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République Algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique

Université Akli Mohand Oulhadj – Bouira

Faculté de science de la nature de la vie et science de la terre

Département des sciences biologique

Exposé sur :

Description de la formation
végétale
" la cédraie du Djurdjura "

Module : méthodes d’étude des populations et des peuplements végétaux

Réalisé par :
 Trad Salsabil
 Belgacem Khaoula

Année universitaire : 2022/2023

Introduction :
Aujourd'hui, la biodiversité animale et végétale est de plus en plus menacée à
l'échelle internationale : des espèces disparaissent chaque jour et d'autres sont en train
de disparaître.
La disparition est due à l'influence de plusieurs facteurs. Parmi les mesures
développées pour lutter contre cette dernière à l'échelle internationale figure la
création de parcs nationaux. Un exemple de cela dans notre pays, l'Algérie, est le Parc
National de Djurjura, qui évalue l'évolution de l'état de la biodiversité dans le pays sur
les menaces et les possibilités de restauration et de préservation de ce patrimoine
naturel à partir des données disponibles dans la bibliographie.
Parmi les espèces qui se trouve dans le parc national de Djurdjura la cédraie du
Djurdjura ". Le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti), est une essence forestière
originaire d'Afrique du Nord. Elle est considérée comme étant l'essence noble par
excellence (Krouchi, 2010).

1- Localisation et limites de la formation :


Au Djurdjura, le cèdre est à sa limite Est du côté d’Azrou N Thour et à sa limite Ouest
du côté du mont de Hizer sur 40 km de long avec une superficie de 2000 ha. Entre ses
deux extrémités nous rencontrons sur le versant nord la cédraie des Ait Ouabane
(l’une des plus importantes cédraies du massif) qui se prolonge jusqu’au col de
Tirourda vers l’Est et sur le versant Sud, la cédraie de Tikdjda qui se prolonge à
l’Ouest vers la cèdraie de Thala Guilef.

Figuer01 : Localisation et formation de cédraie de Djurdjura


2 - Topographie et relief :
Le relief de Djurdjura est un relief jeune formé en quaternaire récent et présenté en
picsaigus à parois très raides ; dont le résultat sont les éboulis en cas d’érosion intense
ou l’influence d’autres facteurs. Ces éboulis forment des substrats dénudés et
dépourvus de sol qui favorisent l’installation initiale de la végétation (YAHI, 2007).
Selon DEBUIS et FAUREL (1949) cité par YAHI (2007), un énorme développement
des roches krastiques (lapiaz, dolines, agounisetc.) qui est le résultat de la dissolution
par les agents climatiques sur les calcaires dolomitiques qui sont fortement abondants
dans le Djurdjura

3-Géologie :
YAHI (2007) indique que le Djurdjura est constitué dans la majeure partie de
sédiments calcaires ; l’auteur BELAID (1986) cité par MADJOUR (2015), avance
dans le même contexte que ce massif est composé de terrains sédimentaires fortement
plissés et fracturés. Cette dernière ajoute qu’au niveau de la station de Tala Guilef, la
roche mère est constituée essentiellement de schistes cristallins. La région de Tala-
Guilef présente des formations Eocènes et Oligocènes, et les formations du lias
supérieur y présentent leur développement le plus complet (FLANDRIN, 1952 in
KROUCHI, 1995). Le massif de Tigounatine présente du calcaire dolomitique du Lias
inférieur, alors que le massif de Tikjda comporte des grès rouges du Trias

4-Pédologie :
BENMOUFFOK (1994) note que le sol du Djurdjura central est composé de deux
types principaux :
• Des sols peu évolués, dans l’ensemble calcimagnésique (rendzines autochtones)
riche en éléments grossiers. Les profils sont de type AC, de faible à moyenne
profondeur présentant un taux important de matière organique sur tout le profil, du
fait de la nature de la roche mère (roche mère calcaire). Ces sols caractérisent surtout
le versant nord, c‘est la catégorie des sols la plus fréquente.
• Des sols bruns forestiers, acides, de type A(B) C évoluant sur un substratum
géologique gréseux ainsi que les teneurs en matières organiques et les rapports C/N
sont d'une manière relative élevés. Ces sols sont rencontrés sur le versant sud. La
région de TIKJDA reste mal renseignée de point de vue pédologique, il existe une
seule étude qui a été faite par CHALABI (1980) et qui a abouti aux résultats suivants :
- pH plus au moins neutre
- C/N est variable.
- Sol limoneux et présente trois horizons :
1- Horizon organique Ao.
2- Horizon de couleur foncée de profil A1.
3- Horizon C calcaire dolomitique qui est formé par l’altération de la roche mère.
D’après ces résultats, le sol est classé comme suit :
- Classe : sol calcimagnésique.
- Sous-classe : rendzine.
- Groupe : rendzine dolomitique.

5-Topographie :
Le Djurdjura est un massif montagneux du nord de l’Algérie sur la bordure
méditerranéenne constituant la plus longue chaine montagneuse de la kabylie.de
forme lenticulaire, il s’éprend sur une longueur de près de 110km. Il appartient à la
chaine de l’Atlas.
Le Djurdjura culmine à 2380métres au sommet de l’alla Khadîdja. Les cols de
montagne reliant les vallées dépassent souvent les 1000m d’altitude.
On distingue deux parties du Djurdjura ; à savoir le versant nord, qui englobe une
partie de la wilaya de Tizi-Ouzou (DRAA El-Mizan, boghni, ouadhias, ouacifs, ath-
yenni , ain el-hammam, lferhounéne) et le versant sud, comrenant les limites nord de
la wilaya de bouira, notamment el esnam, bechloil, ath laziz, chorfa et les communes
voisines dépendant de la wilaya de Bejaïa en l’occurrence, tazmalt, boudjellil et ath-
mellikeche. C’est également sur ce versant sud que l’on retrouve la plaine ou vallée
du djurdjura proprement dite, appelée notamment vallé de « Sahel Djurdjura »,
s’étendant de la commune de Tazmalt jusqu’à Lakhdaria (ex-palestro).

6-Climat :
Selon Faurel (1947), la répartition géographique des cédraies est le résultat de com-
posantes d'ordre presque uniquement climatique.
Selon Debazac (1964), Le cèdre de l’Atlas se trouve donc en climat méditerranéen
humide (Rif), sub-humide (Moyen Atlas) ou semi-aride (Aurès, grand Atlas oriental).
Généralement le cèdre est une espèce de demi-ombre, occupant les étages
Bioclimatiques allant du semi-aride supérieur et sub-humide, à variante fraiche à très
froides
[Quezel, Nedjahi, (1988) ; M’hirit, (1982) ; Derridj, (1990) ; Pons, (1998)].
Le cèdre de l’Atlas trouve son optimum écologique dans le climat méditerranéen hu-
mide à hiver froid (Quezel, 1980).
7-Bioclimat :
Le climat du PND est de type méditerranéen. L’absence de station météorologique
dans la réserve rend la caractérisation du climat difficile. Elle se fait par exploitation
des donnés à partir des stations les plus proches telles que celles de M’Chedallah,
Mechtras, Ain El Hemmam … etc.
Les résultats issus de cette exploitation ont démontré que dominance des expositions
Nord et Sud est soumis à 02 influences climatiques opposées :
 L‘influence méditerranéenne adoucissante sur le versant Nord.
 L‘influence continentale contrastée sur le versant Sud

8-Végetation :
Le cortège floristique du cèdre de l’Atlas varie d'un étage
bioclimatique un autre. BOUDY(1950), signale que la
cédraie se présente sous deux faciès :

 Un faciès humide : c’est celui de Chréa, de Theniet


El Had, des Bahors et du moyen Atlas marocain, il
est caractérisé par l’abondance du chêne vert
(Quercus ilex), l’absence de genévrier thurifère
(juneperus thurifera), referme du chêne zeen
(Quercus canariensis) de l'If (Taxus baccata) et de
nombreuses autres espèces.

 Un faciès relativement sec : il est surtout celui de


l'Aurès, des Monts de Hodna et du grand Atlas Oriental marocain caractérisé
par les espèces suivantes : le pin d'Alep (Pinus halepensis), le chêne vert
(Quercus ilex), le genévrier oxycédre (Juniperus oxycedrus), le frêne
dimorphe (Fraxines dirnorpha), l’aubépine monogine (Crataegus monogyna)
et
L’érable de Montpellier (Acer monospessulanum)

9-Conclusion :
La diversité en termes d’écosystèmes (forestier et montagnard d’un côté, littoral de
l’autre) et d’espèces endémiques (animales et végétales) fait de l’Afrique du nord
méditerranéenne et plus précisément de la Kabylie dans le cas présent une point chaud
régional de biodiversité, pas encore assez connu et cependant menacé par
l’anthropisation , comme l’ont montré plusieurs études scientifiques réalisées ces
trente derniers années.
La forte diversité floristique

10-Bibliographie :
BENMOUFFOK A., 1994. Approche éco pédologique dans les formations à Cedrus
atlantica. Cas du massif du Djurdjura, Algérie. Ann. Rech. For. Maroc. T 27. Pp :
205-217.
BENMOUFFOK A., 1995 - Description de formations à" Cedrus atlantica" Manette
du massif central du Djurdjura (Algérie). Cahiers. Agricul. Vol. 4, N° 5. pp : 383-387.
BOUDY P, 1950. Economie forestière Nord-Africaine : monographie et traitement
des essences forestières. Éd. Larose, T2. Pp : 529-619
FAUREL L et LAFFITE H., 1947. Facture de répartition des cèdres dans les Massif
de L’Aurès et du Belazma.Bull. Soci Hist. Nat de l’Afrique du nord : 04, pp 178-189.
M’hirit O. (1994). Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica Manetti). Présentation
générale et État des connaissances à travers le réseau Silva Mediterranea "Le Cèdre".
In : Le cèdre l'Atlas. Actes du séminaire international sur le cèdre de l'Atlas. Ifrane
(Maroc), 7 – 11 Juin 1993. Annales de la recherche forestière au Maroc 27 (spécial), p
4-21.
Taleb M. (2004). Contribution à l’étude de la productivité de Cedrus atlantica
Manetti en fonction des Caractéristiques Stationnelles. Mem. Ing. Agr. I.N.A. El-
Harrach. Alger, P 81.
-Till C. (1985). Recherches dendrochronologiques sur le Cèdre de l'Atlas (Cedrus
atlantica(Endl;) carrière) au Maroc. Thèse de doctorat, Faculté des Sciences,
Université Catholique de Louvain, 231 p et annexes, inédit.
-Toth J. (1978) .contribution à l’étude de la fructuficationet de la regénération de
cédre de l’atlas dans le sud de la France .thése .Doc.Ing .Fac.sci.Tech.Marseille et
jérome.136P
-Toth J. (1980). Le cèdre III. La graine des plants en pépinière, reboisement,
régénération naturelle. Forêt privée. Rev. For; Europe. N° 132, P 41-47.
-Toth J, (1990) Le cèdre : utilisation et qualité technologique. La forêt prévue n°
194, P 57 – 60. intérêt paysage : cédraies touristiques la prévue n° 195, p 50 – 57

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