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Religion → Vient de “Religare”, relier. Sa fonction est de créer du lien?

Religion → bureaucratie du sacré ? Toutes les sociétés ont besoin du sacré. Il y a plusieurs
religions mais pour le gérer on s’organise comme on veut → bureaucratie.
Elle apparaît comme un appareil de gestion.

C’est le religieu qui désigne ce qui est sacré ou non, toutes les religions font ça (elle
sépare). Il y a quelque chose de l’ordre du pur et l’autre du profane. La religion se situe dans
l’extraordinaire. On peut faire des choses qui sortent de l’ordinaire avec des choses qui ne
sont pas ordinaires.
Est-ce qu’un comportement profane est à opposer à la religion ?
Est-ce qu’il n’y a pas du religieux dans un acte profane ? L’acte profane n’est pas forcément
irréligieux. Il se fait même parfois avec une conscience religieuse. Interactionalisme relève
du religieux car on respecte des règles (on ne dit pas “salut” à une personne disposant
d’autorité par exemple…).

La religion suppose de l’organisation, ce qui n’est pas organisé de manière transparente va


être considéré comme de la magie. En dehors de cette religion organisée, il y en a une qui
ne se conduit pas de manière transparente et lisible avec des “règles cachées”.
Ce qui n’est pas conforme à ma religion relève soit du satanisme, de la magie…
Souvent il y a une sorte de vision christiano-centriste dans la société européenne. Pour le
chercheur la religion n’est pas que la religion organisée. Elle peut se retrouver ailleurs, dans
ce qui apparement est du désordre ou de l’incompris. La religion est un fait culturel. On peut
dire que la religion c’est ce complexe de croyances, de cérémonies, pratiques, rituels… Que
met en place une société pour gérer le sacré. Pour adoucir le sort ou charmer un djin il faut
mettre de l’encens; elle peut-être agréable ou non, cela dépend ce que l’on vise.
Circoncision, baptême… On accompagne dans le passage à une “nouvelle vie” un autre
âge…
Si on va chez les paysans méditéraneen, ils font des cérémonies qui accompagnent les
changements et qui appelle à une sorte de bienveillance des élèments. L’homme ne
s’encombre pas, il recourt à la fois à la religion organisée et la innorganisée. Si on est frappé
d’une maladie, on utilise les médecins, mais aussi la religion.
Ex: A Lourdes, on peut rencontrer des handicapés qui ne sont pas chrétiens et qui peuvent
croire en une autre religion ou pas du tout.
A Notre-Dame d’Afrique à Alger, église chrétienne, il y a beaucoup de femmes musulmanes
qui y vont, même voilées (donc engagées dans la religion musulmane) et pourtant elles
viennent dans une église. C’est parce que Marie est un miracle car elle a eu un enfant de
manière miraculeuse, ce miracle parle à tout le monde (seul nom de femme cité dans le
Coran), elles viennet car elles pensent que cela pourrait peut-être déclencher une
grossesses tant recherchées. On n’hésite pas à s’approcher de quelque chose qui
appartient à une autre culture, une autre religion.

Qui dit religieux dit croyance. Croire c’est une attitude mentale, une disposition de l’esprit
pour accepter ou non une sorte de conviction intime. Il n’y a pas de rationnalité. On a l’intime
conviction que ce que l’on croit et plus vrai que ce que l’on montre. C’est une conviction
intime, un sentiment qui ne nécessite aucune justification. La foi est une croyance pour
laquelle nous pouvons témoigner.
L’étude de la magie, personnage extraordinaire qui font des choses incroyables. La magie
est du même ordre que la religion mais elle n’est pas partagée par tout le monde. Son
principe même est d’être un peu distincte, un peu isotérique. La magie est une force occulte,
surnaturelle. La nature elle-même a des pouvoirs.

Jérôme Souty questions de notre temps


Métamorphose des croyances religiseuses

Il dit, il y a encore une quarantaine d’années, il y a chacun ou presque parlé ou évoqué la fin
des religions. On se cécularise, on se sort de la religion. Si les institutions ont subît un net
déclin, le religieux a ressurgi sur des formes nouvelles.
A l’aube du 3e milennaire, il y a une multiplication de croyance religieuses : Pleins de gens
ne sont pas religieux mais qui considèrent que de temps en temps il faut faire une petite
réclusion (se débarasser de tel ou telle chose, rechercher du sens, groupe de méditation
transendantale…). Il y a pleins de chemins inédits où tout ce que l’on voit développé sur le
bien-être et le développement personnel participe à tout ça. C’est curieux que cela advienne
aujourd’hui, chez tout le monde..

Le tourisme cultuel (tourisme du culte) qui sont fait par des gens pas nécéssairement
religieux ou pas de la religion qu’ils présentent. Ce sont des démarches inédites. Ce que l’on
présentait comme étant une sortie de la religion, (Durkheim, Marx, Weber…) comme étant
irréversible, on parlait d’anomie, de déclin de la religion et qu’il fallait trouver autre chose
pour remplacer ce “ciment social” qu’est la religion. Jusque dans les 60s la sociologie
religieuse s’est faite avec cette idée que l’on est en train de sortir de la religion. En France,
les sociologues des religieux, ont largement étudié le déclin des croyances et de l’emprise
social du catholicisme. Les gens sont moins religieux, et le christianisme est en train de
reculer. Ils se demandaient quels étaient les éléments qui justifient cette sécularisation. Les
éléments sont des mouvements irrésistibles de rassemblement de la vie sociale et de
désenchantement du monde (Weber). La religion recule car chaque fois que l’on découvre
un monde peuplé de dieux.. Quand on a compris d’où viennent ceux que l’on craint. On a fini
par penser que le fou était en connexion ailleurs. Dans l’Islam, l’handicapé physique est plus
mal vécu que l’handicapé mental. Dans le cas physique, c’est une punition à la mère. Dans
le cas mental, c’est une élection, dieu considère qu’il n’appartient pas au monde des vivants.
Avoir un enfant comme ça c’est avoir une protection dans la famille. Cette idée
d’enchantement de la nature, un enfant peut être porteur de virtualité, si on coupe cet arbre
des malheurs vont nous tomber dessus… Il y avait un désenchantement du monde, la pierre
était enchantée et maintenant elle est désenchantée, les choses qui étaient chargée de
potentialité ne le sont plus. Le déclin des religions sont l’envers du processus d’amélioration
de la science. La science a permis de comprendre certaines choses qui n’étaient alors
expliquée que par la religion. Les explications arrivent par rapport à ce positionnement
étymologique.
La différenciation des institution, les sphères économiques et religieuses, on a différencié les
institution. Avant l’église était au centre du village (dans tous les sens du terme): On
déclarait ses naissances à l’église, mort, baptême, pouvoir… Tout passait par l’église et elle
réglait et gérait le social.
Le déclin religieux s’explique aussi par la séparation des sphères. On a différencié la sphère
politique de la sphère religieuse. Aujourd’hui ce n’est pas le pape qui dirige face à Macron. Il
y a des sphères économiques, c’est le grand capital qui dicte l’ordre des choses. Et après il
y a le religieu. On a donc séparé les instances, les religieux ont donc perdu beaucoup de
sens, on ne va plus lui demander son avis ni son aide.
1905 → Loi de séparation de l’église et de l’Etat et mise en place de ce que l’on appelle la
Laïcité même si aujourd’hui cela pose question. Souty nous dit que les sociétés sont sorties
des religions, elles ont bien eu lieu dans la mesure où les sphères d’activités humaines sont
désormais indépendantes des codes religieux. Ces codes sortent aujourd’hui et nous avons
maintenant d’autres formulation.
Toujours selon ceux qui partent de la thèse de la sécularisation, il y a un processus de
mondialisation. C’est un terme qui détourne le monde des préoccupations spirituelles pour
les préoccupations du matérialisme, comment paraître en société pour épouser son statut…
La disparition progressive du clergé va accompagner la disparition des pratiques. 60% des
français se déclarent catholique en 2000 (80% 20 ans avant), mais il s'agit plus d’un
rattachement à un fond culturel commun qu’à une croyance car seulement 2% allait
hebdomadairement à l’église le dimanche. Ce sont surtout des personnes âgées inquiètent
de ce qui va leur arriver après.
Fatwa → avis juridique religieux. On demande cet avis, à une autorité religieuse. Aujourd’hui
il y a une inflation des demandes d’avis, les gens savent très bien que ce n’est pas bien
mais ils demandent quand même une fatwa au Mufti pour qu'il les rassure. Le recul de l’âge
nuptial pour la femme et pour l’homme peut aller jusqu’à une dizaine d’année. Cela
augmente le risque de relation hors mariage. Le Mufti lui dit dans ce cas là comment se faire
pardonner. Pareil pour le confessionnal dans la religion chrétienne. Les sociologues qui
travaillaient en France avait vu une concession vers un christianisme culturel, séculier. Il faut
penser et aimer son prochain. Les gens au service des migrants sont souvent dans cet élan,
chrétien/catholique ou magnanimité qui vient du catholique. On le retrouve également dans
d’autres religions comme chez les juifs où les jeunes vont en Israël, sentiment de réadhérer
à quelque chose. En France tout le temps civil est basé sur la religion chrétienne (vacances,
dimanche…) ce qui fait que la France n’est pas un pays totalement laïque. Les religions
instituées continuent de perdre leur influence, elles sont incapables de contrôler le champ
religieux. Il y a quand même un recul, la sécularisation représente bien une tendance lourde
qui s’est accentuée à partir des années 60. Le dossier devrait être réouvert, qu’est ce que la
sécularisation, est-ce que ce n’est pas une nouvelle fois une religion…

On arrive à la recomposition. Pour autant, sécularisation ne signifie pas fin de la religion,


bien au contraire car le religieux re-sévit sous des formes cachées. Donne la liberté de
passer “du Menu à la Carte”. “Je suis musulman à ma manière, je fais ça mais pas ça..”.
Paradoxe de la modernité. Dans les sociétés sorties de la religion, les croyances prolifèrent.
Des gens cherchent des exorcistes. On est sorti de la religion instituée mais on est pas sorti
du religieux. Les croyances prolifèrent on croit à pleins de choses. Cela conduit à une
recomposition du sentiment religieux, la religiosité se répand en désordre, elle devient
diffuse. Il y aussi des passages même entre religions instituées.
Il y a un exorcisme pratiqué en islam, qui a existé, (la roqya) quelqu’un va essayer de leur
faire la roqya, de les élever.
Dans le catholicisme l’exorcisme existe aussi.
Dans les prisons, quand les prisonniers avaient un moment de spiritualité avec l’aumônier.
Les sociétés laïque ont demandé cela. Pourquoi les juifs et les musulmans n’y ont pas le
droit? Ces pratiques là aujourd’hui on est très à l’écoute dans les pays de l’Islam car on voit
l’efficacité. Un prisonnier laissé seul, va être pris en charge par les extrémisme et sort pas
de prison rééduqué mais réorienté. Pour les femmes il y a les moshilah (?).
L’Islam doit aussi re-composer avec les nouvelles réalité comme le féminisme.
Comme objet d’investigation, la religion a été réhabilité. La recherche contemporaine croise
les approches sociologiques et anthropologiques. Les analyses du religieux mettent surtout
l’accent sur le croire plutôt que sur le contenu des croyances. Le phénomène frappant de la
modernité religieuse réside dans la croyance des NMR (Nouveaux mouvements religieux).
Ces phénomènes religieux forment une vaste nébuleuse mystico-ésotérique. Parce qu’on y
trouve de l’astrologie, de la voyance, l’expérience de la mort imminente, la réincarnation, le
new age… ce sont des nébuleuses. Ces mouvements juxtaposent, prennent plusieurs
formes et mobilise plusieurs registres: spirituel, magique, thérapeutique…

Donc multiples registres et modalités d’y croire


La modernité connaît la résurgence de sources émotionnelles que l’on croyait disparues.

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