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ETUDE BIBLIQUE

Thème ; les secrets du commencement

Genèse 1 ; 1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

Esaïe 40 ; 26 Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre
leur armée? Il les appelle toutes par leur nom; Par son grand pouvoir et par sa force puissante, Il n'en
est pas une qui fasse défaut.

En français ont essayé de traduire ce mot ; commencement par début, l’origine ou à l’apparition. On
n’a pas assez de définition, il y appas assez d’information concernant ce mot en français, mais voyons
voir que ce que ce mot nous révèle en hébreux.

.1 BERECHYIT que signifie ce mot ? Veut dire le verbe par lequel fut créé les six jours

BEITH 2 la maison éternelle, elle fut créée en six niveaux spirituels et physiques

Genèse 1 ; 2 La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de
Dieu se mouvait au-dessus des eaux. TOHU et BOHU

Tohu signifie ; étonnement, stupéfaction, l’homme est saisi de stupéfaction et d’horreur en présence
du vide. Bohu signifie vide et solitude. Targoum d’Onqelos. Celui-ci traduit l’expression tohu-bohu
par« désolation et vide ». Selon la correspondance terme à terme, cela voudrait dire qu’il traduit tohu
par désolation et bohu par vide. Rachi, par contre, rapporte ces deux notions au seul mot bohu et
rapporte tohu à l’étonnement et à la stupeur de quelqu’un qui assisterait à ces débuts du monde et en
constaterait le vide. Pour désigner cette stupeur, Rachi recourt à l’ancien français proche du mot
étourdissant qui renvoie à un état proche du vertige et de l’évanouissement.

Dieu a créé le monde ex nihilo et quel est le résultat ? Tout n’est que vide et désolation et ténèbres !

Tout n’est que vide et désolation et ténèbres ! Rachi veut souligner que ceci n’est qu’apparence.
L’observateur superficiel qui voit les choses de l’extérieur reste étonné, étourdi, parce qu’il ne
comprend pas. Mais tout ce que Dieu fait est bien, et ce spectacle ne reflète pas la vraie réalité.
L’aspect négatif – vide et désolation – est due au profond bouleversement qui est en train de se
produire. La sublime et divine lumière de la sainteté au-delà de toute compréhension humaine emplit
l’être tout entier. Le monde créé est quant à lui tout le contraire de la sainteté ; existence matérielle,
vile et laide, terre, eau et ténèbres. On assiste en toute apparence à une fantastique dégradation,
comme si tout s’abîmait. Un éventuel spectateur tomberait en syncope, comme étourdi par
l’incroyable rétraction de la sainteté rendue nécessaire pour permettre l’apparition de la matière si
vile ! C’est précisément l’objet de cette stupeur que le texte va progressivement expliquer.

LA FACE DE L’ABÎME. À la surface des eaux qui étaient sur la terre. le mot téhom signifiant « les eaux
»,. Comme dans le verset « les eaux [de l’abîme] les recouvrent » (Chemoth XV,5), parlant des
Égyptiens noyés dans la mer Rouge. oi ne pas dire « les eaux » explicitement ? Celles-ci comportent
une connotation de vitalité et de développement, tandis que l’abîme s’y réfère comme à quelque
chose de sombre et d’effrayant, gouffre susceptible d’engloutir toute créature, à l’instar des
Égyptiens. Ceci pour nous apprendre qu’avant l’apparition de la lumière divine, tout était obscur et
négatif et que les eaux elles-mêmes n’étaient qu’abîme.LE SOUFFLE D’ELOHIM PLANAIT. Le trône
de la Majesté divine se tenait dans les airs et planait à la surface des eaux, par la seule force du
souffle de la parole du Saint-Béni-soit-Il et par Son ordre. Telle une colombe qui plane sur son nid.
En français : couver

____________ Éclaircissement ____________

L’expression « le souffle d’Elohim » pourrait faire penser à une sorte de matérialisation de Dieu qui
aurait un souffle, idée inacceptable pour la sensibilité hébraïque. De plus, on ne comprend pas bien
ce que peut être, dans ce contexte, le sens du verbe « planer ». Rachi explique chacun des trois
mots de ce membre de phrase : Souffle,Elohim, planer, pour en tirer un énoncé faisant sens.«
Elohim », signifie ici « le trône de la Majesté divine ».Le « souffle », c’est Sa parole, autrement dit
Sa volonté.« planait » comme la colombe au-dessus de ses oisillons, les recouvrant et les
protégeant sans les toucher.La Royauté divine, au commencement de la Création, recouvre celle-ci
et la protège, mais sans contact avec elle.Rachi recourt à un mot de l’ancien français proche de
notre« couver », comme s’il voulait suggérer que Dieu attend l’éclosion du monde, à l’instar de la
colombe qui couve ses œufs.

____________ Questionnement ____________

Rachi explique maintenant l’étonnement et la stupeur du début du verset. Comment est-il possible
que la création du monde ait été bohu– vide et désolation ? C’est parce qu’avant l’achèvement de
l’œuvre de la création, celle-ci était coupée du Créateur : Il la couvrait et planait au-dessus d’elle,
mais n’y touchait pas. Comme si la créature était séparée de son Créateur et que sa Présence en
était occultée.Une illustration permet de faire comprendre ces choses qui ne sont pas simples de
manière plus concrète : lorsque le soleil brille de tout son éclat, une torche, si flamboyante soit-
elle, n’ajoute rien à la lumière. Il faut « obscurcir » le soleil pour percevoir la lumière de la torche,
et même alors, celle-ci est pâle et faible par rapport à celle du soleil qui la dépasse infiniment. De
même, la créature par rapport à la lumière infinie du Créateur. Pour créer le monde, il a fallu que le
Créateur se rétracte pour ainsi dire pour faire place au monde car, aussi longtemps que la lumière
infinie du En-Sof brille, rien n’a de sens en dehors d’elle. Certes, même après le retrait – qui devrait
permettre à la lumière propre de la créature de se manifester – le monde est encore obscur, car la
torche est blème par rapport à l’intensité de la lumière divine. Et en effet, sans cette lumière
divine,le monde n’est que ténèbres, privé de sens et inconsistant. Toutefois,la Royauté divine n’a
pas complètement quitté le monde, car la trace du Créateur reste présente dans la création et «
par la parole d’Hachem les cieux ont été faits ». La création a un but et le chaos originel sera
rédimé. Alors, lorsque les hommes auront compris la responsabilité qui leur incombe, le monde
pourra se relier à la lumière divine et la terre se remplira de la clarté de la finalité divine.La
Royauté d’Hachem ressemble à une colombe qui s’écarte de ses oisillons afin de leur assurer
l’espace vital dont ils ont besoin et qu’ils puissent se développer de manière autonome, sans que la
présence de la mère les étouffe. Ils sont encore petits et faibles, et semblent insignifiants, c’est
pourquoi elle doit encore voleter auprès d’eux, les couvrir et les protéger, pour permettre à chacun
d’eux de réaliser savocation.

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