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Matisse Duquenne & Martin Delfosse

EMC : Thème 4
La laïcité en France est née de la Révolution française à la fin du
XVIIIe siècle, mettant fin aux privilèges de l'Église catholique. Le
Concordat de 1801 sous Napoléon Bonaparte a rétabli une certaine
relation entre l'Église et l'État, mais la loi de séparation de 1905 a
instauré la laïcité telle que nous la connaissons aujourd'hui. Cette
dernière est un principe fondamental qui façonne les sociétés
démocratiques, visant à garantir la séparation de l'Église et de l'État tout
en préservant la liberté de croyance ou de non-croyance de chaque
individu. Elle incarne un équilibre délicat entre la neutralité de l'État en
matière religieuse et la protection des droits et des convictions
individuelles. Ce développement a pour but de développer le thème
suivant : La laïcité, la réduction du pouvoir de la religion sur l'Etat et la
société, l'autonomie du citoyen et la coexistence des libertés; la
protection de la liberté de croire ou de ne pas croire. Au cours de ce
développement, nous nous demanderons : Comment la laïcité peut-elle
contribuer à la protection de la liberté de croire ou de ne pas croire, tout
en évitant toute forme de discrimination religieuse ou d'intolérance ?.
D’abord, nous aborderons comment la laïcité est le fondement de la
liberté de croyance, ensuite les défis et dilemmes qu’elle rencontre dans
une société diversifiée et en constante évolution, et enfin les stratégies
mise en action afin de renforcer cette laïcité mais aussi de lutter contre
les discriminations religieuses.

La laïcité, bien qu’implantée officiellement sur le territoire français


depuis plus d’un siècle, reste une affaire complexe et dont certains
aspects restent encore aujourd’hui débattues et même critiquées. C’est
pourquoi il est important de retourner mais aussi de comprendre ses
fondements afin d’en saisir toutes les spécificités. La laïcité est un
principe juridique et politique, dont les fondations sont ancrées dans la
loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, établissant une
séparation stricte entre ces derniers, empêchant toute ingérence
religieuse dans les affaires publiques. Ses principes fondamentaux
incluent la neutralité de l'État en matière religieuse, la liberté de
conscience, la liberté de croire ou de ne pas croire, l'égalité de
traitement de toutes les convictions religieuses et philosophiques, le
non-financement des institutions religieuses par l’Etat ainsi que la
garantie de l'exercice privé des cultes. Elle garantit également la
neutralité religieuse de l’éducation (publique uniquement, les
établissements privés conservant une certaine liberté), interdisant la
promotion d’une religion particulière dans les écoles. Enfin, cette
dernière permet également une certaine liberté d’expression vis à vis de
différentes croyance, autorisant de les critiquer ouvertement, tant que
ces critiques ne constituent pas d’incitation à la haine ou de violences
envers les personnes les pratiquant.
Aujourd’hui, la laïcité joue un rôle essentiel en préservant les droits
individuels, en particulier la liberté de croyance. En garantissant que
l'État ne favorise aucune religion, elle assure un environnement où
chaque citoyen est libre de pratiquer sa foi ou de choisir de ne pas en
avoir, sans crainte de discrimination ou de coercition religieuse. Elle
garantit également que l'éducation publique demeure laïque, permettant
aux individus de former leurs propres convictions en dehors de tout
dogme religieux. Elle joue en effet un rôle conséquent dans la neutralité
de l’Etat car elle assure que les lois et politiques publiques sont
impartiales et ne soient pas impactées par quelle considération
religieuse que ce soit. De plus, elle renforce l’égalité de traitement,
luttant contre les discriminations visant nos croyances religieuses,
spirituelles ou même encore philosophique. Pour finir, la loi de la laïcitén,
dans le prolongement de sa lutte contre la discrimination, est aussi un
rempart majeur contre l’intolérance, encourageant le respect mutuel des
croyances mais aussi la coexistence pacifique entre les différentes
communautés. En somme, la laïcité en France sert de pilier pour la
protection des droits individuels en garantissant la liberté de croyance, la
neutralité de l'État et l'égalité des droits pour tous, tout en prévenant la
discrimination religieuse et en favorisant la coexistence harmonieuse
des diverses convictions au sein de la société française.

En ce début de XXIe siècle, la circulation des personnes se


globalise, nous vivons une révolution culturelle grâce notamment à la
mondialisation de l’économie, à la mobilité des individus et à la libre
circulation des idées. Au sein de ce processus social, on observe une
remontée de la question religieuse, notamment en France, des débats
émergent autour de nombreux faits divers, souvent très médiatisés, qui
ré interrogent la question de la laïcité et plus généralement celle du
“vivre-ensemble”. Dans cette société de nombreuses croyances se
multiplient. Aujourd'hui, on estime que 4 000 formes de croyances et des
dizaines de milliers de divinités coexistent.
La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle
de manifester ses convictions, la séparation des institutions publiques et
des organisations religieuses, et l'égalité de tous devant la loi quelles
que soient leurs croyances ou leurs convictions. La liberté d'opinion de
nature religieuse se prolonge donc par les formes de liberté d'expression
des convictions et de la liberté de manifestation des croyances. En effet,
en France la liberté de conscience et de religion est inscrite dans un
cadre juridique national marqué par le principe de laïcité et la séparation
des Églises et de l’État. Cette loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat à
été l’aboutissement d’un processus de laïcisation de la société. Pour que
la laïcité devienne contemporaine il a fallu la mettre “sous les
projecteurs” notamment grâce à l'école au XXe siècle.
Mais cette modernité dans la laïcité crée des limites et de nombreuses
discriminations, ces limites sont créées pour éviter les confrontations et
les contresens. Ainsi ces limites sont dans les règles qui ne doivent pas
être créées, il est interdit à quiconque de part ses croyances religieuses
de s’autoriser à s'affranchir des règles communes régissant les relations
entre différentes communautés. En outre ces limites, la laïcité crée de
nombreuses discriminations religieuse, cela désigne le fait de distinguer
de façon injuste ou illégitime un individu en fonction de ses croyances.
On estime que en 2010, 70% de la population mondiale a subis des
discriminations religieuse, mais il existe une loi ou une convention sur
l’élimination de toutes formes de discriminations raciales (discrimation
raciale, ségrégation raciale ou appartenance religieuse). De plus, a
laïcité en France est également confrontée à d’autres défis
considérables, notamment en raison des attaques terroristes qui ont visé
le pays. Ces attaques mettent en lumière le délicat équilibre entre la
préservation de la liberté de croyance et la lutte contre l'extrémisme
religieux. Alors que la laïcité vise à garantir la neutralité de l'État et la
coexistence pacifique des croyances, les actes de terrorisme mettent en
péril la sécurité nationale et exacerbent les tensions entre les
communautés religieuses. Cela crée un dilemme pour la société
française, car elle doit concilier la nécessité de lutter contre l'extrémisme
religieux avec la protection des droits individuels et la promotion de la
tolérance religieuse. Le défi consiste à prévenir la radicalisation tout en
maintenant la cohésion sociale et en préservant les valeurs
fondamentales de la laïcité. D’autres sujets font également débats,
comme la condition de la laïcité stipulant que les lieux de cultes ne
peuvent bénéficier d’un financement de l’Etat. Cependant certaines
églises et autres bâtiments religieux (majoritairement catholiques),
bénéficient tout de même de rénovations financées par l’Etat, car
considérés bâtiments historiques. Voyant cela, beaucoup de pratiquants
d’autre confession se plaignent d’une différence de traitement, la
majorité des bâtiments d’autres religions ayant été bâti après la loi de
1905, ne bénéficiant donc pas de cette aide. Mais c’est face à ces défis
que le la Laïcité se doit de trouver les moyens de perdurer.

L’éducation joue un rôle important au sein de la laïcité notamment


pour lutter contre les discriminations, dès le plus jeune âge on nous
habitue a vivre entre communauté religieuse différentes et à nous
apprendre à vivre avec ces différences et donc à accepter ce vivre
ensemble. L’aide des cours d’enseignement religieux favorisent
l'apprentissage du dialogue et l’acceptation du vivre ensemble religieux.
Dans la mesure où les élèves savent d'où ils viennent et qui ils sont, ils
peuvent s’ouvrir aux autres, trouver leur propre identité, respecter et
accepter celle des autres. L’éducation à la citoyenneté devient de ce fait
un enjeu éducatif de plus en plus important dans nombre de pays
démocratiques. Un enseignement culturel sur les religions peut-il
contribue à cette éducation, cette enseignement culturel permet
l’adhésion à des valeurs communes qui permettront une meilleure
cohésion sociale, tout en prenant en compte la diversité religieuse des
élèves. Pour permettre ce vivre ensemble il est important d’insister sur
l’importance du dialogue interreligieux et interculturel, La capacité de
collaboration entre communautés religieuses leur donne une nouvelle
visibilité dans la société. l'interreligieux présente l'avantage de contribuer
à donner une place à la religion dans la société et d'être à la fois une
attestation de citoyenneté. Le dialogue interreligieux est la relation
positive entre personnes de religions différentes. C'est un aspect du
dialogue interculturel, qui peut se manifester dans les échanges de la vie
quotidienne. Le dialogue est source d'harmonie pour la vie en société
entre personnes différentes. Le dialogue est profondément enraciné
dans les valeurs morales et, en ce sens, il est un bien moral. Il ouvre les
portes de la socialité, de la solidarité, de la motivation.
La religion n'est pas seulement une affaire privée. Elle s'exerce dans
des espaces publics et en groupe. L'État intervient donc pour veiller à ce
que les pratiques religieuses ne remettent pas en cause l'ordre
républicain ou qu'elles ne créent pas de troubles à l'ordre public. C'est
l'objet de la police des cultes. Dans ce cadre, l'État et les autorités
religieuses entretiennent un dialogue sur l'organisation des fêtes
religieuses, par exemple. De même, les autorités religieuses ont été
consultées lors de la crise sanitaire pour définir le protocole sanitaire
dans les lieux de culte. L'Etat, les institutions… Ont donc pour rôle de
maintenir une liberté de croyance qui veille ont bon fonctionnement de la
laïcité, de l'entremêlement de différentes religions et surtout de
l’acceptation de l’autre. Cependant, la laïcité peut encore redoubler
d’effort pour perdurer. En effet toute la France n’est en réalité pas
soumise à cette loi, érigée en 1905. En effet, l’Alsace-Moselle était
Allemande à cette époque, ne pouvant donc pas voir cette loi appliquée.
Lorsqu'elle redevint française, le régime concordataire fût donc
maintenu.

En conclusion, a laïcité rentre donc comme un fondement de la


liberté de croyance qui joue un rôle dans la protection des droits
individuels, elle peut aussi être confrontée à différents dilemmes et défis
dans une société quelque peu diversifié comme la diversité religieuse et
culturelle. Cette laïcité doit aussi entretenir un certain équilibre entre les
intérêts publics et les libertés religieuses individuelles. Les
discriminations et segregations ont aussi eu des effets néfastes sur la
laîcité ce qui a donc eu pour conséquences de créer une stratégie pour
renforcer la laîcité et prevenir la discrimination religieuse. Cette stratégie
mise notamment sur le rôle de l'éducation comme outil de sensibilisation
à la diversité religieuse, sur la promotion du dialogue interreligieux et
interculturel et sur les rôles du gouvernement et des communautés dans
la préservation d’une liberté de croyance. La laïcité aura donc
contribuer à la protection de la liberté de croire ou de ne pas croire, tout
en évitant toute forme de discrimination religieuse ou d'intolérance. Des
années 1960 aux années 1980, les débats sur la laïcité portaient
essentiellement sur la question des subventions publiques données à
l'école et au rôle de la laïcité. Aujourd'hui, le débat change d'orientation
et est réactivé par la question de la place de l'islam en France.

Carte Mentale :
Annexes :

Illustration extraite du parcours de la DGESCO "La laïcité"

Sondage auprès de lycéen à propos de leur réactions vis à vis des attentats de 2015 et de
l’assassinat de Samuel Paty (occitanie-tribune.com)
Sitographie/Bibliographie :

ESTIVALEZES, Mireille. “Éducation à la citoyenneté et enseignement sur les


religions à l’école, un mariage de raison?”, Hiver 2009
[https://www.erudit.org/fr/revues/du/2009-v9-n1-du3129/037758ar/]

LANGEWIESCHE Katrin. “Les dialogues interreligieux au service du


développement” 2011. [https://journals.openedition.org/apad/4087]

Rédaction de “viepublique.fr”. “Laïcité, quelles relation entre l’Etat et les


représentants des cultes ?” 9 Février 2022.
[https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/283648-laicite-les-relations-entre-let
at-et-les-representants-des-cultes]

«Laïcité en France». [en ligne]. Wikipedia, 17/10/2023


[https://fr.wikipedia.org/wiki/Laïcité_en_France]

BAUBEROT Jean, “Quelle laïcité en France face aux attentats terroristes ?”,
Histoire, monde et cultures religieuses (n° 43), pages 93 à 113, Mars 2017

«Dialogue Interreligieux». [en ligne]. Wikipedia, 28/10/2023


[https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialogue_interreligieux]

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