Quand la discrimination est une affaire d’état !!!

Dans une société qu’on dit inclusive pour tous dans l’acceptation des
différences: d’origine ethnique, de langue, de sexe, de genre, de religion,
d’âge, de revenu et de statut social etc. Nous constatons l’émergence
depuis plusieurs mois d’une intolérance à l’autre et à son point de vue.
D’un côté, les personnes qui respectent les consignes sanitaires et la
rhétorique gouvernementale et de l’autre, ceux qui questionnent,
s’informent et-ou remettent en question les mesures sanitaires existantes
et ce découlant de multiples preuves scientifiques d’éminents chercheurs
sur toute la planète.
Depuis l’arrivée des vaccins, les clans sont de plus en plus opposés et le
discours politique provincial et fédéral, de même que le discours
médiatique ne fait qu’amplifier cette séparation. Nous associons si
facilement le non – vacciné à une personne : sans éducation, sans travail,
d’une intelligence douteuse, d’un sens moral faible car il ne tient pas
compte de son prochain. Il est aussi associé à des extrémistes religieux, des
futurs terroristes. Il est parfois comparé par les psychiatres à des individus
ayant des problèmes de santé mental à la limite du délire, peu ancré dans
la réalité, s’imaginant des complots sous-jacents à la pandémie et des
malversations de tout type. Aussi,
En voyant le climat social actuel, la division, parfois même la haine et les
altercations. Je trouve important de m’exprimer car étant travailleuse
sociale depuis près de 25 ans, j’ai toujours eu à cœur de favoriser
l’acceptation des différences et non pas la stigmatisation de l’autre. La
rhétorique actuelle est devenue une norme, la seule norme acceptable. Il
n’y a pas de place pour la discussion, les échanges de pensées et
d’informations qui nous aident à grandir et à cheminer comme individu et
comme société.
Le Québec a souvent été une terre d’accueil et d’ouverture pour des
individus venant de contrer moins hospitalières ou la politique en place
était totalitaire et ou les droits de l’homme était bafoués. Qu’en est-il du
Québec maintenant ? L’entonnoir se rétréci. Les non-vaccinés pourront-ils
bientôt faire encore leur épicerie ou aller à la pharmacie ? Déjà certains ne
peuvent accéder à leur médecin car ils ne sont pas vaccinés pour entrer
dans un CISSS. Pas de sport en gym pour eux, ou de restaurants.
Je ne reconnais plus mon Québec, je ne me reconnais plus dans cet état qui
glisse de la démocratie vers le totalitarisme. Ou allons-nous comme ça ?
Je vois quotidiennement, tous les drames humains que cette division
engendre. Des ruptures dans les familles, dans les couples, des
incompréhensions, de la colère et de l’isolement. Des états dépressifs et de
l’anxiété.
Comme société, que voulons-nous ? Une pensée unique ou un
foisonnement d’idées, de pensées parfois différentes qui peuvent nous
aider à comprendre au-delà du paradigme sociétal actuel. Aller au-delà
pour trouver de nouvelles façons de faire et de vivre.
Voilà mon souhait pour 2022. S’ouvrir à l’autre et à ce qu’il peut
m’apprendre.

Selon René Levesque :

Etre informé, c’est être libre.
L’inégalité, c’est le risque permanent du mépris.