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COMMISSION DE L’ENERGIE
Le gaz naturel
dans le paysage
énergétique
africain
L’AFREC est une agence spécialisée de l’Union africaine chargée de développer le secteur
énergétique africain en coordonnant, harmonisant, protégeant, conservant, développant et
assurant la promotion de l’exploitation rationnelle, de la commercialisation et de l’intégration
des ressources énergétiques en Afrique. En collaboration avec les États membres de l’Union
africaine et grâce à un vaste réseau d’experts et de partenaires dans les 55 États membres
de l’Union africaine, nous veillons à ce que toutes les initiatives en matière d’énergie ré-
pondent au développement futur du secteur énergétique africain, dans le but de construire
«l’Afrique que nous voulons».
En savoir plus ou suivre @African Energy Commission (AFREC). Les commentaires sur le
rapport sont les bienvenus et peuvent être envoyés à l’adresse suivante :
• Avant-propos...................................................................................................................6
• Résumé analytique.........................................................................................................8
• Introduction.....................................................................................................................9
• Remerciements.............................................................................................................35
• Références.....................................................................................................................36
BP British petroleum
TJ Terajoule
UA Union Africaine
L
’Afrique est dotée de ressources énergétiques abondantes allant des énergies renouve-
lables aux combustibles fossiles. Ces ressources, comme le gaz naturel, peuvent trans-
former les vies et les opportunités économiques du continent. En effet, elles peuvent
être une source de prospérité pour les pays, renforcer les liens entre les pays africains par
le biais du commerce et faire progresser de manière spectaculaire le développement social,
tout en permettant à l’Afrique de ne plus dépendre du charbon de bois et du bois de chauf-
fage. Si le gaz naturel est exploité et utilisé avec efficacité, il peut également générer des
avantages sanitaires et économiques à tous, en particulier aux femmes et aux enfants.
Des ressources telles que le gaz naturel peuvent également être utilisées pour promouvoir le
bien-être à long terme dans le cadre de la lutte contre la menace mondiale du changement
climatique et de la transition énergétique. Il est donc nécessaire que notre continent éta-
blisse un équilibre entre toutes les dimensions du développement, assurant ainsi un partage
équitable de la réponse de l’action mondiale.
Aussi, le présent rapport qui est le premier d’une série de quatre à paraître cette année,
démontre comment les statistiques sur l’énergie peuvent être utilisées pour savoir ce qui se
passe, pourquoi cela se produit et ce que cela signifie pour l’avenir du secteur de l’énergie
en Afrique. L’utilisation des données recueillies dans tous les pays africains a permis de
mieux comprendre la production, la consommation et les prévisions relatives au gaz natu-
rel, son évolution et ce que cela signifie pour l’avenir. Il indique comment les pays ont choisi
différentes options, certains enregistrant une augmentation de leurs exportations, d’autres
utilisant plus de gaz au niveau national en vue d’accroître l’accès à l’énergie verte par la
fourniture de l’énergie pour une cuisson propre et en augmentant l’accès à l’électricité.
Grâce à ce rapport, nos États membres, nos experts et nos partenaires au développement
pourront réfléchir à la manière dont les pays peuvent tirer parti du gaz naturel, en particu-
lier, comme source de production d’énergie et d’approvisionnement en électricité.
L
e gaz naturel africain peut être exploité pour alimenter le continent en élec-
tricité sur une échelle plus large. Au cours des dernières années, et avant la
pandémie, la concentration des ressources gazières en Afrique a augmenté.
Cependant, le développement de ce secteur par rapport aux bénéfices retirés par les
populations n’a pas généré des avantages exclusifs pour le continent.
Au-delà de ces défis, la création de marchés plus performants est essentielle pour
améliorer l’intégration des ressources gazières aux niveaux national, régional et
continental, afin de réaliser la connectivité gazière en appui des nouvelles opportu-
nités de libre-échange continental sur notre continent.
Il s’appuie sur des données récentes et des réflexions préliminaires sur les flux de
données énergétiques de l’AFREC en termes de performance et de perspective sec-
torielle, en vue de mesurer les potentiels et stimuler l’accessibilité à l’énergie pour
tous les Africains dans le cadre du mix énergétique. Il démontre la nécessité pour
les politiques et les programmes de s’appuyer sur des informations transversales
fondées sur des preuves et souligne l’importance d’une analyse plus approfondie,
d’une collaboration et de bonnes pratiques visant à relever les défis du développe-
ment et de l’intégration du secteur du gaz naturel sur notre continent.De même, le
rapport vise à améliorer la perception de certains combustibles, de leurs processus
de production, de leur commercialisation et de leur utilisation, tout en constituant
un instrument de référence pour les décideurs de tous les pays africains.
L
e gaz naturel a entraîné des changements importants en Afrique. Pour certains pays afri-
cains, il a généré des recettes d’exportation provenant de l’approvisionnement en gaz d’un
monde où la demande de gaz a augmenté de manière significative et devrait continuer à
progresser dans les années à venir, en raison de la mondialisation croissante des marchés, de
l’engagement en faveur de carburants à faible émission de carbone et de ses utilisations poly-
valentes. D’autres pays, notamment les petits producteurs, ont utilisé leur gaz combiné au gaz
importé, comme combustible pour augmenter la production d’électricité et fournir du carburant,
afin de réaliser la croissance économique.
Les pays utilisant le gaz comme source de pro- • Un travail intensif est nécessaire pour déter-
duction énergétique ont vu leur approvisionne- miner comment le gaz africain peut être four-
ment en électricité augmenter environ trois fois ni à d’avantage de pays d’Afrique. Comment
plus vite au cours des dix dernières années que les pays peuvent-ils coopérer pour construire
ceux qui ne sont pas en mesure d’utiliser le gaz. l’infrastructure requise en vue d’étendre le
Les pays qui utilisent le gaz pour la consomma- réseau gazier et les interconnecteurs élec-
tion finale ont vu la demande de gaz augmenter triques afin de créer les moyens d’exporter
de manière significative. Mais les avantages du l’électricité produite à partir du gaz, de per-
gaz ne sont pas visibles sur tous les pays afri- mettre aux pays de s’éloigner d’une trop forte
cains. Plus de la moitié des pays africains n’ont dépendance du charbon et du pétrole aidant
pas accès au gaz naturel. ainsi à la réduction des émissions de CO2, et
d’atteindre les objectifs d’accès à l’énergie
En Afrique du Nord, l’Algérie, la Tunisie et pour tous.
l’Egypte notamment, ont des économies relati-
vement plus développées où le gaz fournit près • Tous les pays doivent veiller à minimiser le
de la moitié de l’énergie primaire totale. D’autres gaspillage de gaz, tant au niveau de la pro-
pays, comme le Nigeria, le Mozambique et l’An- duction que de l’utilisation. Une plus grande
gola, ont depuis toujours cherché à optimiser efficacité d’utilisation permettra de faire plus
la valeur de l’exportation du gaz à travers les avec la même quantité de gaz, tout en rédui-
revenus. sant le torchage, ce qui est bénéfique pour
l’environnement et l’économie.
Cependant, la situation est en train de changer.
Le Nigeria s’efforce de réduire le torchage afin Le type d’analyse présenté dans ce rapport
d’optimiser son approvisionnement en gaz. Le n’est possible que grâce aux efforts des statis-
Mozambique développe l’utilisation du gaz, no- ticiens nationaux de l’énergie et au soutien qui
tamment pour fournir du combustible pour la leur est apporté pour générer des statistiques
production d’électricité. Par ailleurs, l’Afrique a énergétiques exhaustives.
vu sa part des exportations mondiales diminuer,
en particulier pour le gaz naturel liquéfié (GNL), Des données solides et complètes sont essen-
à mesure que les grands pays pourvoyeurs que tielles pour comprendre la situation et permettre
sont le Qatar, l’Australie et les États-Unis aug- d’élaborer les meilleures politiques. Si les don-
mentent leurs parts de marché. nées sur l’offre sont généralement largement
disponibles, tous les pays doivent mettre au
Pour ce qui est de l’avenir, les décideurs sont point des données plus complètes sur la de-
confrontés à un certain nombre de questions. mande en énergie.
L
es meilleures politiques énergétiques sont fondées sur une compréhension globale de la
situation actuelle, à partir de laquelle une analyse des actions possibles et de leur impact
peut être réalisée et évaluée. Cette analyse nécessite des données énergétiques complètes.
En effet, des données énergétiques fiables peuvent être considérées comme le fondement des
politiques énergétiques.
L’Afrique joue un rôle important dans l’explora- La part de l’Afrique a augmenté régulièrement
tion, l’exportation et la fourniture de gaz naturel au cours des 50 dernières années, atteignant un
(désigné ci-après par le terme gaz) au niveau pic de près de 7% en 2007, avant de retomber
mondial, avec une production en 2019 d’envi- à 6 % en raison de la baisse de la production en
ron 8,7 millions de TJ1 sur un total mondial de Afrique du Nord.
142 millions de TJ, soit un peu plus de 6%.
Graphique 1.1 Part de l’Afrique dans la production totale de gaz au niveau mondial
8%
7%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
Le rôle de l’Afrique en tant que fournisseur de 2007 (graphique 1.2), avant la diminution de
gaz est en augmentation, ses exportations re- la production africaine et la croissance des ex-
présentant plus de 8% des exportations mon- portations d’autres pays comme les Etats-Unis,
diales. Sur la même période, les exportations l’Australie et le Qatar.
du gaz africain ont atteint un pic de 12% en
14%
12%
10%
8%
6%
4%
2%
0%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Afrique Monde OCDE Non OCDE Non OCDE, Asie, y compris Chine
Production d'électricité
50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
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5%
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1983
2009
1971
1973
1975
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1979
1981
1985
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2001
2003
2005
2007
2011
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2017
2009
1971
1973
1975
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1991
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2003
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2007
2011
2013
2015
2017
Afrique Monde Non OCDE, Asie, y compris Chine
Note: L‘Asie non-OCDE, y compris la Chine, est devenue depuis 2012, un importateur net de
gaz, de sorte que l‘utilisation dépasse maintenant la production totale.
10,000,000
9,000,000
8,000,000
7,000,000
6,000,000
5,000,000
4,000,000
3,000,000
2,000,000
1,000,000
0
3% 3%
0%
23%
71%
Les trois premiers producteurs, l’Algérie, des cinq plus grands producteurs suivants (gra-
l’Égypte et le Nigeria, représentent 87% de la phique 2.4), ces huit pays représentent 98% de
production totale de gaz. Avec la production la totalité du gaz produit.
Graphique 2.3 Production de gaz dans les pays africains plus grands producteurs de gaz, TJ
4500000
4000000
3500000
3000000
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
P P
700000
600000
500000
400000
300000
200000
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0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
P P
Mozambique Angola Libye Tunisie Côte d'Ivoire
Graphique 2.4b Production de gaz dans les pays africains plus petits producteurs de gaz, TJ
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 P
Parmi les huit premiers producteurs de gaz, l’An- une baisse de la production de 27% entre 2010
gola a connu une augmentation substantielle à et 2017. Depuis 2017, avec la mise en service
partir de 2017, ainsi que le Mozambique et le du champ du delta du Nil occidental et du champ
Nigeria qui ont enregistré les plus fortes hausses de Zohr, l’Égypte a considérablement augmen-
de production de gaz depuis 2010 - toutes su- té sa production. Les changements intervenus
périeures à 50%. En revanche, l’instabilité po- entre 2014 et 2017 ont permis au Nigeria de
litique en Libye a entraîné une baisse de la pro- dépasser l’Égypte en tant que deuxième plus
duction de 38%. En Égypte, la production a été grand producteur de gaz à cette époque, mais
affectée non seulement par le printemps arabe toujours avec un retard d’environ 2.000.000 TJ
mais aussi par la chute des investissements et par an derrière l’Algérie.
la vétusté des infrastructures, ce qui a entraîné
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Algérie Angola Egypte Guinée Libye Mozambique Nigeria
Equatoriale
L’importante croissance du Nigeria en tant pics respectifs entre 2005 et 2010. Cela est dû
qu’exportateur de gaz est illustrée par le gra- en partie à une baisse de la production, comme
phique 2.6, qui montre une augmentation régu- c’est le cas pour l’Égypte et la Libye, mais pour
lière des exportations chaque année depuis 20 l’Algérie, cela reflète également un changement
ans. En revanche, les exportations des pays de dans l’utilisation du gaz, comme nous le verrons
l’Afrique du Nord ont toutes chuté depuis leurs plus en détail dans la section 3.
3000000
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
23% 27%
2%
10%
2% 35%
1%
L’Europe était la destination initiale des exporta- Grâce au déploiement des installations de GNL,
tions africaines de gaz par gazoduc et elle reste les exportations de ce gaz sont peu à peu deve-
très importante pour les exportations du gaz nues la principale voie d’exportation du gaz afri-
africain, avec encore plus de 60% des exporta- cain et sont en pleine croissance avec le lance-
tions. Mais en 2019, plus de la moitié de ces ex- ment en 2018 des exportations de GNL à partir
portations sont livrées sous forme de GNL (gra- du Cameroun. En 2001, les exportations de GNL
phique 2.7). Parallèlement, les exportations de représentaient un peu plus de 50% des exporta-
GNL vers la région Asie-Pacifique représentent tions de gaz, mais cette proportion a augmenté
23% des exportations, juste en deçà des expor- d’environ deux tiers en 2019 (graphique 2.9).
tations par gazoduc vers l’Europe.
Graphique 2.8 Exportations du gaz africain par type, milliards de mètres cubes
120
100
80
60
40
20
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
80%
70%
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50%
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2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Source des données : Analyse statistique de BP
Toutefois, alors que les exportations de GNL des exportations mondiales de GNL. De ce fait,
gagnent en importance pour les pays africains alors que l’Afrique a généralement exporté un
exportateurs de gaz, la part de l’Afrique sur le peu moins de 5 millions de TJ de GNL par an,
marché mondial des exportations de GNL est en au cours des 10 dernières années, hormis pen-
baisse. L’évolution de la situation au Qatar de- dant le printemps arabe, sa part des exporta-
puis 2010, aux États-Unis depuis 2017 et en tions mondiales de GNL a baissé d’un peu plus
Australie depuis 2016 fait que ces trois pays de 25% en 2008 à environ 12% actuellement
représentent désormais un peu plus de 50% (graphique 2.10).
Graphique 2.10 Part de l’Afrique dans les exportations mondiales totales de GNL
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Source des données : Analyse statistique de BP
Graphique 2.11 Production de gaz naturel de 2018 à 2020, en millions de mètres cubes
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
Les données de l’AIE permettent de considérer ait eu un certain impact sur les exportations
les exportations africaines de gaz du point de africaines de gaz (bien qu’il faudrait également
vue des pays importateurs de l’OCDE. Là encore, rappeler que la période hivernale 2019/2020 en
on constate des baisses de 10 % ou moins pour Europe a été plus chaude, ce qui a réduit la de-
les pays exportateurs africains et même une lé- mande de gaz), mais probablement pas un im-
gère augmentation des exportations de la Tuni- pact très important.
sie. Dans l’ensemble, il semble que la Covid-19
30%
20%
10%
0%
-10%
-20%
-30%
-40%
-50%
-60%
-70%
Source des données : Statistiques mensuelles de l›AIE sur le gaz
Outre les différences d’échelle dans la produc- pour produire de l’électricité et 1.940.000 utili-
tion de gaz, il existe également des différences sés pour la consommation finale (CFT). Comme
dans la manière dont le gaz est utilisé dans les le démontre le graphique 3.1, l’utilisation du
pays africains. En Afrique, le gaz est générale- gaz a augmenté au cours des 20 dernières an-
ment utilisé pour deux objectifs : la production nées, mais le rapport de 60% pour la production
de l’électricité et la consommation finale au sein d’électricité, 40% pour la consommation finale
des entreprises et des foyers. En 2017, un peu est resté assez stable.
plus de 2.820.000 TJ de gaz ont été utilisés
3000000
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Le graphique 3.2 ci-dessous illustre l’évolution utilisé plus pour la production d’électricité que
de l’utilisation du gaz en Afrique. En 2006, pour les exportations nettes soit 2,6 millions
comme les années précédentes, la principale de TJ, alors que la part de la consommation
utilisation du gaz produit était l’exportation, finale a également augmenté à 1,9 million de
les exportations nettes africaines de gaz s’éle- TJ. Cependant, en 2017, l’Égypte importait
vant à 4 millions de TJ, contre 1,7 million de une quantité importante de gaz, comme décrit
TJ utilisées pour la production d’électricité et dans la section 2, ce qui a diminué au cours
1,7 million de TJ pour la consommation finale. des dernières années, de sorte qu’il est peut-
Mais pour 2017, dernière année pour laquelle être prématuré d’affirmer que l’utilisation du gaz
des données complètes de l’AFREC sont dispo- pour la production d’électricité a enregistré une
nibles, la situation est très différente. Le chiffre augmentation continue par rapport aux exporta-
de 2,8 millions de TJ démontre que le gaz est tions nettes.
2006
1718083;
25%
3991010; 1207941;
58% 17%
2017
2594580; 2821815;
35% 38%
1942383; 27%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Source des données : AFREC
Le graphique 3.4 ci-dessous montre que la part 2008 qu’en 2010, (mais supérieure de 10 %
de la production à partir de gaz a augmenté ou par rapport au niveau de 2017) en raison d’une
est restée stable dans presque tous les pays, production de gaz plus faible dans les années
entre 2010 et 2018. L’exception étant l’Égypte avant 2017, et d’une certaine expansion des
où la part de la production est plus faible en énergies renouvelables.
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2010 2018
Source des données : AFREC
Notes : La Guinée équatoriale n›est pas incluse en raison de problèmes de cohérence des données. Le Nigeria ne
comprend que l›électricité produite par le réseau et exclut l›utilisation significative de générateurs à essence et
diesel.
De nombreux pays africains ont besoin de plus dans les pays du Nord et Sub-Sahariens ainsi
d’électricité que ce qui est actuellement produit que dans l’ensemble des pays qui n’utilisent pas
pour permettre à leurs économies de se dé- (et pour la plupart ne peuvent pas actuellement
velopper et pour fournir un accès universel à utiliser) le gaz. Il démontre qu’en termes de
l’électricité à toute leur population. Il est donc quantité pure produite, les pays de l’Afrique du
intéressant de voir l’impact d’une plus grande Nord qui utilisent le gaz produisent aujourd’hui
utilisation de la production de gaz. Le graphique plus d’électricité que près de 30 pays qui n’uti-
3.5 montre la croissance de la production lisent pas du tout le gaz.
d’électricité dans les pays qui utilisent le gaz,
400000
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Afrique du nord Autres régions Autres pays
avec gaz avec gaz sans gaz
Source des données : AFREC
Pour bien comprendre le changement, il est utile duction énergétique, ont connu une augmenta-
d’examiner les données sous la forme d’indice. tion de 16 % et ceux qui utilisent le gaz dans les
Le graphique 3.6 présente les mêmes données, autres régions de l’Afrique une augmentation de
mais converties en un indice où la production 127%, tandis que les pays qui n’utilisent pas
d’électricité en 2010 est égale à 100. Il prouve le gaz ont seulement assisté à une augmenta-
que les pays africains qui ont été en mesure tion de 29%. Les changements respectifs entre
d’utiliser le gaz comme source de production 2010 et 2018 consistent en une croissance de
énergétique ont connu une augmentation nette- 41% en Afrique du Nord, 34% dans les pays uti-
ment plus importante de leur production d’élec- lisant le gaz dans les autres régions de l’Afrique
tricité. Entre 2000 et 2018, les pays de l’Afrique et 13% dans les autres pays africains.
du Nord où le gaz est une composante de la pro-
Graphique 3.6 Electricité totale produite en Afrique, indice 2010 = 100 (source de données)
160
140
120
100
80
60
40
20
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Afrique du nord Autres régions Autres pays
avec gaz avec gaz sans gaz
Source des données : AFREC
1% 0%
7% 7%
85%
Au total, l’Afrique du Nord absorbe 85% de Afrique et l’Algérie, un tiers. Viennent ensuite
tout le gaz utilisé par les consommateurs finaux, l’Afrique du Sud et le Nigeria, qui représentent
l’Égypte consommant à elle seule près de la moi- tous deux un peu plus de 6% de la consomma-
tié (48%) de toute l’utilisation finale de gaz en tion totale de l’Afrique.
1400000
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
En général, la consommation finale de gaz cor- 60 % de la production), les pays qui produisent
respond essentiellement à une utilisation indus- pour l’utilisation (pas ou très peu d’exportations
trielle. En Afrique, seule l’Algérie utilise le gaz en 2017), les pays qui produisent et importent
dans tous les secteurs de consommation finale pour l’utilisation (producteurs de gaz qui im-
(industrie, transport, services, agriculture et mé- portent également, plus le Bénin qui importe
nages). La Tunisie ne dispose d’aucune utilisa- uniquement) et une catégorie mixte de pays qui
tion pour le transport rapportée à l’AFREC et sont des producteurs et des utilisateurs impor-
l’Egypte ne fait état d’aucune utilisation par les tants à des degrés divers.
secteurs commerciaux ou agricoles, bien que
cela puisse simplement provenir des problèmes
de collecte de données. Les 20 dernières an-
nées ont vu une augmentation régulière de la
consommation de gaz industriel dans les pays
de l’Afrique du Nord, à l’exception de la Libye
où elle a fortement diminué depuis 2014, ce qui
signifie que les industries de la plupart des pays
de l’Afrique du Nord ont bénéficié de gaz sup-
plémentaire pour leur utilisation et que les entre-
prises ont pu surement se développer. L’utilisa-
tion industrielle dans d’autres pays a été assez
stable, par exemple au Nigeria et en Afrique du
Sud, pays où cette utilisation du gaz est la plus
élevée en dehors de l’Afrique du Nord.
En vue d’illustrer les différences entre la fourni- un certain nombre de processus, notamment les
ture et l’utilisation du gaz, des diagrammes sim- stocks, l’utilisation par l’industrie énergétique et
plifiés de flux gaziers sont présentés ci-dessous l’utilisation non énergétique. Ces diagrammes
pour un pays de chacune des régions. Ils visent sont analysés dans la section 5 où figurent des
à démontrer comment le gaz est obtenu et utili- pistes de réflexion pour les décideurs.
sé, mais par souci de simplification, ils omettent
24
26 Natural dans
Le gaz naturel Gas inlethe African
paysage Energy Landscape
énergétique africain
Graphique 3.9 Diagrammes de flux gaziers pour des pays africains
sélectionnés (source de données)
Natural
Le Gas in the
gaz naturel dansAfrican Energy
le paysage Landscapeafricain
énergétique 25
27
Section 4 : Réserves gazières
Les estimations des réserves de gaz africaines peut considérer qu’elles sont de 8 % (un chiffre
varient entre environ 7,4 % du total mondial juste au-dessus de la part actuelle de l’Afrique
(OPEP, mais excluant le Mozambique), à 8, 8 % dans la production mondiale de gaz). En termes
( AIE) et 7,8 % (BP), de sorte que vu l’incerti- de volume, BP estime les réserves de gaz de
tude entourant les estimations des réserves, on l’Afrique à 14,7 trillions de mètres cubes.
Graphique 4.1 Part de l’Afrique dans les réserves mondiales de gaz (Source des données)
14%
12%
10%
8%
6%
4%
2%
0%
24
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Le gaz naturel Gas inlethe African
paysage Energy Landscape
énergétique africain
Les réserves de gaz sont principalement concen- Nigeria et le Mozambique qui détiennent respec-
trées en Afrique du Nord, qui représente un peu tivement le niveau le plus élevé et le troisième
moins de la moitié des réserves, mais ce sont le niveau le plus élevé de réserves par pays.
4%
31% 48%
1% 16%
Le Nigeria détient un peu plus de 30% de toutes un nombre limité de pays. Les cinq premiers
les réserves africaines de gaz, suivi de l’Algérie pays, à savoir ceux mentionnés plus l’Égypte et
avec 25% et du Mozambique avec 15%. Mais la Libye, détiennent plus de 90% de toutes les
les réserves sont fortement concentrées dans réserves de gaz africaines.
Graphique 4.3 Réserves africaines de gaz par pays, milliards de mètres cubes
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Nigeria Algérie Mozambique Egypte Libye Maroc Cameroun Autres
Pays
Source des données : AIE
Natural
Le Gas in the
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le paysage Landscapeafricain
énergétique 29
25
Section 5: Considérations stratégiques
L’objectif de ce rapport était de démontrer, à de vue à ce propos. Il ne s’agit pas d’une ana-
l’aide des données de l’AFREC, comment la lyse complète des options, mais plutôt de l’utili-
production et l’utilisation du gaz se sont déve- sation des statistiques énergétiques disponibles
loppées en Afrique au cours des cinquante der- rapportées dans les données de ce document
nières années. Cependant, l’une des principales pour présenter des options que les décideurs
utilisations des statistiques énergétiques est africains pourraient souhaiter examiner plus en
qu’elles peuvent servir à éclairer les politiques de détail. Elle commence par un bref résumé des
demain. Cette section présente quelques points principales perspectives mondiales.
24
30 Natural dans
Le gaz naturel Gas inlethe African
paysage Energy Landscape
énergétique africain
5.3 Augmentation de la demande en
Afrique
Le graphique 3.6 ci-dessus a illustré l’effet po- mation finale de gaz dans les pays utilisant le
sitif sur les approvisionnements en électricité gaz de cette manière. Dans la plupart des pays,
à partir de la production énergétique basée sur la demande de gaz a augmenté de plus de 50
le gaz. Cependant, les données montrent aus- % au cours des dix dernières années, et dans
si clairement la forte croissance qui apparaît beaucoup d’entre eux de beaucoup plus. Les
lorsque le gaz commence à être utilisé comme baisses en Angola sont largement liées à l’aug-
combustible pour la demande finale, notamment mentation des exportations et en Libye à une
dans l’industrie et les ménages. Le graphique production beaucoup plus faible.
ci-dessous présente la croissance de la consom-
200%
150%
100%
50%
0%
-50%
-100%
-150%
Note : Le Ghana enregistre des changements depuis 2017
Source des données : AFREC
Natural
Le Gas in the
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le paysage Landscapeafricain
énergétique 25
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Graphique 5.2 Pourcentage de gaz produit utilisé au Mozambique
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
20000
18000
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
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paysage Energy Landscape
énergétique africain
5.4 Le gaz comme combustible
de transition pour la production
énergétique
En raison de sa faible teneur en carbone, le gaz quantités d’électricité à partir du charbon. Ces
naturel peut être considéré comme un combus- pays sont souvent des producteurs de charbon
tible de transition qui peut contribuer à suppri- ou sont situés à proximité de grands pays pro-
mer et à diminuer l’utilisation des combustibles ducteurs de charbon, de sorte que le charbon
qui produisent le plus d’émissions, avant que est disponible et souvent à un prix compétitif.
l’utilisation du gaz lui-même ne soit réduite pour Mais beaucoup de ces pays (le Botswana fait
répondre aux besoins climatiques à long terme. exception) ont également des frontières avec
Une possibilité pour l’Afrique serait d’explorer si des pays qui sont d’importants producteurs de
un changement pourrait avoir lieu dans les pays gaz (tableau 5.1). Il serait donc judicieux d’étu-
qui utilisent massivement le charbon pour la pro- dier les possibilités d’extension du réseau gazier
duction énergétique (et il en serait de même pour en Afrique afin d’utiliser le gaz comme combus-
le pétrole). Comme le montre le graphique 5.4, tible de transition pour remplacer, là où cela est
un certain nombre de pays africains, en particu- viable, l’utilisation du charbon et du pétrole.
lier en Afrique australe, produisent de grandes
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Bostwana Eswatini Iles Maurice Maroc Namibie Niger Afrique du Sud Zambie Zimbabwe
Source des données : AFREC
5.5 Renforcement de
l’approvisionnement en gaz
La production de gaz peut être accrue par la a lieu principalement lorsque le gaz est généré
mise en place de nouveaux sites de production parallèlement à la production de pétrole brut. Le
et l’Afrique dispose d’un grand potentiel, comme torchage du gaz est tout simplement un gaspil-
l’indique la section sur les réserves. Cependant, lage d’énergie, le gaz qui pourrait être utilisé à
l’une des premières priorités des producteurs de des fins productives est tout simplement brûlé
gaz devrait être de minimiser le gaspillage de et, par cette combustion, il contribue aux émis-
gaz. Un exemple en est le torchage du gaz, qui sions de gaz à effet de serre.
Natural
Le Gas in the
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le paysage Landscapeafricain
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33
Les pays producteurs de gaz doivent chercher à entre 2010 et 2016, mais depuis lors, elle s’est
minimiser tout gaspillage de gaz en produisant stabilisée, ce qui indique que des efforts supplé-
du gaz directement ou en l’associant au pétrole. mentaires sont encore requis.
Le Nigeria est l’un des pays qui s’efforcent de
réaliser cet objectif. La réduction du torchage Il est crucial que le gaz qui n’a pas été torché
du gaz est un élément clé de ses politiques et fournisse de l’énergie au Nigeria. À mesure que
une caractéristique de ses contributions initiales le torchage du gaz a diminué, le gaz disponible
fixées au niveau national, dans le cadre de l’ac- pour l’utilisation a augmenté et a presque dou-
cord de Paris sur le climat. blé au cours de la période où le torchage du
Comme le montre le graphique ci-dessous, des gaz a été réduit, bien que plus récemment, il ait
progrès notables ont été réalisés, la quantité de légèrement diminué à mesure que les exporta-
gaz torché ayant diminué de près de la moitié tions ont augmenté.
40,000
35,000
30,000
25,000
20,000
15,000
10,000
5,000
-
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
5.6 Infrastructure
L’obstacle le plus important à l’expansion de duc transsaharien qui relierait l’Algérie au Nige-
l’utilisation du gaz en Afrique est probablement ria et acheminerait ainsi du gaz au Niger. Au
le manque d’infrastructures sur le continent. Mozambique, il est prévu d’étendre le réseau le
L’Afrique du Nord est plutôt bien raccordée à long de la côte depuis son centre à Temane pour
partir d’un centre principal en Algérie, avec des atteindre la Tanzanie avec une dérivation vers le
gazoducs reliant l’Algérie au Maroc et à la Tuni- Zimbabwe, tandis que le Kenya pourrait être le
sie, ainsi qu’à l’Europe. La Libye possède éga- point d’extension du gazoduc tanzanien.
lement un gazoduc vers l’Europe et l’Égypte un
gazoduc desservant la Jordanie. Le financement de ces projets sera difficile,
d’autant plus que les investisseurs ne cherchent
Toutefois, en Afrique sub-saharienne, les seuls pas à financer des projets liés aux combustibles
gazoducs transfrontaliers opérationnels sont le fossiles. Cependant, comme indiqué ci-dessus,
gazoduc ouest-africain de 678 km reliant le Ni- la fourniture de gaz aux pays pourrait les aider
geria au Bénin, au Togo et au Ghana et le gazo- à abandonner la production d’énergie à partir du
duc de 865 km reliant le Mozambique à l’Afrique charbon et donc à réduire les émissions de gaz
du Sud. Cela représente un total d’un peu plus à effet de serre, tout en favorisant la croissance
de 1500 km, soit environ 3% du réseau gazier des entreprises et en fournissant de I ‘électricité
exploité par Snam en Italie. Il existe des plans aux foyers.
ou des propositions visant à étendre le réseau
gazier à travers l’Afrique, notamment le gazo-
24
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paysage Energy Landscape
énergétique africain
Remerciements
Le type d’analyse présenté dans ce rapport n’est possible que grâce au travail des
statisticiens de l’énergie dans les États membres de l’UA et au soutien qui leur est
apporté pour produire des statistiques énergétiques complètes. Des données solides
et complètes sont essentielles pour comprendre la situation et permettre d’élaborer
les meilleures politiques. Si les données sur l’offre sont généralement largement
disponibles, tous les pays doivent mettre au point des données plus complètes sur
la demande d’énergie.
Ce rapport a été élaboré pour permettre aux États membres de comprendre la situa-
tion, ce qui peut les aider à prendre des mesures. Il s’agit d’un rapport de synthèse
et une analyse plus détaillée sera nécessaire au niveau de chaque pays. À cet ef-
fet, le rapport utilise des données et des sources accessibles gratuitement afin de
rendre l’analyse au niveau national plus aisée.
Les commentaires sur le rapport sont les bienvenus et peuvent être envoyés à
l’adresse suivante : afrec@africa-union.org
Ce rapport a été produit pour l’AFREC par M. Duncan Millard, Conseiller interna-
tional en énergie, et coordonné par M. Yagouba Traore, Chef de la division des
politiques, stratégies et appui à l’AFREC. Des contributions ont été fournies par
M. Sylvain Degolmal Ngaryo, fonctionnaire principal en charge des politiques à
l’AFREC, M. Abdoulaye Oueddo, responsable principal des politiques à l’AFREC,
Mme Ndahafa Nakwafila, responsable de la communication à l’AFREC, M. Fred
Kabanda de la BAfD, Chef de division au Centre Africain des Ressources Naturelles
de la BAD, M. Arron Tchouksa Singhe, Chef du Secteur Pétrolier au Centre Africain
des Ressources Naturelles de la BAD, M. Simbini Tichakunda, Expert en infrastruc-
ture énergétique à l’AUDA-NEPAD, M. Benjamin Akobundu, Chargé du programme
énergie et infrastructure à l’AUDA-NEPAD, M. Crispen Zana, Conseiller principal en
énergie à l’AUDA-NEPAD, Mme Afef Chachi, Directeur de l’observatoire national
de l’énergie et des mines du Ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines de
la Tunisie, et M. Abdulkareem Aliyu, Directeur de la formation en énergie et déve-
loppement de la main-d’œuvre à la Commission nationale de l’énergie du Nigeria.
Nous exprimons nos sincères remerciements aux statisticiens de tous les États
membres de l’UA qui ont travaillé à la production des données sur l’énergie sur les-
quelles repose le présent rapport, ainsi que nos collègues des institutions africaines
pour leurs commentaires.
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Références
• JODI.2021.
Joint Organisations Data Initiative - Transparence des données sur le pétrole et le gaz (jo-
didata.org)
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Commission Africaine de l’Energie (AFREC)
02 Rue Chenoua, BP791, Hydra,16035, Algiers, Algeria