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DE
KINSHASA
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION :
L'article 1er de la Constitution de la République démocratique du Congo définit les piliers sur
lesquels repose l'Etat congolais : « La République Démocratique du Congo est, dans ses
frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible,
social, démocratique et laïc ». Ces piliers sont encore fragiles aujourd'hui.
La compréhension même du libellé de l’article 1 de la Constitution, fruit de l’intention des
fondateurs de la nation congolaise, dont Patrice Emery Lumumba, pose encore problème
alors que son respect et sa promotion sont susceptibles de soutenir un éveil de conscience
général de la population et des dirigeants. Eveil qui peut concourir sans nul doute à une
transformation radicale du paysage politique, social, économique et culturel de la
République Démocratique du Congo.
Chaque segment de l’article 1 de la Constitution congolaise contribue à la définition de la
forme et de la vocation de la République Démocratique du Congo. Un référentiel des valeurs
et des droits des femmes et des hommes pour lesquels chaque congolaise et congolais
devrait agir pour son effectivité. L’inscription de la Laïcité dans cet article contribue à
promouvoir la liberté de conscience et le libre-examen pour un engagement sans contrainte
philosophique ou religieuse ou de quelque nature que ce soit.
Si la mobilisation sociale en République Démocratique du Congo, souvent menée par des
organisations de la Société Civile, en collaboration avec les confessions religieuses, porte sur
les droits contenus dans cet article 1, elle se limite aux 6 premiers segments :Etat de droit,
indépendance, souveraineté, unité et indivisibilité, social et démocratie. Le septième et
dernier élément (laïc) qui le rend juste et parfait est toujours bien omis.
C’est ainsi que quand les confessions religieuses assaillent des autorités pour leur gestion,
elles se réfugient indument et facilement derrière ce 7 e segment de l’Article 1 de la
Constitution pour rappeler que l’Etat congolais est Laïque. Alors que ce recours ne devrait
pas être simplement un refuge politique, mais plutôt un engagement pour le renforcement
de la coexistence de tous les congolais avec leurs différences non seulement religieuses mais
aussi politiques, ethniques, philosophiques et culturelles. Plusieurs personnalités politiques
et leaders d’opinion bafouent cet article 1 quand il s’agit de vouloir justifier une bonne
réputation aux yeux de l’opinion qui juge facilement sur base des signes extérieurs de la
religiosité. Beaucoup parmi ces personnalités ou ces Leaders sont ceux qui attisent la haine
entre les communautés, militent pour l’exclusion politique et/ou sociale de leurs
adversaires, indexent les personnes pour leur orientation philosophique ou sexuelle,
tolèrent moins les femmes violées ou celles qui interrompent leurs grossesses, fustigent
ceux qui restent discrets sur leur appartenance religieuse ou qui pratiquent une religion
« traditionnelle » ou moins populaire, collaborent avec l’ennemi pour déstabiliser leur pays,
etc.
le Centre de Ressources et de Dynamisation de la Société Civile (CERDYSOC) et La Maison de
la Laïcité de Kinshasa, bastion du mouvement progressiste laïque congolais, consciente de
leur rôle dans l’édification d’un Etat reposant sur les valeurs prédéfinies par l’Article 1er de
la Constitution congolaise, battent le rappel des troupes pour une réflexion approfondie sur
l’avenir proche et immédiat de la République Démocratique du Congo et de sa laïcité ainsi
que du rôle et des attitudes attendues des citoyennes et citoyens, à travers la « Convention
Progressiste Laïque de Kinshasa ».
Cette Convention est un moment spécial de construction et de fortification des liens et des
alliances entre les Syndicats, les ONG, les Associations des Quartiers, les mouvements des
Femmes, les Mouvements mutuellistes, les Mouvements des Jeunes qui partagent ou
veulent partager une même vision de la laïcité et du progressisme et qui s’inscrivent pour la
promotion de la coexistence de tout le peuple congolais et de son accès au bien-être social,
économique et politique. C’est à travers eux que des réponses sur la laïcité et le combat
progressiste laïque seront données.
Le Mouvement progressiste Laïque congolais devra interroger son rôle, sa place et son
efficacité pour influencer la Paix, la démocratie, la justice sociale, l’égalité homme-femmes,
la protection sociale, le vivre-ensemble, l’accès pour tous à l’éducation et à la santé, etc.
Par cette convention, la Laïcité sera remise au cœur des débats politiques et citoyens. La
solidarité entre laïques sera aussi interrogée afin d’imaginer et mettre en place un
mécanisme de collaboration, d’entraide et de synergies entre organisations laïques.
Nous nous souviendrons de « l’Appel de Kinshasa » lancé par les organisations membres de
l’Action Progressiste Laïque (belge), à l’issue d’une mission en RDC, en janvier 2020 qui a
coïncidé avec la pose de la première pierre de la MAISON DE LA LAICITE DE KINSHASA. Cette
Maison a été inaugurée le 28 juin 2022, en pleine période du retour des reliques du Héros
National, Patrice Emery LUMUMBA, au Congo.
2. OBJECTIFS DE LA CONVENTION :
4. LIEU ET DATE :
Kinshasa, du 24 au 25 janvier 2023
5. LA PARTICIPATION
- Participants attendus : 250 personnes
Les participants sont invités par les organisateurs
6. APPROCHE METHODOLOGIQUE :
La Convention se déroule en deux phases :
- La première journée est interne aux animateurs des organisations progressistes
laïques congolais membres de la MLK et de CERDYSOC. Il s’agit d’une session de mise
à niveau sur les concepts et les principes. Il s’organise sous-forme de regards croisés
entre les progressistes laïques belges et congolais qui aboutiront à une identification
des priorités de solidarité entre leurs mouvements respectifs.
- La deuxième journée est une journée ouverte à un public plus large. Elle sera
marquée en partie par des communications des intervenants sous la conduite et la
facilitation d’un expert en communication. Les intervenants auront chacun 3 minutes
pour exprimer sa vision sur un thème donné et 10 minutes pour répondre aux
questions du facilitateurs et 10 autres pour interagir avec le public. Une autre partie
de la Convention sera consacrée aux travaux en groupes par la technique du Café
mondial qui, permettra à chaque participant de tourner dans presque tous les
groupes de travail et y apporter ses réflexions constructives.
7. Programme Indicatif
10h 30 : Pause-café
10h 50 : Intermède : Extrait de « Confidences du Chauffeur du Ministre » par le
Professeur André YOKA – Président de Congo Libertés la revue de la MLK
11h 00 : communications et échanges :
1) Laïcité, Droits humains et Gouvernance démocratique dans un état Indépendant et
souverain