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OPPOSITIONS ET CONTRASTES
I - Présentation de l’œuvre
Dino Buzati est né le 16 octobre 1906 à San Pellegrino di Belluno en Vénétie en Italie, il
décède le 28 janvier 1972 à Milan.
Il est le deuxième d'une fratrie de quatre enfants. Sa mère originaire de Vénétie était
vétérinaire, son père professeur de droit international descendait d'une famille connue de
Belluno. En 1924, il fait des études de droit à l’Université de Milan. Alors qu’ il achève ses études,
le journal milanais Corriere della Sera l’embauche en tant que journaliste et il y restera jusqu'à la
fin de sa vie. Il y débute comme correcteur et devient ensuite reporter, correspondant spécial,
essayiste, éditeur et critique d’art.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Dino Buzzati devient correspondant de la Marine
Royale italienne. A cette période son roman Le Désert des Tartares, publié en Italie en 1940, est
un succès littéraire encensé par la critique et le fait accéder à la célébrité.
En 1963, il publie Un amour puis il épouse Alméria Antoniazzi en 1964.
Atteint d’un cancer du pancréas, il exprime ses interrogations, ses angoisses et ses
sentiments dans un de ses derniers écrits Le Régiment part à l’aube publié à titre posthume.
Cet auteur à la fois journaliste, peintre et écrivain s’inspire des thèmes et des récits de la
vie quotidienne pour en faire ressortir l’aspect insolite parfois fantastique. Le temps qui passe
et une fin inéluctable sont des thèmes récurrents de son œuvre.
B - Le recueil : Le K.
Le recueil de nouvelles intitulé Le K contient tous les thèmes familiers à Dino Buzzati et
définit parfaitement son art où le merveilleux et l’humour se mêlent à l’observation lucide et
réaliste. Une sensibilité exacerbée, un sens aigu de la justice mais aussi un certain pessimisme
donnent une résonance poignante aux récits du recueil. Ces nouvelles, parfois fantastiques, sont
souvent étroitement liées à l’histoire et aux préoccupations de l’époque : La seconde guerre
mondiale, la dictature en Italie, le mal de la jeunesse et la solitude.
Le recueil contient cinquante nouvelles où alternent mondes fantastiques et angoissés,
décrits avec un humour discret et une sensibilité particulière liée aux souvenirs d’enfance, traits
caractéristiques récurrents chez Buzzati.
C - Le genre de la nouvelle.
Une nouvelle est un récit court. Apparu à la fin du Moyen Age, ce genre littéraire était
proche du roman. Elle était souvent d’inspiration réaliste mais se distinguait peu du conte.
A partir du XIX° siècle, les auteurs ont progressivement développé d’autres possibilités
du genre. La concision et la concentration de l’histoire renforcent l’effet ressenti par le lecteur,
notamment lorsque la fin est surprenante (on parle alors de nouvelle à chute). La nouvelle est
devenue une forme privilégiée de la littérature fantastique, policière et de science-fiction. On
s’accorde à considérer le XIX ° siècle comme l’essor du genre de la nouvelle. Par la suite, le XX°
siècle a vu aussi de nombreux écrivains choisir cette forme de récit court. Dino Buzzati en Italie
en fait partie.
Comme nous l’avons évoqué dans la biographie, Dino Buzzati fut reporter pendant le seconde
guerre mondiale et correspondant de la Marine Royale italienne. Il a été influencé par cette période
historique que l’on trouve en toile de fond dans Pauvre petit garçon.
Pauvre petit garçon est l’histoire de Dolfi, un enfant de cinq ans très différent. Il n’est ni
blond ni robuste, ni fort comme les autres. Les enfants du même âge avec lesquels il joue à la
guerre, dans le parc, se moquent de lui. Il n’est pas accepté et c’est leur souffre-douleur
(Passage du fusil). Il tombe dans un guet-apens humiliant qui amène la mère à réagir : elle est
désespérée et se sent coupable d’avoir mis au monde un tel enfant. Elle l’imagine plus tard et se
fait une image très négative de ce qu’il deviendra.
Elle aimerait qu’il soit un beau et vaillant soldat. On comprend au moment de la chute qu’il s’agit
d’Adolf Hitler enfant. Peut-être qu’un jour Mme Klara sera surprise par le destin de son fils…
Lecture du passage allant des lignes 127 à 141 : « Oh le pauvre petit […] au revoir, madame
Hitler ».
Dès le début le lecteur éprouve de la compassion pour Dolfi car les enfants le martyrisent et n’ont
aucune pitié. L’art de Dino Buzzati réside dans la chute : l’histoire va prendre un tournant décisif
et surprenant…
Comment Buzzati parvient-il à faire des rapprochements entre le petit garçon et le personnage
historique d’Hitler afin d’arriver à la chute ?
Points communs entre Hitler et Dolfi.
Hitler Dolfi
Les documents d’archive le montre « Lui au contraire était brun, avec une petite mèche
toujours avec une mèche brune tombant qui lui retombait sur le front en virgule » (l.47et48)
au-dessus de l’œil.
IV- Conclusion
Avis du candidat :