Vous êtes sur la page 1sur 4

ESPE académie de Nantes Information et Energie

Eléments de correction de l’exercice « d’introduction à la logique séquentielle »

1. Exposé du problème.
On souhaite réaliser le comptage d’un évènement quelconque. Pour cela, on compte les appuis
réalisés sur un bouton poussoir. Grâce à une résistance de « tirage », on fixe le potentiel lorsque que contact
est au repos (ouvert). L’appui sur le bouton poussoir impose le potentiel actif, et réalise ainsi une transition de
l’état bas vers l’état haut (front montant)… ou de l’état haut vers l’état bas (front descendant).

Résistances de tirage vers l’état bas (Pull Down). Résistances de tirage vers l’état haut (Pull up).
Un front montant est généré lors de l’appui. Un front descendant est généré lors de l’appui.

La structure élémentaire avec résistance de « pull


down » est reliée à une carte électronique « Arduino UNO ».
Un programme réalisé avec l’interface graphique
« ArduBlock » compte les impulsions.

Note : ce programme est juste


montré à titre d’exemple…

Le résultat du comptage est


renvoyé vers le PC via la liaison
USB.

0301_CORR_intro_logique_seq 1/4 02/11/15


ESPE académie de Nantes Information et Energie

Résultat obtenu :

Nous constatons que le comptage ne


s’effectue pas correctement…

Cherchons à comprendre les aléas de


fonctionnement en observant le front généré grâce
à un oscilloscope.

Le tracé à l’oscilloscope nous confirme bien la création d’un front montant lorsque l’on observe avec
une base de temps de 20 ms par division….
… mais lorsque l’on diminue la base de temps, nous observons un signal qui met en évidence de nombreuses
oscillations entre l’état haut et l’état bas avant d’atteindre une stabilisation…
Ce phénomène a un caractère aléatoire, mais le « profil » de ces oscillations (nombre, durée) est
fortement conditionné par la conception et la fabrication du bouton poussoir. Dans le cas présent, les
oscillations durent moins d’une milliseconde.

L’utilisation d’un interrupteur génère parfois des aléas de fonctionnement en électronique. En effet
l’interrupteur est constitué d’une partie mécanique qui se déplace pendant la commutation. Cette partie
acquiert, lors de son mouvement, de l’énergie cinétique. Le choc de la partie mobile contre la partie fixe crée
des rebonds.
Vcc
V Rebonds
Il est alors aisé de proposer le
chronogramme simplifié ci-contre:
K Vcc
Il faut éliminer les rebonds K ouvert
K fermé
parasites. Une opération de filtrage est
V
donc nécessaire. Plusieurs solutions
sont envisageables : 0 t
0V
 Un filtrage de type logique Fermeture de K
(bascule anti-rebond).
 Un délai (supérieur à la durée des rebonds),
afin de ne prendre en compte qu’une information.
 Un filtrage de type analogique (réseau RC).
 (Voir oscillogramme ci-contre). Un
condensateur est placé en parallèle avec la
résistance de Pull down. La charge est Courbe de décharge
immédiate, mais lors des rebonds, la
décharge du condensateur se fait à travers la
résistance ce qui supprime les multiples
fronts.

0301_CORR_intro_logique_seq 2/4 02/11/15


ESPE académie de Nantes Information et Energie

2. Analyse du fonctionnement d’une bascule anti-rebond.


Soit le schéma structurel suivant :
Vcc

R1 R2
47k 47k

S
&
Q
K 1

2
0V &
Q
R

1. On considère que l’interrupteur K possède 3 positions : « 1 », « 2 » et « entre 1 et 2 ».


En utilisant les lois générales de l’électricité, déterminer les tensions aux point R et S en
fonction de l’état de l’interrupteur.

 En position 1, La tension sur S=0V soit un « 0 » logique et la tension sur R=5V, soit un « 1 » logique.
 En position 2, La tension sur S=5V soit un « 1 » logique et la tension sur R=0V, soit un « 0 » logique
 Lorsque l’interrupteur est entre les position 1 et 2… La tension sur S=5V soit un « 1 » logique et la
tension sur R=0V, soit un « 1 » logique
 Remarque : Il est totalement impossible d’obtenir une tension nulle sur R et S simultanément. (R=S=0).

2. Pourrait-on se passer de ces résistances? Quel est leur nom?


 Ce sont des résistance de « Pull up »… leur absence laisserait les broches d’entrées avec une tension
inconnue, donc un état indéterminé. Il ne faut jamais laisser une entrée numérique « en l’air » si le circuit
intégré ne le prévoit pas…

3. En lien avec la question 1, vérifier la cohérence du chronogramme puis compléter la table de vérité ci
dessous, et dessiner les chronogrammes des entrées R, S et des sorties Q et Q (il faut
impérativement compléter les lignes les unes à la suite des autres… sinon, l’effet séquentiel ne sera
bien sûr pas pris en compte et le résultat sera erroné).
Position de K

0 t

0
t
S

0
t
Q

0
t
Q\

0
t

0301_CORR_intro_logique_seq 3/4 02/11/15


ESPE académie de Nantes Information et Energie

3. Table de vérité simplifiée.

A partir des réponses à la question 2.3, remplissez la table de vérité ci-dessous. Vous utiliserez les
éléments proposés :
 Q=0 / Q =1
 Q=1 / Q =0
 Fonction mémoire (Les états de Q et Q restent inchangés)
 Etat interdit! (dans ce cas, nous obtenons Q  Q ce qui est à proscrire puisque les règles de la logique
combinatoire ne nous permettent bien sûr pas d’avoir une sortie à l’état haut et bas simultanément…)

ENTREES SORTIES
R S Q Q
0 0 Etat interdit
0 1 0 1
1 0 1 0
1 1 Fonction mémoire

Remarque : (à lire et relier « tranquillement »!...)


Cette bascule sera appelée R S ( R « barre » S « barre ») car pour que la sortie « principale » Q soit
active à l’état haut il faut que l’entrée « Set » [càd mise à « 1 »] soit à l’état bas.
De la même manière, le « Reset » [mise à 0 de la sortie Q] sera réalisé lorsque l’entrée R sera à l’état
bas… on parle de « niveau actif à l’état bas »… l’action sur la broche est réalisée lorsqu’elle reçoit un état bas,
ce qui est parfois à l’encontre de notre bon sens… c’est représenté sur les schémas les tables de vérité et les
broches d’entrée par la « barre ».
Si on ne met pas la sortie, ni à 0 ni à 1… c’est que l’on ne fait « rien », bref, c’est un état mémoire…
Si on veut mettre la sortie à 0 et à 1… cela est impossible, et donc l’état est interdit…

4. On désire réaliser une bascule anti-rebond avec des portes logiques « NON-OU ».

1. Proposez la table de vérité de la bascule RS.


 Aidez vous de la fiche de cours…

2. Justifier par des arguments techniques la valeur du potentiel auquel seront reliées les deux résistances
de rappel R5 et R6.
 Voir pages précédentes…
3. Proposez puis vérifiez le schéma structurel de cette bascule.
 Il ne vous reste plus qu’à identifier Q et Q !!!...

0301_CORR_intro_logique_seq 4/4 02/11/15

Vous aimerez peut-être aussi