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I
Résumé
Dans ce travail, nous avons effectué des calculs ab-initio en utilisant la méthode des
ondes planes augmentées linéarisées à potentiel total (FP-LAPW) basée sur la théorie de la
fonctionnelle de la densité (DFT) et implémentée dans le code WIEN2K, pour déterminer les
propriétés structurales, électroniques et magnétiques du composé binaire SiC et des semi-
conducteurs magnétiques dilués à base de Carbure de Silicium SiC : 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT= V
et Ni ).
On a utilisé pour cela l’approximation du gradient généralisé (WC-GGA) pour le terme du
potentiel d’échange et de corrélation.
Les résultats obtenus montrent que le SiC est un semi-condicteur à gap indirect et 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶
est un demi-métal.
Mots clés :
calcul ab-initio, DFT, GGA, Semiconducteurs magnétiques dilués (DMS), propriétés
structurales , demi- métallique, SiC.
Summary
In this work, we performed ab-initio calculations using the method of plane waves full
potential linearized augmented (FP- LAPW) based on the theory of density functional theory
(DFT) to determine the structural, electronic and magnetic properties of the binary composite
SiC and diluted magnetic semiconductors based on Silicon Carbide SiC : 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶
(MT= V et Ni ).
We used the generalized gradient approximation (WC-GGA) to treat the term of the exchange
and correlation potential.
The results showed that SiC is semiconductor an indirect gap and 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 is half-metal .
Keywords :
ab-initio calculation, DFT, GGA, Diluted magnetic semiconductors (DMS) , structural
properties. semi-metallic, SiC
II
الملخص :
في هذا العمل أجرينا حسابات ab-initioبإستخدام طريقة تقريب األمواج المستوية الخطية )(FP-LAPW
التي تندرج ضمن نظرية تابعية الكثافة ) (DFTبهدف تحديد الخصائص البنيوية ،اإللكترونية و المغناطيسية للمركب
الثنائي SiCو أشباه النواقل المغناطيسية المخففة ( ) DMSللمركبات 𝐶 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25حيث ( .(MT= V et Ni
استخدمنا في هذه الدراسة التقريب WC-GGAلإليجاد كمون التبادل و اإلرتباط .
النتائج التي تم الحصول عليها تشير إلى أن SiCشبه ناقل يملك فجوة غير مباشرة في حين 𝐶 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25يندرج
ضمن مجموعة أنصاف المعادن .
حساب , DFT, GGA ، ab-initioأشباه النواقل المغناطيسية المخففة ،الخواص البنيوية ،أنصاف المعادن . SiC ،
III
Sommaire
I.3. Les semi-conducteurs magnétiques dilués (DMS) à base de Carbure de Silicium SiC
I.3.1 Définition d’un semiconducteur…………………………………………………....…...10
I.3.2 Bandes d’énergie……………………………………………………….……..………...10
I. 3.3 Familles de semi-conducteurs magnétiques ...................................................................11
I.3.3.1 Semi-conducteurs où les éléments magnétiques forment un réseau périodiqe…….….11
V
Liste des figures
Chapitre I
Fig I.1:Premières observations de la magnétorésistance géante.
A gauche, courbe de P.Grünberg et collaborateurs ; à droite, courbe obtenue par A. Fert et
collaborateurs, montrant la magnétorésistance en fonction du champ magnétique, pour
différentes épaisseurs de Cr.
Fig I.2 : Principe de fonctionnement de la magnétorésistance géante.
Fig I.4 : Effet tunnel entre deux couches ferromagnétiques F1 et F2 séparées par une barrière
isolante I du potentiel rectangulaire déformée par l’application d’une tension V.
Fig I.5 : architecture d’une mémoire MRAM constituée d’une matrice de jonctionstunnels
magnétiques.
Fig I.6 : Représentation schématique du SpinFET.
Fig I.7 :Diode électroluminescente SpinLED (Spin Light Emitting Diode) .
Chapitre II
Fig II.1 Cycle auto cohérent de la théorie de la fonctionnelle de la densité(DFT).
Fig II.2 Répartition de la cellule unitaire, une région interstitielle et des régions sphériques
VI
Liste des figures
Chapitre III
Fig III.1 (A) Structure cristalline du SiC montrant les liaisons tétraédriques. (B) Positions
atomiques dans la maille du SiC par projection sur une face .
Fig III.2 :Première zone de Brillouin de la structure zinc blende avec la représentation des
points et lignes de hautes symétrie
Fig III.3 la courbes de variations de l’énergie totale du composé binaire SiC en fonction du
volume dans la phase zinc blende.
Fig III.4 Transitions électroniques entre les extrémums des bandes de valence et de
conduction:
a) Semiconducteur à gap direct, (les transitions sont verticales radiatives).
b) Semiconducteur à gap indirect, les transitions sont obliques (non radiatives).
Fig III.5 : Structure de bandes d’énergie du SiC dans la phase zinc-blende, calculée par GGA-
WC
Fig III.6 : Courbes de densités d’états électroniques totale et partielle du SiC dans la phase
zinc-blende, obtenues par GGA-WC.
Fig III.7 – Structures cristallines des composés : 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 et 𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶 .
Fig III.8 : Variation de l’énergie totale en fonction du volume du composé 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 et
𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶 .
Fig III.9 : Structure de bandes d’énergies polarisées en spin du composé 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶
Fig III.10 : Structure de bandes d’énergies polarisées en spin du composé 𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶
VII
Liste des tableaux.
Chapitre I
Tab I.1 Tableau 1-1. Propriétés physiques à température ambiante des principaux poly-types
du SiC comparées à celles de Si, GaAs, GaN, ZnO et du diamant [32].
Tab I.2 : Propriétés de quelques semiconducteurs à grand gap [23,28–32]. Si et GaAs sont
inclus pour comparaison.
Chapitre III
Tab III.1 : Caractéristiques de structures cristalline utilisée.
Tab III.2 : les Configurations électroniques et paramètres physiques des éléments.
IX
Introduction générale
Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’étude des semiconducteurs magnétiques dilués
DMS (Diluted Magnetic Semiconductors), plus spécifiquement les semi-conducteurs
magnétiques dilués (DMS) à base de Carbure de Silicium SiC 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT= V et
Ni).
.
Les DMS ont été employés à partir des années soixante lorsque ces semiconducteurs
présentaient une phase magnétique.
Les DMS sont des alliages semiconducteurs obtenus par substitution d’un élément
métallique par un élément de transition, et présentant un comportement ferromagnétique à
basse température. Les DMS ont commencé à voir le jour dans les années 70 avec
l’introduction d’impuretés magnétiques (Co, Fe, Mn) dans une matrice de semiconducteur à
base de II-VI [ 1].
Les semiconducteurs magnétiques dilués (DMS) jouent un rôle important car ils permettraient
d'intégrer certains composants de la spintronique dans les technologies de la
microélectronique classique.
Parmi ces méthodes ab-initio, la méthode des ondes planes augmentées linéarisées (FP-
LAPW) [15] est l’une des plus précises pour calculer la structure électronique des solides
dans le cadre de la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT) implémentée dans le code
WIEN2k [16], qui vise à rendre compte de l’état fondamental d’un système, et dont
l’application numérique a été rendue possible par Hohenberg, Kohn et Sham dans les années
60 et 70.
1
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques
dilués .
Ce chapitre a pour but d'introduire les différentes familles de semi-
conducteur magnétiques et une genéralités sur SiC et leur propriétés
physiques et électroniques .
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
I.3. Les semi-conducteurs magnétiques dilués (DMS) à base de Carbure de Silicium SiC
I.3.1 Définition d’un semiconducteur…………………………………………………....…...10
I.3.2 Bandes d’énergie……………………………………………………….……..………...10
I. 3.3 Familles de semi-conducteurs magnétiques ...................................................................11
I.3.3.1 Semi-conducteurs où les éléments magnétiques forment un réseau périodiq…..…….11
1
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Dans un matériau magnétique, par contre, le nombre d’électrons de spin up et de spin down
est différent, c’est justement cette différence qui donne lieu à l’apparition d’un moment
magnétique macroscopique non nul.
Les trajectoires des électrons sont déterminées par leur spin car les phénomènes de
diffusion sont forts dans le cas d’un spin opposé à la magnétisation et plus faible dans le cas
contraire. Les électrons qui participent à la conduction électrique peuvent avoir un spin
parallèle (majoritaire ↑) ou opposé (minoritaire ↓) par rapport à l’aimantation des couches
Dans la configuration avec des couches à magnétisation parallèle les électrons de spin
majoritaire (eup) passent à travers la structure presque sans diffusion (flèche verte), tandis que
les électrons de spin minoritaire (edown) sont plus fortement diffusés (flèche rouge).
Dans la configuration antiparallèle, les électrons sont tous diffusés et donc larésistance
de la structure est plus élevée.
Dans le cas d’absence de champ magnétique extérieur, les axes d’aimantation des
couches ferromagnétiques successives sont opposés et la résistance est maximale alors qu’en
présence d’un champ magnétique, les axes d’aimantation des couches ferromagnétiques
s’alignent progressivement dans l’axe du champ magnétique appliqué et la résistance
électrique de la structure diminue.
3
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
a b
En 1975, après les premières expériences de Tedrow et al. sur le transport tunnel
dépendant du spin [4], Jullière [5] observe la magnétorésistance tunnel dans une tricouche
Fe/GeOx/Co (GeOx; oxyde de germanium amorphe) à basse température. L’effet disparaît par
application d’une faible tension ou par élévation de la température.
Jullière a développé un modèle basé sur deux hypothèses pour rendre compte de cette
TMR. La première hypothèse est que le spin de l’électron est conservé lors du transport
tunnel. La seconde est que la probabilité de transmission des électrons à travers la barrière est
proportionnelle à la densité d’états au niveau de Fermi dans l’électrode réceptrice. Le nombre
d’électrons candidats au passage est proportionnel à la densité d’états au niveau de Fermi dans
l’électrode émettrice. Le courant pour chaque canal de spin est donc proportionnel au produit
des densités d’états au niveau de Fermi des deux électrodes.
Fig I.4 : Effet tunnel entre deux couches ferromagnétiques F1 et F2 séparées par une barrière
isolante I du potentiel rectangulaire déformée par l’application d’une tension V.
les densités d’états des électrons de spins majoritaire et minoritaire (𝑛↑ et 𝑛↓ ) sont
représentées par des paraboles décalées en énergie. Ce décalage en énergie induit ce que
Jullière définit comme la polarisation P des matériaux ferromagnétiques :
𝒏↑ −𝒏↓
𝑷= I.1
𝒏↑ +𝒏↓
5
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
𝒓↓∙ 𝑹↑
𝑹↑↑ = I.2
𝒓↓ +𝑹↑
𝑅↓ 𝑅↑
𝑅↓↑ = I.3
𝑅↓ +𝑅↑
La faible résistance r↑ rend R↑↑ plus faible que R↑↓. Un changement de configuration des
aimantations d’un état parallèle vers un état antiparallèle entraine donc un changement de
courant électrique à travers la barrière tunnel.
𝑅↑↓ −𝑅↑↑ 𝐺𝑃 −𝐺𝐴𝑃 (𝑛1↑ 𝑛2↑ +𝑛1↓ 𝑛2↓ )−(𝑛1↑ 𝑛2↓ +𝑛1↓ 𝑛2↑ ) 2𝑃1 𝑃2
𝑇𝑀𝑅 = = = = I.4
𝑅↑↑ 𝐺𝐴𝑃 𝑛1↑ 𝑛2↓ +𝑛1↓ 𝑛2↑ 1−𝑃1 𝑃2
La figure I.5 représente l'architecture des MRAM : une jonction tunnel magnétique
connectée en série avec un transistor de sélection, une ligne de bit et une ligne de mot.
L'écriture est effectuée en fermant le transistor et en faisant passer des courants à
travers la ligne de bit et la ligne de mot qui se croisent au niveau du point mémoire adressé.
On crée
ainsi deux champs magnétiques orthogonaux au niveau de la jonction. Ces deux champs sont
suffisants pour changer l'orientation de la couche libre. Chaque champ magnétique pris
indépendamment ne permet pas le renversement de l’aimantation de la couche libre car le
champ magnétique créé à l’intersection des deux courants doit être supérieur au champ
coercitif de la couche libre.
Fig I.5 : architecture d’une mémoire MRAM constituée d’une matrice de jonctionstunnels
magnétiques [7].
Le principe de lecture d’un bit est de faire circuler un courant entre une ligne de mot et une
ligne de bit. La mesure de la résistance ainsi obtenue correspond à l’état de résistance faible
ou fort. Cependant, en appliquant une tension entre deux lignes, un ensemble de chemins
possibles pour le courant traversant une ou plusieurs jonctions tunnel magnétiques se
superposent. Pour éviter ce problème de lecture, un transistor en série a été ajouté avec chaque
cellule pour pouvoir les adresser chacune individuellement lors de la lecture.
Ainsi, plus de 20 ans après les premières découvertes, l’électronique de spin n’a
toujours pas perdu de son importance ; au contraire, des recherches se poursuivent sur des
sujets exploratoires comme la spintronique moléculaire, le contrôle en courant du moment
magnétique d’un objet unique, avec à la clé des applications prometteuses dans le domaine
7
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
des capteurs, des mémoires informatiques, des oscillateurs haute fréquence ou encore de la
biomédecine. Le contrôle du spin des électrons apparaît donc comme un enjeu important.
Un tel dispositif n’a pas encore été réalisé expérimentalement et reste un des principaux
challenges de la recherche en spintronique.
2 - SpinLED
L’un des exemples d’injection et de d´etection de spin est la Spin LED constituée d’un
injecteur en matériau ferromagnétique qui injecte des porteurs polarisés en spin dans un puits
quantique. La recombinaison radiative de ces porteurs induit l’émission de lumiére polarisée
circulairement. L’injecteur de spin peut etre réalisé en semi-conducteur magnétique dilué. La
figure 1.2 montre le schéma d’un tel dispositif [4]. Des trous spin-polarisés sont injectés via
un semiconducteur magnétique GaMnAs. Un courant spin-polarisé est véhiculé dans la
couche non-magnétique GaAs jusqu’au puits quantique InGaAs ou les trous polarisés se
recombinent avec les électrons de méme spin provoquant l’émission de photons polarisés
circulairement. Le fonctionnement de ce type de structure marche en l’absence de champ
magn´etique pour des températures inférieures à 110 K qui est la température de Curie de
GaMnAs. D’autres types de dispositifs ont aussi été réalisés avec un semi-conducteur II-VI tel
que ZnMnSe sous champ .
9
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Fig. I.7 – Diode ´electroluminescente SpinLED (Spin Light Emitting Diode) [45]
10
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
11
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Depuis, d’autres techniques de croissance, plus performantes, ont été élaborées de sorte
que dans le court terme, une production à l’échelle industrielle de composants ´electroniques
bas´es sur SiC puisse etre envisagée.
13
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
14
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Fig I-11 :Tétraèdres réguliers dans lesquels chaque atome de Si (C) est lié à 4 atomes de C
(Si).
Les poly-types sont diffèrent les uns par rapport aux autres par les séquences d’empilement
des tétraèdres de base qui peuvent se superposer de façon symétrique ou antisymétrique
comme représentés aux figures (I-12 et I-13).
La séquence d’empilement des doubles couches peut donc varier considérablement et
créer une infinité de combinaisons.
Jusqu’à présent plus de 250 poly-types ont été observés. Dans la notation de Ramsdell,
une lettre (C, H, R) indique la nature du réseau cristallin (Cubique, Hexagonal, ou
Rhomboédrique) et un chiffre le nombre de bicouches dans la séquence d’empilements
élémentaires.
15
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Fig I-13 : Différents poly-types du SiC (en rouge représentant les atomes de Si et en bleu les
atomes de C) [31]
chaque atome de silicium se lie à 4 atomes de carbone selon des liaisons sp3 pour former des
tétraédres au sein desquels un atome de carbone est entouré de 4 atomes de silicium (Fig.
I.14)
L’environnement des atomes vis à vis de leurs premiers voisins est donc identique dans toute
la structure cristalline de SiC. Les tétraédres sont arrangés de telle sorte que les atomes se
situent dans des plans parall`eles contenant des noeuds d’hexagones réguliers.
Les polytypes différent alors seulement par une séquence et une période d’empilement
de ces plans ou bicouches silicium-carbone.
16
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Fig. I.14 – Environnement tétraédrique d’un atome de carbone entouré de ses plus proches
voisins.
Les autres variétés cristallines melent les structures précitées, les plus populaires étant 4H et
6H-SiC. La représentation dans le plan (1120), perpendiculaire au plan des bicouches (Fig.
I.15), permet de visualiser aisément les trois types de position des atomes Si et C notés
arbitrairement A, B et C pour quelques polytypes parmi les plus courants. Elle est trés usitée
car elle schématise précisément les séquences de superposition de chacun d’eux.
17
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
Fig. I.15 – Représentation dans le plan (1120) du motif de base des polytypes 3C, 4H et 6H-
SiC.
18
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
La nature des liaisons Si-C est essentiellement covalente avec une contribution
ionique de 12 % [30]. En effet, le carbone est l´egérement polarisé négativement.
L’ionicité peut étre mise en évidence par la piézoélectricité. Le SiC étant un
composé polaire, la constante de couplage
piézoélectrique est relativement importante.
La structure de bande est fortement dépendante de la maille cristalline. La Fig. I.16 montre
que pour le 3C-SiC, le minimum de la bande de conduction se situe autour du point X tandis
qu’il est au voisinage du point M pour le polytype 4H et, plus généralement, pour les
structures hexagonales [25].
Fig. I.16 – Structures de bandes des polytypes 3C et 4H-SIC calculées en utilisant la théorie
de la fonctionnelle de la densité dans l’approximation de la densité locale [25].
19
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
6,0×10−4 𝑇 2
𝐸𝑔 (𝑇) = 𝐸𝑔 (0) − (𝑇+1200)
I .5
avec Eg(0) =2,396 eV. La valeur du gap diminue donc lorsque la température augmente.
Les densités d’état, quant à elles, sont liées à la masse effective des porteurs dans le matériau
et donc à la structure de bande. La masse effective m∗ est inversement proportionnelle à la
courbure de bande :
1
𝑚∗ = 𝜕2 𝐸
I.6
( ⁄ 2)
𝜕𝐾
−𝐸𝑔 (𝑇)
𝑛𝑖 (𝑇) = √𝑛𝐶 (𝑇)𝑛𝑉 (𝑇)𝑒𝑥𝑝 ( ) I.8
2𝐾𝐵 𝑇
En adoptant la valeur de masse effective de densité d’état d´eterminée récemment par mesure
de résonance cyclotronique [27], la concentration intrinséque de 3C-SiC peut alors étre
obtenue en fonction de la température. Pour un dopage équivalent, la température intrinséque2
20
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
du carbure de silicium est plus élevée que celle du silicium. Ceci explique que les
temp´eratures de fonctionnement des dispositifs sur SiC soient bien sup´erieures que sur Si.
Le diagramme de phase Fe-Si est complexe, d’autant plus qu’il comporte toute une
variété de phases allotropiques (figure I-17) (chacune de ces phases pouvant avoir différentes
structures cristallographiques). Ce système montre plusieurs structures stables en fonction de
la stoechiométrie et de la température [33] telles que ε-FeSi, β-FeSi2 qui sont stables à 700 °C,
et la phase α-FeSi2 qui est stable à 937 °C. La phase Fe3Si existe sur une large plage de
compositions (température). De structure DO3 elle est ferromagnétique au-delà de la
température ambiante. La phase Fe5Si3 est métastable ainsi que la phase Fe2Si qui se
décompose en Fe3Si + ε-FeSi en dessous de 800 °C[34][35]Ces phases sont très intéressantes
du point de vue des applications dans les domaines de l’optique et de la spintronique. On va
donc en donner leurs structures et quelques domaines d’applications.
21
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
- La phase stable ε-FeSi est de structure tétragonale (il s’agit alors d’un semi-conducteur
à faible gap d’environ 0,85 eV) mais la phase FeSi métastable existe elle aussi, elle est alors
métallique de structure cubique simple de type 𝐼𝑚3𝑚 (représentée ordonnée de type CsCl sur
la figure I-18 (a) mais que l’on peut aussi trouver désordonnée) et de paramètre de maille a =
0,2835 nm [36] .
- La phase FeSi2 cristallise en deux structures (figure 1-18 (b)), la phase α- FeSi2 qui
est stable au-dessus de 1213 °C et la phase β- FeSi2 qui est stable à température ambiante 49.
La phase α-FeSi2 a une structure tétragonale de paramètre de maille a = 0,2695 nm et c =
0,509 nm (Fig. 1-18 b). La cellule primitive contient un atome de Fe et deux atomes de Si.
Chaque atome de Fe dispose de 8 atomes de Si en premiers voisins situés à une distance de
0,235 nm et de 4 atomes de Fe en deuxième voisin à une distance de 0,2695 nm, tandis que
chaque atome de Si a 4 atomes de Fe comme premiers voisins 50. La phase β-FeSi2 cristallise
dans une structure orthorhombique de paramètres de maille a = 0,7791 nm, b = 0,7833 nm
et c = 0,9863 nm.
- La phase Fe5Si3 présente différents types de structures, on peut la trouver sur une base
quadratique ou une base hexagonale de type Mn5Si3. Cette structure dispose de deux sites
inéquivalents de FeI et FeII. Chaque cellule unitaire de Fe5Si3 a quatre atomes FeI, six atomes
FeII et six atomes Si. Ce composé est ferromagnétique à la température ambiante et sa
température de Curie est de 100°C[37]. Les moments magnétiques de Fe dans les sites FeI et
FeII sont respectivement 1,05 et 1,55 μB d’après Johson et al[34]. Des résultats similaires ont
été rapportés par Shinjo et al[37].
- La phase Fe2Si cristallise dans une structure hexagonale. Cette structure présente 4
atomes de Fe et 2 atomes de Si pour former une cellule primitive. Elle est composée d'un
sous-réseau irrégulier composé de Fe et Si et d'un sous-réseau hexagonal similaire à la
22
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
structure Ni2In. Les paramètres de maille sont a=b= 0,4052 nm et c= 0,5086 nm [38]. Les
propriétés magnétiques de Fe2Si sont similaires à celles des matériaux de structure Ni2In. La
phase Fe2Si présente un ferromagnétisme, comme les phases MnRhAs et MnCoAs[39].
- La phase Fe3Si cristallise dans une structure cubique DO3 et présente deux sites de Fe
(FeI et FeII)[55]. C’est une structure parfaitement ordonnée et connue pour être un bon
candidat comme électrode ferromagnétique dans les dispositifs spintroniques incluant des
jonctions tunnel magnétiques [41]. Ce composé est ferromagnétique à température ambiante
comme le montre (la figure 1-18)[42]. D’après Niculescu et al.[43], ce composé reste
ferromagnétique jusqu’à la température de 840 K.
Fig I-19. Cycles d’hystérésis mesurés sous champ appliqué dans le plan et perpendiculaire de
l’échantillon de la phase Fe3Si épitaxiée sur GaAs [ 42]
Si on se réfère à la figure 1-18 (c) on note que la structure DO3 est un réseau de type
CsCl (B2) constitué de deux sous réseaux simples. Un des sous réseaux est occupé
uniquement d’atomes de FeII et le second est constitué pour moitié d’atomes de Si et de Fe
(FeI). Un ordre local DO3 signifie que le premier sous réseau est occupé uniquement par Fe
(FeII) et que les atomes de Fe (FeI) et de Si occupent aléatoirement le second sous réseau. Les
2 types différents de Fe présents dans la cellule unité possèdent des moments magnétiques de
2,15 μB/Fe et 1,15 μB/Fe [37]. Ces valeurs sont en accord avec celles trouvées dans les
travaux de D. Berling et al [44].
Tab. I.2 – Propriétés de quelques semiconducteurs à grand gap [23,28–32]. Si et GaAs sont
inclus pour comparaison.
I.5. conclusion.
Dans ce chapitre nous présentons les propriétés générales de semiconducteurs
magnétiques dulié que nous allons étudier. Dans un premier temps, nous faisons un rappel
d’ordre général sur les semiconducteurs et leurs différentes familles. Dans un deuxième
temps, nous présentons les propriétes physiques et électroniques du SiC .
L’objectif de rappels sur la spintronique était de montrer les perspectives d’ouverture de
cette nouvelle voie de l’électronique. Tout en soulignant la grosse tâche à mettre en oeuvre
par les chercheurs pour arriver à l’intégrer dans l’électronique traditionnelle. Ainsi, une
famille de nouveaux matériaux magnétiques est née : il s’agit des semi-conducteurs
magnétiques dilués (DMS). Après un bref historique, on a exposé la réalisation de ces
nouveaux composants, aussi proches que possible des semi-conducteurs usuels et présentant
des propriétés magnétiques très couplées aux propriétés électroniques. Un état de l’art du SiC
est ensuite présenté du point de vue expérimental et théorique.
24
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
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26
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
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27
Chapitre I : Spintronique et semi-conducteurs magnétiques dilués.
28
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs
Dans ce chapitre,. Nous donnerons les principes de base des
calculs de premier principe puis nous présenterons les méthodes
d'approximation utilisées. Après, on présente la méthode des ondes planes
augmentés linearisées FP-LAPW et Le concept de cette méthode.
Nous présenterons enfin une brève description du code WIEN2K.
27
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
28
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
Pour décrire l’évolution de cette méthode qui a commencé au début par l’approximation
de Born-Oppenheimer ou l’approximation adiabatique, qui se base sur la séparation du
mouvement des électrons de celui des noyaux à cause de leur différence de masses.
Le premier théorème de Hohenberg et Kohn consiste à remplacer le nombre
d’Avogadro NA qui est un nombre très élève (~1023) pour résoudre le système, car à chaque
particule on associe un état quantique.
Le deuxième théorème de Hohenberg-Kohn permet d’affirmer que la résolution de
l’équation de la densité électronique peut être remplacée par la recherche du minimum de
l’énergie ou l’état fondamentale.
Le dernier théorème est celle de Kohn-Sham. Cette approximation consiste à résoudre
l’équation de Schrödinger de particules sans interaction électroniques et qui donne la même
densité que celle d’un système de particules avec interaction. Donc il ne reste qu’à déterminer
l’état fondamental ou le minimum d’énergie.
̂ 𝝍 = 𝑬𝝍
𝑯 II.1
Cette équation de base, permet de trouver les énergies et les fonctions d’ondes associées aux
régimes stationnaires pour les systèmes simples. La description de systèmes plus complexes
nécessite la mise en oeuvre d’un certain nombre d’approximations [2].
L’hamiltonien total pour un système de N noyaux et n électrons, s’écrit:
29
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
Où :
ℏ 2 ∇ 𝑅 2⃗
𝑇̂𝑛 = − 2 ∑𝑖 𝑀 𝑖 :est l’énergie cinétique des noyaux II.3
𝑛
ℏ 2 ∇ 𝑅 2⃗
𝑇̂𝑒 = − 2 ∑𝑖 𝑚 𝑖 : est l’énergie cinétique des électrons. II.4
𝑒
1 e 𝑍 2
𝑉̂𝑛−𝑒 = − 4𝜋𝜀 ∑𝑖,𝑗 |𝑅⃗ −𝑟𝑖 | : est l’énergie potentielle d’interaction noyaux-électrons. II.5
0 𝑖 𝑗
1 e 2
𝑉̂𝑒−𝑒 = 8𝜋𝜀 ∑𝑖≠𝑗 |𝑟 −𝑟 est l’énergie potentielle de répulsion entre les électrons. II.6
0 𝑖 𝑗|
e 𝑍𝑖 𝑍𝑗 2
1
𝑉̂𝑛−𝑛 = 8𝜋𝜀 ∑𝑖≠𝑗 |𝑅⃗ −𝑅⃗ |
est l’énergie potentielle d’interaction entre les noyaux II.7
0 𝑖 𝑗
30
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
Cette approximation est basée sur l'hypothèse d'électrons libres ce qui revient à ne pas
tenir compte des interactions entre les électrons et des états de spin.
1
Où est le facteur de normalisation
√𝑛𝑒 !
Malgré les résultats très satisfaisants obtenus, cette approche négligeant le terme de
corrélation, présente une limitation majeure : elle surestime la distance moyenne entre les
électrons puisque l’on suppose que chaque électron se trouve dans un champ moyen créé par
tous les autres sans tenir compte des interactions interélectroniques et elle surestime l’énergie
de répulsion électronique. Pour décrire correctement le système, Löwdin [7] a défini l’énergie
de corrélation Ecorr comme étant la différence entre l’énergie définie par la méthode Hartree-
Fock (𝐸𝐻𝐹 ) et l’énergie exacte non relativiste du système.
La résolution des équations d’HF donne une fonction d'onde de référence sous la forme
d'un déterminant de Slater [16]. Cependant, ces méthodes sont très faramineuses en terme de
temps et en puissance de calculs et ne sont, par conséquent, applicables que pour de petits
systèmes [17].
31
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
𝐸 = 𝐸[𝜌(𝑟)] II.12
Ce second théorème équivaut à un principe de minimisation qui peut être utilisé pour
déterminer la densité fondamentale. Si la forme de la fonctionnelle énergie est connue, la
densité peut être déterminée en utilisant le second théorème.
La fonctionnelle de l’énergie totale de l’état fondamental s’écrit comme suit:
Le fonctionnel 𝐹𝐻𝐾 [𝜌] est universel pour n'importe quel système d’électrons .
32
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
Ils ont considéré un système à plusieurs particules en utilisant des méthodes à particules
indépendantes. L’approche de Kohn et Sham remplace le système réel interactif par un
système fictif non interactif. Cette approche réalise une correspondance exacte entre la densité
électronique, l’énergie de l’état fondamental d’un système fictif placé dans un potentiel
effectif 𝑉̂𝑒𝑓𝑓 et le système réel à plusieurs particules. Dans ce cas la densité électronique et
l’énergie du système réel sont conservées dans ce système fictif.
Pour le système fictif, les théorèmes de Hohenberg et Kohn s’appliquent également.
Pour le système réel la fonctionnelle de la densité électronique 𝐹[𝜌(𝑟)] est donnée par
l’expression :
𝑒2 𝜌(𝑟)𝜌(𝑟 ′ )
𝐸𝐻 [𝜌(𝑟)] = ∫ |𝑟−𝑟 ′ |
𝑑 3 𝑟𝑑 3 𝑟 ′ II.17
2
1
(− 2 ∇2 + 𝑉𝑒𝑓𝑓 (𝑟)) ∅𝑖 (𝑟) = 𝜀𝑖 ∅𝑖 (𝑟) II.18
𝜌(𝑟 ) ′
𝑉̂𝑒𝑓𝑓 = 𝑉̂𝑒𝑥𝑡 + ∫ |𝑟−𝑟 ′| 𝑑𝑟 ′ + 𝑉̂𝑥𝑐 II.19
Tel que 𝑉̂𝑋𝐶 représente le potentiel d’échange et corrélation. Il est défini comme la dérivée
fonctionnelle de 𝐸𝑋𝐶 [𝜌(𝑟)] en fonction de la densité électronique:
𝛿𝐸 [𝜌(𝑟)]
𝑉̂𝑋𝐶 (𝑟) = 𝑋𝐶 II.20
𝛿𝜌(𝑟)
La densité électronique en tout point de l’espace est donnée par une somme sur l’ensemble
des orbitales occupées :
33
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
𝜌(𝑟) = ∑𝑁
𝑖=1|𝜑𝑖 (𝑟)|
2
II .21
Le problème pour trouver 𝜌(𝑟) est toujours présent avec les équations de Kohn-Sham,
la fonctionnelle 𝐸𝐾𝑆 (𝜌) exacte n'est pas connue, notamment la partie dite d'échange et de
corrélation. Cela signifie qu'une fonctionnelle approchée doit être utilisée dans les calculs
moléculaires, comme celle décrite par Dirac pour un gaz homogène d'électrons.
Et la fonctionnelle de corrélation :
34
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟)]représente
Où 𝜀𝑋𝐶 l’énergie d’échange-corrélation pour un gaz uniforme d’électrons
de densité 𝜌(𝑟) .
La fonctionnelle d'échange et de corrélation peut être divisée en un terme relatif à l'échange et
un terme relatif à la corrélation
𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟)]
𝐸𝑋𝐶 = 𝐸𝑋𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟)] + 𝐸𝐶𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟)] II.26
1⁄3
3 3
Avec 𝐸𝑋𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟)] = − 4 (𝜋 𝜌(𝑟)) d’après la fonctionnelle d’échange de Dirac [2]
Les calculs Monte-Carlo quantiques de Ceperley et Alder [6] ont par ailleurs permis
𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟 )]
d’obtenir des valeurs précises du 𝐸𝑋𝐶 . Ces valeurs ont été ensuite interpolées par
Vosko, Wilk et Nusair (VWN) [7] et par Perdew et Zunger [8] pour aboutir à une forme
analytique de 𝐸𝐶𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟)].
Rappelons que la LDA permet de décrire seulement l’état fondamental des systèmes
électroniques mais pas les états excités. Les largeurs de bande d’énergies interdites des
semiconducteurs et des isolants sont sous-estimées dans cette approximation. Pour certains
systèmes à forts effets de corrélations (bandes f ou d étroites), l’approximation LDA ne
permet pas de décrire correctement les propriétés du système. En particulier, les composés de
métaux de transition de type isolants de Mott-Hubbard ou isolants à transfert de charge sont
prédits métalliques.
𝐺𝐺𝐴 [𝜌(𝑟 )]
𝐸𝑋𝐶 = ∫ 𝜌(𝑟) 𝑓[𝜌(𝑟), ∇𝜌(𝑟)]𝑑𝜌(𝑟) II.27
35
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
modules d’incompressibilité. Toutefois, les largeurs de bandes interdites des isolants et des
semi-conducteurs restent beaucoup trop faibles. Les systèmes à fortes corrélations (bandes d
ou f étroites) sont mal décrits.
(𝐻 − 𝜀𝑖 𝑆) = 0 II.28
𝑖+1 𝑖 𝑖
𝜌𝑖𝑛 = (1 − 𝛼)𝜌𝑖𝑛 + 𝛼𝜌𝑜𝑢𝑡 II.29
36
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
Ces dernières années, les chercheurs ont développé des méthodes basées sur des concepts
théoriques appelées les méthodes de premier principe, parmi lesquelles on peut citer trois
groupes de méthodes pour la résolution de l’équation de Schrödinger et basées sur la théorie
de la fonctionnelle de la densité (DFT) :
37
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
La méthode des liaisons fortes (LCAO) (combinaison linéaire des orbitales atomiques)
[23], utilisables où les orbitales atomiques sont exprimées comme le produit de
fonctions propres du moment angulaire et d'orbitales radiales.
La méthode des ondes planes orthogonalisées (OPW) mise en oeuvre par Herring
[34], qui est fondée sur la séparation des potentiels du coeur ionique et du potentiel
cristallin au delà du coeur ionique. Elle est basée sur le principe d’orthogonalisation
tiré du théorème d’annulation de Phillips (1958) [25].
La méthode des ondes planes augmentées (APW) et la méthode de la fonction de
Green de Korringa, Kohn et Rostoker (KKR) [26,27], applicables à une plus grande
variété de matériaux.
Les méthodes ayant émergées de l’approche (APW) sont : la méthode linéaire des ondes
planes augmentées (LAPW) et la méthode linéaire des orbitales Muffin-Tin (LMTO).
Dans le premier cas, la base est constituée d'ondes planes augmentées linéarisées, alors
que dans le second cas la base est uniquement constituée de fonctions radiales.
Les deux régions sphériques et interstitielles sont définies par les fonctions
d’ondes ∅𝑆 (𝑟) 𝑒𝑡 ∅1 (𝑟)
38
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
𝑺𝒑𝒉é𝒓𝒆𝒔 𝜶 𝑺𝒑𝒉é𝒓𝒆𝒔 𝜷
𝑹𝜷
𝑹𝜶
Région interstitielle
Fig II.2 Répartition de la cellule unitaire, une région interstitielle et des régions
sphériques : sphères 𝛼 et 𝛽 de rayons « Muffin-Tin » (MT) 𝑅𝛼 et 𝑅𝛽 , respectivement.
𝑅𝛼 et 𝑅𝛽 : le rayon de la sphère MT 𝛼 et 𝛽 .
Ω : le volume de la cellule unitaire de simulation.
𝐶𝐺 et 𝐴𝑙𝑚 : les coefficients du développement.
𝑌𝑙𝑚 : l’harmonique sphérique.
r : la position en coordonnées polaires à l’intérieur de la sphère.
⃗ : le vecteur d’onde dans la zone de Brillouin irréductible (IBZ).
𝑘
𝐺 : le vecteur de l’espace réciproque.
𝑈𝑙𝛼 la solution numérique de la partie radiale de l’équation de Schrödinger qui s’écrit sous la
forme :
𝑑2 𝑙(𝑙+1)
{− 𝑑𝑟 2 + + 𝑉 𝛼 (𝑟) − 𝐸𝑙 } 𝑟𝑈𝑙 (𝑟) = 0 II.31
𝑟2
𝑑 2 𝑟𝑈1 𝑑 2 𝑟𝑈2
(𝐸1 − 𝐸2 )𝑟𝑈1 𝑈2 = 𝑈2 − 𝑈1 II.32
𝑑𝑟 2 𝑑𝑟 2
39
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
L’approximation «Muffin-Tin » (MT) est très bonne pour les matériaux à structure cubique à
faces centrées, et de moins en moins satisfaisante avec la diminution de symétrie du matériau.
Pour assurer la continuité de la fonction 𝜙(𝑟) à la surface de la sphère MT, les
coefficients Alm doivent être définis en fonction des coefficients CG et complètement
déterminé par les coefficients des ondes planes existantes dans les régions interstitielles.
Ces coefficients sont ainsi exprimés par l’expression suivante :
4𝜋𝑖 𝑙 ∗
𝐴𝑙𝑚 = ∑𝐺 𝐶𝐺 𝐽𝑙 (|𝐾 + 𝑔|𝑅𝛼 ) 𝑌𝑙𝑚 (𝐾 + 𝐺) II.33
√Ω𝑈𝑙 (𝑅𝛼 )
L'origine est prise au centre de la sphère et les coefficients Alm sont déterminés à partir
de ceux des ondes planes CG . Les paramètres d'énergie 𝐸𝑙 sont appelés les coefficients
variationnels de la méthode APW. Les fonctions individuelles, indiquées par G deviennent
ainsi compatibles avec les fonctions radiales dans les sphères, et on obtient alors des ondes
planes augmentées (APWs).
Les fonctions APWs sont des solutions de l'équation de Schrödinger dans les
sphères, mais seulement pour l’énergie 𝐸𝑙 . En conséquence, l’énergie 𝐸𝑙 doit être égale à
celle de la bande d’indice G.
La méthode LAPW fournit une base plus flexible et plus précise pour le calcul de
structure de bandes des réseaux cristallins. Cette procédure reprend la partition de l’espace en
deux zones. L’amélioration apportée dans ce formalisme comparativement à la méthode APW
concerne le fait que les fonctions de base dans les sphères MT sont des combinaisons linéaires
des fonctions radiales multipliées par des harmoniques sphériques 𝑈𝑙 (𝑟, 𝐸)𝑌𝑙𝑚 (𝑟) et de leurs
Dérivées 𝑈̇𝑙 (𝑟, 𝐸)𝑌𝑙𝑚 (𝑟) , par rapport à l’énergie.
Les fonctions 𝑈𝑙 (𝑟, 𝐸) sont définies comme dans la méthode APW et la fonction
𝑈̇𝑙 (𝑟, 𝐸)𝑌𝑙𝑚 (𝑟) doit satisfaire la condition suivante [7]:
40
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
𝑑 𝑙(𝑙+1)
{− 𝑑𝑟 2 + + 𝑉(𝑟) − 𝐸𝑙 } 𝑟𝑈̇𝑙 (𝑟) = 𝑟𝑈𝑙 (𝑟) II.34
𝑟2
1
∑𝐺 𝐶𝐺 𝑒 𝑖(𝐺+𝐾⃗)𝑟 𝑟 > 𝑅𝛼 (𝑖 ∙ 𝑒𝑟𝜖𝐼𝐼)
∅(𝑟, 𝐸) = { Ω1⁄2 II .35
𝛼 ̇
∑𝑙𝑚[𝐴𝛼𝑙𝑚 𝑈𝑙 (𝑟) + 𝐵𝑙𝑚 𝑈𝑙 (𝑟)]𝑌𝑙𝑚 (𝑟) 𝑟 < 𝑅𝛼 (𝑖 ∙ 𝑒𝑟𝜖𝐼)
Où 𝐵𝑙𝑚𝛼
sont les coefficients correspondant à la fonction 𝑈̇𝑙 et sont de même nature que
les Coefficients 𝐴𝛼𝑙𝑚 . Les coefficients 𝐴𝛼𝑙𝑚 et 𝐵𝑙𝑚
𝛼
sont détermines de sorte que chaque
fonction de base et sa dérivée soient continues au niveau du passage sphères Muffin-Tin
/région interstitielle.
Les fonctions LAPW sont des ondes planes uniquement dans les zones interstitielles
comme dans la méthode APW. En effet, si 𝐸𝑙 diffère un peu de l’énergie de bande E une
combinaison linéaire de 𝑈𝑙 et 𝑈̇𝑙 reproduira mieux la fonction radiale que les fonctions APW
constituées d’une seule fonction radiale. Par conséquent, la fonction 𝑈𝑙 peut être développée
en fonction de sa dérivée 𝑈̇𝑙 de l’énergie 𝐸𝑙 .
Une stratégie raisonnable consiste à choisir ces coupures, tels que 𝑅𝛼𝑚𝑖𝑛 𝐾𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝑚𝑎𝑥
En pratique 𝐼𝑚𝑎𝑥 est fixé à 10 et 𝑅𝛼𝑚𝑖𝑛 𝐾𝑚𝑎𝑥 est compris entre 7-10
∑ 𝑉 𝑒 𝑖𝑘𝑟 𝑟 > 𝑅𝛼
𝑉(𝑟) = { 𝑘 𝑘 II.37
∑𝑙𝑚 𝑉𝑙𝑚 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 (𝑟) 𝑟 < 𝑅𝛼
41
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
Tous les calculs dans ce mèmoire sont effectués avec le code WIEN2K[18]. Le code
WIEN2K consiste en différents programmes indépendants qui sont liés par le C-SHELL
SCRIPT. L’usage des différents programmes est illustré dans la figure (I.6). L’initialisation
consiste à exécuter des programmes auxiliaires qui génèrent :
NN : un programme qui donne les distances entre plus proches voisins, et qui aide à
déterminer le rayon atomique de la sphère.
SGROUP : détermine le groupe d’espace de la structure définie dans le fichier case.struct.
SYMMETRY : il génère les opérations de symétrie du groupe spatial, détermine le groupe
ponctuel des sites atomiques individuels, génère l’expansion LM pour les harmoniques du
réseau et détermine les matrices de rotation locale.
LSTART : un programme qui génère les densités atomiques et, détermine comment les
différentes orbitales sont traitées dans le calcul de la structure de bande, comme des états du
coeur avec ou sans orbitales locales.
KGEN : il génère une maille k dans la zone de Brouillin.
DSTART : il génère une densité de départ pour le cycle SCF (Self Consistent Field), par la
superposition des densités atomiques générées dans LSTART.
Alors un cycle auto cohérent est initialisé et répété jusqu'à ce que le critère de convergence
soit atteint. Ce cycle s’inscrit dans les étapes suivantes :
LAPW0 : génère le potentiel pour la densité.
LAPW1 : calcule les bandes de valence, les valeurs propres et les vecteurs propres.
LAPW2 : calcule les densités de valence pour les vecteurs propres.
LCORE : calcule les états du coeur et les densités.
MIXER : mélange les densités d’entrée et de sortie.
42
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
43
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
II.8 Conclusion.
Ce chapitre présente les principaux fondements de la théorie de la fonctionnelle de la
densité et les différentes approximations utilisées pour le calcul de l’énergie et du potentiel
d’échange-corrélation
La DFT utilise les équations de la mécanique quantique pour développer un modèle
auto cohérent de résolution de l’équation de Schrödinger à l’état fondamental.
Nous avons présenté aussi la méthodologie qui nous servira tout au long de ce travail. Il
s’agit d’une méthode de calcul de structure électronique axée sur le formalisme de la théorie
de la fonctionnelle de la densité.
Certaines de ces approximations sont peu contrôlables durant les calculs comme le
maillage de la première zone de Brillouin ou la taille de la base d’onde.
44
Chapitre II : Formalismes et méthodes de calculs.
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45
CHAPITRE III : Résultats et Discussions
Dans ce chapitre nous présentons les résultats de calcul des propriétés
structurales, électroniques et magnétiques des composés 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT= V
et Ni ).
Chapitre III : Résultats et Discussions
45
Chapitre III : Résultats et Discussions
III.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons les différents résultats issus de nos calculs. La
première partie du chapitre consiste à étudier les propriétés structurale et électronique du
Carbure de Silicium ( SiC) pur.
La seconde partie, consiste à étudier le dopage de ce semi-conducteur SiC par deux métaux
de transition MT ( MT = V et Ni).
La méthode FP-LPAW est basée sur des ondes planes augmentées avec linéarisation,
associées avec des orbitales locales, pour permettre le calcul des structures de bandes
électroniques, des densités d’états électroniques, des densités de charges électroniques...etc
la région représentée par des sphères atomiques (dites sphères muffin-tin) centrées sur
les noyaux,
la région interstitielle située entre les sphères.
Dans les sphères muffin-tin la fonction d’onde est remplacée par une fonction atomique, alors
que dans les interstices, elle est décrite par des ondes planes. D’un point de vue physique, ceci
veut dire que tous les électrons (de coeur et de valence) sont pris en compte dans le calcul et
qu’aucune approximation n’est faite sur le potentiel autour des noyaux. Il s’agit donc d’une
méthode dite tous électron et à potentiel total, et c’est pour cette raison que cette approche est
l’une des méthodes les plus exactes disponibles actuellement.
Les fonctions de bases, les densités électroniques et les potentiels sont développés en
combinaison d’harmoniques sphériques à l’intérieur des sphères non chevauchées entourant
les sites atomiques jusqu’à lmax= 10, et en série de Fourrier dans la région interstitielle avec
un paramètre de coupure RMT*Kmax= 8 (RMT est le rayon moyen des sphères muffin-tin et
le Kmax est la valeur maximum du vecteur d’onde K=k+G). Le paramètre RMT*Kmax
détermine la taille de la base dans la région interstitielle où RMT est le plus petit rayon
muffin-tin et Kmax la norme du plus grand vecteur d’onde utilisé pour le développement en
ondes planes des fonctions propres. La norme du plus grand vecteur d’onde utilisé pour le
développement en ondes planes de la densité de charge est Gmax = (12 Ryd)1/2.
46
Chapitre III : Résultats et Discussions
L’étude des propriétés du composé SiC a été faite dans sa phase cubique type Zinc Blende
(B3) (Figure III-1), vu l’intérêt technologique de cette phase.
Le réseau est cfc avec 4 molécules de SiC par maille conventionnelle. Autour de chaque
atome, on trouve 4 atomes équidistants de l’espèce opposée, disposés aux sommets d’un
tétraèdre régulier.
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
𝑎1 = 𝑗 + 𝑘 𝑎2 = 𝑖 + 𝑘 𝑎3 = 𝑗 + 𝑗
2 2 2 2 2 2
47
Chapitre III : Résultats et Discussions
A B
Fig III.1 – (A) Structure cristalline du SiC.
(B) Positions atomiques dans la maille du SiC par projection sur une face[2].
La liaison de type tétraédrique de cette structure est représentée sur la Figure III-1(A).
La Figure III-1(B) est le résultat de la projection de la maille du cristal sur un plan constituant
une des faces du cube .
48
Chapitre III : Résultats et Discussions
Nous avons traité les états Si (3s2 3p2) et C (2s2 2p2) comme étant des états de valence.
L’énergie de coupure, qui définit l’énergie de séparation entre les états de cœur et les états de
valence, est choisie égale à ( - 6 Ry ).
Les rayons muffin-Tin RMT sont choisis de telle sorte qu’il n’y aura aucun
recouvrement des sphères muffin-tin et que l’intégration de la majorité des électrons de cœur
dans la sphère (Muffin-Tin) soit assurer.
Le calcul auto-cohérent est répété jusqu’à ce que l’énergie totale converge à moins de 10−4 Ry
et avec un critère de convergence sur la charge de l’ordre de 10−4 e.
Nous avons étudié les propriétés structurales du matériau SiC, les résultats trouvés
sont comparés avec les résultats théoriques et les valeurs expérimentales existantes.
Les paramètres de réseau à l’équilibre sont calculés en ajustant l’énergie totale en fonction du
Volume (à la température T = 0K), en utilisant l’équation de Murnaghan [5] donnée par :
′
𝑩𝑽 ′ 𝑽𝟎 𝑽𝟎 𝑩
𝑬 = 𝑬𝟎 (𝑽) + (𝑩 (𝟏 − )+(𝑽) − 𝟏) III.1
𝑩′ (𝑩′ −𝟏) 𝑽
49
Chapitre III : Résultats et Discussions
𝝏𝑷
𝑩 = −𝑽 ( ) III.2
𝝏𝑽 𝑻
Ou :
𝜕𝐸
𝑃 = −( )
𝜕𝑥 𝑆
𝜕𝐵
𝐵′ = ( )
𝜕𝑃
WC-GGA
Energie(RY)
Fig III.3 La courbe de variations de l’énergie totale du composé binaire SiC en fonction du
volume dans la phase zinc blende.
minimale Emin (Ry)) du SiC dans la phase zinc blende calculées par la GGA-WC avec des
valeurs calculées par d’autres travaux utilisant différentes méthodes DFT, montre un très bon
accord avec celles disponibles dans la littérature. Afin de juger et d’évaluer la qualité des
résultats obtenus, ces valeurs expérimentales et théoriques correspondantes sont reportées
dans le tableau III.4.
Nos résultats concordent mieux avec l’expérience réalisée par Madelung O et al [1]
et que ce obtenus théoriquement par Salah Norelhouda[2] en utilisant la même méthode FP-
LAPW. Ce constat est dû au fait que nous avons utilisé dans nos calculs l’approximation
GGA-WC alors que Salah Norelhouda [2] est utilisé la GGA-PBE.
Pour le module de compression, il est sous-estimé (de 1.625 %) par la GGA-WC, par
comparaison avec la valeur expérimentale de ce module (B= 224 GPa[1]).
En conclusion, nous pouvons dire que nos résultats que nous avons obtenus sont en très
bon accord avec les mesures expérimentales et les calculs théoriques.
51
Chapitre III : Résultats et Discussions
Les calculs ont été réalisés pour déterminer la nature et la valeur de gap énergétique de ce
matériau.
A partir de la figure III.5 qui représente la structures de bande du matériau binaire SiC on peut
observer que :
notre composé binaire est un semiconducteur à gap indirect où le maximum de la
bande de valence est situé au point Γ tandis que le minimum de la bande de
conduction est situé au point X.
Le niveau de Fermi est pris comme origine des énergies (EF = 0).
les bandes de valence présentent moins de dispersion que les bandes de conduction, du
fait que les électrons dans la bande de conduction sont plus libres et donc moins
localisés.
52
Chapitre III : Résultats et Discussions
Fig III.5 – Structure de bandes d’énergie du SiC dans la phase zinc-blende, calculée
par WC-GGA .
La valeur de la bande interdite du SiC pur ainsi que d’autres valeurs théoriques disponibles
dans la littérature sont listées dans le tableau III.4.
Résultats Méthode Eg
de travail (eV)
Notre calculs GGA-WC 1.38
53
Chapitre III : Résultats et Discussions
Les densités d’état partielles ne donnent donc accès qu’à une information qualitative car les
projections de la densité d’état totale dépendent des rayons des sphères sur lesquelles sont
projetées Ces densités d’état totales et partielles peuvent être calculée dès lors que la relation
de dispersion est connue.
La figure III.6 représente les courbes des densités d’états totales et partielles du SiC
obtenus par l’approximation WC-GGA dans la phase Zinc Blende.
Les courbes liées à la densité d'états électroniques que nous avons obtenues nous montrent le
découpage de la bande de valence en plusieurs parties, où chaque partie à des propriétés
distinctes .Où l'on trouve que la première partie est limitée à la gamme [-15 , -10 ] (ev) qui se
compose principalement d’états atomiques localisés C-s en grande proportion avec un petit
mélange d’états (Si-s et Si-p) . Alors que la seconde partie s’étend de -8,5 (ev) jusqu’à
l’énergie de Fermi qui se compose principalement d’états atomiques localisés Si-s et Si-p et
C-p.
Le niveau de Fermi est situé dans une zone nulle de la DOS, ce qui caractérise
l’aspect semi-conducteur de la structure.
les courbes DOS font principalement intervenir les contributions des états s et p
de Si et p de C.
Energie (eV)
54
Chapitre III : Résultats et Discussions
Energie (eV)
Energie (eV)
Fig III.6 – Courbes de densités d’états électroniques totale et partielle du SiC dans
la phase zinc-blende, obtenues par GGA-WC
55
Chapitre III : Résultats et Discussions
Les composés 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 sont des cristaux de structure cubique appartenant au
groupe spatial P̅̅̅̅(N0 215). Tandis que Le SiC a une structure zinc de blende avec un groupe
43
d’espace F ̅̅
43̅̅(N0= 216)
Nous avons considéré une super cellule standard 1×1×1 de huit atomes de SiC dans la phase
zinc de blende à symétrie cubique, pour simuler chaque composition de semi-conducteurs
magnétiques dilués SiC à base de métaux de transition (MT). La concentration 25% est
obtenu en substituant un atome de Si sur le site vertex par un atome de V où Ni sans changer
les positions des 3 autres atomes de Si ni celles de C afin d’obtenir les alliages 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 et
𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶 respectivement.
Dans cette étude, nous nous sommes appuyés uniquement sur l’approximation du gradient
généralisé (WC-GGA) pour calculer les propriétés structurales, électroniques et magnétiques
de nos alliages en utilisant le code WIEN2K.
Dans nos calculs, les états 4s23d3 de V et les états 4s2 3d8 de Ni, sont traités comme des états
de valence. Le paramètre RMT*Kmax est pris égal à 8.
Pour que les sphères MT ne chevauchent pas, les valeurs des RMT sont choisies V = 2.04 (a.
u), Ni = 1.9 (a. u), Si=1.89 (a.u) et C=1.47 (a.u). L’échantillonnage de la zone de Brillouin
est effectuée avec 12 × 12 × 12 K points. Le critère de convergence pour l’énergie totale est
choisi égal à 10−4Ry.
56
Chapitre III : Résultats et Discussions
Energie( RY)
WC-GGA
Energie( RY)
WC-GGA
𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶
Figure III.8 – Variation de l’énergie totale en fonction du volume du composé 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 et
𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶
Les valeurs du paramètre de réseau (a) et du module de compressibilité (B) des alliages
𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT = V et Ni) sont présentés dans le tableau III.6.
57
Chapitre III : Résultats et Discussions
Paramétre de Module de 𝑩′
Composé réseau a (Å) compressibilité B(GPa)
Table III.6 –Les valeurs du paramètre de réseau (a) et du module de compressibilité (B) de sa
dérivée B′ des alliages 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶(MT = V et Ni) calculées par WC-GGA
Nous avons étudié les structures de bande électroniques polarisées en spin des
composés 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 dans la phase ferromagnétique le long des directions de plus haute
symétrie dans la zone de Brillouin par l’approximation WC-GGA en utilisant nos constantes
de réseau prédites à l’équilibre
Les courbes de structures de bande électroniques polarisées en spin sont représentées sur les
Figures III.10, et III.11.
58
Chapitre III : Résultats et Discussions
Fig III.9 – Structure de bandes d’énergies polarisées en spin du composé. 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶
Fig III.10 – Structure de bandes d’énergies polarisées en spin du composé 𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶 .
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Chapitre III : Résultats et Discussions
Les valeurs du gap Eg des deux alliages dans la direction de spin down sont rapportées dans le
tableau III.7.
Table III.7 – Les valeurs calculées du gap (Eg) dans la direction spin down pour les deux
alliages 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT = V et Ni).
Les valeurs des moments magnétiques totaux et partiels par unité de Bohr (μB ) calculés par
la méthode FP-LAPW en utilisant l’approximation WC-GGA avec spin polarisé pour les
DMS, 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT = V et Ni) sont présentées dans le tableau III.7.
Table III.8 – Valeurs calculées des moments magnétiques totaux et locaux des composés
𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 (MT = V et Ni).
60
Chapitre III : Résultats et Discussions
Lorsqu’un atome de Ni est utilisé en tant que dopant, une solution non magnétique se produit
et le moment magnétique total et local égale a zéro.
Les demi-métaux ferromagnétiques leurs valeurs des moments magnétiques sont des nombres
entiers, ce qui lui confère la caractéristique typique , A partir des signes des moments
magnétiques locaux localisés sur Si et sur C, on peut dire que les éléments V provoque des
interactions ferromagnétiques entre Si et C.
Lorsqu’on compare nos valeurs des moments magnétiques locaux avec celles publiées on note
un bon accord avec eux, mais concernant les moments magnétiques totaux, toutes les valeurs
sont identiques pour les composes 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 . 𝑆𝑖0.75 𝑁𝑖0.25 𝐶
III.4 Conclusion .
Dans ce travail, en utilisant une méthode ab-initio dite méthode des ondes planes
linéairement augmentées (FP-LAPW) implémentée par le code Wien2k dans le cadre de la
théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT), nous avons étudié les propriétés structurales,
électroniques et magnétiques des semi-conducteurs magnétiques dilués 𝑆𝑖0.75 𝑀𝑇0.25 𝐶 en
phase cubique.
Dans un premier temps, nous avons tout d’abord calculé les propriétés structurales à
l’équilibre où nous avons déterminé le paramètre du réseau (a) et le module de
compressibilité (B) en utilisant l’approximation GGA.
Par la suite on a étudié les propriétés électroniques : densités d’états nous avons mis en
évidence les points suivants :
61
Chapitre III : Résultats et Discussions
Références
[1] Madelung O et al (ed) 1982 Physics of Group IV Elements and III ?V Compounds
(Landolt-Bornstein New Series Group III, vol 17a) (Berlin : Springer) .
[2] Salah Norelhouda" Le Magnétisme dans les semi-conducteurs magnétiques dilués à base
de Carbure de Silicium SiC : Etude ab-initio"",Université du guelma, laboratoire de physique
L2PM , Algérie, (2020)
[3] G. L. Zhao and D Bagayoko,"Electronic structure and charge transfer in 3C and and 4H-
SiC",New Journal of Physics 2 (2000) 16.1-16.12
[4] A.Zaoui,"Etude des propriétés structurales et optiques dtune variété de composês IV-IV :
SiC, SiSn et GeSn",Université d’Oran Es-SéniaL, aboratoired d’Optique,3 l100 Es-Sénia
Algérie, (1996)
[6] Landolt-Bornstein New Series III 1987 Zahlenwerte und Funktionen aus
Naturwissenschaften und Technik ed O Madelung vol 22a (New York : Springer).
[8] J. Su, Y. Yang, X. Zhang, P. Guo, Magnetic Properties of 3C-SiC Nanowires Doped by
Transition Metal and Vacancy, Chemical Physics Letters (2020).
[9] P. Dev, Y. Xue, P.H. Zhang, "Defect-Induced Intrinsic Magnetism in Wide-Gap III
Nitrides",Physical Review Letters. 100 (2008) 117204.
[10] Masoud BeziJavan,"Electronic and magnetic properties of monolayer SiC sheet doped
with 3d-transition metals",Journal of Magnetism and Magnetic Materials 401 (2016) 656
?661.
[11] Y. S. Kim, H. Kim. D. Yu, D. K. Choi and Y. C. Chung,"Ab Initio Study of Magnetic
Properties of SiC-Based Diluted Magnetic Semiconductors" Key Engineering Materials Vols
264-268 (2004) pp 1237-1240.
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Conclusion générale
Les résultats obtenus concordent bien avec les données théoriques et expérimentales
disponibles dans la littérature.
Enfin, les composés 𝑆𝑖0.75 𝑉0.25 𝐶 à cause de leur demimétallicité peuvent être considérés
comme de bons candidats pour des applications dans les dispositifs spintroniques.
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