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Religion → bureaucratie du sacré ? Toutes les sociétés ont besoin du sacré. Il y a plusieurs
religions mais pour le gérer on s’organise comme on veut → bureaucratie.
Elle apparaît comme un appareil de gestion.
C’est le religieu qui désigne ce qui est sacré ou non, toutes les religions font ça (elle
sépare). Il y a quelque chose de l’ordre du pur et l’autre du profane. La religion se situe dans
l’extraordinaire. On peut faire des choses qui sortent de l’ordinaire avec des choses qui ne
sont pas ordinaires.
Est-ce qu’un comportement profane est à opposer à la religion ?
Est-ce qu’il n’y a pas du religieux dans un acte profane ? L’acte profane n’est pas forcément
irréligieux. Il se fait même parfois avec une conscience religieuse. Interactionalisme relève
du religieux car on respecte des règles (on ne dit pas “salut” à une personne disposant
d’autorité par exemple…).
Qui dit religieux dit croyance. Croire c’est une attitude mentale, une disposition de l’esprit
pour accepter ou non une sorte de conviction intime. Il n’y a pas de rationnalité. On a l’intime
conviction que ce que l’on croit et plus vrai que ce que l’on montre. C’est une conviction
intime, un sentiment qui ne nécessite aucune justification. La foi est une croyance pour
laquelle nous pouvons témoigner.
L’étude de la magie, personnage extraordinaire qui font des choses incroyables. La magie
est du même ordre que la religion mais elle n’est pas partagée par tout le monde. Son
principe même est d’être un peu distincte, un peu isotérique. La magie est une force occulte,
surnaturelle. La nature elle-même a des pouvoirs.
Il dit, il y a encore une quarantaine d’années, il y a chacun ou presque parlé ou évoqué la fin
des religions. On se cécularise, on se sort de la religion. Si les institutions ont subît un net
déclin, le religieux a ressurgi sur des formes nouvelles.
A l’aube du 3e milennaire, il y a une multiplication de croyance religieuses : Pleins de gens
ne sont pas religieux mais qui considèrent que de temps en temps il faut faire une petite
réclusion (se débarasser de tel ou telle chose, rechercher du sens, groupe de méditation
transendantale…). Il y a pleins de chemins inédits où tout ce que l’on voit développé sur le
bien-être et le développement personnel participe à tout ça. C’est curieux que cela advienne
aujourd’hui, chez tout le monde..
Le tourisme cultuel (tourisme du culte) qui sont fait par des gens pas nécéssairement
religieux ou pas de la religion qu’ils présentent. Ce sont des démarches inédites. Ce que l’on
présentait comme étant une sortie de la religion, (Durkheim, Marx, Weber…) comme étant
irréversible, on parlait d’anomie, de déclin de la religion et qu’il fallait trouver autre chose
pour remplacer ce “ciment social” qu’est la religion. Jusque dans les 60s la sociologie
religieuse s’est faite avec cette idée que l’on est en train de sortir de la religion. En France,
les sociologues des religieux, ont largement étudié le déclin des croyances et de l’emprise
social du catholicisme. Les gens sont moins religieux, et le christianisme est en train de
reculer. Ils se demandaient quels étaient les éléments qui justifient cette sécularisation. Les
éléments sont des mouvements irrésistibles de rassemblement de la vie sociale et de
désenchantement du monde (Weber). La religion recule car chaque fois que l’on découvre
un monde peuplé de dieux.. Quand on a compris d’où viennent ceux que l’on craint. On a fini
par penser que le fou était en connexion ailleurs. Dans l’Islam, l’handicapé physique est plus
mal vécu que l’handicapé mental. Dans le cas physique, c’est une punition à la mère. Dans
le cas mental, c’est une élection, dieu considère qu’il n’appartient pas au monde des vivants.
Avoir un enfant comme ça c’est avoir une protection dans la famille. Cette idée
d’enchantement de la nature, un enfant peut être porteur de virtualité, si on coupe cet arbre
des malheurs vont nous tomber dessus… Il y avait un désenchantement du monde, la pierre
était enchantée et maintenant elle est désenchantée, les choses qui étaient chargée de
potentialité ne le sont plus. Le déclin des religions sont l’envers du processus d’amélioration
de la science. La science a permis de comprendre certaines choses qui n’étaient alors
expliquée que par la religion. Les explications arrivent par rapport à ce positionnement
étymologique.
La différenciation des institution, les sphères économiques et religieuses, on a différencié les
institution. Avant l’église était au centre du village (dans tous les sens du terme): On
déclarait ses naissances à l’église, mort, baptême, pouvoir… Tout passait par l’église et elle
réglait et gérait le social.
Le déclin religieux s’explique aussi par la séparation des sphères. On a différencié la sphère
politique de la sphère religieuse. Aujourd’hui ce n’est pas le pape qui dirige face à Macron. Il
y a des sphères économiques, c’est le grand capital qui dicte l’ordre des choses. Et après il
y a le religieu. On a donc séparé les instances, les religieux ont donc perdu beaucoup de
sens, on ne va plus lui demander son avis ni son aide.
1905 → Loi de séparation de l’église et de l’Etat et mise en place de ce que l’on appelle la
Laïcité même si aujourd’hui cela pose question. Souty nous dit que les sociétés sont sorties
des religions, elles ont bien eu lieu dans la mesure où les sphères d’activités humaines sont
désormais indépendantes des codes religieux. Ces codes sortent aujourd’hui et nous avons
maintenant d’autres formulation.
Toujours selon ceux qui partent de la thèse de la sécularisation, il y a un processus de
mondialisation. C’est un terme qui détourne le monde des préoccupations spirituelles pour
les préoccupations du matérialisme, comment paraître en société pour épouser son statut…
La disparition progressive du clergé va accompagner la disparition des pratiques. 60% des
français se déclarent catholique en 2000 (80% 20 ans avant), mais il s'agit plus d’un
rattachement à un fond culturel commun qu’à une croyance car seulement 2% allait
hebdomadairement à l’église le dimanche. Ce sont surtout des personnes âgées inquiètent
de ce qui va leur arriver après.
Fatwa → avis juridique religieux. On demande cet avis, à une autorité religieuse. Aujourd’hui
il y a une inflation des demandes d’avis, les gens savent très bien que ce n’est pas bien
mais ils demandent quand même une fatwa au Mufti pour qu'il les rassure. Le recul de l’âge
nuptial pour la femme et pour l’homme peut aller jusqu’à une dizaine d’année. Cela
augmente le risque de relation hors mariage. Le Mufti lui dit dans ce cas là comment se faire
pardonner. Pareil pour le confessionnal dans la religion chrétienne. Les sociologues qui
travaillaient en France avait vu une concession vers un christianisme culturel, séculier. Il faut
penser et aimer son prochain. Les gens au service des migrants sont souvent dans cet élan,
chrétien/catholique ou magnanimité qui vient du catholique. On le retrouve également dans
d’autres religions comme chez les juifs où les jeunes vont en Israël, sentiment de réadhérer
à quelque chose. En France tout le temps civil est basé sur la religion chrétienne (vacances,
dimanche…) ce qui fait que la France n’est pas un pays totalement laïque. Les religions
instituées continuent de perdre leur influence, elles sont incapables de contrôler le champ
religieux. Il y a quand même un recul, la sécularisation représente bien une tendance lourde
qui s’est accentuée à partir des années 60. Le dossier devrait être réouvert, qu’est ce que la
sécularisation, est-ce que ce n’est pas une nouvelle fois une religion…