Vous êtes sur la page 1sur 44

Université Ibn Tofail

Ecole National des Sciences Appliquées


Département de Génie Electrique
Kénitra

Filière : Génie Industrielle


Semestre : 7

Cours de l’élément de module :


Electrotechnique
V.0.1

Pr. Rachid EL GOURI


Année Universitaire : 2015-2016

1
Sommaire

Machines électriques Page

Chapitre 1 Machine à courant continu 3


Exercices : 21

Chapitre 2 Machine asynchrone triphasée 31


38
Exercices :

2
Sommaire du chapitre 1 : Machine à courant continu
1- Constitution
1-1- L'inducteur (ou circuit d'excitation)
1-2- L'induit (circuit de puissance)
1-3- Le collecteur et les balais
2- Principe de fonctionnement
2-1- Fonctionnement en moteur
2-2- Fonctionnement en génératrice
3- Schéma électrique équivalent
3-1- Expression de la fem induite
3-2- Expression du couple électromagnétique
3-3- Conversion de puissance
3-4- Flux magnétique crée sous un pôle
3-5- Schéma équivalent de l'induit
4- Les différents types de machines à courant continu
5- Moteur à excitation indépendante
6- Moteur à excitation shunt
7- Moteur série
8- Génératrice à courant continu (dynamo)
9- Exercices

3
Chapitre 1
Machine à courant continu

1- Constitution

La machine à courant continu est constituée de trois parties principales :

- l'inducteur
- l'induit
- le dispositif collecteur / balais

1-1- L'inducteur (ou circuit d'excitation)

C’est un aimant ou un électroaimant (bobinage parcouru par un courant continu i).

Il est situé sur la partie fixe de la machine (le stator) :

Il sert à créer un champ magnétique (champ "inducteur") dans le rotor.

4
1-2- L'induit (circuit de puissance)

L'induit est situé au rotor (partie tournante de la machine) :

C'est un bobinage parcouru par un courant continu I (courant d'induit).

1-3- Le collecteur et les balais

Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où sont reliées les extrémités du bobinage de l'induit.
Les balais (ou charbons) sont situés au stator et frottent sur le collecteur en rotation.
Le dispositif collecteur / balais permet donc de faire circuler un courant dans l’induit.

2- Principe de fonctionnement

- Fonctionnement en moteur

Conversion d’énergie électrique en énergie mécanique :

- Fonctionnement en génératrice (dynamo)


Conversion d’énergie mécanique en énergie électrique :

5
2-1- Fonctionnement en moteur

Soit une spire du bobinage d'induit :

champ magnétique inducteur B


+ courant d'induit I

⇒ forces électromagnétiques (forces de Laplace)

⇒ couple électromagnétique

⇒ rotation du rotor

2-2- Fonctionnement en génératrice

Le principe physique utilisé est le phénomène d'induction électromagnétique


(loi de Faraday : e = -d/dt) :

6
champ inducteur + rotation de la spire

⇒ variation du flux magnétique


⇒ création d'une fem induite (e) alternative
Le collecteur permet d’obtenir une fem de forme continue.

• Remarque
La machine à courant continu est réversible :
Elle fonctionne aussi bien en moteur qu'en génératrice.
3- Schéma électrique équivalent

Les matériaux ferromagnétiques de la machine sont supposés linéaires (pas de saturation).

3-1- Expression de la fem induite

Loi de Faraday : E = p.n.Ω.Φ/(2.π.a) = K Ω Φ soit

E : fem induite (tension continue en V)


Φ: flux magnétique crée sous un pôle par l'inducteur (cf. fig. 1)
Ω: vitesse de rotation (en rad/s)

P : nombre de paires de pôles

a : nombre de paires de voies d'enroulement

n : nombre de conducteurs
k = p.n/(2π.a): constante qui dépend de la machine considérée

3-2- Expression du couple électromagnétique

Loi de Laplace : Tem = k' . I

Tem : couple électromagnétique (en Nm)


I : courant d'induit (en A)
k’ : constante qui dépend de la machine

3-3- Conversion de puissance


La puissance électromagnétique Pem mise en jeu a deux formes :
• électrique Pem = E.I

• mécanique Pem = Tem.Ω


Il vient : E.I = Tem.Ω
(k .Ω .Φ) I= (k' .Φ. I)

7
k = k‘
En résumé :

4- Flux magnétique crée sous un pôle

B α i
Φ α B (par définition)

⇒ le flux est proportionnel au courant d’excitation : Φ α i

• La fem est donc proportionnelle :


- au courant d'excitation
- à la vitesse de rotation
E α i Φ
• Le couple électromagnétique est proportionnel :
- au courant d'excitation
- au courant d'induit
Tem α i I
• Cas particulier : inducteur à aimants permanents

Flux constant ⇒ EαΩ


Application : mesure de vitesse de rotation (dynamo tachymétrique).

3-5- Schéma équivalent de l'induit

On utilise un modèle de Thévenin :

E : fem induite (en V)


U : tension d'induit (en V)
R : résistance d'induit (en Ω)
(résistance du bobinage de l'induit)
I : courant d'induit (en A)

8
Loi des branches : U = E + RI (en convention récepteur)

Fonctionnement :

- en moteur : I>0 Pe = UI > 0 E<U

- en génératrice : I<0 Pe = UI < 0 U<E

4- Les différents types de machines à courant continu


- Machine à excitation indépendante - Machine à aimants permanents

- Machine shunt (excitation en dérivation) - Machine à excitation en série

- Machine compound (excitation composée)

9
5- Moteur à excitation indépendante

On s'intéresse à la machine à excitation indépendante en


fonctionnement moteur :

• Schéma électrique équivalent

Induit : U = E + RI
Excitation : u = r i (r : résistance du bobinage de l'excitation)
En pratique : r >> R En charge : I >> i

• Vitesse de rotation
E = k.Φ.Ω

d'où :

• Caractéristique Ω(i) à U constante

Charge courant d’induit I


En pratique : RI << U

Finalement :

10
Si on coupe accidentellement le courant d'excitation (i = 0),
la vitesse augmente très rapidement : le moteur s'emballe !

En marche, il ne faut jamais couper l'excitation d'un moteur à excitation indépendante.

• Caractéristique (I) en charge


à U constante et i constant (constant)

Charge courant d’induit I et vitesse de rotation

La vitesse de rotation varie peu avec la charge .

• Caractéristique mécanique Tem( Ω ) à U constante et i constant

Le couple de démarrage (Ω = 0) est important. Le moteur démarre seul

• Variation de vitesse

A excitation constante :

En faisant varier U, on travaille sur une large plage de vitesse de rotation .

11
Bilan de puissance

• Rendement

- Puissance absorbée (électrique) : U.I (induit) + u.i (inducteur)

- Puissance électromagnétique : E.I = T em . Ω

- Puissance utile (mécanique) : T utilte .Ω


• à l’induit : R.I²

• à l’inducteur : r.i² (= u.i)

- pertes collectives (ou “constantes”) :


pertes mécaniques (frottements, vibrations, ventilation …)
+ pertes “fer” (dues aux matériaux ferromagnétiques)
pcollectives = T pertes colléctives . Ω
Tpertes collectives = Tem - Tutile

12
6- Moteur shunt ou à excitation parallèle sous tension constante

6-1) Remarques
Les caractéristiques du moteur à courant continu dépendent du mode d’excitation.
Si l’induit est alimenté sous tension U constante, il n’y a pas lieu de séparer l’étude
de l’excitation indépendante de celle de l’excitation shunt . Il est alors logique d’utiliser
la même source pour alimenter l’induit et l’inducteur.
Dans le cas de très gros moteurs il est nécessaire d’ajouter un rhéostat de démarrage car
le courant de démarrage même sous tension réduite ( 5% de Un) pourrait atteindre 30In .
d’où le schéma du moteur shunt:

L’équation électrique s’écrit:

U = E + RT I
où R T correspond à la résistance totale du circuit R + Rhd +...
L’étude de la réaction d’induit qui est due au passage du courant dans le bobinage d’induit ,
montre que le flux utile sous un pôle n’est pas le même , à courant d’excitation identique, à vide
et en charge.
Soit φ o le flux utile à vide ( I dans l’induit est nul ) , la fem correspondante sera donnée par

Soit le flux utile en charge φ = φ o - Δφ ( I différent de 0 ) , la fem correspondante sera donnée par

6-2) Caractéristiques en fonctionnement normal .


6-2-1) Étude de la vitesse
a) A vide

Nous négligerons les effets de Io pour la réaction magnétique d’induit ainsi que la chute de tension
ohmique, ce qui nous conduit à l’expression :

13
b) En charge

en mettant No en facteur nous obtenons


En général la réaction magnétique d’induit est partiellement ou complètement compensée ce qui
nous permet de dire que (RI)/U variera plus rapidement que 1- /o, ce qui signifie aussi qu’ à co
d’excitation i donné , quand I va croitre , la vitesse diminue un peu .

6-2-2) Étude des couples

Le couple électromagnétique est donné par :

il est proportionnel au courant dans l’induit si on néglige la réaction magnétique d’induit .


Le couple utile Cu est donné par :

or à i donné le flux et la vitesse sont à peu prés constants .Il en est de même pour les pertes
mécaniques et fer .
On peut trouver ces pertes lors de l’essai à vide

UI 0 = p m +p f + R I 0 2

Si nous négligeons les pertes joules nous obtenons

UI 0 = p m + p f

Ces courbes se déduisent des courbes Cem par translation de I d’une valeur Io .

14
Le courant à vide Io va dépendre de la vitesse et du courant d’excitation car les pertes mécaniques
et fer dépendent de ces paramètres ;
Si i augmente la vitesse diminue pm est proportionnelle à la vitesse diminue mais pf variera peu où pas
car elles dépendent à la fois de la vitesse et du flux. Globalement Io diminue lorsque i augmente.

6-2-3) Caractéristiques mécaniques

Les courbes N(Cu) se déduisent des courbes précédentes N(I) et Cu(I) à i constant.

II.3) Étude du démarrage


a) Explications du principe .

Pour limiter l’intensité au démarrage il est nécessaire dans le cas de grosse machine d’introduire
un rhéostat de démarrage .

15
Pour le déterminer il faut connaître le courant de démarrage maximal admissible Id . Celui ci peut être
de 1,5 à 2,5In.

On écrit alors l’équation électrique en tenant compte de N qui ne sera plus nulle à partir du moment où
nous serons sur le deuxième plot .

Dés que la vitesse augmente le courant diminue . On change alors de plot pour conserver un courant à
une valeur élevée ( donc le couple ).
A l’instant où on passe d’un plot au plot suivant, le courant d’induit passe de Imin à Imax.
(sauf au démarrage ,le courant passe de 0 à Imax )
Si le curseur reste sur le même plot le courant d’induit décroit et atteint Imin.
Dès que I= Imin on change de plot .
La vitesse et le courant I sont liés par la relation :

0< Rh <Rhd
En considérant que le flux est pratiquement constant lorsque I varie , alors pour différentes valeurs
de Rh nous obtenons un réseau de droites qui part du même point à I=0 et arrive à des vitesses différentes
(N1,N2,N3,…) lorsque I=Imax;

16
b) Calculs d’un rhéostat de démarrage.

La mise sous tension se fait en plaçant du plot 0 ( plot mort ) au plot 1 ( c’est le premier plot actif ).
L’intensité du courant d’induit passe brutalement de 0 à Imax .
Le rotor commence à tourner et nous passons d’une vitesse nulle (point A ) au point B au bout
d’un certain temps.
Le point B correspond à une vitesse N1 pour le Rhéostat au maximum et I=Imin mais aussi pour
I= Imax après avoir enlevé Rh1 .
Si nous travaillons à flux constant et si U = Cste alors
Kφ= Cste et en utilisant le fait que la vitesse est la même aux points A et B
Nous pouvons dire que
Points A et B point C

en posant et en réduisant les expressions précédentes

en faisant le produit en croix nous obtenons

17
En procédant de la même façon pour le troisième plot nous obtenons:

Si nous avons k plots nous aurons

Le produit de tous ces termes nous donne

Au point A , N=0 , nous pouvons remplacer Rhd+R par U/Imax ce qui nous donne une expression
en fonction de U et Imax .

avec n le nombre de portion du Rhéostat de démarrage


Exprimons les différentes parties de Rhd en fonction de R+Rhd .
Posons A = R+Rhd afin de simplifier la notation .

On en déduit que Rh1 = (1-α )A

Et donc R+Rhd – Rh1

18
7- Moteur série

• Schéma équivalent

• Avantages du moteur série

T em α I²

⇒ couple important (en particulier au démarrage).

Le moteur série fonctionne aussi en courant alternatif (moteur universel).

• Inconvénients
La vitesse de rotation dépend fortement de la charge :
elle augmente rapidement quand la charge diminue.

Ce moteur doit toujours avoir une charge car à vide il s'emballe !

• Applications pratiques
Le moteur série est intéressant quand la charge impose d'avoir un gros couple, au démarrage et à faible
vitesse de rotation.
- démarreur (automobile ...)
- moteur de traction (locomotive, métro ...)
- appareils de levage ...

19
8- Génératrice à courant continu (dynamo)

• Bilan de puissance de la génératrice à excitation indépendante

- Puissance absorbée :
puissance mécanique reçue
+ puissance consommée par l'inducteur : ui = ri²

- Puissance utile (électrique) : UI (induit)

• Rendement :

20
Exercices sur la machine
à courant continu

21
Exercice 01 : machine à courant continu

Un moteur de puissance utile 3 kW tourne à 1500 tr/min.


Calculer le couple utile en Nm.

Exercice 02 : machine à courant continu à excitation indépendante

La force électromotrice d’une machine à excitation indépendante est de 210 V à


1500 tr/min.
Calculer la fem pour une fréquence de rotation de 1000 tr/min, le flux étant constant.

Exercice 03 : machine à courant continu à excitation indépendante

1- Un moteur à excitation indépendante alimenté sous 220 V possède une résistance d’induit
de 0,8 Ω.
A la charge nominale, l’induit consomme un courant de 15 A.
Calculer la f.e.m. E du moteur.

2- La machine est maintenant utilisée en génératrice (dynamo).


Elle débite un courant de 10 A sous 220 V.
En déduire la f.e.m.

Exercice 04 : génératrice à courant continu à excitation indépendante

Une génératrice à excitation indépendante fournit une fem de 220 V pour un courant
d’excitation de 3,5 A. La résistance de l’induit est de 90 mΩ.
Calculer la tension d’induit U lorsqu’elle débite 56 A dans le circuit de charge.

Exercice 05 : moteur à courant continu à excitation indépendante

La plaque signalétique d’un moteur à courant continu à excitation indépendante indique :

1,12 kW 1200 tr/min


induit 220 V 5,7 A
excitation 220 V 0,30 A
57 kg

1- Calculer le couple utile nominal (en Nm).


2- Calculer le rendement nominal.

22
Exercice 06 : génératrice à courant continu à excitation indépendante

La plaque signalétique d’une génératrice à courant continu à excitation indépendante indique :

11,2 Nm 1500 tr/min


induit 220 V 6,8 A
excitation 220 V 0,26 A
masse 38 kg

1- Calculer la puissance mécanique consommée au fonctionnement nominal.


2- Calculer la puissance consommée par l’excitation.
3- Calculer la puissance utile.
4- En déduire le rendement nominal.

Exercice 07 : expérience avec un moteur à courant continu à aimants permanents

Un moteur à courant continu à aimants permanents est couplé à un volant d’inertie (disque
massif) :

1- On place le commutateur en position 1 : le moteur démarre et atteint sa vitesse nominale.


On place ensuite le commutateur en position 2 :

 Le moteur s’emballe
 Le moteur change de sens de rotation
 Le moteur s’arrête lentement
 Le moteur s’arrête rapidement

(Cocher la ou les bonnes réponses)

2- On place à nouveau le commutateur en position 1.


Puis on commute en position 3.

2-1- Que se passe-t-il ?


2-2- Que se passe-t-il si on diminue la valeur de la résistance R ?
2-3- Donner une application pratique.

23
Exercice 08 : moteur à courant continu à excitation indépendante

Un moteur à courant continu à excitation indépendante et constante est alimenté sous 240 V.
La résistance d’induit est égale à 0,5 Ω, le circuit inducteur absorbe 250 W et les pertes
collectives s’élèvent à 625 W.

Au fonctionnement nominal, le moteur consomme 42 A et la vitesse de rotation est de


1200 tr/min.

1- Calculer :

- la f.e.m.
- la puissance absorbée, la puissance électromagnétique et la puissance utile
- le couple utile et le rendement

2- Quelle est la vitesse de rotation du moteur quand le courant d’induit est de 30 A ?


Que devient le couple utile à cette nouvelle vitesse (on suppose que les pertes collectives sont
toujours égales à 625 W) ?
Calculer le rendement.

Exercice 09 : moteur à courant continu à excitation indépendante

La plaque signalétique d’un moteur à excitation indépendante porte les indications suivantes :

U = 240 V I = 35 A
P = 7 kW n = 800 tr/min

Calculer (à la charge nominale):

1- Le rendement du moteur sachant que les pertes Joule inducteur sont de 150 watts.
2- Les pertes Joule induit sachant que l’induit a une résistance de 0,5 Ω.
3- La puissance électromagnétique et les pertes « constantes ».
4- Le couple électromagnétique, le couple utile et le couple des pertes « constantes ».

24
Exercice 10 : moteur à courant continu à excitation indépendante

Une machine d'extraction est entraînée par un moteur à courant continu à excitation
indépendante.
L'inducteur est alimenté par une tension u = 600 V et parcouru par un courant d'excitation
d'intensité constante : i = 30 A.
L'induit de résistance R = 12 mΩ est alimenté par une source fournissant une tension U
réglable de 0 V à sa valeur nominale : UN = 600 V.
L'intensité I du courant dans l'induit a une valeur nominale : IN = 1,50 kA.
La fréquence de rotation nominale est nN = 30 tr/min.

N.B. Les parties 1, 2, 3 sont indépendantes.

1– Démarrage

1-1- En notant Ω la vitesse angulaire du rotor, la fem du moteur a pour expression : E = KΩ


avec Ω en rad/s.
Quelle est la valeur de E à l'arrêt (n = 0) ?
1-2- Dessiner le modèle équivalent de l'induit de ce moteur en indiquant sur le schéma les
flèches associées à U et I.
1-3- Ecrire la relation entre U, E et I aux bornes de l'induit, en déduire la tension Ud à
appliquer au démarrage pour que Id = 1,2 IN.
1-4- Citer un système de commande de la vitesse de ce moteur.

2- Fonctionnement nominal au cours d'une remontée en charge

2-1- Exprimer la puissance absorbée par l'induit du moteur et calculer sa valeur numérique.
2-2- Exprimer la puissance totale absorbée par le moteur et calculer sa valeur numérique.
2-3- Exprimer la puissance totale perdue par effet Joule et calculer sa valeur numérique.
2-4- Sachant que les autres pertes valent 27 kW, exprimer et calculer la puissance utile et le
rendement du moteur.
2-5- Exprimer et calculer le moment du couple utile Tu et le moment du couple
électromagnétique Tem.

3- Fonctionnement au cours d'une remontée à vide

3-1- Montrer que le moment du couple électromagnétique Tem de ce moteur est proportionnel
à l'intensité I du courant dans l'induit : Tem = KI.

On admet que dans le fonctionnement au cours d'une remontée à vide, le moment du couple
électromagnétique a une valeur Tem' égale à 10 % de sa valeur nominale et garde cette valeur
pendant toute la remontée.
3-2- Calculer l'intensité I' du courant dans l'induit pendant la remontée.
3-3- La tension U restant égale à UN, exprimer puis calculer la fem E' du moteur.
3-4- Exprimer, en fonction de E', I' et Tem', la nouvelle fréquence de rotation n'. Calculer sa
valeur numérique.

25
Exercice 11 : moteur à courant continu à aimants permanents (moteur de
rétroviseur électrique)

Un moteur de rétroviseur électrique d’automobile a les caractéristiques suivantes :

Moteur à courant continu à aimants permanents


62 grammes ∅ 28 mm longueur 38 mm
tension nominale UN=12 V
fem (E en V) = 10-3× vitesse de rotation (n en tr/min)
résistance de l’induit R=3,5 Ω
pertes collectives 1,6 W

Le moteur est alimenté par une batterie de fem 12 V, de I


résistance interne négligeable (voir figure).
U
M
1- A vide, le moteur consomme 0,20 A. =12 V
Calculer sa fem et en déduire sa vitesse de rotation.

2- Que se passe-t-il si on inverse le branchement du moteur ?

3- En charge, au rendement maximal, le moteur consomme 0,83 A.

Calculer :

- la puissance absorbée
- les pertes Joule
- la puissance utile
- le rendement maximal
- la vitesse de rotation
- la puissance électromagnétique
- le couple électromagnétique
- le couple utile
- le couple des pertes collectives

4- Justifier que le couple électromagnétique est proportionnel au courant d’induit.


Vérifier que : Tem(en Nm) = 9,55⋅10-3⋅I (en A)

5- Calculer le courant au démarrage.


En déduire le couple électromagnétique de démarrage.

6- Le moteur tourne sous tension nominale.


Que se passe-t-il si un problème mécanique provoque le blocage du rotor ?

26
Exercice 12 : moteur à courant continu à excitation indépendante

Un moteur à courant continu à excitation indépendante et constante a les caractéristiques


suivantes :

- tension d’alimentation de l’induit : U = 160 V


- résistance de l’induit : R = 0,2 Ω

1- La fem E du moteur vaut 150 V quand sa vitesse de rotation est n = 1500 tr/min.
En déduire la relation entre E et n.

2- Déterminer l’expression de I (courant d’induit en A) en fonction de E.

3- Déterminer l’expression de Tem (couple électromagnétique en Nm) en fonction de I.

4- En déduire que : Tem = 764 – 0,477⋅n

5- On néglige les pertes collectives du moteur. Justifier qu’alors :


Tu (couple utile) = Tem

6- Calculer la vitesse de rotation du moteur à vide.

7- Le moteur entraîne maintenant une charge dont le couple résistant varie


proportionnellement avec la vitesse de rotation (20 Nm à 1000 tr/min).
Calculer la vitesse de rotation du moteur en charge :

- par une méthode graphique


- par un calcul algébrique

En déduire le courant d’induit et la puissance utile du moteur.

27
Exercice 13 : moteur à courant continu à excitation série

1- Donner le schéma électrique équivalent d’un moteur à courant continu à excitation série.

2- On donne :

 tension d’alimentation du moteur : U = 200 V


 résistance de l’inducteur : r = 0,5 Ω
 résistance de l’induit : R = 0,2 Ω
 courant consommé : I = 20 A
 vitesse de rotation : n = 1500 tr⋅min-1

Calculer :

2-1- La f.e.m. du moteur.

2-2- La puissance absorbée, la puissance dissipée par effet Joule et la puissance utile si les
pertes collectives sont de 100 W.
En déduire le moment du couple utile et le rendement.

2-3- Au démarrage, le courant doit être limité à Id = 40 A.


Calculer la valeur de la résistance du rhéostat à placer en série avec le moteur.

28
Exercice 14 : moteur à courant continu à excitation série

Un moteur à courant continu à excitation série est alimenté par une source de tension continue
et constante U = 220 V.

Pour simplifier l’étude, nous négligerons les résistances de l’inducteur et de l’induit, ainsi que
les pertes collectives.

1-1- Montrer que le couple du moteur est proportionnel au carré du courant qu’il consomme.
1-2- Montrer que le couple est inversement proportionnel au carré de la vitesse de rotation.
1-3- En déduire que le moteur s’emballe à vide.
1-4- D’après la question 1-2, on peut écrire que :

a
Tu =

Tu : couple utile du moteur (en Nm)


n : vitesse de rotation (en tr/min)
a : constante

La plaque signalétique d’un moteur indique :


220 V 1200 tr/min 6,8 A

En déduire la valeur numérique de la constante a.

2- Par la suite, on prendra : a = 20⋅106 Nm(tr/min)²

2-1- Tracer l’allure de la caractéristique mécanique Tu(n).

2-2- Le moteur entraîne un compresseur de couple résistant constant 10 Nm.


En déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.

2-3- Le moteur entraîne un ventilateur dont le couple résistant est proportionnel au carré de la
vitesse de rotation (15 Nm à 1000 tr/min).
En déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.

29
Exercice 15 : génératrice à courant continu à excitation indépendante

Une génératrice à excitation indépendante délivre une fem constante de 210 V pour un
courant inducteur de 2 A.
Les résistances des enroulements induit et inducteur sont respectivement 0,6 Ω et 40 Ω.
Les pertes « constantes » sont de 400 W.

Pour un débit de 45 A, calculer :


• La tension d’induit U
• La puissance utile Pu
• Les pertes Joule induit et inducteur
• La puissance absorbée Pa
• Le rendement η

30
Chapitre 2: Machine asynchrone triphasée

31
Sommaire

1- Introduction
2- Glissement
3- Plaque signalétique
4- Fonctionnement à vide
5- Fonctionnement en charge
6- Bilan de puissance du moteur asynchrone
7- Exercices

32
Machine asynchrone triphasée

1- Introduction
• L'inducteur est situé au stator, l'induit au rotor.

• Le stator est identique à celui


de la machine synchrone (bobinage triphasé qui crée
un champ tournant).

Fig. 1 moteur asynchrone à cage d’écureuil


(coupe partielle)

• Deux sortes de rotors :


- Rotor à “cage d'écureuil”
(robuste et bon marché)
- Rotor bobiné

• Trois types de fonctionnement :

- en moteur : utilisation la plus courante (machines outils ...)


- en génératrice : éolienne
- en frein : moteur frein

33
Dans la suite, on s’intéressera au moteur asynchrone triphasé à cage d'écureuil :

2- Glissement

• La vitesse de synchronisme est la vitesse de rotation du champ


tournant :

• Le glissement mesure l'écart relatif entre la vitesse de rotation de la


machine et la vitesse de synchronisme :

• Exemple : Soit un réseau triphasé (f = 50 Hz) alimentant un moteur à trois paires de pôles (p = 3) :
nS = 50/3 = 16,7 tr/s = 1000 tr/min
A la charge nominale, ce moteur tourne à 950 tr/min :
gN = (1000 - 950)/1000 = 0,05 = 5 %

A vide (pas de charge), n ͌ 1000 tr/min :


g vide ͌ 0 %
Au démarrage (n = 0) :
g = 1 (100 %)
• Remarques
En fonctionnement normal, le glissement n'excède pas quelques pour cent.
A vide, un moteur asynchrone tourne pratiquement à la vitesse de synchronisme.

34
3- Plaque signalétique

Exemple :

UN = 400 V : tension d'alimentation nominale entre phases

IN = 3,3 A : courant de ligne consommé à charge nom.


Pu = 1,5 kW : puissance utile nom. (puissance mécanique fournie à la charge)

nN = 1430 tr/min : vitesse de rotation nom.

cos φN = 0,85 : facteur de puissance nom.

4- Fonctionnement à vide

Les caractéristiques à vide ne figurent pas sur la plaque signalétique.


Pour le moteur précédent :

D’ou:

5- Fonctionnement en charge

35
Commentaires :
- Le courant consommé à vide est important
- La vitesse de rotation varie peu avec la charge
• Caractéristique mécanique Tu(n)

Dans la zone utile, le couple utile est proportionnel au glissement :

A.N :

- Couple utile nominal

- Couple utile à 1450 tr/min ?


glissement : (1500 - 1450)/1500 = 3,3 %

6- Bilan de puissance du moteur asynchrone

36
• Pertes joules au rotor

• Les pertes fer sont essentiellement localisées au stator (elles sont négligeables dans le rotor).

• Rendement

AN :
- Le rendement nominal

37
Exercices sur le moteur asynchrone

Exercice 01 : moteur asynchrone

Un moteur asynchrone tourne à 965 tr/min avec un glissement de 3,5 %.


Déterminer le nombre de pôles du moteur sachant que la fréquence du réseau est f = 50 Hz.

Exercice 02 : moteur asynchrone triphasé

Les enroulements d'un moteur asynchrone triphasé sont couplés en triangle.


La résistance d'un enroulement est R = 0,5 Ω, le courant de ligne est I = 10 A.
Calculer les pertes Joule dans le stator.

Exercice 03 : démarrage « étoile – triangle » d’un moteur asynchrone

Dans ce procédé de démarrage, le stator est couplé en étoile pendant le démarrage, puis en
triangle pour le fonctionnement normal.

1- Montrer que le courant de ligne consommé en couplage étoile est trois fois plus petit
qu’en couplage triangle.
2- On admet que le couple utile du moteur est proportionnel au carré de la tension.
Montrer que le couple utile est divisé par trois pendant la phase de démarrage.
3- Quel est l’avantage du démarrage « étoile – triangle » ?
Quel est son inconvénient ?

Exercice 04 : moteur asynchrone

Les tensions indiquées sur la plaque signalétique d'un moteur triphasé sont :

400 V / 690 V 50 Hz

(cela signifie que la tension nominale aux bornes d’un enroulement est de 400 V).

Quel doit être le couplage du moteur sur un réseau triphasé 230 V / 400 V ?

Et sur un réseau triphasé 400 V / 690 V ?

38
Exercice 05 : fraiseuse

La plaque signalétique du moteur asynchrone d’une fraiseuse porte les indications suivantes :

3∼ 50 Hz
∆ 220 V 11 A
Y 380 V 6,4 A
1455 tr/min cos ϕ = 0,80

1- Le moteur est alimenté par un réseau triphasé 50 Hz, 380 V entre phases.
Quel doit être le couplage de ses enroulements pour qu’il fonctionne normalement ?

2- Quel est le nombre de pôles du stator ?

3- Calculer le glissement nominal (en %).

4- Un essai à vide sous tension nominale donne :

- puissance absorbée : Pa = 260 W


- intensité du courant de ligne : I = 3,2 A

Les pertes mécaniques sont évaluées à 130 W.


La mesure à chaud de la résistance d’un enroulement du stator donne r = 0,65 Ω.

En déduire les pertes fer.

5- Pour le fonctionnement nominal, calculer :

- les pertes par effet Joule au stator


- les pertes par effet Joule au rotor
- le rendement
- le couple utile Tu

39
Exercice 06 : moteur asynchrone triphasé

Un moteur triphasé tétrapolaire à cage d’écureuil possède les caractéristiques suivantes :

230 V / 400 V 50 Hz.

La résistance d'un enroulement statorique, mesurée à chaud, est R = 0,70 Ω.


Ce moteur est alimenté par un réseau 400 V entre phases.

1- Déterminer :

- le couplage du moteur
- la vitesse de synchronisme

2- A vide, le moteur tourne à une vitesse proche de la vitesse de synchronisme, absorbe un


courant de 5,35 A et une puissance de 845 W.

Déterminer :

- les pertes Joule statoriques à vide


- les pertes fer statoriques sachant que les pertes mécaniques s’élèvent à 500 W.

3- A la charge nominale, le courant statorique est de 16,5 A, le facteur de puissance de 0,83 et


la vitesse de rotation de 1400 tr/min.

Calculer :

- les pertes Joule statoriques en charge


- la puissance absorbée
- la puissance transmise au rotor (les pertes fer statoriques sont sensiblement les mêmes
qu’à vide)
- le glissement
- les pertes Joule rotoriques en charge
- la puissance utile en bout d'arbre (les pertes mécaniques sont sensiblement les mêmes qu’à
vide)
- le moment du couple utile
- le rendement.

40
Exercice 07 : moteur asynchrone

La caractéristique mécanique d'un moteur asynchrone est donnée ci-dessous :

15
couple utile Tu (Nm)

10

0
0 200 400 600 800 1000
vi t esse de r ot at i on n ( t r / mi n)

1- Ce moteur entraîne un compresseur dont le couple résistant est constant et égal à 4 Nm.

1-1- Le démarrage en charge du moteur est-il possible ?

1-2- Dans la zone utile, vérifier que Tu = - 0,12n + 120

1-3- Déterminer la vitesse de rotation de l'ensemble en régime établi.

1-4- Calculer la puissance transmise au compresseur par le moteur.

2- Ce moteur est maintenant utilisé pour entraîner une pompe dont le couple résistant est
donné en fonction de la vitesse de rotation par la relation suivante :
Tr = 10-5 n² avec Tr en Nm et n en tr/min.

2-1- Représenter sur le graphique précédent la courbe Tr (n).

2-2- En régime établi, déterminer la vitesse de rotation de l'ensemble ainsi que le couple utile
du moteur.

41
Exercice 08 : moteur asynchrone triphasé

Un moteur asynchrone à cage est alimenté par un réseau triphasé de fréquence 50 Hz, de
tensions entre phases égales à 380 V.
Il a été soumis aux essais suivants :

A vide :

Puissance absorbée : PV = 360 W


Intensité du courant de ligne : IV = 3,6 A
Fréquence de rotation : nV = 2 995 tr/min.

En charge :

Puissance absorbée : P = 4 560 W


Intensité du courant de ligne : I = 8,1 A
Fréquence de rotation : n = 2 880 tr/min

Les enroulements du stator sont couplés en étoile ; la résistance de chacun d’eux vaut 0,75 Ω.
Les pertes fer sont évaluées à 130 W.

1- Quelle est la vitesse de synchronisme ?


En déduire le glissement en charge.

2- Pour le fonctionnement à vide :

Calculer les pertes Joule au stator.


Justifier que les pertes Joule au rotor sont négligeables.
En déduire les pertes mécaniques.

3- Calculer pour le fonctionnement en charge :

- les pertes Joule au stator et au rotor


- la puissance utile et le moment du couple utile Tu
- le rendement du moteur

4- Le moteur entraîne maintenant une pompe dont le moment du couple résistant Tr est
proportionnel à la fréquence de rotation et vaut 18 Nm à 3 000 tr/min.
Dans sa partie utile, la caractéristique mécanique Tu(n) du moteur peut être assimilée à une
droite.

Déterminer la vitesse de rotation du groupe moteur-pompe.

42
Exercice 09 : moteur asynchrone triphasé

Un moteur asynchrone triphasé tétrapolaire 220 V / 380 V à cage est alimenté par un réseau
220 V entre phases, 50 Hz.

Un essai à vide à une fréquence de rotation très proche du synchronisme a donné pour la
puissance absorbée et le facteur de puissance : Pv = 500 W et cos ϕv = 0,157.

Un essai en charge a donné:

- intensité du courant absorbé : I = 12,2 A


- glissement : g = 6 %
- puissance absorbée : Pa = 3340 W.

La résistance d'un enroulement statorique est r = 1,0 Ω.

1-1- Quelle est, des deux tensions indiquées sur la plaque signalétique, celle que peut
supporter un enroulement du stator ?
1-2- En déduire le couplage du stator sur le réseau 220 V.

2- Pour le fonctionnement à vide, calculer :


2-1- la fréquence de rotation nv supposée égale à la fréquence de synchronisme
2-2- l'intensité du courant en ligne Iv
2-3- la valeur des pertes Joule dans le stator pJs v
2-4- la valeur des pertes dans le fer du stator pfs, supposées égales aux pertes mécaniques pm

3- Pour le fonctionnement en charge, calculer :

3-1- la fréquence de rotation (en tr/min)


3-2- la puissance transmise au rotor Ptr et le moment du couple électromagnétique Tem
3-3- la puissance utile Pu et le rendement η
3-4- le moment du couple utile Tu

4- Le moteur entraîne une machine dont le moment du couple résistant (en Nm) est donné en
fonction de la fréquence de rotation n (en tr/min) par la relation :

Tr = 8⋅10-6 n²

La partie utile de la caractéristique mécanique du moteur est assimilée à une droite.


Déterminer la relation entre Tu et n (on prendra Tu = 17,5 Nm pour n = 1410 tr/min).
En déduire la fréquence de rotation du groupe.
Calculer la puissance utile du moteur.

43
Exercice 10 : moteur asynchrone triphasé à cage d’écureuil

Le rendement d’un moteur est par définition : η = Putile / Pabsorbée

1- A partir du bilan de puissance du moteur, montrer que le rendement peut s’écrire :

(1 − g )(Pabsorbée − p fer − p Joule stator ) − p mécaniques


η=
Pabsorbée

2- Applications numériques

Un moteur possédant deux paires de pôles est alimenté par un réseau de fréquence 50 hertz.
Au fonctionnement nominal, on mesure :

Vitesse de rotation : 1425 tr/min


Puissance absorbée : 1,9 kW
Pertes fer : 90 W
Pertes mécaniques : 60 W
Courant absorbé : 3,4 A

2-1- Calculer le glissement g.


2-2- Calculer les pertes Joule au stator sachant que la résistance d’un enroulement
statorique est de 5,5 Ω et que le couplage est en étoile.
2-3- En déduire le rendement nominal.

3- Montrer que le rendement d’un moteur asynchrone est toujours inférieur à (1 - g).

44

Vous aimerez peut-être aussi