 2θ, R).


Z

4 . a. Pour i = 1, 2, on pose Hi (R, θ) = _ ωi . Montrer que
AB

Z θ
2
|Hi (R, θ)| ≤ R e−R sin(2t)
dt, (i ∈ {1, 2})
0

(Il y a deux démonstrations à faire).


π 2x π
b. Montrer que ∀ x ∈ [0, ], sin x ≥ . En déduire que |Hi (R, θ)| ≤ , pour les
2 π 4R
valeurs i = 1, 2.

5◦ . a. En utilisant ce qui pécède montrer que, pour i = 1, 2,


¯Z Z ¯
¯ ¯
¯
lim ¯ _ ωi − _ ωi ¯¯ = 0. (∗)
R→∞ OA OB

b. Que vaut lim J(1, 0, R) ?


R→∞
π
c. En prenant θ = , et en utilisant (∗) montrer que les deux limites lim J(0, 1, R)
4 R→∞
et lim K(0, 1, R) existent et sont égales. Donner leur valeur commune σ.
R→∞
π
d. En prenant θ ∈]0, [, montrer que les limites suivantes lim J(sin 2θ, cos 2θ, R) et
4 R→∞
lim K(sin 2θ, cos 2θ, R) existent et les calculer.
R→∞

6 . En déduire, pour x ≥ 0, la valeur de
Z ∞ Z ∞
−xt2 2 2
e cos(t ) dt, et de e−xt sin(t2 ) dt
0 0

FIN

OKMRAN
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83
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 30 et de Technologie

Problème de Mathématiques

L’objet du problème est l’étude des valeurs propres et des vecteurs propres d’un
opérateur différentiel considéré d’abord dans un espace de polynômes puis dans certains
espaces de fonctions.
I
Soit n un entier donné, n ≥ 2, et soit IRn [X] l’espace des polynômes réels de degré
inférieur ou égal à n. À tout nombre réel α, on associe l’application Tα définie dans IRn [X]
par:
Tα (P )(X) = X(X − 1)P 00 (X) + (1 + αX)P 0 (X).
1◦ . a. Démontrer que Tα est un endomorphisme de IRn [X].
b. Pour n = 3, déterminer la matrice Aα associée à Tα dans la base canonique de
IR3 [X], en déduire les valeurs propres de Tα .
c. Déterminer la matrice Aα asociée à Tα dans la base canonique de IRn [X]. En
déduire les valeurs propres de Tα ; exprimer ces n + 1 valeurs propres (λk )0≤k≤n
en fonction de α et de l’entier k.
d. Pour le cas où n = 3, déterminer les valeurs de α pour lesquelles la matrice Aα
admet des valeurs propres doubles.
e. Donner une condition nécessaire sur α pour qu’il existe deux valeurs propres λk et
λ` égales (pour k < `).
f. Le réel α est supposé égal à −(2q + 1), où q est entier tel que 0 < 2q + 1 < 2n − 2.
Déterminer les valeurs des entiers k et `, (k < `), pour lesquelles λk = λ` .
Déterminer pour chacune de ces valeurs du nombre α, l’ensemble des valeurs
propres distinctes en précisant la multiplicité de chacune d’elles.
2◦ . a. Déterminer la dimension du noyau et celle de l’espace image de Tα , lorsque α n’est
pas un entier de l’intervalle [1 − n, 0]. Préciser le noyau.
b. Déterminer le noyau de Tα lorsque α vaut 0, puis −1.
c. Est-ce que la matrice Aα est diagonalisable lorsque α vaut 0 ou −1 ?
d. On suppose que n > 3 et que α est égal à un entier 1−p, avec 3 ≤ p ≤ n. Déterminer
un polynôme Q de degré q, (0 ≤ q ≤ n), solution de l’équation Tα (Q) = 0. En
déduire le noyau de Tα et préciser sa dimension.
3◦ . a. On reprend l’exemple n = 3, chercher, dans chacun des cas α = −1 et α = −4, les
polynômes vecteurs propres de Tα .
La matrice Aα est-elle diagonalisable pour α = −4 ?
b. Soit λp , (1 ≤ p ≤ n) une valeur propre simple différente de zéro de Tα , déterminer
les coefficients d’un polynôme P vecteur propre de Tα associé à la valeur propre
λp .

84
SUJET: 30

II
Soit A l’espace vectoriel des fonctions réelles, définies dans ] − 1, 1[ et qui sont
sommes de séries entières convergentes dans cet intervalle. Pour α ∈ IR∗ , on considère Uα
l’endomorphisme défini dans A par la relation:
Uα (f )(x) = x(x − 1)f 00 (x) + (1 + αx)f 0 (x).

X

1 . Soit λ un réel. Démontrer qu’il existe des fonctions S = ap xp ∈ A telles que Uα (S) =
p=0
λS.
Il y aura lieu d’établir les relations vérifiées par les coefficients (ap )p∈IN et de préciser
le rayon de convergence de la série obtenue.
Préciser la dimension de l’espace vectoriel des solutions obtenues. (On discutera suivant
les valeurs de λ).
À quelle condition sur α et λ, la fonction S est-elle un polynôme ?

2 . Comparer les valeurs propres de l’endomorphisme Uα de A aux valeurs propres de Tα
dans IRn [X], ainsi que les dimensions des sous-espaces propres associée.

III

Pour α ∈ IR∗ .Nous considérons Vα l’application linéaire définie dans l’espace vectoriel
E des fonctions réelles de classe C 2 définies dans ]0, 1[ à valeurs dans l’espace vectoriel des
fonctions continues définies dans ]0, 1[, telle que:
Vα (f )(x) = x(x − 1)f 00 (x) + (1 + αx)f 0 (x).
1◦ . a. Résoudre, sur ]0, 1[, l’équation différentielle
x(x − 1)y 0 (x) + (1 + αx)y(x) = 0. (∗)
b. Déterminer les fonctions h de E telles que Vα (h) = 0.
c. Quelle est la dimension de Ker (Vα ) ? À quelle condition sur α, les éléments de
Ker (Vα ) sont-ils des polynômes ?

2 . Soit λk une valeur propre non nulle de l’application de Tα définie dans IRn [X], et P un
polynôme, vecteur propre associé.
Pour résoudre l’équation Vα (f ) = λk f , on pose f (x) = P (x)g(x) où g est une fonction
inconnue de E.
a. Démontrer que la fonction x 7→ [P (x)]2 g 0 (x) vérifie l’équation différentielle (∗). En
déduire cette fonction P 2 g 0 .
b. On suppose α > 0 et la valeur propre λk égale à α. Donner l’expression du polynôme
P.
Résoudre l’équation Vα (f ) = αf pour α = 2. Préciser la dimension du sous-espace
vectoriel des fonctions obtenues.
FIN
OKMRAN
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85
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 31 et de Technologie

Problème de Mathématiques

L’objet de ce problème est l’étude des suites de polynômes à coefficients réels (Pn )n∈IN
satisfaisant aux trois conditions (C) suivantes:

 

 1◦ . P0 (X) = 1. 


 

 
2◦ . P1 (X) n’est pas le polynôme nul.
(C) : n
X

 


 ◦
3 . Pour tout entier naturel n, Pn (X + Y ) = Pk (X)Pn−k (Y ). 

 
k=0

On ne distingue pas un polynôme et une fonction polynomiale.


I

Dans cette partie, après quelques exemples de suites (Pn )n∈IN vérifiant (C), on donne
une construction générale.
Xn
1◦ . a. Montrer que la suite (Pn )n∈IN définie par Pn (X) = vérifie (C).
n!
b. Montrer que la suite (Pn )n∈IN définie par

X(X + n)n−1
P0 (X) = 1, Pn (X) = pour n ≥ 1
n!

vérifie (C).
(On pourrait commencer par exprimer Pn0 (X) en fonction de Pn−1 (X + 1), pour
n ≥ 1).
c. Soit une fonction u, de variable réelle, à valeurs réelles, admettant au voisinage de
0 un développement limité d’ordre n, pour tout entier n, et telle que u(0) = 0 et
u0 (0) = a1 6= 0.
i. Montrer qu’il existe une suite (Pn )n≥0 de polynômes, unique, telle que pour
tout n,
n
X
xu(t)
e = Pk (x)tk + tn εn (x, t),
k=0

la fonction t 7→ εn (x, t) tendant, pour x et n fixés, vers zéro quand t tend vers
zéro.

86
SUJET: 31

ii. Montrer que la suite (Pn )n∈IN vérifie (C).


iii. Application: Expliciter Pn pour u(t) = Log (1 + t).
2◦ . a. Soit (Pn )n∈IN une suite quelconque vérifiant (C).
i. Montrer que, pour tout n ≥ 1, on a Pn (0) = 0.
ii. Montrer que P1 est de degré 1.
iii. On pose P1 (X) = a1 X. Montrer que Pn est de degré n et expliciter son terme
de degré n en fonction de a1 .
b. Pour tout n ≥ 1 on pose an = Pn0 (0). Établir, pour tout n ≥ 1, la relation

n−1
X
Pn0 (X) = an−k Pk (X).
k=0

c. Réciproquement, on se donne une suite (an )n≥1 avec a1 6= 0.


i. Montrer qu’il existe une suite et une seule (Pn )n≥0 vérifiant les trois conditions
(C 0 ) suivantes:

 

 1◦ . P0 (X) = 1. 


 

 2◦ . Pn (0) = 0 pour n ≥ 1. 
(C 0 ) : n−1

 X 


 ◦ 0
3 . Pn (X) = an−k Pk (X) pour n ≥ 1. 

 
k=0

ii. Démontrer que cette suite (Pn )n≥0 vérifie les conditions
X (C). On pourra
0 0
raisonner par récurrence et comparer Pn+1 (x + y) et Pk (x)Pn+1−k (y).
k=0
II

Dans cette partie, sauf en 3 , on considère une suite de polynômes vérifiant les conditions
X∞
0
équivalentes (C) et (C ) et possédant la propriété suivante: “La série entière an tn , où
n=1
(an )n≥1 est la série définie en I par an = Pn0 (0), a un rayon de convergence R non nul.”
X∞
On se propose d’étudier Pn (x)tn .
n=0

X ∞
X
Pour t ∈] − R, R[, on pose f (t) = an tn
et fe(t) = |an | (|t|)n .
n=1 n=1

1 . a. Établir, pour x ∈ IR, t ∈] − R, R[ et n ∈ IN, les majorations suivantes

|tn Pn0 (x)| ≤ fe(t) exp(|x| fe(t)) et |tn Pn (x)| ≤ exp(|x| fe(t)).

On pourra raisonner par récurrence et utiliser les conditions (C 0 ).

87
SUJET: 31

X ∞
X
n
b. En déduire que, pour x réel fixé, les séries entières en t, Pn (x)t et Pn0 (x)tn
n=0 n=0
ont un rayon de convergence au moins égal à R.

2 . On suppose dans cette question, t fixé dans ] − R, R[ et x variable.

X
a. Montrer que la convergence de la série de fonction de la variable x, Pn0 (x)tn
n=0
est normale sur tout ¯ ¯intervalle fermé [−M, M ] de IR. (On pourra considérer par
n
¯ t ¯
exemple rn |Pn0 (x)| ¯¯ ¯¯ , r étant convenablement choisi).
r

X
b. On pose, toujours à t fixé dans ] − R, R[, St (x) = Pn (x)tn . Montrer que St est
n=0
une fonction dérivable sur IR et déterminer une relation entre la dérivée St0 (x),
St (x) et f (t).
c. En déduire que St (x) = exf (t) .

X

3 . Réciproquement, on se donne une série entière an tn , avec a1 6= 0 de rayon de
n=1
convergence non nul R, de somme f (t).
Montrer que la fonction de t, t 7→ exf (t) , définie pour t ∈] − R, R[, est développable en

X
série entière sous la forme Pn (x)tn , où la suite de polynômes (Pn )n≥0 vérifie (C).
n=0
4◦ . Déterminer f (t) et R dans les cas suivants:
Xn
i. Pn (X) = .
n!
ii. P0 (X) = 1, P1 (X) = X et pour n ≥ 2, Pn0 (X) = Pn−1 (X) + Pn−2 (X) et Pn (0) = 0.
iii. P0 (X) = 1 et pour n ≥ 1, Pn0 (X) = Pn−1 (X) − Pn−1
0
(X) et Pn (0) = 0.

III

Dans cette partie on reprend la suite (Pn )nIN de la question 1◦ .b de la partie I. On lui
associe la suite (an )n≥1 telle que an = Pn0 (0).

X
1◦ . a. Déterminer le rayon de convergence R de la série entière an tn . On appelle f (t)
n=1
la somme de cette série pour t ∈] − R, R[.
X∞
b. En exprimant Pn0 (x)tn de deux façons différentes, en fonction de x et de f (t),
n=0
montrer que l’on a tef (t) = f (t), pour tout t ∈] − R, R[.
2◦ . a. Étudier les variations de la fonction de la variable réelle u définie par u 7→ ue−u .
b. En déduire que f est la fonction réciproque d’une fonction simple ϕ.
c. Étudier les variations de f et ϕ et construire leurs courbes représentatives.
d. Calculer la borne inférieure m de f à 10−3 près.

88
SUJET: 31

X

3 . a. Montrer que la série an tn converge normalement sur [−R, R]. En déduire la
n=1
valeur de la somme de cette série pour t = R et t = −R.

X
b. Soit x fixé. Montrer la convergence normale de la série Pn (x)tn sur [−R, R]. En
n=1
déduire la valeur de sa somme pour t = R et t = −R.

IV

Soit E l’espace vectoriel des endomorphismes de l’espace vectoriel réel IR[X]. On note
en particulier D l’endomorphisme de dérivation: D(P ) = P 0 .
Étant donné une suite β = (bn )n≥1 de réels avec b1 6= 0, on lui associe l’endomorphisme
Uβ défini par
X∞
∀ P ∈ IR[X], Uβ (P ) = bn P (n) .
n=1

1◦ . a. Vérifier que Uβ est bien défini.


b. Pour k ∈ IN∗ , quel est le degré de Uβ (X k ).
c. En déduire que pour tout entier k ≥ 1, la restriction de Uβ à IRk [X], est une
surjection de IRk [X] sur IRk−1 [X]. Montrer que Uβ est une surjection de IR[X] sur
lui-même.
d. Quel est le noyau de Uβ ?

2 . Montrer l’existence et l’unicité d’une suite de polynômes (Pn )n≥0 vérifiant les trois
conditions (C 00 ) suivantes:
 

 1◦ . P0 (X) = 1. 

 
(C 00 ) : 2◦ . Uβ (Pn ) = Pn−1 pour n ≥ 1.

 

 
3◦ . Pn (0) = 0 pour n ≥ 1.

3◦ . On se propose d’établir que la suite (Pn )n≥0 vérifie (C) ou (C 0 ) avec les notations de
la partie I, où pour (C 0 ) on prend la suite an = Pn0 (0) pour n ≥ 1.
a. Vérifier que Uβ et D commutent.
b. Établir (C 0 ) par récurrence sur n.
Xn
4◦ . Déterminer bn et Uβ dans le cas Pn (X) = .
n!
5◦ . Faire de même pour la suite (Pn )nIN de la question 1◦ .b de la partie I.
FIN

OKMRAN
OUBA

89
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 32 et de Technologie

Problème de Mathématiques

¡ ¢
Pour n un entier naturel supérier ou égal à 2, nous considérons ωn = exp 2iπ
n , et
nous définissons la matrice carrée d’ordre n à coefficients complexes, Fn = (a`k ), par
1
a`k = √ ωn(`−1)(k−1) .
n
Le but du problème est l’étude de quelques propriétés de cette matrice.

I

1 . Soient ξ1 , . . . , ξn des nombres complexes. On note V (ξ1 , . . . , ξn ) le déterminant de la
matrice dont l’élément de la `ième ligne et de la k ième colonne est ξ`k−1 :
 
1 ξ1 ξ12 ··· ξ1n−1
1 ξ2 ξ22 ··· ξ2n−1 
. .. .. .. 
 
V (ξ1 , . . . , ξn ) = det  .. . . . .
. .. .. .. 
 .. . . . 
1 ξn ξ2n ··· ξnn−1
Y
Montrer que V (ξ1 , . . . , ξn ) = (ξk − ξ` ).
1≤`<k≤n
2◦ . En déduire une expression, sous forme de produit, de det Fn .
3◦ . En utilisant le fait que eiα − 1 = 2i sin(α/2) eiα/2 , montrer que det Fn = iαn βn , où
βn ∈ IR+ et αn un entier à expliciter en fonction de n. (Vérifier votre résultat pour
n ∈ {1, 2, 3, 4}).

4 . Calculer Fn F n , où F n est la matrice obtenue de Fn en prenant le conjugué de chacun
de ses coefficients. Expliciter |det Fn |.

5 . Trouver det Fn .

II

Pour (n, r) ∈ IN × IN, nous posons

n−1
X 2
Sn(r) = ωn(k+r) ,
k=0

(0)
et Sn = Sn .
n−1
X

1 . Calculer ωnq` . On discutera suivant les valeurs de q ∈ ZZ.
`=0

90
SUJET: 32
(r)
2◦ . Montrer que Sn = Sn pour tout r ∈ IN.
3◦ . Montrer que X
2 2
|Sn | = ωnk +2kr .
0≤k<n
0≤r<n

4◦ . Conclure que 
 1 si n est impair
2
|Tr (Fn )| = 2 si n = 0 mod 4

0 si n = 2 mod 4

III
Si M est une matrice carrée à coeficients complexes, on désigne par Sp(M ) l’ensemble
des valeurs propres de M , et pour λ ∈ C | on écrit E(M, λ) pour le sous-espace vectoriel

{z ∈ C | n : M z = λz}.

1◦ . Déterminer Gn = Fn2 puis G2n .


2◦ . Montrer que Fn et Gn sont diagonalisables, et que

Sp(Gn ) ⊂ {1, −1}, Sp(Fn ) ⊂ {1, i, −1, −i}.

3◦ . Montrer que E(Gn , 1) ⊕ E(Gn , −1) = C | n , puis déterminer, en discutant suivant la

parité de n, les dimensions des sous-espaces E(Gn , 1) et E(Gn , −1).



4 . Montrer que

E(Fn , 1) ⊕ E(Fn , −1) = E(Gn , 1), E(Fn , i) ⊕ E(Fn , −i) = E(Gn , −1).

Dans toute la suite du problème, nous posons


m1 = dim E(Fn , 1), mi = dim E(Fn , i),
m−1 = dim E(Fn , −1), m−i = dim E(Fn , −i).

5◦ . Déduire de 4◦ une expression de m1 + m−1 et de mi + m−i en fonction de n.


6◦ . a. Exprimer Tr (Fn ) et det Fn en fonction de m1 , mi , m−1 et m−i .
b. On suppose que n = 4k + 2. Déterminer m1 , mi , m−1 et m−i en fonction de k.
c. Déterminer de même m1 , mi , m−1 et m−i en fonction de k lorsque n = 4k + 1,
puis lorsque n = 4k + 3.
d. On admet que Re(Tr (F4k )) ≥ 0, pour tout k ≥ 1. Déterminer de même m1 , mi ,
m−1 et m−i en fonction de k lorsque n = 4k.

7 . Exprimer m1 , mi , m−1 et m−i en fonction de n seulement, en utilisant la fonction partie
entière.

8 . Donner une expression simple de Sn , défini au II, en fonction de n.
9◦ . Pour quelles valeurs de n le nombre −i est-il valeur propre de Fn ?
FIN
OKMRAN
OUBA

91
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 33 et de Technologie

Problème de Mathématiques

I
1◦ . Vérifier les propriétés suivantes:
1
- Pour tout λ ∈ C,
| |λ| = 1 ⇐⇒ λ = .
λ
n
X
∗ n
- Pour tout λ ∈ C et n ∈ IN , (λ = 1, λ 6= 1)
| =⇒ λk = 0.
k=1
n
X
| 2 et n ∈ IN∗ , (λn = µn = 1, λ 6= µ)
- Pour tout (λ, µ) ∈ C =⇒ λk µk = 0.
k=1
2◦ . Soient λ1 , . . . , λn les n racines nième de l’unité, rangées dans un ordre quelconque. Soit
A la matrice carrée d’ordre n dont l’élément situé à l’intersection de la mième ligne et la
k ième colonne est égal à λm ∗ ∗
k . Calculer le produit A A, (A désigne la matrice adjointe de
A). En déduire que A est inversible, former A−1 , et calculer le module du déterminant
de A.

II

On désigne par B l’espace vectoriel des suites complexes a = (an )n≥1 , bornées et
indexées sur IN∗ . On rappelle que a 7→ kak = sup |an | est une norme sur B. Les problèmes
n≥1
de continuité seront étudiés par rapport à cette norme.
On désigne par P la partie de B formée des suites périodiques ; une suite a appartient
à P, si et seulement si, il existe p ∈ IN∗ tel que, an+p = an , pour tout n ∈ IN∗ , un tel entier
p est appelé une période de a.

1◦ . Soit a ∈ P, montrer que l’ensemble P (a) des périodes de a est de la forme

pa IN∗ = {kpa : k ∈ IN∗ }.

Dans quel cas pa = 1 ?


Montrer que P est un sous-espace vectoriel de B. Étudier la partie P (q) de P formée
des suites a pour lesquelles un entier donné q est une période: {a ∈ P : q ∈ P (a)}. On
montrera notamment que c’est un sous-espace vectoriel et on en donnera une base.

92
SUJET: 33

2◦ . Soient a = (an )n≥1 ∈ P, et p ∈ P (a).


n+p
X
– Démontrer que ak ne dépend pas de n ∈ IN.
k=n+1
n+p
X
1
– Démontrer que ak , ne dépend pas non plus du choix de p ∈ P (a).
p
k=n+1
n+p
X
1
On pose donc µ(a) = ak .
p
k=n+1
3◦ . Démontrer que µ : P −→ C
| : a 7→ µ(a) est une forme linéaire continue sur P. Trouver

sa norme.
On désignera par la suite P0 le noyau de µ.

4 . i. Soit a ∈ P0 , on lui associe la suite σa définie par
n
X
(σa )n = ak
k=1

Montrer que σa ∈ P. On admettra, comme evident, le fait que σ : a 7→ σa est une


application linéaire de P0 dans P. Trouver le noyau et l’image de σ.
ii. Montrer que σ n’est pas continue, (on pourra associer à tout entier positif k, la
suite x(k) ∈ P, de période 2k, dont les k premier termes sont égaux à 1 et les k
suivants, tous égaux à −1).
iii. Pour a ∈ P0 on pose N (a) = kσa k. Montrer que N est une norme sur P0 et que
kak ≤ 2N (a). Est-ce que l’on peut remplacer 2 par une constante plus petite ?
Est-ce que les deux normes N et k·k sur P0 , sont équivalentes ?

5 . i. Soit a ∈ P, on lui associe la suite Da définie par (Da )n = an+1 − an . Montrer que
Da ∈ P, on admettra, comme évident, le fait que D : a 7→ Da est un endomor-
phisme de P. Trouver le noyau et l’image de D. Démontrer que D est continue et
trouver sa norme.
ii. Établir les résultat suivants:
– ω est une valeur propre de D si, et seulement si, il existe p ∈ IN∗ tel que
(1 + ω)p = 1.
– Caractériser les sous-espaces propres de D.
– Soit q ∈ IN∗ , et λ1 , . . . , λq les q racines q ième de 1. Démontrer que (Sλ1 , . . . , Sλq ),
(où (Sλ )n = λn ), est une base de P (q) le sous-espace vectoriel des suites
admettant q pour période. Donner les composantes de a ∈ P (q) sur cette base
en fonction de a1 , . . . , ap .

93
SUJET: 33

– Montrer que D est diagonalisable, et qu’une base de P0 est la famille (Sλ )λ∈Λ
où Λ est l’ensemble des racines de l’unité autres que 1, et Sλ est la suite définie
dans la question précédente. Montrer que P = Im D ⊕ ker D.
X an Xn
◦ ak
6 . À toute suite a ∈ P on associe la série , et l’on pose Sn (a) = . Établir les
n k
k=1
résultats suivants:
i. Pour tout (p, r) ∈ IN∗2 il existe γ(r, p) ∈ IR tel que
Ãn−1 !
X 1 1
lim − Log n = γ(r, p).
n→∞ r + kp p
k=0

ii. Soit a ∈ P, et considérons p ∈ P (a) une période de a. Montrer que

p
à n−1
!
X X 1
Snp (a) = am .
m=1
m + kp
k=0

X an
En déduire que la série converge si, et seulement si, a ∈ P0 .
n

X p
X
an
iii. Si a ∈ P0 , alors = am γ(m, p) où p est une période de a.
n=1
n m=1
iv. En admettant le résultat suivant:
+∞
X +∞
X
cos nθ θ sin nθ π−θ
∀ θ ∈]0, 2π[, = −Log (2 sin ), = ,
n=1
n 2 n=1
n 2

X∞
an
calculer , lorsque a est une suite Sλ (voir 5◦ .ii pour la notation) avec
n=1
n
λ = exp( 2iπk
p ), (k ∈ {1, 2, . . . , p − 1}).
7◦ . On conserve les notations du 6◦ , et l’on définit la forme linéaire ν sur P0 par
X∞
an
ν(a) = . Établir les résultats suivants:
n=1
n
i. La forme linéaire ν n’est pas continue.
ii. Le calcul de 6◦ .iv. et celui de 5◦ .ii. permet de déterminer ν(a) à partir de a1 , a2 ,
..., ap lorsque p est une période de a.
• Effectuer le calcul de ν(α) par cette méthode dans le cas particulier de la suite
α de période p ≥ 2 définie par

a1 = a2 = · · · = am−1 = am+1 = · · · = ap−1 = 0, et am = 1, ap = −1.

94
SUJET: 33
c
• On désigne par c = γ(1, 1) la constante d’Euler. Montrer que γ(p, p) = . En
p
appliquant le résultat de 6◦ .iii à la suite α du point précédent, calculer γ(m, p).
On pose alors, pour 1 ≤ m < p,

p−1
π mπ 1 X kmπ kπ
0
γ (m, p) = cotg + 2 sin2 Log (2 sin ).
2p p p p p
k=1

Montrer que, pour a ∈ P0 admettant p pour période, nous avons

p−1
X
ν(a) = am γ 0 (m, p).
m=1

Application: Calculer γ 0 (1, 4),γ 0 (2, 4) et γ 0 (3, 4). Puis utiliser ceci pour calculer
les sommes des séries

X∞ X∞
(−1)n(n+1)/2 (−1)n
A1 = , A2 =
n=1
n n=1
2n + 1

1 1 1 1 1
A3 = 1 − + − + − + ···
2 5 6 9 10
8◦ . Étudier la continuité de ν sur P0 muni de la norme N , (voir 4◦ ). Si ν est continue pour
cette norme, alors calculer sa norme.
FIN

OKMRAN
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95
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 34 et de Technologie

Problème de Mathématiques

On se propose dans ce problème d’étudier l’evolution de la temperature d’une barre


métalique dont les extremités sont maintenues à une temperature constante, par la méthode
des séries de Fourier.

I
Z ∞
2

1 . Montrer que, pour tout n ≥ 0, l’intégrale In = tn e−t dt est convergente.
0 Z ∞
2

2 . Montrer la convergence, pour tout x ∈ IR, de l’intégrale e−t cos(tx) dt. On note
0
F (x) la valeur de cette intégrale.
3◦ . Montrer qu’il existe une constante K > 0 telle que F soit K-lipschitzienne. Que peut-on
en conclure concernant la continuité de F ?
4◦ . Montrer que F est dérivableZ sur IR, et exprimer F√0 (x) en fonction de x et de F (x).

2 π −x2 /4

5 . En déduire que ∀ x ∈ IR, e−t cos(tx) dt = e . (On admettra que F (0) =
√ 0 2
π/2).

II

Dans cette partie t > 0 est un paramètre fixé.


1◦ . Montrer que, pour tout x ∈ IR, les deux séries

X ∞
X
−(x+2πn)2 /4t 2
e , et e−(x−2πn) /4t

n=0 n=1

X 2
sont convergentes. On note la somme de ces deux séries e−(x+2πn) /4t
.
n∈ZZ
2◦ . Pour x ∈ IR, on pose r
π X −(x+2πn)2 /4t
Ht (x) = e .
t
n∈ZZ

a. Montrer que Ht est 2π-périodique.

96
SUJET: 34

b. Montrer que Ht est continue sur [0, 2π], puis sur IR.
c. Soit m ∈ ZZ. Montrer que le coefficient de Fourier exponentiel Cm (Ht ) est égal à
2
e−tm .
d. En déduire
r
π X −(x+2πn)2 /4t X 2
∀t ∈ IR∗+ , ∀ x ∈ IR, Ht (x) = e = e−tm +ixm . (∗)
t
n∈ZZ m∈ZZ

e. Vérifier les propriétés suivantes:


i. Pour tout t > 0, et tout x ∈ IR, Ht (x) ≥ 0.
Z 2π
1
ii. Pour tout t > 0, Ht (x) dx = 1.
2π 0
iii. Pour tout t > 0, Ht est paire.
µ ¶
iv. Pour tout η ∈]0, π[, lim sup Ht (x) = 0.
>
t→0 η≤x≤π

III

Soit f une fonction continue 2π-périodique. On pose



 Ht ∗ f (x) si (t, x) ∈ IR∗+ × IR
F (t, x) =

f (x) si (t, x) ∈ {0} × IR
Z π
1
Nous rappelons que Ht ∗ f (x) = Ht (u)f (x − u) du.
2π −π
1◦ . Montrer que, pour tout (t, x) ∈ IR∗+ × IR,
X 2
Ht ∗ f (x) = Cn (f )e−tn einx .
n∈ZZ

2◦ . Montrer que F est deux fois continument différentiable en tout point (t0 , x0 ) ∈ IR∗+ ×IR.
Et que
∂2F ∂F
∀ (t, x) ∈ IR∗+ × IR, 2
(t, x) = (t, x)
∂x ∂t
3◦ . Notons M = sup{|f (u)| : u ∈ IR}. Soit η ∈]0, π[, montrer, pour tout (t, x) de IR∗+ × IR,
l’inégalité:

|F (t, x) − f (x)| ≤ sup |f (x + u) − f (x)| + 2M sup Ht (u).


|u|<η η≤u≤π

En déduire que F est continue sur IR+ × IR.


On suppose désormais que f est une fonction impaire.

97
SUJET: 34

4◦ . Montrer que F est une fonction continue sur IR+ × [0, π], de classe C 2 sur IR∗+ × [0, π]
qui vérifie
 ∂2F ∂F

 = sur IR∗+ × [0, π]

 ∂x2 ∂t

(P) : F (0, x) = f (x) pour x ∈ [0, π]





F (t, 0) = F (t, π) = 0 pour t ∈ IR+
5◦ . Soit G une fonction continue sur IR+ × [0, π],Z de classe C 2 sur IR∗+ × [0, π] qui vérifie
π
(P). On note K = G − F , et on pose W (t) = K 2 (t, x) dx. En étudiant le signe et la
0
monotonie de W , montrer que W est identiquement nulle. Que peut-on en conclure ?
6◦ . Soit AB une barre métalique de longueure AB = π, et dont les extrimités A et B
sont maintenus à une temperature constante 0. On suppose qu’à l’instant initial, la
temperature du point M de la barre est donnée par f (x) = x(π − x), (avec AM = x).
Trouver la temperature F (t, x) à l’instant t du point M de la barre (avec AM = x). On
admettra que F est la solution unique du problème (P).
FIN

OKMRAN
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98
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 35 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Les parties I,II, III et IV sont indépendantes et peuvent être traitées


dans n’importe quel ordre.

I
X
Quelle est la nature de la série an , avec
n≥1

· µ ¶n ¸
Log n Log n
an = 1 − , (α > 0)?
Log (n + 1) nα

II

Notations : P est un polynôme, A est une matrice carrée réelle ou complexe d’ordre n,
I est la matrice identité d’ordre n et u est un endomorphisme d’un espace vectoriel E qui
est de dimension finie ou infinie.

Il s’agit, pour chacune des assertions suivantes, de répondre par Vraie ou Fausse
en justifiant soit par une courte démonstration du résultat si vous pensez qu’elle est vraie,
ou par un contre-exemple dans le cas contraire. Attention à ne pas aller trop vite dans vos
conclusions.

1◦ . 0 est valeur propre de toute matrice.


2◦ . λ est valeur propre de u si, et seulement si, Ker(u − λI) 6= Ø.
3◦ . Si x est vecteur propre pour u, il l’est aussi pour P (u).
4◦ . Si AX = λX alors X est vecteur propre de A.
5◦ . Si A admet n valeurs propres distinctes alors P (A) aussi.
6◦ . Des vecteurs propres associés à des valeurs propres distinctes forment une famille
libre.

7 . Un endomorphisme admet un nombre fini de valeurs propres.
8◦ . Un endomorphisme admet un nombre fini de vecteurs propres.

99
SUJET: 35

9◦ . Un endomorphisme admet un nombre fini de sous-espaces propres.


10◦ . En dimension finie, un endomorphisme admet un nombre fini de valeurs propres.
11◦ . En dimension finie, un endomorphisme admet un nombre fini de vecteurs propres.
12◦ . En dimension finie, un endomorphisme admet un nombre fini de sous-espaces propres.
13◦ . Un endomorphisme admet au moins une valeur propre.
14◦ . A et t A ont les mêmes valeurs propres.
15◦ . A et t A ont les mêmes espaces propres.
16◦ . Si P (A) = 0 les racines de P sont les valeurs propres de A.
17◦ . Si P (A) = 0 et P est de degré n et de coefficient dominant (−1)n , alors P est égal
au polynôme caractéristique de A.
18◦ . Le polynôme caractéristique de A est annulé par A.
19◦ . Si A n’est pas diagonalisable alors il n’existe pas de polynôme annulé par A.
20◦ . Si P (A) = 0 et P (0) 6= 0 alors A est inversible.
21◦ . Si A est inversible il existe un polynôme P tel que P (A) = 0 et P (0) 6= 0.
22◦ . Si A est inversible alors pour tout polynôme P tel que P (A) = 0 on a P (0) 6= 0.

On suppose dans les assertions 23 à 29 que XA (X) = (X − 1)2 (2 − X).

23◦ . l’ordre n de A est nécessairement 3.


24◦ . A est diagonalisable.
25◦ . Les seules valeurs propres possibles de A sont 1 et 2.
26◦ . 1 est 2 sont des valeurs propres de A.
27◦ . Les valeurs propres de A sont exactement 1 et 2.
28◦ . A est inversible.
29◦ . (A − I)(A − 2I) = 0.
30◦ . Toute matrice réelle est trigonalisable (car il suffit de la considérer comme une matrice
complexe et que toute les matrices complexes sont trigonalisables).
31◦ . Si P est scindé et P (A) = 0 alors A est diagonalisable.
32◦ . Une matrice de rang 1 est diagonalisable.
33◦ . La somme de deux endomorphismes diagonalisables est diagonalisable.
34◦ . Si pour toute valeur propre λ de A la dimension de le sous-espace propre associé est
égale à la multiplicité de λ alors A est diagonalisable.
35◦ . Si A est une matrice réelle d’ordre 3 telle que XA (X) = (1 − X)(X 2 + 1) alors il existe

100
SUJET: 35

une matrice réelle inversible P telle que


 
1 0 0
A = P −1  0 i 0  P.
0 0 −i

36 . Soit J la matrice d’ordre n dont tous les coefficients valent 1. Alors les valeurs propres
de J sont 0 et n.
37◦ . Si A est diagonalisable et admet 1 pour unique valeur propre alors A = I.
38◦ . La somme des valeurs propres de A est egale à la trace de A.
39◦ . Si A est diagonalisable alors la somme des valeurs propres de A est egale à la trace
de A.
p
Y

40 . Si P (X) = (λk − X)mk et si P (A) = 0 alors l’un des (λk ) est une valeur propre
k=1
de A.

III
Soit E un IK-espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1.
1◦ . “Question de cours”: Soit u ∈ L(E). Montrer que u est diagonalisable si, et seulement
si, il existe un polynôme P ∈ IK[X] scindé sans racines multiples tel que P (u) = 0.
2◦ . Soient u ∈ L(E), et F un sous-espace vectoriel de E stable par u. On définit u
e ∈ L(F)
par ∀ x ∈ F, u
e(x) = u(x). Montrer que si u est diagonalisable alors u
e l’est aussi.
3◦ . Soient u et v deux endomorphismes diagonalisables de E qui commutent, c’est à dire
u◦v = v ◦u.
a. Montrer que tout sous-espace propre de u est stable par v.
b. Soit F un sous-espace propre de u. Montrer que F admet une base formée de
vecteurs propres de v.
c. En déduire qu’il existe une base E de E telle que les matrices de u et de v dans
cette base soient diagonales.
4◦ . Plus généralement, démontrer par récurrence sur k, (k ≥ 2), la propriété suivante:
“ Pour tout IK-espace vectoriel E de dimension finie, et toute famille de k endomor-
phismes diagonalisables u1 , u2 , . . . uk de E, qui commutent deux à deux, il existe une
base E de E telle que les matrices des endomorphismes u1 , u2 , . . . uk dans cette base
soient diagonales”.
(On porrait remarquer qu’un sous-espace propre de uk est stable par les endomorphismes
u1 , u2 , . . . uk−1 ).

101
SUJET: 35

IV
Soient A et B deux matrices de Mn (IR). On définit M ∈ M2n (IR) par
· ¸
A B
M= .
B A
· ¸
I n −I n
1◦ . On pose Q = ∈ M2n (IR), où In désigne la matrice identité de Mn (IR).
0 In
a. Prouver que Q est inversible et calculer Q−1 et QM Q−1 .
b. Établir XM (X) = XA+B (X)XA−B (X).
c. Soit k ∈ IN. Montrer que M k est semblable à une matrice de la forme
· ¸
(A + B)k 0
.
Ck (A − B)k

En déduire que si P est un polynôme tel que P (M ) = 0 alors P (A + B) = 0 et


P (A − B) = 0.
d. Montrer que, si M est diagonalisable alors A + B et A − B le sont aussi.
2◦ . Réciproquement, on veut montrer que si A + B et A − B sont diagonalisables alors M
est aussi diagonalisable. ¸·
V
n
a. Soit V ∈ IR un vecteur propre de A + B. Montrer que le vecteur ∈ IR2n est
V
un vecteur propre de M . De manière analogue, Soit W ∈ IRn un vecteur propre de
A − B, trouver en fonction de W un vecteur propre de M .
b. On suppose A + B et A − B sont diagonalisables. On note S ∈ Mn (IR) (resp.
R ∈ Mn (IR)) la matrice dont les vecteurs colonnes· forment¸une base de vecteurs
S R
propres de A+B (resp. A−B), et on considère P = ∈ M2n (IR). Montrer
S −R
que P est inversible, puis en déduire que M est diagonalisable.
FIN

OKMRAN
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102
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 36 et de Technologie

Problème de Mathématiques
Les parties I, et II sont indépendantes et peuvent être traitées dans n’importe quel ordre.
I
On identifie les applications linéaires de IRn dans IRn canoniquement aux matrices
carrées d’ordre n. Soit k.k une norme sur IRn . on peut alors munir Mn (IR) de la norme des
applications linéaires continues ;
0 © ª
kAk = sup kAxk : x ∈ IRn et kxk ≤ 1

une telle norme est dite une norme matricielle subordonnée à la norme k.k.
Dans la suite nous ne considérons sur IRn que les trois normes k·k1 , k·k2 et k·k∞ , définies
pour x = (x1 , . . . , xn ) ∈ IRn par
n
à n !1/2
X X 2
kxk1 = |xk | , kxk2 = |xk | , kxk∞ = max |xk | .
1≤k≤n
k=1 k=1

1◦ . Montrer que si A = (aij ) ∈ Mn (IR), alors


à !  
n
X Xn
0 0
kAk1 = sup |aij | , kAk∞ = sup  |aij | .
1≤j≤n i=1 1≤i≤n j=1

2◦ . Montrer que
a. Si A ∈ Mn (IR) est symétrique, alors
0
kAk2 = max{|λ| : λ est une valeur propre de A}.
q
0 0 0
b. Si A ∈ Mn (IR) alors kAk2 = kt A.Ak2 = kt Ak2 .
3◦ . a. Montrer que si a1 , . . . , an et b1 , . . . , bn sont des nombres positifs, alors
 2   
X n X n X n
 aj bj  ≤  aj   aj b2j  .
j=1 j=1 j=1

b. Soit A = (aij ) ∈ Mn (IR) et x = (x1 , . . . , xn ) ∈ IRn . Montrer que pour tout


i ∈ {1, . . . , n} on a
¯ ¯2  
¯X ¯
¯ n ¯ X n
¯ aij xj ¯¯ ≤ kAk∞ 
0 2
|aij | |xj |  .
¯
¯ j=1 ¯ j=1

103
SUJET: 36
q
0 0 0
c. En déduire que kAk2 ≤ kAk1 kAk∞ .
d. Soit  
3 16 9 22 15
 20 8 21 14 2 
 
A =  7 25 13 1 19 
 
24 12 5 18 6
11 4 17 10 23
0 0 0
calculer kAk1 , kAk∞ , utiliser ensuite ce qui précède pour trouver kAk2 .

II

On considère E un espace euclidien de dimension n, muni d’un produit scalaire noté


h·, ·i, et une application f de E dans E, antisymétrique, c’est à dire:

∀ (x, y) ∈ E × E, hf (x), yi = −hx, f (y)i.

1◦ . On suppose n ≥ 2.
a. Démontrer que f est un endomorphisme de E.
b. Décrire la matrice de f dans une base orthonormée de E. L’ensemble des endomor-
phismes antisymétriques de E est un IR-espace vectoriel, donner sa dimension.

2 . a. Démontrer que si f est inversible alors n est un entier pair.
L⊥
b. Plus généralement, prouver que E = Ker f Im f , et que le rang de f est un entier
pair.
c. Comparer les images et les noyaux de f et de f 2 .
d. Montrer que si F est un sous-espace stable par f alors F ⊥ est aussi stable par f .
3◦ . Dans cette question seulement, on suppose que n = 2p ≥ 2, et que f vérifie la condition
supplémentaire f 2 = −I. (I étant l’application identité).
a. Soit x ∈ E \ {0}. Montrer que F = Vect (x, f (x)) est un sous-espace vectoriel de E
de dimension 2 et stable par f .
b. Montrer, par récurrence sur p, qu’il existe E1 , . . . , Ep des sous-espaces de E deux à
deux orthogonaux, chacun de dimension 2, et stable par f tels que


M
E= Ek .
1≤k≤p

c. On choisit dans chaque Ek , (k = 1, 2, . . . p) un vecteur ek de norme 1. Montrer que

(e1 , f (e1 ), e2 , f (e2 ), . . . , ep , f (ep ))

est une base orthonormale de E. Écrire la matrice de f dans cette base.

104
SUJET: 36

4◦ . a. Prouver que les valeurs propres de f 2 sont toutes réelles, négatives ou nulles.
b. Démontrer que les polynômes caractéristiques de f et de f 2 vérifient

Xf 2 (X 2 ) = (−1)n [Xf (X)]2 .

5◦ . Soient λ une valeur propre non nulle de f 2 , et Eλ le sous-espace propre de f 2 associé à


λ.
a. Démontrer que Eλ est stable par f .
b. Démontrer qu’il existe une base orthogonale de Eλ de la forme

(e1 , f (e1 ), e2 , f (e2 ), . . . , ep , f (ep )).

comparer pour chaque indice i les normes de ei et f (ei ).


c. En déduire qu’il existe une base orthonormale de IRn telle que la matrice de f soit,
dans cette base, de la forme
 
0 α1
 
 
 −α1 0 
 
 0 α2 
 0 
 
 
 −α2 0 
 
 .. 
 . 
 
 
 0 αm 
 
 0 
 
 −αm 0 
 
 0 
 
 .. 
 . 
0

dans laquelle les (αi )1≤i≤m sont non nuls, et le dernier bloc carré diagonal est d’ordre
n − 2m ≥ 0.
6 . Soit f l’endomorphisme de IR4 dont la matrice dans la base canonique est

 
0 1 0 −1
 −1 0 −2 0
A= 
0 2 0 −2
1 0 2 0

Détrminer une base orthonormale de IR4 dans la quelle la matrice de f a la forme de 5◦ .


FIN
OKMRAN
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105
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 37 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Exercice.

→ − → − →
Dans le repère orthonormé (O, i , j , k ) de IR3 , on considère

   
x(t) t
f : IR −→ IR3 , t 7→  y(t)  =  ch t  .
z(t) sh t

1◦ . Déterminer l’équation du plan osculateur à l’instant t.


2◦ . Déterminer l’intersection de la tangente à f avec le plan Y OZ, à l’instant t. On note ce
point g(t).
3◦ . Soit Πt la tangente à la courbe plane (IR∗+ , g), à l’instant t, et soit Dt l’image de Πt par


la symétrie d’axe g(t) + IR j . Déterminer l’enveloppe de la famille (Dt )t∈IR∗+ .

Problème.

NOTATIONS

+∞
Y
Si (xn )n≥0 est une suite réelle on désigne par xk la limite, lorsqu’elle existe, de
à n ! k=0
Y
xk quand n tend vers +∞.
k=0 n∈IN
Dans tout le problème un désigne, pour n ∈ IN∗ , la fonction définie sur ] − 1, +∞[ par

µ ¶ ³
1 x´
un (x) = xLog 1 + − Log 1 + .
n n

X
Lorsque la série un (x) converge on note S(x) sa somme.
n≥1

106
SUJET: 37

I
1◦ . Quel est l’ensemble de définition de S ? On notera D cet ensemble. Calculer S(0) et S(1).
2◦ . Calculer, pour x ∈ D, S(x + 1) − S(x).
3◦ . Dans les parties I et III la fonction T sera définie sur D par: T (x) = exp[S(x)].
a. Montrer que T vérifie les propriétés suivantes:
T (0) = 1 (i)
∀ x ∈ D, T (x + 1) = (x + 1)T (x) (ii)
b. En déduire que:∀ n ∈ IN, T (n) = n!.
Yn
4◦ . Montrer que: ∀ x ∈ D, ∀ n ∈ IN∗ , T (x + n) = T (x) (x + k).
k=1
5◦ . a. Montrer que:

∞ ·
X µ ¶ µ ¶¸ Xn µ ¶
1 1 1
Log 1 + − Log 1 + = Log 1 + = Log (n + 1).
k n+k k
k=1 k=1

b. On pose Rn (x) = S(x + n) − S(n) − xLog (n + 1). Montrer que Rn (x) est le reste
d’ordre n d’une série convergente (utiliser 5◦ .a). En déduire que lim Rn (x) = 0.
n→∞
T (x + n)
c. On note ϕn (x) = . En déduire que:
n!(n + 1)x
∀ x ∈ D, lim ϕn (x) = 1 (iii)
n→∞

X 1 · µ ¶¸
◦ 1
6 . a. Montrer que − Log 1 + converge. On notera γ sa somme.
k k
k=1
b. Montrer que, pour tout x ∈ D,


Y ∞
Y
k 1−x (k + 1)x ex/k
= e−γx .
x+k 1 + x/k
k=1 k=1

c. En déduire que, pour tout x ∈ D,

∞ ·³ ¸
−γx
Y x ´−1 x/k
T (x) = e 1+ e .
k
k=1

II
On désigne, dans cette partie, par T une fonction continue dont l’ensemble de définition
est D et vérifiant les propriétés (i), (ii) et (iii) de la partie I.
Le but de cette partie est de montrer que: ∀ x ∈ D, T (x) = exp[S(x)].

1 . Montrer que: ∀ x ∈ D, T (x + n) = (x + 1)(x + 2) · · · (x + n)T (x).

107
SUJET: 37

2◦ . En déduire que T et ϕn sont strictement positives sur D et que


n · µ ¶ ³ ¸
X 1 x´
∀ x ∈ D, Log T (x) = xLog 1 + − Log 1 + + rn (x)
k k
k=1

avec lim rn (x) = 0 pour tout x de D.


n→+∞

3 . En déduire que ∀ x ∈ D, T (x) = exp[S(x)].
4◦ . Quel résultat obtient-on en remplaçant dans l’hypothèse initiale de la partie II: “T
une fonction continue”, par: “T une fonction strictement positive”.

III
Z +∞

1 . Soit x ∈ D. Montrer que l’intégrale tx e−t dt est convergente. On note, alors
0
Z +∞
e
Γ(x) = tx e−t dt
0

2◦ . a. Soit n ∈ IN∗ . Montrer les deux inégalités suivantes


µ ¶n
t
i. ∀ t ∈ [0, n], 1− ≤ e−t .
n
µ ¶ µ ¶n
−t t2 t
ii. ∀ t ∈ [0, n], e 1− ≤ 1− .
n n
Z nµ ¶n
∗ t
b. Pour n ∈ IN et x ∈ D, on pose γn (x) = 1− tx dt. Montrer que
0 n
Z n
1e
0≤ tx e−t dt − γn (x) ≤ Γ(x + 2).
0 n
e
c. En déduire que, pour tout x ∈ D, lim γn (x) = Γ(x).
n→∞

3 . En effectuant des intégrations par parties, montrer que, pour x ∈ D,

nx+1 n!
γn (x) = .
(x + 1) · · · (x + n)(x + n + 1)

4◦ . En déduire que, pour x ∈ D et n ≥ 2, γn (x) s’exprime sous la forme λn (x) T (x), où
λn (x) est une fonction à déterminer. (On utilisera I.4◦ et I.5◦ .c).
e
5◦ . Montrer que pour tout x ∈ D on a T (x) = Γ(x).
x x−1
6◦ . Trouver, pour x > 0, une relation simple entre T ( )T ( ) et T (x). on admettra que
√ 2 2
T (−1/2) = π.
FIN
OKMRAN
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108
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 38 et de Technologie

Problème de Mathématiques

1◦ . soit α un réel strictement positif. Étant donnés trois réels quelconques a, λ, µ déterminer
l’ensemble des fonctions y deux fois continûment dérivables sur IR telles que y(a) = λ,
y 0 (a) = µ qui vérifient l’équation

y 00 − α2 y = 0. (1)

2◦ . Soit y une solution de (1). Montrer que s’il existe deux réels x1 , x2 avec x1 < x2 , tels
que
y(x1 ) = y(x2 ) = 0

alors y est identiquement nulle sur IR.



3 . Soit y une solution de (1). Montrer que s’il existe x1 ∈ IR tel que y(x1 ) = 0, et si
lim y(x) = 0, alors y est identiquement nulle sur IR.
x→∞
4◦ . Soit a un réel et soit f :]a, +∞[−→ IR une fonction continue et positive. On se propose
d’étendre les résultats des 2◦ et 3◦ questions aux fonctions y deux fois continûment
dérivables sur ]a, +∞[ et vérifiant sur cet intervalle l’équation suivante

y 00 − f (x)y = 0. (2)

De telles fonctions seront appelées “solutions de (2) ” sur ]a, +∞[.


a. Soit y une solution de (2) qui s’annule en tout point d’un intervalle ouvert non vide
contenu dans ]a, +∞[. Montrer que y s’annule en tout point de ]a, +∞[.
b. Soit y une solution de (2). Montrer que yy 0 est croissante sur ]a, +∞[.
c. Soit y une solution de (2). On suppose qu’il existe x1 et x2 dans ]a, +∞[, avec x1 < x2
tels que y(x1 ) = y(x2 ) = 0. Montrer que yy 0 est identiquement nulle sur [x1 , x2 ]. En
déduire que y est identiquement nulle sur ]a, +∞[.
d. On considère maintenant une solution y de (2) telle que lim y(x)y 0 (x) = 0. Montrer
x→+∞
que s’il existe x1 > a tel que y(x1 ) = 0 alors y est identiquement nulle sur ]a, +∞[.

109
SUJET: 38

II

Dans toute la suite on désigne par E l’espace vectoriel des fonctions polynômes sur
[0, +∞[ à coefficients réels. Z ∞

1 . Montrer que si f ∈ E alors l’intégrale f (x) e−x dx est absolument convergente.
0
2◦ . Montrer que si f ∈ E on a
Z ∞ Z ∞
−x
f (x) e dx = f (0) + f 0 (x) e−x dx.
0 0
Z ∞
3◦ . On pose, pour n ≥ 0, In = xn e−x dx. Établir une relation de récurrence entre In et
0
In+1 . Puis déterminer In .

III

On désigne toujours par E l’espace vectoriel des Zfonctions polynômes sur [0, +∞[ à

coefficients réels. Pour f et g dans E, on pose hf, gi = f (x)g(x)e−x dx.
0
1◦ . Montrer que l’on définit ainsi un produit scalaire sur E.
2◦ . Pour tout couple (n, k) d’entiers positifs ou nuls on note fn,k la dérivée k ième de
e−x xn
x 7→ (la dérivée d’ordre zéro d’une fonction étant par convention la fonction
n!
elle-même). Montrer que l’on a
∀x ≥ 0, fn,k (x) = e−x gn,k (x)
où gn,k est une fonction polynôme que l’on calculera.

3 . Montrer que gn,k (0) = 0 si k < n et que gn,n (0) = 1 pour tout n ≥ 0.
4◦ . Montrer que l’on a, pour tout n ≥ 0, pour tout k ≥ 1 et pour tout élément u de E,
Z ∞ Z ∞
fn,k (x)u(x) dx + fn,k−1 (0) u(0) + fn,k−1 (x)u0 (x) dx = 0.
0 0

5 . Montrer que l’on a, pour tout n ≥ 0 et pour tout élément u de E,
Z ∞ Z
(−1)n ∞ −x n (n)
fn,n (x)u(x) dx = e x u (x) dx.
0 n! 0
6◦ . Pour n ≥ 0 on note désormais En le sous-espace vectoriel de E formé des éléments de
degré inférieur ou égal à n.
a. Montrer que gn+1,n+1 est orthogonal à En pour le produit scalaire introduit au 1◦ .
b. Montrer que (g0,0 , g1,1 , . . . , gn,n ) est une base orthonormale de En pour ce produit
scalaire.

7 . Soit (en )n≥0 une suite orthonormale d’éléments de E vérifiant
∀ n ∈ IN, deg en ≤ n et en (0) ≥ 0.
Montrer que en = gn,n pour tout n ≥ 0.

110
SUJET: 38

IV

On désigne toujours par E l’espace vectoriel des fonctions polynômes sur [0, +∞[ à
coefficients réels et En le sous-espace vectoriel de E formé des éléments de degré inférieur
ou égal à n. Pour n ≥ 0 et x ≥ 0 on pose Pn (x) = gn,n (x).
1◦ . Vérifier que P1 , P2 et P3 possède respectivement une, deux et trois racines strictement
positives distinctes. Z

2◦ . Soit n ≥ 1. Montrer Pn (x) e−x dx = 0. En déduire que Pn possède au moins une
0
racines strictement positive d’ordre de multiplicité impair.

3 . Soit n ≥ 1 et x1 , . . . , x` les racines positives distinctes de Pn d’ordre de multiplicité
impair, rangées par ordre croissant. On pose, pour x ≥ 0

Qn (x) = (x − x1 ) · · · (x − x` ).

Montrer que (−1)n Pn (x)Qn (x) ≥ 0 pour tout x ≥ 0.


4◦ . Soit n ≥ 1. Montrer que Pn possède n racines strictement positives distinctes.

Soit n ≥ 0 un entier. On note toujours Pn (x) la fonction polynôme introduite au IV.



1 . Déterminer l’ensemble ∆n des réels non nuls vérifiant l’inéquation

2n + 1 1 1
+ 2 − < 0.
x 2x 2

On note αn la borne inférieure de ∆n ∩]0, +∞[. Donner un équivalent simple de αn quand


n tend vers l’infini.
2◦ . Montrer que l’on a, pour tout réel x et pour tout entier n ≥ 0,

xPn00 (x) + (1 − x)Pn0 (x) + nPn (x) = 0.



3◦ . On pose, pour x ≥ 0, hn (x) = e−x/2 x Pn (x). Montrer que l’on a, pour tout x > 0 et
pour tout entier n ≥ 0,

4x2 h00n (x) + (1 + (4n + 2)x − x2 )hn (x) = 0.

4◦ . Pour n ≥ 1 on note xn la plus grande racine de Pn . En utilisant les résultats du I


montrer qu’il existe une suite (αn )n∈IN de réels positifs telle que lim n−1 αn = 4 et telle
n→∞
que xn ≤ αn pour tout n ≥ 0.
FIN
OKMRAN
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111
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 39 et de Technologie

Problème de Mathématiques

EXERCICE.1
On pose, pour x ∈ IR∗+ \ {1},

Z x2 Z x2
dt dt
F (x) = , G(x) = .
x t Log t x Log t

1◦ . Calculer F (x).
2◦ . Montrer que
∀ x ∈]0, 1[, x2 F (x) ≤ G(x) ≤ xF (x).

3◦ . En déduire que les deux limites

lim G(x) = `, lim G(x) = L


> t→1
t→0

existent et les calculer. Z 1


◦ t−1
4 . En calculant la dérivée de G sur ]0, 1[, montrer que l’intégrale I = dt a un sens
0 Log t
et la calculer.

EXERCICE*.2
Soient n ∈ IN∗ , IRn [X] l’espace vectoriel des polynômes réels de degré inférieur ou égal
à n, et h0 , h1 , . . . , hn des nombres réels distincts. Montrer que {(X + hk )n }0≤k≤n est une
base de IRn [X].

PROBLÈME
I

1 . Montrer que, pour tout n ∈ IN et tout θ ∈ IR \ πZZ, on a

sin(2n + 1)θ = (sin θ)2n+1 Pn (cotg 2 θ),


n
X
2k+1 n−k
où Pn (X) = (−1)k C2n+1 X . (On pourrait penser à développer ei(2n+1)θ ).
k=0

* Il est conseillé de traiter cet exercice apèrs le problème.

112
SUJET: 39

πk
2◦ . On pose, pour k ∈ {1, 2, . . . , n}, xk = cotg 2 .
2n + 1
n
Y
a. Montrer que Pn (X) = (X − xk ).
k=1
n
X n(2n − 1)
b. En déduire que xk = .
3
k=1
1
c. Montrer que, pour x ∈]0, π/2[, on a cotg 2 x ≤ 2
≤ 1 + cotg 2 x.
x
Xn
1
d. En déduire que la suite (Sn )n≥1 définie par Sn = converge et que lim Sn =
k2 n→∞
k=1
2
π
.
6
II

1 . Soit f : [0, 1] −→ IR une fonction indéfiniement dérivable. Pour n ≥ 1 fixé, on pose
n
X f (k) (t)
∀ t ∈ [0, 1], ϕ(t) = (1 − t)k .
k!
k=0

a. Calculer ϕ(0), ϕ(1) et ϕ0 (t).


b. En déduire que
n
X Z 1
f (k) (0) 1
f (1) − = (1 − t)n f (n+1) (t) dt
k! n! 0
k=0

2◦ . Soit x ∈] − 1, 1[. On définit

f : [0, 1] −→ IR, t :7→ Log (1 − tx).

a. Montrer que f est indéfiniement dérivable et calculer f (n) .


b. En déduire que, pour tout n ≥ 1 et tout x ∈] − 1, 1[, on a
¯ ¯ Z 1µ ¶n
¯ n
X k¯
x ¯ 1−t dt
¯ n+1
¯Log (1 − x) + ¯ = |x| .
¯ k ¯ 0 1 − tx 1 − tx
k=1
µ ¶
1−t
c. Calculer sup , et en déduire que, pour tout n ≥ 1 et tout x ∈] − 1, 1[, on a
t∈[0,1] 1 − tx
¯ ¯
¯ n
X k¯
x ¯
¯ n
¯Log (1 − x) + ¯ ≤ |x| |Log (1 − x)| . (∗)
¯ k ¯
k=1

113
SUJET: 39

III

1◦ . Soient x ∈]0, 1[ et n ≥ 2. Montrer en utilisant (∗) que


¯Z ¯
¯ x Log (1 − t) n
X xk¯
¯ ¯
¯ dt + ¯ ≤ In (x),
¯ 0 t k2 ¯
k=1

Z x
avec In (x) = − Log (1 − t)tn−1 dt.
0
◦ tn − 1
2 . En notant que t 7→ est une primitive de t 7→ tn−1 et en effectuant une intégation
n
par parties, montrer que
n−1
1X1
lim In (x) = .
x→1
< n k
k=1

3◦ . En déuire que, pour tout n ≥ 2,


¯Z ¯
¯ 1 Log (1 − t) n
X 1 ¯¯
n−1
1X1
¯
¯ dt + ¯≤ .
¯ 0 t k2 ¯ n k
k=1 k=1

Z 1
◦ Log (1 − x) π2
4 . Conclure que dx = − .
0 x 6

IV

1◦ . Montrer que x 7→ Log x Log (1 − x) est prolongeable en une fonction continue sur [0, 1].
2◦ . Donner, sur ]0, 1], une primitive de x 7→ Log x qui s’annule en 1.
3◦ . Utiliser ce qui précède et le résultat de III pour trouver la valeure de
Z 1
Log (x) Log (1 − x) dx.
0

FIN

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OUBA

114
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 40 et de Technologie

Problème de Mathématiques
Z
2 √
EXERCICE .1 Dans cet exercice on admet que e−u du = π, et on pose
IR
 1
 √ exp(− 1 ) si t>0
f (t) = t t t

0 si t≤0
1◦ . Montrer que f admet une transformée de Laplace, et que son abscisse de croissance est
égale à 0.Z

2◦ . Calculer f (t) dt.
0
3◦ . On note F = L(f ) la transformée de Laplace de f . Montrer que
Z A Z ∞
∗ ∗

∀ A ∈ IR+ , ∀ p ∈ IR+ , 0 ≤ π − F (p) ≤ p tf (t) dt + f (t) dt.
0 A

4◦ . Montrer que F est une solution, sur IR∗+ , du problème différentiel suivant:
 1

 py 00 (p) + y 0 (p) − y(p) = 0
2
 √
 lim y(p) = π, lim y(p) = 0
p→0 p→∞

5◦ . Résoudre le problème précédent en effectuant le changement de variable u = p.
En déduire, l’expression de F .

6 . On note, pour a > 0,  1
 √ exp(− a ) si t > 0
ga (t) = t t

0 si t ≤ 0
Calculer L(ga ).
EXERCICE .2 Pour t ∈ IR, on pose f (t) = πe−2π|t| , et g(t) = i sign(t) f (t) où sign(t) = 1
si t ≥ 0 et sign(t) = −1 si t < 0.
1◦ . Calculer les transformées de Fourier de f et de g.
2◦ . Simplifier l’expression de fb(ξ + 1) + gb(ξ + 1) + fb(ξ − 1) − gb(ξ − 1).
1
3◦ . En déduire la fonction h : IR −→ IR qui vérifie bh= .
4 + ξ4
cλ = 1
4◦ . Trouver la fonction hλ : IR −→ IR qui vérifie h .
Z λ4 + ξ 4

5◦ . Calculer 4 2
.
IR (4 + ξ )
FIN
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115
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 41 et de Technologie

Problème de Mathématiques

Les deux exercices sont indépendants

EXERCICE .1 Si ϕ est un élément de S, on note

Z Z n
ϕ(x) ϕ(x)
hT, ϕi = p dx, hTn , ϕi = p dx (n ∈ IN∗ ).
IR |x| −n |x|

1◦ . Montrer que T et Tn sont des distributions tempérées.

2◦ . Montrer que (Tn )n≥1 converge vers T dans S 0 .


Z x
◦ cos u
3 . On pose, pour x ∈ IR+ , G(x) = √ du.
0 u
Z x
sin x sin u
a. Montrer que G(x) = √ + √ du.
x 0 2u u

b. En déduire que G(x) tend vers une limite ` quand x tend vers l’infini.

c. Montrer que ` > 0. (On pourrait utiliser la relation suivante après l’avoir démontrée:

Z ∞ X∞ Z π
sin u n sin u
√ du = (−1) √ du ).
0 2u u n=0 0 2(nπ + u) nπ + u

4◦ . On conserve les notations de 3◦ .


r Z
2 ϕ(x)
a. Montrer que, pour tout ϕ ∈ S, hTbn , ϕi = G(2πn |x|) p dx.
π IR |x|
r
2
b. En déduire Tb = ` T.
π
c. Utiliser la formule d’inversion pour trouver la valeur de `. En déduire Tb.

116
SUJET: 41


EXERCICE .2 Soient k un entier fixé supérieur ou égal à 2, et ω = exp( ). On note, pour
2k
z ∈ C,
| F (z) = exp(−z k ). Pour R ∈ IR∗+ , on pose

Z R Z R Z π/(2k)
IR = F (x) dx, JR = ω F (ωx) dx, KR = iR F (Reiθ ) eiθ dθ.
0 0 0

Z π/2
R k

1 . Montrer que |KR | ≤ e−R sin u
du.
k 0
π
2◦ . En déduire que |KR | ≤ . Quelle est lim KR ?
2kRk−1 R→∞

3◦ . Montrer que lim IR existe. Exprimer cette limite en utilisant la fonction Γ définie par
Z ∞ R→∞
Γ(x) = tx−1 e−t dt pour (x > 0).
0 Z ∞ Z ∞
k

4 . En déduire que cos x dx, et sin xk dx convergent et exprimer leurs valeurs en
0 0

utilisant la fonction Γ.
Z ∞ Z ∞
2

5 . Calculer en particulier cos x dx, et sin x2 dx en admettant la valeur de Γ(1/2).
0 0

Comparer à la valeur de ` obtenue dans l’exercice 1.

FIN

OKMRAN
OUBA

117
SUJET Institut Supérieur des Sciences Appliquées
N◦ : 42 et de Technologie

Problème de Mathématiques

EXERCICE .1 Pour ϕ ∈ D et a > 0 tel que Supp ϕ ⊂ [−a, a], on pose

Z a
ϕ(x) − ϕ(0)
hT, ϕi = dx + ϕ(0)Log a.
0 x

1◦ . Montrer que la definition de hT, ϕi ne dépend pas du choix de a.

2◦ . Montrer que T ainsi définie est une distribution.

3◦ . Montrer que le support de T est contenu dans IR+ .

4◦ . Déterminer xT 0 en fonction de T est de la distribution de Dirac à l’origine: δ.

5◦ . Déterminer une distribution U telle que U 0 = T .

EXERCICE .2 a étant un nombre réel positif, et δn est la distribution de Dirac au point

n ∈ ZZ. On considère les séries de distributions:



X
S1 = an δn ,
n=0

X ¡ ¢
S2 =δ0 + an δn + a−n δ−n .
n=1

1◦ . Étudier la convergence de ces séries dans D0 , puis dans E 0 , et enfin dans S 0 .

2◦ . Calculer la transformée de Fourier de S1 lorsque cette série converge dans S 0 . Pour quelles

valeurs de a cette transformée est elle une distribution régulière.

3◦ . On suppose a = 1, Calculer les transformées de fourier associées aux séries S1 et S2 .

Peut-on les exprimer comme les dérivées de distributions régulières.

118
SUJET: 42
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Z 1
x1−p (1 − x)p
EXERCICE .3 On se propose de calculer l’intégrale I(p) = dx lorsqu’elle
0 1 + x2
converge.

1◦ . Soit Λ l’ensemble de nombres réels pour lesquels I(p) converge. Déterminer Λ.

2◦ . Dans la suite on suppose p ∈ Λ. Considérons la fonction

e(p+1)z
f (z) =
((ez + 1)2 + 1) (ez + 1)

et, pour R > 0, les intégrales


Z R Z R
J1 (R) = f (t) dt J3 (R) = f (t + 2πi) dt
−R −R
Z 2π Z 2π
J2 (R) = f (R + it) dt J4 (R) = f (−R + it) dt
0 0

a. Montrer en utilisant le théorème des résidus que, pour R assez grand,

³ πp ´
J1 (R) + iJ2 (R) − J3 (R) − iJ4 (R) = 2πieipπ 1 − 2p/2 cos .
4

b. Calculer lim J2 (R) et lim J4 (R).


R→∞ R→∞

c. Trouver une relation simple entre J1 (R) et J3 (R).

d. Trouver lim J1 (R).


R→∞

e. En déduire, en effectuant un changement de variable, la valeur de I(p).

FIN

OKMRAN
OUBA

le 2 Janvier 2004

119

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