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Organisation
d’un laboratoire
d’étalonnage
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MÉTROLOGIE
1. Contexte normatif............................................................................................................... 4
1.1. Normes ISO 9000 relatives aux systèmes qualité ...................................................... 4
2. Objectif et rôle de la fonction métrologique dans une entreprise ...................................... 6
3. Procédés de mesure ............................................................................................................ 6
4. Facteurs de qualité des mesures. Textes normatifs ............................................................ 7
5. Gestion des moyens de mesure .......................................................................................... 8
5.1. Acquisition des équipements de mesure .................................................................... 9
5.1.1. Besoins techniques ............................................................................................. 9
5.1.2. Conditions économiques et commerciales ....................................................... 11
5.1.3. Évaluation des moyens de mesure ................................................................... 11
5.2. Réception et mise en service des moyens de mesure ............................................... 11
5.2.1. Conformité à la commande .............................................................................. 11
5.2.2. Identification du moyen de mesure .................................................................. 11
5.2.3. Inscription sur l’inventaire ............................................................................... 11
5.2.4. Dossier technique de l’instrument.................................................................... 13
5.2.5. Documentation technique................................................................................. 13
5.3. Opérations d’étalonnage et de vérification............................................................... 14
5.3.1. L’étalonnage..................................................................................................... 14
5.3.2. La vérification .................................................................................................. 14
5.3.3. Comment choisir entre un étalonnage seul ou un étalonnage complété par une
vérification ?..................................................................................................................... 15
5.3.4. Programme d’étalonnage et de vérification ..................................................... 15
5.3.5. Intervalles d’étalonnage ou de vérification ...................................................... 16
6. Mise en place d’une structure métrologique au sein de l’entreprise ................................ 17
6.1. Analyse des besoins métrologiques et mise en place d’étalons ............................... 17
6.2. Raccordement aux étalons de référence de l’entreprise ........................................... 19
6.3. Raccordement des étalons de référence de l’entreprise aux étalons nationaux........ 19
7. Le laboratoire d’étalonnage en métrologie dimensionnelle ............................................. 20
7.1. Réalisation du local .................................................................................................. 20
7.2. Équipements de mesure............................................................................................ 21
7.2.1. Principes généraux ........................................................................................... 21
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Dans les pages qui suivent, nous avons tenté de fournir les renseignements
essentiels nécessaires à la mise en place d’une structure métrologique. Il est
bien évident que chacun des éléments présenté devra être adapté à l’entreprise.
La mise en place d’une structure métrologique ne peut pas se concevoir sans une
analyse objective des besoins de l’entreprise: l’absence de cette phase initiale
conduirait immanquablement à la réalisation d’un laboratoire mal adapté et d’un
coût excessif.
1. Contexte normatif
Les relations entre les entreprises se trouvent de plus en plus souvent codifiées par un
ensemble de normes définissant un modèle type d’assurance de la qualité dans les relations
clients-fournisseurs. Deux normes sont particulièrement utilisées comme référence :
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La norme ISO 9003 a maintenant un intérêt moindre, car elle se limite à l’assurance de la
qualité en contrôle et essais finals. Elle répond cependant aux besoins de très nombreuses
PME.
Les normes ISO 9001 et 9002 formulent un ensemble d’exigences relatives aux mesures
effectuées par l’entreprise. L’analyse de ces exigences conduit les entreprises à entreprendre
les actions suivantes :
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Il apparaît nécessaire, pour une entreprise qui veut progresser dans le domaine de la qualité,
de mettre en place une fonction métrologique. Le rôle de cette fonction consiste à maîtriser
l’aptitude à l’emploi de tous les moyens de mesure utilisés dans l’entreprise et à en donner
l’assurance.
3. Procédés de mesure
Lorsque l’on s’intéresse aux mesures et aux équipements de contrôle, de mesure et d’essais,
on a généralement tendance à porter tous ses efforts sur l’instrument de mesure, et à limiter
son attention à celui-ci. Il faut cependant considérer que l’instrument de mesure n’est qu’un
maillon dans le processus d’obtention d’un résultat de mesure. Il nous semble donc préférable
de parler de procédé de mesure et ainsi d’avoir une vision plus globale des moyens et des
ressources qu’il est nécessaire de mettre en œuvre pour l’obtention d’un résultat de mesure.
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un principe de mesure;
une méthode de mesure;
un mode opératoire ;
une instrumentation;
des étalons ;
un environnement (température, pression, humidité, vibrations mécaniques,
environnement électromagnétique);
un opérateur.
Le procédé de mesure, comme de nombreux procédés, permet d’obtenir un produit qui, dans
ce cas particulier, est un résultat de mesure. Dans ce cadre, le rôle du laboratoire d’étalonnage
est de s’assurer de la gestion des instruments de mesure dans l’entreprise ; il ne faudra
cependant pas oublier que de nombreux autres facteurs concourent à la qualité des mesures.
Il faut se souvenir que l’incertitude est généralement directement liée au coût du procédé de
mesure, d’où la nécessité d’optimiser ce paramètre.
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Ayant défini les caractéristiques de la qualité d’un résultat de mesure, nous pouvons examiner
quelles sont les actions à entreprendre pour établir puis maintenir cette qualité.
Si l’on dresse une liste des différents facteurs intervenant dans la qualité d’un résultat de
mesure, on peut essayer de rattacher ces facteurs à des exigences ou des conseils apparaissant
dans des textes normatifs (tableau 1).
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Suivant les entreprises, le choix des moyens de mesure peut soit être laissé à l’initiative des
utilisateurs, soit au contraire être centralisé. Le rôle du laboratoire d’étalonnage peut, suivant
les situations, être très varié. Ses compétences étant essentiellement techniques, on pourra être
amené à le consulter notamment pour savoir si l’instrument que l’on envisage d’acheter est
étalonnable par l’entreprise ou pas.
Le choix d’un moyen de mesure résulte de la prise en considération des besoins techniques,
des conditions économiques et commerciales et des évaluations qui ont pu être faites par
ailleurs de ce moyen.
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Analyse prospective
Le temps passé à la rédaction d’un cahier des charges n’est jamais inutile, car il
est bien souvent l’occasion de mieux préciser son besoin et de bien définir avec
le fournisseur le contenu exact de la fourniture, ainsi que les conditions de
réception.
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Bien que ces questions soit importantes, nous ne les citerons que pour mémoire.
Le choix des moyens de mesure peut être aussi déterminé à partir d’évaluations résultant de
l’expérience acquise dans d’autres entreprises ou réalisées par des laboratoires de métrologie.
Il est ainsi souhaitable de se procurer toute information ou documentation susceptible d’étayer
le choix de l’entreprise. En Europe, trois associations d’utilisateurs d’équipements de mesure
font réaliser, dans des laboratoires de métrologie et d’essais, des évaluations d’instruments
(France : EXERA, Grande-Bretagne : SIREP, Pays-Bas : WIB)
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Selon les possibilités de chaque entreprise, cet inventaire peut être constitué par un ensemble
de fiches individuelles dites fiches de vie.
Différents fournisseurs proposent sur le marché des logiciels de gestion de parc d’instruments
de mesure. Actuellement, peu de logiciels incluent des possibilités de réelle gestion technique
des instruments. Il serait particulièrement important d’inclure dans ces logiciels des dispositifs
permettant l’archivage de données d’étalonnage ou de résultats d’opérations de surveillance
permettant ensuite une exploitation graphique de ces données (cartes de contrôle).
D’une manière générale, les informations suivantes font l’objet d’un enregistrement sur la
fiche de vie :
La norme précise ces différents éléments. On trouvera un exemple de fiche de vie en figure 2.
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À la réception d’un nouvel instrument, il peut, dans certains cas (matériel important), s’avérer
nécessaire d’ouvrir un dossier dans lequel seront classés tous les documents concernant cet
instrument (cahier des charges, commande, procès verbal de recette, notice, certificats
d’étalonnage, constats de vérification, rapport de maintenance...).
À la mise en service d’un nouvel instrument, on s’assurera que tous les opérateurs ont les
informations nécessaires à son utilisation correcte : copie des notices, rédaction de
procédures...
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Les opérations d’étalonnage et de vérification sont toutes deux fondées sur la comparaison à
un étalon et n’incluent aucune intervention sur le moyen de mesure concerné, autre que les
opérations préliminaires (ou les réglages laissés à la disposition de l’utilisateur). Ce sont des
opérations indispensables, qui rendent significatives les indications fournies par les moyens de
mesure.
5.3.1. L’étalonnage
Le résultat d’un étalonnage est considéré comme étant l’ensemble des valeurs issues de la
comparaison des résultats de mesure de l’instrument par rapport à l’étalon.
Le Vocabulaire international des termes fondamentaux et généraux de métrologie (VIM)
précise la définition du terme étalonnage dans son paragraphe 6.1.3 :
« Ensemble des opérations établissant, dans des conditions spécifiées, la relation entre les
valeurs de la grandeur indiquées par un appareil de mesure ou un système de mesure, ou les
valeurs représentées par une mesure matérialisée ou par un matériau de référence, et les
valeurs correspondantes de la grandeur réalisées par des étalons.
« Notes :
« 1. Le résultat d’un étalonnage permet soit d’attribuer aux indications les valeurs
correspondantes du mesurantes, soit de déterminer les corrections à appliquer aux indications.
« 2. Un étalonnage peut aussi déterminer d’autres propriétés métrologiques telles que les
effets de grandeurs d’influence.
« 3. Le résultat d’un étalonnage peut être consigné dans un document parfois appelé certificat
d’étalonnage ou rapport d’étalonnage.
« 4. Le résultat d’un étalonnage est parfois exprimé sous la forme d’un facteur d’étalonnage
ou d’une série de facteurs d’étalonnage sous la forme d’une courbe d’étalonnage. »
5.3.2. La vérification
« Vérification : Confirmation par examen et établissement des preuves que les exigences
spécifiées ont été satisfaites.
« Note : Dans le cas de la gestion d’un parc d’instruments de mesure, la vérification permet de
s’assurer que les écarts entre les valeurs indiquées par un appareil de mesure et les valeurs
connues correspondantes d’une grandeur mesurée sont tous inférieurs aux erreurs maximales
tolérées, définies par une norme, par une réglementation ou une prescription propre au
gestionnaire du parc d’instruments de mesure.
« Le résultat d’une vérification se traduit par une décision de remise en service, d’ajustage, de
réparation, de déclassement ou de réforme. Dans tous les cas, une trace écrite de la
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vérification effectuée doit être conservée dans le dossier individuel de l’appareil de mesure
(Définition tirée du Guide ISO/CEI 25). »
Le résultat d’une vérification permet d’affirmer que le moyen de mesure satisfait ou non à des
prescriptions préalablement fixées (généralement sous forme de limites d’erreurs tolérées qui
autorisent sa mise ou sa remise en service).
soit en comparant les résultats d’une opération d’étalonnage aux limites d’erreurs
tolérées ;
soit directement à l’aide d’un étalon matérialisant les indications limites tolérées de
l’instrument de mesure auquel il est comparé. Cette méthode ne nécessite pas
l’obtention de résultats chiffrés.
Il y a néanmoins nécessité de garder trace de l’acte. Si cet instrument se révèle défectueux lors
d’une vérification, il peut être exigé de conserver les résultats des mesures effectuées dans le
cas où il serait nécessaire de mener une action corrective concernant les mesures effectuées
antérieurement avec l’instrument.
Le terme vérification est utilisé quelquefois à tort pour désigner la surveillance des
instruments en service.
Si, pour utiliser l’instrument de mesure, il est suffisant de savoir que les erreurs d’indication
ou les erreurs de justesse sont inférieures aux erreurs maximales tolérées (spécifiées dans un
document interne à l’entreprise, une norme ou la spécification du constructeur...), il suffit
alors d’utiliser le constat de vérification. Par contre, s’il est nécessaire d’appliquer des
corrections aux indications de l’instrument pour corriger des erreurs systématiques présumées
et diminuer les incertitudes de mesure, il faudra alors disposer d’un document d’étalonnage.
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prendre la forme d’un planning sur papier ; si le parc est important, les logiciels de gestion
facilitent l’appel des instruments à étalonner.
La détermination des intervalles de réétalonnage d’un instrument de mesure est une question
difficile. Ces intervalles dépendent uniquement de l’incertitude de mesure recherchée par
l’utilisateur (incertitude de mesure nécessaire et suffisante pour effectuer le contrôle d’un
produit ou surveiller un processus de fabrication). Lorsque l’une des caractéristiques d’un
produit est spécifiée sous la forme d’une zone de tolérance, on s’assurera que le rapport entre
cette tolérance et l’incertitude est correct (encadré 1).
L’incertitude de mesure est une expression de la part inconnue des erreurs commises.
L’incertitude de mesure effectuée avec un instrument se dégrade en fonction du temps ou de
l’usage de l’instrument. En effet, certaines composantes de l’incertitude évoluent avec le
temps, par exemple la justesse. L’étalonnage à intervalles déterminés permet de quantifier la
variation de justesse de l’instrument et d’apporter les corrections nécessaires à la diminution
des erreurs systématiques.
Les solutions retenues se fondent davantage sur l’expérience des utilisateurs qui, au vu des
résultats d’étalonnage successifs, déterminent un intervalle.
Nota : néanmoins, des travaux sont en cours aux États-Unis (National Conference of Standard
Laboratories). Ils ont pour but de recenser les différentes méthodes envisageables. Une
recommandation sur ce sujet a été publiée par l’Organisation Internationale de Métrologie
Légale (OIML) (document international no 10) ; enfin, le Bureau de Normalisation de
l’Aéronautique et de l’Espace (BNAE) a réuni un groupe de travail pour essayer de traiter ce
problème.
De manière concrète, pour régler actuellement cette question, la méthode la plus simple
consiste à définir un intervalle a priori (en tenant compte de toutes les informations
disponibles, expérience sur des équipements de technologie voisine, expérience des
collègues...), puis à modifier cet intervalle après examen des écarts constatés aux cours des
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étalonnages successifs. Les méthodes de surveillance des procédés de mesure utilisant les
cartes de contrôle de Shewhart sont certainement à encourager car elles permettent de
maîtriser ces intervalles d’étalonnage ou de vérification.
Remarques :
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Cas des instruments dont l’usage est largement répandu dans l’entreprise
Cas des instruments de mesure ne pouvant pas être raccordés à un centre d’étalonnage
agréé.
Dans un premier temps, on recherchera une certaine crédibilité des mesures par le
biais de comparaisons, de recoupements entre laboratoires. Des contacts pourront
être pris, éventuellement on fera appel à des laboratoires étrangers pour effectuer
l’étalonnage.
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Le paragraphe précédent nous a permis de définir les instruments susceptibles d’être étalonnés
ou vérifiés par le laboratoire d’étalonnage de l’entreprise. Le raccordement aux étalons de
référence du laboratoire détermine l’aptitude d’un résultat de mesure à être relié à des étalons
appropriés par l’intermédiaire d’une chaîne ininterrompue.
L’analyse des erreurs maximales tolérées sur l’erreur de justesse montre que l’on n’a pas
besoin d’employer des cales dont la longueur est connue avec la plus faible incertitude. Il se
pourra que l’entreprise dispose d’un jeu de cales étalonnées par un centre d’étalonnage agréé
par une méthode interférométrique avec une incertitude de ± 0,012 µm + 0,1 · 10E–6L et que
par une méthode de comparaison mécanique elle étalonne elle-même des cales « étalons de
travail » avec une incertitude de mesure adaptée à la vérification des instruments de mesure
usuels.
Il faut toujours avoir à l’esprit que le nombre d’étalons intermédiaires doit être choisi de sorte
que la dégradation des incertitudes, due à l’utilisation des étalons successifs, soit compatible
avec l’incertitude recherchée pour l’instrument de mesure : un choix judicieux doit permettre
la réalisation d’une chaîne d’étalons bien adaptée à l’application envisagée quant à leurs
incertitudes, leurs stabilités et leurs domaines d’utilisation.
Le raccordement des références du laboratoire aux étalons nationaux comporte les opérations
suivantes :
Pour chacune de ces deux opérations, un programme de raccordement fixe la liste des
instruments concernés, l’intervalle des étalonnages, les points à étalonner (programme
d’étalonnage) ainsi que les conditions particulières éventuelles.
La mise au point de ce programme peut se faire avec l’assistance d’un centre d’étalonnage
agréé.
Nota : il n’y a pas d’obligation pour une entreprise de faire étalonner ses instruments dans un
laboratoire accrédité par le service national d’accréditation (le FRETAC pour la France), mais
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il est évident que le certificat d’étalonnage émis par un laboratoire accrédité par un tel service
constitue la preuve la plus sûre et la plus simple du raccordement aux étalons nationaux.
De plus, au niveau européen, dans le cadre du WECC (Western European Calibration
Coopération), le COFRAC est l’organisme signataire du « Multilateral Agreement » (MLA)
concernant la reconnaissance des certificats d’étalonnage ; seuls les certificats d’étalonnage
émis dans le cadre des accréditations du COFRAC bénéficient de cet accord de
reconnaissance.
Si le laboratoire d’étalonnage n’est pas accrédité par le service national d’étalonnage
(COFRAC), le donneur d’ordres doit, lui-même, évaluer son sous-traitant. Le laboratoire
délivre alors un certificat d’étalonnage sous sa propre responsabilité. Le donneur d’ordres
prend en compte ou effectue lui-même des évaluations analogues à celles que fait le
COFRAC, en vue de s’assurer que les prestations techniques que fournit le laboratoire
d’étalonnage sont correctement exécutées suivant des méthodes permettant d’atteindre le but
recherché, et que l’organisation du laboratoire répond aux exigences du GUIDE ISO/CEI 25
(ou de la norme EN 45001), même si le système qualité du laboratoire a été certifié. Le
donneur d’ordres devra également obtenir, de son fournisseur, la preuve de sa traçabilité et la
justification de ses incertitudes d’étalonnage.
WECC et WELAC ont maintenant fusionné pour former EAL (European cooperation for
Accreditation of Laboratories).
Les indications des instruments sont très souvent fonction des conditions d’environnement et
de l’effet de grandeurs d’influence telles que température, hygrométrie... Il y a donc lieu de
définir des conditions de référence dans lesquelles est pratiqué l’étalonnage. Ces conditions de
référence sont précisées dans des textes normatifs ou font l’objet de conventions.
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Avec cette cascade de mesures, si l’on appliquait la règle communément admise dans le passé
en métrologie (rapport 1/10 entre l’exactitude de l’instrument de mesure et la tolérance de
l’objet à contrôler), on arrive à un rapport de tolérances étalon/produit de 10E–3.
C’est une méthode par tout ou rien (le calibre entre ou n’entre pas), simple, rapide, peu
onéreuse, utilisant des matériels souvent simples et indéréglables, nécessitant une faible
qualification de la main-d’œuvre, mais donnant peu de renseignements ; elle convient au
contrôle des fabrications de série. Par contre, elle est mal adaptée au réglage des machines et à
la surveillance de leur dérive.
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C’est une véritable méthode métrologique : elle permet une analyse détaillée du produit ; elle
peut être très riche en renseignements, sous réserve d’une interprétation soignée des résultats,
et permet d’atteindre une grande précision. Elle est plus longue, plus difficile que la méthode
précédente ; elle exige une main-d’œuvre qualifiée et souvent des instruments d’un prix élevé.
Couramment employée en fabrication unitaire, elle est seule utilisable pour le réglage et la
surveillance des machines d’usinage ainsi que pour les fabrications de précision.
Les différents procédés de mesurage sont la mesure par déplacement et la mesure par
comparaison.
L’étalon utilisé peut avoir même dimension que le produit : le comparateur est
alors un simple indicateur de zéro. Si l’étalon utilisé a une valeur approchée de la
dimension du produit, le comparateur indique l’écart entre les deux dimensions.
La méthode par comparaison est la plus employée ; aussi précise que la
précédente, elle est plus rapide.
On procède par :
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La mesure par comparaison est utilisée aussi souvent que possible : elle met en
œuvre un matériel simple, la manipulation est souvent facile et rapide, elle élimine
ou minimise certaines causes d’erreurs.
le principe de mesurage :
o étalonnage,
o vérification de longueurs,
o vérification d’angles,
o vérification de formes, d’orientations et de positions,
o vérification d’états de surface,
o vérification de filetage,
o vérification d’engrenages,
o vérification de cannelures.
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MÉTROLOGIE
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MÉTROLOGIE
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MÉTROLOGIE
Disposer de documents écrits (ou tout autre support convenable, logiciel...) décrivant les
méthodes et les modes opératoires devient une nécessité pour les laboratoires.
C’est quasiment le seul moyen fiable pour s’assurer d’une « répétabilité » des opérations,
noter l’évolution des méthodes lorsque des améliorations sont trouvées et servir de « mémoire
» pour le laboratoire.
Il est bien évident que l’établissement des procédures est une opération longue, difficile et
dont la rédaction doit être effectuée collectivement par les techniciens chargés des étalonnages
et sous le contrôle de personnes maîtrisant complètement la technique de mesure.
La mise au point de l’ensemble des procédures pour un laboratoire déjà en activité ne peut se
concevoir que comme une tâche s’étalant dans le temps.
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MÉTROLOGIE
La liste (encadré 2) indique un ensemble de thèmes de réflexion qui doivent guider pour leur
rédaction.
La définition du terme étalonnage précise que le résultat peut être consigné dans un document
appelé certificat d’étalonnage ou rapport d’étalonnage.
D’autres formes de supports peuvent être envisagées ; déjà certains instruments stockent dans
une mémoire interne un ensemble de corrections qui ont été déterminées grâce à un
étalonnage. Des machines à mesurer tridimensionnelles automatiques et programmables
disposent de logiciels de correction automatique, corrigeant les justesses des règles, les
défauts géométriques tels que l’orthogonalité des axes.
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MÉTROLOGIE
Pour réaliser les étalonnages de règles à traits, de cales étalons de grande longueur (3 m) et de
broches à bouts sphériques, le LNE a développé un banc d’étalonnage. La technique de
mesure employée se fonde sur des mesures de déplacement par 3 faisceaux d’interféromètre
laser à comptage de franges. Des mesures de pression atmosphérique, de température et
d’hygrométrie permettent de déterminer l’indice de réfraction de l’air et ainsi de calculer la
longueur d’onde du laser.
La fréquence de la radiation du laser est déterminée par l’Institut National de Métrologie. Les
capteurs de température, de pression et d’humidité sont également étalonnés par les centres
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d’étalonnage du LNE.
Compte tenu de la relative complexité du banc, il a été jugé opportun de mettre en place une
procédure de surveillance de ce moyen de mesure.
Le contrôle de l’exécution de l’étalonnage est une opération plus difficile, il s’agit bien
souvent de détecter des dysfonctionnements de l’instrument à étalonner. Différentes
techniques sont alors employées, mais elles sont très dépendantes de la nature des instruments
à étalonner. Le contrôle de la répétabilité des résultats, la constance de la force électromotrice
délivrée par un couple thermoélectrique pour différentes profondeurs d’immersion sont des
indicateurs fort intéressants pour le contrôle de l’étalonnage de couples thermoélectriques.
Pour un capteur, l’exploitation graphique de la courbe de régression de la grandeur de sortie
en fonction de la grandeur d’entrée est un moyen de vérification pertinent.
La part de logiciel devient de plus en plus importante dans les processus de mesure. L’apport
des calculateurs est manifestement positif car ils permettent des tests, des calculs, des
acquisitions plus rapides... Cependant, les risques liés à leur utilisation sont très importants.
Lorsque l’utilisateur a développé lui-même son système informatique, un certain nombre de
précautions élémentaires doivent être prises :
ne pas développer de logiciel où les choix seraient imposés par la machine, mais au
contraire prévoir un logiciel souple permettant un dialogue ;
rédiger correctement les logiciels et surtout en prévoir une documentation claire et
précise (identification des variables d’entrée et de sortie, organigramme, formule de
calcul, références bibliographiques des algorithmes utilisés...) ;
prévoir un jeu de valeurs numériques permettant de tester le logiciel ; chaque
modification du logiciel fera l’objet d’un nouveau jeu de valeurs numériques que l’on
appliquera ainsi que les jeux précédents.
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Le problème des appareils automatiques est plus délicat à résoudre, car malheureusement les
documentations techniques sont rarement suffisantes pour maîtriser parfaitement l’ensemble
des traitements effectués.
Les fabrications de cette PME sont essentiellement des pièces mécaniques de haute précision.
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Tolérances :
Fabrication conventionnelle :
o fraiseuses,
o tours horizontaux et verticaux,
o raboteuses,
o perceuses,
o rectifieuses planes et cylindriques.
o fraiseuses,
o tours,
o centres d’usinage.
Les moyens de contrôle nécessaires à la réalisation des fabrications de cette PME, ainsi que le
mode de raccordement, sont indiqués dans le tableau 4.
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Cette présentation a pour objet de proposer un schéma standard pour l’organisation d’une
métrologie dimensionnelle en PME. Il convient, bien entendu, de l’adapter aux besoins de
l’entreprise, en ce qui concerne le type et le nombre d’appareils de mesure, en application de
la norme.
8.2.1. La maîtrise
La Métrologie et le service Contrôle seront, généralement, réunis dans une PME ; ce sont les
mêmes personnes qui assureront les deux tâches et souvent dans le même local.
La Direction désigne le responsable Métrologie-Contrôle. Lors du recrutement, faire le test de
la « sueur oxydante » par application de la main sur une surface en acier non traité avec un
bon état de surface (rectifiée par exemple), dégraissée à l’alcool. Si les empreintes digitales
apparaissent rapidement (sous 24 heures), la personne devra prendre des précautions lors de la
manipulation des étalons (légère onction des mains à la vaseline, port de gants...).
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8.2.2. Le local
Il doit être proche de l’atelier de production, voire être au milieu de celui-ci. L’essentiel est de
soigner son isolation thermique et mécanique des vibrations extérieures.
Une climatisation minimale est indispensable, qui doit maintenir la température à 20°C ± 1°C,
et l’hygrométrie à 50 % ± 15 % d’humidité relative.
Attention, les problèmes d’hygrométrie apparaissent en été ! Un filtre à poussières sera le
bienvenu !
Une surface de 30 à 50 m² est très confortable ; il est plus facile de maintenir la température
dans un local moyen plutôt qu’un petit (inertie thermique).
L’isolation mécanique est simplement réalisée par une dalle flottante, en béton armé, disjointe
du reste de l’atelier, posée sur lit de sable. Elle supporte en même temps les parois du local en
cloisons isolantes vitrées. Veiller à ne pas être exposé directement aux rayons du soleil.
L’éclairage doit être suffisant ; éviter les couleurs agressives ; le vert tilleul est favorable à la
métrologie. Un sol anti-poussière, peinture ou résine, facilite l’entretien.
Au centre, un établi de travail à surface légèrement souple servira à poser les appareils de
mesure en cours d’utilisation, les pièces en attente, les plans... Un poste de travail est
nécessaire, pour édition, rédaction, gestion des procès verbaux de contrôle.
Ils seront en rapport avec les moyens de production. Une base indispensable est, à titre
indicatif :
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un thermomètre;
règles, équerres, vis, trusquin, niveau, etc.;
un équipement de calibres à cotes fixes, tampons, bagues lisses et filetées, calibres
divers, dont l’acquisition est faite au fur et à mesure des besoins (attention à leur
stockage et suivi périodique !... ) ;
le rêve... une machine à mesurer par coordonnées à commande numérique.
Suivant le nombre des instruments, la gestion sera manuelle sur fiches ou faite à l’aide d’un
logiciel spécialisé disponible sur le marché (leur nombre et leur prix étant inversement
proportionnel, il faut tout de même en vérifier l’efficacité !... ).
La fiche de vie comportera certaines indications (cf. § 5.2.3).
Les appareils sont dans leur étui d’origine, rangés à plat, une étiquette d’identification sur la
boîte.
Séparer les étalons de « référence » et ceux de travail (meubles différents).
Raccordement
Les autres appareils de mesure pourront êtres raccordés en interne (une procédure fixe
alors le mode opératoire et la périodicité).
Chaque utilisateur doit constater que l’appareil est en état et connaître son utilisation (est-il
adapté au contrôle à réaliser ?). Cela suppose la formation du personnel par le responsable de
la Métrologie.
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MÉTROLOGIE
Maintenance, réparation des appareils : elles sont rarement réalisables en interne, par
contre l’entretien de premier niveau est indispensable (nettoyage, graissage, protection,
ajustage du zéro).
Pour les interventions de remise à niveau, consulter les sociétés spécialisées.
Les normes et les principes de la métrologie évoluent, il est bon de suivre périodiquement les
séminaires ou stages de formation proposés par les centres techniques et les établissements
d’enseignement habilités qui diffusent des programmes de perfectionnement.
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