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Chapitre 1 : Rappel sur le Magnétostatique est Les Circuits Magnétiques

1 - phénomènes fondamentaux

1.1 - Aimants naturels

Ce sont des oxydes de fer qui ont la propriété naturelle d'attirer le fer et d'autres
substances,

1.2 - Aimants artificiels

En frottant un barreau d'acier avec un aimant naturel, on obtient un aimant artificiel,

1.3 - Propriétés magnétiques des substances

Substances paramagnétiques : faiblement attirées par un aimant (oxygène, air, ....),

Substances diamagnétiques : faiblement repassés (tout les gazes, le plomb, le zinc, l'or)

Substances ferromagnétiques : fortement attirés (fer, acier, fonte, ...),

1.4 - Actions naturelles des pôles

Les pôles de mêmes noms se repoussent,

Les pôles de noms contraires s'attirent,

Les actions magnétiques décroissent très vite lorsque la distance croît,

1.5 - Champ de forces magnétiques

Dans l'espace qui environne un aimant, tous les corps sont soumis à des forces, on dit que
cet espace est le siège d'un champ de forces magnétiques,

Lorsque l'action directive subie par un aimant est identique en tous les points d'un lieu, on
dit que le champ est uniforme,

1.6 - Spectre magnétique d'un aimant

Les lignes d'induction sont dirigées :

A l'extérieur : du pôle Nord au pôle Sud,

A l'intérieur : du pôle Sud au pôle Nord,

2
2. Champ magnétique - Induction

2.1 - Champ magnétique

 Le champ magnétique de l'aimant c'est l'espace autour de l'aimant et dans lequel il fait
sentir son influence,
 Le champ est une région de l'espace ou il existe un état magnétique susceptible de
manifester par des forces,
 Le champ magnétique se représente par le vecteur H (Henry),

2.2 - Induction magnétique

Si l'on place dans un champ magnétique :

- Un conducteur parcouru par un courant, Un aimant, Une charge électrique (exemple :


un électron), Les différents composants vont subir une force qui dépendra du champ
magnétique et du milieu. A chaque point d'un espace le champ magnétique sera associée
un vecteur induction magnétique (vecteur champ magnétique B (Tesla),

Les éléments du vecteur champ magnétique en un point :

- Son origine est le point considéré,

- Sa direction est tangente à la ligne de champ qui passe par le point,

- Son sens est celui dans lequel cette ligne de champ est orientée,

- Sa valeur (module ou norme du vecteur) dépend de la distance du point à la source de


magnétisme et des caractéristiques de celle-ci, Les forces dépendent de B : B = fonction
(H, milieu)

2.3 - Perméabilité du milieu

 H
 caractéris e la perméabilité du milieu  
   0 . r  m
avec 
 0 perméabilite de l' air  4 10  7
 perméabilité relative d' un matériau par rapporta l' air  1
 r


 B en T

 A
B   .H avec  H en
 m
 H
  en
 m

3
2.4 - Induction crée en un point par un conducteur

Le problème consiste à déterminer B dans le cas d'un conducteur dont la longueur et la


forme géométrique sont parfaitement définies,

2.4.1 - Conducteur rectiligne

Le champ est de révolution autour du fil. Pour trouver le sens du champ,il existe
plusieurs règles pratiques :

- Règle du bon homme d'Ampère,

- Règle de la main droite,

- Règle du tire-bouchon maxwell,

Il suffit d'appliquer l'une des trois règles pour retrouver le sens du courant qui produit des
lignes de champ dont le sens est connu,

2.4.2 - Conducteur circulaire

Formes du spectre :

Vers le centre de la spire, les lignes de champ

sont pratiquement des droites,

En se rapprochant des points où la spire coupe le

plan, les lignes se courbent de plus en plus,

Autour des traversées du plan on voit des courbes fermées qui sont des cercles à peine
déformés,

Sens des lignes de champ :

Les règles 1, 2 et 3 s'appliquent directement,

Faces de la spire :

Pour retenir le nom d'une face, il suffit d'inscriredans celle-ci, celles des deux lettres N ou
S qui a les flèches dans le sens du courant,

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2.5 - Calcul du module du champ

Soit N le nombre de spires traversées par le courant I, sur une ligne de champ de
longueur l, le module du vecteur champ est (théorème d'Ampère) :

.N .I
B.I  .N .I  B 
I

La formule est la même que pour une bobine longue ou un conducteur rectiligne,

.I .I
B 
2 .R I

3 - Flux d'induction magnétique (flux magnétique)

Considérons un espace à l'intérieur duquel une induction magnétique est uniformément


distribuée,

On appelle flux du vecteur constant B , à travers une surface plane qui lui est

perpendiculaire, le produit du module B par l'air S de la surface :

 B en T

S en m
2
  B.S avec 
 en Wb

Une surface oblique doit être remplacée par sa projection sur un plan perpendiculaire aux
lignes de champ,

Soit α l (angle de la surface et de sa projection, cet angle est aussi celui de B et de la

norme N (ou perpendiculaire) à la surface. Le flux est alors :

  BS cos( )  B.S 

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4 - Lois fondamentales de l'électromagnétisme

4.1 - Introduction

L'électromagnétisme c'est l'étude des phénomènes magnétiques crées par les charges
électriques plus interaction entre champ magnétique et courant électrique,

Expérience fondamentale :

Lorsqu'on ferme l'interrupteur K un courant I passe dans le circuit et l'aiguille aimantée


placée à proximité du fil conducteur s'oriente vers une direction déterminée,

4.2 - Loi de Laplace

Un conducteur traversé par un courant électrique et placé dans un champ magnétique est
soumis à une force électromagnétique ou force de Laplace,

4.2.1 - Caractéristiques de la force électromagnétique

Point d'application : La longueur qui est placée dans le champ magnétique est appelée
longueur active. C'est elle qui participe à la création de la force électromagnétique. Le
point d'application de F est donc au milieu de la longueur active,

Direction : La direction est perpendiculaire à B et I (c'est-à-dire à l) donc ⊥ au plan (B, I),

Sens : Le sens de F est donné par l'une des règles suivantes :

La règle des trois doigts de la main droite

Faisons correspondre les trois premiers doigts et les trois grandeurs, force (sens du
déplacement), intensité et le champ de la façon suivante :

Pouce Force Index Intensité Majeur Champ


ce dex jeur
Pous In Ma
sse tensité gnétisme

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La règle de Bon homme d'ampère

Le bon homme d'ampère couché sur le fil, le courant lui entrant par les pieds et sortant par
la tête. Il regarde fuir les lignes de champs alors sa gauche indique le sens de F,

4.2.2 - Formule

Si le conducteur de longueur active l est rectiligne et placé dans un champ uniforme B on


B en T
aura I
 en A
F  B.I .l. sin   avec 
l en m
F
 en N

Cas particulier :

ƒ Le fil et le vecteur sont perpendiculaires : α= 90° ⇒F = B.I.l

ƒ Le vecteur champ est parallèle au fil : α= 0° ⇒F = 0

4.3 - Loi de Faraday

Expérience

Cette expérience nécessite un aimant, une bobine et un galvanomètre (appareil qui mesure
de très faible intensité de courant),

Aimant immobile ⇒il ne se passe rien Aimant mobile :

- Lorsqu'on déplace l'aimant, l'aiguille du

galvanomètre se déplace indiquant l'existence

du courant,

- Ce courant est appelé courant induit, la f.e.m

crée dans le circuit est appelée aussi f.e.m

Cette f.e.m est crée par la variation du flux magnétique à travers la bobine (crée par le
déplacement de l'aimant) d'où la loi de Faraday,

7
Loi de Faraday

Toute variation de flux à travers un circuit électrique fermé donne naissance à un courant
induit, l'existence du courant coïncide avec celle de la variation de flux, si le circuit est
ouvert, il y a force électromotrice induite,

4.4 - Loi de Lenz

Lorsqu'on approche l'aimant, l'aiguille se déplace dans le sens indiqué dans la figure.

Le courant induit crée un flux qui s'oppose au flux extérieur lorsqu'on approche le pôle
Nord da la bobine,

   f  i  0

Lorsqu'on éloigne l'aimant l'aiguille se déplace dans l'autre sens.

Le courant induit crée un flux quia le même sens que le flux extérieur lorsqu'on éloigne le
pôle Nord de l'aimant.

   f  i  0

Dans ces deux cas le flux crée par le courant induit s'oppose à la variation du flux
extérieur d'ou la loi de Lenz,

Loi de Lenz

Le courant induit est tel que par ses effets s'oppose à la cause qui lui a donné naissance :

d
e
dt

5. Circuit magnétique

Les phénomènes magnétiques dus à des courants ou des aimants sont caractérisés par
 
deux champs décrits par des vecteurs, le champ d'excitation H et le champ d’induction B .
Un circuit magnétique est un ensemble de matériaux magnétiques constituant le noyau,
éventuellement séparés par des portions d'air (appelé entrefer) qui canalise le flux  de

l'induction B produit par une ou des bobines parcourues par des courants et entourant
ce circuit ou par des aimants permanents insérés dans ce circuit.

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5.1. Caractéristique B(H) d'un matériau magnétique

On a vu que la relation entre la densité de flux et le champ magnétique est B = µH.

Dans le vide (ou l'air), cette caractéristique prend la forme d'une relation linéaire. Le vide
est un milieu linéaire, homogène (la qualité est uniforme) et isotropique (les propriétés sont
les mêmes dans toutes les directions). La relation B(H) du vide est donne dans la figure
(1.1). Pour un matériau magnétique, la relation B(H) est :

B  0 r H

Figure 1.1 Relation B(H) du vide

Ou µr est la perméabilité relative du matériau. Pour la plupart des matériaux, la


perméabilité n'est pas constante, et la relation B(H) est non-linéaire.

La caractéristique de magnétisation AC d'un matériau magnétique donne une courbe du


type hystérésis, comme à la figure 1.2. B

Figure 1.2 Courbe hystérésis typique

6. Force magnétomotrice

Pour avoir des flux élevés, les circuits magnétiques sont essentiellement réalisés avec des
matériaux ferromagnétiques (en circuit fermé). En effet, dans l'air ou un matériau
quelconque, les lignes de champ produites par un bobinage parcouru par un courant ne sont
pas canalisées et le flux conséquent (paquet de lignes de champ) produit ne prend que des
valeurs très faibles. En revanche, dans le fer, les lignes de champs sont "concentrées" dans
la matière ce qui produit de grandes valeurs du flux.

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La bobine crée alors une force magnétomotrice qui fait circuler un flux magnétique dans le
milieu. L'allure classique d'un circuit magnétique est donc représentée ci-dessous.

 I

S N

Figure 1.3 -Enroulement autour d'un noyau magnétique.

La force magnétomotrice produite est reliée au courant qui circule et au nombre de tours
dans la bobine : Théorème d’Amère :  Hdl  NI
La densité de flux dans le noyau est égale à :

.N .I μ.S.N.I
B  H  et Φ  B.S  d’où la relation d’Hopkinson :
l l

La reluctance d'un circuit de surface S, de longueur moyenne l et perméabilité µ est :


l
NI  . avec 
μ.S

7. Théorème d’Ampère pour les circuits magnétiques

Une bobine de N spire parcouru par un courant I et enroulée autour d'un circuit magnétique
produit une f.m.m (N.I), elle exprime en (A.t).

Le théorème d’Ampère applique le long du circuit fermé au centre du noyau.


R2


I 
R3
N  V I


R1
Circuit magnétique Circuit électrique

 Hdl  NI   Hdl   Hdl   Hdl  H l


1 2 3
1 1  H 2 l 2  H 3l3

La comparaison avec la loi de Kirchhoff écrite le long d’une maille électrique renfermant
trois résistances et une force électromotrice f.é.m. (V). V=V1+V2+V3

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f.m.m est considère comme une augmentation ou source de potentiel magnétique (N.I) et
les termes H.l comme des chutes de potentiel magnétique, par analogique avec la source de
potentiel électrique V et les chutes de potentiel électrique V1, V2, V3.

 Analogie avec la loi d’Ohm

Loi d’Hopkinson Loi d’Ohm

F .m.m   U=R I

F.m.m : force U : tension en V


magnétomotrice en A ou A.t
Φ : flux magnétique en Wb I : intensité en A

 : réluctance en Henrys-1 R : résistance en


-1
H Ω

Exemples d’applications de l’analogie par schéma équivalent

1. Circuit avec entrefer :


Figure 1.4 Circuit à une maille

2. Circuit avec deux tronçons


a
I
N
 

Figure 1.5 Circuit à deux mailles

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La branche à gauche est le siège d’une augmentation F.m.m est une chute de potentiel
magnétique (Hl), la chute de potentiel entre les points a, b peut s’exprime dans chaque
branche comme suit :

F.m.m  Hl  H1l1  H 2 l 2   1   2

Calcul de l’inductance propre d’un circuit

L’inductance d’un circuit est définie par le rapport entre le flux total vu par le bobinage
(composé de N spires) divisé par le courant d’excitation :

 N NI N2
L t  avec  L
I I  

Tout comme la réluctance, une inductance peut varier avec l’intensité du champ donc du
courant.

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Chapitre II

MACHINE A COURANT CONTINU

13
2. Présentation

2.1 Généralités

La machine à courant continu est un convertisseur d'énergie, totalement réversible,


elle peut fonctionner soit en moteur, convertissant de l'énergie électrique en énergie
mécanique, soit en génératrice, convertissant de l'énergie mécanique en énergie
électrique. Dans les deux cas un champ magnétique est nécessaire aux différentes
conversions. Cette machine est donc un convertisseur électromécanique.

Champ magnétique
I
Cm.
Energie Energie
Mécanique Génératrice U Electrique

Pméca= Cm. Pélec= U.I

Fonctionnement en génératrice

Champ magnétique
I Cm.
Energie Energie
Electrique U Moteur Mécanique

Pélec= U.I Pméca= Cm.

Fonctionnement en moteur

 L'énergie mécanique se caractérise par un couple de moment Cm associé à une


vitesse angulaire , le produit de ces deux grandeurs définit la puissance
mécanique :

Pméca Puissance mécanique en watts [W]

Pméca = Cm. Cm Moment du couple mécanique en newton- mètres [Nm]

 La vitesse angulaire en radians par seconde [rad.s-1]

 L'énergie électrique est évaluée par un courant continu I et une tension


continue U, la puissance électrique sera le produit de ces deux grandeurs :

Pélec Puissance électrique en watts [W]

Pélec = U.I U La tension en volts [V]

I L’intensité du courant en ampères [A]

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2.2. Symbole

Voici les différents symboles employés pour représenter la machine à courant


continu, selon qu’elle fonctionne en génératrice (dynamo) ou en moteur et selon le
type d’excitation employée.

ou

Figure 2.1 Symbole du M.C.C

2.3. Principe de fonctionnement

 Cas Générateur

Dan un repère, un conducteur de longueur L est en mouvement à vitesse constante V

dans un champ B uniforme et orthogonal au plan de mouvement du conducteur
(figure 2.2).

Déplacement(V)

Courant induit(I)

Champ(B) (Main gauche)

Figure 2.2. Barre en translation dans le champ B.

Entre t et dt, la barre parcourt la distance élémentaire dy=V.dt

Le flux coupé par le conducteur est alors : d  B.L.dy

En appliquant (en module) la loi de Faraday, on obtient l’expression de la f.e.m.


d
induite : e   B.L.V
dt

Rq : Si l’induction ou la vitesse changent de sens, le sens du flux change et la f.e.m.


change de signe

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 Cas Moteur

Un conducteur (une barre) de longueur l qui est placé dans un champ magnétique B
et est parcouru par un courant I, est alors soumis à une force électromagnétique de
Laplace dont le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite. La
figure suivante montre le conducteur placé dans un champ magnétique et la force F à
laquelle il est soumis.

Figure 2.3. Barre place dans un champ B.

dF  I .dl.B

2.4. Constitution d’une machine à courant continu

Une machine à courant continu comprend quatre parties principales :


– l’inducteur ;
– l’induit ;
– le collecteur ;
– les balais également appelés charbon.

Figure.2.4 Constitution d’une machine à courant continu

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 L'inducteur :

Il est formé soit d'aimants permanents en ferrite soit de bobines placées autour des
noyaux polaires. Lorsque les bobines sont parcourues par un courant continu, elles
créent un champ magnétique dans le circuit magnétique de la machine notamment
dans l'entrefer, espace séparant la partie fixe et la partie mobile, où se situent les
conducteurs.

 L'induit :

L’induit est composé d’un ensemble de bobines identiques réparties uniformément


autour d’un noyau cylindrique. Il est monté sur un arbre et tourne entre les pôles de
l’inducteur. L’induit constitue un ensemble de conducteurs qui coupent les lignes de
champ magnétique. Les bobines sont disposées de telle façon que leurs deux côtés
coupent respectivement le flux provenant d’un pôle nord et d’un pôle sud de
l’inducteur.

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 Collecteur et balais :

Le collecteur est un ensemble cylindrique de lames de cuivre isolées les unes des
autres par des feuilles de mica. Le collecteur est monté sur l’arbre de la machine, mais
isolé de celui-ci. Les deux fils sortant de chaque bobine de l’induit sont
successivement et symétriquement soudés aux lames du collecteur, les balais portés
par l’inducteur frottent sur le collecteur.

 F.é.m. réellement obtenue

Prenons par exemple un induit comportant 8 conducteurs comme le montre la figure 2


5 (n = 8) et étudions la tension obtenue. Le nombre de conducteurs étant fini, la
tension obtenue entre B et B’ ne sera pas rigoureusement constante. Les schémas de la
figure 2. 5 représentent le circuit de l’induit et les f.é.m. des conducteurs. Les f.é.m. 1-
1’, 2-2’, ... ont respectivement même module.

À l’instant t, les conducteurs 1 et 1’, par exemple, sont en contact avec les balais.
Pendant le passage des conducteurs sous les balais, la tension varie : elle est maximale
quand 1 et 1’ sont sur la ligne neutre. Quand 1 et 1’ quittent les balais, 4’ et 4 les
remplacent à t +Δt ; les noms des conducteurs changent mais la répartition des f.é.m.
reste identique.

On obtient une tension ondulée comme le montre la figure 2. 6. L’ondulation est


d’autant plus faible que le nombre n de conducteurs est élevé (Δt petit).

La tension maximale est sensiblement égale à n.N.Φ et on peut en général négliger


l’ondulation qui ne représente que quelques pour cents de la tension.

18
S
N

Figure 2. 5 – F.é.m. produite dans une machine à courant continu.

Figure 2. 6 – Tension ondulée produite par une machine à courant continu

 Bobinage de l’induit ; collecteur

Il existe de nombreux procédés de mise en série des conducteurs de l’induit. D’autre


part, les balais ne frotteront pas directement sur les conducteurs mais sur des lames de
cuivre reliées aux conducteurs et constituant le collecteur.

Exemple de réalisation:

Les connexions sont effectuées à l’avant et à l’arrière de l’induit et, à la figure 2. 7 on


représente la surface latérale de l’induit. Les flèches indiquent le sens des f.é.m. à
l’instant t. On réalise en fait la mise en série représentée sur la figure 2. 7, mais
comme 1 = 1’,2=2’,3=3’4=4’, la tension entre les balais B et B’ est la même que
précédemment.

19
a
b
b
a

Lames du collecteur

Figure 2. 7 – Exemple de bobinage de l’induit d’une machine à courant continu.

 La largeur de la section : celle-ci est défini par le pas arrière y1 on pas de section,
c’est la différence entre les numéros des faisceaux retour et aller d’une même section.
 Les connexions entre les sections consécutives de l’enroulement : celle-ci sont
définies par le pas avant y2, c’est la différence entre le numéro du faisceau allés d’une
section et le numéro de retour de la section précédente.
 Les connexions aux collecteurs : elles sont données par le pas aux collecteurs yc,
c’est le nombre d’intervalles isolants que l’on compte entre deux lame du collecteurs aux
quelle sont reliées les extrémités d’une même section. pas résultant y  y1  y 2
.
 Classification des enroulements : pour passer du faisceau retour de la
première section au faisceau aller de la deuxième section deux solutions sont
possible.
1. Revenir en arrière : le deuxième faisceau aller est séparé du premier faisceau
allé par deux intervalles y=2. L’enroulement est dit imbrique.
Ces caractéristiques sont les suivantes : 2a=2p, y=2, yc=1,
S
y1   1 et y  y1  y 2  2
p
S : section, le signe(+) correspondant à un pas allongé, le signe(-) à un pas raccourci.

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2. Continue dans le même sens : le deuxième faisceau aller est placé sous le pôle
suivant. En schéma panoramique la section consécutives forment des ondulations
l’enroulement est dit ondule. 2a=2,2S=F, F : faisceau
S 2S  2 y
y1  et y  y1  y 2  , yc 
p p 2

 Formule générale de la Force électromotrice

Nous savons qu’une bobine en mouvement dans un champ magnétique voit apparaître
à ses bornes une force électromotrice (f.é.m.) donnée par la loi de Faraday:
Sur ce principe, la machine à courant continu est le siège d’une f.é.m. E :
Avec :

p p : le nombre de paires de pôles


E N 
2a a : le nombre de paires de voies d’enroulement
N : le nombre de conducteurs (ou de brins - deux par spires)

 : flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb)

 : vitesse de rotation (en rad.s-1)


Finalement:

E  K p
avec K  N
2a

Si de plus la machine fonctionne à flux constants

E  K'  avec K'  K

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2.5. Etude de l’induit en charge
2.5.1. Réaction magnétique de l’induit
On rappelé que l’induit est le siège :
- E :f.e.m : dans le cas d’une génératrice
- E’ :f.c.e.m : dans le cas d’un moteur
Dans les deux cas chaque conducteur actif de l’induit sera traversé par un
1
courant , ces courants créent un flux magnétique d’induit dit de réaction
2a
magnétique de l’induit(R.M.I) qui d’après (LENZ) s’oppose au flux à vide. On aura
ainsi :  ch    Ech  E

(Malgré qu’on maintient l’excitation constante)


Les modèles équivalents de l’induit lors d’un fonctionnement générateur ou
moteur sont données par les schémas suivants ;
On note : hm(I)=E-Ech: chute de tension provoquée par la réaction magnétique de
l’induit.

Ra(Ω): Résistance mesurée entre bornes de l’induit.


Par conséquent, en charge, la loi des mailles appliquée à l’induit donne ;

U = E – (RaIa+hm), dans le cas d’une génératrice

U = E – (hm - RaIa), dans le cas d’un moteur

La réaction magnétique de l’induit croit avec la charge.

<q

Figure 2.8: Schéma équivalent de l’induit

22
2.5.2-Répartition du flux magnétique en charge
La réaction magnétique de l’induit distorde les lignes de champ de telle sorte que la
ligne neutre magnétique sera décalée :
-Dans le sens de rotation pour une génératrice.
-Dans le sens contraire pour un moteur.
Ce décalage est d’autant plus important que la charge est plus intense. Il en résulte
que les balais placés sur l’axe interpôlaire ne collectent plus une f.e.m maximale car
une partie des conducteurs auront de f.e.m opposées au reste de conducteurs.

Inducteur seul

Induit seul

Induit et inducteur
Figure 2.9 : Répartition de champ

23
2.5.3. Compensation de la réaction magnétique de l’induit
Pour remédier aux problèmes causés par la R.M.I, qui :
- En génératrice, la diminution du flux provoque une chute de tension.
- En moteur, la diminution du flux peut entrainer l’emballement de vitesse.
On peut :

 Soit décaler les balais et augmenter l’entrefer à la corne de la sortie. Cette


solution est valable pour les machines de faible puissance et ayant un seul sens de
rotation.
 Soit utiliser un enroulement de compensation, placés dans des encoches
pratiquées sur les pièces polaires, qui traversé par le courant induit produira
une force magnétomotrice qui s’oppose aux ampère-tour de l’induit.

Figure 2. 10: Enroulement de compensation

2.5.4. Problème de commutation


On rappelle qu’entre deux lames consécutives, il y’a toujours une section.la
commutation est l’inversion du courant dans une section. Lorsque la génératrice
tourne, les lames se déplacent selon de la flèche en pointillé. Cette inversion entraine
des petits arcs, qui peuvent détériorer les lames et les balais.

24
Figure 2.11 : Phénomène de commutation

Pour remédier contre cet inconvénient, on utilise des pôles auxiliaires de


commutation(P.C), placés sur les lignes neutres théoriques(axes inter polaires), ayant
des noyaux de faible largeur, leurs enroulements sont traversés par le courant induit et
produisant des pôles ayant le même nom que lr pôle principal suivant dans le
sens de rotation. Ces pôles engendrent dans la section en commutation une f.e.m
de renversement croissante avec la charge et qui s’oppose à la f.e.m d’auto-induction
et aide le courant à s’inverser sans arcs.

Figure 2.12: Branchement des pôles de commutation

25
2.6. Fonctionnement en Génératrice
2.6.1. Equation aux tensions d’une génératrice à courant continu
La génératrice à courant continu est constituée d'un inducteur et d'un induit, tels
qu'ils sont caractérisés par leurs résistances internes respectivement Rex et Ra,
comme le montre la figure suivante :
Dans le cas générateur est compensée hm=0

U = E - RaIa
Dans le cas générale, lorsque la machine est non compensée hm  0
U = E – (RaIa+hm)

hm=E-Ech

Figure 2.13. Schéma équivalent d'une génératrice à courant continu.

2.6.2. Bilan des puissances et Rendement


Le bilan des puissances décline toutes les puissances, depuis la puissance absorbée
d’origine mécanique jusqu’à la puissance utile de nature électrique.
Entre ces deux termes, l’étude se portera sur toutes les pertes aussi bien mécaniques
qu’électriques, et enfin une puissance sera étudiée tout particulièrement, elle
correspond au passage de la puissance mécanique à la puissance électrique.
Le bilan, peut être résumé à l’aide schéma suivant :

Puissance mécanique Puissance électrique

Puissance Puissance Puissance utile

Absorbée Électromagnétique Pu

Pa Pem

Pertes par effet Joule

Pertes collectives Pj=pja+pjex

Pc

Bilan des puissances d’une génératrice

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La génératrice reçoit une puissance Pa, produit du moment du couple mécanique Cm
provenant d’un système auxiliaire et de la vitesse angulaire 
Toutes les puissances mises en jeu dans ce bilan peuvent être calculées à partir des
relations qui suivent.

Cu Le moment du couple utile [Nm]

Cu = Ce+Cp Ce Le moment du couple électromagnétique en [Nm]

Mécanique Cp Le moment du couple de pertes en [Nm]

Pc Les pertes collectives en watts [W]

Pc = Cp. Cp Le moment du couple de pertes en [Nm]

Mécanique  La vitesse angulaire en en radians par seconde [rad.s-1]

Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Pem = Cem  Cem Le moment du couple électromagnétique en [Nm]

Mécanique  La vitesse angulaire en en radians par seconde [rad.s-1]

Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Pem = Ech a Ech La fem de la génératrice en volts [V]

Electrique Ia L’intensité du courant dans l’induit en [A]

Pj Les pertes par effet Joule de l'induit en watts [W]

Pja = Ra a² Ra La résistance de l’induit en ohms []

Ia² L’intensité du courant dans l’induit en ampères² [A²]

Pex La puissance absorbée par l’inducteur en watts [W]

Pjex = Uex.Iex Uex La tension d’alimentation de l’inducteur en volts [V]

Iex L’intensité du courant dans l’inducteur en ampères [A]

27
Pex La puissance absorbée par l’inducteur en watts [W]

Pjex = Rex.Iex² Rex La résistance de l’inducteur en ohms []

Iex² L’intensité du courant dans l’inducteur en ampères² [A²]

Pu La puissance utile en watts [W]

Pu a U La tension délivrée par l’induit de la génératrice en [V]

Electrique Ia L’intensité du courant dans l’induit en ampères [A]

Le bilan met en évidence le fait que la puissance absorbée est obligatoirement la


puissance la plus importante, elle ne cesse de diminuer en progressant vers la
puissance utile qui est évidemment la plus faible, ainsi :

Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Pem = Pa - Pc Pa La puissance absorbée en watts [W]

Mécanique Pc Les pertes collectives en watts [W]

et

Pu La puissance utile en watts [W]

Pu = Pem – Pj Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Electrique Pj Les pertes par effet Joule en watts [W]

Donc

Pu La puissance utile en watts [W]

Pu = Pa - Pc – Pj Pa La puissance absorbée en watts [W]

Mécanique Pc Les pertes collectives en watts [W]

Electrique Pj Les pertes par effet Joule en watts [W]

 Pc représente la somme des pertes mécaniques et des pertes magnétiques dans


la génératrice. Cp est le moment du couple de pertes correspondant à cette
puissance perdue.
 Les pertes magnétiques dues à l'hystérésis et aux courants de Foucault se
produisent dans les tôles du rotor.

28
 Les pertes mécaniques dues aux frottements se situent au niveau des paliers.
Le rendement est le rapport entre la puissance électrique utile et la puissance
mécanique absorbée par l’induit, d’où :

η Rendement de la génératrice [sans unités]

Pu
η Pu La puissance utile en watts [W]
Pa

Pa La puissance absorbée en watts [W]

2.6.3. Génératrice à excitation séparée

a. Fonctionnement à vide et à fréquence de rotation constante

L’induit de la machine est entraîné par une source extérieure à la fréquence de


rotation n. Nous dirons que la génératrice fonctionne à vide lorsqu’elle ne débite
aucun courant. Iex
+ I=0

Ra
Uex Rex
G
U0
-

Moteur

Figure 2.13 Fonctionnement d’une génératrice à vide


I0 = 0 A

Induit
Ra
Inducteur non
représenté U0

E0

n0
Moteur d'entraînement

Figure 2.14 Modèle équivalent d’une génératrice à vide


La tension U0 mesurée directement sur l’induit de la génératrice est exactement égale
à la f.e.m E0 de la machine car l’intensité du courant est nulle, il n’y a donc pas de
chute de tension due à la résistance de l’induit.

29
Caractéristique à vide E=f (e) à n constante
La caractéristique à vide est déterminée pour

une vitesse n constante et un courant I nul,

elle est exprimée sous la forme suivante :

Figure 2.15 Caractéristique d’une génératrice à vide

b. Fonctionnement en charge
La génératrice est entraînée par un moteur auxiliaire, elle débite un courant d’intensité
I dans un rhéostat de charge.
Iex
+ Ia

Ra
Uex Rex G
Rhéostat de
charge

Moteur

Figure 2.16 Fonctionnement d’une génératrice en charge

Figure 2.17 Caractéristique d’une génératrice en charge

30
c. Caractéristique de réglage Ie=f (I) à U constante et n constante

Figure 2.18 Caractéristique de réglage

2.6.4. Génératrice à excitation shunt


La génératrice est à excitation shunt lorsque le circuit inducteur est en parallèle
avec le circuit de l’induit. Ia=Ie+I

Figure 2.19.Fonctionnement d’un générateur shunt

 Phénomène d'amorçage
Un entraînement de la machine fait naître une f.e.m induite rémanente Er, fait à son
tour circuler un petit courant Ie qui augmente la f.e.m d'ou l'augmentation de I jusqu'à
égalité de (Rex+Rh)Ie et E0.

 Droite des inducteurs

A vide la génératrice ne débite par un courant de charge I=0 d'où les relations
suivantes E0(Ie)=U (1), et (Rex+Rh) Iex =U (2).

On a alors E0(Ie) = (Rex+Rh)Iex et U=(Rex+Rh)Iex donnent un point de


fonctionnement P qui est le point de fonctionnement nominal de la génératrice en
U
charge. La relation Rh  Rex  est appelée droite des inducteurs, c'est la droite
I ex
d'amorçage de la génératrice en courant continu.

31
P

Droite d’amorçage

αc
α

Figure 2.20 Caractéristique à vide d'une génératrice à excitation shunt

 Caractéristique en charge U=f(I) : on appelle caractéristique en charge, une


caractéristique externe à résistance du circuit inducteur constante.

Figure 3.21 Fonctionnement d’une génératrice en charge

2.6.5. Génératrice à excitation série


Soit une génératrice à courant continu à excitation série comme le montre la
figure suivante où l'induit et l'inducteur sont alimentés en série par la même
source de tension. I=Ia=Ie

Figure 2.22 Génératrice à excitation série

Phénomène d'amorçage
Pour entraîner l'amorçage de la machine il faut que :

 la machine soit fermée sur une charge I  I e  0 ;

32
 le flux rémanent Φ existe ;
 la résistance de la charge soit inférieure à la résistance critique (pour provoquer
l'amorçage) ;

 Caractéristiques en charge à une vitesse n constante U=f(I)


U=E-(Ra+r)I

a. Zone linéaire
La f.e.m est de la forme E0 = k Ie et le courant de l'induit Ie=I ce qui implique E0
= k I, d'où la tension U peut être exprimée par la relation suivante U= αI avec
α=k-(Ra+r), c'est une droite de pente positive α.

b. Zone saturée
A la saturation de la machine la f.e.m sera constante, qu'on peut mettre U sous la forme

U=β-γI, avec β= E0 et γ= Ra+r, c'est une droite de pente négative.

Figure 2.23 Caractéristique en charge d'une génératrice à excitation série

2.6.6. Excitation à excitation Composée "Compound"


 Phénomène d'amorçage
La génératrice à excitation composée porte dans son inducteur deux
enroulements, le premier à excitation shunt de Nj spires "beaucoup de spires et
de fil fin", le second à excitation série de Ns spires "Quelques spires et de gros
fil", tel que Nj>>Ns.

Mode de branchement
On distingue deux modes de branchement :

a. Courte dérivation
L'enroulement Nj est shunté directement avec l'induit de la génératrice fig.2.24

33
Figure 2.24. Génératrice à excitation composée de courte dérivation

b. Longue dérivation
L'enroulement Nj est shunté en série avec Ns, et tous les deux sont montés en
parallèle avec l'induit de la génératrice fig.2.25

Figure 2. 25. Génératrice à excitation composée de longue dérivation

2.7. Fonctionnement en Moteur


2.7.1. Equation aux tensions d’un Moteur à courant continu
Les conducteurs de l’induit du moteur en rotation coupent le flux inducteur et sont le
siège d’une f.c.e.m E’.

La f.c.e.m est proportionnelle :

- au nombre N de conducteurs actifs de l’induit

- à la fréquence de rotation n de l’induit


Uex
- au flux  dans l’entrefer

E’ = N n 
U=E’ + Ra.Ia Figure 2.26. Schéma équivalent d'un moteur
à courant continu

34
Fréquence de rotation

Elle s’obtient à partir de l’expression de la force contre-électromotrice, soit :

U  Ra .I a
n
N .
2.7.2. Bilan Energétique et Rendement

Le bilan des puissances décline toutes les puissances, depuis la puissance absorbée
d’origine électrique jusqu’à la puissance utile de nature mécanique.
Entre ces deux termes, l’étude se portera sur toutes les pertes aussi bien mécaniques
qu’électriques, et enfin une puissance sera étudiée tout particulièrement, elle
correspond au passage de la puissance électrique à la puissance mécanique.
Le bilan, peut être résumé à l’aide schéma suivant :

Puissance électrique Puissance mécanique


Puissance Puissance Puissance utile

Absorbée Électromagnétique Pu

Pa Pem

Pertes collectives
Pertes par effet Joule Pj Pc

Bilan des puissances d’un moteur

Toutes les puissances mises en jeu dans ce bilan peuvent être calculées à partir des
relations qui suivent. Le moteur reçoit une puissance Pa, produit de la tension,
appliquée sur les bornes de l’induit et de l’intensité du courant qui le traverse.

Pa La puissance absorbée en watts [W]

Pa U La tension aux bornes de l’induit en volts [V]

Electrique I L’intensité du courant [A]

Cu Le moment du couple utile [Nm]

Cu = Ce-Cp Ce Le moment du couple électromagnétique en [Nm]

Mécanique Cp Le moment du couple de pertes en [Nm]

Pc
Cu  C em 

35
Pjex Les pertes joule dans l’inducteur en [W]

Pjex = Uex.Iex Uex La tension aux bornes de l’inducteur en volts [V]

Electrique Iex L’intensité du courant dans l’inducteur en [A]

Pjex La puissance absorbée par l’inducteur en watts [W]

Pjex = RexIex² Rex La résistance de l’inducteur en ohms []

Electrique Iex² L’intensité du courant dans l’inducteur en ampères² [A²]

Pex La puissance absorbée par l’inducteur en watts [W]


2
U ex
Pjex = Uex² La tension d’alimentation de l’inducteur en volts² [V²]
R ex

Electrique Rex La résistance de l’inducteur en ohms []

Pja Les pertes par effet Joule dans l’induit en watts [W]

Pja = Ra a² Ra La résistance de l’induit en ohms []

Electrique Ia² L’intensité du courant dans l’induit en ampères² [A²]

Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Pem = E’ch Ech La f.c.e.m du moteur en charge [V]

Electrique I L’intensité du courant en [A]

Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Pem = Cem  Cem Le moment du couple électromagnétique en [Nm]

Mécanique  La vitesse angulaire en radians par seconde [rad.s-1]

Pc Les pertes collectives en watts [W]

Pc = Cp  Cp Le moment du couple de pertes en [Nm]

Mécanique  La vitesse angulaire en [rad.s-1]

36
Pu La puissance utile en watts [W]

Pu= Cu  Cu Le moment du couple mécanique en [Nm]

Mécanique  La vitesse angulaire en [rad.s-1]

Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Pem = Pa – Pj Pa La puissance absorbée en watts [W]

Electrique Pj Les pertes par effet Joule en watts [W]

Pu La puissance utile en watts [W]

Pu = Pem – Pc Pem La puissance électromagnétique en watts [W]

Mécanique Pc Les pertes collectives en watts [W]

Pu La puissance utile en watts [W]

Pu = Pa – Pj – Pc Pa La puissance absorbée en watts [W]

Electrique Pj Les pertes par effet Joule en watts [W]

Mécanique Pc Les pertes collectives en watts [W]

 Pc représente la somme des pertes mécaniques et des pertes magnétiques dans


le moteur. Cp est le moment du couple de pertes correspondant à cette
puissance perdue.
 Les pertes magnétiques dues à l'hystérésis et aux courants de Foucault se
produisent dans les tôles du rotor.
 Les pertes mécaniques dues aux frottements se situent au niveau des paliers.

Le rendement est donc :

 Rendement du moteur [sans unités]

Pu
η Pu La puissance utile en watts [W]
Pa

Pa La puissance absorbée en watts [W]

Dans le cas d’un moteur séparé la puissance absorbe est :

Pa1 = U.Ia +UexIex [W]

37
Le rendement est donc :

 Rendement du moteur [sans unités]

Pu
η Pu La puissance utile en watts [W]
Pa 1

Pa1 La puissance absorbée en watts [W]

2.7.3. Moteur à excitation séparée

On dispose d'un moteur à courant continu dont l'excitation est indépendante


comme le montre la figure suivante où l'induit et l'inducteur sont alimentés
séparément par deux sources de tensions différentes.

U  E '  Ra I a
E   K ..
C em  K ..I

 Caractéristique en charge Ω(I)

A partir des équations précédentes on obtient l'expression de la vitesse de rotation


en fonction de I :
U=cte

U  Ra .I a Iex=cte

K .

Ia

Figure 2.27.Caractéristique de la Vitesse

38
 Caractéristique en charge U(I).

La caractéristique naturelle est définie par sa vitesse constante n et son courant


d'excitation constant Iex.

ΔU

Figure 2.28.Caractéristique en charge

 Caractéristique en charge C(Ia).

Cu [Nm]
U=cte
Ce [Nm]
Iex=cte

Cp

Ia0 Ia

Figure 2.29.Caractéristique du couple

 Point de fonctionnement

Le point de fonctionnement se trouve sur l’intersection de la caractéristique mécanique du


moteur et de la courbe qui caractérise le moment du couple résistant de la charge.

En régime permanent Cu [Nm]

Cu = Cr Cr [Nm]

Point de fonctionnement
Cu’

0 n’ n [tr.min-1]

39
Cu Le moment du couple utile en [Nm]

Cr Le moment du couple résistant en [Nm]

Le point de fonctionnement donne graphiquement n’, la fréquence de rotation du moteur ainsi


que Cu’ le moment du moment du couple utile.

2.7.4. Moteur à excitation shunt

L’induit et l’inducteur sont alimentés par la même tension.

 Caractéristique en charge Ω(I)

Le moteur shunt et autorégulateur de vitesse Ω(I) est obtenue en chargeant le moteur


sous tension d’alimentation constante et en notant les vitesses correspondant aux
différents courants absorbes.
Ω (rad/s)

I
I0

Figure 2.30 : Caractéristique de vitesse

40
 Caractéristique de couple Ce=f(I) : en tenant compte de l’expression du
couple électromagnétique Cem  K ..I , le graphe Ce=f(I) est sensiblement une
droite passant par l’origine. D’autre part le couple utile est un peu plus faible que le
couple électromagnétique la courbe Cu=f(I) sera un peu au dessous de la précédente.

Figure 2.31 : Caractéristique de couple

2.7.5. Moteur à excitation série

Les bobinages d'inducteur et d'induit d'un moteur à excitation série sont reliés
en série(Ie=I=Ia).

Rtot  Ra  r
U  E   Rtot I
E   KI 
C em  KI I

 Caractéristique de vitesse Ω(I).

Le moteur série s’emballe à vide on remarquera qu’à vide le courant absorbé I0


étant très faible, la vitesse est très grande.

Figure 2.32: Caractéristique de vitesse

41
 Caractéristique mécanique Cu(n)
Le moteur est autorégulateur de puissance, la puissance du moteur reste
sensiblement constante.

Cu

n
Figure 2.33 : Caractéristique mécanique d’un moteur à excitation série.

2.7.6. Moteur à excitation composée

Le moteur à excitation séparée ne s’emballe pas à vide et répercute sur le courant I


tout accroissement de couple ; le moteur série s’emballe. Pour présenter les
avantages, on utilise un moteur comportant sur les pôles deux inducteurs :
– l’un dérivé, comportant Ne spires, branché en parallèle et parcouru par le
courant I e ;
– l’autre série, comportant Ns spires, branché en série, parcouru par le courant I
La force magnétomotrice est donc N e I e  N s I , le signe dépendant des sens relatifs
des enroulements : (+) montage additif (-) montage soustractif.

Figure 2.34 : Schéma d’une machine à courant continu à excitation composée.

42
 Caractéristique Mécaniques

Les caractéristiques du moteur composé sont évidement intermédiaire entre celles du


moteur shunt et celle du moteur série.

nn

n
nn

Figure 2.35 : Caractéristiques mécaniques d’un moteur à excitation composée.

2.8. Etude de démarrage d’un moteur à courant continu

On ne peut brancher directement à la source d'alimentation que des moteurs de faible


puissance. Pour les moteurs puissants, le courant au démarrage peut atteindre des
valeurs très élevées de l'ordre de (10 à 100 fois) fois le courant nominal du moteur,
U U
Id  en shunt et I d  en série, ce qui entraînerait :
Ra Ra  Rs

- un échauffement instantané de l’induit très élevé ;

- une chute de tension inadmissible sur le réseau d’alimentation ;

- un couple de démarrage lui aussi très supérieur au couple nominal et risquant de


rompre l’accouplement.

On à trois possibilités pratique pour réduire ce courant.

 Si on dispose d’une tension continue réglable : démarrer sous tension réduite


et la faire croitre ensuite progressivement.
 Utilise un rhéostat de démarrage : c.à.d. insérer en série dans le circuit
d’induit des résistances qui serait ensuite court-circuit manuellement lorsque le
moteur prendre la vitesse. La résistance de l'induit étant très faible, le courant est
donc très important. Pour limiter ce courant à une valeur raisonnable (1, 2 à deux fois
le courant nominal), on va brancher en série avec l'induit une résistance
additionnelle.

43
Cette résistance est appelée résistance de démarrage RD. Après un certain temps de
démarrage, le moteur a atteint une vitesse suffisante et donc une f.c.é.m. E' suffisante
pour nous retrouver dans le cas d de la figure suivante.
Le courant a considérablement diminué puisque E' n'est plus nulle, on peut donc
éliminer RD pour terminé le démarrage et nous retrouver dans le cas a.
Principe du démarrage par élimination de résistance :

Dans la pratique, RD sera constituée de plusieurs résistances en série que nous


éliminerons progressivement les unes après les autres au fur et à mesure que le
courant diminue. C'est cette élimination qui peut se faire manuellement ou de façon
automatique et qui constitue "le démarrage par élimination de résistance".
Mais attention ! Il ne faut en aucun cas que cette résistance n'affecte le courant
inducteur, car une diminution de ce courant conduirait à un emballement du
moteur.
 Démarrage manuel :
Le principe du démarreur manuel est simple. Il permet d'insérer la série de résistances
dans le circuit de l'induit au démarrage. Le courant induit est donc diminué.
Progressivement, on met manuellement hors-circuit ces résistances. Ainsi, le courant
augmente et la vitesse du moteur atteint sa valeur nominale.
 Construction :
Le démarreur manuel est composé des éléments suivants :
- une série de résistances raccordées sur des plots en cuivre ;

44
- une manette avec contact électrique se déplaçant sur les plots ;
- une bobine de maintien de la manette.

La figure suivante montre le schéma d'un démarreur raccordé à un moteur à courant


continu à excitation shunt.
Schéma de branchement d'un rhéostat de démarrage :

2. Fonctionnement
Lorsque la manette de contact 1 est sur le plot mort M, le circuit du moteur est
ouvert. Le moteur est à l'arrêt.
Lorsqu'on déplace la manette du plot M au plot N à l'aide de la poignée 2, la
résistance totale du circuit vaut (R1+R2+R3+R4) le courant initialement consommé est
donc réduit.

 Utiliser une boite automatique : qui réalise le montage la même fonction qu’un
rhéostat de démarrage mais automatiquement (avec des relais commande par les
valeurs de la f.e.m soit par la valeur du courant).

45
2.9. Freinage d’un moteur à courant continu

Si on coupe l’alimentation de l’induit, d’un moteur alimenté par une tension Un et


tournant à une vitesse Ω0, le moteur ne s’arrête pas instantanément. Il décélère mais il
continu à tourner sous l’effet de l’énergie cinétique emmagasinée dans la partie
tournante du système d’entrainement figure2.

Pour assurer un arrêt rapide, on doit appliquer un couple de freinage


électromagnétique dont le principe consiste à faire circuler dans l’induit un courant de
sens approprie.

 Freinage dynamique.
 Freinage par inversion.

1. Freinage dynamique :
Le principe de freinage dynamique consiste à brancher une résistance Rf aux
bornes de l’induit lors de l’arrêt (figure2). Le branchement de cette résistance aux
bornes de l’induit assure la circulation d’un courant d’induit dans le sens inverse. Il
U E
en résulte un couple de freinage. I a  , E  k 
Ra
2. Freinage par inversion : on peut arrêter un moteur encoure plus rapidement
en utilisant le freinage par inversion, cette méthode consiste à inversion brutalement
le sens du courant dans l’induit en interversion les bornes de la source.

U  Ec
En marche normale (moteur), le courant Ia absorbée par l’induit vaut : I a 
Ra

I est 50 fois supérieur à In, dangereux même pour les protections, on le limite par R,
dans ce cas il faut ouvrir immédiatement l’interrupteur si non le moteur tourne dans
E
l’autre sens, car même pour E=0, il reste le courant I a  s
Ra

46
2.10. Réglage de vitesse d’un moteur à courant continu

U  Ra I a
On considère un moteur shunt : n 
K

Force contre électromotrice E  K.n.

Pour un courant Ia donné, c.a.d pour certain charge n dépend de U, Ra et Φ

a. Action sur Ra : si on augmente la résistance du circuit induit au moyen d’un


rhéostat on diminue la vitesse, cette méthode et théoriquement possible, n’est
pas très bonne à cause des pertes par effet joule.
b. Action sur Φ : si on a un rhéostat dans le circuit de champ, une augmentation
de Rex se traduit à une Ua constant par une diminution du courant d’excitation
Iex et donc aussi du flux. donc par augmentation de la vitesse, cette méthode ne
permet pas d’obtenir des variations de la vitesse dans une large gamme.
c. Action sur Ua : si on diminue la tension d’alimentation le courant d’excitation
Iex diminue, donc aussi Φ, et la vitesse peut diminue ou augmente selon la
valeur de Φ.

47

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