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DOI 10.1007/s10298-017-1152-x
PHARMACOGNOSIE
Résumé Cette étude a été menée à Lubumbashi, entre 2011 une activité antiplasmodiale la plus prometteuse (CI50 :
et 2013, en vue de réunir des informations ethnobotaniques 9,9 μg/ml). Alcaloïdes, flavonoïdes, quinones, terpénoïdes,
sur les plantes utilisées comme antipaludéens dans la com- stéroïdes et saponines ont été identifiés dans la même plante.
mune de la Kenya (RD Congo), mais aussi d’évaluer leur Ces résultats ont permis de conclure que les tradipraticiens
activité antiplasmodiale et de déterminer leur composition de la commune de Kenya disposent des recettes antipalu-
chimique. La récolte des données ethnobotaniques s’est déennes à base de plantes dont l’efficacité est effective.
appuyée sur l’interview libre à l’aide d’un questionnaire. Ces recettes renferment plusieurs métabolites qui seraient
L’évaluation de l’activité antiplasmodiale a exploité la responsables de l’activité observée.
méthode microscopique de Rieckmann, et le criblage chi-
mique a utilisé des réactions classiques en solution. Vingt Mots clés Activité antiplasmodiale · Criblage chimique ·
tradipraticiens (âge moyen : 51,5 ans ; extrêmes : 28 et Enquête éthnobotanique · Kenya · RD Congo
76 ans) ont été consultés. Ils ont permis de renseigner
13 espèces végétales appartenant à huit familles dominées
par les Fabaceae (46,2 %) et regroupées en 13 genres. La Abstract This study was carried out in Lubumbashi between
feuille est l’organe le plus employé (53,8 %). Elle est prépa- 2011 and 2013, and aimed to collect ethnobotanical know-
rée préférentiellement sous forme de décoction (85 %) et ledge about plants used as an antimalarial drug in the urban
administrée per os (65 %). Parmi les plantes recensées pour community of Kenya, to evaluate their antiplasmodial acti-
lesquelles la littérature ne rapporte aucune information sur vity, and to determine their chemical composition. Ethnobo-
une étude antérieure de l’activité antiplasmodiale, les extraits tanical data were collected based on free interviews using a
méthanoliques des feuilles de Landolphia kirkii ont présenté questionnaire. The antiplasmodial activity was evaluated by
the Rieckmann microtest method while chemical screening
was carried out using the classical solution reactions. From
V. Bashige-Chiribagula (*) · S. Bakari-Amuri · 13 traditional healers (average age: 51.5 years, extremes:
J. Kahumba-Byanga
28–76 years), 13 plants species derived from 8 families
Laboratoire de pharmacognosie,
faculté des sciences pharmaceutiques, dominated by Fabaceae (46.2%) and grouped into 13 genera
université de Lubumbashi, 27, avenue Kato, was collected. The leaf is the most common part used
commune Kampemba, (53.8%) prepared preferentially as a decoction (85%) and
Lubumbashi, RD Congo
administered orally (65%). Methanolic extracts of the leaves
e-mail : valbash@yahoo.fr
of Landolphia kirkii showed the most promising antiplasmo-
V. Bashige-Chiribagula · S. Bakari-Amuri · P. Duez dial activity (IC50: 9.9 μg/ml). Alkaloids, flavonoids, quino-
Laboratoire de chimie thérapeutique et pharmacognosie, nes, terpenoids, steroids, and saponins have been identified.
faculté de médecine et de pharmacie,
Traditional health practitioners in Kenya Commune there-
université de Mons (UMONS),
bâtiment Mendeleïev, avenue Maistriau, B-7000 Mons, Belgique fore have and use antimalarial herbal recipes that contain
several metabolites and have proven to be effective.
V. Bashige-Chiribagula · S. Mbuyi-Kalonji · J.B. Lumbu-Simbi
Laboratoire de chimie organique, faculté des sciences,
université de Lubumbashi, Keywords Antiplasmodial activity · Screening
2, avenue de la Maternité, commune de Lubumbashi, RD Congo phytochemical · Ethnobotanical study · Kenya · DR Congo
2 Phytothérapie
solution, dix dilutions d’ordre 2 ont été effectuées (500 à (%) : activité de l’extrait en pourcentage. À l’aide du logiciel
0,98 μg/ml). GraphPad version 5, les résultats sont exprimés sous forme
de la concentration de l’extrait qui présente 50 % d’activité
Référence aux témoins (CI50).
fébrifuges, soit comme antipaludéens d’usage en médecine al., au Cameroun [23], Azadirachta indica par Musa et al., au
traditionnelle dans plusieurs pays africains. C’est le cas Soudan [24], par Jiofack et al., au Cameroun [25], par Will-
d’Acacia polyacantha par Fowler, en Zambie [21], Albi- cox et Chamberlain au Benin, au Burkina Faso, en RD
zia adianthifolia par Lawal et al., au Nigeria [22], et Betti et Congo, au Ghana, au Kenya, au Madagascar, au Mali, au
6 Phytothérapie
FC : fréquence de citation ; PU : partie utilisée ; ER : écorces de racine ; ET : écorces de tige ; F : feuille ; T : tige ; R : racine ; v :
verre ; pdt : pendant ; j : jour ; c à c : cuillerée à café
Espèce végétale PU Alc Flav Ant Quin Ster Sap Tan Ter R+/org R+/plt Hcn
Acacia polyacantha ER + – + + – + + – 5/8 6/8 –
T + – + – + ++ + – 5/8 –
F + – + – + + + – 5/8 –
Albizia adiantifolia ER – – + – – + ++ + 4/8 7/8 –
T – – ++ – + ++ + – 4/8 –
F + + + – + + + – 6/8 –
Anisophyllea pomisofera R – – – – – + ++ + 3/8 4/8 –
T – – – – + + + – 3/8 –
F – – – – + + + – 3/8 –
Azadirachta indica F + + – – + + + – 5/8 6/8 –
T + + – – + + + – 5/8 –
R + + – – – + + + 5/8 –
Bobgunia madagascarien- F – ++ + – + + + – 5/8 7/8 –
sis T – + ++ – + + + – 5/8 –
R – – + + – + + + 5/8 –
Cajanus cajan F – + – – – + + – 3/8 4/8 –
T – + – – – + + + 4/8 –
R – – – – – + + – 3/8 –
Senna occidentalis F + + + – + + + – 6/8 8/8 –
R – – – + – + + + 4/8 –
ET – + + + – + + – 5/8 –
Entada abyssinica R – – + – – + + + 4/8 7/8 –
T – – + – + + + – 4/8 –
F + + + – + + + – 6/8 –
Landolfia kirkii F – + + – + + + – 5/8 7/8 –
T + – + – + + + + 6/8 –
R – – – – + + + – 3/8 –
Ocimum gratissimum F – + – – – + + – 3/8 3/8 –
T – + – – + + + – 3/8 –
R – + – – – + + + 4/8 –
Phyllanthus muellerianus ET – + – – + + + – 4/8 5/8 –
F – + – – + + + – 4/8 –
R – + – – – + + + 4/8 –
Pterocarpus angolensis ET – – + – + + + – 4/8 4/8 –
F – – – – + + + – 4/8 –
R – – + – – + + + 4/8 –
Zizyphus resinosa R – – + – – + + + 4/8 4/8 –
T – – + – + + + – 4/8 –
F – – + – + + + – 4/8 –
Total test+/groupe 10/39 18/39 21/39 4/39 23/39 39/39 39/39 12/39 0
% 25,6 46,2 53,3 10,3 58,9 100 100 30,8 0
alc : alcaloïde ; ant : anthocyane ; flav : flavonoïde ; quin : quinone ; ster : stéroïde ; sap : saponine ; tan : tannin ; r+ /org : résultats
positifs par organe ; r+/plt : résultats positifs par plante ; Hcn : hétéroside cyanogène ; PU : partie utilisée ; ER : écorces de racine ;
ET ; écorces de tige ; F : feuille ; T : tige ; R : racine
facilité de récolte, elle reste néanmoins vulnérable à la sai- plantes de la série, offrant ainsi une assurance de récolte
son. Dans ce cas, elle peut être substituée par les racines qui répondant à la fréquence de sollicitation.
présentent l’avantage d’être présentes durant toute l’année, Dans la plupart des travaux d’enquêtes ethnobotaniques
du moins pour les plantes annuelles comme la plupart des sur les plantes antipaludéennes à l’instar des travaux de
8 Phytothérapie
Mpiana et al., à Butembo en RD Congo [39], de Stangeland plasmodiales intéressantes : gedumin (CI50 : 0,020 mg/ml
et al. à Nyakayojo en Ouganda [40], de Traoré et al. en Gui- et nimbidin : 0,77 μg/ml). La variété du Soudan (climat
née Conakry [41], de Sanon et al. au Burkina Faso [42] et de désertique) reste autant que celle de Lubumbashi (climat
Zirihi et al. en Côte-d’Ivoire [43], la décoction est le mode tropical) active [50]. Cette situation est proche de celle
le plus utilisé par les tradipraticiens pour préparer les recet- trouvée chez Cajanus cajan. En effet au Nigeria, un flavo-
tes antipaludéennes lesquelles bien des fois sont adminis- noïde, cajachalcone, isolé par Ajaiyeoba et al. des feuilles
trées per os. Ce travail partant des résultats trouvés corro- [51], avait présenté une forte activité antiplasmodiale
bore cet avis. Le recours à la décoction peut se justifier par (CI50 : 2 μg/ml) comme dans cette étude où les extraits
le fait qu’elle présente l’avantage de favoriser l’extraction et méthanoliques des feuilles des échantillons de Lubumbashi
de libérer les toxiques volatils. Malheureusement, elle pré- ont présenté une activité de la même envergure (CI50 :
sente également le risque de dénaturer les principes actifs 4,6 μg/ml) et où les flavonoïdes ont également été identi-
thermosensibles. fiés. De même, il peut être établi un rapprochement entre
Les extraits méthanoliques des écorces de racine d’Aca- les tannins identifiés dans les écorces de tige de Phyllan-
cia polyacantha ont présenté une activité modérée (CI50 : thus muellerianius et l’activité antiplasmodiale des extraits
46,8 μg/ml) au cours de cette étude. Cependant, lors d’un cri- méthanoliques (13,9 μg/ml) de cet organe dans la mesure
blage biologique effectué par Kamanzi et al., les extraits étha- où il avait été démontré par Ndjonka et al. que geraniine
noliques des feuilles de la même plante, spécimen récolté en (CI50 : 11,19 ± 2,61 μg/ml), un tannin gallique isolé de
Côte-d’Ivoire, avaient présenté une activité modérée sur les feuilles de Phyllanthus muellerianus récoltées au Ghana,
souches K1 : souches Chloroquinorésistantes [44]. Dans cette était responsable de leur activité antiplasmodiale [52].
étude ont été concomitamment identifiés dans les deux orga- Les extraits méthanoliques des écorces de racine d’Oci-
nes des alcaloïdes, des saponines et des tannins, groupes phy- mum gratissimum ont présenté une activité antiplasmodiale
tochimiques présentés par Bero et al. comme parmi ceux à (CI50 : 5,7 μg/ml). Bien avant, les feuilles de la même espèce
potentiel antiplasmodial [45]. Une relation de causalité pour- récoltées à Yaoundé au Cameroun par Tchoumbougnang et
rait alors être établie entre les groupes phytochimiques identi- al. avaient présenté une activité antiplasmodiale (77,8 %) in
fiés et les activités biologiques observées. vivo sur Plasmodium berghei à la dose de 500 mg/kg [53],
Les extraits méthanoliques des feuilles de Bobgun- activité attribuée aux huiles essentielles au cours de la même
nia madagascariensis ont présenté une forte activité anti- étude. De même, Kayembe et al. [54] avaient isolé des feuil-
plasmodiale (CI50 : 4,6 μg/ml) bien supérieure à celle obser- les de la même plante, récoltées à Kinshasa, en RD Congo,
vée dans les extraits méthanoliques des écorces de racine de 11 terpènes dont quatre avaient présenté une activité anti-
l’échantillon récolté à Oudanan au Burkina Faso (CI50 : 15,5 plasmodiale très forte allant de 0,27 à 0,65 μg/ml. Il est donc
± 1,08 μg/ml) par Ouattara et al. [46]. De plus, une nette établi que les feuilles d’Ocimum gratissimum présentent une
divergence dans la composition phytochimique de ces deux activité antiplasmodiale résultant de la synergie de ses terpé-
organes est également observée au cours de cette étude : en noïdes. Ce travail prouve également qu’outre les feuilles, les
effet, les feuilles disposent des flavonoïdes et des stéroïdes écorces de racine des extraits méthanoliques de la même
qui sont absents dans les écorces de racine. Ces derrières plante disposent d’activité antiplasmodiale et renferment
quant à elles possèdent des quinones et des terpénoïdes qui plusieurs composés à potentiel antiplasmodial qui pourraient
sont absents des feuilles. Les travaux d’Onguéné et al. asso- en être responsables. Ce sont notamment des stéroïdes, des
ciés à ceux de Ntie-Kang et al. avaient montré que ces quatre flavonoïdes et des saponines groupes qui du reste avaient
groupes des métabolites secondaires renfermaient des molé- également été identifiés par Edeoga et al. et par Akinmola-
cules à activité antiplasmodiale [47,48]. Cependant, dans le dun et al. sur les feuilles de la même plante récoltée au Nige-
cas d’espèce, le premier tandem semble mieux exalter l’ac- ria [55,56].
tivité antiplasmodiale que le second. Cette variabilité dans la Plusieurs travaux de l’équipe de Tona et al. effectués sur
composition serait responsable de la différence observée du les feuilles de Cassia occidentalis ont prouvé l’activité de
point de vue activité. cette plante en l’attribuant aux quinones en synergie avec les
Comme les extraits méthanoliques des feuilles d’Azadi- terpénoïdes et les flavonoïdes [57,58]. Ces travaux avaient
rachta indica récoltées au Soudan : CI50 : 1,7 μg/ml [49], porté sur les extraits aqueux, ceux à l’acétate d’éthyle, l’étha-
les extraits des feuilles du même organe récoltées à Lubum- nol, le dichlorométhane et l’éther de pétrole. La présente
bashi ont également présenté une très forte activité anti- étude prouve que les extraits méthanoliques des feuilles des
plasmodiale : CI50 : 2,8 μg/ml, la meilleure de la série. échantillons récoltés à Lubumbashi disposent également
Des stéroïdes et terpénoïdes ont été identifiés dans l’échan- d’une activité antiplasmodiale modérée (44,4 μg/ml) et ren-
tillon de Lubumbashi. Ils sont responsables de l’activité ferment des alcaloïdes, des flavonoïdes, des stéroïdes, des ter-
observée. Bray et al. avaient isolé des molécules de ces pénoïdes, des saponines et des tannins comme le rapportent
deux classes, lesquelles avaient présenté des activités anti- plusieurs auteurs [59–62].
Phytothérapie 9
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