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1. Introduction
Au départ, Excel permet d’enregistrer des informations sous la forme de tableaux, puis
d’extraire celles‐ci pour pouvoir les exploiter, que ce soit dans des tableaux, des graphiques,
ou même encore dans des tableaux de bord.
C’est un outil efficace, qui permet gérer au quotidien des données (numériques et non
numériques) plus ou moins complexes sans trop de difficultés.
Cet usage est donc très proche de ce qu’un gestionnaire de base de données est capable de
nous offrir.
Mais pour autant, il s’agit bien de types d’applications différentes, chacune ayant ses propres
caractéristiques, avec ses avantages et ces inconvénients.
2. Qu’est‐ce qu’un tableur ?
Pour commencer, revenons sur la notion de tableur qui englobe un certain nombre
d’applications, dont fait justement parti l’application Excel.
Un tableur est une application qui permet de manipuler et de présenter des informations
numériques sous la forme de tableaux ou de graphiques.
La force du tableur par rapport à d’autres applications de présentation des données (comme
Word ou PowerPoint), réside dans sa capacité à effectuer des calculs plus ou moins
complexes.
Nous utiliserons donc un tableur pour effectuer des calculs, présenter des informations sous
la forme de tableaux, ou de graphiques, réaliser des synthèses rapides, etc…
Les tableurs sont des outils puissants dont l'utilisation basique est accessible à tous les
utilisateurs.
Excel n’est pas le seul tableur du marché, il existe bien d’autres, dont les plus célèbres sont :
Google Sheet
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Open Office et LibreOffice
Apple Numbers
Payants ou gratuits, ils sont de plus en plus performants, et pourront sans problème répondre
aux besoins de nombreux utilisateurs.
Il est actuellement possible d’utiliser Excel, ou ses concurrents sur des supports aussi variés
qu’une page internet, une tablette ou encore un smartphone.
Les éditeurs de tableurs ont en effet entrepris depuis quelques années une démarche de
simplification dans leur utilisation, afin de permettre d’être accessibles au plus grand nombre
d’utilisateurs.
3. Qu’est‐ce qu’un gestionnaire de base de données ?
De l’autre côté, nous retrouvons donc un autre type d’applications qui sont les systèmes de
Gestion de base de données (SGBD)et qui permettent donc de manipuler des bases
de données.
Un SGBD est un logiciel qui permet à un ordinateur de stocker, consulter, ajouter, supprimer
et modifier des données Il garantit la confidentialité et la pérennité de ces données. En effet,
il n'y a d'intermédiaire ni entre l'informaticien et les données, ni entre l'utilisateur et les
données.
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Ici, l’objectif n’est pas de présenter de manière exhaustive la notion de base de données, mais
uniquement d’en définir les grandes lignes, afin de permettre d’effectuer le choix le plus
adapté pour l’enregistrement et l’exploitation des données.
Tout d’abord, il faut savoir que lorsque l’on parle de base de données, on fait référence à un
ensemble d'informations structurées sous la forme de tables, elles‐mêmes composées
de lignes (les enregistrements) et de colonnes (les champs)
Pour illustrer le fonctionnement d’une base de données, imaginons le répertoire
d’enregistrement des coordonnées des clients d’une entreprise :
Le répertoire en soit peut‐être la base de données s’il s’agit de la seule information
stockée, ou alors d’une table parmi d’autres (table des ventes, table des factures…)
Au sein de cette table, nous retrouverons les différentes lignes qui vont nous
permettre d’enregistrer les coordonnées de tous les clients de l’entreprise. Chaque
client représente ici un enregistrement de la table.
Enfin, toutes les informations que nous allons stocker pour ces enregistrements vont
constituer les champs de la table (Nom, Prénom, Adresse, Code postal, Numéro de
téléphone…).
Jusqu’ici, rien de très différent d’un tableur comme Excel.
Mais, contrairement aux données contenues dans un tableur, dans un SGBD les informations
sont indexées afin de permettre d’obtenir les informations souhaitées de manière simple et
rapide. Cela signifie qu’une base de données est composée de différentes tables. Ces tables
sont reliées entre elles par des clés :
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Par exemple, un numéro de client permettra de retrouver les coordonnées de ce dernier dans
la table des factures, mais également les achats réalisés par celui‐ci, les factures
correspondantes, le nombre de points cumulés sur sa carte de fidélité, etc.
Il existe des bases de données de toutes tailles, certaines pouvant sans problème contenir des
millions, voir des milliards d’enregistrements… pour une seule journée. Ce n’est pas le cas
d’Excel qui a une capacité limitée.
Pour intervenir sur ces données, c’est‐à‐dire pour les saisir, les consulter, les modifier ou
encore les supprimer, nous devrons utiliser des requêtes. Il s’agit de commandes exprimées
dans un langage compréhensible par le gestionnaire de la base de données, le plus célèbre de
ces langages étant le SQL (Structured Query Language).
Le fait de séparer la base de données des applications qui utilisent leurs informations
présente un certain nombre d’avantages :
Tout d’abord, cela permet d’améliorer la sécurité de la base en permettant de définir
des règles dédiées en matière de sauvegarde, d’entretien, de nettoyage etc… La base
de données dispose également de ces propres règles d’accès et d’autorisations.
Cela permet également à plusieurs systèmes indépendants les uns des autres de
cohabiter sur la base d’une base de données commune
Cela permet aussi à plusieurs utilisateurs d’accéder en même temps à la base de
données
4. SYNTHÈSE
Maintenant que nous venons de voir rapidement en quoi consistent un tableur et une base
de données, voyons quels sont les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux :
Tableur Base de données
Comment sont
organisées les Dans des cellules de feuilles de calcul Dans des tables
données ?
Mode de saisie des
Directe Via des requêtes (langage type SQL)
données
Mode d’extraction
Directe Via des requêtes (langage type SQL)
des données
Complexe par défaut, nécessite la
maîtrise d’un langage ou d’un outil
Facilité d’utilisation Assez simple intermédiaire.
Devient très simple si l’application
intermédiaire performante
Accès simultané Mono utilisateur (par défaut) Multi utilisateurs
Limitation Nombre de cellules de la feuille Aucune limite théorique
‐ Bonne pour un nombre restreint
de données
Performance ‐ Moyenne à mauvaise sur de grandes Bonne
bases car Excel consomme des
ressources importantes pour la
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présentation de son interface
graphique
Facilité de mise en Assez complexe, nécessite une
Très facile
œuvre réflexion préalable assez poussée
Évolution et
Très facile Complexe et limitée
correction
Faible par défaut, forte si mise en place Forte, car gestion des droits
Confidentialité
de cryptage directement sur la base de données
Base constamment à jour après
Risque de perte de données en cas de chaque requête
plantage. Nécessite des sauvegardes Contrôles réguliers de l’intégrité
Préservation des
régulières. de la base (empêcher la suppression
données
Risque de perte des données également de données utilisées dans
en cas de fichier corrompu d’autres tables etc.…). C’est ce que
l’on appelle l’intégrité référentielle.
6. Limites d’Excel en gestion de bases de données
Excel n’est pas un « vrai » gestionnaire de bases de données. Il présente des limites qui lui
interdisent la gestion de bases professionnelles importantes :
‐ Nombre de fiches limité (Une fiche = une ligne)
Bien qu’il soit théoriquement possible de saisir des données dans toutes les lignes d’une feuille
de calcul, il serait déraisonnable de dépasser quelques dizaines de milliers de fiches). En effet,
Excel travaille en mémoire vive, à la différence des vrais SGBD. Au plus petit bug ou à la
moindre coupure de courant, toutes vos modifications seraient perdues.
(Les sauvegardes régulière sont obligatoire pour ne perdre vos données)
‐ Contrôle de saisie rudimentaire.
Excel vous permet de vérifier les données saisies par les utilisateurs. Mais ce contrôle reste
assez sommaire. Un SGBD va beaucoup plus loin.
‐ Une seule table.
Excel n’est pas fait pour gérer les bases composées de plusieurs tables (par exemple Clients,
Factures, Stock...). En fait, vous pouvez y parvenir partiellement avec des procédures lourdes
et complexes mais votre base deviendrait trop lourde.
‐ Pas d’intégrité référentielle.
Un SGBD offre l’intégrité référentielle s’il interdit la suppression d’une fiche qui possède
encore des liens avec des fiches présentes dans d’autres tables. Pour prendre un exemple : on
ne peut pas supprimer un client s’il reste des factures à son nom. La suppression d’une fiche,
dans Excel, ne donne lieu à aucune vérification de cohérence.
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5. QUELLE APPLICATION POUR QUEL USAGE ?
Les caractéristiques principales à retenir pour faire un choix entre ces deux technologies sont
donc les suivantes :
Le tableur permet de mettre en place des analyses rapidement, sans trop de difficulté
et sera parfaitement adapté pour un nombre de données limité
La base de données en revanche est fondamentalement plus complexe à mettre en
place, et sera à réserver pour l’analyse de grandes données, avec un besoin en
performance plus important
Enfin, de nos jours il existe des solutions qui permettent de profiter des avantages de chacune
de ces technologies en faisant abstraction des limitations.
Nous pouvons par exemple citer l’outil Power Query qui permet de connecter
directement Excel avec une base de données afin de pouvoir extraire très simplement des
informations utiles.
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