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Université Mohamed Chérif Messaâdia –Souk Ahras Dr. Meziane.

S
Faculté de sciences et Technologie Matière: Electrotechnique fondamentale 2
Département de des Enseignements 2ére Année licence Génie électrique
de Base en Sciences et de la Technologie
Chapitre1 : Rappels sur la magnétostatique et les circuits magnétiques
(Recalls on magnetostatics and magnetic circuits)
1. Introduction
Les phénomènes électromagnétiques jouent un grand rôle en électrotechnique. On les retrouve dans les machines
électriques, les transformateurs, les capteurs inductifs, le chauffage inductif et la distribution d’énergie électrique …).
Les machines électriques sont généralement classées en cinq types:
 Le transformateur (Transformer);  la machine à courant continu (DC machine);
 La machine asynchrone (induction machine);  la machine synchrone (synchronous machine);
phénomènes
1. 1. Les phéno mènes électromagnétiques les lois fondamentales
Les machines électriques tournantes fonctionnent grâce à les lois fondamentales en électrotechnique sont :
1. La loi d’Ampère (ou de Biot et Savart) [The law of Ampère or Biot and Savart]
2. La loi de Faraday ou La loi de Lenz [Faraday's law or Lenz's law]
3. La loi de Laplace ou (Lorentz) [Laplace or Lorentz's law]
Les trois lois sont exprimées implicitement dans les équations générales d’électromagnétique de Maxwell.
1. 1. 1. 1. La loi d’Ampère (ou de Biot et Savart)Savart) [The law of Ampère or Biot and Savart]
a) Champ d’induction magnétique engendré par un conducteur rectiligne : Une
aiguille aimantée placée à proximité d’un conducteur change de direction
lorsqu’un courant parcourt ce conducteur. I On constate que le passage du
courant engendre un effet à distance. En tout point de l’environnement du
conducteur, cet effet a une direction et un sens matérialisés par la position
que prend l’aiguille.
r
Cet effet est appelé induction magnétique B (magnetic induction).
Pour visualiser l’induction magnétique au voisinage du conducteur, on disperse de minuscules grains de limaille de fer.
Sous l’effet de vibrations, les grains de limaille s’orientent sur des cercles concentriques autour du conducteur parcouru
par un courant électrique. Les grains de fer ont été aimantés. On dit que l’espace environnant le conducteur parcouru par
r
un courant est soumis à un champ d’induction magnétique B (a magnetic induction field).
r r
r µ0 I i.d lΛr o
Biot et Savart : dBM =
Loi de Biot =
4π r2
lignes de champ :
(rectilinear conductor)

Ce sont des cercles de centre O,


conducteur rectiligne

Orientation : elle est donnée par la règle de la main droite


suivante : si le pouce est suivant le conducteur, dans le
sens de circulation du courant I, les autres doigts
indiquent le sens des lignes de champ.
Champ magnétique en point M tel que OM=r
µ0 I 2.10−7 I
BM = =
2πr r
lignes de champ :
vers le centré de la bobine, ce sont sensiblement des
Bobine plate ou conducteur circulaire

droites,
(Flat coil or circular conductor)

dans le voisinage des conducteurs, ce sont des cercles


centrés sur le conducteur.
Ce sont des lignes de plus en plus incurvées en allant du
centre de la bobine vers les conducteurs.
Orientation : elle est donnée par la règle de la main droite
suivante : le pouce donne le sens des lignes de champ
quand les autres doigts sont placés dans le sens de
circulation du courant I.
Champ magnétique en centre O de la bobine plate
 Rayon R,
 (Magnetic field in center O of flat coil)
Bobine plate  N spires, µ0 I 2π .10−7 I
 Longueur l << R Pour une spire (For a turn) : BO = =
 2R R
Pour N spire: (For N turn) : BO′ = NBO

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lignes de champ :
A l’intérieur (Inside) de la bobine, ce sont des droites
parallèles à l’axe de la bobine (champ uniforme)
Bobine longue ou solénoïde

A l’intérieur (Inside) ce sont des courbes qui relient les


(Long coil or solenoid)

deux faces de la bobine. Le ‘spectre obtenu est analogue à


celui d’un barreau aimanté droit.
Orientation ( Orientation). Leur sens est obtenu en
appliquant la règle de la main droite donnée pour une bobine
plate
Champ magnétique en centre O de la bobine longue
( Magnetic field in center O of the long coil)
NI NI
Diamètre : d longueur : l>>d N: spires BO = µ0 = 4π .10−7 = 4π .10−7 nI
N l l
n=
= nombre de spires par mètre.
l
r
b) Théorème d'Ampère (Ampere's theorem): La « circulation » du vecteur champ d’excitation magnétique H le long
r r
d’une courbe fermée (c) est égale à la somme algébrique des courants enlacés par cette courbe:  H .d l =  i
(C )
La courbe fermée [Closed curve] (c) peut suivre
dans l’espace un chemin quelconque.
r r
Le symbole
(C )
 .d l désigne la somme des
H
r r r
produits scalaires H.d l pour tous les éléments d l
successifs (pris dans le sens de l’orientation) qui constituent la courbe
fermée (c). Théoriquement, la courbe fermée
(c) est découpée en une infinité d’éléments
r
d l infiniment petits.
Le symbole Σi représente la somme des courants (sum of currents) enlacés par
la courbe (c). Les courants de sens cohérent avec l'orientation de la normale au circuit
fermé (c) sont comptés positivement et les autres négativement. Dans le cas ci-contre:
i = i + i
1 2 − i3
Remarque : Dans de nombreux cas, le circuit fermé (the closed circuit) (c) est constitué
r
de quelques segments de droite sur lesquels le champ magnétique H est considéré
uniforme.
r r
Dans ce cas, l’expression  .d l =  i se simplifie. Par exemple, dans le cas ci-contre, elle devient:
H
(C )
r r r r r r r r
H 1.d l1 + H 2 .d l 2 + H 3 .d l3 + H 4 .d l 4 = i1 + i2 − i3
2. 1. 2. La loi de Faraday ou La loi de Lenz [Faraday's law or Lenz's law]
a) La loi de Lenz (Lenz's law) : Lorsqu’on approche un aimant d’une bobine
connectée sur un ampèremètre, on détecte un courant électrique créé dans la
bobine. Le sens de ce courant dépend de la façon dont on déplace l’aimant :
i < 0 quand φ augmente when φ increases
 when φ decreases
i > 0 quand φ diminue
Utilité : Décrit la conservation de l’énergie et permet d’établir les sens des tensions
et des courants induits
Rappel : convention générateur  e et I dans le même sens

b)La loi de Faraday (Faraday's law): Répétons la même expérience en remplaçant


l’ampèremètre par un voltmètre. Dans ce cas, on note que le mouvement de
l’aimant induit une tension d’autant plus importante que le mouvement de l’aimant
U BA < 0 quand φ augmente
est rapide. Plus précisément, on a 
U BA > 0 quand φ diminue
Tout se passe comme si le circuit se comportait comme une source de tension de
F.é.m e induite par la variation de flux magnétique.

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L’expérience montre que : La force électromotrice e induite dans un circuit sous l’effet d’un champ magnétique est
proportionnelle à la variation du flux magnétique φ.
r
dφ  B variable induit e variable
e=− r
dt  B continu ninduit pas de f.é.m
Circuit fermé naissance d’un courant [Closed circuit birth of a current]
Utilité : On peut induire des tensions et des courants (puissance électrique) à l’aide d’un champ magnétique
Loi de LENZ (Lenz's law) : Dans un circuit fermé, la variation de flux magnétique produit un courant induit dont les
effets s’opposent aux causes qui lui ont donné naissance.

Loi de FARADAY(Faraday's law) : Toute variation de flux au travers d’une spire induit une f.é.m. e = −
dt
1. 1. 3. La loi de Laplace ou (Lorentz) (Laplace or Lorentz's law)
L'expérience de Laplace fait apparaître les deux phénomènes qui sont à l'origine du fonctionnement des machines
électromécaniques (moteurs électriques):
- Déplacement d'un conducteur placé dans un "champ"
d'induction ⇒ f.é.m. (induite).
- Courant dans un conducteur placé dans un "champ"
d'induction ⇒ force (de Laplace).
a) F.e.m. induite: Un conducteur de longueur l se déplace
r
sur un rail à la vitesse v dans un champ d'induction
r
uniforme B . La spire qu'il constitue avec les rails et le
voltmètre est traversée par un flux variable. Il y a donc
apparition d'une f.e.m. « e » à ses bornes:
En un temps dt, le conducteur se déplace vers la droite
d'une quantité dx. Le flux qui traverse la spire diminue d'une quantité dφ = − Bn .l.dx < 0 ; (Avec l'orientation choisie
r
pour la spire, la composante de B normale à la spire: (B n) est positive).
dφ − Bn .l.dx dx
Donc: f.é.m. induite dans le conducteur est: e = − =− = Bn .l. = Bn .l.v
dt dt dt
b) Force de Laplace : Un conducteur de longueur l , placé dans un champ
r
d'induction uniforme B , et parcouru par un courant i est soumis à une force
r r r r r r r r r
F telle que: F ⊥ B et F ⊥ i et F = B i.l sin(α ) avec α = (i , B)
1.2 Matériaux Magnétiques (Magnetic Materials)
Soumises à une induction magnétique, certaines matières se mettent à produire elles-mêmes, dans le volume qu’elles
occupent et à l’extérieur, une induction magnétique. On dit qu’elles s’aimantent ou se polarisent magnétiquement.
Cette propriété se manifeste très visiblement dans certains
matériaux appelés matériaux magnétiques.
a) Origine du magnétisme : Les propriétés magnétiques
d’un matériau sont attribuables au spin des électrons et, à
leur mouvement orbital autour du noyau (Fig.1). Les
électrons qui tournent sur eux-mêmes (spin) et autour du
noyau (orbital) forment de petits dipôles magnétiques qui
peuvent être apprêtés par des moments magnétiques
produits par des boucles élémentaires de courant (Fig.1.b).
r r
b) Relation entre B et H : avec μ0 la perméabilité
magnétique du vide (magnetic permeability of the void.).
r r
b.1 dans le vide (in the void): Dans le vide, le champ d’induction B et le champ d’excitation H , étaient colinéaires et
r r
liés par la relation : B = µ 0 H
r
b.2 dans le matériau (in the material) : Au sein d’un matériau, le champ d’excitation H est toujours donné par le
r
théorème d’Ampère. Sous le champ d’excitation H , il va se produire une influence du milieu qui va se superposer au
champ d’excitation susceptibilité magnétique du matériau. Ainsi le champ d’induction résultant peut s’écrire sous la
r r
forme : B = µ 0 µ r H
r r r
Cette aimantation J est proportionnelle au champ d’excitation et peut se mettre sous la forme : J = χH où χ est la
r r r r
pour produire le champ d’induction. On définit cette réaction à l’aide du vecteur d’aimantation J : B = µ 0 H + µ 0 J .

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2.2.1 Classification des matériaux d’un point de vue magnétique (Classification of materials from a magnetic
perspective): D’après les travaux de Pierre Curie en 1895, on classera les
matériaux suivant la valeur de leur susceptibilité magnétique χ.
 Matériaux diamagnétiques (Diamagnetic materials) : χ<0 : Milieux
r r
diamagnétiques : La susceptibilité χ est faible et de valeur négative. H et J
sont donc de sens contraire et l’aimantation disparaît avec le champ
d’excitation. Dans ce cas, le champ magnétique provoque un mouvement
orbital des électrons. Le comportement est alors similaire à une spire créant un
courant qui s’oppose au champ : d’où le signe négatif de c.
 Matériaux paramagnétiques (Paramagnetic materials) : χ>0 : Milieux
r r
paramagnétiques : La susceptibilité χ est faible et de valeur positive. H et J
sont de sens identique et l’aimantation disparaît avec le champ d’excitation.
Dans ces matériaux, les moments magnétiques permanents s’alignent sous l’effet d’un champ magnétique. Mais cette
orientation ne compense pas l’agitation thermique qui reste prépondérante. La
Fig. 2.Les différents comportements des
plupart des gaz, certains métaux et quelques sels font partie de la catégorie des trois catégories de matériaux magnétiques
paramagnétiques.

Tableau 1 : susceptibilité de différents matériaux à température Fig.3 : perméabilité relative µr=1+χ en fonction
ambiante (sauf * à T = 1000°C). de B pour trois matériaux courants.
Matériaux ferromagnétiques (Ferromagnetic materials) : χ >>0 : Milieux ferromagnétiques : La
susceptibilité χ est grande. Ces matériaux sont essentiels pour l’électrotechnique, la susceptibilité χ est élevée
(μr >> 1), positive et variable avec l’excitation magnétique (Fig 3). D’autre part la température influence
particulièrement χ : au-delà de la température de Curie, un matériau ferromagnétique se comporte comme un
r
matériau paramagnétique. Enfin, notons aussi que l’induction magnétique dépend du sens de variation de H , ce
qui introduit la notion de rémanence et de cycle d’hystérésis.
A) Polarisation et classification des matériaux ferromagnétiques [Polarization and classification of ferromagnetic
materials] : (Organisation en domaines [Domain organization])
Domaine de Weiss (Weiss Estate) : Au niveau de chaque atome, un moment magnétique apparaît : M = M n , Un
domaine de Weiss est une région où tous les moments magnétiques sont
identiques.
Paroi de Bloch (Bloch wall) : Lors du transit d’un domaine de Weiss à un
autre, les moments magnétiques changent de direction dans les parois de
Bloch pour atteindre celle du nouveau domaine.
B) Processus de polarisation (Polarization process): Courbe de première
aimantation (First magnetization curve): Le matériau est initialement
démagnétisé (pas d’aimantation). On fait progressivement croître le champ
d’excitation dans lequel est plongé le matériau. La courbe de la Figure suivante
représente l’induction B. On distingue trois zones :
la première zone linéaire, puis le coude de saturation et la zone de saturation.
C) Classification des matériaux ferromagnétiques (Classification of ferromagnetic
materials) : L’observation des cycles d’hystérésis permet de regrouper les matériaux
ferromagnétiques en deux catégories :
 Matériaux ferromagnétiques doux (Soft ferromagnetic
materials) : Br plutôt élevée, Hc plutôt faible, Surface du
cycle d’hystérésis faible. Þ convient pour les aimants.
 Matériaux ferromagnétiques durs (Hard ferromagnetic
materials): Br plutôt faible, Hc plutôt. Elevé Surface du
cycle d’hystérésis élevée.

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1. 3. Le circuit magnétique (Magnetic circuit)
Ils sont basés sur l’utilisation de matériaux ferromagnétiques avec comme but d’obtenir un champ d’induction (an
induction field) B dans une zone précise (entrefer (air gap)). Pour ce faire, on crée un champ d’excitation (an
excitement field) H à l’aide de bobinage puis on le canalise vers la zone d’utilisation (entrefer).
a) Excitation magnétique: On appelle excitation magnétique (ou également champ magnétique) la grandeur
vectorielle notée H créée dans le vide par toute charge électrique en mouvement ou par un aimant permanent.
r r r
On rappelle l'équation de Maxwell – Ampère vérifiée par H : ro t H = J
r r r r r
Et la relation de Stokes – Ampère :  A
(C )
.d l =  t Hds
s
r o
r r r r
permettant de retrouver l'expression du théorème d'Ampère :  H .d l =  j ds
(C ) s
r r
b) Induction magnétique : Excitation et induction magnétiques sont liées par la relation : B = µ H
 μ étant la perméabilité magnétique du milieu (exprimée en Henry par mètre, H.m-1).
r r
 Dans le vide on a B = µ 0 H , avec μ0 = 4ππ.10-7 H.m-1 la perméabilité magnétique du vide.
 Dans un milieu magnétique l'excitation magnétique induit une polarisation magnétique J dont les effets
r r r
s'ajoutent à ceux de H pour créer l'induction magnétique B telle que B = µ 0 H + J
1.3.1. Mise en équation : cas parfait (Ideal case)
La mise en équation se base sur les trois lois fondamentales que nous avons établies :
Conservation du Flux – Théorème d’Ampère – Loi des matériaux
Conservation of Flux – Ampère’s Theorem – Law of materials
Dans le cas parfait, le circuit magnétique se confond avec un tube de champ. Tout le flux est canalisé par le circuit.
De plus, il a un comportement linéaire en tout point : B=μ H (μ=μ0μr). Il en est de même dans l’entrefer : B=μ0H.
1.3.2. Circuits magnétiques en courant continu – Loi d' Hopkinson (Hopkinson's law).
Un circuit magnétique est dit parfait s'il canalise la totalité des lignes d'induction le parcourant sans qu'il y ait de fuites.
Cas d’un circuit magnétique sans entrefer Circuit magnétique avec entrefer
Magnetic circuit without air gap Magnetic circuit with air gap
L'application du théorème d'Ampère le long d'une ligne de D’après le théorème d’Ampère :
champ (orientée dans le sens du flux créé par la bobine) H (L – e) + H0e = NI
r r r r

donne : H .d l =  j ds = NI = HL B
NI = H (L - e)
B
+e
B  (L - e) 
=( )
(C ) s
µ µ0 µ0  µ r + e 
µ 0 µ r NI
La valeur du champ magnétique est donc : B = On considère un tore avec entrefer constitué d'un
L
matériau magnétique parfait, la longueur e de l'entrefer
L : longueur moyenne des lignes de champ [m] étant suffisamment petite devant L, la longueur
(L=2πR) (average field line length) moyenne des lignes de champ, pour considérer qu'il n'y
N: nombre de spires de la bobine (number of coil turns) a pas de fuite du flux.
I : courant dans la bobine ( coil current) [A] L : longueur moyenne des lignes de champ [m]
H : excitation magnétique (magnetic excitation in δ ou e : longueur de l’entrefer (air gap length) [m]
material ) [A/m] N : nombre de spires de la bobine
I : courant dans la bobine [A]
H : excitation magnétique dans la matière [A/m]
H0: excitation magnétique dans l’entrefer (magnetic
excitation in the air gap) [A/m]

En considérant le circuit magnétique parfait, on peut considérer que les lignes de champ restent dans l’alignement
du matériau magnétique. De plus, si δ << L, les lignes de champs traversent
l’entrefer sans trop de perte.
Loi de conservation du flux ⇒ B mat= Be⇒ μ0μr H= μ0H0⇒ μr H =H0
μr ≅ 1000 pour du fer. H0 est 1000 fois plus important que H.
Figure 1 : Hypothèse simplificatrice sur les lignes de champ

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Donc si l’on a besoin d’une excitation donnée dans l’entrefer, on peut calculer le courant qui sera nécessaire. Celui-ci
sera d’autant plus faible que μr sera grand.
µ 0 NI
On en déduit la valeur du champ magnétique dans l’entrefer : Be =
L−e
+e
µr
1.2.2 Réluctance (Reluctance) – Loi d’Hopkinson (Hopkinson's law)
a)Force magnétomotrice (Magnetomotive force) : De manière à simplifier l’étude des circuits magnétiques on définit
r r

FMM, la force magnétomotrice, à partir du théorème d’Ampère FMM = NI = H .d l . Le sens de cette force
(C )

magnétomotrice est donné par la méthode du tire-bouchon en rapport avec le sens de parcours de C.
b) Réluctance : De même, en tenant compte de la loi constitutive du matériau, on peut établir en tout point M
BM
du parcours C. H M = On peut alors exprimer le théorème d’Ampère sous la forme (on suppose B et dl
µM
BM ΦM dl dl
colinéaires) : NI = 
(C )
µM
.dl = 
(C )
µM SM
.dl = Φ M 
(C )
µM SM
On définit la réluctance ℜ. : ℜ = Φ M 
(C )
µM S M
L
Ainsi, un barreau de longueur L, de section S et perméabilité μ aura une réluctance : ℜ =
µS
La réluctance dépend de la géométrie du circuit magnétique. Elle peut varier avec l’intensité du champ par
l’intermédiaire de μr.
c)Loi d’Hopkinson : En combinant la force magnétomotrice à la réluctance, on obtient alors la relation d’Hopkinson :
FMM = NI = ℜΦ
La réluctance ne dépend que des caractéristiques géométriques du circuit.
La force magnétomotrice FMM représente l’excitation qui va générer le flux au sein du circuit mais est indépendante de
sa géométrie. On est donc typiquement dans le cas analogue du générateur de tension que l’on connecte à une résistance
ce qui va engendrer un courant I.
U =RI = ↔ FMM =ℜΦ
1.2.3 Analogie magnétique – Electrique (Magnetic – Electrical Analogy)
L’observation des relations d’Hopkinson permet d’effectuer une analogie avec les circuits électriques linéaires A tout
circuit magnétique, on peut affecter une représentation électrique permettant d’étudier le comportement du circuit à
l’aide de relations électriques.

Le Tableau : résume l’analogie Magnétique/Electrique


Grandeurs magnétiques (Magnetic quantities) Grandeurs électriques (Electrical quantities)
force magnétomotrice (magnetomotive force) : F MM = NI
[A] force électromotrice (electromotive force) : U [V]
flux (flux) : Φ [Wb] Courant électrique (Electric current) : I [A]
L
Réluctance (Reluctance) : ℜ=
1 L Résistance (Resistance): R = ρ
µ0 µr S S
ddp électrique (electric ddp) : U = RI
ddp magnétique (magnetic ddp) : F MM = ℜΦ
Maille électrique (Electric mesh) : ΣMailleU
maille magnétique (magnetic mesh) : Σ MailleMM F
noeud électrique (electrical node): ΣNoeudI
noeud magnétique (magnetic node) : ΣΦNoeud

Remarque : Plus la réluctance d’un circuit est faible (μr grand), plus il « attirera » le flux. Un circuit à forte
perméabilité canalisera le flux et se comportera comme un tube de champ.

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