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UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI

******************
FACULTÉ DES SCIENCES AGRONOMIQUES
******************
ÉCOLE DE NUTRITION ET DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES
ALIMENTAIRES
******************

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Licence professionnelle en Science


agronomique
GRADE LICENCE PROFESSIONNELLE
SPÉCIALITÉ : NUTRITION, SCIENCES ET TECHNOLOGIES ALIMENTAIRES

THÈME :

ANALYSE DIAGNOSTIQUE DES ACTIVITES DU PROJET DE


NUTRITION ET DE DÉVELOPPEMENT DE LA PETITE
ENFANCE (PNDPE) MISES EN ŒUVRE PAR L’ONG GABF
DANS LA COMMUNE D’ADJA OUERE.

Présentée par :
KOSSA YEVEDO Déo Grathias

Superviseurs Maitre de stage


Dr Ir Waliou AMOUSSA HOUNKPATIN Monsieur BODJINOU
Geoffroi superviseurs du
Maître de conférences (CAMES)
Projet PNDPE à ADJA
Enseignant chercheur à la FSA/UAC OUERE

Dr Ir Sam BODJRENOU
Assistant à la FSA/UAC

Année académique : 2020-2021


CERTIFICATION

Je soussigné, Dr Ir (MC) Waliou AMOUSSA HOUNKPATIN, Enseignant chercheur

à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, certifie que le

présent rapport, intitulé : « Analyse diagnostique des activités du Projet de Nutrition et de

Développement de la Petite Enfance (PNDPE) mises en œuvre par L’ONG GABF dans

la commune d’Adja Ouere » a été réalisé par Monsieur KOSSA YEVEDO Déo Grathias,

étudiant en Licence Professionnelle au Département de Nutrition Sciences et technologies

agroalimentaires option : NUTRITION HUMAINE de la Faculté des Sciences

Agronomiques, sous ma supervision.

Le superviseur

Dr Ir (MC) Waliou AMOUSSA HOUNKPATIN


DÉDICACES

Je dédie ce travail

À mes chers parents pour tous leurs sacrifices, leur amour, leurs soutiens et leurs prières tout
au long de ces trois années d’études.

Mon oncle AIZANNON Honore pour ses appui et encouragement permanents et ses
orientations qui ont été un repère pour nos choix durant ces trois dernières années d’étude.

Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre soutien
infaillible,

Merci d’être toujours là pour moi.

II
REMERCIEMENTS

Ce travail a pu être réalisé grâce aux contributions de diverses personnes que je ne peux
passer sous silence. De façon particulière, je voudrais dire un sincère MERCI à vous :

 Dr (MC) Waliou AMOUSSA HOUNKPATIN, pour avoir accepté de superviser ce


travail malgré vos nombreuses occupations.
 Dr Sam BODJRENOU, pour avoir accepté de co-superviser ce travail par vos
commentaires et conseils pour l’amélioration de la qualité de ce rapport.
 Madame Marie LEGBA la Directrice exécutive de l’ONG GABF, pour l’opportunité
que vous m’avez offerte en m’acceptant dans votre ONG et pour les conseils que vous
m’avez prodigué.
 Les membres du personnel de l’ONG GABF, pour votre assistance permanente
pendant le déroulement du stage.
 Les enseignants de la Faculté des Sciences agronomiques (FSA) et particulièrement de
l’École de Nutrition, Sciences et Technologies alimentaires (ENSTA) pour toutes les
connaissances et valeurs transmises.
 Monsieur LONDJI Serge superviseur de la commune d’ADJA OUERE pour le
compte du Projet de Nutrition et de Développement de la Petite Enfance PNDPE pour
tout votre soutien et orientation durant le stage.
 Monsieur BODJINOU Geoffroi superviseur de la commune d’ADJA OUERE pour
le compte du PNDPE, mon superviseur de stage au sein de l’ONG, , vous avez été tel
un père pour moi, vos conseils et orientations m’ont été d’une grande utilité dans la
rédaction de ce rapport.
 Monsieur Faik BELLO pour votre soutien depuis le départ dans la recherche du lieu
de stage et vos conseils pour l’amélioration du présent rapport.

III
Table des matières
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES VI
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES PHOTOS IX
LISTE DES FIGURES IX
LISTE DES ANNEXES IX
RÉSUMÉ X
ABSTRACT X
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GÉNÉRALE 11
I. Contexte de l’étude et Objectifs......................................................................................................11
1. Contexte et justification.............................................................................................11
2. Objectifs.....................................................................................................................13
II. Démarche méthodologique suivie..................................................................................................13
1. Phase préparatoire......................................................................................................13
2. Phase exploratoire......................................................................................................14
3. Phase d’étude approfondie.........................................................................................14
4. Phase d’analyse des données et de rédaction.............................................................15
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE ET DE LA STRUCTURE
(GABF) 15
1. Présentation de l’ONG GABF.........................................................................................................15
1.1. Localisation et historique........................................................................................15
1.2. Vision et Mission de la structure............................................................................17
1.3. Objectifs de l’ONG GABF.....................................................................................18
1.4. Principaux Domaines d’intervention et groupes cibles de la structure..................18
1.5. Organisation spatiale de la structure.......................................................................19
2. Structure et organisation interne.....................................................................................................19
2.1. Organigramme de la structure................................................................................19
2.2. Infrastructures et Ressources de l’ONG-GABF.....................................................21
2.3. Relations de l’ONG avec le milieu extérieur..........................................................22
3. ACTIVITES MENEES PAR GABF-ONG.................................................................................26
3.1. Projet de « prise en charge des cas de fistules obstétricales...................................26
3.2. Projet de Nutrition et de Développement de la Petite Enfance (PNDPE)..............27
3.3. Projet « Approche communale pour le Marché Agricole Phase 2 » ACMA II......29
3.4. Projet d’appui à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes filles vulnérables
de la Commune d’Adja-Ouèrè...........................................................................................30
CHAPITRE 3 : ACTIVITÉS MENÉES ET RÉSULTATS 32
I. Activités menées..................................................................................................................................32
1. Le renforcement des capacités des bénéficiaires........................................................32
2. Le suivi de l’état nutritionnel des enfants..................................................................36
II. RÉSULTATS ET ANALYSE DES ACTIVITÉS MENÉES................................................42
1. Suivi de la Formation de GAN/CSAN.......................................................................42

IV
2.
Qualité nutritionnelle des aliments préparés lors des Démonstrations culinaires (DC),
43
3. Le suivi de l’état nutritionnel des enfants..................................................................46
4. Diagnostique FFOM du projet PNDPE et de GABF-ONG.......................................51
CHAPITRE 4 : ENSEIGNEMENTS TIRÉS DU STAGE ET APPROCHES DE
SOLUTIONS 55
I. Leçons tirées, problèmes et approches de solution...................................................................55
1. Problèmes rencontrés et approches de solution..........................................................55
2. Enseignements tirés par l’apprenant..........................................................................56
II. Problématique et projet professionnel...........................................................................................57
1. Problématique...........................................................................................................57
2. Contexte et justification...........................................................................................57
3. But, objectifs et résultats attendus..........................................................................58
4. Cibles.........................................................................................................................59
5. Activités à mener......................................................................................................59
6. Calendrier d’exécution du projet (chronogramme)..............................................60
CONCLUSION.............................................................................................................................................62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
ANNEXES i

V
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

ACMA : Approche Communale pour le Marché Agricole


AGVSAN : Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité alimentaire
AMS : Assemblée Mondiale de la Santé
ANSA : Alimentation, Nutrition et Sécurité Alimentaire
BM : Banque mondiale
CAN : Conseil de l’Alimentation et de la Nutrition
CCC : Cadre de Concertation Communale
CCSC : Communication pour un Changement Social et de Comportement
CERC : Composante d’Interventions d’Urgence en cas de Besoin
CPS : Centre de Promotion Sociale
CREN : Centre de Réhabilitation et d’Education Nutritionnelle
CSAN : Comité de surveillance alimentaire et nutritionnelle
DC : Démonstration Culinaire
DLM : Dispositif de Lavage des, Mains
EDS : Enquêtes Démographiques de Santé
EFR : Etablissement de Formation et de Recherche
FAO : Organisation des Nation Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques
GABF : Groupe d’action pour l’Amour et le Bien-etre Familial
GAN : Groupement d’Association Nutritionnelle
IPF : Investment Project Financing indépendants
IRA : Infections Respiratoires Aiguës
IST : Infection Sexuellement Transmissible
ODD : Objectifs de Développement Durable
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P/A: : Poids pour Age
P/T: : Poids pour taille
PAN : Projet d’Amélioration Nutritionnel
VI
PB : Périmètre Brachial
PBSA : Plateforme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire
PEA : Plan d’Epargne en Actions
PISCCA : Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs
PMASN : Projet Multisectoriel de l’Alimentation, Santé et Nutrition
PNC : Projet de Nutrition Communautaire
PNDPE : Projet de Nutrition et de Développement de la Petite Enfance
PNPE : Projet de Nutrition de la Petite Enfance
PSDAN : Plan Stratégique du Développement de l’Alimentation et de la Nutrition
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SBEE : Société Béninoise de l’Energie Electrique
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise
SOH : Organisation Inter-Eglises pour la Coopération et le Développement

SOP : Approche de série de projets


SP-CAN : Secrétaire Permanent du Conseil National d’Alimentation et de la
Nutrition (CAN)
T/A: : Taille pour Age
TIC : Technologie de l’Information et de la Communication
UAC : L’Uuniversité d’Abomey-Calavi
VAD : Visites a domicile
VIH : Virus de l’immunodéficience Humaine

VII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Approches d'intervention du PNDPE et leurs objectifs.........................................28
Tableau 2: Composition et apport de la recette de DC Village d’Ologo.................................44
Tableau 3 : Composition et apport de la recette de DC Village d’Ogouro.............................45
Tableau 4: : Distribution des enfants selon l’âge et le sexe dans le village de Houedamin....47
Tableau 5: Prévalence de la malnutrition aiguë seen function du sexe des enfants dans le
village de Houedamin...............................................................................................................47
Tableau 6: Prévalence de l’insuffisance pondérale en fonction du sexe des enfants dans le
village de Houedamim..............................................................................................................48
Tableau 7: Prévalence de la malnutrition chronique selon l’indice taille pour âge en z-scores,
par sexe village de Houedamin.................................................................................................48
Tableau 8: Distribution des enfants selon l’âge et le sexe dans le village d'Ologo.................49
Tableau 9: Prévalence de la malnutrition aigüe selon l'indice poids pour taille, en Z score
( et / ou oedème), par sex village d'Ologo...............................................................................49
Tableau 10: Prévalence de l’insuffisance pondérale selon l’indice poids pour âge en z-scores,
par sexe village de Ologo..........................................................................................................50
Tableau 11: Prévalence de la malnutrition chronique selon l’indice taille pour âge en z-
scores, par sexe village de Ologo..............................................................................................50
Tableau 12: L’analyse FFOM de GABF ONG et du PNDPE................................................53
Tableau 13: Chronogramme du projet professionnel..............................................................61

VIII
LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Préparation de Djongoli enrichie aux feuilles de moringa village Ogouro...............33


Photo 2: Séance de formation des mutuelles village Houédamin............................................34
Photo 3: Prise PB Houedamin..................................................................................................37
Photo 3: Prise PB Houedamin..................................................................................................37
Photo 4: Prise PB village Ologo..............................................................................................37
Photo 5: Prise de taille debout village OLOGO.......................................................................38
Photo 6: Prise de taille coucher/longueur village HOUEDAMIN...........................................38
Photo 7: Prise de poids village OLOGO..................................................................................39
Photo 8: Séance de DPE jeux de marelle village OGOURO...................................................41

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme de l'ONG GABF.............................................................................21


Figure 2: Diagramme interrelationnel de VENN.....................................................................25

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Annexe 1 : Guide d’entretien.....................................................................................i


Annexe 2: Courbe de croissance P/A..........................................................................................i
Annexe 3: Fiche de dépistage intégré de la malnutrition...........................................................ii
Annexe 4: Etat de payement des frais de participations aux GAN............................................ii
Annexe 5: Animation des GAN après formation.......................................................................ii
Annexe 6: Seance de formation sur la prise en main du l'ogiciel ,ENA..................................iii
Annexe 7: Séance de formation des mutuelles de nutrition......................................................iv

IX
RÉSUMÉ
Ce rapport intervient dans le cadre du stage de fin de formation de licence professionnelle en
Nutrition Sciences et Technologies Alimentaires. Il vise à rendre compte du fonctionnement
de l’ONG GABF et des problèmes auxquels elle fait face dans la mise en œuvre de ses
activités en général et le PNDPE en particulier. Le bon déroulement du stage et la rédaction
du présent document ont été possibles grâce à une démarche méthodologique précise. Elle est
séquencée en plusieurs phases à savoir une phase préparatoire, une phase exploratoire, une
phase d’étude approfondie, une phase d’analyse des données et de rédaction du mémoire.
Plusieurs méthodes et outils ont été utilisés pour une analyse stratégique des données
collectées notamment : le diagramme interrelationnel de VENN et l’outil FFOM (Forces,
Faiblesses, Opportunités et Menaces). Les activités menées au cours de ce stage sont en
majorités celles liées au projet PNDPE. Elles s’articulent autour de deux grands axes
d’activité à savoir : le renforcement des capacités des bénéficiaires qui regroupe les activités
telles que la formation des Groupement d’Association Nutritionnelle GAN et le suivi de l’état
nutritionnel des enfants qui regroupe les activités telles que le dépistage de la malnutrition.
Par ailleurs, malgré les nombreuses forces de l’ONG et les diverses opportunités qui s’offrent
à elle notamment la pertinence du projet PNDPE et la cohérence de sa mise en œuvre, le
retard de croissance, avec une prévalence de 44,4%, reste un des principaux problèmes auquel
est confrontée l’ONG et le projet en cours. En réponse à ce problème, un projet de nutrition a
été proposé comme approche de solution en plus des propositions d’actions immédiates.
Mots clés : Retard de croissance, Nutrition, Diagnostic, ONG GABF, PNDPE

ABSTRACT
This report is part of the end of training course of the professional degree in Nutrition
Sciences and Food Technologies. It aims to report on the functioning of the NGO GABF and
the problems it faces in the implementation of its activities in general and the PNDPE in
particular. The smooth running of the internship and the drafting of this document were made
possible by a precise methodological approach. It is sequenced in several phases, namely a
preparatory phase, an exploratory phase, an in-depth study phase, a data analysis phase and
the writing of the dissertation. Several methods and tools were used for a strategic analysis of
the collected data, notably: the VENN interrelational diagram and the SWOT tool (Strengths,
Weaknesses, Opportunities and Threats). The activities carried out during this internship are
mainly those related to the PNDPE project. They are articulated around two main areas of
activity, namely: capacity building of beneficiaries, which includes activities such as the
training of Nutritional Association Groups (NAG), and monitoring of the nutritional status of
children, which includes activities such as malnutrition screening. In addition, despite the
many strengths of the NGO and the various opportunities available to it, particularly the
relevance of the PNDPE project and the consistency of its implementation, stunting, with a
prevalence of 44.4%, remains one of the main problems faced by the NGO and the current
project. In response to this problem, a nutrition project was proposed as a solution approach in
addition to immediate action proposals.

Key words: Stunting, Nutrition, Diagnosis, NGO GABF, PNDPE

X
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GÉNÉRALE

I. Contexte de l’étude et Objectifs.


1. Contexte et justification

La malnutrition est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un état


pathologique résultant de la carence ou de l’excès, relatif ou absolu, d’un ou plusieurs
nutriments essentiels (OMS, 1982). Elle englobe donc à la fois la dénutrition et la sur
nutrition. En ce qui concerne la dénutrition elle est due à une ration alimentaire
continuellement insuffisante par rapport aux besoins énergétiques, à une malabsorption et/ou
une utilisation biologique insuffisante des nutriments consommés. Elle se traduit
habituellement par une perte de poids corporel (émaciation, retard de croissance, insuffisance
pondérale). Dans tous les cas, elle a de graves conséquences sur la santé, tout particulièrement
lors des 1000 premiers jours de l’enfant (IFPRI, 2015). Tous les pays du monde sont touchés
par une forme ou une autre de malnutrition. Les femmes, les nourrissons, les enfants et les
adolescents représentent les groupes vulnérables les plus exposés au risque de malnutrition.
La malnutrition des enfants peut causer des dommages dont les séquelles persistent pendant
toute la vie en freinant le développement intellectuel et la productivité. Elle affecte aussi
énormément les secteurs clés de développement à savoir : la santé, l’éducation et l’économie.
La malnutrition est ainsi une cause importante et une conséquence de la pauvreté et aussi le
principal facteur bloquant la croissance économique. En 2020, la FAO estime que 9,9 %
environ de la population mondiale était en situation de sous-alimentation et plus de la moitié
du nombre total de personnes sous-alimentées se trouve en Asie (418 millions de personnes)
et plus d'un tiers (282 millions) en Afrique (FAO et al, 2021). La FAO, avait également
estimé à 149,2 millions (22% de la population mondiale) le nombre d’enfants âgés de moins
de 5 ans qui présentaient un retard de croissance alors que 38,9 millions étaient en surpoids ou
obèses. La malnutrition joue un rôle dans environ 45 % des décès d’enfants âgés de moins de
5 ans et ces décès interviennent principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire
(IFPRI, 2015). De ce point de vue, lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes est l’un
des défis les plus importants pour atteindre les cibles pertinentes du Programme de
développement durable à l’horizon 2030 plus particulièrement les objectifs 2 et 3 (ODD 2, 3).

Autrefois un pays pauvre, la malnutrition sévit également au Bénin depuis des années et sous
différentes formes et demeure un problème de santé publique. Selon le rapport mondial sur la
nutrition 2014, la malnutrition sévit dans le pays sous différentes formes à un niveau où si

11
rien n’est fait, le Bénin ne serait en mesure d’atteindre aucune des six (6) cibles de la nutrition
fixées par l’Assemblée mondiale de la Santé (AMS) en 2012. Selon les résultats de la dernière
Enquête Démographique de Santé réalisée en 2017-2018 (INSAE, 2019), la prévalence de la
malnutrition chronique dépasse le seuil critique fixé par l’OMS, avec 32 % des enfants de
moins de 5 ans qui souffrent du retard de croissance au Bénin. Quant à la prévalence de la
malnutrition aiguë des enfants de moins de 5 ans, elle oscille autour de 5 % (seuil moyen fixé
par l’OMS). On estimait à 17 % la prévalence de l’insuffisance pondérale. Par ailleurs, la
proportion des ménages en insécurité alimentaire limite a presque triplé en cinq (5) ans
passant de 12,2 % en 2008 (PAM, 2009) pour se situer à 33,6 % en 2013, selon le rapport de
l’analyse globale de vulnérabilité et de Sécurité alimentaire (PAM, 2014). En 2017, l’Analyse
Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire (PAM, 2017) a révélé que près d’un
million de béninois 9,6% de la population sont en insécurité alimentaire sévère.

Conscient de l’enjeu, le gouvernement béninois a mis en œuvre des réformes dans le secteur
de la nutrition ayant débouché sur l’élaboration du Plan stratégique du Développement de
l’Alimentation et de la nutrition (PSDAN), la mise en place du Conseil de l’Alimentation et
de la nutrition (CAN), et la mise en œuvre et l’exécution sur le plan national des projets de
nutrition tels que le Projet de nutrition communautaire (PNC) de 2011 à 2015, le Projet
Multisectoriel de l’Alimentation, Santé et Nutrition (PMASN) de 2014 à 2019 et le Projet de
Nutrition et de Développement de la Petite Enfance (PNDPE) qui est en cours. Ses projets qui
sont exécutés avec le concours des partenaires techniques et financiers et de nombreuses
organisations et structures non gouvernementales, nationales ou internationales visent à mettre
la nutrition au cœur du développement du Bénin.

Le présent rapport intervient donc dans le programme de stage d’insertion professionnelle


décerner à ses étudiants en fin de formation en licence à la Faculté des Sciences
Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi (FSA/UAC) pour l’obtention du diplôme de
licence professionnelle en agronomie spécialité nutrition sciences et technologies
agroalimentaires. Ce stage a été effectué à GABF-ONG. Une organisation non
gouvernementale qui depuis sa création en 1996 se bat contre la faim et la malnutrition au
Bénin en utilisant des approches basées sur le principe qu’aucun développement n’est
possible avec la faim et d’assistanat. Coordonnant plusieurs activités à base communautaire,
elle est l’une des organisations non gouvernementales intervenant sur le Projet de Nutrition et
de Développement de la Petite Enfance (PNDPE). Un projet qui s’appuie sur les acquis du
PMASN et vise principalement les enfants de moins de cinq ans, ainsi que leurs mères, leurs

12
pères et les personnes qui assurent leur garde (grands-parents, adolescentes et adolescents,
toute gardienne d’enfants) dans les communes ciblées. GABF-ONG se présente donc comme
un lieu de stage idéal pour acquérir des connaissances et compétences pratiques au métier
d’agro-nutritionniste, afin de permettre aux futurs diplômés de confronter leurs compétences
théoriques aux réalités du monde professionnel et de les compléter par des travaux pratiques
dans le domaine de la nutrition.

2. Objectifs.
 Objectif général

L’objectif général de ce stage académique est d’approfondir les connaissances en matière de


dépistage et de prise en charge des différents types de malnutrition chez les enfants de 0-
59 mois dans la commune d’ADJA OUERE.

 Objectifs spécifiques
- Analyser le fonctionnement de l’ONG GABF à travers les différentes activités menées
par l’ONG ;
- Identifier les problèmes auxquels fait face l’ONG dans la mise en œuvre de ses
activités en général et dans le cadre du PNDPE en particulier ;
- Proposer des approches de solutions aux problèmes identifiés.

II. Démarche méthodologique suivie

Le bon déroulement du stage et la rédaction du présent document ont été possibles grâce à une
démarche méthodologique précise en rapport avec les objectifs du stage. Elle est séquencée en
plusieurs phases à savoir : une phase préparatoire, une phase exploratoire, une phase d’étude
approfondie, une phase d’analyse des données et de rédaction du mémoire.

1. Phase préparatoire

La phase préparatoire a consisté tout d’abord à une période de cours intensive à l’école de
Nutrition et des Sciences et Technologie Agroalimentaire de la FSA. Elle a été marquée par
une série de cours et de travaux pratiques dont l’objectif est de nous outiller au métier d’agro
nutritionniste.

Il y a eu ensuite la préparation du stage proprement dite. Elle a débuté par la recherche du lieu
de stage avec l’aide des maitres de stage et par la tenue des cours de diagnostic de rédaction
scientifique. Ensuite, une séance de formation a été animée par des enseignants de l’école de

13
nutrition et des sciences et technologies alimentaires sur les objectifs de stage, la bonne
attitude à adopter, la démarche et les stratégies de collecte des informations et les outils
d’analyse de données.

2. Phase exploratoire

La phase exploratoire a duré une semaine et a permis la collecte des informations d’ordre
général (localisation, historique), et l’identification des différentes activités menées par
l’ONG. Comme prévu, le stage a démarré le 28/06/2021 au sein de l’ONG GABF. Il a été
effectué avec l’aide d’un des superviseurs de la commune d’ADJA OUERE pour le compte
du PNDPE M. LONDJI Serge la présentation avec l’administration de l’ONG dont Mme
Marie LEGBA la Directrice exécutive, et le Responsable Projet PNDPE d’ADJA OUERE
M. Jean — Eudes HOUNDAGNON. M. BODJINOU Geoffroi aussi superviseur de la
commune d’ADJA OUERE pour le compte du PNDPE a été le superviseur de stage. Le
démarrage du stage coïncidait avec la fin du second trimestre de l’année 2021 où ils étaient en
pleine activité de rapport trimestriel ; ce qui a facilité l’intégration et la collecte des données.
La fin de cette phase a été marquée par la tenue de la réunion du personnel afin de procéder à
la clôture effective du trimestre écoulé. Cette réunion a été aussi une belle occasion pour
savoir plus sur l’ONG et de ses activités.

3. Phase d’étude approfondie


La phase d’étude approfondie a été une phase pratique et a duré 8 semaines. Au cours de cette
période, plusieurs activités de nutrition en rapport avec le PNDPE ont été effectuées sur le
terrain avec les animateurs dans différents villages d’intervention de la commune d’Adja
Ouèrè : les séances de Communication pour un Changement social et de comportement
(CCSC), le suivi et promotion de croissance, le dépistage de la malnutrition aiguë, les
réunions mensuelles du personnel, les séances de formation des membres de Groupe
d’assistance en nutrition (GAN) et de comité de surveillance alimentaire et nutritionnelle
(CSAN). L’observation participante a été la technique adoptée durant cette phase pour
appréhender la relation existant entre l’ONG et le milieu extérieur et les problèmes d’ordre
nutritionnel auxquels font face les bénéficiaires du projet. Elle a permis également d’apprécier
les diverses techniques d’animation sur le terrain et les techniques de prise de mesures
anthropométriques. Cette phase a été aussi marquée par la collete des données relatives à
l’historique, l’organisation de la structure et les ressources dont dispose l’ONG avec l’aide du
superviseur de stage. Des entretiens individuels ont été également menés avec différents
membres du personnel.

14
4. Phase d’analyse des données et de rédaction

Plusieurs méthodes et outils d’analyse ont été utilisées pour atteindre les objectifs du stage.
Ces méthodes et outils sont notamment :

• Le diagramme interrelationnel ou de VENN : Utilisé pour établir et analyser les


relations qu’entretient la structure du stage avec son environnement.
• La triangulation : C’est la méthode qui a été la plus utilisée au cours de cette phase
pour s’assurer de la véracité des données recueillies auprès de plusieurs sources
(membres de l’administration et des animateurs). Il s’agit notamment des données
relatives à l’historique de la structure, aux différentes activités de la structure et aussi
celles liées aux problèmes que rencontre la structure dans l’exécution de ses activités.
• L’outil FFOM : C’est un outil d’analyse stratégique utilisé pour faire l’analyse interne
et externe de l’ONG. Il est basé sur l’identification des Forces, Faiblesses,
Opportunités et Menaces (FFOM) de l’ONG, afin d’en identifier les facteurs
favorables et défavorables susceptibles d’avoir une influence sur ses performances.

CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE ET DE LA STRUCTURE


(GABF)

1. Présentation de l’ONG GABF

1.1. Localisation et historique


 Localisation

La structure ayant fait l’objet du stage est une organisation non gouvernementale qui a son
siège social dans le quartier Ossomou. Elle est située dans la rue qui fait face au château à
environ 200 m de la voie bitumée, et juste à côté du siège administratif de la Société
Béninoise d’Énergie Electrique (SBEE) dans la commune de Pobè, département du Plateau.
La commune de Pobè est limitée au nord par la commune de Kétou au sud et à l’ouest par la
commune d’Adja-Ouèrè et à l’Est par la République Fédérale du Nigéria.

 Historique

L’idée de création de l’ONG-GABF est le fruit de la première phase du Projet d’Amélioration


Nutritionnelle (PAN) mené avec succès au début de l’année 1991 dans la commune de Pobè.

15
Ce projet a été initié par madame Marie LEGBA suite aux résultats critiques du diagnostic des
besoins nutritionnels des populations dans la commune de Pobè. L’idée de création d’une
Organisation Non Gouvernementale (ONG) d’appui au développement a été donc émise par
les membres de l’équipe de pilotage avec l’aide de certaines bonnes volontés de la localité
pour sauvegarder les connaissances acquises et pérenniser les activités de cette première
phase du PAN dont le succès avait donné suite à deux autres projets. C’est ainsi que depuis
1992, l’ONG GABF s’est développée de proche en proche dans les villages de Pobè et
d’Adja-Ouèrè, avec l’appui technique et financier des ONGs néerlandaises notamment
l’Organisation Inter-Eglises pour la coopération et le développement (SOH/ ICCO). La
politique développée avait pour vision l’émergence des structures communautaires dans les
villages et la prise en charge du développement humain durable au sein des populations. Le
22 juin 1996, s’est tenue l’assemblée générale constitutive de l’ONG à la suite de laquelle a
été créée et enregistrée l’ONG au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de
l’Administration sous le N° 96/259/MISÂT/DC/DAI/SAAP/DAI-Assoc du 1er décembre
1996. Elle a été aussi agréée par le Ministère du Plan par Lettre
n° 1165/MPREPE/DC/SG/DPRPIB/SCAONG du 09 juin 1998. L’ONG GABF a acquis avec
le temps une expérience avérée en matière de nutrition communautaire de par ses
interventions au niveau de la communauté bénéficiaire des différents cycles du PAN. Elle a
pu par ses interventions contribuer à réduire considérablement la forte prévalence de la
malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans estimer à 45 % en 1990 à 20 % en 2009 dans la
commune de Pobè. En 2012, l’ONG-GABF a dû étendre ses activités dans les communes de
Bonou et d’Adja-Ouèrè dans le cadre du PNC dont la fin en décembre 2015. Il y a eu ensuite
le PMASN pour lequel la commune de Sakété a également été prise en compte depuis
novembre 2016.

En 2019 en raison de son expertise en matière d’intervention nutritionnelle en milieux


communautaires, l’ONG a été sélectionnée pour l’exécution du PNPE dans trois (3) des
quarante-huit (48) communes du Bénin bénéficiaires du projet (Bonou, Sakété et Adja-
Ouèrè).

 Couverture géographique et zones d’intervention de la structure

La commune de Pobè qui abrite le siège social de l’ONG GAB, est située au centre du
département du Plateau. Les autres communes du département sont : Ifangni, Saketé, Adja —
Ouèrè et Kétou ; toutes faisant façade frontalière avec la République Fédérale du Nigéria. La

16
population de Pobè est estimée à environ plus de 600 000 habitants avec une proportion de
près de 52 % de femmes. Pobè est situé dans la dépression de la Lama caractérisée par une
bande de terres noires qui traverse d’est à ouest le centre du Bénin. Au départ, les activités de
l’ONG GABF couvraient 40 villages et 17 villages répartis dans les arrondissements de
Tatonnonkon, d’Ikpinlè dans la commune de Pobè, et l’arrondissement d’Adja-ouèré centre
dans la commune d’Adja-Ouèré. En 2012, elle étendait ses activités dans la zone
d’intervention du PNC qui regroupe douze villages de la commune de Bonou dans le
département de l’Ouémé, et 20 villages de celle d’Adja-Ouèrè. Lors de l’exécution du projet
PMASN en 2016, l’ONG a étendu ses activités dans tous les villages de la commune de
Bonou soit 34 villages, 54 villages de la commune d’Adja-ouèrè, et 20 villages de la
commune de Sakété avec l’appui d’autres ONGs. Par ailleurs pour la mise en œuvre du
PNDPE en 2019, l’ONG a dû étendre sa zone d’intervention pour couvrir 62 villages dans la
commune d’Adja-Ouèré. Grâce à la mise en œuvre d’autres projets comme le Projet de prise
en Charge des cas de Fistules Obstétricales de la fondation Claudine TALON, et le Projet « 
Approche communale pour le Marché Agricole Phase 2 » ACMA II, l’ONG intervient
présentement dans tout le département du Plateau et dans quelques communes du département
du Zou.

1.2. Vision et Mission de la structure


Lors de sa création, l’ONG-GABF avait pour vision de construire : « une société béninoise
d’amour, de justice sociale et d’équité où sont garantis de façon durable les besoins
fondamentaux de l’homme ». Face aux défis de l’heure, sa vision s’est agrandie. Ainsi,
l’ONG-GABF entend être une structure responsable et de référence en matière
d’Alimentation, Nutrition et Sécurité Alimentaire (ANSA) afin de contribuer :

- Au développement socio-économique des ménages ruraux/urbains ;


- Au développement humain durable et
- À la bonne gouvernance locale

Sa mission quant à elle est d’aider les communautés villageoises à travers l’accomplissement
des activités afin de lutter contre les problèmes tels que : la malnutrition, l’insécurité
alimentaire et la pauvreté.

17
1.3. Objectifs de l’ONG GABF

 Objectif général

L’ONG GABF a pour objectif général de contribuer à l’amélioration de la situation


alimentaire et nutritionnelle des populations rurales en favorisant leur autonomie dans la prise
en charge de leur santé et de leur développement humain.

 Objectifs spécifiques

De façon spécifique, elle compte :

- Améliorer le niveau du savoir et du savoir-faire des populations ;


- Améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des populations, en particulier les
couches vulnérables (les enfants et les mères) ;
- Améliorer l’état de santé de la mère et de l’enfant ;
- Renforcer le pouvoir d’achat des groupes cibles vulnérables en particulier les
femmes ;
- Réduire la prévalence des IST/VIH-SIDA ;
- Soutenir le processus de décentralisation et
- Renforcer les capacités des acteurs

1.4. Principaux Domaines d’intervention et groupes cibles de la structure


 Domaine d’intervention

En dehors des domaines de la Nutrition, Santé et de celui de la Sécurité Alimentaire, l’ONG


intervient également dans les domaines de :

- Protection sociale
- Autonomisation économique des femmes
- Décentralisation et gouvernance locale
- Alphabétisation, management et renforcement des organisations.

 Les groupes cibles

18
De façon générale, les interventions du GABF-ONG ciblent les communautés rurales. Les
groupes cibles bénéficiaires des services sont composés des :

- Enfants (87 523 Filles et 58 356 garçons) ;


- Jeunes (92 149 filles et 85 427 Garçons) ;
- Personnes âgées (64 220 femmes et 43 168 hommes) ;
- Personnes économiquement défavorisées, à faible revenu et pauvres (70 275femmes et
62 579 hommes) et
- Agriculteurs (73 719 femmes et 80 684 hommes).

1.5. Organisation spatiale de la structure

Le site abritant le siège social de l’ONG s’étend sur un vaste espace clôturé comprenant :

 Une paillotte qui abrite les réunions et formations à l’endroit des animateurs et
personnels de la structure.

 Un bâtiment administratif qui comporte un hall d’accueil et trois bureaux, le bureau de


la direction exécutive, le bureau du service des programmes dans lequel loge les
responsables de projet et les superviseurs de projet, les bureaux du service
administratif (le bureau du responsable administratif et financier et le bureau du
secrétaire).

 Un Centre de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) comportant


3 chambres pour les mères, une unité de transformation agroalimentaire et deux
magasins.

 Un bâtiment de style rez-de-chaussée composé d’une salle de conférence et de quatre


autres pièces servant respectivement de salle d’attente, salle de photocopie, chambre
de package des matérielles administratif et salle de documentation et des archives.

2. Structure et organisation interne

2.1. Organigramme de la structure

L’organigramme des postes au sein de l’ONG GABF se présente comme suit (Figure 1) :

 L’Assemblée Générale (AG).

19
C’est l’organe suprême constitué des membres fondateurs de l’ONG. L’AG prend des
décisions sur la politique générale et les grandes orientations de l’ONG. Elle se réunit une fois
par an sur convocation du Président du Conseil d’Administration (CA). Elle a pour rôle de
contrôler les organes de direction. Dans ce cadre, elle nomme et révoque le conseil, approuve
les comptes et les conventions règlementées. Elle se prononce aussi sur certains éléments de
la rémunération des dirigeants.

 Le Conseil d’Administration (CA).

Il a pour principale attribution de déterminer l’orientation des activités de la structure et


veiller à leur mise en œuvre. Il est chargé de l’application, du suivi des décisions prises en AG
conformément à la programmation des activités et à la planification budgétaire. Le Conseil
d’Administration se réunit quatre fois par an et procède aux contrôles et vérifications qu’il
juge opportuns.

 La Direction exécutive (DE).

La DE est constituée de l’ensemble du personnel salarié de l’ONG. Elle est dirigée par la
Directrice exécutive recrutée par le CA. C’est l’organe de mise en œuvre de toutes les
activités de l’ONG. Le DE a des pouvoirs étendus, gère et administre les différentes activités
que mène l’ONG. Elle assure le rôle de représentation administrative de la structure.

 Le Service des Programmes.

Il est tenue par les superviseurs des différents projets qui sont chargés de la conception, de la
planification et de la mise en œuvre des projets/programmes. Ils élaborent le Plan de Travail
annuel des animateurs et animatrices qu’ils supervisent sur le terrain.

 Le Service administratif et financier.

Il s’occupe de la réception, de la ventilation, de l’expédition et du classement des courriers. Il


gère le personnel de soutien (secrétaire de direction, caissier, chauffeurs et les gardiens), les
ressources matérielles et financières de l’ONG (suivi comptable et financier des activités,
acquisition des équipements et du matériel).

20
Assemblée
Générale

Conseil Commissariat au
d’Administration Compte

Direction
Exécutive

Service Administratif
Service des Financier Et
Programmes Comptable

Responsables de
Projet
Comptabilité Secrétariat

Superviseurs

Conducteur De
Véhicule Gardien
Animateurs Administratif

Figure 1 : organigramme de l'ONG GABF

2.2. Infrastructures et Ressources de l’ONG-GABF.

 Les infrastructures sont :

- Une unité de transformation de produits agricoles ;


- Un Centre de récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) ;
- Deux (2) magasins ;
- Une salle de conférence ;
- Une salle d’archive et de documentation et
- Une salle d’attente.

21
 Les ressources matérielles sont :
- Le matériel informatique et bureautique : ordinateur de bureau, ordinateurs
portatifs, imprimante, photocopieur, chaises, tables, armoires etc.
- Le matériel de prises de mesures anthropométriques: les balances électroniques,
les culottes ou harnais de pesée, les toises, les pèse-bébés, les brassard pour mesure
du périmètre brachial etc.
- Les autres matériels: les mégaphones, deux véhicules, des motos de terrain, etc.
 Ressources financières sont
- Les droits d’adhésion qui s’élèvent à 2 000 F CFA par adhérent ;
- Les cotisations ordinaires des membres qui s’élèvent à 12 000 F CFA par an ; soit
1000 F CFA par mois ;
- Les subventions, dons et legs de personnes physiques ou morales ;
- Les souscriptions volontaires versées par les membres ;
- Les revenus provenant de diverses activités (maraichage, achat-vente du maïs) ;
- Les produits financiers, bancaires et toutes autres ressources et
- Les subventions qui proviennent des partenaires, techniques, financiers et des ONG
nationales et internationales.

2.3. Relations de l’ONG avec le milieu extérieur

Depuis sa création, l’ONG a développé de nombreuses relations de partenariat sur le plan


national, avec des pays du sud et aussi avec l’Europe. Ces partenariats permettent de donner
plus d’ampleur à la mise en œuvre des différents projets de l’ONG, notamment par
l’élargissement des compétences techniques et une meilleure connaissance du contexte local
des interventions. Pour la plupart d’entre eux, ces partenariats s’inscrivent dans la durée. Le
diagramme de VENN (Figure 2) illustre les différentes relations développées par l’ONG
GABF avec d’autres structures.

 Partenaire financier

Les principales sources de financement des projets de l’ONG peuvent être regroupées selon
3catégories :

22
- Institutions internationales
• La banque mondiale (BM) par le biais du SP-CAN pour le compte du projet PNDPE
• L’ambassade de France par le financement du projet PISCA
• L’ambassade des pays bas par le projet ACMA II
- Fondation et entreprises privées
• Fondation CLAUDINE TALON qui finance la mise en œuvre du projet de fistule
obstétricale
- Organisation de la société civile
• Maison de la société civile française qui par le biais de son ambassade finance le
projet PISCA
- Partenaires techniques
• La Mairie : elle est l’institution représentative de la collectivité territoriale qui a pour
mission de satisfaire les besoins de sa population. Elle est donc l’institution de
référence à qui est adressé tout plaidoyer en matière de nutrition. Le maire coordonne
les activités du Cadre de Concertation communale (CCC) des acteurs de la Sécurité
alimentaire et nutritionnelle. De son adhésion dépend la prise en compte des
préoccupations d’ordre nutritionnel dans le Plan de Développement communal. Dans
le cadre de la mise en œuvre des activités du PNDPE, la mairie participe activement, à
travers le Point Focal-Nutrition, à l’organisation des activités de Nutrition dans la
communauté en passant par la mobilisation des acteurs et bénéficiaires avec l’aide des
Chefs Villages. Elle facilite l’inscription d’une ligne budgétaire pour la mise en œuvre
des activités de nutrition dans les communautés. Elle joue le rôle médiateur entre
l’ONG-GABF et les collectivités locales.
• Les Radios de proximité : ce sont des canaux de communication que l’ONG-GABF
utilise pour transmettre les messages clés de nutrition. Des émissions interactives sont
régulièrement organisées pour communiquer avec les populations et leur permettre de
poser des questions ou faire des témoignages sur l’adoption des bonnes pratiques en
matière d’alimentation, de nutrition, d’hygiène et de soins de santé.
• Le Centre de Promotion Sociale (CPS) : certains enfants sévèrement malnutris, une
fois référés par l’ONG-GABF au niveau du Centre de Réhabilitation et d’Education
Nutritionnelle (CREN), sont soit abandonnés par leurs parents ou ont des
complications médicales très marquées. Pour ces cas, l’ONG demande de l’aide auprès

23
du CPS qui leur porte assistance. En retour, le CPS bénéficie du soutien de l’ONG
pour le suivi nutritionnel des enfants à sa charge.
• Le Conseil de l’Alimentation et de la Nutrition (CAN) : il a un rôle important dans
la mise en œuvre du projet PNDPE. Il entretient une relation contractuelle avec
l’ONG. En effet, le CAN valide le plan d’actions et le budget annuel de l’ONG pour le
PNDPE. Il supervise les activités menées par l’ONG concernant l’alimentation et la
nutrition dans les communautés à travers le Secrétariat permanent du Conseil de
l’Alimentation et de Nutrition (SPCAN).
• Comité de surveillance et d’Assistance nutritionnelle (CSAN) : c’est un groupe de
personnes qui sont choisies dans la communauté pour représenter et prendre des
décisions au nom de leur communauté, sur les questions d’Alimentation et de
Nutrition. Ce comité est présidé par le chef du village.

 Réseau partenaire

- La Plateforme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire (PBSA)


- Le Groupe d’Action Nationale (GAN) pour des élections libres, pacifiques et
transparentes.
- Le Réseau Social Watch — Bénin pour le suivi alternatif des Objectifs de
Développement durable (ODD) au Bénin.
- Réseau national des Opérateurs privés pour la Promotion de l’Alphabétisation et
des Langues nationales (RéNOPAL).
- Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin
(ASCiNB)
- Forum des Organisations de Défenses des Droits des Enfants au Bénin

24

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3. ACTIVITES MENEES PAR GABF-ONG

Pour l’atteinte de ses objectifs, l’ONG GABF mène plusieurs activités en rapport avec ses
domaines d’interventions dans le cadre de plusieurs projets/programmes.

3.1. Projet de « prise en charge des cas de fistules obstétricales 

La fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles
de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie ou le
rectum, due à un arrêt prolongé du travail en l’absence de soins obstétricaux. Elle provoque
une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme des
problèmes médicaux chroniques. Les femmes qui en souffrent sont souvent condamnées à la
dépression, à l’isolement social et à une aggravation de la pauvreté. Cette maladie est causée
par une absence des consultations prénatales chez la femme enceinte, on peut ajouter à cela
des accouchements à domicile. Ce projet est initié par la fondation Claudine TALON et a
pour objectif principal d’améliorer l’état de santé physique et mental des femmes qui
souffrent de fistules obstétricales au Bénin.
De façon spécifique le projet se résume aux trois axes suivants :

 L’information et la sensibilisation ;
 La prise en charge médicale des opérations de fistules obstétricales et
 La réinsertion socio-économique des femmes guéries afin qu’elles retrouvent
leur dignité perdue.

Ce projet intervient principalement dans les départements de l’Ouémé et du Plateau plus


précisément dans les zones sanitaires de : Pobe-Adja Ouere-Kétou, Sakete-Ifangni, Adjohoun-
Bonou-Dangbo, Avrankou-Adjarra-Akpo Misserete et Porto Novo-Aguegue-Seme Kpodji.
Des centres de réinsertion sont installés par la fondation et offrent à la fois aux bénéficiaires
une prise en charge complète (frais médicaux compris), et aussi un suivi pendant 3 mois afin
de faciliter leur réinsertion socio-économique. Durant la période de réinsertion socio-
économique les femmes bénéficient des formations aux activités génératrices de revenus telles
que : la fabrication de savons, fabrication de pagnes tisser, les techniques pour réussir un
commerce. À la fin des formations sanctionnées par une attestation, les femmes bénéficient
aussi d’un appui financier et matériel nécessaire pour l’installation de leur unité de
production. La fondation Claudine TALON s’est donc référée à l’ONG GABF en raison de

26
l’expérience de cette dernière en matière d’intervention en milieu communautaire. Pour le
compte de ce projet, l’ONG mène les activités suivantes :

 La sensibilisation des populations à la base


 La dénitrification des femmes souffrant de fistules obstétricales
 La référence des cas dépistés à la fondation Claudine TALON
 La mobilisation et la prise en charge de ces femmes aux centres de prise en
charge de Cotonou (CHU-MEL), Tanguiéta ou Parakou.
 Suivi des femmes guéries après leur opération

3.2. Projet de Nutrition et de Développement de la Petite Enfance (PNDPE)

Le Projet de Nutrition et de Développement de la Petite Enfance (PNDPE) est un projet initié


par la Banque Mondiale vu l’enjeu de la nutrition et du développement de la petite enfance. Il
vise à améliorer la mise en œuvre des interventions et service de nutrition et de
développement de la petite enfance dans des domaines ciblés des communes bénéficiaires sur
le territoire national. Toutefois avec la survenue de la pandémie de la Covid 19 au Bénin, cet
objectif de développement a fait objet de reformulation au regard d’une de ses composantes
dédiées aux interventions d’urgence. Le nouvel objectif de développement se présente ainsi
qu’il suit : « Améliorer la prestation des interventions de nutrition et de développement de la
petite enfance et de soutenir les services d’urgence en réponse à la pandémie Covid 19 dans
les communes ciblées sur le territoire du bénéficiaire ». La mise en œuvre du Projet repose à
cet effet sur une approche de série de projets (SOP) avec trois projets d’investissement (IPF 1)
telle que définie par la Banque mondiale. Ainsi, le PNDPE sera mis en œuvre sur une période
de douze (12) ans séquencés en trois (3) phases de cinq (5), quatre (4) et quatre (4) ans qui se
chevaucheront partiellement. Le premier projet (SOP-1) vise à améliorer la mise en œuvre
d’interventions sélectionnées en matière de santé et de nutrition dans 48 communes, en
intégrant la stimulation précoce à travers l’éducation parentale, l’éveil et l’apprentissage
précoce en vue de promouvoir le développement approprié de la petite enfance. Elle couvre la
période allant de 2019 – 2024 périodes durant laquelle s’est déroulé le stage. Les principaux
groupes cibles du projet sont les enfants de 0 à 5 ans avec un focus sur les 1000 premiers
jours et les enfants scolarisés à l’école primaire, leurs mères, pères et autres soignants tels
que : les grands-mères et les gardiennes d’enfants dans les communes ciblées. Il est exécuté
dans quarante-huit (48) communes du Bénin avec 40 sélectionnées sur la base des données

1
Investment Project Financing independents.

27
d’insécurité alimentaire (2012) et qui avaient bénéficié du PMASN. L’opérationnalisation du
projet s’articule autour de quatre (4) composantes essentielles et chacune subdivisée en
plusieurs sous-composantes :

 Composante 1 : Gestion et coordination des interventions dans la petite enfance


 Composante 2 : Interventions à base communautaire pour la petite enfance
 Composante 3 : Alimentation et nutrition intégrées au cours primaire
 Composante 4 : Composante d’interventions d’urgence en cas de besoin (CERC)

Tableau 1: Approches d'intervention du PNDPE et leurs objectifs


Les approches d'intervention du PNDPE ont subdivisées en quatre (04) séquences.
Séquences Explications
Séquence 1 : La déviance positive Les Déviants Positifs sont des individus ou
groupes de personnes qui ont des pratiques et des
comportements peu communs leur permettant de
trouver de meilleures solutions à un problème
donné par rapport à leurs voisins avec lesquels ils
partagent les mêmes ressources et font face aux
mêmes obstacles et défis.
Séquence 2 : L’approche grand-mère C’est l’approche d’inclusion des grand-mères » ou
« approche du changement par la culture ».
Séquence 3 : L’approche participative au C’est l’Implication des acteurs dans la préparation,
niveau communautaire le diagnostic, la planification, l’exécution, le suivi
et l’évaluation des activités.
Séquence 4 : L’approche genre C’est une approche qui s’intéresse, non pas à la
femme en soi en tant sexe féminin, mais, à la
construction sociale de genre et à l’attribution des
rôles et des responsabilités spécifiques que la
société attend des hommes et des femmes.

Sur ce projet plusieurs activités sont menées par l’ONG GABF

 Démonstrations culinaires (DC)


 Séance de Suivi et Promotion de Croissance lors des 1000 premiers jours (SPC),
 Visites à domicile (VAD),
 Dépistage intégré de la malnutrition aiguë et de la diarrhée
 Dépistage actif de la malnutrition
 Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant et de la malnutrition aiguë,

28
 Soutien des services d’urgence en réponse à la pandémie Covid19 (Mise en place
et suivi de la fonctionnalité des DLM)
 Identification, formation et soutien des femmes engagées pour les jardins
familiaux et communautaires et petit élevage
 Activités d’éveil et de stimulation pour le développement de la petite enfance

 Mise en place et suivi des mutuelles de nutrition

 Communication pour un changement social et comportemental :

- Pratique d’alimentation de nourrisson et de jeune enfant y compris l’AME


- Hygiène personnelle, alimentaire et environnementale
- Santé et nutrition maternelles
- Mobilisation sociale intégrée à la stratégie de communication
- Communication institutionnelle et plaidoyer (promotion de
l’enregistrement des naissances des jeunes enfants)

3.3. Projet « Approche communale pour le Marché Agricole Phase 2 » ACMA II

Faisant suite à ACMA I, le projet approche Communale pour le Marché Agricole phase
2 ACMA II a pour objectif de « contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle des populations des départements de l’Ouémé, du Plateau, du zou et des
collines » à travers « l’accroissement des revenus agricoles des acteurs économiques,
notamment des femmes et des jeunes ». L’exécution du projet se fait par les structures
existantes dans les communes bénéficiaires et intervenant dans le domaine d’appui à
l’entrepreneuriat. L’ONG GABF a été positionné en 2019 comme un partenaire du
programme ACMA 2 pour l’accompagnement des groupements des femmes transformatrices
du manioc des Plan d’Epargne en Actions (PEA) Manioc des Communes de Djidja, Zakpota,
Covè, Ouinhi, Kétou et Adja-ouèrè. Sa mission pour ce projet est d’accompagner
efficacement au moins 30 groupements de femmes transformatrices des PEA Manioc des
Communes d’Adja-Ouèrè, Kétou, Ouinhi, Covè, Zakpota et Djidja appuyés par ACMA 2 à
améliorer la qualité de leur produit et mieux organiser leur travail afin que tous les membres
puissent bénéficier des opportunités et améliorer leurs revenus. Il s’agit également
d’accompagner le programme ACMA 2 à relever les défis importants que posent la

29
consolidation et la mise à échelle de toutes les actions entreprises jusque-là pour une
meilleure gestion des infrastructures et équipements marchands construits en occurrence le
magasin de 1000 tonnes installé dans le marché d’Ikpinlè au profit des acteurs des PEA
Manioc d’Adja-Ouèrè.

Plusieurs activités sont à cet effet menées par l’ONG pour le compte de ce projet. Il s’agit de :

 Organisation des sessions de formation des jeunes des PEA manioc de : Kétou,
Ouinhi, Covè, Adja-Ouèrè, Zakpota en entrepreneuriat agricole et leur
coaching pour leur implication dans les activités de production, transformation
et dans la mobilisation des offres et leur vente.
 Suivi et évaluation des actions mises en place au niveau des 5 PEA.
 Appui à l’endroit des groupements de femmes transformatrices de gari et aux
acteurs des PEA manioc des 5 communes dans la recherche de nouveaux
marchés, le marketing de leurs produits, l’utilisation des solutions TIC et les
techniques de mobilisation des offres et la vente groupée.
 Organisation des sessions de formation des productions de manioc des PEA
dans les 5 communes sur les systèmes innovants de production.
 Suivi et évaluation continue de la qualité du gari produit par les groupements
de femmes transformatrices du manioc des PEA Manioc des Communes de
Djidja, Zakpota, Covè, Ouinhi, Kétou et Adja-ouèrè

3.4. Projet d’appui à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes filles vulnérables
de la Commune d’Adja-Ouèrè

Le projet d’appui à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes filles vulnérables de la


Commune d’Adja-Ouèrè est financé par le fonds PISCCA de la maison de la société civile
française par le biais de l’ambassade de la France au Bénin. Le projet cible 100 filles
vulnérables ayant un âge compris entre 14 et 22 ans ayant soit interrompu leur scolarité ou
leur apprentissage pour diverses causes, par exemple une grossesse précoce et abandonnée par
l’auteur de la grossesse, expulsée du domicile familial, sans domicile fixe, soit souffrant d’un
handicap, ou victime d’un mariage forcé ou d’une violence et d’exploitation. Elle vise d’une
part l’insertion sociale de ces filles vulnérables à travers la création d’une association et la
création d’un cadre d’échange entre cette association et les autorités communales et d’autre
part, la formation de ces filles aux métiers agricoles selon leur choix et leur installation en fin
de formation. Elle vise également à redonner confiance à ces filles vulnérables qui se verront

30
désormais écoutées et se sentiront utiles à la société à laquelle elles appartiennent. Il y a aussi
la formation des filles vulnérables aux métiers agricoles et leur installation à la fin de la
formation afin de les autonomiser économiquement et de façon durable.

Pour ce projet les activités menées par l’ONG sont :


 Rencontre d’échange avec les acteurs sociaux et élus locaux sur la problématique de la
vulnérabilité des jeunes filles
 Sensibilisation des jeunes garçons, des pères, des sages et des leaders sur les violences
que subissent les jeunes filles vulnérables
 Recensement des jeunes filles vulnérables
 Rencontre avec les filles vulnérables et sensibilisation de ces filles pour l’amélioration
de leur condition de vie
 Organisation de l’assemblée générale constitutive de l’association des jeunes filles
vulnérables
 Plaidoyer pour la création d’un cadre d’échange avec les autorités communales
 Réalisation de la typologie des métiers agricoles porteurs
 Formation des filles vulnérables aux métiers agricoles porteurs
 Appui à l’élaboration de microprojet au profit des filles vulnérables.

31
CHAPITRE 3 : ACTIVITÉS MENÉES ET RÉSULTATS

I. Activités menées
Les activités menées lors du stage sont celles liées au projet PNDPE et ont couverts six (6)
villages d’intervention dans la commune d’Aja Ouere à savoir : Trobossi, Houedame, Ologo,
Ogouro, Attan Ewe, Affesseda. Dans ces 6 villages, les activités menées sont :

1. Le renforcement des capacités des bénéficiaires

1.1. Démonstrations culinaires (DC)

Les séances de démonstration culinaire ont pour but d’apprendre aux mères comment
combiner les denrées alimentaires disponibles et accessibles à moindre coût dans le village
pour avoir des mets équilibrés et de haute valeur nutritive. Durant le stage deux séances de
démonstration culinaire ont été suivies. Ces deux séances de DC ont porté sur la préparation
du ragoût d’igname enrichie aux feuilles de moringa plus la sauce dja accompagné de
l’orange comme fruit dans le village d’Ologo et de la préparation du Djongoli enrichie aux
feuilles de moringa plus du la sauce dja accompagné de jus de citron dans le village
d’Ogouro. Les démonstrations culinaires sont d’excellents moyens utilisés pour amener les
gens d’une même communauté à apprendre davantage sur la nutrition, la préparation et la
cuisson des repas sains, diversifiés et équilibrés. L’organisation d’une séance de DC réussie
nécessite un certain nombre d’étapes allant de la programmation de la séance aux
démonstrations proprement dites le jour de la DC.
 Phase de programmation des séances de DC :
Les séances de démonstration culinaires sont organisées 4 fois par an soit une fois par
trimestre et se réalisent sur deux sites par village. Elles sont programmées par l’animateur en
fonction de son planning d’activités mensuelles établies. La date, l’heure et l’emplacement de
la démonstration culinaire sont communiqués à l’avance aux membres GAN du village
concerné, pour donner assez de temps pour l’organisation et aussi permettre d’informer les
communautés attendues.

 Phase de préparation des séances de DC

Cette phase consiste à préparer les différents ingrédients à l’avance en tenant compte de
l’étape à laquelle ils doivent être utilisés. Les recettes choisies sont souvent composées
d’aliments locaux facilement accessibles ce qui permet aux communautés d’apportés elles-
32
mêmes les vivres. Chaque séance de DC est appuyée par le projet à hauteur de 10 000 F CFA.
Du côté de l’animateur celui-ci doit au moins une fois réaliser la recette lui-même afin de
mieux affiner les instructions en fonction des difficultés identifiées dans la réalisation.
 La démonstration proprement dite

Photo 1: Préparation de Djongoli enrichie aux feuilles de moringa village Ogouro

Les séances une fois programmées se tiennent le jour fixé sauf en cas de force majeure (décès
dans le village, animateur malade ou en formation). Les deux séances de DC suivies au cours
du stage ont toutes démarré à l’arrivée de l’animateur qui reçoit un accueil chaleureux des
participants sur le site ; les matériels ayant déjà été apprêtés avec l’aide et le suivi des
membres GAN en place. L’animateur explique les différentes étapes de la démonstration
culinaire en utilisant un style de communication adapté au groupe cible. L’exécution des
différentes étapes de la recette se fait une fois le feu allumé. Durant le temps de cuisson,
l’animateur profite pour effectuer une causerie éducationnelle pour permettre aux participants
à se familiariser avec la notion de groupe d’aliment, l’importance de chaque groupe d’aliment
et comprendre la nécessité d’avoir une alimentation diversifiée et équilibrée. Elle est suivie
d’une simulation avec la recette du jour. L’animateur en ce même moment s’assure que la
séance se déroule dans un strict respect des règles d’hygiène. À la fin de la cuisson des mets,
les repas accompagnés de dessert sont distribués aux enfants après qu’on leur ait lavé les
mains à l’eau propre et au savon.

33

Photo 2: Séance de formation des mutuelles village Houédamin


1.2. Échange formatif avec les mutuelles de nutrition

Le mode opératoire du PNDPE est basé sur une trilogie : la prévention, le dépistage et la prise
en charge de la malnutrition. Plusieurs activités de prévention sont donc menées par les
animateurs pour le compte du PNDPE. Parmi celles-ci figurent la mise en place et suivi des
mutuelles de nutritions installées dans chaque hameau des villages. Les mutuelles
communautaires de nutrition sont des regroupements de femmes et d’hommes, formés et
organisés pour appuyer efficacement les communautés villageoises pour une meilleure prise
en charge de la malnutrition, la promotion de l’allaitement maternel exclusif et l’adoption
d’une alimentation variée et nutritive pour la bonne croissance des enfants. Leur
fonctionnement repose sur la mise en place de fonds de solidarité et d’épargne afin de soutenir
leurs activités génératrices de revenus et s’entraider. Les fonds de solidarité visent à porter
assistance financière et/ou matérielle à tout membre en difficulté (maladie, manque de frais de
consultation médicale, enfant malade, femme allaitante qui ont besoin de médicaments à
acheter…) et les fonds d’épargne visent l’octroi des prêts à tout membre qui en exprime le
besoin pour commencer ou renforcer une activité commerciale, ou un projet commun ou
individuel. Les mutuelles bénéficient régulièrement des formations de mise à niveau vu la
place prépondérante qu’elles occupent pour l’atteinte des objectifs du PNDPE.

Durant le stage, nous avons pu participer à une session de formation autour du thème : vie
associative et principes coopératifs au sein d’une mutuelle. Cette session de formation a été
suivie dans les villages de Attan Ewe, Affesseda est de Houedame. Au cours de cette session,
il a été enseigné aux participants dans un premier temps ce que c’est que la vie associative, les
différents principes au sein d’une coopérative et les règles de fonctionnement d’une mutuelle.
Au terme de cette formation il a été retenu 7 principes coopératifs à savoir :

 Adhésion volontaire et ouverte à tous : Qui se résume à l’ouverture des portes


d’entrée et de sortie de la mutuelle à tout le monde
 Pouvoir démocratique exercé par les membres : Qui implique la participation de
tous les membres aux prises de décision et aux élections avec le principe un membre,
une voix peu importe le nombre de part sociale souscrit.
 Participation économique des membres : la distribution équitable des frais de
participations et des bénéfices générés par la mutuelle.

34
 Autonomie et indépendance : La gestion de la mutuelle se fait par les membres eux-
mêmes et ne peut appartenir à un parti politique.
 Éducation, formation et information : Les mutuelles prennent les mesures
nécessaires pour permettre à leurs membres dirigeants élus, gestionnaires et employés
d’acquérir la formation requise pour qu’ils soient en mesure de contribuer au
développement de la mutuelle.
 Coopération entre coopératives : Les mutuelles s’organisent en réseaux sectoriels et
intersectoriels aux plans locaux, nationaux, et internationaux.
 Engagement envers la communauté : Les mutuelles de nutrition contribuent au
développement de leurs communautés.

1.3. Échange formatif à l’endroit des membres GAN/CSAN

Pour assurer la pérennisation des activités au niveau communautaire, les Groupes


d’Assistance en Nutrition (GAN) et les Comités de Surveillance alimentaires et nutritionnels
(CSAN) sont instaurés dans chaque village d’intervention. Les Groupes d’Assistance en
Nutrition (GAN) sont composés de personnes choisies par la population et qui ont accepté
d’exécuter à titre bénévole et sous la supervision de l’animateur et/ou du superviseur d’ONG,
les activités de conseils et de suivis nutritionnels nécessaires à la bonne croissance et au bien-
être des enfants de 0 à 59 mois. Les Comités de Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle
(CSAN) quant à eux, sont présidés par le chef du village et supervisent les actions des GAN
en appui aux animateurs pour les séances de dépistage, les Visites à Domicile (VAD), les
séances de démonstration culinaire, et les séances de communication pour un changement
social et de comportement. En raison de leurs importances pour l’atteinte des objectifs du
PNDPE, Les GAN bénéficient régulièrement des formations de mise à niveau sur différents
thèmes séquencés en plusieurs modules. Durant le stage, deux sessions de formation des
membres GAN et CSAN ont été suivies et ont porté sur deux différents thèmes à savoir : Les
droits et devoirs de l’enfant, déclaration et l’enregistrement des naissances dans les villages
de Trobossi et de Attan Ewe ; le paludisme et les infections respiratoires aiguës (IRA) dans le
village d’Ogouro. Les formations durent en moyenne deux heures et sont programmées par
les animateurs qui communiquent la date et l’heure à l’avance aux participants attendus. Elles
débutent par un module d’initiation au thème du jour en guise d’introduction et finissent par
des exercices de cas pratique.

35
2. Le suivi de l’état nutritionnel des enfants

1.
2.

2.1. Dépistage intégré de la malnutrition aiguë et de la diarrhée

Le dépistage intégré de la malnutrition aiguë a pour objectif d’évaluer l’efficacité des


différentes interventions menées sur une période donnée. Contrairement au dépistage actif qui
se fait aussi chaque mois au même titre que les activités de SPC, le dépistage intégré de la
malnutrition pour le PNDPE s’effectue deux fois par an soit une fois par intervalle de 6 mois.
Elle demande la collecte de porte à porte par les animateurs de toutes les mesures
anthropométriques de diagnostic rapide de la malnutrition à savoir : le poids, la taille, le
périmètre brachial et de l’âge. La période du stage coïncidait avec le début du second
semestre de l’année ou l’activité a été choisie pour le compte du premier trimestre du
semestre 2. Au cours du stage l’activité a occupé la majeure partie des activités menées et a
été effectuées dans le village de Houedamin et Ologo.

36
Dans le cas du SPC, seules les données relatives au poids et à l’âge sont collectées.

Photo 2: prise PB Houedamin


Photo 4: prise PB village Ologo

- Le périmètre brachial (PB)

Elle est la mesure de l’épaisseur du tissu musculaire et graisseux sous-cutané au niveau du


biceps. Le PB est un indicateur direct de la maigreur et du risque de mortalité chez les enfants
de 6 à 59 mois. La mesure du PB n’est possible que chez les enfants de 6 mois et plus. Le PB
se mesure à l’aide d’une bandelette ou brassard tricolore gradué en millimètres et qui
comprend trois couleurs : vert, jaune, rouge. Pour la prise du PB :

• Mesurer d’abord la longueur qui part de la pointe de l’épaule jusqu’à la pointe du coude du
bras gauche est avec le brassard.
• Déterminer le point du milieu puis faire passer la bandelette au tour du bras à ce point tout
en évitant que la bande soit trop lâche ou trop serrée
• Lire et rapporter la mesure et la couleur observée dans la fenêtre au niveau de la flèche
En fonction de l’état nutritionnel de l’enfant mesuré, des félicitations ou des conseils sont
donnés à la mère ou la personne en charge de l’enfant. En cas d’éventuel cas de Malnutrition
Aiguë Sévère MAS (PB en zone rouge [PB ≤ 115 mm]), l’enfant doit être transféré avec le
consentement des parents au centre de santé le plus proche de la localité, l’hôpital de zone ou
au Centre de Nutrition thérapeutique en fonction de la gravité du cas. Aucun de ces cas n’a été
détecté durant le stage.

37
Photo 5: : prise de taille coucher/longueur
Photo 6: prise de taille debout village Houedamin
village OLOGO
- La taille

La taille est mesurée chez les enfants en position debout ou couchée en fonction
principalement de leur âge. L’instrument de mesure est la toise.

Pour les enfants âgés de moins de 24 mois, la taille (aussi appelée longueur pour cette tranche
d’âge) est mesurée couchée. La toise est posée à plat sur le sol. On allonge l’enfant au milieu
de la toise avec l’aide de la mère, les pieds du côté du curseur. Un membre GAN tient la tête
de l’enfant entre ses mains au niveau des oreilles et la maintient bien en place contre la partie
fixe de la toise. L’enfant regarde droit devant lui. L’animateur place ses mains au-dessus des
chevilles de l’enfant, allonge doucement les jambes et place une main sur les cuisses de
l’enfant pour l’empêcher de plier les jambes. En maintenant bien les jambes, il pousse
fermement le curseur à plat contre la plante des pieds de l’enfant.

Pour lire la mesure, le curseur doit être perpendiculaire à l’axe de la toise et vertical. Il
effectue alors la lecture à 0,1 cm près. Le reste des procédures d’enregistrement est similaire à
la mesure en position debout.
La mesure de la taille pour les enfants de 24 mois et plus est prise debout.

La toise est posée debout sur une surface plane et si possible contre un mur/une paroi. Les
chaussures de l’enfant sont enlevées. L’enfant se tient debout, droit au milieu de la toise et
touche le plan vertical de la toise. L’assistant maintient la tête, les épaules, les fesses, les
genoux, les chevilles contre la toise pendant que l’animateur positionne la tête et le curseur.

38
Les données une fois collectées sont analysées par chaque animateur soit manuellement ou à l’aide
du logiciel ENA afin d’apprécier l’état nutritionnel des enfants et de décider ou non de l’ouverture
d’un foyer de récupération nutritionnelle.

- Le Poids

Photo 7: prise de poids village OLOGO

La prise du poids des enfants se fait avec une balance électronique. Elle permet des pesées rapides,
faciles et précises et peut être utilisée de deux manières différentes : les enfants de moins de 2 ans
pouvant se tenir debout sans bouger sont pesés en montant directement sur la balance pèse-
personne. Les bébés et les jeunes enfants (qui ne peuvent se tenir debout) sont pesés tenus dans les
bras d’un assistant ou de leur mère. Cette manière de peser est appelée « pesée avec tare » ou double
pesée.
Les précautions prises avant une pesée sont :
• La balance est placée sur une surface dure et plane : planche, béton ou terre ferme et
est manié avec soin (afin d’éviter qu’elle tombe)
• La balance est allumée par le bouton marche/arrêt dans le compartiment à pile situé
sous l’appareil. Elle doit être mise hors tension après la prise de poids.
• Il faut attendre que l’écran s’affiche d’abord avant de demander à la personne à peser
de monter sur la balance.
Pour la double pesée, alors que la mère pesée se tient sur le pèse-personne
• Il faut appuyer sur le bouton situé à côté de l’écran de lecture pour ramener le poids à
zéro

39
• La mère pesée peut ensuite recevoir le bébé qui lui est remis par l’assistant ou le
membre GAN. Seul le poids du bébé est affiché à l’écran et est enregistré et reporté
par l’animateur. Il faut noter que pour la prise des données les enfants doivent être
légèrement habillés.

- Âge
La détermination de l’âge de l’enfant se fait à partir des documents officiels suivants : Extrait
d’acte de naissance, Carnet de santé ou Carnet de vaccination. Dans le cas où l’enfant n’avait
aucun de ces documents officiels, on se réfère à un calendrier local d’événements marquants
pour retrouver la date de naissance de l’enfant. En général, la mère de l’enfant connaît soit
l’âge de l’enfant en années ou la date de naissance de son enfant, mais sans support officiel.
Dans ce cas avec l’aide de l’animateur l’estimation est faite par rapport à des événements
comme :
• Le début ou la fin de la fête de Oro.
• Les dates des fêtes religieuses, traditionnelles ou les fêtes de fin d’année
• La déclaration des mères voisin (celles ayant par exemple accouché le même jour,
dans la même semaine, ou dans le même mois qu’un autre disposant du carnet de
naissance de son enfant).

Le dépistage de la diarrhée quant à lui est fait par les animateurs par questionnement des parents sur
l’antécédent sanitaire des enfants au cours des deux dernières semaines.

2.2. Activités d’éveil et de stimulation pour le développement de la petite enfance

Photo 8: séance de DPE jeux de marelle village Ogouro

La stratégie adoptée par le PNDPE pour améliorer les résultats de l’éducation et le développement

affectif, intellectuel et social des enfants est le développement intégré de façon graduelle à travers le

40
projet des activités de stimulation, de protection et d’apprentissage précoce dans les communautés
aux enfants de 0 à 5 ans. Elle est d’une importance cruciale pour l’atteinte des objectifs du projet vu
son impact immédiat sur le développement du potentiel humain et l’amélioration du capital humain
à court et long terme termes. Les activités de développement de la petite enfance (DPE) ont été
ajoutées aux activités de nutrition que mènent les animateurs. Leur mission est d’instaurer dans
leurs villages d’intervention des aires de jeux et d’organisation des séances d’activité d’éveil et de
stimulation pour le développement de la petite enfance. Introduites vers la fin de la période du
stage, ces activités ont été suivies dans un village (village de Ogouro). Le choix avait porté sur un
des jeux traditionnels d’enfance du milieu communément appelée jeux de marelle Le jeu de marelle
est un jeu de lancer de dé à travers des cases qu’il faut sauter et éviter que le pied du joueur ne
touche la case où se trouve le dé lancé. Les cases ou classes évoluent de façons graduelles et
deviennent plus compliquées à éviter. Lors de cette séance, l’animateur a tout d’abord expliqué aux
parents d’enfants présents le fondement de l’activité et son rôle pour le développement des enfants.
L’animateur a ensuite avec l’aide des membres GAN présents, aménager l’aire de jeu et tracer les
cases de jeu avec de la cendre afin qu’elles soient plus visibles aux enfants et ne s’effacent avant les
deux heures qu’a duré la séance. Une fois l’aire de jeu aménagé et tracé, l’animateur a procédé à
une démonstration du mode de fonctionnement du jeu et de ses principes, avant de laisser place aux
plus âgés et habitués du jeu. Progressivement la place est donnée aux moins âgés capables de jouer
le jeu. Pour intéresser tout le monde, l’animateur à instaurer des prix de meilleur joueur ce qui à
faire naitre chez les enfants l’esprit de compétition (Photo 8). La séance a duré deux heures dans
une ambiance récréative et participative et a pris fin par des pas de danse animés par les enfants tous
joyeux.
1.
1.1.
1.2.
2.3. Séance de Suivi et Promotion de Croissance lors des 1000 premiers jours (SPC)

Les activités de suivi et promotion de croissance des enfants de 0 à 23 mois sont effectuées dans
chaque village afin de suivre la croissance des enfants. Elles consistent à évaluer de façon
mensuelle l’état nutritionnel des enfants de 0 à 23 mois grâce à l’indice Poids-pour-âge (P/A). Elle
permet aux animateurs de pouvoir observer et analyser l’évolution de la courbe de croissance des
enfants et de pouvoir faire une étude longitudinale et transversale de l’état nutritionnel. Les
animateurs en charge de chaque village doivent à cet effet peser tous les mois les enfants de 0 à
23 mois de leur village et déterminer par une projection sur la courbe de croissance de l’OMS, l’état

41
nutritionnel des enfants. Durant le stage cette activité a été aussi effectuée avec l’aide et le suivi de
l’animatrice en charge du village de Houedamin. Les données anthropométriques relevées lors de
cette activité nécessitent un soin particulier et doivent remplir plusieurs critères afin de permettre un
bon diagnostic de l’état nutritionnel des enfants.
Pour le SPC, seuls le poids et l’âge sont considérés. L’animateur procède à la projection sur la
courbe de croissance se trouvant tout juste derrière la fiche de SPC. Les fiches de SPC sont données
par le projet et sont confiées aux mères avec instruction de garder avec soin. Après projection et
comparaison par rapport à la norme, l’animateur encourage la mère ou lui donne des conseils ou
programme une visite à domicile selon la gravité de l’état nutritionnel de l’enfant. L’animateur
profite du SPC pour faire un suivi vaccinal en fonction de l’âge et un suivi de la prise de
déparasitant ou d’un traitement contre le paludisme si l’enfant en présente les signes.

II. RÉSULTATS ET ANALYSE DES ACTIVITÉS MENÉES

1. Suivi de la Formation de GAN/CSAN

Au total 45 membres GAN, dont en grande majorité des femmes (37), ont été formés dans les deux
villages sur un total de 50 attendus. Le taux de participation observé est donc de 90 %.

 La faible présence des hommes dans l’effectif des GAN réduit l’aces des Pères
d’enfants à l’information. Les femmes GAN ont plus la facilité de porter l’information
vers les mères d’enfant et les grands-parents, mais moins de succès à le faire avec les
pères qui sont très respectés en culture NAGO. Une meilleure implication des pères
constituerait un facteur de renforcement pour le changement de comportement de la
communauté.

 L’animation des différentes sections ont été très peu participatives ce qui
installe l’ennui au niveau des participants qui se mettent à somnoler. Cela est dû en
partie à la multitude de notions (plusieurs modules) à développer dans un temps
relativement court pour favoriser un échange interactif avec des illustrations de cas
concret. On peut également évoquer le faible niveau d’instruction des membres GAN
qui ne sont donc pas habitués à un tel rythme d’apprentissage. Il serait donc plus
pratique si les notions à aborder sont séquencées en deux sections de formation pour
faciliter l’assimilation facile des notions et permettre à l’animateur d’être plus interactif.

42
Des supports visuels en couleur illustrant les notions abordées ou des vidéos éducatives
peuvent aussi servir à créer l’interaction, mais aussi capter l’attention des participants.

 Les différents modules de formation sont remis aux animateurs en version


française
Tableau 2: et ces derniers doivent les reformuler dans les langues du milieu. Le constat
composition et
effectué est que les animateurs ont souvent du mal à transcrire certains termes
apport de la
techniques ceci parfois parce qu’ils ne sont pas tous autochtones du milieu. Un travail
doit donc être fait au niveau de la coordination du projet pour une traduction préalable
des modules ou de certains volets clés dans les langues locales.

2. Qualité nutritionnelle des aliments préparés lors des Démonstrations culinaires


(DC),

 Ragoût d’igname enrichi aux feuilles de moringa plus sauce Dja


accompagné d’orange

La recette démontrée au cours de cette séance est composée des ingrédients locaux
appartenant à plusieurs groupes alimentaires. Elle prend en compte au moins quatre différents
groupes alimentaires les plus importants à l’exception des œufs et les produits laitiers qui sont
absent (Tableau 2). Cette recette est composée essentiellement de sources d’énergie et qui
sont apporté par l’igname (glucide) majoritaire et l’huile de palme (lipide). Le constat effectué
est ce pendant l’absence de source de protéine dans la recette. Notons qu’elle est enrichie avec
des sources de vitamines et minéraux d’origine végétale. L’ajout de cette recette aux
habitudes alimentaires diminuerait chez ces enfants le risque des troubles visuels lié aux
carences en vitamine A, comme l’Héméralopie et les xérophtalmies. Les enfants pour leurs
croissances ont besoin des aliments à haute densité énergétique et encore plus riches en
protéines. Les protéines sont essentielles pour assurer la croissance et le développement
optimaux des enfants. Ils sont aussi d’une importance pour la mise en place et le renforcement
du système immunitaire. Il serait donc souhaitable que la recette soit plus complète avec
l’ajout de source de protéine d’origine animale, mais aussi d’origine végétale.

Menu Composi Céréales Légum Produi Produits Autres Œufs Produits


tion racine ineuse t carné riches en fruits et Laitiers
tubercul et noix vitamine légumes
es A

43
Ragoût d’igname Igname X X X X
enrichi aux Feuilles
feuilles de de
moringa
moringa plus du
Huile de
Dja accompagne
palme
de l’orange
Piment
Tomate
Oignon
Ail
Cube de
bouillon

 Djongoli enrichie aux feuilles de moringa plus sauce Dja accompagné de


jus de citron
La recette démontrée au cours de cette séance est composée des ingrédients locaux
appartenant à plusieurs groupes alimentaires. Elle prend en compte au moins quatre différents
groupes alimentaires les plus importants à l’exception des œufs et les produits laitiers qui sont
absent (Tableau 3). La recette de cette séance est composée à la fois de source de
macronutriment (glucide, lipide, et protéine), mais aussi de plusieurs sources de
micronutriment. Contrairement aux précédentes il dispose d’une source de protéine d’origine
végétale. La recette est une combinaison essentielle de céréale et de légumineux ce qui
augmente à la fois la valeur nutritionnelle du repas, mais aussi la disponibilité en acide aminé
essentielle et donc de la valeur biologique. Le jus de citron utiliser comme fruit lors de cette
séance de DC rend le menu plus qualitatif en termes d’absorption de fer. Cependant elle
pourrait être améliorée avec une source de protéine animale pour diversifier les sources de
protéine vu leur importance pour le développement de la petite enfance.

Menue Composition Céréales Légum Produit Produits Autres Œufs Pro


racine ineuse carné riches en fruits et Lai
tubercul et noix vitamine légumes
es A

Djongolie Niébé rouge X X X X


enrichie aux Feuilles de

44
Tableau 3 : composition et apport de la recette de DC Village d’Ogouro
feuilles de moringa
Huile de palme
moringa plus
Piment
du Dja Tomate
Citron
accompagné
Oignon
de jus de citron Ail
Farine de maïs
Tomate
Oignon
Ail
Cube de
bouillon

- On a également observé la faible participation des pères et des chefs locaux (chef de
village et ses conseillers) aux séances de démonstration culinaire ce qui paraît comme si les
DC étaient uniquement destinées aux mères. La présence des pères et des chefs locaux
pourrait pourtant constituer un facteur de renforcement pour le changement de comportement
chez les femmes. Une politique de mobilisation sociale à l’endroit des chefs locaux et pères
de famille sur les séances de DC serait donc souhaitable. L’approvisionnement en tomate pour
la DC n’a pas été aisé en dépit du fait que la séance ait eu lieu en période de récolte. En
absence de techniques de transformation, beaucoup de producteurs bradent les fruits ou
perdent une bonne partie de leur récolte. On a observé par exemple une membre GAN
producteur de tomates vouloir jeter un panier de tomate dont elle a extrait les graines pour la
pépinière. Un renforcement du volet production des aliments nutritifs pour la consommation
familiale du PNDPE et l’instauration en superposition aux séances de DC d’un volet de
conservation et de transformation post-récolte des produits agricoles pourrait aider à résoudre
ce problème.

- Il a été remarqué une faible participation des femmes enceintes aux DC. Une
sensibilisation à l’endroit de ces femmes doit donc être faite par les membres GAN avec
l’appui des animateurs en charge de chaque village pour une amélioration de cette situation.

45
3. Le suivi de l’état nutritionnel des enfants

Les activités de suivi de l’état nutritionnel des enfants durant le trimestre qu’a duré le stage
sont ceux en rapport avec le suivi et Promotion de croissance (SPC) des enfants de 0 à
23 mois et le dépistage intégré de la malnutrition aiguë et de la diarrhée chez les enfants
de 6 à 59 mois.

Les différentes données collectées dans ces deux activités ont été analysées à l’aide du
logiciel ENA.

 Village de Houedame

D’après le point de recensement par village du mois de Juin pour le compte du trimestre avant
le stage (GABF.20021), le village de Houedame est composé de 9 différents hameaux avec un
effectif de 312 ménages et une moyenne de 6 habitants par ménage ce qui fait une estimation
moyenne de 1872 habitants dans le village. Au total 887 enfants tous âges confondus ont été
touchés par les différentes activités menées dans ce village durant le stage. Les filles
représentent 46,2% de cet effectif (Tableau 4).

Garçons Filles Total Ratio


No. % No. % No. % Garçons :
Filles
6-17 111 48,7 117 51,3 228 25,7 0,9
mois
18-29 90 57,0 68 43,0 158 17,8 1,3
mois
30-41 96 47,8 105 52,2 201 22,7 0,9
mois
42-53 115 53,7 99 46,3 214 24,1 1,2
mois
54-59 39 45,3 47 54,7 86 9,7 0,8
46
mois
Total 451 50,8 436 49,2 887 100,0 1,0
Tableau 4: : Distribution des enfants selon l’âge et le sexe dans le village de Houedamin

L’analyse des mesures anthropométriques poids et taille de ces enfants a relevé une
prévalence globale de la malnutrition aiguë de 4,6% avec 1,3% de forme sévère. Cette valeur
est en dessous du seuil de gravité défini par l’OMS qui est de 5 %. Les enfants de sexe
masculin sont plus touchés par ce type de malnutrition (5,7%) que les filles (3,4%)
(Tableau 5).

Tableau 5: Prévalence de la malnutrition aiguë seen function du sexe des enfants dans
le village de Houedamin

Total Garçons Filles


n = 910 n = 474 n = 436
Prévalence de la malnutrition (42) 4,6 % (27) 5,7 % (15) 3,4 %
globale (3,4 - 6.2 (3,9 - 8.2 (2,1 - 5.6
(<-2 z-score et/ou œdèmes) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (30) 3,3 % (21) 4,4 % (9) 2,1 %
modérée (2,3 - 4.7 (2,9 - 6.7 (1,1 - 3.9
(<-2 z-score and>=-3 z-score, sans 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
dames)
Prévalence de la malnutrition (12) 1,3 % (6) 1,3 % (6) 1,4 %
sévère (0,8 - 2.3 (0,6 - 2.7 (0,6 - 3.0
(<-3 z-score et/ou œdèmes) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)

La prévalence de l’insuffisance pondérale est de 18,7% avec 3,4% pour la forme sévère. Les
enfants de sexe masculin sont les plus touchés avec une prévalence de 22,1% contre 15,2%
pour les filles (Tableau 6).

Tableau 6: Prévalence de l’insuffisance pondérale en fonction du sexe des enfants dans


le village de Houedamim

Total Garçons Filles


n = 1024 n = 516 n = 508
Prévalence d’insuffisance (191) 18,7 % (114) 22,1 % (77) 15,2 %
pondérale (16,4 - 21.2 (18,7 - 25.9 (12,3 - 18.5
(<-2 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)

47
Prévalence d’insuffisance (156) 15,2 % (97) 18,8 % (59) 11,6 %
pondérale modérée (<-2 z-score et (13,2 - 17.6 (15,7 - 22.4 (9,1 - 14.7
>=-3 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence d’insuffisance (35) 3,4 % (17) 3,3 % (18) 3,5 %
pondérale sévère (<-3 z-score) (2,5 - 4.7 (2,1 - 5.2 (2,3 - 5.5
95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)

Le retard de croissance touche 44,4% des enfants ; ce qui dépasse largement le seuil critique
de l’OMS de 30%. Les garçons sont aussi les plus touchés par ce type de malnutrition
(Tableau 7).

Tableau 7: Prévalence de la malnutrition chronique selon l’indice taille pour âge en z-


scores, par sexe village de Houedamin

Total Garçons Filles


n = 916 n = 474 n = 442

Prévalence de la malnutrition (407) 44,4 % (243) 51,3 % (164) 37,1 %


chronique (41,2 - 47.7 (46,8 - 55.7 (32,7 - 41.7
(<-2 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (301) 32,9 % (167) 35,2 % (134) 30,3 %
chronique modérée (29,9 - 36.0 (31,1 - 39.6 (26,2 - 34.8
(<-2 z-score et >=-3 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (106) 11,6 % (76) 16,0 % (30) 6,8 %
chronique sévère (9,7 - 13.8 95% (13,0 - 19.6 (4,8 - 9.5 95%
C.I.) 95% C.I.) C.I.)
(<-3 z-score)

 Village d’Ologo
D’après le point de recensement par village du mois de Juin pour le compte du trimestre avant
le stage(GABF.20021), le village de Ologo est composé de 8 différents hameaux avec un
effectif de 227 ménages et une moyenne de 5 habitants par ménage ce qui nous fait une
estimation moyenne de 1135 habitants dans le village. Au total 129 enfants tous âges
confondus ont été touchés par les différentes activités menées dans ce village durant le stage
avec 6 hameaux touchés.

Tableau 8: Distribution des enfants selon l’âge et le sexe dans le village d'Ologo
Garçons Filles Total Ratio
No. % No. % No. % Garçons : Filles

6-17 mois 19 47,5 21 52,5 40 31,0 0,9

48
18-29 mois 23 59,0 16 41,0 39 30,2 1,4

30-41 mois 11 42,3 15 57,7 26 20,2 0,7

42-53 mois 8 47,1 9 52,9 17 13,2 0,9

54-59 mois 4 57,1 3 42,9 7 5,4 1,3


Total 65 50,4 64 49,6 129 100,0 1,0

L’analyse des mesures anthropométriques poids et taille de ces enfants ont relevé une
prévalence globale de malnutrition aiguë de 5,3 % (Tableau 9).
Tableau 9: prévalence de la malnutrition aigüe selon l'indice poids pour taille, en Z
score ( et / ou oedème), par sex village d'Ologo
Total Garçons Filles
n = 133 n = 67 n = 66

Prévalence de la malnutrition (7) 5,3 % (4) 6,0 % (3) 4,5 %


globale (2,6 - 10.5 95% (2,3 - 14.4 95% (1,6 - 12.5
(<-2 z-score et/ou œdèmes) C.I.) C.I.) 95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (7) 5,3 % (4) 6,0 % (3) 4,5 %
modérée (2,6 - 10.5 95% (2,3 - 14.4 95% (1,6 - 12.5
(<-2 z-score and>=-3 z-score, C.I.) C.I.) 95% C.I.)
sans dames)
Prévalence de la malnutrition (0) 0,0 % (0) 0,0 % (0) 0,0 %
sévère (0,0 - 2.8 95% (0,0 - 5.4 95% (0,0 - 5.5 95%
(<-3 z-score et/ou œdèmes) C.I.) C.I.) C.I.)

La prévalence de l’insuffisance pondérale est de 14% avec 3,9% pour la forme sévère. Les enfants
de sexe masculin sont les plus touchés avec une prévalence de 16,9 % contre 10,9 % pour les filles
(Tableau 10).

Tableau 10:Prévalence de l’insuffisance pondérale selon l’indice poids pour âge en z- .


scores, par sexe village de Ologo
Total Garçons Filles
n = 129 n = 65 n = 64
Prévalence d’insuffisance (18) 14,0 % (11) 16,9 % (7) 10,9 %
pondérale (9,0 - 21.0 (9,7 - 27.8 (5,4 - 20.9
(<-2 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence d’insuffisance (13) 10,1 % (8) 12,3 % (5) 7,8 %
pondérale modérée (<-2 z-score et (6,0 - 16.5 (6,4 - 22.5 (3,4 - 17.0
>=-3 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence d’insuffisance (5) 3,9 % (3) 4,6 % (2) 3,1 %
pondérale sévère (<-3 z-score) (1,7 - 49
8.8 (1,6 - 12.7 (0,9 - 10.7
95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Le retard de croissance touche 38% des enfants ; ce qui dépasse largement le seuil critique de
l’OMS de 30%. Les filles sont les plus touchés par ce type de malnutrition (Tableau 11).
Tableau 11: Prévalence de la malnutrition chronique selon l’indice taille pour âge en z-
scores, par sexe village de Ologo

Total Garçons Filles


n = 129 n = 65 n = 64
Prévalence de la malnutrition (49) 38,0 % (23) 35,4 % (26) 40,6 %
chronique (30,1 - 46.6 (24,9 - 47.5 (29,5 - 52.9
(<-2 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (31) 24,0 % (12) 18,5 % (19) 29,7 %
chronique modérée (17,5 - 32.1 (10,9 - 29.6 (19,9 - 41.8
(<-2 z-score et >=-3 z-score) 95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (18) 14,0 % (11) 16,9 % (7) 10,9 %
chronique sévère (9,0 - 21.0 (9,7 - 27.8 (5,4 - 20.9
95% C.I.) 95% C.I.) 95% C.I.)
(<-3 z-score)

Globalement, il a donc été constaté que les trois types de malnutrition que sont la malnutrition
chronique, la malnutrition aiguë, et l’insuffisance pondérale sont présents au sein des villages
d’étude. La malnutrition aiguë est celle qui présente la prévalence la plus faible. L’insuffisance
pondérale et le retard de croissance présentent des prévalences supérieures aux valeurs seuil de
l’OMS. Cette situation peut être justifiée par la défaillance du dispositif de pérennisation du
PMASN (2014-2019) étant donné que le projet PNDPE n’est que dans sa deuxième année
d’exécution.

4. Diagnostique FFOM du projet PNDPE et de GABF-ONG

L’analyse FFOM a permis l’évaluation de l’environnement immédiat et extérieur du projet


PNDPE et des activités de l’ONG. Les différents résultats obtenus de cette analyse sont présentés
dans le tableau qui suit.
 Forces
La Forte Expérience de L’ONG en matière d’intervention communautaire en nutrition représente
une force parce qu’elle témoigne de la capacité de l’ONG à mener à bien les différentes activités du
PNDPE. Le fait que le service de programmation de l’ONG ne soit constitué que de nutritionnistes
est aussi une force pour la mise en œuvre du PNDPE puisque les superviseurs étant tous des

50
nutritionnistes, ils pourront avoir un regard plus averti et critique sur les différentes situations qui
pourront survenir sur le terrain et représenter ainsi de bons référents pour les animateurs qui ne sont
pas pour la plupart des nutritionnistes. L’appartenance de l’ONG à plusieurs réseaux et l’existence
d’une relation de partenariat avec plusieurs structures et organisations nationales ou internationales
lui créent tout d’abord une certaine notoriété, une marque de confiance et de fiabilité au niveau de la
communauté. Mais elle permet aussi à l’ONG de pouvoir partager ses expériences avec d’autres
institutions. Cela peut concourir à améliorer l’efficacité des interventions. Le soutien des autorités
locales, communales, GAN/CSAN et des mutuelles de nutrition dont dispose l’ONG représentent
une force parce qu’ils s’inscrivent dans une dynamique d’implication de la population cible et cela
favoriserait la pérennisation des différents acquis du projet au niveau des cibles. La tenue
périodique des séances de qualité interne est aussi une force, car elle pourra permettre de mettre
tous les acteurs de la chaine d’intervention au même niveau d’information.
 Faiblesses

La forte prévalence des différents types de malnutrition dans les zones d’intervention représente une
faiblesse du milieu et témoigne de la pertinence de la mise en œuvre du PNDPE dans ces zones.
L’inexistence de Centre de Nutrition thérapeutique à proximité représente une contrainte, car il y
aurait eu plus de facilité dans le suivi des cas de malnutritions aiguës sévères avec complication. Le
nombre moyen de villages par animateur est de 4. La charge de travail est donc importante et il est
difficile pour les animateurs de faire un suivi minutieux de chaque village.

La faible maitrise des outils informatiques par les animateurs rend le processus d’analyse des
données collectées plus lent. Le manque de tablette ou d’ordinateur pour la numérisation
automatique des données de collète est aussi une faiblesse, car ces outils auraient pu aider au
diagnostic rapide et fiable de la malnutrition aiguë sur le terrain.

La majorité des animateurs n’ont pas une formation de base en nutrition. Ceci constitue une
faiblesse, car les animateurs même formés ne pourront pas être plus opérationnels qu’un
nutritionniste de formation. La mobilisation des participants est souvent difficile du fait qu’ils sont
souvent occupés par les activités de champ. Le faible niveau d’instruction des membres GAN limite
également la compréhension des informations par toutes les cibles.

L’absence d’un plan de suivi rigoureux contre les cas de rechute de la malnutrition après
récupération est l’un des problèmes auxquels est confronté l’ONG et son personnel. Plusieurs fois,
il a été observé la rechute des cas de malnutrition aiguë au retour du Centre de nutrition

51
thérapeutique et parfois même des cas de décès de ces enfants. Ce qui est totalement contraire aux
objectifs du projet PNDPE.

 Opportunités

Selon le deuxième objectif de développement durable, la lutte compte la faim et la malnutrition est
une question d’intérêt public. Elle représente une opportunité, car le projet peut facilement
bénéficier de l’appui et soutien financier et technique non seulement de l’état, mais aussi de
plusieurs organisations internationales qui œuvrent pour ce but. L’existence de plusieurs universités
de formation au métier d’agro nutritionniste est une opportunité pour l’efficacité du projet, car plus
le personnel est qualifié et compétent plus ils seront plus opérationnels sur le terrain. L’aspect multi
sectoriel de la nutrition fait des projets ACMA II et PISCA une opportunité, car ils luttent de
manière directe ou indirecte contre les sous-jacentes de la malnutrition.

 Menace

La fête d’ORO se présente comme une menace pour l’efficacité du PNDPE, car elle oblige la
cessation de toute activité de terrain. C’est une période de confinement des mères et des
enfants en raison des exigences du culte ORO. La fin de cette période est souvent marquée par
l’augmentation du nombre de cas de malnutrition. La priorisation par les cibles des principes
de la culture qui regroupe plusieurs interdits alimentaires et des tabous représente également
une menace pour la pérennisation des acquis du projet. La proximité avec le Nigeria est une
menace pour la pérennisation des acquis du projet, car elle favorise l’immigration externe des
parents principalement des mères souvent en quête de travail sont obligées de confier les
enfants à des proches qui n’en prennent souvent pas soin. Aussi elle occasionne facilement les
exploitations économiques des enfants ce qui constitue également une menace pour la
pérennisation des acquis du projet PNDPE.

Tableau 12: L’analyse FFOM de GABF ONG et du PNDPE

FORCES FAIBLESS OPPORTUNIT MENAC

52
ES ÉS ES
Pertinence – forte - Lutte
prévalence des contre la
différents types malnutriti
de malnutrition on est
dans les zones d’intérêt
d’intervention public

Cohérence – Forte – inexistence


expérience de de Centre de
L’ONG en Nutrition
matière thérapeutique
d’intervention de proximité
communautaire
en nutrition
– un service de
programmation
hautement qualifié
– l’appartenance de
l’ONG à plusieurs
réseaux
– l’appui et soutien
des autorités
locales,
communale et
GAN/CSAN

– la tenue
périodique des
séances de qualité
interne

Efficience – Charge de
travail des
animateurs
élevée

Efficacité - Renforcem – Faible – existence de – tenue de


ent continu maitrise des plusieurs façon
des outils universités de annuelle de
capacités informatiques formation au la fête
du par les métier d’agro d’ORO
personnel animateurs nutritionniste
– Bonne

53
organisation du – manque
personnel d’outils
– disponibilité des informatiques
matériels et outils pour la
de travail adapté au numérisation
milieu des données de
d’intervention collectées
communautaire
– formation
inadéquate des
des animateurs

– Mobilisation
des participants
difficile

– faible niveau - Existence


d’instruction d’autres
des membres projets
GAN tels que
ACMA II
et PISCA
Durabilité

Pérennité – l’existence des – absence – proximit


mutuelles de d’un plan é avec le
nutrition de suivi Nigéria
rigoureux
contre la
rechute des
cas de
malnutritio
n aiguë
récupérés
Impact
Enseigneme
nt tiré

54
CHAPITRE 4 : ENSEIGNEMENTS TIRÉS DU STAGE ET APPROCHES DE
SOLUTIONS

I. Leçons tirées, problèmes et approches de solution


Ce stage académique d’insertion professionnelle a été pour nous une occasion de confronter nos
compétences théoriques aux réalités du monde professionnelles et de les compléter par des travaux
pratiques dans le domaine de la nutrition en rapport avec les activités de l’ONG GABF. Elle nous
a permis de faire le diagnostic de l’ONG GABF et aussi du projet PNDPE.

1. Problèmes rencontrés et approches de solution

 Problèmes rencontrés sur le projet et l’ONG


- Faible présence des hommes dans l’effectif des GAN
- L’animation des différentes sections de formation est très peu participative
- Absence de véritables sources de protéine dans les recettes de DC
- La faible participation des pères d’enfants et des chefs locaux (chef de village et ses
conseillés) aux séances de démonstration culinaire
- Une faible participation des femmes enceintes aux séances de DC
- La méconnaissance des techniques de conservation des denrées localement produites
- Une mauvaise prise quelque fois des données anthropométriques de diagnostic rapide
- Absence de tablettes numériques pour l’analyse instantanée sur le terrain des données
collectées
- Inexistence de Centre de Nutrition thérapeutique à proximité
- Nombre moyen de villages par animateur est de 4
- Faible maitrise des animateurs de l’outille informatique
- Manque de tablettes pour la numérisation des données de collecte
- Moins d’agro nutritionnistes dans l’effectif des animateurs
- Mobilisation difficile des participants souvent occupés par les activités de champ
- Faible niveau d’instruction des membres GAN
- Absence d’un plan de suivi rigoureux contre la rechute des cas de malnutrition aiguë
récupérée
 Approches de solution
- Travailler à l’amélioration des recettes de DC en rendant diversifier les sources de
protéine vu leur importance pour le développement de la petite enfance.

55
- La mise en place d’une politique de mobilisation sociale à l’endroit des chefs locaux et
pères de famille sur les séances de DC
- Renforcement du volet production des aliments nutritifs pour la consommation
familiale du PNDPE et l’instauration en superposition aux séances de DC d’un volet
de conservation et de transformation post-récolte des aliments pourrait aider pour la
pérennisation du PNDPE
- Séquencées en deux sections les modules de formation pour faciliter l’assimilation
facile des notions et permettre à l’animateur d’être plus interactif.
- Des supports visuels en couleur bien illustrant les notions aborder peuvent aussi
servie à créer l’interaction, mais aussi capter l’attention des participants.
- Sensibilisation à l’endroit des femmes enceintes doit être faite par les membres GAN
avec l’appui des animateurs en charge pour leur participation aux DC
- La tenue régulière des formations de mise à niveau et de rappel sur la prise des
données anthropométriques à l’endroit des animateurs et des membres GAN
2. Enseignements tirés par l’apprenant

Dans un premier temps, ce stage nous a permis d’améliorer nos connaissances dans le
domaine de la nutrition et de touche de doigt la pratique des cours théoriques reçus et de
prendre connaissance des différentes techniques d’animation sur le terrain. Il nous a
aussi permis d’acquérir de nouvelle connaissance et l’importance des différentes
activités en lien avec les actions de nutrition au niveau communautaire. De manière
spécifique il nous a permis de maitriser :

 Les différentes techniques d’animation en milieux communautaires


- L’animation d’une séance de démonstration culinaire
- L’animation d’une séance de formation des membres GAN/CSAN et aussi des
mutuelles de nutrition
 La maitrise des différentes techniques de collecte des données anthropométriques telles que
la taille, le poids, le PB, et l’âge)
 La prise en main et maitrise du logiciel ENA pour l’analyse des données anthropométriques
après collecte.

Aussi ce stage nous a permis de cerner l’importance de certaines valeurs morales nécessaires à la
vie en association et pour une cohésion sociale et surtout sur le plan professionnel. Il s’agit du

56
- Le respect mutuel et le respect des supérieurs hiérarchiques.
- La ponctualité et la rigueur dans le travail
- L’esprit d’écoute et d’organisation
- Le soutien et la solidarité entre personnelle

II. Problématique et projet professionnel


1. Problématique
Lutte contre la malnutrition chronique par la mise en place d’un programme communautaire
de transformation et de conservation post-récolte de la tomate.
2. Contexte et justification
Contrairement à la malnutrition aiguë qui se développe rapidement en lien avec une situation
ponctuelle de manque ou de manques répétés, la malnutrition chronique se développe
lentement en lien avec une situation de pauvreté structurelle, notamment quand l’alimentation
n’est pas équilibrée (UNDAF.2015). Elle est donc la conséquence d’un manque de qualité de
la nourriture que d’un manque de quantité (UNDAF.2015). Les séances de démonstration
culinaire ont été instaurées à cet effet depuis plusieurs précédents projets de nutrition dans le
but d’apprendre aux mères comment combiner les denrées alimentaires disponibles et
accessibles à moindre coût dans leurs milieux pour avoir des mets équilibrés et de haute
valeur nutritive. Ces séances de DC devraient donc normalement contribuer à la réduction de
manière significative de la prévalence globale de la malnutrition et principalement celle de la
malnutrition chronique au niveau des communautés bénéficier. Mais malheureusement telle
n’a pas été le constat d’après l’analyse des différentes données collectées lors du stage. Cela
amène à remettre en cause l’efficacité de ces différentes séances de DC et de se poser la
question de savoir si réellement les différentes recettes démontrées au cours de ces séances
sont adoptées par les communautés et incluses dans leurs habitudes alimentaires. Cependant il
est observé une contrainte majeure dans la mobilisation des ingrédients pour ces séances de
DC malgré que la majorité des constituants de ces recettes sont localement produites. Les
pertes post-récolte des fruits et légumes en général et de la tomate en particulier pouvait être
réduites à travers la transformation pour leur conservation et une meilleure disponibilité
durant les périodes de soudure. La méconnaissance des techniques de conservation des
denrées produites par eux-mêmes les contraintes à vendre la majorité de leur production

57
contre de l’argent et d’être obligé de les racheter plus coûteux à d’autres périodes de l’année.
Cette situation augmente le risque de l’insécurité alimentaire au niveau des ménages et donc
de malnutrition en général plus précisément celle du retard de croissance. En réponse à cette
situation la mise en place d’un programme communautaire de transformation et de
conservation post-récolte de la tomate serait sur le long et court terme une approche de
solution.
3. But, objectifs et résultats attendus

3.1. Objectif général


Améliorer la disponibilité en tout temps des fruits et légumes en général et celui de la
tomate en formant les communautés aux techniques de transformation et de
conservation.

Objectifs spécifiques

- Développer des techniques de conservation et de transformation de la tomate adaptées


aux conditions climatiques et aux réalités socioéconomiques des communes
d’intervention.
- Former les mères aux techniques de transformation et de conservation de la tomate avec
un accent sur la production de purée.
- Développer des recettes à bases des produits issus de la transformation de la tomate qui
seront utilisées lors des séances DC.
- Accompagner les mères dans la commercialisation des produits dérivés de la tomate.

3.2. Résultats attendus


R1 : Les méthodes de conservation et de transformation de la tomate adaptées aux
conditions climatiques et aux réalités socioéconomiques des communes d’intervention
sont développées.

R2 : Les femmes sont formées et maîtrisent les techniques de transformation et de


conservation de la tomate

58
- R3 : Des recettes à bases des produits issus de la transformation de la tomate sont
développées et utilisées lors des séances DC.
R4 : Les femmes/mères maîtrisent les techniques de commercialisation et arrivent à
mettre les produits dérivés de la tomate sur les marchés.

4. Cibles
 Les cibles directes du programme sont les femmes et mères d’enfant, les pères
d’enfant, les producteurs et transformatrice, cultivateur et détenteurs de ferme
familiale et les grands parents.
 Les cibles indirectes sont les ménages en général et plus principalement les enfants
âgés de 0 à 59 mois

5. Activités à mener

 R1 et activités à mener :

- Rencontre d’échange avec les acteurs sociaux et élus locaux sur la problématique
- Sensibilisation des jeunes garçons, des pères, des sages et des leaders sur la
problématique
- Recensement et Identification des cibles directes
- Identification des différentes cultures de tomate produite dans le milieu
- Recensement et formation des groupes de femme à former sur la base des mutuelles de
nutrition
- Identification et mise en place des sites de formation et de transformation
- Collecte et achat des matérielles si besoin de transformation
- Tenue des séances de transformation des denrées de la tomate
- Mise à l’épreuve des femmes par des exercice et défie de groupe
- Formation des différents groupes sur les méthodes de conservation après transformation
et de stockage poste récolte des produits
- Formation des cibles directes au principe 75% des récoltes commercialiser, 25%
transformer ou conserver
- Accompagner les mères dans la commercialisation des produits dérivés de la tomate.

59
 R2 et activités à mener :

- Formation et suivie des femmes à la mise en place d’un planning alimentaire


- Encourager l’utilisation des produits transformés et conservée par eux même
- Formation et sensibilisation des cibles aux questions de diversification alimentaire pour
une sécurité alimentaire
- Formation des cibles à la prévention des maladies d’enfance et à leurs prises en charge
précoce.
- Suivie de la tenue régulière des DC et de la participation effective des cibles à ces
séances.

6. Calendrier d’exécution du projet (chronogramme)


Reporter les activités de la phase de mise en œuvre du projet (colonne « activités ») et
cocher pour chacune de ces activités la durée correspondante.

60
61
Tableau 13: Chronogramme du projet professionnel

Activités
Semestre Semestre Semestre Semestre Semestre Semestre
1 2 3 4 5 6
AR0 : Activités préparatoires en prélude au démarrage X
A1R1 : Recensement et formation des groupes de femme à former sur la X
base des mutuelles de nutrition
A2R1 : Identification et mise en place des sites de formation et de X X
transformation
A3R1 : Collecte et achat des matérielles si besoin de transformation X X X
A4R1 : Tenue des séances de transformation de la tomate X X X X X
A5R1 : Formation des différents groupes sur les méthodes de X X X
conservation après transformation et de stockage poste récolte de la
tomate
A6R1 : Formation des cibles directe au principe 75% des récoltes X X X X X
commercialiser, 25% transformer ou conserver

A1R2 : Formation et suivie des femmes à la mise en place d’un planning X


alimentaire

A2R2 : Encourager l’utilisation des produits transformée et conservée X


par eux même
A3R2 : Formation et sensibilisation des cibles aux questions de X
diversification alimentaire pour une sécurité alimentaire
A4R2 : Formation des cibles à la prévention des maladies d’enfance et à X X X X X X
leurs prises en charge précoce et Suivie de la tenue régulière des DC et
de la participation effective des cibles à ces séances

62
CONCLUSION
La malnutrition notamment le retard de croissance a de graves conséquences sur la vie des
enfants. Les carences nutritionnelles subies par un enfant au cours des deux premières
années de sa vie sont une menace pour le développement de son cerveau. Elle cause des
dommages dont les séquelles persistent pendant toute la vie en freinant le développement
intellectuel et la productivité de cet enfant. Ainsi, elle affecte les secteurs clés de
développement à savoir : la santé, l’éducation et l’économie. Il est donc scientifiquement
évident que lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes et principalement le retard de
croissance soit pour le Bénin une priorité fondamentale pour l’accélération de la formation
de son capital humain et pour faire progresser le développement économique et social.
L’efficacité de cette lutte ne peut que passer par l’existence d’une main-d’œuvre hautement
qualifiée et spécialiser. Le rapport ici présenté entre dans le cadre des stages de fin de
formation de licence professionnelle en nutrition sciences et technologies alimentaires.
Effectué à l’ONG GABF, ce stage a permis de faire le diagnostic de l’ONG GABF et du
projet PNDPE. Aussi, il a permis de confronter les compétences théoriques aux réalités du
monde professionnel de les compléter par des travaux pratiques dans le domaine de la
nutrition et de prendre connaissance des différentes techniques d’animation sur le terrain. Il a
été une occasion de maîtriser les différentes techniques de collecte des données
anthropométriques telles que la taille, le poids, le PB, et l’âge). Au thème de nos analyses et
résultats obtenu, le PNDPE malgré sa pertinence et la cohérence de sa mise en œuvre ;
l’ONG GABF malgré ses forces et les multitudes opportunités qui s’offrent à elle, se
trouvent toujours contraint au retard de croissance qui reste toujours d’une forte prévalence.
L’inefficacité devant cette contrainte peut être justifiée par l’aspect multisectoriel de la
nutrition. Ce pendant :
 Travailler à l’amélioration des recettes de DC en rendant diversifier les sources de
protéine vu leur importance pour le développement de la petite enfance.
 La mise en place d’une politique de mobilisation sociale à l’endroit des chefs locaux et
pères de famille sur les séances de DC
 Renforcement du volet production des aliments nutritifs pour la consommation familiale
du PNDPE
 Un programme communautaire de transformation et de conservation post-récolte de la
tomate sont des solutions parmi d’autres suggérées qui pourront sur le long et court thème
aider à rendre plus efficace les efforts de l’ONG et pour la pérennisation du PNDPE

63
64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO : Rome,
Italie. 64p.
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(AGVSA).FAO :Rome, Italy.171p.
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l'Alimentation et de la Nutrition (PSDAN) Core group de nutrition :Bénin. 63p.
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secteur santé pour la nutrition. Bénin. 47p.
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OMS : Genève, Suisse. 56p.
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Manuelle Du Participant Module 2. Côte-D’ivoire. 66p.
 LONTCHEDJI U. T.2016. Document- guide d’opérationnalisation des
expériences nutritionnelles à base communautaire adaptées au PMASN. SP –
CAN : Cotonou, Bénin.65p.
 Sobgui C.M, Tenkouano A. 2015. Guide de nutrition pour travailleurs
communautaires. AVRDC – World Vegetable Center : Bamako,Mali.92p.
 OMS,UNICEF. 2009. Normes de croissance OMS et identification de la
malnutrition aiguë sévère chez l’enfant.OMS : Genève,Suisse.12p.
 Bodjrenou. F. S. U, Amoussa Hounkpatin. W, Houndji. S, Lokonon. J, Kodjo. M.
A. D. R & Aïtondji Dossa. L. A.2018. Réduction de la malnutrition chronique par
une approche alimentaire : une étude pilote en milieu rural au Sud-Béni. Annales
des sciences Agronomiques.Cotonou, Bénin.18p.
 INSAE, ICF.2019. Enquête Démographique et de Santé au Bénin 2017-2018.
Rapport de synthèse : Rockville, Maryland, USA .675p.
 Direction de l’alimentation et de la nutrition appliquée.2013. Plan stratégique
opérationnel des actions d’alimentation et de nutrition dans le secteur
agricole. DRAFT REVU ET CORRIGE : Porto-Novo, Bénin.56p.
 UNDAF.2015. Projet de lutte contre la malnutrition chronique dans deux
communes rurales du Bénin. Bénin.31p.

65
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USA.139p.
 PAM. 2009. Analyse Globale de la Vulnérabilité et la Sécurité Alimentaire
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 PAM. 2014. Analyse Globale de la Vulnérabilité et la Sécurité Alimentaire
(AGVSA). FAO : Rome, Italy.148p
 FAO, FIDA, OMS, PAM, UNICEF. 2021.L’état de la sécurité alimentaire et de la
nutrition dans le monde.20eme édition. FAO : Rome, Italie.264P.
 OMS. 2012.Soixante-Cinquieme Assemblée Mondiale De La Sante Résolution et
Décision Annexes. OMS : Génève,Suisse.158P.
 GAB. 2021. Point De Recensement Par Village Juin 2021. GABF :
Pobè,Bénin.32p.
 GABF. 2020. Document projet PISCA. GABF : Pobè, Bénin.54p.
 OMS. 1982. Development of indicators of monitoring progress toward health for
all by yea 2000. Genève. 62p.

66
ANNEXES

 Quelle est la date de création de l’ONG GABF ?


 Quel est son historique ?
 Quels sont ses objectifs ?
 Dans quels domaines intervient l’ONG GABF ?
 Quelles sont ses cibles ?
 Comment est-elle organisée ?
 D’où proviennent les ressources de l’ONG GABF ?
 Quelles sont les activités menées par l’ONG GABF ?
 Quels sont les cas de malnutrition rencontrés ?
 Comment se fait la récupération nutritionnelle de ces cas de malnutrition ?
 Quels sont les partenaires de l’ONG GABF ?
 A quels réseaux appartient-elle ?
 Quels sont les projets/programmes actuellement en cours ?
 Quels sont les objectifs de ces projets/programmes ?
Annexe 1: Annexe 1 : Guide d’entretien

Annexe 2: courbe de croissance P/A

I
Annexe 3:Fiche de dépistage intégré de la malnutrition

Annexe 4: état de payement des frais de


participations aux GAN

Annexe 5: Animation des GAN après formation

II
Annexe 6: Seance de formation sur la prise en main du l'ogiciel ,ENA

III
Annexe 7: séance de formation des mutuelles de nutrition

IV

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