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MEMOIRE
EN : GENIE CIVIL
Spécialité : CONSTRUCTION
Sujet
ESSAIS DE CHARGEMENT STATIQUE VERTICAL DES
PIEUX IN-SITU ET LES METHODES DE LEURS
INTERPRETATIONS
PLAXIS 3D-2013
RESUME
L’essai de chargement sur pieux in-situ est la méthode qui permet de déterminer la force
portante réelle des pieux. Il existe plusieurs méthodes qui permettent d’interpréter les résultats
des essais de chargement vertical. La méthode de Davisson est couramment utilisée dans le
monde en particulier en Amérique du nord. Elle semble donner une bonne estimation de la
charge ultime du pieu.
Ces méthodes ont été appliquées aux deux essais de chargement vertical réalisés au droit de
l’assiette du minaret de « Djamaâ El-Djazaïr ». Les deux essais n’ont pas été mené jusqu’à la
rupture et les résultats des deux essais sont pratiquement similaire. La charge ultime obtenue
par les différentes méthodes d’interprétation qui ont pu être appliquées varie de 30000KN à
60000KN.
Une simulation numérique de l’essai PV2 jusqu’à six fois la charge de service a été effectuée
à l’aide du logiciel PLAXIS 3D version 2013 pour pouvoir appliquer certaines méthodes qui
n’ont pas pu être appliquées précédemment telles que la méthode de Davisson, De Beer et
celle de 10% du diamètre du pieu.
Full scale pile load test is the method which gives the real bearing capacity of piles
There are a lot of methods to estimate the bearing capacity from pile load test results. Among
them Davisson’s method which is widely used, in particular in the north of America. It seems
that this method gives a good estimation of the ultimate bearing capacity compare to other
methods.
The ultimate bearing capacity of the two vertical pile load tests carried out on the minaret site
of ―Djamaâ El-Djazaïr‖ was estimated using various methods. The obtained results show that
the ultimate bearing capacity varies from 30000KN to 60000KN.
A numerical simulation of the test PV2 up to six times the working load has been made with
PLAXIS 3D-2013 in order to estimate the bearing capacity using Davisson’s method, De
Beer method’s and 10% of the pile diameter.
Key words: Vertical pile load test, numerical simulation, PLAXIS 3D, pile load test
interpretation.
LISTE DES FIGURES
Dans le projet « Djamaâ El-Djazaïr», deux essais de chargement statique vertical sur pieux
forés de 51.5m de longueur et de 1m de diamètre ont été effectués jusqu’à 1.5 fois la charge
de service dans le but de valider et vérifier le dimensionnement des fondations profondes
servant d’assise pour le minaret de la mosquée d’une hauteur de 264m.
Dans ce travail, nous allons nous intéresser en premier lieu à l’interprétation analytique des
résultats des deux essais de chargement vertical en appliquant les différentes méthodes
d’interprétation proposées dans la littérature. En second lieu, une simulation numérique de
l’un des deux essais de chargement vertical jusqu’à six fois la charge de service est effectuée
en utilisant le logiciel de calcul en éléments finis « PLAXIS 3D version 2013 ». Par la suite,
on procédera à l’interprétation de la courbe charge-déplacement issue de cette simulation
numérique.
La revue bibliographique comporte deux chapitres. Le premier chapitre décrit les différents
types de pieux, la technologie et les techniques de leurs mises en œuvre ainsi que les
méthodes d’estimation de la force portante des pieux en utilisant les essais de laboratoire et
les essais in-situ. Les effets de groupes sur la force portante ont été également présentés.
1
L’interprétation des deux essais de chargement vertical qui ont été effectués au niveau de
l’assiette du minaret a été divisée en deux chapitres. Le premier chapitre a fait l’objet de
l’interprétation analytique des résultats des deux essais de chargement dans laquelle nous
avons déterminé la charge ultime des deux pieux à l’aide des méthodes d’interprétation de la
courbe charge-déplacement, ainsi que le frottement latéral mobilisé le long du pieu.
Dans le deuxième chapitre de cette partie du mémoire, nous avons simulé l’essai de
chargement PV2 avec le logiciel PLAXIS 3D version 2013 jusqu’à six fois la charge de
service, ensuite nous avons déterminé la charge ultime en utilisant les méthodes de Davisson,
de De Beer et celle de 10% du diamètre du pieu.
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PARTIE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
SITU
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
La force portante des pieux en bois est limitée par la résistance naturelle du bois et par sa
capacité de résister à l’abattage sans qu’il ne soit pas endommagé au niveau de sa tête. Ces
règles de base ont probablement été établies dès les premières utilisations des pieux. Un autre
savoir-faire a été observé également, concernant la durabilité des pieux par l’utilisation de
différentes espèces de bois et les dispositions constructives qui étaient prise en considération
lors de la réalisation des pieux.
Le béton armé en particulier, qui s’est développé durant la fin du 19ème siècle et le début du
20ème siècle a largement remplacé le bois, du fait qu’il présente une résistance plus
importante, il peut être de différente forme, fabriqué sur site et il est plus durable dans
différents types de sol (Tomlinson & Woodward, 2008).
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Les pieux mis en œuvre avec refoulement du sol comprennent les différents types de pieux
battus :
Pieux en bois.
Pieux métalliques de différentes formes (tubulaire, section en H et caisson qu’ils
soient fermés ou ouverts à la base).
Pieux en béton armé ou en béton précontraint préfabriqué.
Pieux à tubes battus récupérés (pieux Franki, pieux simplex, etc.….).
Pieux vissés.
Tandis que les pieux mis en œuvre sans refoulement du sol comprennent les différents types
de pieux forés :
Figure 1.1 : Pieu en bois (Frank, 2000) Figure 1.2 : Pieux métalliques
(Tomlinson & Woodward, 2008)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Figure 1.4 : Pieu battu en béton précontraint (Tomlinson & Woodward, 2008)
Les tarières,
Les buckets ou tarières à godets,
Les carottiers simples,
Les bennes à lames extensibles,
Le grappin,
Les trépans.
Ces outils de forage sont montés sur des camions (figure 1.5), des chenilles (figure 1.6) ou
des grues (figure 1.7)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Figure 1.5 : Tarière monté sur un camion Figure 1.6 : Tarière monté sur chenilles
(Tomlinson & Woodward, 2008)
(Tomlinson & Woodward, 2008)
Figure 1.7 : Bucket monté sur grue (Tomlinson & Woodward, 2008)
Les tarières
Les tarières sont généralement de forme cylindrique, rarement conique, comportent une ou
deux hélices (figure 1.8). Elles sont généralement munies à leur base d'un outil pilote, à dents
(stellitées ou à carbure de tungstène) ou du type queue de carpe. L'hélice présente sur son
bord d'attaque une série de dents le plus souvent interchangeables (vissées, emmanchées ou
soudées) ou plus simplement une ou deux lames lorsqu'il s'agit de forer des terrains meubles.
On rencontre même des tarières dites « articulées » qui facilitent l'éjection du matériau (figure
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
1.9). Elle fonctionne comme un tire-bouchon pour s’enfoncer dans le sol par rotation et
remonte le sol par cisaillement. Une fois remontée on vide la tarièe en la frappant sur le sol.
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
(a) (b)
Figure 1.12 : (a) Benne extensible à une porte, (b) Benne extensible à deux lames
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Le grappin
C’est une mâchoire métallique qui détruit le sol par son poids. Le grappin est laissé tomber en
chute libre dans le forage, arrivé au fond du forage la mâchoire se referme sur le sol qui est
ensuite remonté. Utilisable pour des terrains durs.
Le trépan
Il fonctionne de la même façon que le grappin mais ne peut pas remonter le sol, sert donc en
général pour détruire des passages rocheux dans le terrain.
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Figure 1.15 : Réalisation d’un pieu en off-shore (Tomlinson & Woodward, 2008)
a) Résistance en pointe Qp
La résistance en pointe peut s’exprimer par (Poulos, 1980) :
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Vue que le diamètre des pieux est relativement faible, le paramètre ½ γ D Nγ peut être négligé
devant les deux autres paramètres, d’où la résistance en pointe peut s’exprimer par :
N*c, N*q et N*γ : Coefficients de force portante qui tiennent compte de la forme, la profondeur
de la fondation et de la nature du sol.
b) Résistance au frottement Qs
La résistance au frottement d’un pieu est donnée par l’équation (Vesic, 1977) :
Avec :
P : périmètre de la section transversale du pieu,
ΔL : longueur du pieu correspondante à la résistance unitaire qs (figure 1.17),
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
La résistance au frottement unitaire d’un pieu à une profondeur donnée (z) est (Tomlinson,
1971) (cité par Bowles, 1997) :
Avec :
K = Ko = 1-sinφ… (1.5)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
La résistance au frottement unitaire augmente jusqu’à une valeur maximale à une profondeur
de 15 à 20D et reste constante (figure 1.17).
La longueur critique L’ dépend de plusieurs facteurs dont l’angle de frottement interne φ, la
densité relative et la compressibilité du sol. Lors des calculs la valeur de L’= 15D est prise
comme valeur approximative. L’angle de frottement d’interaction sol-pieu est pris dans
l’intervalle : 0.5φ ≤ δ ≤ 0.8φ… (1.6).
Cette méthode a été proposée par Tomlinson (1971) (cité par Bowles, 1997). Elle stipule que
la résistance au frottement unitaire dans un sol argileux est donnée par la formule suivante:
Figure 1.18 : variation de α en fonction de la cohésion non drainée cu. (Cité par Moussaoui &
Hamami, 2012)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
a) Essai pressiométrique
Le pressiomètre de Ménard est probablement l’instrument qui modélise le plus efficacement
le comportement du sol autour d’un pieu (Baguelin et al., 1978) (cité par Gambin & al.,
2009). Il permet de déterminer les paramètres à la rupture ainsi que les déplacements qui sont
de l’ordre de 10-2. C’est un excellent outil pour estimer la force portante verticale, le
tassement et le comportement sous chargement latéral d’un pieu (Briaud, 1995) (cité par
Gambin & al., 2009).
Résistance en pointe :
Selon le fascicule 62, titre V (1993), la résistance en pointe est donnée par la formule :
Avec :
P*le : pression limite équivalente, elle est donnée par la formule (1.9).
L 3a
1
Ple* Pl (z)dz...(1.9)
b 3a L-b
Avec
a =B/2 si B ≥ 1 m,
a = 0,5 m si B < 1 m,
Pl : Pression limite.
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Figure 1.19 : Description des paramètres utilisés pour le calcul de la résistance en pointe (Fascicule
62 titre V, 1993)
Tableau 1.1 : Définition des catégories conventionnelles de sols (Fascicule 62 titre V, 1993)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Code du groupe Argile, limon Sable, gravier Craie Marne, calcaire Roche altérée
Résistance de frottement :
Selon le fascicule 62, titre V (1993), la résistance au frottement est donnée par la formule
(1.10).
L
Qs P q s dz...(1.10)
0
Le frottement latéral unitaire limite qs est donné en fonction de la pression limite nette
(figures 1.20 et 1.22).
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Tableau 1.4 : Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs (Fascicule 62 titre V,
1993).
Figure 1.20 : Valeurs du frottement unitaire en fonction des pressions limites (Fascicule 62 titre V,
1993)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Type de pieu Argile, limon Sable, gravier Craie Marne, calcaire Roche altérée
1 Q2 Q2* Q5 Q4 Q6**
2 Q2 Q2 Q5 Q4 Q6**
3 Q1 Q1 Q1 Q2 Q1**
4 Q1 Q2 Q4 Q4 Q4**
5 Q3 Q3* Q5 Q4 Q6
6 Q2 Q4 Q3 Q5 Q5**
7 Q3 Q5 Q4 Q4 Q4**
8 Q1 Q2 Q2 Q2 Q2**
9 Q3 Q3** Q2 Q2** (a)
10 Q6 Q8 Q7 Q7 (a)
11 Q2 Q3 Q6** Q5** (a)
12 Q2 Q2** Q1 Q2** (a)
13*** Q2 Q1 Q1 Q2 (a)
14*** Q2 Q2 Q1 Q2** (a)
15*** Q6 Q8 Q7 Q7 (a)
16*** Q2 Q2 Q1 Q2** (a)
17 Q1 Q1 Q1 Q2 Q6**
18 Q1 Q1 Q1 Q2 Q6**
19 Q6 Q8 Q7 Q7 Q9**
20 Q9 Q9 Q9 Q9 Q10**
Tableau 1.5 : Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs (Bustmante & al, 2009)
** l’utilisation d’une valeur plus importante doit être justifiée par un essai de chargement.
(a) Choisir les valeurs de qs qui sont proposées pour la « Marne et calcaire» ou une valeur
plus importante si on peut la démontrer par un essai de chargement.
Figure 1.21 : Section et périmètre des pieux métalliques ouvert (Fascicule 62 titre V, 1993)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Figure 1.22 : Valeurs du frottement unitaire en fonction des pressions limites (Bustmante & al, 2009)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
b) Essai SPT
Le manuel canadien d’engineering des fondations (2006) recommande d’utiliser soit la
méthode de Meyerhof (1976) soit la méthode de Decourt (1995) dans le cas où on calcul la
force portante d’un pieu isolé à partir des résultats des essais SPT.
Meyerhof propose de déterminer la force portante d’un pieu en utilisant l’équation suivante
Ql=m Np Ap + n Ns P… (1.11)
Avec:
m : Facteur empirique, m=400 pour un pieu battu et m=120 pour un pieu foré.
Np : Nombre de coup SPT à la base du pieu, il a proposé que la valeur représentative soit une
moyenne arithmétique des nombres N dans une zone entre 8D au-dessus de la base et 3D en
dessous.
D : Diamètre du pieu.
n : Facteur empirique, n=2 pour un pieu battu et n=1 pour un pieu foré.
P : Périmètre du pieu.
Avec :
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
α =1 pour les pieux battus dans tous les types de sol et pour les pieux forés dans les argiles, et
0.5 à 0.6 pour les pieux forés dans les sols pulvérulents.
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Figure 1.23 : Définition de la résistance de pointe (ou du cône) équivalente au pénétromètre statique
(Frank, 2000)
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Résistance au frottement :
L’effort total limite mobilisable par frottement latéral sur toute la hauteur h concernée du fût
du pieu (excluant les tronçons avec double chemisage et ceux sur lesquels s’exerce du
frottement négatif) est calculé par l’expression suivante :
Avec
β et qsmax donnés par le tableau 1.9 en fonction de la nature du sol au niveau considéré et du
type de pieu.
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
— Le tassement ;
— Le frottement négatif.
— La mise en place d’un ensemble de pieux crée un remaniement du sol qui est différent de
celui qui est produit par la mise en place d’un pieu isolé, dont le comportement sert de
référence. La réaction du sol, sous et autour du pieu, est modifiée ;
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Partie I/ Chapitre 1 Généralités sur les pieux
Avec :
N : nombre de pieux.
On considère ici essentiellement les pieux flottants, c’est-à-dire ceux pour lesquels la
résistance en frottement latéral est prépondérante vis-à-vis de la résistance en pointe. Pour les
pieux travaillant surtout en pointe, l’effet de groupe ne semble pas jouer un grand rôle (Frank,
2000).
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
2.1 Introduction
L’estimation de la force portante d’un pieu sous un chargement vertical est basée sur les
résultats d’investigations géotechniques du site (les essais de laboratoire et les essais in-situ).
Toutefois, cette estimation doit être validée par un essai de chargement sur un ou plusieurs
pieux in-situ. Dans la pratique, ces essais de chargement sont réalisés selon deux alternatives
(Prakash & Sharma, 1990):
Durant la phase d’étude, l’essai de chargement est effectué pour raffiner et finaliser le
dimensionnement du pieu. Dans ce cas de figure, l’essai est conduit jusqu’à la rupture,
Essai sur les pieux du projet, l’essai de chargement est effectué sur des pieux du projet
choisi arbitrairement afin de vérifier le dimensionnement des pieux. Pour ce type
d’essai, les pieux sont chargés à deux fois la charge en service
Charger le pieu jusqu’à deux fois la charge de service selon huit incrément de charge
(25%, 50%, 75%, 100%, 125%, 150%, 175% et 200%) en maintenant chaque palier de
chargement jusqu’à ce que la vitesse du tassement soit inférieur à 0.25mm/h sans
dépasser deux heures de temps,
Laisser le pieu sous deux fois la charge de service pendant 24h,
décharger le pieu avec des décréments de 25%. La durée de chaque décrément de
charge est une heure,
Recharger le pieu jusqu’à deux fois la charge de service avec des incréments de 50%.
La durée de chaque incrément de charge est 20min,
Si la rupture du pieu ne s’est pas produite à la fin de l’étape précédente, augmenter la
charge avec des incréments de 10% maintenu pendant 20min chacun jusqu’à atteindre
la rupture.
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Cette procédure est communément considérée comme étant l’essai standard de l’ASTM, elle
est généralement utilisée pour l’investigation du site avant l’établissement du contrat et
l’écriture des spécifications. L’inconvénient de cette procédure c’est qu’elle consomme
beaucoup de temps (un essai peut durer entre 40 et 70 heures ou plus) (Prakash & Sharma,
1990).
Charger le pieu jusqu’à trois fois la charge de service avec des incréments de charge
de 15%, en maintenant chaque incrément de charge pendant 5min toute en prenant des
lectures chaque 2.5min,
Ajouter des incréments de charge jusqu'à la capacité maximale des vérins
hydrauliques ou la limite du système de réaction,
Après 5min d’intervalle, décharger le pieu suivant quatre paliers de déchargement en
respectant 5min de temps entre chaque palier.
Cette procédure est plus rapide et plus économique, l’essai de chargement peut durer entre 3 à
5 heures. Cette méthode représente le comportement non drainé du sol (Prakash & Sharma,
1990).
Cette procédure est rapide (elle dure entre 2 à 3h) et économique. Elle est pratique pour les
pieux flottant mais elle n’est pas pratique pour les pieux travaillant en pointe car il faudrait
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
appliquer une force importante pour pouvoir enfoncer le pieu dans une couche relativement
dure (Prakash & Sharma, 1990).
Charger le pieu jusqu’à 50% de la charge limite de l’essai avec des incréments de 10%
en maintenant chaque palier pendant une durée de 60min.
Décharger le pieu avec des décréments de 20% de la charge de l’essai, la durée de
chaque décrément est de 5min.
Recharger le pieu avec des incréments de 10% maintenu pendant 30min jusqu’à
atteindre 50% de la charge de l’essai. Continuer le chargement avec le même
incrément de charge jusqu’à la charge maximale de l’essai (Qmax) ou jusqu’à la rupture
en respectant une durée de 60min pour chaque incrément de charge.
Décharger le pieu avec des décréments de 20% de la charge de l’essai maintenu
pendant 5min chacun.
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.3 : Combinaison de quatre cellules pour un essai de chargement sur pieu (Melvin, 2010)
Figure 2.4 : Schéma d’un essai avec le système O-Cell (Melvin, 2010)
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Tableau 2.1 : Record de charge ultime d’essai O-cell réalisé par l’entreprise FUGRO (Melvin, 2010)
Le plongement de la courbe requière une charge très importante pour être atteint alors que lors
de l’essai on est limité par la capacité du système de chargement. Tandis que la deuxième
définition néglige l’effet des déformations élastiques du pieu qui peuvent être important dans
le cas d’un pieu long (Fellenius, 1990).
Généralement, la charge ultime est définit comme étant la charge correspondante au point
d’intersection de la portion pseudo élastique avec la portion pseudo plastique de la courbe
charge déplacement. Cependant, cette définition est étroitement liée à l’échelle du graphe
(Sanglerat, 1982) (figure 2.5).
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Charge ultime Qu
Figure 2.5 : Effet de l’échelle lors du dessin de la courbe charge déplacement d’après van der Veen
(cité par Sanglerat, 1982)
La meilleure définition de la charge ultime doit être basée sur des règles mathématiques et
générer des valeurs répétables qui sont indépendantes de l’échelle du dessin et de
l’interprétation de l’individu (Fellenius, 1990).
Plusieurs méthodes ont été proposées pour définir la charge ultime du pieu à partir de l’essai
de chargement vertical, parmi ces méthodes on peut citer :
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Ces méthodes ont été élaborées pour les essais de chargement ayant atteint la rupture, à
l’exception de la méthode de Dewaiker & Joshi (2000) et la méthode de Paikowsky &
Toiosko (1999) qui ont été élaborées pour déterminer la charge ultime des pieux dans le cas
où l’essai n’a pas atteint la rupture.
Van der Veen (1953) a remarqué que l’allure de la courbe charge-déplacement est de forme
logarithmique, c’est-à-dire que Q= a Ln (Δ) + b. En se basant sur ce constat, il a proposé de
tracer la courbe Ln (1-(Q/Qu))= f (Δ) et il a définit la charge ultime du pieu comme étant la
charge Qu qui donnait une courbe Ln (1-(Q/Qu))= f (Δ) linéaire.
Figure 2.6 : Méthode d’interprétation de Van der Veen (cité par Prakash & Sharma, 1990)
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.7 : Interprétation selon le critère de Brinch Hansen 80% (cité par Prakash & Sharma, 1990)
Cette méthode définit la charge ultime d’un pieu isolé comme étant la charge qui donne un
déplacement deux fois plus supérieur à celui donnée par 90% de cette même charge
(ΔQu=2Δ90%Qu ). La charge ultime est déduite directement de la courbe charge déplacement
(figure 2.8).
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.8 : Interprétation selon le critère de Brinch Hansen 90% (cité par Prakash & Sharma, 1990)
Cette méthode a été proposée pour les essais de chargement sur pieux réalisés selon la
procédure de chargement par taux constant de pénétration (CRP test load) (Prakash &
Sharma ,1989)
Cette méthode consiste à tracer dans une échelle double logarithmique la courbe charge-
déplacement. La relation de la charge en fonction du déplacement obtenu aura l’allure de
deux droites interconnectées là où le changement s’est produit. Le point d’intersection de ces
deux droites donne la charge ultime du pieu (figure 2.9).
Figure 2.9: Interprétation selon la méthode de De Beer (cité par Prakash & Sharma, 1990)
Cette méthode a été développée à la base aux essais de chargement effectué selon la
procédure de chargement lente de l’ASTM (Prakash & Sharma, 1990).
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Fuller & Hoy (1970) ont définit la charge ultime comme étant le point où la droite de pente
0.05in/ton (7.8KN/mm) est tangente à la courbe charge-déplacement (figure 2.10).
L’inconvénient avec cette méthode, c’est qu’elle pénalise les pieux long car le déplacement
élastique dans ces dernier est plus important que celui des pieux court, d’où la pente de
0.05in/ton (7.8KN/mm) est atteinte pour des charges plus faible dans le cas d’un pieu long
que pour un pieu court (Fellenius, 1990).
Figure 2.10 : Interprétation selon la méthode de Fuller et Hoy (cité par Prakash & Sharma, 1990)
Chin (1970-1971) a proposé une application sur des pieux issus des travaux de Kondner
(1963). Il a tracé la courbe Δ/Q en fonction de Δ, la courbe obtenue aura l’allure droite
ascendant (figure 2.11). La charge ultime est donnée par la formule 2.3a.
Cette méthode peut être utilisée pour extrapoler la courbe charge-déplacement en utilisant la
formule hyperbolique 2.3b.
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.11 : Interprétation selon la méthode de Chin (cité par Prakash & Sharma, 1990)
L : longueur du pieu.
A : section du pieu.
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.12 : Interprétation selon le critère de Davisson (cité par Prakash & Sharma, 1990)
Son avantage principal est qu’on peut tracer la droite de Davisson avant le début de l’essai et
ainsi voir qu’ on a atteint la charge ultime au cours de celui-ci ou non (Prakash & Sharma,
1990).
Cette méthode suppose que la courbe charge-déplacement est une parabole. La charge ultime
obtenue par cette méthode est proche de celle obtenu par la méthode de Brinch Hansen 80%
(Prakash & Sharma, 1990). La figure 2.13 illustre les étapes de cette méthode.
Figure 2.13 : Interprétation selon la méthode de Mazurkiewicz (cité par Prakash & Sharma, 1990)
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Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Butler & Hoy (1977) ont constaté que la méthode de Fuller & Hoy sous-estime la charge
ultime des pieux longs. Pour y remédier, ils ont proposé de tracer une autre droite tangente à
la partie élastique de la courbe charge-déplacement afin de tenir compte du déplacement
élastique du pieu qui peut être important dans les pieux longs (Fellenius, 1990).
D’où, ils ont définit la charge ultime par le point d’intersection de la droite tangente à la partie
pseudo-élastique de la courbe charge-déplacement avec la droite de pente 0.05in/ton
(7.8KN/mm) tangente à la partie pseudo-plastique de la même courbe (figure 2.14).
Figure 2.14 : Interprétation selon la méthode de Butler et Hoy (cité par Prakash & Sharma, 1990)
F.Ahmed & al (1997) ont remarqué sur la courbe Δ/Q= f (Δ) donnée par la méthode de Chin-
Kondner que deux droites peuvent être dessinées (figure 2.15). A partir de ce constat ils ont
proposé de réduire la charge ultime déterminée à l’aide de la méthode de Chin avec un facteur
de réduction (FR).
43
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.15 : Interprétation selon la méthode Ahmad et al (cité par Dewaiker & Joshi, 2000)
ΔS
FR ...(2.7)
S
Q mod FR * Qch ...(2.8)
Avec :
FR : facteur de réduction.
Pour déterminer la charge ultime d’un pieu, Decourt (2000) a proposé de tracer la courbe Q/Δ
en fonction de Q. Il avait remarqué que cette courbe présente une régression linéaire dans sa
dernière partie. Il a définit la charge ultime du pieu comme étant le point d’intersection du
prolongement de cette droite avec l’axe des charges (figure 2.16).
44
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Figure 2.16: Interprétation selon la méthode de Decourt (cité par Fellenius, 1990)
Cette méthode peut être utilisée pour extrapoler la courbe charge-déplacement en utilisant la
formule hyperbolique (2.9).
Dewaiker & Joshi ont proposé cette approche en se basant sur les résultats des essais de
chargement sur des pieux ancrés dans un substratum rocheux. Ils ont proposé de procéder
comme suit :
45
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
46
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Cette approche a été développée par Paikowsky & Toiosko (1999) pour le compte du
département de transport des Etats unis.
Les première étapes de cette méthode sont similaire à celle de de la méthode de Chin,
c’est-à-dire qu’on trace la courbe Δ/Q= f(Δ).
Les points de la courbe Δ/Q= f(Δ) sont approchés par une droite de régression dont le
coefficient (R²) doit être supérieur à 0.8, si le coefficient est inférieur à 0.8 les
premiers points de la courbe sont éliminées jusqu’à ce que le coefficient (R²) atteint
une valeur supérieurs à 0.8.
Pour un coefficient supérieur ou égale à 0.8 l’équation de la droite Δ/Q= f(Δ) est de la
forme :
y = a x + b… (2.10)
Avec :
y=Δ/Q
x=Δ
En substituant :
Δ/Q = a Δ + b… (2.11)
Δ=b/ ((1/Q)-a) … (2.12)
Comme la méthode de Davisson est souvent utilisée, l’équation précédente et la méthode de
Davisson sont utilisées conjointement pour déterminer mathématiquement la charge ultime du
pieu. L’équation de la droite de Davisson est :
Δ= X+S Qu…(2.13)
Avec :
X=4+D/120… (2.14)
S= L/EA… (2.15)
D : Diamètre du pieu
L : Longueur du pieu
47
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
A : La section du pieu.
a S Q²u – (a X + b – S) Q –X = 0…(2.16)
Avec :
B= a X + b – S
A= a S
Pour pouvoir déterminer l’effort dans le pieu il faudra en premier lieu déterminer la valeur du
module d’élasticité de l’élément composant le pieu. Dans le cas d’un pieu en acier, le module
d’élasticité est préalablement connu. Cependant, dans les cas d’un pieu composite, il faudra le
déterminé.
48
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
Généralement, on place des jauges de déformation à côté de la tête du pieu où la charge dans
le pieu est la même que celle qui est appliquée sur la tête du pieu et on trace la courbe ζ=f (ε).
Le module d’élasticité du pieu correspond à la pente de cette courbe (formule, 2.19)
(Fellenius 2001).
Avec :
Dans le cas d’un pieu en béton armé, le pieu est composé de béton et d’acier ; le module
d’élasticité de l’acier est communément pris Es=210000MPa, tandis que celui du béton varie
et il dépend de la nature de ces constituants (agrégat, ciment, teneur en eau) et de sa résistance
à la compression.
Plusieurs auteurs ont proposé des formules empiriques pour déterminer le module d’élasticité
du béton.
Le BAEL propose de prendre pour les bétons usuels et les bétons à haute performance (BHP)
la formule suivante :
L’Eurocode 2 (1998) :
Y.Diata (1987):
49
Partie I/ Chapitre 2 Essais de chargement vertical des pieux in-situ
1 sol
2 Pieu
3 Effort dans le pieu : Nn et Nn-1
4 Jauges de déformation
5 Frottement latéral : qs
6 Périmètre du pieu : P
Figure 2.20 : Définition des termes de la formule (2.25) (NF P94-150-1, 1999)
50
CONCLUSION
CONCLUSION
Le caractère hétérogène du sol rend difficile l’établissement d’une seule méthode générale
d’estimation de la force portante des pieux. De ce fait, la littérature contient plusieurs
méthodes d’estimation de la capacité portante.
La détermination de l’effort dans le pieu est étroitement liée à l’estimation du module
d’élasticité du pieu. Ce dernier est généralement connu dans le cas d’un pieu en acier. Par
contre, dans le cas d’un pieu composite, il diffère d’un pieu à un autre. A cet effet, on place
des jauges de déformations à côté de la tête du pieu où la charge dans le pieu est la même que
celle qui est appliquée sur la tête du pieu et on calcule le module d’élasticité par le biais de la
loi de Hooke.
Plusieurs méthodes ont été développées pour interpréter la courbe charge-déplacement. Le
concept sur lequel elles se sont basées dépend des données des essais de chargement utilisées
lors de leurs développements.
On constate que dans le développement de la méthode de Van der Veen (1953), par exemple
l’auteur a supposé que la courbe charge-déplacement est de forme logarithmique, par contre
Chin (1970) a supposé que la courbe charge-déplacement est hyperbolique, tandis que
Mazurkiewicz (1972) suppose que la courbe charge-déplacement est parabolique.
Prakash & Sharma (1989) ont reporté une interprétation d’un essai de chargement vertical
effectué selon la procédure lente de l’ASTM sur un pieu foré de 6m de profondeur et 0.5m de
diamètre avec un élargissement de 1.16m de diamètre en pointe, le pieu traverse une couche
d’argile et s’appuie sur un substratum rocheux. Ils ont constaté que la courbe charge
déplacement ne présente pas de plongement et l’écart entre la charge ultime donnée par ces
différentes méthodes est important. La plus faible charge ultime est obtenue avec la méthode
de De Beer (1967) et la plus importante charge ultime est obtenue par la méthode de Brinch
Hansen 80% (1963).
Fellenius (1990), avait reporté l’interprétation d’un essai de chargement effectué selon la
procédure avec taux constant d’enfoncement sur un pieu battu de 0.3m de diamètre et de 23m
de profondeur traversant une couche de 18m d’argile sensible, une couche de 3m de silt
argileux et 2m d’une couche de silt. Il a constaté que la courbe charge-déplacement présente
un plongement et l’interprétation de cet essai avec les différentes méthodes a donnée des
charges ultimes ayant le même ordre de grandeur.
51
PARTIE II : ETUDE DE CAS « ESSAIS DE
CHARGEMENT VERTICAL DES PIEUX
REALISES AU DROIT DU SITE DU MINARET
DE LA GRANDE MOSQUEE D’ALGER »
CHARGEMENT VERTICAL
52
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION ET
INTERPRETATION DES ESSAIS DE
CHARGEMENT VERTICAL
53
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
La position des deux pieux d’essais, des fondations du minaret ainsi que celle des sondages
carottés (SC) et des sondages pressiométrique (SP) qui ont servi au dimensionnement des
fondations sont représentés sur la figure (3.1).
Figure 3.1 : Position des essais de chargement vertical, des sondages carottés et
pressiométriques.
54
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Vue que la cote du terrain naturels se trouve à +6.50mNGA et dans un souci d’entamer les
essais de chargement de ces deux pieux avant le début des travaux de terrassement de la zone
du minaret, l’entreprise qui est en charge de réaliser ce projet avait décidé de réaliser des
pieux plus longs et d’éliminer le frottement entre le pieu et le sol dans les 8.5 premiers mètre
par chemisage.
Pour mesurer les déplacements de la tête du pieu, des capteurs de déplacement LVDT
« Linear variable differential transducers » ont été utilisés. L’avantage de ce type de
comparateur c’est que la lecture des déplacements est directement transmise à un ordinateur.
Quatre comparateurs ont été fixés d’un coté à la tête du pieu et de l’autre coté à une poutre de
référence, cette dernière a été installée conformément aux dispositions suivantes :
Les appuis de la poutre de référence ont été posés à une distance de 5.5m de l’axe du
pieu d’essai, afin d’éviter un déplacement vertical de ces appuis généré par
l’enfoncement du pieu dans le sol,
La poutre de référence est bi-appuyé d’un côté et simplement appuyé de l’autre côté
pour permettre le libre déplacement de celle-ci sous l’effet de la variation de
température,
L’ensemble de l’appareillage a été couvert pour réduire l’effet de la variation de
température sur la lecture des comparateurs.
55
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Figure 3.2 : Position des jauges de déformation dans les deux pieux d’essai
56
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Douze cellules de charge ont été mises entre la tête du pieu et les pompes hydrauliques. Ils ont
pour rôle de mesurer la valeur de la charge qui est appliquée sur la tête du pieu d’essai.
Quatre vérins hydrauliques d’une capacité de 7000KN chacun dont le rôle est
d’appliquer la charge de l’essai sur la tête du pieu.
Une poutre principale utilisée pour supporter les charges appliquées par les vérins
hydrauliques et de les transmettre aux poutres secondaires.
Deux poutres secondaires formées par trois HEB1000 chacune ont été utilisées pour
transmettre les charges appliquées aux pieux de réactions, cette transmission a été
assurée par des câbles en acier de 40 mm de diamètre.
Quatre pieux de réactions ont été utilisés pour maintenir tout le système de
chargement en équilibre.
Figure 3.3 : Vue en plan du système de chargement des essais PV1 et PV2
57
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Figure 3.4 : Coupe verticale du dispositif de chargement des essais PV1 et PV2
58
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Le tassement enregistré à la fin des deux essais est de 19.5mm pour une charge de
21800KN.
Le plongement de la courbe ne s’est pas produit.
59
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
a) Essai PV1
Figure 3.7 : Interprétation selon la méthode de Figure 3.8 : Interprétation selon la méthode de
Van der Veen Brinch hansen 80%
Figure 3.9 : Interprétation selon la méthode de Figure 3.10 : Interprétation selon la méthode
De Beer de Davisson
Figure 3.11 : Interprétation selon la méthode Figure 3.12 : Interprétation selon la méthode
de Fuller and Hoy de Chin
60
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Figure 3.13 : Interprétation selon la méthode Figure 3.14 : Interprétation selon la méthode
d’Ahmed & al de Decourt
Figure 3.15 : Interprétation selon l’approche de Figure 3.16 : Interprétation selon l’approche de
Dewaiker Paikowsky & Toiosko
b) Essai PV2
Figure 3.17 : Interprétation selon la méthode Figure 3.18 : Interprétation selon la méthode
de Van der Veen de Brinch hansen 80%
61
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Figure 3.19 : Interprétation selon la méthode Figure 3.20 : Interprétation selon la méthode
de De Beer de Davisson
Figure 3.21 : Interprétation selon la méthode Figure 3.22 : Interprétation selon la méthode
de Fuller and Hoy de Chin
Figure 3.23: Interprétation selon la méthode Figure 3.24 : Interprétation selon la méthode
d’Ahmed & al de Decourt
62
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
60000
50000
Charge Q [KN]
40000
Qu=39000KN
30000
20000
10000
0
0 50 100 150 200 250
Déplacement Δ [mm]
63
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Seulement les méthodes basées sur l’extrapolation des données de la courbe charge-
déplacement ont pu être utilisées (méthode de Chin, Ahmed & al, Decourt, Dewaiker
& Joshi et la méthode de Paikowsky & Toiosko) pour déterminer la charge ultime des
deux pieux. les résultats de ces interprétations sont données dans les figures 3.27 et
3.28 pour le pieu PV1 et PV2 respectivement.
64
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
Dans le but de déterminer l’effort dans le pieu, nous avons d’abord estimé le module
d’élasticité des deux pieux en utilisant les résultats des jauges de déformation S0 et S1 installé
dans la zone ou le frottement latéral a été éliminé. Le module d’élasticité du pieu correspond à
la pente de la courbe ζ= f(ε) (figure 3.29 et 3.30). Le module d’élasticité ainsi obtenu est de
48000MPa pour le pieu PV1 et de 47850MPa pour le pieu PV2
La valeur de ce dernier a été comparée à celle donnée par la formule de la norme NF P 94-
150-1en considérant différente valeurs du module d’élasticité du béton (tableau 3.2).
35000 30000
30000 25000
25000
20000
σ [KN/m²]
σ [KN/m²]
20000
15000
15000
10000
10000
5000 5000
0 0
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008
ε ε
30000 30000
25000 25000
20000 20000
σ [KN/m²]
σ [KN/m²]
15000 15000
10000 10000
5000 5000
0 0
0 0.0005 0.001 0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008
ε ε
65
Partie II /Chapitre 3 Description et interprétation des essais de chargement vertical
PV1 PV2
Fc28 [MPa] Eb [MPa] Fc28 [MPa] Eb [MPa]
BAEL 67.3 44744 63.6 43908
ACI 67.3 33972 63.6 33217
Eurocode 2 67.3 42450 63.6 41815
Y.Diata 67.3 35498 63.6 34536
Tableau 3.1 : Module d’élasticité du béton du pieu d’essai selon différents auteur
PV1 PV2
Es Eb Epieu Eb Epieu
As [m²] Ab [m²] Ab [m²]
[MPa] [MPa] [MPa] [MPa] [MPa]
Graphique -- -- -- -- 48000 -- -- 47850
BAEL 210000 0.013 44744 0.785 47434 43908 0.785 46613
ACI 210000 0.013 33972 0.785 36838 33217 0.785 36096
Eurocode 2 210000 0.013 42450 0.785 45180 32720 0.785 44550
Y.Diata 210000 0.013 35498 0.785 38339 34536 0.785 37393
(1987) 3.2 : Comparaison entre le module d’élasticité du pieu calculé et celui du graphe ζ = f(ε)
Tableau
Figure 3.31 : Comparaison entre le module de Young calculé et celui du graphe ζ = f(ε).
66
Partie II /Chapitre 1 Etude analytique des essais de chargement vertical
Nous avons comparé le frottement latéral unitaire déduit l’essai de chargement PV2 pour une
charge Q=Qser et Q=1.5Qser au frottement latéral unitaire ultime calculé par la méthode
donnée par le fascicule 62 titre V (1993) et la méthode de Bustmante & al (2009) (figure
3.32).
qs [KN/m²]
0 50 100 150 200 250 300 350
0
S0 -3,5m
+ 3,0 mNGA
F62 titre V
S2 -15,5
-9,0 mNGA
m
Qessai= 1,5Qser
S3 -22
-15.5,0
m mNGA
20
S4 -28,5
-22,0 m
mNGA
30
S5 -34,5
-28,0 m
mNGA
S6 -42,5
-36,0 m
mNGA
40
S7 -48,5
-42,0 m
mNGA
S8 -51
-43.5,0
m mNGA 50
60
Figure 3.32 : Comparaison entre le frottement unitaire calculé par la méthode pressiométrique et celui
déduit de l’essai de chargement.
Le frottement mobilisé sous une charge d’essai Qessai = Qser entre -15.5m et -42.5 est
nettement supérieur au frottement latéral ultime calculé par les deux méthodes
pressiométriques exposé dans la partie I chapitre 1, tandis qu’entre -8.5m et -15.5m il
est égale à celui calculé par la méthode du fascicule 62 titre V est inférieur à celui
calculé par la méthode de Bustmante. A partir de -42.5m la mobilisation du
frottement est relativement faible.
Sous la charge Qessai=1.5Qser le frottement mobilisé entre –8.5m et -42.5m de
profondeur est supérieur au frottement latéral ultime calculé par les deux méthodes
pressiométriques. Par contre entre -42.5m et -48.5m il est supérieur à celui calculé par
la méthode du fascicule 62 titre V est inférieur à celui calculé par la méthode de
Bustmante. A partir de -48.5m la mobilisation du frottement est relativement faible.
67
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
68
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
4.1 Introduction
Nous avons vu dans le chapitre précédent que les deux essais de chargement vertical n’ont pas
atteint la rupture d’où les méthodes d’interprétations basées sur des essais de chargement
atteignant la rupture n’ont pas pu être utilisées et on a eu recours à des méthodes basées sur
l’extrapolation des données pour pouvoir déterminer la charge ultime des deux pieux.
L’inconvénient avec ces méthodes c’est qu’elles supposent que la courbe charge-déplacement
aura une allure parabolique ou hyperbolique et ne prennent pas en compte les phénomènes
d’interaction qui se développe entre les pieux de réaction et le pieu d’essai ainsi que l’effet de
la résistance des couches de sol qui n’ont pas été sollicité lors de l’essai.
Dans le logiciel PLAXIS 3D, de nombreux modèles ont été intégrés, depuis le modèle
élastique jusqu’aux lois de comportement les plus sophistiquées permettant de décrire presque
tous les aspects du comportement élasto-viscoplastique des sols, aussi bien sous sollicitation
statique que dynamique. On distingue :
69
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Modèle Mohr-Coulomb
Le modèle Mohr-coulomb doit être définit par cinq paramètre, qui sont :
Le modèle HS-Small
Par le passé, il a été remarqué à de nombreuses reprises, que les matériaux soumis à des
actions dynamiques présentaient des rigidités plus élevées que dans le cas quasi-statique.
Avec le développement de nouvelles méthodes, il a pu être démontré que cette augmentation
de la rigidité des matériaux, observée dans le cas de sollicitations dynamiques, n'est pas
seulement liée au type de charge (c'est-à-dire dynamique ou statique), mais s'explique surtout
par le niveau de dilatation. Dans le cas de très faibles déformations, les sols présentent une
rigidité bien plus élevée que celle obtenue avec des essais triaxials classiques qui prennent en
compte des déformations relativement importantes. Le modèle HS-Small est une évolution du
modèle Hardening-Soil qui prend en compte ce comportement.
70
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Pour pouvoir modéliser les différents projets liés à la géotechnique, PLAXIS 3D dispose
d’une bibliothèque qui facilite cette modélisation, on distingue :
Elément poutre
L’élément poutre est un élément linéaire composé de trois nœuds. Il a cinq degré de liberté :
Elément plaque
Les éléments plaque sont modélisés par des éléments triangulaire à 6 nœuds. Ils ont six degrés
de liberté, trois de déplacement (ux,uy et uz) et trois de rotation (ϕ x,ϕ y et ϕ z).
71
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Elément d’interface
Les éléments d’interface sont des éléments différents des éléments triangulaires à six nœuds
dans le sens qu’ils ont une paire de nœuds au lieu de nœuds singuliers. La distance entre deux
nœuds d’une même paire est zéro. Ces éléments ont trois degrés de liberté de déplacement
uniquement (ux,uy et uz).
Elément volume
Les éléments volume sont modélisés par des éléments tétraédriques à dix nœuds. Ils ont trois
degrés de liberté (ux,uy et uz). Ces éléments sont utilisés dans PLAXIS 3D pour la
modélisation du sol.
72
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Les différentes couches de sol ont été modélisées en utilisant le modèle Mohr-Coulomb. Les
caractéristiques des différentes couches de sols sont données dans le tableau 4.1.
Vu que la disposition de l’essai présente une symétrie suivant les axes X et Y, seulement le
quart qui a été modélisé. Pour éviter qu’il y soit des effets de bord, les dimensions du modèle
qui ont été choisi sont 30x30m en plan et 150m en profondeur (figure 4.5).
30m
30m
150m
73
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
57958 éléments,
96416 nœuds.
Une fois le modèle définis, une procédure de calcul dite par phase est appliquée comme suit :
Dans cette phase les contraintes initiales dans le sol sont calculées en utilisant la procédure
K0.
Dans cette phase de calcul, une mise en place des pieux est effectuée en modifiant les
paramètres du sol par ceux des pieux aux endroits où ces derniers se trouvent.
Phases de chargement
Dans ces phases, nous avons simulé uniquement le chargement du pieu. L’application des
charges a été effectuée selon la procédure de chargement de l’essai PV2 jusqu’à la charge de
21800KN.
74
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
75
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Figure 4.8 : Comparaison de l’effort dans le pieu entre l’essai de chargement et le modèle numérique
à la charge maximale de l’essai
Figure 4.9 : Courbes charge total, résistance au frottement et résistance en pointe en fonction du
déplacement de la tête du pieu.
76
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Figure 4.10 : Coupe verticale au droit du pieu d’essai représentant les contraintes de cisaillement
relatives sous la charge maximale de l’essai.
77
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Figure 4.11 : Courbes charge total, résistance au frottement et résistance en pointe en fonction du
déplacement de la tête du pieu.
78
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
Figure 4.12 : Coupe verticale au droit du pieu d’essai représentant les contraintes de cisaillement
relatives sous la charge maximale de l’essai.
Après avoir extrapolé la courbe charge-déplacement par une simulation numérique de l’essai
jusqu’à six fois la charge de service, Nous l’avons interprété en utilisant les méthodes
d’interprétations décrites dans la partie I chapitre 2. Les résultats de cette interprétation sont
donnés ci-dessous.
79
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
80
Partie II /Chapitre 4 Etude numérique
On constate également que la méthode de De Beer a donné une charge ultime de l’ordre de
50% de celle de Davisson, alors que la charge ultime donnée par la méthode de Davisson et
pratiquement identique à la charge qui a donné un tassement égale à 10% du diamètre du
pieu.
81
CONCLUSION
CONCLUSION
Une interprétation des deux courbes charge-déplacement a été effectuée en utilisant des
méthodes d’interprétations qui extrapolent analytiquement la courbe charge-déplacement (la
méthode de Chin, Decourt, Ahmed & al, Dewaiker & Joshi et la méthode de Paikowsky &
Toiosko). La charge ultime donnée par ces différentes méthodes varie entre 30000KN et
60000KN dans le cas du pieu PV1 et entre 30000KN et 56000KN dans le cas du pieu PV2.
Afin de déterminer l’effort dans le pieu à partir des jauges de déformation, nous avons
déterminé le module d’élasticité du pieu à partir de la courbe ζ=f(ε) établis à partir des
déformations du pieu dans la partie ou il n’y a pas de frottement entre le sol et le pieu. Nous
avons constaté que ce module est en accord avec celui qui est déterminé en utilisant les
méthodes empirique données par l’euro code 2 (1998) et le BAEL(1999).
82
CONCLUSION
Les travaux de recherches effectués par plusieurs chercheurs tels qu’Abdelrahman & al.
(2003) et NeSmith & Siegel (2009) ont montré que la méthode de Davisson donne une charge
ultime qui est proche de la charge de rupture du pieu. De plus, elle est largement
recommandée par différents normes et règlement internationaux.
83
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Ce travail de recherche porte sur l’interprétation des essais de chargement vertical sur pieux
in-situ en utilisant les méthodes analytiques et numériques.
Dans la revue bibliographique, nous avons décrit les différents types de pieux et la
technologie de leurs mises en œuvre, ainsi que les méthodes d’estimation de la force portante
des pieux à partir des essais de laboratoire et des essais in-situ. Les différentes méthodes
d’interprétation des essais de chargement vertical ont été également présentées.
84
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] AFNOR (1999), "Essai statique de pieu isolé sous un effort axial", Norme française, P 94-
150-1.
[2] CSTB (2000), ―Règles BAEL 91 modifiées 99‖, CSTB.
[3] Bowles, J., RE., S.E. (1997), ―Foundation analysis and design‖, McGraw-Hill Book C,
Singapore, 1169p.
[4] Bustamante, M., Gambin, M., Fellow ASCE. & Gianeselli, L. (2009), ―Pile Design at
Failure Using the Ménard Pressuremeter: an Up-Date‖, ASCE Geotechnical Special
Publication No. 186 pp.127-134
[5] Canadian Geotechnical Society (2006), ―Canadian foundation engineering manual‖, 485p.
[6] Dewaiker, D.M. & Joshi, P.M. (2000), ―Analysis of pile loading tests data‖, journal of
Southeast Asian geotechnical society, vol6, N°.4 2000, pp.27-39.
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[8] Fascicule N°62-titre V (1993), ―Règles technique de conception et de calcul des
fondations des ouvrages de génie civil‖, Cahier des clauses techniques générales
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des transports, 182p.
[9] Frank, R. (2000), ―Fondations profondes‖, Technique d’ingénieur, 46p.
[10] Fellenius, B. H. (2001),‖What capacity value to choose from the results a static loading
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[11] Fellenius, B. H., Anna, P. E., Geodynamics. & University OF Ottawa (1990),
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foundation institute.
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