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autofécondés
En l’absence de souche test adéquate pour faire un test cross, les données de la F2 peuvent être
utilisées pour estimer la distance génétique séparant deux gènes.
Exemple :
Chez la drosophile, on considère deux gènes contrôlant deux caractères liés au sexe : le gène
« sc/sc+ » (phénotype scute affectant les soies) et le gène « v/v+ » (phénotype vermillon de la
couleur des yeux).
+ + sc v
P: X
+ +
Femelle [sauvage] Mâle [scute, vermillon]
F1 : + + + +
sc v
F2 :
++ Y
++ + + /+ + ++/Y
Gamètes de type [sauvage] [sauvage]
parental sc v + + / sc v sc v / Y
[sauvage] [scute, vermillon]
+v ++/+v +v/Y
Gamètes issus de [sauvage] [vermillon]
crossing-over sc + + + / sc + sc + / Y
[sauvage] [scute]
Femelles Mâles
Si la fréquence des gamètes a.b est p alors la fréquence du génotype a/a . b/b est pxp=p 2.
Alors,
A.N. Si nous observons une fréquence de 1% (0,01) du génotype a/a . b/b. Alors, FR (gamètes_R)
= 2x Racine carrée (0,01) = 0,2 (20%). Donc, la distance génétique (A-B) est de 20 cM (u.g.).
2.2. Méthode du rapport des produits
Une fonction statistique appelée z (Rapport des recombinés sur les parentaux) est utilisée.
Dans le cas précédant (Dihybride en conformation de répulsion), le rapport des produits se calcule
de la façon suivante :
z=
( A/− _ B /−)(a / a _b /b )
( A/− _b/b)(a / a _ B /−)
Exemple :
Considérons le croisement suivant :
P : V e/Ve x v E/v E
F1 : V e/v E (répulsion)
F2 : Phénotype V/- . E/- 36
Phénotype V/- . ee 12
Phénotype v /v . E/- 16
Phénotype v /v . e/e 2
z = (produit recombinants)/(produit parentaux)
z= 36x2/12x16 = 0,375 → Table (répulsion), FR=36%
Utilisation des cartes génétiques
Lorsque la carte génétique (factorielle) ; mentionnant la distance séparant les gènes et leur ordre, est
connue, alors il est possible de prédire le résultat des croisements impliquant des gènes de la carte.
Exemple :
Soit deux gènes A et B séparés de 10 u.g.
On réalise le croisement AB/AB x ab/ab.
- La F1 sera hétérozygote AB/ab (situation de couplage).
L’individu F1 va produire 10% de gamètes recombinants (5% A.b et 5% a.B) et 90% de gamètes
parentaux (45% A.B et 45% a.b).
- LA F2 va se présenter comme suit :
Gamètes parentaux Gamètes recombinants
0,45 0,45 0,05 0,05
A.B a.b A.b a.B
0,45 0,2025 0,2025 0,0225 0,0225
A.B AB/AB AB/ab AB/Ab AB/aB
Gamètes parentaux
0,45 0,2025 0,2025 0,0225 0,0225
a.b ab/AB ab/ab ab/Ab ab/aB
N.B. Dans les croisements test à trois points, on peut également prédire les différentes classes de
gamètes pouvant être produites par un individu hétérozygote. En cas d’interférences, il faut soustraire le
% des doubles recombinants des différentes classes simple C.0.
Suppression des crossing-over
La fréquence des C.O. varie en fonction du sexe, de l’âge, de la température, de la proximité des
centromères ou des parties d’hétérochromatine, des aberrations chromosomiques comme les
inversions….
Un exemple très connu en génétique est l’absence de C.O. chez le mâle de la drosophile. Cette
absence a été démontrée par l’analyse des croisements réciproques.
Exemple :
On s’intéresse à deux gènes : « hairy » (h) et « scarlet » (st), liés sur le chromosome 3.
1- Test-cross d’une femelle hétérozygote h +/+ st
P: h +/+ st x h st/h st
Femelle [sauvage] Mâle [hairy, scarlet]
F1 :
100% h st
40% h + h + / h st [hairy]
80% Gamètes parentaux
40% + st + st / h st [scarlet]
10% h st h st / h st [hairy, scarlet]
20% Gamètes recombinants
10% + + + + / h st [sauvage]
P: h st/h st x h +/+ st
Femelle [hairy, scarlet] Mâle [sauvage]
F1 :
100% h st
50% h + h + / h st [hairy]
100% Gamètes parentaux
50% + st + st / h st [scarlet]
L’analyse des méioses individuelles
Chez certains organismes, les produits des méioses individuelles restent groupés par paquet de
quatre cellules appelés des Tétrades. Chez les champignons ascomycètes tels que les levures et
les moisissures, les produits de chaque méiose (ascospores) sont contenus dans un sac appelé
asque.
Chez certains champignons, chacun des quatre produits de méiose subit une division mitotique
supplémentaire, conduisant à un groupe de huit cellules appelé octade. La disposition des
ascospores dans l’asque est différente d’une espèce à une autre : on distingue les tétrades
(octades) non ordonnées (Ascobolus immersus, Saccharomyces cerevisiae, ...), et les tétrades
(octades) linéaires (Neurospora crassa, Sordaria sp, Ustilago hordei, ...).
L’analyse des tétrades permet l’observation de méioses individuelles, ce qui est précieux pour
l’étude de la recombinaison et de l’assortiment :
- on observe directement le comportement des gènes lors de la méiose ;
- on peut déterminer le nombre de C.O. entre les quatre chromatides ;
- on peut cartographier les loci par rapport aux centromères.
3. L’utilisation des tétrades linéaires pour cartographier les centromères
L’arrangement linéaire des noyaux dans le cas des tétrades (ocatdes) linéaires est la conséquence
de l’absence de chevauchement des fuseaux.