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NATIONS UNIES
New York, 2009
Remerciements
Le présent manuel a été élaboré par la Section scientifique et du laboratoire de
l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), sous la direction
du juge Tettey. Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui y ont
participé (équipe en charge: Iphigenia Naidis et Satu Turpeinen).
*Les coordonnées des personnes susmentionnées peuvent être obtenues auprès de la Section
scientifique et du laboratoire de l’UNODC [Boîte postale 500, 1400 Vienne (Autriche)].
ST/NAR/37
La présente publication n’a pas été revue par les services d’édition.
Table des matières
Pages
2. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
5. EXIGENCES TECHNIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.2. Personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5.3. Installations et conditions ambiantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.4. Santé et sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5.5. Méthodes d’essai, validation des méthodes et procédures d’essai . . 20
5.6. Équipement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.7. Normes de référence, matériaux et réactifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.8. Manipulation des objets d’essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
5.9. Rapport sur les résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
5.10. Contrôle de la qualité, tests d’aptitude et comparaisons
interlaboratoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Annexe Modèle de manuel qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
iii
1. Avant-propos: objet du manuel
Les services de détection et de répression ainsi que d’autres clients des laboratoires
d’analyse des drogues, comme la police, les douanes, les procureurs et les avocats
de la défense, ont besoin de résultats d’analyse qui soient:
"" Fiables;
"" Valides;
"" Fondés sur des procédures normalisées;
"" Compatibles avec les résultats obtenus par d’autres laboratoires;
"" Conformes aux normes admises comme preuve par les différents systèmes
judiciaires, administratifs et juridiques;
"" Obtenus de manière effective et efficiente dans les délais requis;
"" D’un bon rapport qualité-prix.
1
2 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Le respect par tous les laboratoires d’analyse des drogues des lignes directrices qui
suivent est essentiel pour garantir l’harmonisation de leur performance à l’échelle
mondiale. Ces lignes directrices peuvent également servir de guide non seulement
aux laboratoires, mais aussi aux auditeurs et inspecteurs lors de l’évaluation pendant
le processus d’accréditation.
L’accréditation externe selon la norme ISO 17025 est le processus par lequel un
organisme d’accréditation autorisé reconnaît formellement qu’un laboratoire est com-
pétent pour effectuer des tâches spécifiques. Au cours du processus d’accréditation,
le laboratoire doit démontrer que sa direction, ses opérations, son personnel,
ses procédures, son équipement, ses installations et ses procédures en matière de
sûreté, de santé et de sécurité satisfont aux normes de qualité établies. Bien que cela
puisse exiger l’investissement de ressources importantes, l’obtention de la certification
ISO 17025 accroît la confiance des directeurs de laboratoires, des autorités de
détection et de répression et des autres clients quant à la performance du laboratoire.
L’accréditation externe est par conséquent un objectif à rechercher lors de l’élabora-
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 3
À l’avenir, il se peut que seuls les laboratoires d’analyse des drogues agréés soient
autorisés à effectuer des analyses de toxicologie médico-légale ou à exercer en tant
que laboratoires de police criminelle.
Des exemples sont donnés dans tout le manuel pour clarifier les différents
points abordés. Ceux-ci sont précédés des termes “par exemple”. Les
exemples donnés en l’occurrence ne sont pas exhaustifs et visent unique-
ment à illustrer les différents points abordés.
2. Introduction
Les laboratoires qui suivent les lignes directrices pratiques présentées dans ce
document doivent satisfaire aux exigences de la norme ISO 17025. Ces lignes
directrices sont fondées sur des considérations théoriques mais aussi sur l’expérience
pratique acquise au cours du processus d’accréditation des laboratoires. Elles visent
à assurer l’identification correcte des substances, à faire en sorte que les processus
entrepris résistent à un examen juridique et à offrir des garanties pour protéger les
droits des individus. Le but des lignes directrices est d’améliorer la qualité des
services de laboratoire et de définir des critères communs d’assurance qualité.
Le présent manuel met l’accent à la fois sur les exigences techniques (importance
d’une formation adéquate du personnel, installations d’essais et conditions environ-
nementales appropriées, validation des méthodes, accès à l’équipement requis étalons
de référence, contrôle de la qualité et communication des résultats) et sur les exi-
gences en matière de management (contrôle des documents, satisfaction des besoins
des clients, actions préventives et correctives, la nécessité d’audits réguliers de la
conformité au système de management de la qualité et amélioration permanente de
la performance du laboratoire).
Les lignes directrices s’appliquent à toutes les étapes clefs du processus de dépistage
des drogues, de la collecte et de l’analyse d’échantillons à l’interprétation et à la
présentation des résultats. Les laboratoires qui exécutent toutes ces étapes doivent
veiller à ce que les lignes directrices énoncées dans le présent document soient
intégralement respectées. Lorsque des clients exécutent une ou plusieurs étapes
du processus au sein de leur organisation (par exemple la collecte d’échantillons ou
l’interprétation/la revue des résultats), le laboratoire est tenu de veiller à ce que
le client comprenne toutes les implications de ces activités dans le processus de
dépistage des drogues.
4
3. Système de management de la qualité
Le laboratoire doit avoir un système de management de la qualité (SMQ) couvrant toutes
ses activités, y compris l’échantillonnage, l’analyse et la communication des résultats,
que ces activités soient effectuées au sein de l’installation principale du laboratoire, dans
des installations mobiles ou temporaires ou en des sites extérieurs tels qu’un laboratoire
clandestin, au bord d’une route ou sur le lieu de saisies importantes de drogues.
Le système d’assurance de qualité comprend tous les documents se rapportant aux
politiques, systèmes et procédures appliqués par le laboratoire ainsi qu’aux instructions,
le cas échéant, qui visent à garantir la qualité des résultats, à assurer le respect des
exigences juridictionnelles et réglementaires et à satisfaire les besoins des clients.
Norme ISO/IEC
17025
Prescriptions Instructions
législatives et et recommandations
juridictionnelles et extérieures au
autres exigences laboratoire (par exemple
réglementaires et Système de management normes internationales)
institutionnelles de la qualité
Politique
qualité
MANUEL
QUALITÉ
Politiques,
systèmes,
Code de procédures, Exigences
déontologie instructions, des clients
enregistrements
etc.
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6 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
L’ensemble du personnel, du directeur de rang le plus élevé aux assistants, est tenu
d’adhérer à cette politique qualité.
L’utilisation de procédures documentées garantit que les travaux effectués sont contrô-
lés et répondent aux objectifs fixés, que les exigences des normes internationales
de qualité sont respectées et que les résultats des analyses de matériaux saisis ou
d’échantillons biologiques peuvent être utilisés avec confiance dans toute procédure
judiciaire ultérieure.
4. Exigences en matière d’administration
"" Les membres du personnel qui ont une autorité managériale et technique
en matière de management de la qualité, leurs responsabilités spécifiques,
leurs suppléants désignés et les moyens mis à leur disposition pour
s’acquitter de leurs fonctions. Il doit comprendre:
8
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 9
Le directeur qualité doit veiller à ce que tous les aspects du travail du laboratoire
soient documentés dans le SMQ et que les nouveaux documents soient établis par
des personnes compétentes et autorisées par le personnel désigné avant d’être publiés.
Il doit également veiller à ce que tous les documents soient périodiquement revus
et, le cas échéant, révisés de manière à tenir compte des changements de circonstances
et incorporer la meilleure pratique de laboratoire. Une fois approuvés, le directeur
qualité doit faire le nécessaire pour qu’ils soient mis à la disposition de tout le
personnel sur le lieu de travail. Lorsque des modifications ont été apportées à des
documents existants, le directeur qualité doit s’assurer qu’elles sont mises en évidence
dans les versions les plus récentes.
Tous les documents du SMQ doivent être identifiés de manière unique et porter le
nom/la signature de la personne qui les a autorisés. Chaque page d’un document
10 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Si les documents sont tenus et distribués électroniquement, ils doivent être accessibles
en lecture seulement et ne pouvoir être modifiés que par le personnel autorisé.
Il faudrait tenir une liste principale portant la date de publication et, le cas échéant, un
enregistrement complet de toutes les versions, les dates auxquelles elles ont été établies,
le nom de la personne habilitée et la liste de distribution. Elle pourrait être complétée
par une feuille jointe à chaque document et donnant les mêmes informations.
Les documents non valides ou périmés doivent être rapidement retirés de manière à
éviter leur utilisation accidentelle. Une copie de chaque document périmé doit être
conservée à des fins légales ou de sauvegarde des connaissances et porter une marque
appropriée (par exemple la mention “non valide”).
Le laboratoire doit garder une trace des mesures prises pour vérifier la conformité
et les résultats de ces vérifications.
4.7. Réclamations
Le laboratoire doit avoir un système pour traiter efficacement les réclamations des
clients qui comporterait l’obligation d’informer les clients de toutes mesures prises
pour régler le problème et éviter sa répétition. Il faudrait conserver des dossiers de
toutes les réclamations et actions correctives et les mettre à profit pour améliorer
le management de la qualité dans le laboratoire. Le fait de ne pas répondre aux
réclamations des clients peut nuire à la relation client-laboratoire.
Tous les enregistrements du laboratoire sur support papier doivent être facilement
lisibles, identifiables sans ambiguïté (porter par exemple la date, l’auteur et le
nombre de pages) et rédigés à l’encre permanente. Le crayon papier ne doit pas
être utilisé. Aucun enregistrement ne doit être supprimé. Les modifications et
corrections apportées à la main ne doivent pas occulter les données initiales et
doivent être signées/paraphées et datées. Des mesures doivent également être prises
pour sauvegarder les enregistrements électroniques originaux (par exemple en créant
des sauvegardes de fichiers informatiques), identifier toute modification éventuelle
(par exemple au moyen d’un journal d’audit électronique que certains fabricants
proposent avec le logiciel) et assurer leur intégrité et confidentialité.
Tous les enregistrements doivent être systématiquement archivés pour permettre une
consultation facile. En même temps, ils doivent être traités comme confidentiels, la
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 13
protection des données et les prescriptions légales relatives au droit à la vie privée,
notamment, doivent être respectées et l’accès à ces enregistrements doit être limité
au personnel autorisé.
Les enregistrements techniques comprennent tous les documents relatifs aux essais,
y compris les formulaires de soumission des échantillons, les documents de la chaîne
de responsabilité, les notes de travail (y compris les dessins et diagrammes), les
photographies, les enregistrements de conversations téléphoniques, les spectres,
données d’étalonnage et autres données du contrôle de la qualité, les paramètres
opérationnels des instruments et les sorties d’imprimante, les rapports, déclarations,
et autres, les registres de maintenance des instruments et les dossiers de formation,
de compétence et d’autorisation du personnel. Ces enregistrements doivent être
effectués au moment où le travail est exécuté.
Les conclusions essentielles (par exemple les odeurs et les observations visuelles
comme les tests colorimétriques qui ne peuvent pas être confirmées indépendamment
plus tard à partir de l’enregistrement, les calculs et les transferts de données qui
ne font pas partie d’un processus électronique validé) doivent être vérifiées, de
préférence par une deuxième personne autorisée.
Le laboratoire doit avoir des procédures documentées pour la revue globale des
enregistrements par les personnes autorisées. Chaque enregistrement doit indiquer
que ces contrôles et revues ont été effectués, quand et par qui. Ces mentions peuvent
être apportées de différentes manières (par exemple par une note en regard de chaque
résultat, une note ajoutée au résumé des résultats ou une déclaration à cet effet jointe
aux enregistrements). Si l’auditeur ou le vérificateur de l’essai récuse un point
quelconque de l’enregistrement initial, la ou les raison(s) de son désaccord et les
mesures prises en conséquence doivent être consignées.
14 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
En général, les enregistrements nécessaires pour étayer les conclusions doivent être
tels qu’en l’absence de l’analyste ou de l’examinateur un autre analyste/examinateur
puisse évaluer ce qui avait été fait, interpréter les données [12] et, le cas échéant,
refaire le travail. Quand le résultat d’un essai ou une observation est rejeté, la (les)
raison(s) doive(nt) en être indiquée(s). Cette information est nécessaire pour qu’un
autre analyste puisse comprendre comment l’essai a été géré.
Les enregistrements techniques doivent être conservés dans un lieu sûr et protégé
pour prévenir les dommages, la détérioration, l’accès non autorisé ou la perte,
pendant une période qui dépend des besoins du client et des règlements pertinents
en vigueur dans le pays. La durée de conservation peut aussi dépendre de la nature
de l’infraction en cause, de sorte que les enregistrements concernant des infractions
graves, telles que homicide et trafic de drogues, sont conservés plus longtemps que
ceux relatifs à des infractions mineures, telles que la simple possession d’une subs-
tance placée sous contrôle. Cela signifie que certains enregistrements peuvent être
conservés indéfiniment, détruits à l’issue de la procédure judiciaire ou être soumis
à des dispositions intermédiaires. Les enregistrements voués à la destruction doivent
être traités comme des déchets confidentiels et être incinérés ou déchiquetés.
5.1. Introduction
De nombreux facteurs, tels que le personnel, les installations et les conditions
ambiantes, les méthodes d’essai, la validation des méthodes, l’équipement, les étalons
de référence, l’échantillonnage et la manipulation des objets d’essai, contribuent
à l’exactitude et à la fiabilité des résultats et déterminent également dans une large
mesure l’incertitude de la mesure. Ces facteurs doivent tous être pris en compte
au moment de l’élaboration des méthodes et des procédures, de la formation du
personnel, du choix et de l’utilisation de l’équipement.
5.2. Personnel
Le personnel est l’atout le plus précieux d’un laboratoire. Ce dernier doit favoriser un
climat qui incite les employés à améliorer leurs connaissances et leurs compétences, à
se développer en tant que personnes et à mettre pleinement en valeur leur potentiel.
Le laboratoire ne doit avoir recours qu’à des collaborateurs qui sont sous contrat
avec lui, y compris le personnel temporaire. La direction du laboratoire doit veiller
à ce que le personnel possède le niveau d’études, la formation, l’expérience, les
connaissances, les qualifications et les aptitudes requises (c’est-à-dire la compétence)
pour effectuer les travaux confiés au laboratoire [13], qu’il soit convenablement
encadré et travaille conformément au SMQ du laboratoire.
Le laboratoire doit avoir des politiques et des procédures permettant d’identifier les
besoins de formation et d’assurer la formation du personnel pour l’aider à atteindre
et maintenir un niveau de compétence (par exemple par des programmes structurés
de formation sur place, la participation à des réunions, conférences et ateliers
scientifiques, des cours de formation technique, des cours sur le fonctionnement
et la maintenance des instruments dispensés par des commerciaux, des réunions,
cours et séminaires techniques sur place et la formation continue). Tout au long de
la formation, le personnel doit être plus étroitement encadré et l’efficacité de
sa formation contrôlée et évaluée. Lorsqu’il offre une formation particulière à un
16
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 17
essai ou à une technique donnée, le laboratoire doit prévoir des critères d’acceptation
(par exemple l’observation des essais ou des analyses pertinents par un agent
expérimenté, le rendement satisfaisant dans l’analyse des échantillons de contrôle
de la qualité ou d’assurance de la qualité et la corrélation entre les résultats obtenus
par les analystes et ceux obtenus par d’autres employés formés dans ce domaine).
Le cas échéant, les programmes de formation doivent également comprendre un
module sur la présentation des pièces à conviction devant les tribunaux.
Le laboratoire doit tenir un dossier sur la formation, les qualifications et les certificats
de formation des membres du personnel ainsi que sur la liste des tâches qu’ils sont
habilités et autorisés à effectuer (par exemple les types d’essais qu’ils peuvent réa-
liser, les rapports d’essais qu’ils sont habilités à délivrer, les avis et les interprétations
qu’ils peuvent émettre et les types particuliers d’équipement qu’ils peuvent faire
fonctionner). Ces informations doivent pouvoir être facilement consultées par le
personnel et la date à laquelle la compétence et l’habilitation ont été confirmées
doit être consignée de manière que tous les membres du personnel comprennent
clairement l’étendue des tâches qui leur sont confiées et le champ de leurs
responsabilités.
Chaque membre du personnel doit disposer d’une description du poste dont il est
convenu avec son supérieur hiérarchique désigné, qui doit préciser ses responsabi-
lités, ses obligations et ses compétences.
(La norme ISO 17025 ne traite pas des spécifications professionnelles (diplômes,
qualifications, connaissances, aptitudes, compétences, etc.) requises pour des postes
particuliers. Des recommandations à cet égard figurent toutefois dans d’autres docu-
ments [4, 13].)
Les zones du laboratoire doivent être suffisamment propres et ordonnées pour réduire
au minimum les risques de contamination et pour que la qualité du travail effectué ne
soit pas compromise. Il devrait donc y avoir une séparation spatiale effective des
activités incompatibles (par exemple l’examen des substances saisies en vrac et
l’analyse de traces de drogues des spécimens biologiques) qui ne devraient pas avoir
lieu dans les mêmes installations. Des mesures devraient également être prises pour
prévenir les risques de contamination croisée (par exemple entre deux différentes
saisies en vrac ou entre des matériaux et des échantillons de référence). Ces mesures
pourraient consister à réglementer l’accès à certaines zones du laboratoire, le transport
des échantillons et le partage de l’équipement (par exemple, les spécimens biologiques
dangereux ouverts et la verrerie sale ne devraient pas transiter dans des zones non
protégées, et le matériel en verre qui sert à analyser les matériaux saisis (contenant de
fortes concentrations de drogues) ne devrait pas être utilisé pour l’analyse de traces
d’échantillons biologiques).
L’accès aux laboratoires d’analyse des drogues et aux zones où sont entreposées
les pièces à conviction doit être réglementé et contrôlé en toutes circonstances afin
d’éviter tout vol ou intervention. Des contrôles devraient être effectués tant aux points
d’entrée que de sortie des installations et entre les différentes zones réglementées
(par exemple au moyen de clefs ou de cartes magnétiques distribuées au personnel
autorisé à des fins spécifiques). De cette façon, le personnel non autorisé ne sera pas
en mesure de manipuler des échantillons ou d’avoir accès aux zones où des drogues,
des spécimens ou des enregistrements sont conservés.
Le laboratoire doit tenir à jour la liste de tout le personnel autorisé à pénétrer dans
les zones réglementées du laboratoire. Cette liste devrait être revue et mise à jour
régulièrement. Les personnes non autorisées qui doivent accéder aux zones réglemen-
tées (par exemple les autres employés du laboratoire, les clients, les ingénieurs de
maintenance, les agents d’entretien, le personnel administratif et les visiteurs) doivent
être accompagnées en permanence par des personnes autorisées et il faut tenir un
registre de toutes les entrées et sorties.
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 19
(De plus amples informations concernant l’incertitude sont données ailleurs [14, 15].)
Tout écart par rapport à ces protocoles et procédures ne doit être autorisée que s’il
est justifié, autorisé et accepté par le client, le cas échéant, et documenté.
Les méthodes et procédures appliquées doivent de préférence reposer sur des travaux
publiés dans des revues scientifiques visées par des spécialistes (par exemple Forensic
Science International, Journal of Analytical Toxicology, Journal of Chromatography
et les publications de l’UNODC portant la cote ST/NAR s’inspirant de publications
scientifiques) et tenir compte des besoins du client. À défaut de méthodes publiées
disponibles, celles développées par le laboratoire peuvent être admises à condition
d’être pertinentes et de répondre aux besoins du client. Dans ce cas, les mesures qui
ont été prises doivent être consignées de manière suffisamment détaillée afin de
permettre à une autre personne convenablement qualifiée de comprendre la méthode
suivie et les résultats obtenus.
* Le mot “incertitude” signifie “doute”, et donc au sens le plus large du terme “incertitude de mesure”
signifie qu’il existe un doute quant à la validité du résultat d’une mesure ainsi qu’un doute quant à
l’exactitude du résultat. L’incertitude de mesure comprend, en général, de nombreuses composantes.
Le laboratoire devrait s’efforcer d’identifier tous les éléments d’incertitude, d’en faire une estimation raison-
nable et de garantir que le formulaire sur lequel sont reportés les résultats ne donne pas une impression
fausse de l’incertitude.
22 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
of Illicit Drugs in Seized Materials and Biological Specimens [Lignes directrices pour
la validation de la méthode analytique, et l’étalonnage du matériel utilisé pour
l’analyse des drogues illicites dans les matériaux saisis et les spécimens biologiques]
de l’UNODC, et les références qui y sont mentionnées). La vérification est similaire à
la validation à ceci près qu’elle n’intervient que lorsque la méthode a déjà été
validée ailleurs et qu’il a été démontré qu’elle satisfait aux exigences requises
lorsqu’elle est utilisée par le personnel du laboratoire. La question de la validation
est examinée en détail dans le manuel de l’UNODC [14].
Lorsque des ordinateurs ou des équipements automatisés sont utilisés pour l’acquisi-
tion, le traitement, l’enregistrement, la notification, le stockage ou la récupération des
données d’essai ou d’étalonnage, le laboratoire doit veiller à ce que le logiciel utilisé
soit décrit suffisamment en détail et ait été correctement validé.
Lorsqu’un laboratoire introduit une méthode qui a été validée par d’autres, il doit
commencer par démontrer la fiabilité de la procédure sur place en se basant sur les
caractéristiques de performance de la procédure publiée dans la littérature. Une trace
de cette procédure de vérification de la performance doit être conservée pour
référence.
Immunodosages
Chaque lot d’échantillons analysé par immunodosage doit contenir au moins
un échantillon de contrôle négatif (par exemple un échantillon d’urine ne
contenant pas de drogue), un ou plusieurs échantillons dont l’un doit contenir
l’analyte à la concentration maximale autorisée et au moins un échantillon
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 23
de contrôle positif. Ils sont généralement inclus dans les kits commerciaux
d’immunodosages.
Analyses qualitatives
L’identification qualitative d’une drogue ou d’un métabolite doit reposer sur
une comparaison directe des données analytiques relatives au spécimen soumis
et des données correspondantes obtenues pour un étalon de référence analysé
en même temps dans les mêmes conditions. Pour cette raison, les lots d’échan-
tillons qui doivent être soumis à une analyse qualitative doivent comporter des
étalons de référence pour chacun des analytes de drogues dont on soupçonne
la présence.
Analyses quantitatives
Les lots d’échantillons soumis à une analyse quantitative doivent tous contenir
des blancs, des solutions d’étalonnage et des étalons de contrôle. Six étalons
sont recommandés, à des concentrations comprises dans les limites de référence
utilisées dans le processus de validation décrit ci-dessous [14]. Si la concen-
tration de l’analyte d’un échantillon est supérieure à la fourchette des concen-
trations représentée, l’échantillon doit être dilué et analysé une nouvelle fois.
Une autre méthode consiste à analyser d’autres solutions d’étalonnage
afin d’englober la fourchette des concentrations mesurées de l’analyte des
spécimens fournis, mais elle est moins couramment utilisée.
En outre, avant qu’un échantillon puisse être déclaré positif, les résultats des analyses
doivent être vérifiés par au moins deux membres autorisés du personnel (générale-
ment, l’analyste et un scientifique confirmé), qui connaissent bien les méthodes
d’analyse. La vérification devrait porter sur l’examen des résultats des essais, des
résultats du contrôle de la qualité, de tous les documents relatifs à la manipulation
des échantillons (par exemple la chaîne de responsabilité et les calculs) et de toutes
les informations consignées par écrit (par exemple les données reportées sur des
feuilles de calcul).
24 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Une méthode analytique est sous contrôle statistique lorsque ses résultats s’inscrivent
constamment dans les limites de contrôle établies. La conformité avec le contrôle
statistique peut être assurée graphiquement au moyen de cartes de contrôle (par
exemple les cartes de Shewhart et de Cusum). Ces cartes sont utiles pour les métho-
des d’analyse courantes sujettes à des erreurs systématiques ou à une variabilité
accrue. Sur une carte de contrôle, les résultats des essais sont indiqués par rapport
au temps. Si la méthode d’analyse est sous contrôle statistique, tous les résultats se
trouvent en deçà des limites de contrôle prédéterminées, qui sont aussi généralement
indiquées sur la carte:
"" Limite de surveillance, qui correspond à ± 2 écarts types par rapport à la
moyenne.
"" Limite de réglage, qui correspond à ± 3 écarts types par rapport à la
moyenne.
Outre qu’elles montrent les résultats isolés qui peuvent s’écarter de la valeur vraie,
les cartes de ce type montrent de manière évidente si la moyenne diffère de la valeur
vraie (biais) ou s’il y a une tendance régulière qui fait que les valeurs s’en écartent
dans une direction donnée.
Compétence de l’analyste
Les laboratoires devraient établir une procédure pour identifier les essais ou analyses
peu fréquents. Dans ce cas, deux méthodes permettent d’établir la compétence de
l’analyste, qui sont aussi valides l’une que l’autre:
5.6. Équipement
Le matériel doit en outre être contrôlé régulièrement pendant son usage, conformé-
ment aux procédures documentées, pour montrer que sa performance demeure
acceptable (par exemple, un instrument pourrait être vérifié avant l’analyse de chaque
lot d’échantillons afin de s’assurer de son bon fonctionnement). Il peut s’agir, selon
l’appareil visé, du contrôle des températures, des pressions de gaz, du réglage et de
l’étalonnage, etc. Les échantillons d’essai peuvent également être analysés aux fins de
vérification. Des actions correctives doivent être mises en œuvre en cas de besoin. Les
instructions à jour concernant l’utilisation et l’entretien de l’équipement (par exemple
les notices abrégées rédigées par le laboratoire à partir des manuels d’utilisation ainsi
que les manuels d’utilisation fournis par le fabricant) doivent pouvoir être facilement
consultées par le personnel autorisé et être conservées, de préférence, à proximité de
l’appareillage.
Les équipements dont les propriétés affectent significativement les résultats doivent
être étalonnés selon un calendrier et des procédures consignées par écrit mises à la
disposition des utilisateurs autorisés. Tout équipement sous contrôle du laboratoire
doit être étiqueté pour indiquer le statut de l’étalonnage (par exemple la date du
dernier étalonnage et la date ou les critères d’échéance du prochain étalonnage) et
éviter tout risque de confusion avec les équipements non étalonnés. Les instruments
de première importance (tels que les balances, les thermomètres, les pipettes) doivent
26 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
être identifiés de façon unique et les registres d’étalonnage, y compris les certificats,
s’ils existent, doivent être conservés.
Les étiquettes des normes et réactifs doivent porter les informations suivantes:
"" Leur nom;
"" Leur concentration, le cas échéant;
"" Leur date de préparation et/ou de péremption;
"" L’identité du préparateur;
"" Les conditions d’entreposage, le cas échéant;
"" Un avis de danger, le cas échéant.
Le laboratoire doit tenir un registre des préparations des solutions de réactifs qui
doit être conservé dans un lieu approprié. Chaque fois qu’une telle solution est
préparée, la personne responsable de la préparation doit inscrire dans ce registre la
date, le poids et le volume des ingrédients effectivement employés et sa signature.
Ces renseignements sont nécessaires pour retracer d’éventuelles sources d’erreurs
dans une analyse. Attribuer à chaque lot de réactifs un identifiant unique peut être
utile à cet égard.
Les normes de référence, les étalons de travail, les étalons de référence élaborés
par le laboratoire, les réactifs et les autres matériaux doivent être correctement
entreposés afin d’assurer leur stabilité et leur intégrité. La date de péremption
indiquée par le fournisseur/fabricant indique la période pendant laquelle l’étalon/
le réactif/le matériau peut être utilisé, à moins qu’une vérification opérée après cette
date ne prouve qu’ils sont toujours utilisables. Lorsqu’il y a lieu, la date d’ouverture
et de péremption des récipients doit également être enregistrée.
Il importe de noter que les étalons et les réactifs peuvent poser problème après leur
réception par le laboratoire. Dès qu’un récipient est ouvert, un risque existe que son
contenu soit contaminé ou que sa composition soit modifiée. Le contenu d’un flacon
qui n’est pas hermétiquement rescellé et fermé est exposé à l’air et sa teneur en
humidité peut augmenter ou diminuer de même que son absorption de gaz carbo-
nique ou d’autres vapeurs contaminantes. L’usage d’une spatule ou d’une pipette
contaminée pour effectuer des prélèvements ou introduire des produits ou d’autres
réactifs dans un flacon de solvant et pour reverser les quantités inutilisées dans les
flacons de réactifs doit être fermement découragé. Les solvants utilisés pour le
rinçage des instruments (par exemple les seringues d’un microlitre employées en
chromatographie en phase gazeuse) doivent être changés fréquemment. Tout le per-
sonnel participant à ce travail doit être suffisamment formé et bien connaître les
exigences de la qualité pour être conscient de l’extrême soin qu’il faut apporter pour
préserver l’intégrité de ces matériaux
La traçabilité des normes de référence doit être assurée, dans la mesure du possible,
ce qui signifie que les normes du laboratoire doivent pouvoir être reliées directement
28 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Les étalons de référence internes (par exemple, préparés à partir de matériaux saisis)
devraient être vérifiés, dans la mesure où cela est techniquement et économiquement
faisable, par comparaison avec des matériaux de référence certifiés, des étalons
disponibles dans le commerce ou les échantillons de référence [17] fournis par
l’UNODC.
Les calibrateurs, préparés à partir des étalons de référence ou obtenus dans le com-
merce, servent à étalonner le dosage. Dans la mesure du possible, ceux qui doivent
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 29
servir à analyser des échantillons biologiques doivent être préparés dans une matrice
analogue à celle des échantillons. Initialement, il conviendrait de travailler avec un
nombre suffisant de calibrateurs pour déterminer les caractéristiques de la courbe
d’étalonnage: un blanc et au moins cinq points d’étalonnage sont recommandés. La
stabilité de la courbe d’étalonnage devrait être vérifiée dans les conditions de
laboratoire par l’adjonction d’échantillons de contrôle à la fois positifs et négatifs.
Les échantillons de contrôle sont préparés à partir des étalons de référence et servent
à déterminer la linéarité et la stabilité d’une détermination quantitative au cours du
temps. Ils devraient être achetés ou pris dans un ensemble d’échantillons analysés
précédemment et pesés ou mesurés séparément. Dans la mesure du possible, ils
doivent avoir une matrice analogue à celle des échantillons et des solutions
d’étalonnage.
Pour l’échantillonnage des matériaux saisis, les plans et les procédures d’échantillonnage
publiés par des organisations internationalement reconnues, tels que l’UNODC [4], le
Réseau européen des instituts de police scientifique (ENFSI) [18] ou le Groupe de travail
scientifique sur l’analyse des drogues saisies (SWGDRUG) [5], sont recommandés.
Pour l’échantillonnage des spécimens biologiques, il est recommandé d’utiliser les plans
et procédures d’échantillonnage publiés par l’UNODC [4] ou les lignes directrices
européennes pour les tests présomptifs de drogues sur le lieu de travail [8].
être élaborée pour veiller à ce que les échantillons prélevés soient représenta-
tifs de la totalité des emballages. Si les emballages diffèrent par leur
contenu, ils doivent d’abord être séparés en groupes homogènes et un plan
d’échantillonnage approprié doit ensuite être élaboré pour chaque groupe.
Le plan d’échantillonnage peut reposer sur une source non statistique (par exemple
une directive de la direction du laboratoire ou une injonction judiciaire) ou une source
statistique (par exemple, hypergéométrique ou bayésienne), mais devrait être pratique
et facile à réaliser par des non-scientifiques; il ne devrait pas exiger de travail
supplémentaire de la part du laboratoire et être facile à expliquer et à défendre devant
un tribunal.
Le laboratoire doit fournir des lignes directrices pour garantir que les objets d’essai
ont été correctement prélevés, étiquetés, emballés, conservés et stockés avant leur
soumission au laboratoire. L’étiquetage doit être conçu aux fins d’identification unique
des échantillons et des sous-échantillons et de leur lien avec leur origine première.
Il est important qu’ils soient emballés de telle sorte que seules les personnes autorisées
y aient accès afin d’éviter leur perte ou endommagement pendant le transit.
Tous les matériaux et spécimens doivent être identifiés à l’aide d’un numéro unique
et les données correspondantes enregistrées dans le registre du laboratoire. Les
personnes présentant des objets d’essai au laboratoire doivent recevoir un reçu daté
et signé mentionnant tous les matériaux ou spécimens soumis. Les rapports ultérieurs
sur ces objets d’essai doivent être clairement identifiés au moyen du même numéro
de dossier.
Lorsque des échantillons biologiques sont présentés en double exemplaire, l’un doit
être utilisé pour l’analyse et l’autre stocké et congelé à des fins d’analyse plus
poussée si nécessaire.
Lorsque des objets d’essai sont conservés par le laboratoire après analyse, ils doivent
être stockés pendant un délai spécifié par la juridiction ou le client.
Si des objets d’essai sont recueillis par le laboratoire pour être acheminés vers une
destination ultérieure (par exemple vers un tribunal en tant que pièces à conviction),
32 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Les échantillons tels que le sang et l’urine doivent être considérés comme présentant
un risque biologique et être éliminés conformément aux lois et procédures
applicables.
Si les résultats doivent être présentés en justice, chaque rapport d’essai doit comporter
au moins les indications suivantes:
S’il y a lieu, une déclaration selon laquelle les résultats ne se rapportent qu’aux
objets soumis à l’essai ou à l’étalonnage peut également être apportée.
Terminologie
indique que les substances considérées étaient absentes dans les limites du ou des essais
effectués, c’est-à-dire qu’elles étaient inférieures à la limite de détection.
Dans les cas de dosages/essais présomptifs, tout résultat inférieur à la valeur limite
désignée doit être communiqué comme “non détecté”. Les résultats supérieurs à la
valeur limite doivent être déclarés en tant que teneurs détectées au moyen d’une
méthode appropriée et ensuite déclarés “positifs”.
Toutes les unités employées dans le rapport doivent être conformes aux exigences
du client.
Avis et interprétations
Lorsque des avis et interprétations sont donnés, le laboratoire doit formuler par écrit
les bases sur lesquelles reposent les avis et interprétations émis. Les avis et interpréta-
tions doivent être clairement signalés comme tels dans un rapport d’essai.
Lorsque le rapport d’essai contient des résultats d’essais effectués par des sous-
traitants, ces résultats doivent être clairement indiqués.
Les résultats du nouvel essai des échantillons doivent révéler une mesure acceptable
de concordance avec les analyses originales.
Bibliographie
5. Scientific Working Group for the Analysis of Seized Drugs, Scientific Working Group
for the Analysis of Seized Drugs (SWGDRUG) Recommendations, 2008.
10. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Brochure sur le Programme
international d’assurance de la qualité, 1998, et Protocole pour les exercices collabo-
ratifs internationaux dans le cadre du programme international d’assurance de
la qualité, 1998.
12. Conférence internationale sur l’agrément des laboratoires d’essai (ILAC), ILAC-
G19:2002 Guidelines for Forensic Science Laboratories, paragraphe 4.12.2.1.a.
13. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Compétences requises et
équipement de base pour un laboratoire de stupéfiants, 2009.
14. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Validation of analytical
methodology and calibration of equipment used for testing of illicit drugs in seized
materials and biological specimen, 2009.
16. Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), Lignes directrices pour
l’importation et l’exportation d’étalons de référence de drogues et de précurseurs, 2007.
17. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Directives pour les demandes
d’étalons/échantillons de drogues placées sous contrôle international.
18. Réseau européen des instituts de police scientifique (ENFSI), Guidelines on Represen-
tative Drug Sampling, 2007.
Des informations supplémentaires sur les documents cités en référence peuvent être
obtenues sur les sites Web suivants (au 2 décembre 2008):
ASCLD/LAB www.ascld-lab.org/
ENFSI www.enfsi.eu/
EURACHEM www.eurachem.org/
EWDTS www.ewdts.org/
ILAC www.ilac.org/
ISO www.iso.org/iso/home.htm
LTG http://ltg.uk.net/
OICS www.incb.org/incb/index.html
SOFT/AAS www.soft-tox.org/
SWGDRUG www.swgdrug.org/
UNODC www.unodc.org/
Annexe. Modèle de manuel qualité
Introduction
Le manuel qualité est le document de plus haut niveau et le plus générique, qui énonce les
politiques, procédures et pratiques générales du laboratoire en matière de qualité. Il doit
indiquer la structure de la documentation utilisée dans le SMQ. Il devrait également
comprendre ou mentionner les procédures d’appui, y compris les procédures techniques. Dans
une large mesure, les dispositions du manuel qualité sont régies par les exigences de la norme
de qualité à laquelle adhère le laboratoire, le plus souvent la norme ISO/CEI 17025:2005(F),
sur laquelle reposent les présentes lignes directrices.
Objectif du modèle
Le modèle présenté ici a pour vocation de servir de cadre pour la préparation d’un manuel
qualité. Lorsque c’est possible, des indications sont données sur le contenu des sections du
manuel qualité et quelques suggestions sont faites. Il n’est ni possible ni souhaitable de
proposer un manuel complet, car le processus même de création d’un manuel est un exercice
pédagogique formateur pour tout le personnel du laboratoire. Tous les laboratoires n’ont ni
les mêmes besoins ni les mêmes moyens, et il faut en tenir compte dans les détails de leur
propre SMQ individualisé et le manuel qualité, qui en décrit le fonctionnement.
37
38 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Modèle
Adresse: _____________________________________________________________________
____________________________________________________________________________
Version: ____________________________________________________________________
Numéro de la version actuelle
Exemplaires: _ _______________________________________________________________
Nombre d’exemplaires de la version actuelle
Distribution/Emplacement: _____________________________________________________
Copies papier/par exemple, laboratoire
Révision:
Nom du laboratoire:
Date de révision:
Page: 3/9
Manuel qualité
5. EXIGENCES TECHNIQUES
5.1. Introduction
5.2. Personnel
5.3. Installations et conditions ambiantes
5.4. Santé et sécurité
5.5. Méthodes d’essai, validation des méthodes et procédures
5.6. Équipement
5.7. Normes de référence, matériaux et réactifs
5.8. Manipulation des objets d’essai
5.9. Rapport sur les résultats
5.10. Contrôle de la qualité, tests d’aptitude et comparaisons interlaboratoires
40 Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité
Révision:
Nom du laboratoire
Date de révision:
Page: 4/9
Manuel qualité
Le manuel devrait être formellement revu au minimum chaque année. Toute mise à jour
apportée à la version précédente du manuel doit être mise en évidence dans la nouvelle
version.
Imprimer le nom de
Indiquer la date l’examinateur,
Indiquer le numéro de de la signature généralement un haut Signature de
la dernière version de l’examinateur responsable l’examinateur
Révision:
Nom du laboratoire
Date de révision:
Page: 5/9
Manuel qualité
Déclaration d’engagement
Révision:
Nom du laboratoire
Date de révision:
Page: 6/9
Manuel qualité
Révision:
Nom du laboratoire
Date de révision:
Page: 7/9
Manuel qualité
Directeur du
laboratoire
Pour les sections 4.2 à 4.11 suivantes, ébauchez les politiques et pratiques suivies par votre
laboratoire en faisant référence aux documents SMQ pertinents.
4.7. Réclamations
Décrivez la politique appliquée par votre laboratoire pour répondre aux demandes et aux
réclamations des clients, régler les problèmes rencontrés, appliquer des actions préventives et
correctives et évaluer leur efficacité. Voir le paragraphe 4.7 des Lignes directrices.
Révision:
Nom du laboratoire
Date de révision:
Page: 8/9
Manuel qualité
Indiquez votre système de contrôles périodiques (par exemple, annuels) ou d’audits pour
montrer que toutes les procédures techniques et administratives en place pour garantir la
qualité sont effectivement mises en œuvre, respectées et enregistrées. Voir le paragraphe 4.10
des Lignes directrices.
Les éléments à prendre en compte par la revue de direction doivent être spécifiés. Voir le
paragraphe 4.11 des Lignes directrices.
Décrivez, pour les chapitres 5.2 à 5.10, les politiques et pratiques suivies par votre laboratoire
en vous reportant aux documents du système de management de la qualité.
5.1. Introduction
Voir le chapitre 5.1 des Lignes directrices.
5.2. Personnel
Indiquez quels dossiers personnels sont tenus et comment ils sont mis à jour. Indiquez le titre
de chaque emploi (nom et attributions du titulaire actuel, responsabilités, qualifications, etc.,
de préférence en annexe); niveau d’autorisation et de compétence pour approuver les
documents, autorisations des tâches, formations suivies. Décrivez les exigences générales en
matière de formation du personnel, de formation individuelle et de développement personnel,
indiquez les réunions prévues pour discuter du travail du laboratoire et d’autres mécanismes
pour la communication interne. Voir le paragraphe 5.2 des Lignes directrices.
Décrivez les procédures préconisées pour assurer la santé et la sécurité, les mesures prises
pour assurer aux employés un environnement de travail sûr, etc. Voir le paragraphe 5.4 des
Lignes directrices.
Lignes directrices pour l’application d’un système de management de la qualité 45
Révision:
Nom du laboratoire
Date de révision:
Page: 9/9
Manuel qualité
5.6. Équipement
Indiquez où se trouvent les informations relatives aux procédures en place, comme celles qui
concernent la réception des échantillons, l’identification des échantillons par rapport aux
demandes d’analyse, et qui montrent le progrès de l’analyse, le stockage des échantillons, la
publication de rapports, l’élimination des échantillons, etc. Voir le paragraphe 5.8 des Lignes
directrices.
Décrivez comment le contrôle de la qualité est effectué et évalué à l’aide des matériaux de
référence, des cartes de contrôle, des échantillons de contrôle de la qualité, des tests d’aptitude,
des comparaisons interlaboratoires, etc. Voir le paragraphe 5.10 des Lignes directrices.
Crédits photo:
Bibliothèque de l’UNODC; UNODC/Ioulia Kondratovitch; Alessandro Scotti.
Centre international de Vienne, Boîte postale 500, 1400 Vienne (Autriche)
Téléphone: (+43-1) 26060-0, Télécopie: (+43-1) 26060-5866, www.unodc.org