Faculty of Engineering

Fondements des
Télécommunications
Partie I - Introduction aux télécommunications
Transparents :
Véronique Moeyaert marc.wuilpart@umons.ac.be
Marc Wuilpart
L’enseignement des télécommunications s’étale sur 3 ans
§ Fondements des Télécommunications
30 HT, 18 HTPE, 4 ECTS, M. Wuilpart & V. Moeyaert
BAB3 Electricité § Télécommunications Numériques
18 HT, 18 HTPE, 3 ECTS, V. Moeyaert & S. Bette
§ Réseaux Informatiques
32 HT, 16 HTPE, 4 ECTS, S. Bette

MAB1 TC § Microwave Engineering

30 HT, 18 HTPE, 4 ECTS, P. Mégret & V. Moeyaert & M. Wuilpart
§ Advanced Communications Systems
MAB1 Option 36 HT, 24 HTPE, 5 ECTS, V. Moeyaert & S. Bette
« Information § Networks for multimedia
Processing and 24 HT, 12 HTPE, 3 ECTS, V. Moeyaert
Internet of Things » § Wireless and mobile communications for Internet of Things
16 HT, 8 HTPE, 2 ECTS, S. Bette & V. Moeyaert
§ Optical Communications
MAB1 finalité « AI 34 HT, 14 HTPE, 4 ECTS, M. Wuilpart & C. Caucheteur
and smart § Antennas and Propagation
communication » 18 HT, 6 HTPE, 2 ECTS, P. Mégret & M. Wuilpart
§ Network security and management
28 HT, 8 HTPE, 3 ECTS, P. Mégret
MAB2 finalité « AI
and smart § Advanced Optical Communications
communication » 24 HT, 12 HTPE, 3 ECTS, M. Wuilpart & P. Mégret

Université de Mons I - Introduction 2

 Table des matières du cours

I. Introduction
II. Affaiblissement, gain et niveau (dB)
III. Signaux à transmettre, émetteurs et canaux de transmission
IV. Changement de fréquence et modulation (modèle général)
V. Modulation d’amplitude
VI. Modulation de fréquence
VII. Les non linéarités
VIII. Signaux aléatoires
IX. Bruit et Performance d’une liaison en présence de bruit
(Prof. V. Moeyaert)
Exercices (inclus dans le cours) + exercice coté
3 séances de laboratoires

Université de Mons I - Introduction 3

 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 4

 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 5

 « Télécommunications » : définition de l’UIT
• UIT = Union Internationale des Télécommunications

• En anglais = ITU (International Telecommunications Union)

Mission principale de l’UIT : normalisation au niveau international (situé à

Genève, connotation « Etats », www.itu.org).
Existe aussi : l’IEC (International Electrotechnic Committee, connotation
industrielle)

Télécommunications : toute transmission, émission ou réception de

signes, de signaux, d’écrits ou d’images, de sons ou de renseignements
de toute nature par fil, radioélectricité, optique ou autres systèmes
électromagnétiques.

Université de Mons I - Introduction 6

 Définition plus large : les télécommunications comprennent l'ensemble des moyens
techniques nécessaires à l'acheminement aussi fidèle et fiable que possible
d'informations entre deux points quelconques, à une distance quelconque, avec des coûts
raisonnables.
Moyens techniques : Infrastructure permettant de satisfaire le besoin de communication
inhérent à tout être humain (ex. : paires torsadées, câble coaxial,
fibre optique, réseaux GSM, station terrienne de
télécommunications par satellites,…).
Informations : Parole, musique, images, vidéos, textes, data.
Fidélité : Transmission sans pertes (optimisation de l’atténuation du câble, de
la fibre,…) sans altération (limiter le bruit, les interférences entre
canaux, les distorsions,…)
Fiabilité : Service disponible en toute circonstance (règle des 99.99 %)
Deux points qcq. : Implique l’existence d’un réseau, nécessité d’effectuer des
commutations, notion de zones de couverture (satellites)
Distance qcq. : Problème de qualité de l’information transmise, nécessité de relais
intermédiaire et d’amplification du signal.
Coûts raisonnables : Compromis entre coûts et qualité (la notion de coût est souvent
fondamentale pour l’ingénieur).

Université de Mons I - Introduction 7

 Exemples
tf1 S1

tf2 tf5 S2 S5
C R

C R

tf3 C : Commutateur tf4 S3 R : Routeur S4

Réseau téléphonique Réseau Internet

TV

Liaison Liaison TV
montante descendante
6 GHz 4 GHz S

TV

Réseau Télédistribution
Liaison satellite

Université de Mons I - Introduction 8

 Les télécommunications ne datent pas d’aujourd’hui
Les premiers systèmes de télécommunications sont optiques : le rôle de
la lumière est de rendre le message visible afin d’être relayé.

• Feux ( VIth century BC)

• Drapeaux agités (Gengis Khan : 1115-1227)
• Signes noir et blanc installés sur des tours (Angleterre,
1633)
• Le télégraphe de Claude Chappe (1792)
• Le télégraphe de Shutter (de Plymouth à Londres, 1795)

Les systèmes optiques furent abandonnés vers 1850, période de l’invention

du télégraphe électrique Þ début de l’ère des télécommunications
électriques.

Université de Mons I - Introduction 9

 Le premier réseau date de 1792 :
le télégraphe de Claude Chappe Wikipedia

Sémaphore

Vitesse :
500 km/h
http://www.ieee.org/organizations/history_center/cht_pape
rs/dilhac.pdf

Université de Mons I - Introduction 10

 En Angleterre, le télégraphe de l’Amiral Shutter (1795)

15 minutes de Plymouth à Londres

De Tricker R.L., "Optoelectronic Line Transmission",

Heinemann Newnes, 1989

Université de Mons I - Introduction 11

• 1837 : Télégraphie électrique (Samuel Morse)
• 1858 : Premier câble unifilaire à travers l'Atlantique
• 1870 : Expérience de John Tyndall (Anleterre, guidage de la lumière)
• 1876 : Début du téléphone (brevets de Graham Bell et d’Elisha Gray)
• 1880 : Photophone de Graham Bell (modulation de la lumière)
• 1889 : Commutation téléphonique automatique (Almon Stowger)
• 1901 : Télégraphie par ondes d'Angleterre à Terre-Neuve (G. Marconi, prix Nobel 1909)
• 1907 : Invention de la triode
• 1935 : Première émission officielle de télévision française.
• 1948 : Invention du transitor (J. Bardeen, W. Shockley, W. Brattain, prix Nobel 1956)
• 1956 : Premier câble coaxial transatlantique téléphonique (51 répéteurs, TAT-1)
• 1960 : Invention du Maser/Laser (Townes, Basov et Prokhorov, prix Nobel 1964)
• 1965 : Premier satellite géostationnaire : Early Bird (Intelsat I, 24 voies téléphoniques, 38 kg)
• 1970 : Fibre optique à faible atténuation (suite aux travaux de C. Kao, prix Nobel 2009)
• 1975 : Premières liaisons expérimentales par fibres optiques (45 Mbit/s)
• 1977 : Premier système de communication optiques sur 640 m (Bell Labs, USA)
• 1988 : Premier câble transatlantique optique (TAT-8)
• 1991 : Les télécommunications optiques surpassent les télécommunications par satellites
(nombres d’appels)
• 1993 : Premiers réseaux de GSM (Global System for Mobile communications)
• 1993 : Premier navigateur Web supportant textes et images (Internet).

Université de Mons I - Introduction 12

 • 1999 : Commercialisation de l’ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line)
• 2000 : 3G (Internet via son téléphone mobile)
• 2003 : Téléphonie / Visiconference IP (Skype, WhatsApp plus tard)
• 2005 : Démocratisation du GPS (Global Positioning System)
• 2010 : Concept de « Big Data »
• 2011 : 4G (10 à 80 MBit/s en téléphonie mobile)
• 2015 : Internet des objets (IoT)
• 2015 : Intelligence artificielle (réseaux intelligents, traitement du signal)
• 2015 : Industrie 4.0 (intégration des technologies numériques dans les processus de
fabrication)
Techniques de l’Ingénieur : « Connectées entre elles, les machines d’une usine (ou
de plusieurs sites) et des capteurs s’échangent des informations. Cette
communication continue et instantanée entre les différents outils et postes de
travail intégrés dans les chaînes de fabrication et d’approvisionnement permet
d’optimiser des process manufacturiers et d’améliorer la flexibilité afin de
s’adapter à la demande en temps réel et de mieux satisfaire les besoins individuels
de chaque client. »

• 2020 : 5G (100 fois plus rapide que la 4G)

Université de Mons I - Introduction 13

 1837 Le télégraphe

1925 : Italie – New York

1858 : premier câble transocéanique

Université de Mons I - Introduction 14

 1870 1877
Tyndall Le téléphone

Université de Mons I - Introduction 15

Université de Mons I - Introduction 16
 1880 : première expérience de modulation de la
puissance lumineuse
Le photophone de Graham Bell

• A l’émetteur, les ondes acoustiques émises par la voix font vibrer la paroi
d’un miroir Þ modulation.
• Au récepteur, une cellule de sélénium transforme l’information contenue
dans la puissance lumineuse en courant électrique. La résistance du
sélénium dépend en effet de la puissance lumineuse perçue par le matériau.

Université de Mons I - Introduction 17

 1896 1901 Marconi
Stowger

1965 Early Bird

1960 1970 La fibre

Maser optique
Laser
Université de Mons I - Introduction 18
 1993 : le réseau GSM est un réseau de type cellulaire
Les zones géographiques sont divisées en cellules hexagonales. Sur
chacune d’entre elles, un pylône supporte des antennes à la fois
émettrices et réceptrices.
Le point clé est que le système
connaît en permanence la
cellule dans laquelle se situe le
terminal des abonnés au
service.

Wikipedia

http://dirac.epucfe.eu/projets/wakka.php?wiki=p09a07GSM

Université de Mons I - Introduction 19

 2005 : une localisation par GPS nécessite la connexion
à au moins trois satellites
Un récepteur (ici un terminal GPS placé dans
une voiture par exemple) reçoit des signaux en
provenance de trois satellites différents.

Ces signaux sont tels que leur analyse

conjointe permet de localiser le terminal.

Le principe sous-jacent est basé sur le fait que

les délais de propagation des trois signaux
varient en fonction de l’endroit où est situé le
récepteur.

http://eduscol.education.fr/orbito/system/navstar/gps1.htm

Fréquences GPS : 1227 et 1575 MHZ

Wikipedia

Université de Mons I - Introduction 20

 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 21

Schéma de principe d'une liaison de télécommunications
n(t) p(t) n(t)
s(t) uE(t) uR(t) s'(t)
Source Emetteur Canal Récepteur Puits
{dj} {d'j}

Source :
• continue si elle exprime des nuances
d'une infinie subtilité. L'information
produite est analogique.
Exemples : voix, musique.
• discrète si elle produit de l'information à
partir d'un nombre fini n de caractères
qui, par leurs combinaisons, forment des
messages. L'information produite est
numérique.
Exemples : texte, information
booléenne.
Emetteur :
Transpose l'information sur un signal uE(t),
toujours analogique (grandeur variant de
façon continue au cours du temps dans un
intervalle donné), adapté au canal de
transmission.
Exemples pour uE(t) : tension électrique,
champ électrique, puissance lumineuse.
Récepteur :
Extrait, de manière optimale, l'information
à partir du signal reçu uR(t)

Université de Mons I - Introduction 22

 n(t) p(t) n(t)
s(t) uE(t) uR(t) s'(t)
Source Emetteur Canal Récepteur Puits
{dj} {d'j}

But : retrouver s’(t) le plus proche de s(t)

Canal de transmission

L'énergie (et donc l'information) y est transportée par une onde électromagnétique.
On distingue :

Les lignes (propagation guidée) Les transmissions en espace libre

- paire symétrique (ex. : ADSL)
- paire coaxiale (ex. : télévison câblée)
- guide d’onde μ-onde (station terrienne)
- fibre optique (ex. : réseaux optiques,
liaisons transocéaniques)
- radiodiffusion : rayonnement omnidirectionnel
(ex. : radio FM)
- faisceau hertzien : rayonnement plus ou moins
étroitement dirigé (ex. : télécom. par satellite,
GSM).

• Ils atténuent et déforment les signaux (absorption, effets non

Les canaux utilisés linéaires).
sont imparfaits : • Ils introduisent des perturbations (bruit p(t)).
• Ils ont un coût et doivent être utilisés aussi économiquement que
possible.

Université de Mons I - Introduction 23

 Antenne radio FM Antenne
faisceau
hertzien

Liège
https://www.tvradio-nord.com http://orenix.com

Université de Mons I - Introduction 24

 Transformée de Fourier
Tout signal à énergie finie s(t) possède une transformée de Fourier qui est une fonction S(f),
généralement complexe, de la variable f (fréquence).
+∞
S(f) est définie par la relation : S( f ) = ∫ s(t)e − j 2π f t
dt = S( f ) e jθ ( f )
−∞
+∞
La transformation inverse s'écrit : s(t) = ∫ S( f )e j 2 π f t df
−∞

Remarque importante :

Si s(t) est réel ↔ S(− f ) = S * ( f )

Représentation spectrale |S(f)|

f
|S(f)| : spectre d'amplitude
q(f) : spectre de phase -q1 q(f)
q2 f
Pour s(t) réel,
|S(f)| = |S(-f)| (fonction paire) -q2
q1
q(f) = -q(-f) (fonction impaire) -f2 -f1 0 f1 f2

Université de Mons I - Introduction 25

 Fibre
Spectre électromagnétique optique
1550 nm

c
λ=
f GSM : 900 et 1800 MHz
8 FM 4G : 800, 1800 et 2600 MHz
3.10 (m / s)
λ (m) = "Hyperfréquences – Micro-ondes" 5G : 3,5 et 26 GHz
f (Hz)
Applications Radar : 3 MHz à 110 GHz moins les bandes fortement absorbées par l’atmosphère

Université de Mons I - Introduction 26

 Canal de transmission idéal
uE(t) uR(t)
uE(t) uR(t) = A uE(t-td) Système linéaire permanent
Canal h(t) « H(f)
UE(f) UR(f)

+∞
h(t) : réponse impulsionnelle du système Relations : uR (t) = uE (t)∗ h(t) = ∫ uE (τ )h(t − τ )d τ
H(f) : fonction de transfert −∞

U R ( f ) = U E ( f ). H ( f )
jθ ( f )
H ( f ) =| H ( f ) | e

Transmission sans distorsion : uR(t) = A uE (t-td) Þ U R ( f ) = AU E ( f )e− j 2 π f t = U E ( f ) H ( f )

d

Þ une transmission sans déformation implique :

H ( f ) = A = constante
1 dθ ( f )
θ ( f ) = −2π ftd → délai de groupe τ g = − = td = constante pour ∀f où U E ( f ) ≠ 0
2π df
Sinon, il y a distorsion d'amplitude et/ou de phase (le récepteur ne reçoit pas un signal
fidèle à celui émis).

Université de Mons I - Introduction 27

 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 28

 Transmission analogique
n(t) p(t) n(t)
s(t) uE(t) uR(t) s'(t)
Source Emetteur Canal Récepteur Puits

Objectif
Transmission entre la source et le puits d'une information analogique s(t)
® Qualité de la liaison : - s'(t) » A s(t-td)
- Rapport signal/bruit (S/B) maximum
- Distorsions minimales
Transmission analogique en bande de base (aucun changement de fréquence)
p(t) n(t)
s(t) = uE(t) uR(t) s'(t)
Source Canal Filtre Puits
H(f)
Signal en bande de base |H(f)| Filtre

|S(f)| Buts du filtre : éliminer une

partie du bruit et certains
f f
-f2 -f1 f1 f2 -f2 -f1 f1 f2 effets non linéaires.

Exemple : Accès au réseau téléphonique analogique fixe Bande passante du canal

Université de Mons I - Introduction 29

 Transmission analogique avec modulation
n(t) p(t) n(t)
s(t) uE(t) H(f) uR(t) s'(t)
Source Modulateur Canal Filtre Démodulateur Puits

uc(t) = Uc cos (2pfc t + qc )

Signal en bande de base Signal à spectre passe-bande

|H(f)| Filtre |UE(f)| |H(f)| Filtre
|S(f)|

f f
-f2 -f1 f1 f2 -fc fc

Modulation :
Une modulation est un procédé qui consiste à transposer l’information portée par un signal à
spectre passe-bas s(t), appelé signal modulant, vers un signal à spectre passe- bande uE(t),
appelé signal modulé, pour s’adapter aux contraintes du canal de transmission. Pour ce faire,
le signal modulant modifie les caractéristiques d’un signal auxiliaire uc(t), appelé porteuse.
Uc(t) est généralement un signal sinusoïdal.
Suivant le paramètre utilisé, on distingue les modulations d'amplitude (AM, Amplitude
Modulation) et d’angle (FM, Frequency Modulation ou PM, Phase Modulation)

Université de Mons I - Introduction 30

 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 31

 Transmission numérique
n(t) p(t) n(t)
{dj} uE(t) uR(t) {d'j}
Source Emetteur Canal Récepteur Puits

Objectif
Transmission entre la source et le puits d'une
information discrète {dj}
® Taux d'erreur BER minimum (Bit Error Rate,
métrique de qualité = nbre de bits erronés /
nbre de bits reçus, ex. 10-9).

Débit binaire de la source :

D(bit/s) = 1/T(s)

Correction des erreurs Transmission Seuil

synchrone
possible grâce à des codes
ajoutant de la redondance
mais le débit utile chute.
Régénération de
Ici h(t) = horloge l'information

Université de Mons I - Introduction 32

 Grâce à un
convertisseur
analogique-
numérique, il est
possible de
transmettre un
signal analogique
s(t) sous forme
binaire

p(t) n(t)
s(t) {dj} uE(t)
uR(t) {d'j}
Source A/N Emetteur Canal Récepteur N/A Puits

Université de Mons I --Introduction

II Signaux et Systèmes 33
 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 34

 Liaisons sur des longues distances
TRANSMISSION ANALOGIQUE : ex. partie coaxiale d’un réseau de télédistribution

1 km 1 km 1 km 1 km
P(W ) dBm
P(dBm) = 10 log10
1mW -10
-20
S
-30
Dans l’exemple, chaque
amplificateur (gain 30 -40
50 dB
dB) ajoute un bruit de -50
0,2 nW -60
-70
-80 N
Effet de l’atténuation -90
30 dB/km
N (dBm) -67 -64 -62.2 -61 -60
N (nW) 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Bruit de départ
S/N 57 54 52,2 51 50

Université de Mons I - Introduction 35

 Liaisons sur des longues distances
TRANSMISSION NUMERIQUE : ex. transmission transatlantique optique (répéteur sous-
marins, premier réseau mis en service en 1995, ne correspond pas à l’exemple ci-dessous).

2 km 2 km
dBm
0
En numérique, un -10 S 25 dB
régénérateur peut être -20
utilisé Þ il n’y a pas -30
d’accumulation de bruit -40
(le S/N ne se détériore N
-50
pas)
-60
-70
-80
-90
N (dBm) -32 -29 -32 -29
N (µW) 0.63 1.26 0.63 1.26
S/N 32 29 32 29

Université de Mons I - Introduction 36

 Immersion d’un répéteur

http://www.soue.org.uk/souenews/issue5/submarinecables.html

Université de Mons I - Introduction 37

 Introduction
Table des matières

1. Définitions et bref historique

2. Schéma de principe d’une liaison de télécommunications

3. Transmission analogique

4. Transmission numérique

5. Liaisons sur des longues distances

6. Multiplexage

Université de Mons I - Introduction 38

 Principe du multiplexage
Objectif : Exploiter, au maximum, les capacités des canaux de transmission

Principe : Regrouper plusieurs affluents (signaux) de manière à les transmettre

simultanément sur un canal de transmission sans qu'ils se mélangent ni se
perturbent mutuellement. A la réception, un démultiplexeur sépare les
différents affluents

affluent 1 affluent 1
affluent 2 affluent 2

… MUX Canal DEMUX …

affluent n affluent n

Université de Mons I - Introduction 39

 Multiplexage Fréquentiel (FDM)
Principe : Les n affluents sont répartis sur l'axe fréquentiel et disposent chacun d'une
bande individuelle de fréquences décalée par rapport à celles de ses voisins.
|M1(f)|
Affluent 1
f
f f1
… |Mn(f)|
Affluent n
f
f fn
MUX
|Mmux(f)| H(f)
f
f1 f2 fn
|M1(f)| DEMUX (filtrage)
Affluent 1
f
f
… |Mn(f)| f1
Affluent n
f
f
fn

Le multiplexage FDM consiste donc en une juxtaposition fréquentielle des affluents alors que
leurs signaux sont superposés dans le temps. Exemples : radiodiffusion, télédistribution.

Université de Mons I - Introduction 40

 Exemple FDM : multiplex de télédistribution
analogique
Porteuses analogiques Porteuses radio FM Porteuses analogiques UHF Fréquence pilote
en bande I
Porteuses analogiques VHF Porteuses numériques 64-QAM

VHF : 30 à 300 MHz UHF : 300MHz à 3 GHz

Spectre total (full span) : de 40 à 425 MHz

Université de Mons I - Introduction 41

 Exemple FDM : multiplex de télédistribution
analogique Zoom sur canal à 47,25MHz
7 MHz

Université de Mons I - Introduction 42

 Multiplexage WDM
Principe : Sur une liaison optique, le multiplexage WDM consiste à utiliser simultanément
plusieurs longueurs d'onde sur une même fibre optique, chaque affluent étant
transmis sur une longueur d'onde différente.
l1
Affluent1 E ~ O Affluent1
l1 ~
O ~ E

Fibre optique
... ...

ln
Affluentn E ~ O Affluentn
ln ~
O ~ E

Performances
Nombre de longueurs d'onde : 40-160 autour de lnom = 1550 nm avec 2.5, 10, 40 ou 100 Gbits/s
par longueur d’onde, Df = 50 GHz ® Dl = 0,4 nm
Ex. 40 longueurs d’onde, chacune à 10 Gbits/s, fournit une capacité globale de 400 Gbits/s
Alcatel Lucent (2009) : 155 l à 100 Gbits/s = 15.5 Tbits/s (7000 km), 240 millions de
communications téléphoniques simultanées
Université de Mons I - Introduction 43
Université de Mons I - Introduction 44
 TAT
http://en.wikipedia.org/wiki/Transatlantic_telephone_cable

Cable Name Date(s) in Type Initial No. of Final No. of Western end Eastern end
service channels channels
TAT-1 1956-1978 Galvanic 36 48 Newfoundland Scotland
TAT-2 1959-1982 Galvanic 48 72 Newfoundland France
TAT-3 1963-1986 Galvanic 138 276 New Jersey England
TAT-4 1965-1987 Galvanic 138 345 New Jersey France
TAT-5 1970-1993 Galvanic 845 2112 Rhode Island Spain
TAT-6 1976-1994 Galvanic 4,000 10,000 Rhode Island France
TAT-7 1978-1994 Galvanic 4,000 10,500 New Jersey England
TAT-8* 1988-2002 Fiber-optic 40,000 - USA France
TAT-9 1992-2004 Fiber-optic 80,000 - USA Spain
TAT-10 1992-2003 Fiber-optic 2 x 565 Mbit/s - USA Germany
TAT-11 1993-2003 Fiber-optic 2 x 565 Mbit/s - USA France
TAT-12/13 1996- Fiber-optic 12 x 2.5 Gbit/s - USA x 2 GB, FR
TAT-14 2000- Fiber-optic 64 x 10 Gbit/s - USA x 2 GB, FR, NL, D,
DK
CANTAT-1 1961-1986 Galvanic 80 - Newfoundland Scotland
CANTAT-2 1974-1992 Galvanic 1,840 - Nova Scotia England
CANTAT-3 1994- Fiber-optic 2 x 2.5 Gbit/s Nova Scotia Europe
PTAT-1 1989- Fiber-optic 3 x 140 Mbit/s US-Bermuda Ireland-UK
* first fiber optic cable.

Université de Mons I - Introduction 45

 Multiplexage Temporel
Principe : Les données associées aux n affluents synchrones sont réparties dans le temps à l'intérieur
d'une trame de durée T (purement numérique car besoin de mémoire).

Le multiplexage TDM consiste donc en une juxtaposition dans le temps des affluents, leurs spectres
étant superposés dans le domaine fréquentiel. Il y a dualité entre les multiplexages FDM et TDM mais le
multiplexage temporel exige un point de repère dans le cycle de la trame. Le récepteur doit se
synchroniser en fréquence et en phase sur le motif de verrouillage de trame (VT) répété
périodiquement.
Exemple : Réseau téléphonique (T = 125 µs ; Li = 8 bits ® Di = 64 kbit/s)

Université de Mons I - Introduction 46

 La technique TDM alloue à chaque utilisateur
un intervalle de temps

www.unice.fr/dess_ntic/Intro_Telecom/print.htm
(auteur : Pierre Aschieri)

Université de Mons I - Introduction 47