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Correction

Exercice. Analyse d’un croisement concernant deux caractères chez le pois (Pisum sativum).
Etude de la première génération, qui est obtenue après croisement entre deux parents de lignées pures (ici
doublement homozygotes pour les deux gènes étudiés.
P1 [JL] est de génotype (J/J ; L/L) et P2 [jl] est de génotype (j/j ; l/l).
Comme les parents sont homozygotes, ils produisent une seule catégorie de gamètes (J ; L) et (j ; l).
La fécondation rétablit la diploïdie : on obtient alors une cellule œuf puis un organisme hétérozygote
hybride F1 (J/j ; L/l). Tous les pois obtenus sont [JL], donc l’allèle J est dominant sur l’allèle j et l’allèle L est
dominant par rapport à l’allèle l.
Pour obtenir la deuxième génération, on croise F1 x F1 (ce n’est donc pas un croisement-test).
Chaque individu F1 produit alors quatre catégories de gamètes équiprobables suite au brassage
interchromosomique qui se produit lors de la première division de méiose (placement aléatoire des
chromosomes de chaque paire / à l’autre en métaphase 1). On obtient alors 4 catégories de gamètes à la
fréquence ¼ pour chacun : (J ; L), (j ; l), (J ; l) et (j ; L).
La fécondation est la rencontre aléatoire entre toutes les catégories de gamètes des deux individus F1. Pour
tenir compte de tous les cas de figure possibles, élaborons un échiquier de croisement.
Echiquier de croisement.
Gamètes de F1 (J ; L) ¼ (j ; l) ¼ (J ; l) ¼ (j ; L) ¼
Gamètes de F1
(J ; L) ¼ (J/J ; L/L) 1/16 [JL] (J/j ; L/l) 1/16 [JL] (J/J ; L/l) 1/16 [JL] (J/j ; L/L) 1/16 [JL]
(j ; l) ¼ (J/j ; L/l) 1/16 [JL] (j/j ; l/l) 1/16 (J/j ; l/l) 1/16 (j/j ; L/l) 1/16
(J ; l) ¼ (J/J ; L/l) 1/16 [JL] (J/j ; l/l) 1/16 (J/J ; l/l) 1/16 (J/j ; L/l) 1/16 [JL]
(j ; L) ¼ (J/j ; L/L) 1/16 [JL] (j/j ; L/l) 1/16 (J/j ; L/l) 1/16 [JL] (j/j ; L/L) 1/16
Suite à la rencontre aléatoire entre les gamètes, on obtient bien 4 phénotypes :
- [JL] à 9/16
- [Jl] à 3/16
- [jL] à 3/16
- [jl] à 1/16
Ce sont bien les proportions observées.
Ainsi la combinaison des allèles des deux gènes réunis dans les gamètes est le résultat du brassage
interchromosomique qui répartit aléatoirement les chromosomes homologues lors de l’anaphase 1 de la
première division de méiose. Ensuite, la fécondation rassemble de manière aléatoire deux gamètes
aboutissant alors à de nouvelles combinaisons d’allèles dans les génotypes des individus diploïdes.

Exercice. Analyser un croisement de drosophiles.


1. On considère que la couleur rouge foncé de l’œil est déterminé par un seul gène. On constate ici la
présence de deux phénotypes alternatifs (yeux blancs et yeux rouge foncé).
On note b pour la couleur blanche et rf pour la couleur rouge foncé.
On croise deux lignées pures donc homozygotes.
P1 [yeux blancs] (b/b) x P2 [yeux rouge foncé] (rf/rf)
Chaque individu ne produisant qu’une seule catégorie de gamète (fréquence 1), l’union des deux catégories
conduit à des individus F1 hétérozygotes (b/rf). Ils sont tous [rouge foncé]. On peut en déduire que l’allèle
rf est dominant par rapport à l’allèle b.
La deuxième génération est un croisement test : on croise le F1 (l’individu à tester) par l’homozygote
récessif.
F1 produit alors deux catégories de gamètes à la fréquence ½ chacun (b) et (rf), et l’homozygote
uniquement des gamètes (b).
L’union des gamètes conduit alors à 50% d’individus (rf/b) [rouge foncé] et 50 % d’individus [blancs]. Ce
n’est pas du tout ce que l’on observe puisque l’on obtient 4 [ ] !
Remarque : c’était évident dès le début, puisque si un allèle est dominant par rapport à un deuxième, on
ne peut observer un troisième [ ] et même ici un quatrième ! (une codominance pourrait expliquer un
troisième [], mais pas un quatrième).
Cela signifie qu’au moins deux gènes sont en jeu.

https://lewebpedagogique.com/bouchaud 21_Tspe_G_exercice.docx 3
Les proportions du croisement 2 sont typiques d’un brassage interK = 2 gènes sur 2 pK (gènes indépendants).
2. Le gène bw code l’enzyme bw. L’allèle bw+ code l’enzyme fonctionnelle [rouge orangé] ; l’allèle bw code
une enzyme non fonctionnelle [blanc].
Le gène st code l’enzyme st. L’allèle st+ code l’enzyme fonctionnelle [brun] ; l’allèle bw code une enzyme
non fonctionnelle [blanc].
La combinaison des deux gènes conduit au [rouge foncé] à condition d’avoir bw+ et st+ (phénotype
correspondant aux deux pigments associés).
Première génération.
P1 [yeux blancs] (bw/bw ; st/st) x P2 [yeux rouge foncé] (bw+/bw+ ; st+/st+)
Chaque individu ne produisant qu’une seule catégorie de gamète (fréquence 1), l’union des deux catégories
conduit à des individus F1 hétérozygotes (bw+/bw ; st+/st) Ils sont tous [rouge foncé]. On peut en déduire
que l’allèle bw+ est dominant par rapport à l’allèle bw. De même st+ est dominant / allèle st.
Etudions alors la deuxième génération (croisement-test).
F1 produit alors quatre catégories de gamètes à la fréquence ¼ chacun (bw+ ; st+), (bw ; st), (bw+ ; st) et
(bw ; st+). C’est le brassage interK. L’homozygote produit uniquement des gamètes (bw ; st).
Echiquier de croisement.
Gamètes de F1 (bw+ ; st+) ¼ (bw ; st) ¼ (bw+ ; st) ¼ (bw ; st+) ¼
Gamètes de P
(bw ; st) 1 (bw+/bw ; st+/st) (bw/bw ; st/st) (bw+/bw ; st/st) (bw/bw ; st+/st)
[] [rouge foncé] [blanc] [rouge orangé] [brun]
Les phénotypes obtenus à l’issue du croisement-test s’expliquent donc par la nécessité de deux gènes (et
deux couples d’allèles) pour obtenir les différents []. Quant aux proportions, elles sont issues d’un brassage
interK.

Exercice 2.
P1 [s. norm ; pb éléf] x P2 [s chev ; pb norm]
(s+p/s+p) (sp+/sp+)

1 seule catégorie de gamètes par parent (lignées pures)

F1 hétérozygote (s+p/sp+). Compte tenu du phénotype observé [s+p+] s+ dominant / s et p+dominant / p.

Croisement-test F1 hétérozygote (s+p/sp+) x P3 (sp/sp)

F1 : 4 catégories de gamètes : deux avec associations alléliques parentales conservées et deux avec
nouvelles associations alléliques (recombinaisons) suite à un CO entre les deux (locus des) gènes.
(s+p) ; (sp+) (parentaux) issus de méioses sans CO entre les deux locus
(s+p+) ; (sp) (recombinés) issus de méioses avec CO entre les deux locus

Parent homozygote : 1 seule catégorie de gamètes : (sp)

Échiquier de croisement :
(s+p) (sp+) (s+p+) (sp)
(sp) (s+p/sp) (sp+/sp) (s+p+/sp) (sp/sp)
[s. norm ; pb éléf] [s chev ; pb norm]
[s. norm ; pb [s chev ; pb éléf]
norm]
[parental] majo [recombiné] mino
Il manque les schémas chromosomiques (il faut au moins un schéma de CO en prophase I aboutissant aux
gamètes avec associations alléliques recombinées).

Le piège de cet exercice est de ne pas succomber à la tentation de mettre les allèles dominants
en haut, sinon toute la démarche est fausse.

https://lewebpedagogique.com/bouchaud 21_Tspe_G_exercice.docx 4

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