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Références du devoir

Matière : HGGSP

Code de la matière : HP16

N° du devoir : 1
(tel qu’il figure dans le fascicule devoirs)

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☐ LVA, ☐ LVB ou ☐ LVC

Vos coordonnées

Indicatif : 3122011292

Nom : MUCHIUT

Prénom : Anouk

Ville de résidence : AGEN

Pays (si vous ne résidez pas en France) : France

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Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales du correcteur :

1
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La communication est l’un des outils principaux d’information pour l’être humain, elle a connu de multiples
modifications partant d’abord de la naissance de l’imprimerie et du développement de la presse au XVIIe siècle,
jusqu’à l’arrivée d’Internet à la fin du XXe siècle. L’informatique ayant connu un certain essor durant le XXe siècle,
il a fini par être mit au service de l’information avec l’arrivée des réseaux de communications virtuels et notamment
d’Internet qui est d’abord né aux Etats-Unis puis s’est rapidement exporté en Europe et dans le monde. Depuis les
années 1990, Internet est apparu comme le moyen de communication digital privilégié au niveau mondial ; il
permet la communication entre les appareils raccordés au réseau (ordinateurs, smartphones, etc.) et des serveurs
détenteurs d’information. Aujourd’hui, Internet supplante les médias traditionnels en fusionnant les fonctions de la
presse, la radio et la télévision : il annonce, montre et commente l’information. Un réseau de communication
désigne un ensemble de connexion assurant le partage d'information entre des individus ou des terminaux. Un
média est défini comme un moyen de diffusion massive de l'information (presse, radio, télévision, etc.). L’action
d’informer se rapporte au fait de donner à quelqu’un des informations, des renseignements au sujet de quelque
chose.
Notre façon de nous informer est-elle plus performante depuis l’arrivée d’Internet et des réseaux de
communication virtuels, en comparaison avec les médias traditionnels ayant déjà démontré leur efficacité ?
Dans un premier temps nous constaterons l’apport évident d’informations engendré par l’apparition
d’Internet et l’évolution du paysage médiatique conséquente à cette apparition, puis nous aborderons les
potentielles dérives subsidiaires à l’usage d’Internet.

L’arrivée d’Internet dans le paysage médiatique a permis aux individus de mieux s’informer. Tout d’abord,
depuis l’arrivée d’Internet, l’accès à l’information est devenu rapide et simple. En effet, l’information est devenue
instantanée ; elle l’était déjà avec le développement des médias audiovisuels comme la télévision, mais son
caractère immédiat se voit renforcé avec la révolution numérique. Cette instantanéité de l’information s’est
rapidement faite remarquer : Google, le moteur de recherche le plus utilisé à ce jour permet une information
presque instantanée, ce service numérique offre un résultat en moins d’une seconde, disponible en continu. On
observe aussi la popularisation du direct qui assure une information immédiate et authentique, nous permettant de
visionner et de nous informer sur des évènements dans le monde sans s’y rendre. Ainsi, en concurrence directe
avec les chaines d’informations en continu, on constate l’essor des plateformes de diffusion en direct, tel que
Twitch. De grandes multinationales ont rejoint ce marché en pleine ascension avec Microsoft (Mixer, aujourd’hui
suspendue), Google (apparition des lives sur YouTube), ou encore d’autres plateformes comme Instagram, TikTok,
etc.
Avec l’arrivée d’Internet, ses utilisateurs disposent d’une grande diversité de source d’information à travers le
monde. En plus des médias traditionnels, de nouveaux médias disponibles uniquement sur Internet sont apparus
(Buzzfeed aux Etats-Unis, Konbini et Brut en France, etc.). En outre, Internet propose du contenu spécifique,
divers et personnalisé, avec une pluralité de sources. Dû à cette prépondérance de l'information numérique, les
gate-keepers traditionnels perdent de leur pouvoir et n’ont plus le monopole de la sélection d’informations,
concurrencés par les moteurs de recherche et les réseaux sociaux. Cet accès facilité à l’information l’est d’autant
plus du fait de la massification de l’utilisation du smartphone, de l’ordinateur, et plus largement du déploiement de
l’accès Internet partout dans le monde et sur une variété d’objets du quotidien (montre connectée, console de jeux,
smart tv, etc.). La plupart des individus peuvent s’informer : le savoir est plus accessible.
Enfin, l’information est désormais plus libre : Internet développe la démocratisation de l’information et de la parole
et une liberté de communication. Internet permet l’expression de diverses opinions et contribue au pluralisme des
idées, qu’elles soient politiques, philosophiques ou même sur des contenus plus divers comme le sport, le
divertissement, … De plus, grâce notamment aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram), les internautes
ont la possibilité de diffuser eux-mêmes du contenu informatif. On assite à une horizontalisation de l’information qui
devient plus directe. Cette démocratisation de l’information sur Internet permet aussi aux lanceurs d’alertes de
dénoncer des pratiques douteuses ou illégales : en 2013, Edward Snowden, ancien agent de la CIA, dénonçait par
le biais des médias, le système de surveillance de masse mit en place par les Etats-Unis et les services et
autorités britanniques.

Internet est donc un outil d’information très utile et pratique car il est instantané, il propose une multitude de
contenus variés et il permet le développement de la démocratisation de l'information. Si Internet propose une
information riche et diversifiée, il a aussi des limites et peut même devenir dangereux.

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Si l’information est devenue horizontale, ce fonctionnement plus permissif présente aussi des défauts.
Longtemps, le savoir était vertical, venant des experts, du corps professoral, de la recherche et des scientifiques,
etc. Depuis l’arrivée d’Internet qui a développé l’accessibilité au savoir, l’information est devenue horizontale très
largement et presque gratuitement et dans le sens inverse, chacun peut être producteur de savoir. La plateforme
Wikipédia, lancée en 2001 par Jimmy Wales et Larry Sanger est un site internet d’information à contribution
partagée, c’est-à-dire que tout le monde peut ajouter du contenu sur le site et chacun est libre de rediffuser
l’information. Cependant, cette démocratisation de la parole selon laquelle chaque point de vue a la même valeur
vient alors concurrencer, mettre en doute la parole des experts. L’information devenue horizontale n’est pas sans
risque car elle peut conduire à de la manipulation.
Désormais, l’information est « fragmentée » autour de l’individu. En effet, les résultats obtenus par une recherche
Internet sont en réalité filtrés stratégiquement grâce à des algorithmes, selon les préférences de l’internaute. Cette
personnalisation enferme l’internaute dans une « bulle informationnelle » (concept développé par Eli Pariser) qui
ne lui permet pas de confronter ses idées et de développer sa pensée mais plutôt de le conforter dans ses
opinions. La « bulle d’information » repose sur des algorithmes dont le rôle est la hiérarchisation du contenu, elle
s’appuie sur les traces laissées sur Internet par les utilisateurs pour ainsi prédire les futures recherches et cibler les
utilisateurs avec des publicités pertinentes pour eux. L’exemple le plus connu qui utilise la bulle d’information est
Facebook. Ce réseau social, met en place des algorithmes en se basant sur les préférences des utilisateurs et sur
leurs informations, ainsi, le réseau social propose du contenu personnalisé et propre à chacun des utilisateurs en
les enfermant dans une bulle d’information qui les confortent dans leurs opinions. De plus, Facebook se sert des
informations récoltées sur ses utilisateurs à des fins commerciales en mettant en avant des publicités ciblées sur
leur page. Ces bulles informationnelles posent alors des questions d’un point de vue démocratique car elles
enferment petit à petit les individus dans un schéma de pensée unique.
Ainsi, l’apparition d’Internet et des nouvelles technologies ont favorisé la propagation de « fake news » et de
théories du complot. Les fake news sont des informations mensongères diffusées intentionnellement dans le but de
tromper et parfois même de manipuler le lecteur, elles sont souvent opposées à la science et aux « théories
officielles » prononcées par des experts. Les « fake news » sont souvent construites car elles permettent de faire le
« buzz » en suscitant l’intérêt des internautes. En revanche, les « fake news » peuvent aussi être utilisées dans un
but de manipulation et sont donc susceptibles de devenir dangereuses car elles peuvent amener à la
désinformation et peuvent influencer certains individus sur des choix politiques par exemple. La propagation des
fake news sur les réseaux sociaux ont été un élément déterminant pour la victoire de l’ancien président des Etats-
Unis, Donald Trump lors des élections de 2016. En effet, selon le journal New York Magazine, Donald Trump a vu
sa popularité renforcée grâce aux fake news et à la fréquence des clics accrue ces dernières lorsqu’elles étaient
relayées sur Facebook.

En définitive, le passage à une information instantanée et plus directe édifie Internet en contributeur du
pluralisme des idées et points de vue. L’information se globalise et devient plus accessible. Pour autant, le
passage à une diffusion horizontale de la connaissance n’en assure pas sa qualité. L’information se trouve dès lors
fragmentée par les algorithmes autour de l’individu et de ses préférences, l'enfermant dans une bulle
informationnelle. De surcroit, la place prépondérante qu’occupe les réseaux sociaux dans notre quotidien donne
une nouvelle vie aux fake news et aux théories du complot. Notre manière de nous informer a été bousculée
depuis l’avènement d’Internet, s’en trouvant modifiée. En revanche, la performance dans cet accès à l’information
est questionnable ; on a certes accès à une multitude de sources, toutefois, en dehors des émanations digitales
des médias traditionnels, un tri implicite est de mise, sans garantie de la qualité de l’information obtenue. Afin de
lutter contre la désinformation, il est indispensable d'inciter à la concordance entre les acteurs que sont les
sociétés numériques, la collectivité, les vérificateurs de faits (fact-checkers) et les institutions académiques, qui
sont des acteurs de premier plan.

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