Vous êtes sur la page 1sur 48

Machine à courant

continu

Cycle ingénieur GECSI 1 / GEER 1


Prof : Mr Mohammed KISSAOUI
Email: kissaouimed@gmail.com
Année Universitaire 2022–2023
ENSET Mohammedia
Plan
1. Présentation et Fonctionnement
1.1 Constitution
1.2 Principe de fonctionnement
1.3 Schéma électrique équivalent
2. Les différents types de machines à courant continu
2.1 Montages électriques
2.2 Moteur à excitation indépendante
2.3 Moteur à excitation série
3. Emploi et identification
3.1 Fonctionnement moteur
3.2 Fonctionnement génératrice
4. Modélisation du moteur à courant continu
4.1 Mise en équation des phénomènes physiques
4.2 Comportement global
5. Conclusion
1
1. Présentation et Fonctionnement

1.1 Constitution
1.2 Principe de fonctionnement
1.3 Schéma électrique équivalent

2
1.1 Constitution
La machine à courant continu est constituée de trois parties principales :
l'inducteur
l'induit
le dispositif collecteur / balais

3
1.1 Constitution

L'inducteur (ou circuit d'excitation)


C’est un aimant ou un électroaimant (bobinage parcouru par un
courant continu i). Il est situé sur la partie fixe de la machine (le stator) :

Il sert à créer un champ magnétique (champ "inducteur") dans le rotor

4
1.1 Constitution

L'induit (circuit de puissance)


L'induit est situé au rotor (partie tournante de la machine) :
C'est un bobinage parcouru par un courant continu I (courant d'induit).

5
1.1 Constitution

Le collecteur et les balais


Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où sont reliées les
extrémités du bobinage de l'induit.
Les balais (ou charbons) sont situés au stator et frottent sur le
collecteur en rotation.
Le dispositif collecteur / balais permet donc de faire circuler un
courant dans l’induit.

6
1.2 Principe de fonctionnement
Fonctionnement en moteur
Conversion d’énergie électrique en énergie mécanique :

Fonctionnement en génératrice (dynamo)


Conversion d’énergie mécanique en énergie électrique :

7
1.2 Principe de fonctionnement

8
1.2 Principe de fonctionnement
Fonctionnement en moteur
Soit une spire du bobinage d'induit :

champ magnétique inducteur B


+ courant d'induit I
⇒ forces électromagnétiques (forces de Laplace)
⇒ couple électromagnétique
⇒ rotation du rotor 9
1.2 Principe de fonctionnement
Fonctionnement en génératrice
Le principe physique utilisé est le phénomène d'induction
électromagnétique (loi de Faraday : e = -dΦ/dt) :

champ inducteur + rotation de la spire


⇒ variation du flux magnétique
⇒ création d'une fem induite (e) alternative
Le collecteur permet d’obtenir une fem de forme continue
10
1.3 Schéma électrique équivalent
Les matériaux ferromagnétiques de la machine sont supposés
linéaires (pas de saturation).
Expression de la fem induite

Loi de Faraday : E = k Φ ῼ
E : fem induite (tension continue en V)
Φ : flux magnétique crée sous un pôle par l'inducteur (cf. fig. 1)
ῼ : vitesse de rotation (en rad/s)
k : constante qui dépend de la machine considérée = N*p/ 2∏a

Expression du couple électromagnétique

Loi de Laplace : Tem = k’ Φ I


Tem : couple électromagnétique (en Nm)
I : courant d'induit (en A)
k’ : constante qui dépend de la machine 11
1.3 Schéma électrique équivalent
Conversion de puissance
La puissance électromagnétique Pem mise en jeu a deux formes :
électrique Pem = E I
mécanique Pem = Tem ῼ

Il vient :
E I = Tem ῼ
(k ῼ Φ) I= (k' Φ I) ῼ

k = k‘

En résumé : E=kΦῼ
Tem = k Φ I
12
1.3 Schéma électrique équivalent
Schéma équivalent de l'induit
On utilise un modèle de Thévenin :

E : fem induite (en V)


U : tension d'induit (en V)
R : résistance d'induit (en ῼ)
(résistance du bobinage de l'induit)
I : courant d'induit (en A)

Loi des branches : U = E + RI (en convention récepteur)


Fonctionnement :
- en moteur : I>0 Pe = UI > 0 E<U
- en génératrice : I < 0 Pe = UI < 0 U<E

13
2. Les différents types de
machines à courant continu
2.1 Montages électriques
2.2 Moteur à excitation indépendante
2.3 Moteur à excitation série

14
2.1 Montages électriques

15
2.1 Montages électriques

16
2.2 Moteur à excitation indépendante

On s'intéresse à la machine à excitation indépendante en fonctionnement


moteur

17
2.2 Moteur à excitation indépendante
Schéma électrique équivalent

Induit : U = E + RI
Excitation : u = r i (r : résistance du bobinage de l'excitation)

En pratique : r >> R
En charge : I >> i

18
2.2 Moteur à excitation indépendante
Vitesse de rotation

E=kΦῼ

d'où :

Caractéristique ῼ (i) à U constante


Charge courant d’induit I
En pratique : RI << U

19
2.2 Moteur à excitation indépendante
Démarrage du moteur
Surintensité de démarrage (exemple)
Soient :
Tdc le couple de démarrage imposé par la charge (N.m);
Td le couple de démarrage du moteur (N.m);
Id le courant de démarrage (A);
Un =240 V la tension d’alimentation nominale de l’induit ;
In = 20 A le courant nominal dans l’induit ;
R=1 ῼ la résistance de l’induit.

20
2.2 Moteur à excitation indépendante

Démarrage du moteur (suite)

➢ Conséquences
La pointe de courant de 240 A va provoquer la détérioration de l’induit par
échauffement excessif par effet joule.
Il faut limiter le courant de démarrage : en générale on accepte

➢ Solutions pour limiter le courant

Quels sont les solutions pratiques ?

21
2.2 Moteur à excitation indépendante

Démarrage du moteur (suite)

Solution 1 : on utilise des rhéostats de démarrage. Cette solution est


peu économique.
Dans notre exemple

Solution 2 : on démarre sous une tension d’alimentation réduite.

Dans notre exemple

22
2.2 Moteur à excitation indépendante
Fonctionnement à vide

23
2.2 Moteur à excitation indépendante
Fonctionnement à vide (suite)
Fonctionnement à flux constant

24
2.2 Moteur à excitation indépendante
Fonctionnement en charge
Caractéristique ῼ(I) en charge à U constante et i constant (Φ constant)
La vitesse de rotation varie peu avec la charge

25
2.2 Moteur à excitation indépendante
Fonctionnement en charge (suite)
Caractéristique mécanique T em (ῼ) à U constante et i constant

▪La tension d’alimentation impose la vitesse de rotation

▪ La charge impose la valeur du courant 26


2.2 Moteur à excitation indépendante
Point de Fonctionnement
Une charge oppose au moteur un couple résistant Tr. Pour que le moteur
puisse entraîner cette charge, le moteur doit fournir un couple utile Tu de
telle sorte que :

Cette équation détermine le point de fonctionnement du moteur


27
2.2 Moteur à excitation indépendante
Bilan de puissance

-Puissance absorbée (électrique) : UI (induit) + ui (inducteur)

-Puissance électromagnétique : EI = Tem ῼ

- Puissance utile (mécanique) : Tutile ῼ.


28
2.2 Moteur à excitation indépendante
Bilan de puissance (suite)

- pertes Joule : • à l’induit : RI²


• à l’inducteur : ri² (= ui)
- pertes collectives (ou “constantes”) :
pertes mécaniques (frottements, vibrations, ventilation …)
+ pertes “fer” (dues aux matériaux ferromagnétiques)

pcollectives = Tpertes collectives ῼ ; Tpertes collectives = Tem - Tutile


29
2.2 Moteur à excitation indépendante
Rendement

30
2.3 Moteur à excitation série

U = E + Rtotale * I avec : Rtotale = r + R

31
2.3 Moteur à excitation série
Avantages du moteur série

➢ Tem = α I²
⇒ couple important (en particulier au démarrage).
➢ Le moteur série fonctionne aussi en courant alternatif
(moteur universel).

32
2.3 Moteur à excitation série
Inconvénients du moteur série

➢ La vitesse de rotation dépend fortement de la charge :


elle augmente rapidement quand la charge diminue.

A vide, I = 0
E=U
E =α I ῼ ⇒ ῼ → ∞

➢ Ce moteur doit toujours avoir une charge car à vide il


s'emballe !

33
3. Emploi et identification

3.1 Fonctionnement moteur


3.2 Fonctionnement génératrice

34
3.1 Fonctionnement moteur
Moteur à excitation indépendante

Ce moteur est caractérisé par une vitesse réglable par tension et


indépendante de la charge.

En association avec un convertisseur statique (hacheur) fournissant une


tension réglable, la vitesse peut varier sur un large domaine.

Il fournit un couple important à faible vitesse (machines-outils, levage).

En petite puissance, il est souvent utilisé en asservissement avec une


régulation de vitesse.

35
3.1 Fonctionnement moteur

Moteur à excitation série

Ce moteur possède un fort couple de démarrage.

Il convient très bien dans le domaine des fortes puissances


(1 à 10 MW) pour obtenir un fonctionnement satisfaisant en faible vitesse
(traction,…).

En petite puissance il est employé comme démarreur des moteurs à


explosion

36
3.1 Fonctionnement moteur
Identification
Exemple : LSK 1604 indique la série LSK ; 160 de hauteur d’axe ; 4 pôles.

37
3.2 Fonctionnement génératrice
Bilan de puissance de la génératrice à excitation indépendante

➢ Puissance absorbée :
puissance mécanique reçue + puissance consommée
par l'inducteur : ui = ri²

➢ Puissance utile (électrique) : UI (induit)

➢ Rendement :
38
4. Modélisation du moteur à
courant continu
4.1 Mise en équation des phénomènes
physiques
4.2 Comportement global

39
4.1 Mise en équation des phénomènes
physiques
Circuits équivalents Comportement en régime dynamique
Comportement en régime établi (ou transitoire)

Équations électriques et mécaniques

40
4.1 Mise en équation des phénomènes
physiques
Équations électriques et mécaniques

41
4.1 Mise en équation des phénomènes
physiques
Équations électriques et mécaniques

42
4.2 Comportement global
Le comportement global d’un moteur à courant continu peut s’exprimer sous
la forme d’un schéma bloc via les transformées de Laplace

43
4.2 Comportement global
La fonction de transfert d’un moteur à courant continu (sans couple résistant)
est :

La forme canonique peut être exprimer comme produit de 2 premiers ordre :

44
4.2 Comportement global

En général, la partie électromécanique réagit moins vite que la partie


électrique et on montre que :

45
5. Conclusion

46
5. Conclusion
Avantages :
Commande facile : U n et I Tu
Connexion directe sur batteries possible
Facilement réversible (U par rapport à E)
Couple au démarrage réglable et important

Inconvénients :
Emballement possible
Tension au démarrage à contrôler
Prix élevé
Maintenance nécessaire
Source importante de nuisances (étincelles)

47

Vous aimerez peut-être aussi