Difficultés liées à la mise en
œuvre du SYSCOHADA Révisé
dans les entreprises industrielles
Janvier 2021
le 26 janvier 2017 à Brazzaville (Congo)
Contacts
l’acte uniforme relatif au droit comptable
Geoffroy Kamga et à l’information financière (AUDCIF).
Associé Cet acte a fait l’objet d’une publication au
geoffroy.kamga@pwc.com journal officiel de l’OHADA le 15 février
Mobile : + 237 677 50 01 18 2017 et a remplacé l’acte uniforme portant
+ 237 699 63 51 91 organisation et harmonisation des compta-
bilités des entreprises sises dans les états
Rodrigue Soubgwi parties de l’organisation. L’acte uniforme
Manager relatif au droit comptable et à l’informa-
rodrigue.soubgwi@pwc.com tion financière (AUDCIF) et le système
Mobile: +237 6 99 85 34 62 comptable OHADA révisé (SYSCOA) sont
entrés en vigueur, le 01 janvier 2018 pour
les comptes personnels des entités et le
01 janvier 2019 pour les comptes conso-
lidés, les comptes combinés et les états
financiers produits dans les normes IFRS.
Bien qu’entré en vigueur depuis bien-
tôt deux ans, nous constatons que de
nombreuses dispositions de cet acte
uniforme demeurent non appliquées
ou partiellement mises en œuvre en
raison de difficultés pratiques ren-
contrées dans l’implémentation des
règles de ce nouveau référentiel.
L’objet de cet article est de mettre en évi-
dence les difficultés induites par les nou-
velles dispositions de l’acte uniforme OHA-
DA ainsi que des axes de réflexion afin d’y
Le conseil des ministres de l’OHADA a adopté
L’approche par composants
a) Rappel des textes
D’après les dispositions de la section 1 « Principes
généraux » du chapitre 4 « Approche par com-
posant », du Titre VIII (Opérations et problèmes
spécifiques) de l’AUDCIF, lorsqu’un ou plusieurs
éléments constitutifs d’un actif ont chacun des
durées d’utilisations différentes, ou procurent
A propos de PwC
Chez PwC, notre raison d’être est de construire le confiance dans la société et de résoudre les problèmes im-
portants. Nous formons un réseau de firmes présent dans 158 pays à travers le monde qui compte plus de
284.000 collaborateurs engagés chaque jour à fournir des services de qualité dans les domaines de l’au-
dit, du conseil en stratégie et du conseil juridique et fiscal. Pour plus de détails, visitez www.pwc.com
Syscohada_revise.indd 1
apporter des propositions de solutions.
Les principales innovations de
l’AUDCIF ayant un impact sur la
majeure partie des entreprises in-
dustrielles sont les suivantes :
• L’approche par composants ;
• Les frais d’inspections et/
ou révisions majeures ;
• Les frais de recherche et
de développement,
• Le coût de démantèlement, d’enlève-
ment et de remise en état des sites ;
• Les frais accessoires d’acqui-
sition des immobilisations
• Les frais accessoires sur achats ;
• Les indemnités de départ en retraite ;
• Les charges immobilisées
(hors frais de prospection et
primes de remboursement);
• Les escomptes de règlement ;
• Les coûts d’emprunts
Cet article s’intéressera essentiellement
aux difficultés liées à la mise en œuvre
de l’approche par composant, et à l’éva-
luation des indemnités de fin de carrière.
Les autres innovations feront l’ob-
jet d’une newsletter ultérieure.
des avantages économiques à l’entité selon
un rythme différent, chaque élément peut être
comptabilisé séparément dans un sous compte
de l’immobilisation principale et un plan d’amortis-
sement propre à chacun de ces éléments devrait
être retenu. Il y’a lieu de signaler que toutes
les immobilisations ne sont pas susceptibles
d’être décomposées. D’après les dispositions
de l’AUDCIF, les immobilisations susceptibles
d’être décomposées sont les immobilisations
page 1
08/01/2021 09:06
 dont la valeur est significative et qui contiennent des élé-
ments ayant une durée d’utilité propre. L’aspect significatif
des immobilisations s’apprécie notamment en fonction du
total bilan ou du montant du poste des immobilisations.
S’agissant de la période de transition et du traitement
réservé aux biens acquis avant l’entrée en vigueur du
nouveau référentiel, deux options ont été retenues :
• Soit maintenir les immobilisations en l’état ;
• Soit procéder à un retraitement des immobili-
sations existantes par la méthode de la réal-
location des valeurs nettes comptables.
b) Difficultés d’implémentation
L’approche par composant est difficilement mise
en œuvre par les entreprises industrielles came-
rounaises en raison des faits ci-dessous :
• Difficultés rencontrées dans l’’iden-
tification des composants :
• Difficultés à déterminer les durées d’utilités des biens
c)Recommandations
c-1) L’identification des composants
Le Sycohada révisé présente deux options per-
mettant l’identification des composants :
• La décomposition sur la base des factures justifica-
tives : il est question d’analyser les différents éléments
constitutifs du coût de revient et/ou de productions
des biens à l’aide des différentes factures et y rele-
ver les composants et les coûts correspondants.
La décomposition non validée par des pièces justificatives :
Lorsqu’il n’est pas évident de disposer de pièces
justificatives, la décomposition devrait être ef-
fectuée sur la base des éléments ci-après :
• Décomposer les valeurs brutes des immobilisa-
tions acquises selon la répartition du coût actuel
à neuf en fonction des données techniques,
• Appliquer au coût d’acquisition, le pourcentage de
ventilation des catégories de composants consta-
tés sur des immobilisations récentes ou rénovées,
pondéré le cas échéant par les variations des condi-
tions économiques et des évolutions techniques.
• Chercher à obtenir l’information au-
près de ses fournisseurs.
• Se baser sur les pièces justificatives des éventuels
renouvellements afin d’identifier les composants.
Au regard de ce qui précède, nous sommes d’avis
qu’il est important de mettre en place des ou-
tils de suivi et de pilotage permettant d’obtenir
des statistiques et des données portant sur :
• Les actifs faisant l’objet de révisions ou de remplacements
fréquents ainsi que les périodes de remplacement,
• L’identification des actifs incorporés dans d’autres
immobilisations et qui procurent des avantages éco-
nomiques à l’entreprise sur des durées distinctes.
La direction de l’entreprise pourrait suivre le processus
ci-dessous afin de se mettre en conformité avec l’AUDCIF en
ce qui concerne l’adoption de l’approche par composants :
• Détermination des immobilisations considérées comme
page 2
Syscohada_revise.indd 2
significatives pour l’application de l’approche par
composants, un pourcentage déterminé du to-
tal bilan pourrait être utilisé à titre illustratif,
• Etude exhaustive menée par la direction tech-
nique de concert avec la direction des achats afin
d’identifier les possibilités de ventilation de la va-
leur de l’immobilisation entre plusieurs composants
et de déterminer les durées d’utilité y relatives,
• Travail effectué avec le constructeur, le fournisseur
afin d’obtenir le cahier de charges relatif à l’entretien
ainsi que les spécificités techniques des actifs acquis.
• Procéder à une analyse des factures relatives aux
différents entretiens réalisés les années précé-
dentes afin d’identifier les immobilisations ayant fait
l’objet de révisions à des fréquences régulières.
L’analyse technique ci-dessus mentionnée doit être faite
en corrélation avec la politique de gestion, de suivi des
immobilisations de l’entreprise et des seuils de signi-
ficativité arrêtés pour la décomposition. A titre illustra-
tif, une toiture peut être considérée comme étant un
composant distinct d’un bâtiment sur le plan technique
mais ne pas donner lieu à création d’une immobilisation
distincte si sa valeur n’est pas significative (comparé
au coût global du bâtiment) ou s’il est peu probable
qu’elle soit remplacée durant l’exploitation du bâtiment.
Il y’a également lieu de souligner qu’une décomposition
des bâtiments peut se baser sur le découpage d’un
marché en différents lots, chacun des lots pouvant être
considéré comme étant un composant. A titre illustratif,
un bâtiment pourrait être décomposé ainsi qu’il suit :
• Le Gros œuvre (représentant la structure),
• Les travaux de menuiserie,
• Les travaux d’étanchéité,
• Les travaux de plomberie
L’avis N°2004-11 du 23 juin 2004 du Conseil
National de la comptabilité en France recom-
mande à titre illustratif la décomposition mini-
mum pour les bâtiments (Voir Tableau 1).
Selon la situation et l’état des immeubles, l’avis
recommande la détermination de 1 à 3 compo-
sants supplémentaires dont les pourcentages
seront déduits du composant principal « Struc-
ture et ouvrages assimilés » (Voir Tableau 2).
c-2) La détermination des durées d’utilité
Si l’AUDCIF a mis l’accent sur l’utilisation des durées
d’utilité qui correspondent aux durées réelles d’usage
des différentes immobilisations, de nombreuses en-
treprises continuent de procéder à l’évaluation des
amortissements des immobilisations sur la base de
taux fiscaux contrairement aux dispositions de l’article
45 dudit acte uniforme. Il y’a lieu de préciser que les
durées fiscales sont des taux minimums imposées par
l’administration fiscale et ne correspondent généralement
pas à l’usage réel tel que pratiqué par les entreprises.
L’article 45 de l’AUDCIF suscité met en exergue
les différents éléments à prendre en compte
pour la détermination des durées d’utilité :
• L’usage attendu de l’actif par l’entité, éva-
lué par référence à la capacité où à la pro-
duction physique attendue de cet actif,
• L’usure physique attendue dépendant notamment
08/01/2021 09:06
 des cadences de production et de la maintenance,
• L’obsolescence technique ou commerciale résul-
tant de changements ou dans l’amélioration dans
la production ou d’une évolution de la demande du
marché pour le produit ou le service fourni par l’actif
• Les limites juridiques ou similaires por-
tant sur l’usage de l’actif.
La durée d’utilité d’un actif devrait en consé-
quence être fixée par l’entreprise indépendam-
ment des taux de l’administration fiscale et
en se basant sur les éléments ci-après :
• Le degré d’utilisation du bien par l’entreprise (Jour-
nalier, quotidien, mensuel, 8h par jour, 16 heures,
etc.) et les conditions sous tendant son utilisation
(Actifs soumis à la chaleur, aux intempéries, etc.)
• La Politique de renouvellement et de cession des
immobilisations de la société. A titre illustratif,
une société peut avoir pour principe de procéder
au renouvellement de ses ordinateurs tous les 2
ans tandis qu’une autre les renouvelle tous les 6
ans. Un même bien n’aura par conséquent pas la
même durée d’utilité d’une entreprise à une autre
• Le niveau d’obsolescence du bien au moment de
son acquisition (Bien neuf, bien d’occasion, etc).
• La société pourrait également faire appel à un
expert technique dans le but de déterminer la du-
rée d’utilité à la date de son évaluation afin de
l’appliquer à la valeur nette comptable du bien.
Les engagements de fin de carrière
a) Rappel des textes
L’engagement de fin de carrière est défini par l’AUDCIF
comme un montant de prestation que verse une société
à ses salariés au moment du départ à la retraite, soit
sous la forme d’une rente soit sous la forme d’un capital.
Le SYSCOHADA révisé s’est inspiré de la norme
IAS 19 et rend désormais obligatoire la comptabi-
lisation des indemnités de fin de carrière. L’entité
dispose de deux (02) options pouvant être prises :
• Les entités faisant appel public à l’épargne
ont l’obligation d’évaluer les engagements à
la retraite selon la méthode actuarielle ;
• Les autres entités peuvent opter pour l’ap-
plication soit de la méthode actuarielle, soit
d’une autre méthode dite simplifiée.
La première année d’application de la comptabilisa-
tion des indemnités de fin de carrière est considérée
comme un changement de méthode comptable. Le
retraitement comptable est par conséquent rétros-
pectif et se traduit par une imputation des engage-
ments antérieurs non comptabilisés sur les capitaux
propres. Toutefois, en vue d’éviter la perte de la moitié
du capital social des entreprises, les méthodes de
comptabilisation ci-après sont également admises :
• Comptabilisation de la totalité de la charge au
cours de la première année d’application,
• Etalement de la partie de l’indemnité relative aux
engagements antérieurs non comptabilisés, de façon
non linéaire, sur une durée n’excédant pas 5 ans.
Syscohada_revise.indd 3
b) Difficultés d’implémentation
Nous observons que certaines entreprises ont des diffi-
cultés à déterminer et à justifier les hypothèses démogra-
phiques et financières notamment le taux de croissance
des salaires, le turn-over ainsi que le taux d’actualisation
Par ailleurs, de nombreuses entreprises évaluent l’indem-
nité de fin de carrière en se basant uniquement sur les
droits garantis à l’employé par la convention collective
au jour de l’évaluation en considérant qu’il s’agit d’une
évaluation conforme à la méthodologie simplifiée admise
par le régulateur. Dans la mesure où ces droits ne sont
définitivement acquis qu’à la date du départ à la retraite,
un tel calcul n’est pas conforme au SYSCOHADA révisé.
c) Recommandations
Il y a lieu de signaler que la différence entre la mé-
thode actuarielle et la méthode simplifiée est détermi-
née par le fait que la méthode simplifiée fait abstrac-
tion des hypothèses démographiques suivantes :
• Ne pas tenir compte de l’hypothèse
de croissance des salaires et
• Négliger la possibilité d’un décès de l’em-
ployé avant son âge de la retraite.
Il convient par conséquent de procéder à une détermination
des droits qui seront acquis par l’employé lorsqu’il aura
atteint l’âge de la retraite et de procéder à une actualisa-
tion à la date de l’évaluation tout en tenant compte de la
proportion entre l’ancienneté actuelle de ce dernier et son
ancienneté totale à la future date de départ à la retraite.
Les sociétés devraient par conséquent avoir les
données ci-dessous à jour afin de pouvoir correcte-
ment évaluer les indemnités de fin de carrière :
• La convention collective ainsi que les accords d’établis-
sements afin de déterminer les droits légalement acquis
par les employés en vertu de leur contrat de travail,
• Les statistiques sur les principales recrues et les
sorties de l’année par catégorie afin de détermi-
ner le taux de rotation et la probabilité moyenne
de présence d’un employé jusqu’à la retraite,
• Les données de base telles que les dates d’embauche, les
dates de naissance. Ces données doivent être conservées
et l’entreprise devrait s’assurer qu’elles ne font pas l’objet
de modifications de la part de personnes non autorisées.
En l’absence d’un marché efficient, le taux d’ac-
tualisation à utiliser requis par l’AUDCIF est le
taux des obligations sans risque du trésor.
Certaines entreprises font également appel à des assureurs
qu’elles assimilent à des actuaires. L’institut canadien des
actuaires désigne un actuaire comme étant « un profession-
nel du monde des affaires qui applique les mathématiques
aux problèmes financiers ». L’actuaire fait appel à des
connaissances spécialisées en mathématique financière,
en statistique et en théorie des risques afin de résoudre
les problèmes spécifiques des sociétés d’assurance (Vie et
IARD), des régimes de retraite, des organismes de régle-
mentation, des programmes sociaux et des particuliers.
Les professionnels contactés dans le cadre de l’évalua-
tion des indemnités de fin de carrière devraient être des
actuaires assermentés figurant si possible sur les listes des
ordres des actuaires des pays dans lesquels ils résident.
page 3
08/01/2021 09:06
 Tableau 1 : L’avis N°2004-11 du 23 Juin 2004 du Conseil National de la comptabilité en France
recommande à titre illustratif la décomposition minimum suivante pour les bâtiments

Répartition des composants (%)

Composants Durée d’utilisation Individuel Collectif
Structure et ouvrages assimilés 50 ans +/- 20% 88,7% 90,3%
Menuiseries extérieures 25 ans +/- 20% 5,4% 3,3%
Chauffage 25 ans +/- 20% 3,2% 3,2%
Étanchéité 15 ans +/- 20% - 1,1%
Ravalement avec amélioration 15 ans +/- 20% 2,7% 2,1%
Total 100% 100%

Tableau 2 : Structure et ouvrages assimilés

Répartition des composants (%)

Composants Durée d’utilisation Individuel Collectif
Électricité 25 ans +/- 20% 4,2% 5,2%
Plomberie / Sanitaire 25 ans +/- 20% 3,7% 4,6%
Ascenseurs 15 ans +/- 20% - 2,8%

Comment PWC Peut aider ?

Nous sommes convaincus que la mise en œuvre efficace des nouvelles dispositions
du SYSCOHADA ne saurait se faire sans l’existence d’une équipe projet mise sur pied
et qui est dédiée à l’analyse de l’ensemble des impacts induits par cette transition.

PwC Cameroun dispose d’une équipe capable de vous assister dans l’identifica-
tion des principaux composants et dans l’analyse de l’impact de cette transition.

L’implémentation de l’approche par composant, au-delà de l’aspect technique, met

en relief la problématique de la configuration du système informatique de gestion des
immobilisations. L’application de gestion des immobilisations a-t-elle été configurée
de façon à permettre la gestion efficace de l’approche par composant ? L’applica-
tion permet elle d’inclure dans les rapports générés (fichier des immobilisations, Etat
des acquisitions, cessions, etc…) un rapprochement entre les durées fiscales et les
durées d’utilité afin de faciliter les retraitements au niveau de la liasse fiscale ?

PwC Cameroun met à votre disposition une équipe capable de vous accompagner en
procédant à une revue des dispositions mises en place par votre société en vue de
vous assurer une mise en conformité à l’ensemble des dispositifs du SYSCOHADA.

Notre équipe fiscale est préparée et équipée afin de procéder à l’analyse

des impacts fiscaux liés aux retraitements que vous aurez effectués ;

Compte tenu du fait que l’application de l’approche par composant, des révisions ma-
jeures et de la norme sur les indemnités de fin de carrière nécessite la création de
nouveaux comptes et la modification de certains schémas comptables, nous avons in-
tégré dans notre équipe des experts capables d’accompagner les entreprises dans
la configuration informatique des nouveaux schémas comptables, dans la mise à jour
du plan des comptes et du manuel de procédures administratives et financières.

Nos experts disposent d’une excellente connaissance du nouveau dispositif comptable et

d’une bonne connaissance de notre environnement local. Cette équipe est constituée d’ex-
perts comptables dont certains ont été impliqués dans la révision de l’acte uniforme. Nous
comptons au sein de cette équipe un actuaire spécialisé dans l’évaluation des indemnités de
fin de carrière et ayant réalisé de nombreuses missions de mise en conformité avec IAS 19.

© 2021 PwC. All rights reserved. PwC refers to the US member firm or one of its subsidiaries or affiliates, and may sometimes refer to the PwC network. Each member firm is a separate legal entity. Please see www.pwc.com/structure
for further details. This content is for general information purposes only, and should not be used as a substitute for consultation with professional advisors.

page 4

Syscohada_revise.indd 4 08/01/2021 09:06