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NOTRE-DAME
DE ROYAN
CHEF D’ŒUVRE
DE LA
RECONSTRUCTION
SOMMAIRE
1 INTRODUCTION
3 AVANT-GUERRE
3 LE CONTEXTE DE LA RECONSTRUCTION
8 LE PROJET ROYANNAIS
AVANT-GUERRE
L’édifice actuel est venu remplacer l’ancienne
église Notre-Dame, entièrement détruite
par les bombardements alliés de 1945. Bâtie
de 1874 à 1878, sur les plans de l’architecte
Auguste Labbé, c’était un monument de
style néo-gothique, en croix latine, avec un
clocher-porche couronné d’une flèche d’une
cinquantaine de mètres de haut. Elle se
trouvait à l’emplacement de l’actuelle place 2
Charles-de-Gaulle.
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1. Portrait de Guillaume Gillet dans son agence
© Fonds Gillet. SIAF/Cité de l’Architecture et du Patrimoine/
Archives d’architecture du XXe siècle
Depuis les années 1920, Laffaille a développé Achevée en 1953, l’église de Bizerte est demeu-
tout un répertoire de structures aux configu- rée très peu connue. Elle représente pourtant
rations nouvelles, basées sur l’emploi du voile une étape importante dans l’architecture des
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mince, en béton armé ou en métal, sous forme Trente Glorieuses, car elle marque l’introduc-
de coques rigides ou de toitures suspendues. tion de formes nouvelles dans un programme
Les voiles minces révolutionnent l’art de bâtir non industriel.
GUILLAUME COLLABORA-
et suscitent l’apparition d’une esthétique
inédite.
GILLET, GRAND TION ENTRE
Laffaille commence ses recherches pour des
bâtiments industriels et des équipements
PRIX DE ROME ARCHITECTES ET
aéronautiques. Entre 1944 et 1949, il réalise
pour le compte de la SNCF plusieurs édifices
remarquables, notamment les rotondes
Guillaume Gillet vient d’accéder à la notoriété
avec l’obtention du Premier Grand Prix de
INGÉNIEURS : pour locomotives à vapeur, dont les façades
sont constituées de poteaux à section en V,
Rome en 1946. Étudiant de l’école des Beaux-
Arts de Paris, il a reçu l’enseignement d’Em-
POUR UNE appelés « V Laffaille ». Ce sont ces réalisa-
tions pour la SNCF qui font connaître Laffaille
manuel Pontremoli et d’Auguste Perret. De ce
dernier, il tient ses convictions « rationalistes »,
NOUVELLE dans le monde de l’architecture. Désormais,
de nombreux architectes, impressionnés
qui se fondent sur l’emploi innovant de maté-
riaux nouveaux, le béton armé en particulier.
ESTHÉTIQUE par la réussite technique et plastique de ces
rotondes, vont faire appel à lui pour différents
Suite à l’appel du maire de Royan, Guillaume
Gillet et Laffaille se connaissent depuis 1953, programmes, notamment dans l’architecture
Gillet se tourne immédiatement vers l’ingé-
quand ils ont travaillé ensemble pour un pro- sacrée.
nieur Bernard Laffaille, afin de concevoir avec
jet – non abouti – de théâtre à Valenciennes. Ainsi, en 1948, Jean Le Couteur l’associe à la
lui un projet en collaboration étroite.
Après Auguste Perret, Bernard Laffaille est une conception du projet pour l’église Notre-Dame
personne déterminante dans la formation de de Bizerte (Tunisie). Laffaille le convainc alors
Gillet, qui disait : « Ma rencontre avec Laffaille d’employer ses poteaux à section en V pour
a été décisive. Avec lui, j’ai appris tous les prin- réaliser l’enveloppe de l’édifice à moindre 5
3. Paraboloïde hyperbolique
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2 17
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UNE ŒUVRE
D’ART TOTALE
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STATUAIRE
1. L’IMMACULÉE CONCEPTION
OU « VIERGE NOIRE »
Gaston WATKIN - 1958, Plomb.
Cette œuvre a été commandée par Gillet au
sculpteur Gaston Watkin, titulaire comme lui
du Grand Prix de Rome, et dont il fit la connais- 4 5
sance à la villa Médicis.
2. LA VIERGE
Jacques-Yves PERRET - vers 1970, cuivre.
Cette petite statue est conservée dans la sacristie.
3. SAINTE-THÉRÈSE
Nadu MARSAUDON - 1951, calcaire.
Cette statue a été réalisée par l’artiste royan-
nais Nadu Marsaudon, alors âgé de 16 ans. Il
en fit don au chanoine Raud, et Gillet décida
de son emplacement.
4. SAINT-JOSEPH
Jacques-Yves PERRET - vers 1960, fer.
5. SAINTE-JEANNE D’ARC
Jacques-Yves PERRET - vers 1970, fer calciné.
6. SAINT-ANTOINE DE PADOUE
AVEC L’ENFANT JÉSUS
Jean-Pierre PERNOT, fin des années 1950-
début 1960, haut-relief en cuivre repoussé.
7. DESCENTE DE LA CROIX
Jacques-Yves PERRET - XX e siècle, alliage
cuivreux.
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Escalier de la coursive
© Ville de Royan, A. Valli
BIBLIOGRAPHIE
DELORME Franck
L’église Notre Dame de Royan, Le Festin, 2012.
Et « La liaison de l’art monumental et des arts plastiques »,
principe ou réalité ? Le cas des vitraux de l’église
Notre-Dame de Royan, In Situ, n°32, 2017.
RAGOT Gilles
Architecture du XXe siècle en Poitou-Charentes,
Patrimoine et Médias, 2000.
Maquette
studio Symbole
d’après DES SIGNES
studio Muchir Desclouds 2015
Textes
Charlotte de Charette, animatrice de l’architecture Impression
et du patrimoine de Royan. Imprimerie Rochelaise
« JE ME SENS TOUJOURS PORTÉ PAR LE PASSÉ,
CAR LES LOIS FONDAMENTALES QUI RÉGISSENT LA
COMPOSITION ARCHITECTURALE SONT TOUJOURS
VALABLES ET CELLES QUI RÉGISSAIENT JADIS LA
CONSTRUCTION ELLE-MÊME PEUVENT ÊTRE
RETROUVÉES DANS LES PROBLÈMES ACTUELS ».
Guillaume Gillet.