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Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion

Du Canton du Vaud

Electronique de puissance

__________
Chapitre 1
DESCRIPTION DES PHÉNOMÈNES DE
COMMUTATION

CD:\ELP\Cours\Chap1 M. Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S

PAGE

1. DESCRIPTION DES PHENOMENES DE COMMUTATION.............................................................................1


1.1 GÉNÉRALITÉS ..........................................................................................................................................................1
1.1.1 Nécessité de la commutation ............................................................................................................................1
1.2 FONCTION ÉLÉMENTAIRE DU TRAVAIL EN COMMUTATION ....................................................................................1
1.2.1 Définition...........................................................................................................................................................1
1.2.2 Interrupteur idéal sous charge résistive...........................................................................................................2
1.2.3 Interrupteur avec résistance interne et résistance de fuite sous charge résistive...........................................3
1.2.4 Interrupteur avec capacité parasite sous charge résistive ..............................................................................4
1.2.5 Interrupteur avec résistance interne et résistance de fuite sous charge inductive .........................................7
1.2.6 Interrupteur avec résistance interne et résistance de fuite sous charge capacitive .....................................11
1.2.7 Diagramme de fonctionnement, cas réel........................................................................................................14
ANNEXE..................................................................................................................................................................................17
A.1 ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE LINÉAIRE DU PREMIER ORDRE .................................................................................17
A.1.1 EXEMPLE THÉORIQUE ...........................................................................................................................................17
A.1.2 EXEMPLE : CIRCUIT RL.........................................................................................................................................18
A.2 ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE LINÉAIRE DU DEUXIÈME ORDRE ..............................................................................19
A.2.1 EXEMPLE THÉORIQUE ...........................................................................................................................................19
A.2.1.1 LES TERMES K1 ET K2 SONT RÉELS ET IDENTIQUES...........................................................................................21
A.2.1.2 LES TERMES K1 ET K2 SONT RÉELS ET DISTINCTS .............................................................................................21
A.2.1.3 LES TERMES K1 ET K2 SONT RÉELS ET DISTINCTS .............................................................................................22
A.2.2 EXEMPLE : CIRCUIT RLC......................................................................................................................................23
2
⎛ R⎞ 1 L
A.2.2.1 PREMIER CAS : ⎜ ⎟ − =0 ⇒ R=2 ..........................................................................24
⎝ 2 L ⎠ LC C
2
⎛ R ⎞ 1
A.2.2.2 DEUXIÈME CAS : ⎜ ⎟ − > 0 ...........................................................................................................25
⎝ 2 L ⎠ LC
2
⎛ R ⎞ 1
A.2.2.3 TROISIÈME CAS : ⎜ ⎟ − < 0 ...........................................................................................................26
⎝ 2 L ⎠ LC

Bibliographie
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1. DESCRIPTION DES PHENOMENES DE COMMUTATION.

1.1 GÉNÉRALITÉS

1.1.1 Nécessité de la commutation


L'électronique de puissance a pour ambition la conversion des ondes électriques (de continu en
continu, de continu en alternatif et inversement, d'alternatif en alternatif) et la commande de la
puissance électrique ainsi convertie au moyen de composants électroniques, c'est-à-dire
d'éléments de petites dimensions devant les systèmes alimentées.
Lorsque ces opérations s'effectuent à forte puissance (par rapport à celles facilement commandées
en électronique linéaire) elles doivent obligatoirement l'être à très faibles pertes relatives, non
seulement pour des raisons de rendement mais surtout parce qu'il est alors exclu que les
composants électroniques utilisés puissent dissiper sans risque un pourcentage non négligeable de
la puissance mise en jeu.
Autrement dit, pour les puissances (par exemple au-delà d'un kilowatt) nécessitant des tensions et
des intensités élevées, un élément de convertisseur parcouru par une portion importante du
courant nominal ne pourra provoquer qu'une chute de tension très faible pour que ses pertes
soient compatibles avec ses dimensions et sa température maximale de travail, inversement, s'il
supporte tout ou partie de la tension nominale il ne pourra être traversé que par un courant
d'intensité négligeable.
En définitive, les composants électroniques ne pourront travailler que dans deux types d'états
- courant de l'ordre de grandeur du courant nominal, très faible tension,
- tension de l'ordre de grandeur de la tension nominale, très faible courant.
Pour réaliser les conversions recherchées il faudra de plus que les composants passent d'un type
d'états à l'autre au cours de transitions rapides et peu dissipatrices (c'est-à-dire respectant leurs
contraintes thermiques) ; on dira alors qu'ils commutent.
Ce mode de fonctionnement des composants électroniques ressemble à celui des interrupteurs
mécaniques.
En conclusion, l'électronique de puissance est nécessairement une électronique de commutation
et on peut l'analyser intégralement en remplaçant les composants électroniques par des
interrupteurs électroniques (ou interrupteurs statiques) dont on définira plus loin les
caractéristiques.
On adoptera désormais le vocabulaire relatif aux interrupteurs : état ouvert, état fermé, ouverture,
fermeture.

1.2 FONCTION ÉLÉMENTAIRE DU TRAVAIL EN COMMUTATION

1.2.1 Définition
Les dispositifs qui vont servir d'interrupteur en électronique de puissance doivent travailler dans
l'un des états stables suivant :
- état ouvert (ou bloqué) noté OFF
- état fermé (ou conducteur) noté ON

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Soit Q un dipôle –interrupteur, uQ la différence de potentiel et iQ l'intensité du courant direct, ces


états sont décrits, lorsque Q est alimenté par une source de tension en série avec une résistance
par les relations
Etat ouvert OFF : uQ ≅ U s Etat fermé ON : Us
iQ ≅
iQ ≅ 0 Rs
uQ ≅ 0

Il faut ajouter aux états statiques une caractéristique dynamique, c'est à dire la trajectoire
suivie par le point de fonctionnement de l'interrupteur lors d'une commutation.

1.2.2 Interrupteur idéal sous charge résistive


La Figure 1-1 (b) présente la caractéristique d'un interrupteur idéal. A l'état bloqué (OFF), la
résistance d'isolation est infinie et à l'état fermé (ON), la résistance de passage est nulle.
iQ
is Rs iQ

Us uQ
Q uQ

(a) (b)
iQ
uQ iQ

uOFF Us ON
iON Rs

OFF
t
OFF ON
Us uQ
(c) (d)
Figure 1-1 : Représentation schématique d'un interrupteur idéal

Interrupteur ouvert
iQ(OFF) = 0
uQ(OFF) = U S 1.1
pQ(OFF) = iQ(OFF) ⋅ uQ(OFF) = 0

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Interrupteur fermé

Us
iQ(ON) =
Rs
uQ(ON) =0 1.2

pQ(ON) = iQ(ON) ⋅ uQ(ON) = 0

Dans le cas de l'interrupteur idéal, la trajectoire suivie par le point de fonctionnement est telle que
la commutation n'induit aucune perte.

1.2.3 Interrupteur avec résistance interne et résistance de fuite sous charge résistive
La Figure 1-2 (b) présente la caractéristique d'un interrupteur. A l'état bloqué (OFF), la résistance
d'isolation prend la valeur ROFF et à l'état fermé (ON), la résistance de passage est égale à
RON =rON//ROFF.

is Rs iQ iQ

pente : 1/RON
Q
ROFF pente : 1/ROFF
Us uQ
uQ
rON

(a) (b)
uQ iQ iQ
Us
uOFF Rs

iON iQ(ON) ON

uON OFF
iOFF iQ(OFF)
t uQ(ON) uQ(OFF) uQ
OFF ON
(c) (d)
Figure 1-2 : Représentation schématique d'un interrupteur avec résistance de passage et d'isolation

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Interrupteur ouvert

Us
iQ (OFF ) =
Rs + ROFF
ROFF
uQ (OFF ) = ⋅U s 1.3
Rs + ROFF
ROFF
pQ (OFF ) = iQ (OFF ) ⋅ uQ (OFF ) = ⋅ U s2
( Rs + ROFF ) 2

Interrupteur fermé
Us
iQ ( ON ) =
Rs + RON
RON
uQ (ON ) = ⋅Us 1.4
Rs + RON
RON
pQ (ON ) = iQ ( ON ) ⋅ uQ ( ON ) = ⋅ U s2
( Rs + RON ) 2

Cet interrupteur, comme les précédents, ne possède pas de pertes de commutation. Par contre, il
est le siège de pertes de conduction à l'état bloqué comme à l'état conducteur.

1.2.4 Interrupteur avec capacité parasite sous charge résistive


La Figure 1-3 (b) présente la caractéristique d'un interrupteur non idéal. A l'état bloqué (OFF), la
résistance d'isolation prend la valeur ROFF et à l'état fermé (ON), la résistance de passage est égale
à
RON=. ROFF//rON. Une capacité parasite aux bornes de l'interrupteur modifie le comportement
dynamique de ce dernier (durant les commutations).
is Rs iQ iQ

pente : 1/RON
Q pente : 1/ROFF
ROFF Cp
Us uQ
uQ
rON

(a) (b)
Figure 1-3 : Représentation schématique d'un interrupteur et de sa caractéristique statique

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1.2.4.1 Caractéristiques dynamiques (OFF→ON)


Lorsque l'interrupteur est à l'état OFF, on peut définir le point de fonctionnement avant
commutation de la manière suivante :

ROFF
uQ (OFF ) = ⋅U s
Rs + ROFF
1.5
Us
iQ ( OFF ) =
Rs + ROFF

Ces deux grandeurs représentent les conditions initiales lors de la commutation. A la fermeture de
l'interrupteur, on peut écrire la relation liant les courants au nœud de la borne supérieure de
l'interrupteur

iQ (t ) = iROFF (t ) + irON (t ) + iC p (t ) = iRON (t ) + iC p (t )


U s − uc (t ) uc (t ) du (t )
= + Cp ⋅ c
Rs RON dt
1.6
avec pour condition initiale :
ROFF
uc (0) = uQ ( OFF ) = ⋅U s
Rs + ROFF

la solution générale de cette équation différentielle prend la forme


RON −t /( R // R )⋅C ROFF −t /( R // R )⋅C
uc (t ) = uQ (t ) = ⋅ U s ⋅ (1 − e S ON p ) + ⋅ U s ⋅ e S ON p
Rs + RON Rs + ROFF
1.7
U − u (t ) U s − uQ (t )
iQ (t ) = s c =
Rs Rs
uQ(t), iQ(t), pQ(t) [pu]
iQ 1

0.9 uQ(t) iQ(t)


0.8

0.7

iQON ON 0.6

U s − uQ 0.5
iQ = 0.4
Rs
0.3

0.2
OFF pQ(t)
0.1

uQON uQ 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t [ms]
(a) (b)
Figure 1-4 : Comportement dynamique de l'interrupteur à la fermeture

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La seconde des relations 1.7 montre que la trajectoire du point de fonctionnement dans la phase
dynamique est parfaitement définie. Il s'agit d'une droite. Le paramètre t donne la vitesse de
déplacement de la paire uQ, iQ sur cette droite.
Les pertes de commutation correspondent à la décharge du condensateur Cp qui voit à ces bornes
ROFF RON R
la tension varier de u c (0) = U s ≅ U s jusqu'à u c (∞) = ⋅U s ≅ ON ⋅ U s .
RS + ROFF Rs + RON Rs

1.2.4.2 Caractéristiques dynamiques (ON→OFF)


Lorsque l'interrupteur est à l'état ON, on peut définir le point de fonctionnement avant
commutation de la manière suivante :
RON
uQ ( ON ) = ⋅U s
Rs + RON
1.8
Us
iQ ( ON ) =
Rs + RON

Ces deux grandeurs représentent les conditions initiales lors de la commutation. A l'ouverture de
l'interrupteur, on peut écrire la relation liant les courants au nœud de la borne supérieure de
l'interrupteur
iQ (t ) = iROFF (t ) + iC p (t )
U s − uc (t ) uc (t ) du (t )
= + Cp ⋅ c
Rs ROFF dt
1.9
avec pour condition initiale :
RON
uc (0) = uQ ( ON ) = ⋅U s
Rs + RON

la solution générale de cette équation différentielle prend la forme

ROFF −t /( R RON −t /( R
u c (t ) = uQ (t ) = ⋅U s ⋅ (1 − e OFF S p ) + ⋅U s ⋅ e OFF S p
// R C ) // R C )

Rs + ROFF Rs + RON
1.10
U − u c (t ) U s − uQ (t )
iQ (t ) = s =
Rs Rs

Comme pour le cas de la commutation à la fermeture, la trajectoire du point de fonctionnement


dans la phase dynamique est une droite. Le paramètre t donne la vitesse de déplacement de la
paire uQ, iQ sur cette droite.

Les pertes de commutation sont en fait une accumulation d'énergie dans le condensateur Cp qui
RON ROFF
voit la tension à ces bornes passer de u c (0) = ⋅ U s jusqu'à u c (∞) = ⋅U s .
Rs + RON Rs + ROFF

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uQ(t), iQ(t), pQ(t)


iQ 1

0.9 iQ(t) uQ(t)


0.8

0.7

iQON ON 0.6
U s − uQ
iQ = 0.5

Rs 0.4

0.3

0.2
OFF pQ(t)
0.1

uQOFF uQ 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t [ms]
(a) (b)
Figure 1-5 : Comportement dynamique de l'interrupteur à l'ouverture

1.2.5 Interrupteur avec résistance interne et résistance de fuite sous charge inductive
La Figure 1-6 (b) présente la caractéristique d'un interrupteur. A l'état bloqué (OFF), la résistance
d'isolation prend la valeur ROFF et à l'état fermé (ON), la résistance de passage est égale à
RON=ROFF//rON.
La charge connectée à cet interrupteur est de type inductif.
is Rs Ls iQ iQ

pente : 1/RON
Q
ROFF pente : 1/ROFF
Us uQ
uQ
rON

(a) (b)
Figure 1-6 : Représentation schématique d'un interrupteur sur charge inductive

1.2.5.1 Caractéristiques dynamiques (OFF→ON)


Lorsque l'interrupteur est à l'état OFF, on peut définir le point de fonctionnement avant
commutation de la manière suivante :

ROFF
uQ (OFF ) = ⋅U s
Rs + ROFF
1.11
Us
iQ (OFF ) =
Rs + ROFF

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Ces deux grandeurs représentent les conditions initiales lors de la commutation. A la fermeture de
l'interrupteur, on peut écrire la relation liant les tensions de la maille principale du montage.
U s = u Ls (t ) + u Rs (t ) + uQ (t )
dis (t )
U s = Ls ⋅ + ( Rs + RON ) ⋅ is (t )
dt
1.12
avec pour condition initiale :
Us
iQ (0) =
Rs + ROFF

la solution générale de cette équation différentielle prend la forme


Us Us
iQ (t ) = ⋅ (1 − e −t ⋅( Rs + RON ) / L ) + ⋅ e −t ⋅( Rs + RON ) / L
Rs + RON Rs + ROFF 1.13
uQ (t ) = RON ⋅ iQ (t )

La seconde expression des relations 1.13 montre que la trajectoire du point de fonctionnement
dans la phase dynamique est parfaitement définie. Il s'agit d'une droite confondue avec la
caractéristique "ON" de l'interrupteur. Le paramètre t donne la vitesse de déplacement de la paire
uQ, iQ sur cette droite.

US
iQ { RON
RS+RON
US ;
US
RS+RON
RS

pente : -RS

{ RON
RS+ROFF
US ;
US
RS+ROFF
{ ROFF
RS+ROFF
US ;
US
RS+ROFF

US
uQ
pente : 1/ROFF

pente : 1/RON

Diagramme de fonctionnement

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Fermeture de l'interrupteur
20 US
I Q ( ON ) =
RS + RON
18

16
iQ(t)
14
US
iQ (0) =
12 RS + ROFF
10
RON
uQ (0) = US
8 RS + ROFF

6
RON
4 U Q (ON ) = US
RS + RON
uQ(t)
2

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
t [ms]
τON=LS/(RS+RON)

Figure 1-7 : Comportement dynamique de l'interrupteur à la fermeture

Dans le cas de la fermeture de l'interrupteur sous charge inductive, il n'y a pas de perte de
commutation pour un interrupteur sans capacité parasite.

1.2.5.2 Caractéristiques dynamiques (ON→OFF)


Lorsque l'interrupteur est à l'état ON, le point de fonctionnement avant commutation vaut :

RON
uQ ( ON ) = ⋅U s
Rs + RON
1.14
Us
iQ ( ON ) =
Rs + RON

Ces deux grandeurs représentent les conditions initiales lors de la commutation. A l'ouverture de
l'interrupteur, on peut écrire la relation liant les courants au nœud d'une des bornes de
l'interrupteur
U s = u Ls (t ) + u Rs (t ) + uQ (t )
dis (t )
U s = Ls ⋅ + ( Rs + ROFF ) ⋅ is (t )
dt
1.15
avec pour condition initiale :
Us
iQ (0) =
Rs + RON

la solution générale de cette équation différentielle prend la forme


Us Us
is (t ) = iQ (t ) = ⋅ (1 − e −t ⋅( Rs + ROFF ) / L ) + ⋅ e −t ⋅( Rs + ROFF ) / L
Rs + ROFF Rs + RON 1.16
uQ (t ) = ROFF ⋅ iQ (t )

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La seconde expression des relations 1.16 exprime la trajectoire du point de fonctionnement


durant la phase dynamique. Il s'agit d'une droite confondue avec la caractéristique "OFF" de
l'interrupteur. Le paramètre t donne la vitesse de déplacement de la paire uQ, iQ sur cette droite.

US
iQ { RON
RS+RON
US ;
US
RS+RON
RS

pente : -RS { ROFF


RS+RON
US ;
US
RS+RON

{ RON
RS+ROFF
UE ;
US
RS+ROFF
{ ROFF
RS+ROFF
UE ;
US
RS+ROFF

US uQ
pente : 1/ROFF

pente : 1/RON

Figure 1-8 : Diagramme de fonctionnement de l'interrupteur à l'ouverture

iQ(t) [A]
20

18 US
iQ (0) =
RS + RON
16

14

12

10

6
US
iQ (OFF ) =
4 RS + ROFF

0
0 2 4 6 8 10 12
τOFF=LS/(RS+ROFF) t [us]

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uQ(t) [kV]
20

18
ROFF
u Q ( 0) = US
16 RS + RON

14

12

10

6
ROFF
4 u Q (OFF ) = US
RS + ROFF
2

0
0 2 4 6 8 10 12
t [us]
τOFF=LS/(RS+ROFF)
Figure 1-9 : Comportement dynamique de l'interrupteur à l'ouverture

Dans ce cas les pertes de commutation sont très importantes. En effet l'inductance Ls se comporte
comme une source de courant. Lorsque l'on provoque une ouverture du circuit par l'interrupteur,
le courant ne peut s'interrompre brusquement. Une surtension dépendant du produit de la
résistance de fuite de l'interrupteur (ROFF) et du courant circulant dans l'inductance au moment de
l'ouverture de l'interrupteur.

1.2.6 Interrupteur avec résistance interne et résistance de fuite sous charge capacitive
En utilisant le principe de dualité, on peut transformer le schéma de la Figure 1-6 par celui de la
Figure 1-10 (a). En effet en remplaçant la source de tension US par une source de courant IS, les
résistances R par des conductances G, l'inductance L par une capacité C, l'interrupteur avec les
états inversés (fermé ↔ ouvert) on obtient une parfaite similitude entre les deux structures. En
assignant les valeurs des éléments de la manière suivante
{I S } = {U S }
{C S } = {LS }
{GS } = {RS } 1.17
⎧{GON } = {ROFF }
{ON } = {OFF } ⇒ ⎨
⎩{g OFF } = {rON }
on peut simplement intervertir les valeurs de la tension uQ avec le courant iQ du cas de la charge
de type inductive.

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LS RS

CS GS Q GON
Us Q

gOFF
ROFF
Is
rON

iQ iQ

Is GON pente : GON

Cs pente : GOFF
Gs uQ

Q gOFF uQ

(a) (b)
Figure 1-10 : Représentation schématique d'un interrupteur sur charge capacitive

avec
GON g OFF
GOFF = 1.18
GON + g OFF

1.2.6.1 Caractéristiques dynamiques (OFF→ON)


Par analogie avec la charge inductive définie au paragraphe précédent, on peut montrer que le
diagramme de fonctionnement prendra l'allure de la Figure 1-11. Le soin est laissé au lecteur de
vérifier la véracité du résultat.
Dans le cas de la fermeture de l'interrupteur sous charge capacitive, il y a de fortes pertes de
commutation dues au courant capacitif limité que par la conductance GON.

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{ IS
GS+GOFF
;
GON
GS+GOFF
IS

iQ
IS

IS
{ G
; ON IS
GS+GON GS+GON

pente : -1/GS

{ IS
GS+GOFF
;
GOFF
GS+GOFF
IS

IS
uQ
pente : GON
pente : GOFF GS

Figure 1-11 : Comportement dynamique de l'interrupteur à la fermeture : Diagramme de fonctionnement

1.2.6.2 Caractéristiques dynamiques (ON→OFF)


Toujours par analogie avec le cas de la charge inductive, on obtient pour le diagramme de
fonctionnement l'allure de la Figure 1-12.

iQ G

IS
{ IS
; ON IS
GS+G ON GS+GON

pente : -1/GS

{ IS
GS+GON
;
GOFF
GS+GON
IS { IS
; GOFF IS
GS+GOFF GS+GOFF

uQ
IS
pente : GOFF pente : GON
GOFF

Figure 1-12 : Comportement dynamique de l'interrupteur à l'ouverture

Dans ce cas les pertes de commutation sont nulles, le courant aux bornes de l'interrupteur étant
immédiatement limité.

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1.2.7 Diagramme de fonctionnement, cas réel


On appelle diagramme de fonctionnement la trajectoire de la paire uQ, iQ lors d'un cycle de
commutation. Dans les paragraphes précédents, nous avons vu une décomposition de cas simples.
Dans la majorité des cas réels, la charge est inductive (moteur, transformateur, filtre, …) et
l'interrupteur possède une caractéristique complexe (MOSFET, IGBT, transistor bipolaire BJT,
…).
En superposant le diagramme de fonctionnement avec les aires de sécurité des composants
semiconducteurs de puissance, on peut s'assurer que le composant choisi est apte à supporter les
transitoires de commutation, notamment la surintensité à la fermeture et la surtension à
l'ouverture. Ce point sera développé à la suite du cours.
Les diagrammes de fonctionnement pour les trois cas de charge que sont la résistance, la capacité
et l'inductance prendront donc les allures définies aux paragraphes suivants:

1.2.7.1 Perte de commutation sur charge résistive


iQ

iQON ON

OFF

uQOFF uQ
Figure 1-13 : Diagramme de fonctionnement réel pour une charge résistive
uQ , iQ , pQ
uQ(t)
pQ(t)
iQ(t)

t
Figure 1-14 : Perte de commutation pour une charge résistive

Si les caractéristiques dynamiques de l'interrupteur sont identiques à la fermeture et à l'ouverture,


les pertes de commutation OFF → ON et ON → OFF sont identiques dans le cas d'une charge
résistive.

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1.2.7.2 Perte de commutation sur charge inductive


iQ

iQON
ON

OFF

uQOFF uQ
Figure 1-15 : Diagramme de fonctionnement réel pour une charge inductive
uQ , iQ , pQ
uQ(t)

iQ(t)

pQ(t)

t
Figure 1-16 : Perte de commutation pour une charge inductive

Dans ce cas, l'inductance se comporte comme une source de courant. Lors de la fermeture de
l'interrupteur, le courant ne peut croître instantanément, de ce fait les pertes de commutation OFF
→ ON sont réduites (par rapport au cas d'une charge résistive). Par contre, lors de l'ouverture de
l'interrupteur, le courant de la charge ne peut diminuer instantanément. Il y aura donc une forte
augmentation de la tension aux bornes de l'interrupteur afin de forcer le passage du courant. Les
pertes de commutation ON→OFF seront donc augmentées (par rapport au cas d'une charge
résistive)

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1.2.7.3 Perte de commutation sur charge capacitive


iQ

iQON ON

OFF

uQOFF uQ
Figure 1-17 : Diagramme de fonctionnement réel pour une charge capacitive

uQ , iQ , pQ
uQ(t)

iQ(t)

pQ(t)

t
Figure 1-18 : Perte de commutation pour une charge capacitive

Dans ce cas, la capacité se comporte comme une source de tension. Lors de la fermeture de
l'interrupteur, il y a une pointe de courant qui provoque une augmentation des pertes de
commutation OFF → ON (par rapport au cas d'une charge résistive). Par contre lors de
l'ouverture de l'interrupteur, la tension aux bornes de celui-ci ne peut croître instantanément. De
ce fait, les pertes de commutation ON→OFF sont réduites (par rapport au cas d'une charge
résistive)

1.2.7.4 Conclusion
En guise de conclusion, on dira que pour minimiser les pertes de commutation dans les
semiconducteurs jouant le rôle d'interrupteur, il serait souhaitable de réaliser une fermeture sur
charge à caractère inductif et une ouverture sur charge à caractère capacitif.

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ANNEXE

A.1 ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE LINÉAIRE DU PREMIER ORDRE


Afin de clarifier l'utilisation des relations faisant intervenir les équations différentielles linéaires
du 1er ordre à coefficients constants, des exemples théoriques et pratiques sont donnés dans cette
annexe.

A.1.1 Exemple théorique


Soit l'équation différentielle suivante :

dy
+ ay = b A. 1
dx

où a et b sont des constantes. Cherchons tout d'abord la solution de l'équation générale homogène

dy
+ ay = 0 A. 2
dx

En posant pour solution de l'équation homogène la forme générale

y g = Ce kx A. 3

on obtient l'équation caractéristique

k +a =0 A. 4

Par suite la solution de l'équation homogène est

y g = Ce − ax A. 5

Cherchons à présent la solution particulière yp de l'équation non homogène sous la forme

yp = B A. 6

En substituant dans la relation A. 1, on obtient

b
B= A. 7
a

Et la solution générale de l'équation est

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b
y = y g + y p = Ce −ax + A. 8
a

La constance C est obtenue par la connaissance de la condition initiale. En effet

b
y (0) = C + A. 9
a

et par conséquent

⎛ b⎞ b
y ( x) = ⎜ y (0) − ⎟ ⋅ e −ax + A. 10
⎝ a⎠ a

Dans le cadre de ce cours, on a pour habitude d'écrire cette relation sous une autre forme

y ( x) =
b
a
( )
⋅ 1 − e −ax + y (0) ⋅ e −ax A. 11

Dans la plupart des cas, a > 0 . La signification physique des divers termes est donc la suivante

y ( x) =
b
a
( )
⋅ 1 − e −ax + {
y (0) ⋅ e −ax
A. 12
{ Valeur initiale
Valeur finale

A.1.2 Exemple : Circuit RL

i(t)

Figure A.1 :Inductance réelle soumise à une tension

U ⎛ −t
L
⎞ −t
L
i (t ) = ⋅ ⎜⎜1 − e R ⎟ + i ( 0) ⋅ e

R
R { A. 13
{ ⎝ ⎠ Valeur initiale
Valeur finale

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A.2 ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE LINÉAIRE DU DEUXIÈME ORDRE


Afin de clarifier l'utilisation des relations faisant intervenir les équations différentielles linéaires
du 2eme ordre à coefficients constants, des exemples théoriques et pratiques sont donnés dans cette
annexe.

A.2.1 Exemple théorique


Soit l'équation différentielle suivante :

d2y dy
2 + a + by = c A. 14
dx dx

où a, b et c sont des constantes. Cherchons tout d'abord la solution de l'équation générale


homogène

d2y dy
+a + by = 0 A. 15
dx2 dx

En posant pour solution de l'équation homogène la forme générale

y g = C1e k1x + C 2 e k2 x A. 16

on obtient l'équation caractéristique

⎧ a ⎛a⎞
2
⎪k1 = − + ⎜ ⎟ −b
⎪ 2 ⎝ 2⎠
k2 + a⋅k +b = 0 ⇒⎨ A. 17
⎪ a ⎛a⎞
2

⎪k 2 = − − ⎜ ⎟ −b
⎩ 2 ⎝ 2⎠

L'intégrale générale est donc de la forme:

⎛ ⎛a⎞
2
⎛a⎞
2

⎜ ⎟
a ⎜ ⎟ −b ⋅ x − ⎜ ⎟ −b ⋅ x
− x
y g ( x) = e 2
⋅ ⎜ C1e ⎝2⎠
+ C2e ⎝2⎠
⎟ A. 18
⎜ ⎟
⎝ ⎠
Cherchons à présent la solution particulière yp de l'équation non homogène sous la forme

yp = C A. 19

En substituant dans la relation A. 1, on obtient


c
C= A. 20
b

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Et la solution générale de l'équation est

⎛ ⎛a⎞
2
⎛a⎞
2

⎜ ⎟ c
a ⎜ ⎟ −b ⋅ x − ⎜ ⎟ −b ⋅ x
− x
y ( x) = y g ( x) + y p ( x) = e ⋅ ⎜ C1e + C2 e ⎟+ b
2 ⎝2⎠ ⎝2⎠
A. 21
⎜ ⎟
⎝ ⎠

La constance C est obtenue par la connaissance des conditions initiales. En effet

c
y (0) = C1 + C 2 + A. 22
b

et pour la dérivée

⎛ ⎛a⎞
2
⎛a⎞
2

⎜ ⎟
a ⎜ ⎟ −b ⋅ x ⎜ ⎟ −b ⋅ x
dy ( x) a − x
=− e 2
⋅ ⎜ C1 ⋅ e ⎝2⎠
+ C2 ⋅ e ⎝2⎠

dx 2 ⎜ ⎟
⎝ ⎠
A. 23
2 ⎛ ⎛a⎞
2
⎛a⎞
2

⎛a⎞ ⎜ ⎟
a ⎜ ⎟ −b ⋅ x ⎜ ⎟ −b ⋅ x
− x
+e 2
⎜ ⎟ − b ⋅ ⎜ C1 ⋅ e
⎝2⎠
− C2 ⋅ e ⎝2⎠

⎝2⎠ ⎜ ⎟
⎝ ⎠

2
⎛a⎞
= − ⋅ (C1 + C 2 ) + ⎜ ⎟ − b ⋅ (C1 − C 2 )
dy (0) a
A. 24
dx 2 ⎝ 2⎠

Les coefficients C1 et C2 prennent la forme suivante

2
a ⎛a⎞
+ ⎜ ⎟ −b
2 ⎝ 2⎠ ⎛ c⎞ 1 dy (0)
C1 = ⎜ y ( 0) − ⎟ + A. 25
⎛a⎞
2
⎝ b⎠ ⎛a⎞
2 dx
2 ⎜ ⎟ −b 2 ⎜ ⎟ −b
⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠

2
a ⎛a⎞
− + ⎜ ⎟ −b
2 ⎝ 2⎠ ⎛ c⎞ 1 dy (0)
C2 = ⎜ y (0) − ⎟ − A. 26
⎛a⎞
2
⎝ b⎠ ⎛a⎞
2 dx
2 ⎜ ⎟ −b 2 ⎜ ⎟ −b
⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠

et par conséquent

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⎛ ⎞
⎜ ⎛a⎞
2
⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
− ⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
− ⎜ ⎟ −b ⋅ x ⎟
a ⎜ ⎟
− x a e ⎝2⎠
−e ⎝2⎠
e ⎝2⎠
+e ⎝2⎠
y ( x) = e 2 ⎜ ⋅ + ⎟ ⋅ y (0)
⎜2 ⎛a⎞
2 2 ⎟
⎜ 2 ⎜ ⎟ −b ⎟
⎝ ⎝ 2⎠ ⎠

⎛ ⎞
⎜ ⎛a⎞
2
⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
− ⎜ ⎟ −b ⋅ x ⎟
a ⎜ ⎟ dy (0)
− x e ⎝2⎠
−e ⎝2⎠
+e 2 ⎜ ⎟⋅ A. 27
⎜ ⎛a⎞
2
⎟ dx
⎜ 2 ⎜ ⎟ −b ⎟
⎝ ⎝ 2⎠ ⎠

⎛ ⎛ ⎞⎞
⎜ ⎜ ⎛a⎞
2
⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
− ⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
⎜ ⎟ −b ⋅ x
⎛a⎞
2
− ⎜ ⎟ −b ⋅ x ⎟⎟
⎜ − x⎜ a e
a ⎝2⎠
−e ⎝2⎠
e ⎝2⎠
+e ⎝2⎠ ⎟⎟ c
⎜1 − e 2 ⎜ ⋅ + ⎟⎟
⎜ ⎜2 ⎛a⎞
2 2 ⎟⎟ b
⎜⎜ ⎜ 2 ⎜ ⎟ −b ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ ⎝ 2⎠ ⎠⎠

Les trois cas qui peuvent se présenter sont décrits dans les paragraphes suivants.

A.2.1.1 Les termes k1 et k2 sont réels et identiques


2
⎛a⎞
⎜ ⎟ −b = 0 A. 28
⎝ 2⎠

sachant que

⎛ e kx − e − kx ⎞ ⎛ e (kx ) − e − (kx ) ⎞
lim⎜⎜ ⎟⎟ = x ⋅ lim⎜⎜ ⎟⎟ = x A. 29
k →0
⎝ 2k ⎠ k →0
⎝ 2(kx ) ⎠

on obtient finalement

a
− x ⎛a ⎞
a
− x dy (0) ⎛ − x⎛ a
a
⎞⎞ c
y ( x) = e 2
⎜ ⋅ x + 1⎟ ⋅ y (0) + xe 2
+ ⎜1 − e 2 ⎜ ⋅ x + 1⎟ ⎟⎟ ⋅
⎜ A. 30
⎝2 ⎠ dx ⎝ ⎝2 ⎠⎠ b

A.2.1.2 Les termes k1 et k2 sont réels et distincts


2
⎛a⎞
⎜ ⎟ −b > 0 A. 31
⎝ 2⎠

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⎛ ⎞
⎜ ⎟
a ⎜ ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎟
⋅ sinh ⎜ ⎜ ⎟ − b ⋅ x ⎟ + cosh⎜ ⎜ ⎟ − b ⋅ x ⎟ ⎟ ⋅ y (0)
− x a
y ( x) = e 2 ⎜
⎜ ⎛ a ⎞2 ⎜ ⎝ 2⎠ ⎟ ⎜ ⎝2⎠ ⎟⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎜2 ⎜ ⎟ −b ⎟
⎝ ⎝ ⎠
2 ⎠

⎛ ⎞
⎜ ⎟
− x ⎜
a ⎟ ⎛ ⎛ a ⎞2 ⎞ dy (0)
⋅ sinh ⎜ ⎜ ⎟ − b ⋅ x ⎟
1
+ e 2 ⋅⎜ ⎟ A. 32
⎜ ⎛ a ⎞2 ⎟ ⎜ ⎝ 2⎠ ⎟ dx
− ⎝ ⎠
⎜ ⎜ ⎟ b ⎟
⎝ ⎝ 2⎠ ⎠

⎛ ⎛ ⎞⎞
⎜ ⎜ ⎟⎟
⎜ − x⎜
a ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎟⎟ c
⋅ sinh ⎜ ⎜ ⎟ − b ⋅ x ⎟ + cosh⎜ ⎜ ⎟ − b ⋅ x ⎟ ⎟ ⎟
a
⎜1 − e 2 ⎜
⎜ ⎜ ⎛ a ⎞2 ⎜ ⎝ 2⎠ ⎟ ⎜ ⎝ 2⎠ ⎟⎟⎟ b
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎜⎜ ⎜ 2 ⎜ ⎟ −b ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ ⎝ 2 ⎠ ⎠⎠

A.2.1.3 Les termes k1 et k2 sont réels et distincts


2
⎛a⎞
⎜ ⎟ −b < 0 A. 33
⎝ 2⎠

⎛ ⎞
⎜ ⎟
− x⎜
a ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎟
⋅ sin ⎜ b − ⎜ ⎟ ⋅ x ⎟ + cos⎜ b − ⎜ ⎟ ⋅ x ⎟ ⎟ ⋅ y (0)
a
y ( x) = e 2 ⎜
⎜ 2 ⎜ ⎝2⎠ ⎟ ⎜ ⎝2⎠ ⎟⎟
⎛a⎞ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎜ 2 b −⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝ 2 ⎠ ⎠

⎛ ⎞
⎜ ⎟
− x ⎜
a ⎟ ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ dy (0)
⎟ ⋅ sin ⎜ b − ⎜ ⎟ ⋅ x ⎟⎟

1
+ e 2 ⋅⎜ A. 34
⎜ ⎛a⎞
2
⎟ ⎝ ⎝ 2⎠ ⎠
dx
⎜ b − ⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝2⎠ ⎠

⎛ ⎛ ⎞⎞
⎜ ⎜ ⎟⎟
⎜ − x⎜
a ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎛ ⎛a⎞
2 ⎞ ⎟⎟ c
⋅ sin ⎜ b − ⎜ ⎟ ⋅ x ⎟ + cos⎜ b − ⎜ ⎟ ⋅ x ⎟ ⎟ ⎟
a
⎜1 − e 2 ⎜
⎜ ⎜ 2 ⎜ ⎝ 2⎠ ⎟ ⎜ ⎝ 2⎠ ⎟⎟⎟ b
⎛a⎞ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎜⎜ ⎜ 2 b−⎜ ⎟ ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ ⎝2⎠ ⎠⎠

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A.2.2 Exemple : Circuit RLC


On pendra comme exemple un grand classique, soit le circuit RLC

Conditions initiales : uC(0)=10V


i(t) i(0)=20A

L Valeurs des composants : L=1mH


C=1uF
R=63Ω
UE 150Ω
R 5Ω

uC(t) C

Figure A.2 : Circuit RLC

Du circuit ci-dessus, on peut écrire l'équation différentielle

di(t )
U E = Ri(t ) + L + uC (t ) A. 35
dt

Le courant circulant dans le condensateur a pour expression

duC (t )
i (t ) = C A. 36
dt

On arrive à une équation différentielle linéaire non homogène du 2ème ordre

d 2 uC (t ) du (t )
U E = LC 2
+ RC C + uC (t ) A. 37
dt dt

La condition initiale pour la tension aux bornes du condensateur vaut

uC (0) = 0 A. 38

La condition initiale pour le courant dans le condensateur vaut

duC 1
(0) = i(0) A. 39
dt C

En utilisant les résultats du paragraphe A.2.1, on obtient la forme générale suivante :

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⎛ ⎞
⎜ ⎛ R ⎞
⎜ ⎟ −
2
1
⋅t
⎛ R ⎞
− ⎜ ⎟ −
2
1
⋅t
⎛ R ⎞

2
⎟ −
1
⋅t
⎛ R ⎞
− ⎜
2
⎟ −
1
⋅t

− t⎜ R ⎝ 2 L ⎠ LC
−e ⎝ 2 L ⎠ LC ⎝ 2 L ⎠ LC
+e ⎝ 2 L ⎠ LC ⎟
R
e e
u C (t ) = e 2 L ⎜ ⋅ + ⎟ ⋅ u C ( 0)
⎜ 2 L ⎛ R ⎞ 1
2 2 ⎟
⎜ 2 ⎜ ⎟ − ⎟
⎝ ⎝ 2L ⎠ LC ⎠

⎛ ⎞

⎜R ⎛ R ⎞

2
⎟ −
1
⋅t
⎛ R ⎞
− ⎜ ⎟ −
2
1
⋅t

⎜e ⎟
t
e 2L ⎝ 2 L ⎠ LC
−e ⎝ 2 L ⎠ LC
+ ⋅⎜ ⎟ ⋅ i (0) A. 40
C ⎜ ⎛ R ⎞ 1
2

⎜ 2 ⎜ ⎟ − ⎟
⎝ ⎝ 2L ⎠ LC ⎠

⎛ ⎛ ⎞⎞
⎜ ⎜ ⎛ R ⎞

2
⎟ −
1
⋅t
⎛ R ⎞
− ⎜
2
⎟ −
1
⋅t
⎛ R ⎞

2
⎟ −
1
⋅t
⎛ R ⎞
− ⎜
2
⎟ −
1
⋅t
⎟⎟
⎜ − t⎜ R
R
e ⎝ 2 L ⎠ LC
−e ⎝ 2 L ⎠ LC
e ⎝ 2 L ⎠ LC
+e ⎝ 2 L ⎠ LC ⎟⎟
⎜1 − e 2 L ⎜ ⋅ + ⎟ ⎟ ⋅U E
⎜ ⎜ 2L ⎛ R ⎞ 1
2 2 ⎟⎟
⎜⎜ ⎜ 2 ⎜ ⎟ − ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ ⎝ 2L ⎠ LC ⎠⎠

que l'on peut subdiviser en trois cas distincts


2
⎛ R ⎞ 1 L
A.2.2.1 Premier cas : ⎜ ⎟ − =0 ⇒ R=2
⎝ 2 L ⎠ LC C


R
t ⎛ R ⎞
R
− t 1 ⎛ − t⎛ R
R
⎞⎞
uC (t ) = e 2L
⎜ ⋅ t + 1⎟ ⋅ uC (0) + t ⋅ e 2L
⋅ i (0) + ⎜⎜1 − e L ⎜
2
⋅ t + 1⎟ ⎟⎟ ⋅U E A. 41
⎝ 2L ⎠ C ⎝ ⎝ 2L ⎠⎠

uC(t) [V] iC(t) [A]


40.00 4.00

uC(t)
30.00 3.00

20.00 2.00

10.00 1.00

iC(t)

0 0

-5.00
0 100.0 200.0 300.0 400.0 t [us]

Figure A.3 : C=1uF, L=1mH, R=63Ω

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2
⎛ R⎞ 1
A.2.2.2 Deuxième cas : ⎜ ⎟ − >0
⎝ 2 L ⎠ LC

⎛ ⎞
⎜ ⎟
− t⎜
R ⎛ ⎛ R ⎞2 ⎞ ⎛ ⎛ R ⎞2 ⎞⎟
⋅ sinh ⎜ ⎜ ⎟ − ⋅ t ⎟ + cosh⎜ ⎜ ⎟ − ⋅ t ⎟ ⎟ ⋅ u C ( 0)
R 1 1
u C (t ) = e 2 L ⎜
⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎟
⎜ ⎝ ⎝ ⎠ ⎝ ⎝ ⎠
⎛ R ⎞
2 2 L LC 2 L LC
1 ⎠ ⎠
⎜ 2L ⎜ ⎟ − ⎟
⎝ ⎝ 2 L ⎠ LC ⎠

⎛ ⎞
⎜ ⎟
R ⎜ ⎛ ⎛ R ⎞
2
1 ⎟⎟ ⎞
sinh ⎜ ⎜ ⎟ −
− t 1
+e 2L
⋅⎜ ⋅ t ⎟ ⋅ i (0) A. 42
⎜ 2 ⎜ ⎝ 2L ⎠ LC ⎟⎟
⎛ ⎞R 1 ⎝ ⎠
⎜ C ⎜ ⎟ − ⎟
⎝ ⎝ ⎠
2 L LC ⎠

⎛ ⎛ ⎞⎞
⎜ ⎜ ⎟⎟
⎜ R ⎜ ⎛ ⎛ R ⎞
2 ⎞ ⎛ ⎛ R⎞
2 ⎞
1 ⎟⎟⎟
⋅ sinh ⎜ ⎜ ⎟ − ⋅ t + cosh⎜ ⎜ ⎟ −
− t R 1 ⎟
⎜1 − e 2 L ⎜ ⋅ t ⎟⎟ ⋅U E
⎜ ⎜ 2 ⎜ ⎝ 2L ⎠ LC ⎟ ⎜ ⎝ 2L ⎠ LC ⎟ ⎟ ⎟
⎛ R⎞ 1 ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎟
⎜⎜ ⎜ 2L ⎜ ⎟ − ⎟⎟
⎝ ⎝ ⎝ 2 L ⎠ LC ⎠⎠

uC(t) [V] iC(t) [A]

25.00 25.00

uC(t)

20.00 20.00

15.00 15.00

10.00 10.00

iC(t)
5.00 5.00

0 0

0 20.00 40.00 60.00 80.00 t [us]

Figure A.4 : C=1uF, L=1mH, R=150Ω

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DESCRIPTION DES PHÉNOMÈNES DE COMMUTATION Page 26

2
⎛ R ⎞ 1
A.2.2.3 Troisième cas : ⎜ ⎟ − <0
⎝ 2 L ⎠ LC

⎛ ⎞
⎜ ⎟
R ⎜ ⎛ 1 ⎛ R ⎞ ⎟
2 ⎞ ⎛ 1 ⎛ R ⎞ ⎟⎟
2 ⎞
⋅ sin ⎜ − ⎜ ⎟ ⋅ t + cos⎜
− t R
u C (t ) = e ⎜ − ⋅ t ⎟ ⋅ u ( 0)
⎜ LC ⎜⎝ 2 L ⎟⎠ ⎟ ⎟ C
2L

⎜ 2 ⎜ LC ⎝ 2 L ⎠ ⎟
1 ⎛ R ⎞ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎜ 2L −⎜ ⎟ ⎟
⎝ LC ⎝ 2 L ⎠ ⎠

⎛ ⎞
⎜ ⎟
R ⎜ ⎛ 1 ⎛ R ⎞ ⎞⎟ 2

sin ⎜ − ⎜ ⎟ ⋅ t ⎟ ⎟ ⋅ i ( 0)
− t 1
+e 2L
⋅⎜ A. 43
⎜ 2 ⎜ LC ⎝ 2 L ⎠ ⎟⎠ ⎟
1 ⎛ R ⎞ ⎝
⎜C −⎜ ⎟ ⎟
⎝ LC ⎝ 2 L ⎠ ⎠

⎛ ⎛ ⎞⎞
⎜ ⎜ ⎟⎟
⎜ − t⎜
R ⎛ 1 ⎛ R ⎞2 ⎞ ⎛ 1 ⎛ R ⎞2 ⎞⎟⎟
⋅ sin ⎜ − ⎜ ⎟ ⋅ t ⎟ + cos⎜ − ⎜ ⎟ ⋅ t ⎟⎟ ⎟ ⋅U E
R
⎜1 − e 2 L ⎜
⎜ ⎜ 2 ⎜ LC ⎝ ⎠ ⎠
2 L ⎟ ⎜ LC ⎝ 2 L ⎠ ⎟⎠ ⎟ ⎟
1 ⎛ R ⎞ ⎝ ⎝
⎜⎜ ⎜ 2 L − ⎜ ⎟ ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ LC ⎝ 2 L ⎠ ⎠⎠

uC(t) [V] iC(t) [A]


80.00 8.00

60.00 6.00

uC(t)
40.00 4.00

20.00 2.00

0 0

iC(t)

0 250 500 750 1000 1250 1500 1750 t [us]

Figure A.5 :C=1uF, L=1mH, R=5Ω

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