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Stéphanie Caillies
Université de Reims Champagne-Ardenne
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Stéphanie Caillies*
CLEA, Université de Reims Champagne-Ardenne
RÉSUMÉ
Les expressions idiomatiques constituent un moyen privilégié d’étude
du traitement du langage figuré. Elles ont la caractéristique d’être
connues comme telles et fournissent ainsi un matériel contrôlable pour
la réalisation d’expériences visant à mettre à l’épreuve des hypothèses
sur l’ambiguïté sémantique, sur leurs formats de représentation en
mémoire à long terme et sur leur compréhension et leur acquisition.
À cette fin, décrire les expressions sur des dimensions influençant leur
traitement est indispensable. Cette note présente des descriptions de
300 expressions idiomatiques par des participants adultes dont 1. des
jugements effectués sur les dimensions de familiarité, plausibilité littérale, et
« décomposabilité », 2. la probabilité qu’a chacune de ces expressions d’être
complétée idiomatiquement, probabilité évaluée à partir de complétions et
enfin 3. le degré de connaissance de la signification de ces expressions évalué
par une tâche de définition.
ABSTRACT
Idiomatic expressions are an important aspect of figurative language. They have the
particular feature to be recognized as a whole by reader and/or listener and to be listed in
dictionaries. The purpose of this study is to report descriptions of five dimensions along
which French idiomatic expressions may vary in the hope that future research will employ
a more standardized means of examining idioms processing. Five dimensions were of
interest: familiarity, knowledge of their figurative meaning, literality, compositionality and
predictability. The rationale for choosing these aspects is that each of these has been shown
Parmi les éléments du lexique, nous trouvons, en plus des mots simples
et complexes, des suites de mots figées dont le sens n’est guère prévisible.
Les expressions idiomatiques en font partie. Elles constituent des locutions,
connues comme telles et pouvant être répertoriées dans des dictionnaires,
dont la signification est supposée ne pas résulter de la composition des
significations des mots qui les constituent (Swinney & Cutler, 1979).
Ainsi, le sens figuré de l’expression « crever les yeux » ne résulte pas de
l’analyse compositionnelle de « crever » et de « yeux ». Cette définition
des expressions idiomatiques est fondée sur le postulat que les expressions
idiomatiques sont des métaphores mortes qui ont perdu au fil du temps,
par un processus de glissement, leur sens contextuel et originaire. Ainsi,
l’expression « passer l’arme à gauche » signifiant « décéder » trouve son
sens dans un contexte troupier du XIXe siècle : « prendre le repos dû au
vaillant petit soldat ».
L’objectif de cet article est de présenter un recueil de descriptions
de 300 expressions idiomatiques sur cinq dimensions reconnues comme
pertinentes dans l’étude de leur traitement cognitif voire de leur acquisition.
Il est en effet indispensable de déterminer les caractéristiques des
expressions pour départager les différents modèles et hypothèses proposés
dans la littérature (Marquer, 1994) ainsi que pour appréhender la
compréhension de ces expressions par les enfants (Laval, 2003 ; Caillies &
Le Sourn-Bissaoui, 2006, 2008).
Les recherches relatives aux expressions idiomatiques menées en
psychologie tentent de définir la manière dont ces expressions sont
identifiées et comprises. L’identification et la compréhension de ces
expressions n’ont pu être expliquées par les modèles qui supposent
que la signification est dérivée de la stricte analyse compositionnelle de
l’input linguistique. Par conséquent, des modèles spécifiques au traitement
des expressions idiomatiques ont été proposés dans la littérature. Ces
modèles visent à proposer des formats de représentation des expressions
idiomatiques en mémoire et à tester des hypothèses quant à l’accès à la
signification figurée de l’expression.
Plusieurs types de modèles ont été proposés dans la littérature, dont
ceux qui postulent l’existence d’une entrée lexicale pour chaque expression
idiomatique (Bobrow & Bell, 1973 ; Swinney & Cutler, 1979 ; Sprenger,
Levelt, & Kempen, 2006), ceux qui supposent que la signification figurée
n’est pas stockée sous la forme d’une entrée lexicale séparée mais sous
la forme d’une signification associée soit à une configuration particulière
de mots (Cacciari & Tabossi, 1988 ; Titone & Connine, 1994a), soit
à des connaissances initiales relatives à des métaphores conceptuelles
(Gibbs, Boddanovich, Skyes, & Barr, 1997), et enfin ceux qui postulent
un format hybride de représentations des expressions idiomatiques en
fonction de certaines caractéristiques de l’expression (Titone & Connine,
1999). En effet, un nombre grandissant de résultats expérimentaux
manifeste que l’accès à la signification figurée découlant du format de
représentation dépend des caractéristiques des expressions idiomatiques.
Plusieurs caractéristiques semblent ainsi affecter le traitement cognitif
des expressions idiomatiques : la familiarité et la connaissance de leur
signification, la plausibilité littérale, la prédictibilité, la « décomposabilité »
et la flexibilité syntaxique.
Comme pour la plupart des items verbaux, la familiarité joue un
rôle dans la compréhension et la rapidité de traitement des expressions
idiomatiques. Les expressions familières sont mieux comprises que les
expressions non familières (Nippold & Taylor, 1995) et les temps de
lecture d’expressions familières sont plus courts que ceux d’expressions
non familières (Schweigert, 1986 ; Giora & Fein, 1999). Il est toutefois
important de noter que la familiarité de l’expression peut différer de la réelle
connaissance de la signification figurée de l’expression.
La plausibilité littérale réfère à la probabilité qu’une expression
reçoive une interprétation littérale. Par exemple, l’expression « briser la
glace » peut recevoir une interprétation littérale alors que l’expression
« manger ses mots » ne peut pas. Titone et Connine (1994 a) ont
mis en évidence que l’activation de l’acception littérale dépendait de
la plausibilité littérale de l’expression. Plus une expression possède un
degré de plausibilité littérale fort et plus l’activation de la signification
littérale s’effectue tôt dans le traitement. Il est important de noter que
plus une expression possède un haut degré de plausibilité littérale et
plus elle est clairement ambiguë. Les expressions clairement ambiguës
présentent l’intérêt de permettre la mise à l’épreuve d’hypothèses relatives
au traitement des ambiguïtés sémantiques et d’appréhender les effets du
contexte.
La « prédictibilité » réfère à la probabilité de compléter une expression
idiomatique incomplète. Plus une expression est prédictible et plus sa clé
idiomatique se trouve au centre ou à gauche de l’expression. Par exemple,
la clé idiomatique de l’expression « casser sa pipe » est à « sa » alors
que celle de l’expression « passer l’éponge » est à « éponge ». Cacciari
MÉTHODE
Participants
Trois cent soixante-dix adultes de langue maternelle française âgés de 20 à 45 ans
(M = 26 ans) possédant au minimum le baccalauréat ont volontairement participé
à l’élaboration de ces descriptions. Cent soixante d’entre eux ont participé aux
jugements des expressions idiomatiques : 40 ont jugé de la familiarité des six cent
cinquante expressions, 40 autres de leur plausibilité littérale et 80 autres de leur
degré de « décomposabilité ». Chaque expression a été jugée sur une des trois
dimensions par vingt participants. Cent vingt autres personnes ont participé à la
tâche de prédictibilité des expressions idiomatiques. Chaque expression a été traitée
par 30 personnes différentes. Et enfin, 90 adultes ont participé à une tâche de
définition des 300 expressions jugées les plus familières de façon à ce que chaque
expression soit traitée par 30 adultes.
Matériel
Six cent cinquante expressions idiomatiques ont été sélectionnées à partir du
« bouquet des expressions imagées » (Duneton & Claval, 1990)1 . Si la plupart
d’entre elles ont été sélectionnées parce qu’elles semblaient d’usage, certaines
pourtant désuètes ont été conservées, constituant ainsi une forme de ligne de base
d’expressions non familières pour les différents jugements. Ces 650 expressions
furent réparties semi-aléatoirement en huit listes d’environ quatre-vingt-deux
expressions chacune. La répartition des expressions dans les listes fut réalisée
de façon à ce que des expressions sémantiquement proches ou partageant des
composants identiques ne soient pas dans la même liste et ne soient pas traitées
par les mêmes participants. Pour les jugements de familiarité et de plausibilité
littérale, les expressions étaient de plus mélangées à des expressions littérales
(50 %-30 %), chacune couplée à une échelle en 6 points allant de 1 pour
peu familier ou peu vraisemblable à 6 pour très familier ou très vraisemblable.
Pour les jugements de « décomposabilité », les expressions idiomatiques étaient
présentées seules avec leur définition respective extraite du Dictionnaire Robert
des expressions et Locutions (Rey & Chantreau, 1993). Chaque paire expression
- définition était couplée à une échelle en 6 points allant de 1 pour « peu
décomposable » à 6 pour « très décomposable ». Pour les complétions de
prédictibilité, les expressions idiomatiques étaient insérées dans de très courts
contextes neutres et mélangées avec des expressions littérales (50 %-30 %). Seul
le dernier mot manquait pour chaque expression quelle que soit sa structure
syntaxique.
Trois cent des 650 expressions ont ensuite été sélectionnées en fonction de leur
degré de familiarité. Ces 300 expressions, les plus familières, ont été réparties semi-
aléatoirement en trois listes de matériel de 100 expressions chacune pour la tâche
de définition des expressions.
Procédure
Échelle de familiarité : la tâche des participants était de traiter quatre listes de
matériel chacune d’environ quatre-vingts expressions idiomatiques mélangées aux
expressions littérales. Pour chacune des expressions, les participants recevaient la
consigne suivante : « Vous devez déterminer de la façon la plus spontanée possible
son degré de familiarité à l’aide d’une échelle en 6 points allant de 1 pour très peu
familière à 6 pour très familière ». À titre d’illustration, un exemple était fourni :
« L’expression “ casser la croûte ” pourrait recevoir la note de 6 parce qu’elle vous
est probablement très familière. En revanche, l’expression “ s’endormir sur le rôti ”
pourrait recevoir une note proche de 1 parce qu’elle ne vous est probablement
pas du tout familière ». Il était précisé aux participants qu’il ne s’agissait pas
de déterminer si l’expression pouvait avoir un sens mais de déterminer s’ils la
connaissaient et en connaissaient le sens.
Échelle de plausibilité littérale : la tâche des participants était de traiter
quatre listes de matériel chacune d’environ quatre-vingts expressions idiomatiques
mélangées à des expressions littérales. Pour chacune des expressions, les
participants recevaient la consigne de « déterminer de la façon la plus spontanée
possible son degré de vraisemblance ». En d’autres termes, ils devaient « déterminer
dans quelle mesure chacune des expressions possède un sens propre ou plausible à
l’aide d’une échelle en 6 points allant de 1 pour très peu plausible à 6 pour très
plausible ». À titre d’illustration, un exemple leur était fourni : « L’expression
“ avaler la pilule ” pourrait recevoir une note de 6 parce qu’il est tout à fait possible
d’avaler physiquement une pilule. En revanche, l’expression “ décrocher la lune ”
qui ne possède pas de sens propre vraisemblable doit recevoir une valeur de 1 ».
Échelle de « décomposabilité » : les participants ne traitaient que deux listes
de matériel sur les huit listes. Les participants lisaient les expressions et leurs
définitions et pour chaque expression, il leur était demandé de « déterminer
dans quelle mesure la signification de chacun des mots composants l’expression
participait à sa signification figurée ». Ils devaient ainsi déterminer le degré de
« décomposabilité » sémantique des expressions « à l’aide d’une échelle en 6 points
allant de 1 pour non décomposable à 6 pour très décomposable ». Cinq exemples
d’entraînement leur étaient fournis. À titre d’exemple, l’expression « cacher son
jeu » pourrait recevoir une note de 6 parce qu’elle est décomposable. En effet,
les significations de « cacher » et de « jeu » participent à la signification figurée
de l’expression, qui est « dissimuler ses intentions ». En revanche, l’expression
« voir midi à sa porte » pourrait recevoir une note de 1 parce qu’elle est non
décomposable. En effet, les significations respectives de « voir », de « midi »
et de « porte » ne contribuent pas ou peu à la signification figurée de cette
expression qui est de « juger, estimer une situation de son point de vue particulier ».
L’expérimentateur s’assurait de la compréhension des consignes par les participants
en les faisant travailler sur cinq exemples d’entraînement.
Tâche de prédictibilité : les participants ne traitaient que deux listes de matériel
sur les huit listes. Les participants devaient « lire les segments de phrases et
compléter chacun de ces segments de la façon la plus spontanée possible à l’aide
d’un mot ». Quelques exemples leur étaient fournis : « Le petit garçon voulait. . . »
pourrait être complété par le mot « jouer » et « L’homme souhaitait casser la. . . »
RÉSULTATS
Les jugements moyens des 300 expressions les plus familières et leur écart
type respectif obtenus sur les dimensions de familiarité, de plausibilité
littérale et de « décomposabilité » ainsi que la probabilité pour chaque
expression d’être complétée idiomatiquement et le nombre de participants
connaissant leur signification figurée sont présentés en Annexe. Les
expressions idiomatiques sont indexées par ordre alphabétique. La totalité
de la base de données peut être mise à la disposition sur demande à
l’auteure.
Dans l’objectif d’appréhender les relations entre les cinq dimensions
caractérisant les 300 expressions idiomatiques les plus familières, nous
avons réalisé une matrice de corrélations (Tableau I). Les corrélations sont
significativement différentes de 0 entre la familiarité et la connaissance de
la signification de l’expression, entre la familiarité et la « prédictibilité »
et entre la « décomposabilité » et la connaissance de la signification.
Ces résultats indiquent sans surprise que plus une expression est estimée
familière, plus les personnes en connaissent la signification et plus elle
a de probabilité d’être prédictible. Ils indiquent également que plus la
signification d’une expression est connue et plus elle a de chance d’être
considérée comme décomposable. Toutefois, notons que ces corrélations,
bien que significativement différentes de 0, sont très basses manifestant de
la pertinence des dimensions mesurées. La corrélation entre la familiarité et
le degré de l’expression résulte quant à elle probablement d’un effet plafond
(cf. les distributions en Annexe).
CONCLUSION
Plausibilité
Familiarité littérale Décomposabilité Prédictibilité Connaissance
Descriptions d’expressions idiomatiques
Connaissance 1,00
∗∗ p<0,01.
471
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ANNEXE
Baisser les bras 4,95 1,34 5,25 1,16 4,60 1,71 0,80 30
ANNEXE (suite)
Cacher son jeu 5,47 0,69 4,30 1,17 5,20 1,32 0,90 30
ANNEXE (suite)
Crever les yeux 5,58 0,88 4,25 1,71 3,00 2,58 1,00 25
479
ANNEXE (suite)
oreilles
Etre aux anges 5,11 1,23 2,25 1,65 5,10 0,88 0,87 30
Etre vieux jeu 5,53 1,19 2,50 1,40 4,30 1,16 0,67 26
Faire long feu 4,63 1,78 3,60 1,60 2,40 1,78 1,00 28
ANNEXE (suite)
ANNEXE (suite)
Lire entre les 5,21 0,97 2,70 1,38 5,00 1,05 0,93 24
lignes
baguette
ANNEXE (suite)
Mettre sur pied 4,84 1,41 3,50 1,28 3,60 1,51 0,30 30
ANNEXE (suite)
gauche
Payer les pots 5,53 0,69 4,15 1,35 4,80 1,62 0,97 22
cassés
ANNEXE (suite)
Peser ses mots 5,11 1,42 2,10 1,62 5,10 0,88 0,57 28
Poser une colle 4,79 1,27 3,60 1,67 4,00 1,41 0,37 26
Descriptions d’expressions idiomatiques
Ruer dans les 5,11 1,35 3,80 1,54 3,20 1,55 0,50 23
brancards
ANNEXE (suite)
S’en laver les 5,74 0,55 4,10 1,37 3,70 1,64 0,93 27
mains
Serrer les dents 4,95 1,41 5,25 0,91 4,80 1,03 0,37 23
Taper sur les 5,42 1,05 2,50 1,50 5,00 0,94 0,97 30
nerfs
503
ANNEXE (suite)
Tirer une épine 5,11 1,39 4,25 1,71 4,70 1,16 1,00 26
du pied
ANNEXE (suite)
Vider son sac 5,74 0,44 4,95 1,32 4,10 1,79 0,80 28