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Pierre BLONDIN Didier FOKWA Désiré E M B O G O

fcoaé grâce a u concours d e


1JENTS . j

Ce travail n'aurait pas été possible sans le concours de nombreuses


bonnes volontés. Nous tenons particulièrement à remercier :

- Monsieur Marc BOPELET, Directeur Général du Centre


Universitaire de Douaîa et Monsieur Salomon KINGUE EKIDI,
Directeur de l'ENSET, pour la confiance qu'ils nous ont accordée en
nous donnant les moyens de réaliser ce guide.
- Monsieur Jean BOULOGNE, Chef de la Mission
Française de Coopération à Yaoundé et Monsieur Hervé CRONEL,
Conseiller Culturel près la Mission Française de Coopération, qui ont
mis a notre disposition le matériel informatique de publication assistée
par ordinateur.
- Monsieur Jacques Yves CABASSO, Directeur du Centre
Culturel Français de Douaîa, pour son aide logistique constante et son
assistance informatique.
- Les représentante de la Coopération Suisse et de
l'association Architectes Sans Frontières en poste à l'ARAN Douala,
p o u r la m i s e a notre disposition de documents et les conseils de leurs
experts,
- L'Association pour la Promotion des Initiatives
Communautaires Africaines (APICA) qui a bien voulu prendre en
c h a r g e la troisième partie de ce guide.
- La Société CÏMENCAM qui a assuré le financement de
la présente édition et apporté le précieux concours de ses techniciens
pour divers chapitres.

Nous espérons que ce guide répondra à leur attente et nous les


remercions encore de leur aide et de leur soutien.

RÉALISATION M L'MVD>IÇ . Rédaction iles textes, techniques ;


K Blond in vt 1). Fokrn, collaboration (i. Diouta; i "édaction des textes de la
troisième partie : IXEbouom; partie calcul poi caux/poqtfcs : l).l;'ok»a.
collaboration ,1. M. ïakou, L. 1) oinba, S. Yakam, ,1, l'onfiuiiiffi; Illustrations,
1
conception de la maquette et UA.O. ; Il Blondi», collaboration
L, Noirat. Logiciel (alamus sur matériel Atari.

- 3
V


5-
Page

INTRODUCTION : à qui est destine ce guide ? 9

AVERTISSEMENT : Comment utiliser ce tiuide ? Il)

PREMIERE PARTIE : Un peu de théorie et beaucoup II


de technologie....

SECONDE PARTIE : Exemples d'éléments déjà 121


calculés : un aide mémoire.

TROISIEME PARTIE : Organisons-nous un peu ! 163


Un peu de comptabilité.

DOC l JMEN'IS A NNEXES.

y
I
11 y a d a n s tout C a m e r o u n a i s un c o n s t r u c t e u r qui s o m m e i l l e . Q u i en effet n'a pas dans ses
es u n e petite parcelle, en ville ou au village, ou il p o u r r a i t se c o n s t r u i r e u n e m a i s o n
;
.-, . ,_. ., , * ... , i O C i , J_1_ - ! ! i—1 " v_ * . '-' - t - . - .

u n e maYSOft " à
cTcnammc "les

TOrîiWrr^^WÛ^-eTSr s m v e n f têtus, vous"


n ' a i m e z pas c h a n g e r vos habitudes, m a i s vous
p o s s é d e z un réel savoir faire : les m a i s o n s q u e
vous faites s o r t i r de t e r r e en sont la preuve, !
Lisez ce g u i d e , vous y trouverez p a r e x e m p l e
m des solutions de ferraillage toutes faites qui
g a r a n t i r o n t la solidité de vos ouvrages. Utilisez
i
m ce g u i d e p o u r c o n v a i n c r e votre client de ce qu'il
doit m e t t r e d a n s sa m a i s o n , car il est vrai que
c e r t a i n s sont très chiches ! 8 W W ^ ™ 5 » M M M S
I

m - A vous ensuite, les p r o p r i é t a i r e s - c o n s t r u c t e u r s : votre tâcheron est brave m a i s souvent


h é l a s , il a fait plus de c h a n t i e r q u e d'études et il se contente de refaire ce qu'il a toujours fait,
m ê m e si ce sont des e r r e u r s ! Nous avons essayé de rédiger ce guide assez s i m p l e m e n t pour

m qu'il soit accessible à n ' i m p o r t e quel profane. Vous pourrez-ainsi discuter avec votre m a ç o n ,
et vérifier si ce qu'il fait r e s s e m b l e à ce q u e nous vous r e c o m m a n d o n s !
E n f i n , nous p e n s o n s q u e ce guide peut également intéresser les élèves des collèges et lycées
t e c h n i q u e s qui veulent faire c a r r i è r e d a n s le b â t i m e n t et qui trouveront la une p r e m i è r e
b a s e à l'apprentissage de leur métier.
Nous espérons q u e ce travail, qui c o n c e r n e surtout le gros oeuvre du b â t i m e n t , c'est a dire
la m a ç o n n e r i e et le béton a r m é , recevra un accueil favorable qui nous p e r m e t t r a par la suite
d'approfondir les autres corps d'état.

l
Il y a d a n s tout C a m e r o u n a i s un c o n s t r u c t e u r qui s o m m e i l l e . Q u i en effet n'a pas dans ses
rêves u n e petite parcelle, en ville ou au village, ou il pourrait se c o n s t r u i r e une m a i s o n
selon ses m o y e n s et ses goûts ? Et quelle joie, q u a n d le rêve devient enfin realite, de suivre
le chantier avec un m a ç o n qui connaît bien son affaire et de voir m o n t e r les m u r s et la
toiture se c o u v r i r !
M a l h e u r e u s e m e n t , souvent, au bout de quelques
a n n é e s , le rêve se dégrade : les m u r s se fissurent
et m o i s i s s e n t , les dallages se crevassent,les tôles
se froissent et les tuyauteries se cassent. La
m a i s o n vieillit p r é m a t u r é m e n t . . . L e m a ç o n
n'était q u ' u n tâcheron et ne connaissait pas si
" b i e n faire" q u e ça.
Le but de notre guide est d o n c d'aider tous ceux
qui participent à la c o n s t r u c t i o n d ' u n e m a i s o n à
la c o n s t r u i r e m i e u x . A qui s'adresse-t-il donc :
- À vous tout d'abord, les artisans m a ç o n s , q u e
le langage populaire dénomme "les
t â c h e r o n s " . Vous êtes souvent têtus, vous
n ' a i m e z pas c h a n g e r vos habitudes, m a i s vous
p o s s é d e z un réel savoir faire : les m a i s o n s que
vous faites s o r t i r de t e r r e en sont la preuve, !
Lisez ce g u i d e , vous y trouverez p a r e x e m p l e
des solutions de ferraillage toutes faites qui
g a r a n t i r o n t la solidité de vos ouvrages. Utilisez
ce g u i d e p o u r c o n v a i n c r e votre client de ce qu'il
doit m e t t r e d a n s sa m a i s o n , car il est vrai que
c e r t a i n s sont très chiches !
- A vous ensuite, les propriétaires-constructeurs : votre tâcheron est brave m a i s souvent
h é l a s , il a fait plus de chantier q u e d'études et il se contente de refaire ce qu'il a toujours fait,
m ê m e si ce sont des erreurs ! Nous avons essayé de rédiger ce guide assez s i m p l e m e n t pour
qu'il soit accessible à n ' i m p o r t e quel profane. Vous p o u r r e z ainsi discuter avec votre m a ç o n ,
et vérifier si ce qu'il fait r e s s e m b l e à ce q u e nous vous r e c o m m a n d o n s !
E n f i n , nous p e n s o n s q u e ce guide peut é g a l e m e n t intéresser les élèves des collèges et lycées
t e c h n i q u e s qui veulent faire c a r r i è r e d a n s le b â t i m e n t et qui trouveront la u n e p r e m i è r e
b a s e à l'apprentissage de leur métier.
Nous espérons q u e ce travail, qui c o n c e r n e surtout le gros oeuvre du b â t i m e n t , c'est a dire
la m a ç o n n e r i e et le béton a r m é , recevra un accueil favorable qui nous p e r m e t t r a par la suite
d'approfondir les autres corps d'état.
AVERTISSEMENT

WMMEMlrUÏHblSER
GUIDE ?
Ce guide est divisé en trois parties.

La première partie de ce guide est


consacrée à la technologie de la
construction, ou, pour parler plus
simplement, essaie de répondre à la
question : comment construire ? De la
fondation à la toiture, vous y retrouverez, les
notions essentielles permettant de
construire scion des techniques adaptées au
contexte local en évitant les erreurs
couramment rencontrées sur les chantiers.
Lise/ la en prenant votre temps et revenez-
y pour des détails techniques durant les
travaux.

Si vous ave?, un ouvrage en béton armé à


réaliser, poteau, poutre, plancher, reportez
vous à la seconde partie. Elle regroupe des
tableaux où tous ces éléments sont déjà
calculés et vous n'aurez qu'à les consulter
avant de débuter votre chantier. Cela vous
permettra d'aller beaucoup plus vite pour
savoir ce dont vous aurez besoin c o m m e
fer et comme béton et surtout, vous serez
assurés que votre élément en béton armé
sera suffisamment solide ! C'est la raison
pour laquelle nous vous demandons
impérativement de respecter les résultats, il
y va de votre sécurité ! Vous verrez, avec le
temps cette seconde partie deviendra un
véritable aide mémoire que vous
consulterez souvent pour vos ouvrages.

Enfin, la troisième partie est plus


particulièrement destinée à ceux dont la
construction est lo véritable métier. Ils y
trouveront des conseils pour rédiger
contrats et pièces administratives,
organiser leur travail, monter une petite
comptabilité, estimer le temps et le cout de
leur travail.
PREMIERE PARTIE

• I ÏPM
I 1C
PREMIERE PARTIE SOMMAIRE

Page :

AVANT DE CONSTRUIRE... 15

UN PEU DE THEORIE 21

TOUT SAVOIR SUR LE BETON 31

ARMATURES & COFFRAGES 39

LES TERRASSEMENTS 53

LES FONDATIONS 59

4
LES DALLAGES 67
*

73
MAÇONNERIE EN ELEVATION

BEI ON ARME EN SUPERSTRUCTURE 89

CHARPENTE & COUVERTURE 101

EVACUA'LIONS / FOSSE SEPIIQUE 113

_ 1Q _
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE

EXIGEZ DES PLANS !

Q u e vous s o y e z l e futur p r o p r i é t a i r e d e l ' i m m e u b l e que


l'on va c o n s t r u i r e où le t â c h e r o n c h a r g é de la
construction, ne d é m a r r e z j a m a i s u n c h a n t i e r sans
avoir un plan précis du b â t i m e n t . Aussi incroyable que
cela p u i s s e p a r a î t r e en effet, près d ' u n e c o n s t r u c t i o n
s u T q r ' t r e au, q u a r t i e r est réalisée s a n s p l a n , avec toutes
les c o n s é q u e n c e s q u e cela e n t r a î n e ! P o u r t a n t , dites vous
bien q u e le plan est u n e g a r a n t i e p o u r tout le m o n d e :
- Pour le tâcheron, le plan est nécessaire s'il veut estimer la
quantité de matériaux à employer et sa main d'oeuvre. 11 lui
évitera aussi de nombreuses contestations avec son client en
fixant définitivement l'importance et la nature des travaux,
Tâcherons attention : quand on travaille dans le flou, on se l'ait
toujours avoir !
- Pour le futur propriétaire, le plan permettra de juger avant
travaux si le bâtiment est fonctionnel et esthétique, et durant les
travaux de vérifier si le tâcheron respecte ses engagements.
Propriétaires attention : travailler sans plan c'est presque toujours
se fairr dribler sur la quantité de matériaux !

RRORRIfcTAIRKS, QUI-; D O I T C O N T E N I R VOIR!


DOSSILR ?
Pour q u e votre dossier soit c o m p l e t , il doit c o n t e n i r a la
fois des d o c u m e n t s g r a p h i q u e s et des d o c u m e n t s écrits
sur lesquels vous devez bien vous m e t t r e d'accord avec
votre t â c h e r o n avant d e c o m m e n c e r quoi q u e c e soit.
1. Les d o c u m e n t s g r a p h i q u e s : il s'agit des plans eux
mêmes qui représentent le futur bâtiment. Si vous les laites faire
par un dessinateur ou un architecte, vous devez, exigu au
minimum :
* un plan de masse à petite échelle ( l/1000ème, l/5(K)ème,
l/200ètne ), avec les limites du terrain, qui indiquera à quelles
CE QUE VOUS DEVEZ ABSOLUMENT distances de ces limites il faudra implante! la maison, les
AVOIR AVANT LE PREMIEn COUP DE
PIOCHE : aménagements extérieurs c o m m e le jardin, la position de la fosse
septique et tout ce qu'il y a autour du bâtiment.
plan d e m a s » , plans d e niveaux,
coupes, façades e t c . .
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE

Qu'il s'agisse de documents * tous les pians de niveau à grande échelle ( I/5'Ocmc ), c'est a
graphiques ou de documents dire les plans du rez de chaussée et des étages montrant la forme
écrits, nous insistons sur leur et la dimension des pièces, la position des fenêtres, des portes,
très grande importance. Ne
croyez pas — qu'il s'agit de leur sens d'ouverture, les escaliers etc..
simples papiers pour obtenir * les coupes et les élévations ( élévation = façade ), a la même
le permis de construire- S II
faut les faire réaliser avec échelle que les plans des niveaux ( l/50ème ), montrant l'aspect
soin, de manière à avoir le extérieur des futurs bâtiments, la hauteur des pièces, des fenêtres,
dossier le plus complet des portes, des balcons etc..
possible, ce qui vous évitera
de mauvaises surprises sur le * quelques plans techniques, c o m m e le plan de fondation ou doit
chantier et d e s discussions également figurer les canalisations d'évacuation des eaux sales, et
interminables. Si vous êtes le le plan de toiture/charpente. En général, ces plans sont aussi au
propriétaire, rappétex vous
que construire; votre maison l/50ème.
est très probablement 2. Des d o c u m e n t s écrits : qui sont en fait de petits rapports
l'investissement le plus
dans lesquels sont fixés ce qui ne peut pas figurer sur les
PNimportant de votre vie, alors, documents graphiques. Deux documents sont impératifs :
m e t t e s Soutes les chances de
I votre c o t é l * un descriptif qui, c o m m e son nom l'indique "décrit" tous les
éléments de la construction depuis le type de fondation jusqu'au
type de tôle employé pour le toit, en passant par l'épaisseur des
murs ou le carrelage.
* un quantitatif, où sont calculées toutes les quantités de
matériaux employés, c o m m e par exemple le nombre de
parpaings, de mètres cubes de béton, etc.. Ce quantitatif peut-
être complété par un estimatif donnant le prix de la construction.

UN COUP D'OEIL SUR L I S PI ANS


Tacherons attention ! La plupart des plans que vous aine/ a
réaliser sont rarement l'oeuvre de bureaux d'études, d'architectes
ou d'ingénieurs. Beaucoup sont dessinés par des dessinateurs "au
quartier", et il faut absolument les vérifier avant de commence!
le chantier car ils peuvent vous faire commettre des erreurs :
- la chose la plus importante à vérifier est, dans le cas d'un
bâtiment à étage, la bonne superposition ries différents niveaux
et la continuité des descentes de charges . Qu'est-ce que cela
veut dire ? Cela veut dire par exemple que, si vous ave/ un mur
dessiné à un étage, il vous faudra vérifier qu'il y a bien un mur
en dessous pour le porter. Dans le cas contraire, il faudra prévoir
une poutre à cet endroit qui transmettra le poids du mut a des
poteaux qui le descendront jusqu'aux fondations.
- profitez, en également pour vérifier la fonctionnalité minimum
du bâtiment et qu'il n'y a pas d'escaliers trop petits ou mal
conçus, de pièces sans éclairage naturel, de portes qui ouvrent
dans le mauvais sens, de descente de WC qui tombent au beau
milieu de la pièce du dessous... Toutes ces anomalies doivent être
signalées au propriétaire et les plans retouchés dès le début, car
faire des modifications en cours de chantier est toujours une
énorme perte de temps et un gaspillage de matériaux
CONSTRUIRE SANS PLAN, C'EST
S'EXPOSER À DE GRAVES OANOF S !
A t t e n t i o n aux p o t e a u x qui ne se
superposent pas bien et t r a n s m e t t e n t
m a l l e s c h a r g e s ...
r

,
îiiiiiiiiiiiiiii;
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE

UN M O T SUR L E S C O N V E N T I O N S DE DESSIN :

L E PLAN : c'est c o m m e si on scie


ta maison juste au dessus de l'appui
des fenêtres et que l'on regarde par
dessus.

LA C O U P L : c est c o m m e si on
scie la maison verticalement et (pic
l'on regarde ensuite à l'intérieur sur le
coté.

V L'LLLVATlOrN : c'est c o m m e si
on regarde la maison c o m m e un objet,
de dehors, soit bien de face, soit sur le
coté.

111111llilill
u
1
LA PLRSPLC T l V i ; : c'est une
convention de dessin qui aide a
comprendre le volume du bâtiment ou
de l'élément de construction que l'on
veut représenter. De gauche a droite :
isométric, perspective cavalière et
perspective conique.

18
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE

UN PEU DE TERMINOLOGIE ...

Il existe dans le bâtiment un vocabulaire très riche qui permet de désigner toutes les
parties des ouvrages que l'on construit. Les deux planches qui suivent illustrent une
grande partie des termes employés en maçonnerie et gros oeuvre, d'où le nom de cette
rubrique : "terminologie" . Il est en effet indispensable pour la bonne utilisation de ce
guide qu'il n'y ait aucune confusion d'interprétation possible sur un élément de
construction.

NOMENCLATURE DES ELEMENTS DE MAÇONNERIE

mur p i g n o n ^ mur d e r e f e n d mur long p a n


rive
rampant / versant
baie
meneau cheneau

tableau corbeau

toiture t e r r a s s e
)n sur acrotere
sole

gargouille
poteau
allège

g a r d e corps
I

SUS!!:!»:!

PREMIERE PARTIE
AVANT DE CONSTRUIRE
C O U P E S U R UNE C O N S T R U C T I O N
T O U S LES T E R M E S À CONNAITRE

ventilation
tole aluminium

ébrasement

linteau

mur d e
soubassement
collecteur
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

E N C O R E DE LA T H E O R I E ?
Cette première partie est destinée à vous expliquer le plus
simplement possible c o m m e n t " m a r c h e " un matériau c o m m e le
béton armé. En effet, si nous devinons tous que la présence d'acier
darts le béton a pour rôle d'augmenter sa résistance, encore faut-il
savoir où il faut en mettre et combien ! Nous allons donc essayer
de vous initier à la "philosophie" du béton a r m é , laquelle devrait;
vous permettre de résoudre la plupaert des cas de constructions
courants. L'important est de comprendre ce que l'on fait et
pourquoi on le fait !

U N E M A I S O N , C'EST QUOI ?
Une maison est un agencement de poutres, dalles, toitures, murs,
poteaux fondations etc.. Chacun de ces éléments possède son
poids propre : il pèse. Souvent, en plus de son poids propre, il
supporte le poids d'autres éléments ainsi que celui des charges qui
sont posées dessus. Une dalle par exemple supportera en plus de
son poids propre, celui des meubles et des persoones qui circule'nt
dessus. Elle transmettra ces charges aux poutres, qui les
transmettront aux poteaux lesquels les transmettront enfin aux
fondations dont le rôle est de répartir tout le poids de la
construction sur le sol.

QUELQUES DEFINITIONS...
Avant de vous expliquer cette partie théorique sur le béton, il faut
que nous soyons bien d'accord sur un certain nombre de termes
que nous allons définir très précisemment dans les pages qui vont
suivre et qui concernent les principaux éléments porteurs d'une
construction.

La Poutre :
C'est un élément de construction en béton qui est généralement
horizontal. Nous la caractériserons par sa largeur " b " , sa hauteur
"h", sa longueur " L " . Nous la réprésenterons de la manière
suivante :
p o r U « l. |,

La POUTRE

les appuis

Quand on la charge avec un poids,


elle se déforme c o m m e un arc.
1 . J.., 1.,, J..,. .......... l l l i 1| iiPIPi ŒFFIHIFIISIS:l i l p l i i l i l l l p j p i l ^
;!:::::::;::::
. . . .... :• : . •
iilliûiilill il lii hlillilllilii iiliiiilîiii :!Bnl!bmi:::t::i:::l: iffltjwiiasaaiaroiiSwaiiHMiiii
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

La Dalle :
C'est également un élément horizontal en béton, c o m m e la
poutre, mats très large et de faible hauteur. Elle constitue le
plancher des différents étages de votre construction. La dalle
repose toujours sur des poutres ou des murs à qui elle transmet
DALLE y son poids ainsi que celui des objets et des personnes posés
dessus. Elle est caractérisée par son épaisseur " e " et sa portée
"P". Nous la représenterons ainsi^ :

la DALLE

-I Y

- . M: '-
Poteau isolé
• I ^ la portée a ^-poutres ^

Quand elle est mal faite, elle se déforme comme un arc.

Le Poteau :
C'est un élément en béton de m ê m e forme que
n
la poutre, mais vertical. C'est lui qui reprend le
poids des poutres, le poids des dalles, le poids
des murs et celui des objets et des personnes
des étages supérieurs. Il est le plus souvent
carré ou rectangulaire, mais peut être rond ou
Mur porteur bien hexagonal. 11 est caractérisé par sa hauteur
"h", et ses cotés "a" et " b " . C'est dans le sens
de sa petite largeur qu'il aura tendance à se
déformer. On dit alors qu'il "flambe".
1
m • flambement du
Le mur poteau
J
C'est toute la partie qui est en parpaings entre les poteaux et sous
les poutres. Le mur peut être porteur, c'est à dire qu'il va
transmettre les charges qu'il reçoit, mais très souvent, il faut
considérer qu'il s'agit d'un mur de remplissage, c'est à dire que
les parpaings du mur ne sont pas assez, solides pour supporter des,
poids.
Dans le cas d'un mur de remplissage, les poids des étages sont
Mur de remplissage y plutôt transmis aux poutres qui les transmettent ensuite aux
poteaux. Le mur, lui ne porte que son propre poids.
f

Qu'il s'agisse d'un mur porteur ou de remplissage, il faut toujours


prévoir au dessus une poutre ou un chaînage pour empêcher les
rangées de parpaings de se défaire.
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

Cloisons Les Cloisons :


Ce sont des murs très minces qui servent a séparer différentes
pièces à l'intérieur de !a construction. Les cloisons peuvent être
en parpaings ou en contre plaqué par exemple. C o m m e les murs
de remplissage, elles ne portent que leur propre poids. Quand elles
sont en maçonnerie (parpaings), il faut aussi prévoir un petit
chaînage à la dernière rangée de parpaings.

La Fondation :
f l / / ' C'est la partie de la construction qui est enterrée. Son rôle est de
répartir sur le sol le poids de toute la maison, la pat lie de la
fondation en contact avec le sol s'appelle la semelle. Il en existe de
• iuuK< m ,y. deux types :
Principe de la londalion
- Les semelles continues : appelées aussi "filantes"
parcequ'elles filent sous les murs. Ce genre de fondation est
utilisé sous les murs porteurs. On l'emploie aussi pour les villas cl
Semelle filante p>
les petits bâtiments qui n'ont pas d'étage.

- Les semelles isolées : ce sont celles que l'on trouve sous


les poteaux. On les appelle aussi "plots" de londalion Ces plots
sont reliés entre eux par des longrines.

La longrine :
C'est une sorte de poutre enterrée qui joue un rôle analogue a
celui de la semelle filante. Elle remplace la semelle filante lorsque
la fondation est constituée par des semelles isolées : la longrine
reprend alors le poids des murs en parpaings et les transmet aux
Semelle
semelles isolées.
isolée *
longrine •

Effort = Force T

Dans une construction, l'effort, c'est le poids propre de chaque


élément ainsi que le poids des éléments, des objets ci des
personnes qu'il supporte. Dans les pages qui vont suivie, nous
allons parfois représenter l'effort, on peut aussi dire la force , par
une main d ' h o m m e accompagnée d'une flèche, c o m m e dans les
exemples ci-contre et ci-dessus qui représentent respectivement les
cas d'un poteau et d'une poutre. Le sens de la flèche indique le
sens dans lequel l'effort agit sur l'élément.

- 24 -
::I::::;::::::::::Œ ''""SJjKHUœtir"''
::;:i:::::;il!ii)tHliil iiiSKâfiiiiHHifllflififfl

PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

THEORIE DU Compression simple :


BEI ON ARME Un polcau est comprimé, on dit aussi qu'il supporte
un effort de compression, lorsque l'effort qu'il
supporte a tendance à l'écraser. Ce que nous devons
comprendre pour la compression, c'est que lorsqu'on
comprime un objet, sa hauteur diminue. En même
temps, on a l'impression que sa largeur augmente.
Ainsi, lorsque je pose fortement le pied sur un
ballon de football pas très gonflé, le ballon s'aplatit,
preuve que sa hauteur du sol à mon pied diminue.
Par contre, le rayon du ballon dans le sens horizontal
a augmenté. Retenez que le béton est un matériau qui
résiste très bien en compression.

Traction pure :
Un élément est tendu lorsque l'effort qu'il supporte a
tendance à l'allonger jusqu'à le casser en deux.
A Exemple de compression Exemple : suspendons un seau de maçon à l'aide
(ballon de football)! d'un fil de fer. Si le seau est trop lourd, le fil va se
tendre jusqu'à se casser. Avant la cassure, le fil était
alors en traction.
^ Exemple de Traction pure Retenez que le béton en revanche, résiste très mal à la
(seau de maçon)
traction.

Flexion simple
Considérons l'assemblage poutre + poteau ci-contre
. La poutre est supportée par les deux poteaux. Afin
que la poutre soit chargée, nous allons empiler dessus
de lourds sacs de ciment. Si nous continuons à
charger la poutre avec des sacs
de ciment, nous augmentons
l'effort, donc ' la charge
supportée par la poutre. Cette
dernière fléchit. Si nous
augmentons encore, davantage
cet effort, nous voyons
apparaître des fissures dans la
partie inférieure de la poutre,
au milieu, alors que la partie
supérieure de la poutre aura
tendance à s'écraser.
On peut donc dire que la partie
inférieure se tend, c'est de la
traction par flexion, alor^qtrtr
partie supérieure se comprime, ce qui est de la
compression par flexion, laquelle est différente de la
compression simple définie plus haut. Le béton
résistant mal en traction, c'est à ces endroits la que
sont apparues les fissures, et c'est la qu'on renforcera
en premier lieu le béton par des barres d'acier.
Renforcement d'une poutre
dans la partie tendue par des
barres d'acier

2 5
UN PEU DE THEORIE

Voyons maintenant ce qui se passe sur la poutre au


niveau des poteaux. Partons de l'exemple ci-dessous :
on pose une poutre sur un poteau par Je milieu .

Si on pousse très fort en A ou en


B, ou si l'on charge avec des sacs
de ciment, on voit apparaître
progressivement des fissures au
niveau du poteau en partie
supérieure de la poutre. C'est le
contraire de ce qui se passait tout a
l'heure au milieu de la poutre ! Au
dessus du poteau, nous devons
donc mettre des armatures en
partie supérieure, car c'est la qu'il
y a traction.
c i

" 1"
A partir des deux exemples qui précèdent, on déduit
les armatures d'une poutres s'appuyant sur plusieurs
poteaux, c o m m e dans l'exemple ci-dessous. Au
milieu des poutres, les armatures sont mises en bas.
Au niveau des appuis, on les met en haut et on les
_SJOXJ u .o. appelle des chapeaux.

_ . _ _j _ ,x..
Exemple de disposition des armatures dans les zones tendues dune poutre
en milieu de portée et aux appuis.

,
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

Pourquoi les cadres et Dans la poutre que nous avons dessinée quand nous avons défini
la flexion, nous constatons que, m ê m e avec des armatures en haut
les étriers dans la au droit des poteaux et en bas au milieu, si on continue a appuyer,
poutre ? on verra apparaître à un moment des fissures inclinées à peu près
à 45 degrés, d'abord aux appuis, puis progressivement vers le
Effort de flexion yr milieu de la poutre. H ne faut pas les confondre avec celles"
apparues auparavant, qui étaient droites et localisées au milieu de
la poutre. Pour empêcher ces nouvelles fissures de se propager, ce
qui conduirait à la cassure à 45dcgrés au niveau des appuis, il faut
littéralement "les coudre", et c'est pourquoi on utilise des
"cadres" et des "étriers". C o m m e ces fissures sont plus
importantes aux appuis, on doit serrer les cadres et les étriers a
ces endroits là de la poutre et les espacer davantage vers le milieu
de la poutre.

tea risques, y la solution y

L'effort qui tend à fissurer la poutre à 45 degrés s'appelle "effort


tranchant". Il est toujours maximal aux appuis et la ou les
charges sont importantes, et c'est là que vous devrez resserrer les
cadres.

Un autre e x e m p l e : Supposons que vous soyez obligé de monter un poteau au milieu


d'une poutre ( cas fréquent quand vous devez dégager une grande
pièce au dessus de laquelle il y a un étage ). Le schéma
correspondant à un tel cas est le suivant :

B
Exemple de poteau en
milieu de portée de
poutre
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

Les points ou les efforts


tranchants sont importants sont
les suivants :
- Appui A
- Appui C
- Appui au droit du poteau de
l'étage B.

En chacun de ces points, il y a


risque d'apparition de fissures a
45° Dans ces zones donc, les
cadres doivent être plus serrés.

Nous venons de mettre en évidence les notions


suivantes :
Flexion : nécessité d'armatures "longitudinales" importantes" en
zone tendue par flexion. Dès qu'il y a traction il faut de l'acier !
Fffort tranchant important : les cadres et les étriers
cousent les fissures à 45 degrés qui ont tendance à apparaître. Ces
armatures, dites armatures "transversales", doivent être
resserrées dans cette zone.

C O M M E N T FERRAILLER U N E P O U T R E ?
Ce que nous devons savoir, c'est qu'en pratique, la flexion telle
que nous l'avons décrite et l'effort tranchant interviennent
toujours ensemble dans la poutre. Cela signifie que dans une
1. ACIER PORTEUR
poutre qui fléchit, il y a toujours en m ê m e temps risque de
2.CHAPEAUX fissures droites en bas au milieu de la poutre, risque de fissures
3.CADRE en haut au dessus du poteau ( ou en bas si un poteau repose sur la
4.ACIER DE MONTAGE poutre ), et risque de fissures à 45 degrés à partir des appuis ou
aux endroits qui reçoivent des charges importantes ( exemple du
poteau qui repose sur une poutre sans rien dessous que nous
venons de décrire ).

Donc, dans une poutre, il faut toujours : à la fois des armatures


longitudinales en bas au milieu, des chapeaus en haut au niveau
des poteaux, des cadres et des étriers serrés au niveau des appuis
ou à tout autre endroit où l'effort est important.

2fl
:::;::::::::::L:ËHS!I:SH^

PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

Sur les chantiers, vous constaterez que l'on met également des
aciers longitudinaux en haut de la poutre : il s'agit d'acier "de
montage", qui sont de faible section et servent surtout a donner
une forme à l'armature afin d'y fixer les cadres et les étriers, et à
faciliter le transport du ferraillage ainsi que sa mise en place
dans le coffrage .

VI QUELQUES CAS PRATIQUES :

P o u t r e s u r appui s i m p l e C'est a dire la poutre est coulée et posée simplement sur un mur
par exemple ( ou encore sur une culée si vous faites une petite
passerelle).

I. Aux appuis, vous serrez les cadres et vers le milieu de la poutre


vous les espacez beaucoup.
Exemple de poutres do pont A 2. En haut, vous mettez de simples barres de montage servant
juste à fixer les cadres et les étriers.
3. Vous mettez beaucoup d'armatures en bas. Au milieu, vous
pouvez ajouter quelques barres supplémentaires mais qui
n'arrivent pas aux appuis.

Poutre sur deux appuis C'est un cas très courant quand la poutre repose sur un poteau
m a i s lice a eux. qui se prolonge a l'étage. Dans ce cas, on dit que la poutre est
"encastrée" aux deux extrémités .

rnn— -mr
^ Les risques
A .

La solution

:
::::::::::;;:::;:t::
ONNÉÉÉ

PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE

La poutre repose sur C'est de loin le cas le plus fréquent qui concerne pratiquement
toutes les constructions dont l'ossature est composée de poteaux et
p l u s de d e u x appuis : de poutres.. 11. faut combiner toutes les solutions que NOUS AVOIR;
vues plus haut !
Los risques :

rm— TTTT
n rm— vn
J1L UiL
ir
La solution Figure 39.

Exemple d'ossature d'immeuble a


poutres continues -' ;
111111 r
i - 1. Triants porteurs - 2. Ucnforts porteurs
- 3. Chapeaux - 4. Aciers de montage - 5. Cadres

Cas des balcons : Pour les balcons, la fissuration se fait en partie supérieure qui est
tendue. 11 faut donc mettre beaucoup d'armatures en haut et
prévoir aussi des chapeaux qui vont équilibrer le poids du balcon

Cas des poteaux : Nous avons vu que les poteaux étaient principalement comprimes,
mais qu'il y avait un risque de "flambement" sur le grand coté du
poteau. Pour éviter ce problème, on place des armatures verticales
aux angles du poteaux et on en ajoute aussi sur le grand coté
quand il est rectangulaire.

F l a m b e m e n t du poteau
PREMIERE PARTIE LE BETON

T O U T SAVOIR S U R L E B E T O N

Le béton est un m a t é r i a u q u e tout le m o n d e p e n s e


Le béton, c'est tout
comme la cuisine ! c o n n a î t r e : un peu de sable, de c i m e n t et le tour est
j o u é ! H é l a s , tout n ' e s t pas si simple... Le béton est tin
m a t é r i a u délicat à réussir. Pour obtenir une b o n n e
résistance il vous faudra a p p o r t e r soin et r i g u e u r lors
de sa fabrication. Voyons e n s e m b l e les p r i n c i p a u x
é l é m e n t s e n t r a n t d a n s la c o m p o s i t i o n du béton.

LES C O M P O S A N T S DU BETON
1. L'EAU
L'eau est l'élément le plus, courant que vous allez mettre clans
votre béton. Mais il laut faire attention ! Il ne faut pas utiliser
n'importe quelle eau. Prenez de préférence :
- De l'eau du robinet. L'eau fournie par la SNEC convient
parfaitement à la réalisation du béton.
- De l'eau de puits. Si vous construisez au village, loin de la
SNEC où dans un endroit où il n'y a personne, celte eau la
remplacera parfaitement.
- De l'eau tic pluie. Vous pouvez la récupérêV a l'aide de vieilles
tôles dans des fûts si l'eau est trop loin dans le sol pouj eteuseï
un puits.
Par contre, évitez d'utiliser :
- De l'eau de rivière ou de torrent : elle contient souvent des
éléments qui abîmeront votre béton plus laid, le savon
1
qu'emploient les ménagères en particulier est tics néfaste
- De l'cati de mer nu tic l'eau snumâlrc (qui contient du sel) En
NON ! effet, le sel et le ciment ne font pas bon ménage !
- Des eaux sales. C'est a dire des eaux qui pourraient être eu
contact avec celles des cuisines, des salles de bain, voire des
latrines.
N'utilisez pas de sable de
mer. le sel attaque les 2. LL S A B L E .
armatures ! D'autre part,
si voua voulez construire Vous trouverez en vente deux sortes de sable :
au bord do la mot, utiflsoz
- Du sable fin (un peu c o m m e de la farine ou du sel lin) < c sable
don rimnnln spéciaux.
n'est pas employé pour fabriquer du béton, il esi réserve aux
enduits que vous mettrez sur le mur quand vous terminerez la
maison. Si on vous en livre par erreur, NE L'UTILISEZ PAS
POUR PAIRE DU MÉION, car ce dernier serait beaucoup moins
solide !
- Du sable normal (de taille comparable à du gros sel) ("est
celte sorte de sable que vous allez pouvoir utilise! dans votre
béton. N'UTILISEZ JAMAIS QUE DU SAM.F. DE. RIVIERE, le
sable de mer, qui contient du sel et qui est trop fin est impropre a
la construction.
PREMIERE PARTIE LE BETON

Il faut toujours employer un sable bien propre, car un sable qui


contient de la terre ou des herbes détruit les qualités du béton. Si
vous voulez savoir si un sable est propre, roule/, en une petite
quantité dans la paume de votre main puis observe/, la : s'il reste
des dépots de terre rouge ou jaune c'est que votre sable est sale.
Dans ce cas, vous pouvez le laver à grande eau.
ATTENTION ! Cest un problème fréquent quand on achète le
sable à des petits vendeurs ou en brousse. Ne le négligez pas.

3. LES GRAVIERS.
C o m m e pour le sable, vous trouverez différentes variétés de
gravier selon leur nature ou leur taille :
- Nature du gravier : il peut s'agir de GRAVIER NATUREL (on
l'appelle "roulé" à cause de ses bords arrondis, il est d'oriyine
naturelle, c'est un petit caillou de rivière), ou alors de concassé (il
est fabriqué à partir du broyage d'une roche dans une carrière ).
Le concassé est par excellence le gravier qu'il faut employer dans
le béton armé, car il cale tous les éléments entre eux, mais il
ROULE
nécessite une bonne vibration lorsque l'on coule le béton.
- Taille du gravier : pour le béton, vous trouverez chez votre
revendeur du 5/10 (de 5 mm à 1 cm de diamètre maximum), et
du 10/15 ( de 1 cm à 1,5 cm de diamètre maximum). Nous
verrons dans la partie mise en oeuvre comment en doser les
quantités.
Une fois encore, insistons sur le fait que Ce matériau doit être
parfaitement propre et il est prudent de le laver avant emploi. Il
faut aussi éviter les graviers qui s'effritent ou partent en poussière
( on dit aussi en "fines"), car au cours du malaxage, ces fines, en
CONCASSÉ s'ajoutant au ciment modifieraient la qualité du béton. Le mieux
est de vérifier la qualité du gravier en l'écrasant entre les doigts.

UtJUIOT DUR la granulomêTRIE :


La terme granulat désigne les éléments d'origine minérale
gui entrent dans la composition du béton, à savoir : le sable, sable
•es graviers, les cailloux.
La granulométrie. ou étude des granulats. est une véritable
•cfence qui permet de les utiliser au mieux de leurs
r : - ? t ''tés. Elle se traduit par des dosages et par un choix P L U S FIN
r:s ç-anutats que vous devez respecter pour obtenir un bon
gravier

- 5 .ous disposez de graviers roulés, vous devrez réaliser


.re ç'anuiométrie continue, c'est à dire que vous devrez
li peu de toutes les tailles de gravier en dosant de
r
~e progressive pour obtenir un béton solide. cailloux
- -s- centre, si vous disposez de concassé, votre
g-i.-jzT.ê'.rie peut être discontinue et ne comporter que PLUS GROS
z.;z-es tailles de granulats. La forme anguleuse des
rs permet un bon calage de l'ensemble mais par
elle exige un très bon vibrage pour que tous les
ts prennent leur place.

-33-
PREMIERE PARTIE BÉTON

I-PREPARATION DU CRU

© Ih matières premières ca'ca"e ei argile, sent extraites


da carrières à ciel O
UVE
RT, el concassées. 4. LE LIANT
D a n i la hait da prehomoçeneisation. on procède au ciesaçe.
® ïuccesiives
des «tockj, par surerposition de multiples couenes On appelle liant tout matériau, naturel ou artificiel qui, gâché
avec de l'eau donne une pate capable de lier les granulats pierreux
(3) L» matièra est r r c \ e e el soenee Pus de la construction et de durcir en présentant des résistances
(Â^ ...alla e»l hcvnoçf*e'see el siocKro en s.'es convenables. On classe les liants suivant leur composition ( argile,
-1
La poudre, que les cimentas appel o ! "Urine ' est prtVo
pouzzolane ), ou leur "prise", c'est à dire leur façon de durcir, qui
pour Ut cuisson. peut se faire dans l'air ou dans l'eau. Pour le béton, le liant est le
ciment, dont une seule catégorie est fabriquée par les
établissements CIMENCAM : le ciment PORTLAND Artificiel,
qui est le plus répandu dans le monde car il a un domaine
d'utilisation très large, à tous les stades de la construction. Des
études sont en vue pour produire un ciment pouzzolaniquc pour
les travaux routiers, les travaux en mer et la maçonnerie.
Nous avons reproduit pour vous un schéma qui résume la
fabrication du ciment, l.a société CIMENCAM dispose de deux
usines au Cameroun, à Douala et FigUil, capables d'alimenter tout
le pays el la sous-région, l.a production industrielle et les
nombreux contrôles garantissent une qualité constante du ciment,
qui permet de l'utiliser tel quel en toute confiance.
Les seuls problèmes
concernent les précautions
Il-CUISSON de stockage a prendre et
L a p o u d r e est p r c c h n u l l o e d a n i d o s cchançjcurs e x t e r n e s
l'utilisation rapide du
ciment après achat, SUT tout
dans les légions humides du
sud Cameroun : conset vez
votre ciment dans uti
endroit sec et ventile et ne
dépassez pas un mois de
stockage.

SCHEMA
EXPLIQUANT LES
TROIS P H A S E S DU
P R O C E S S U S DE
FABRICATION DU
CIMENT.
• Il

I - là) p r é p a r a t i o n du m ç i n n n e a c u i r e : le " c r u "


• * ^ M - la c u i s s o n p r o p r e m e n t dtte du m e l . i n t j c
III - le b r o y a g e d e s c o n s t i t u a n t s

-H Y \ VSVW

1.0 Cimonl
ost stocktj par catégorie 01 par c l a s s e cl livre soil on s n c s . soit en v r n e
nmencâfti
O ï l
DOCUMENT LAFAUGE i 3 4
II A I

PREMIERE PARTIE LE BETON

COMMENT
LE DOSAGE.
SE FAIT'IL
qu'en Vous voulez couler une semelle, un poteau, une poutre, un
ajoutant 400 plancher etc.. Cet élément prendra sa forme pendant le coulage,
litres de dans le coffrage, où on aura installé au préalable les armatures.
sables, 800
litres de
Le béton y sera déversé sous la forme d'une pâte, mais il ne faut
gratter s, 6 : pas oublier qu'il va durcir et ne restera pas longtemps sous cette
yacj- rie forme. Il faut produire un béton :
ciments ci 180 litres d'eau; on
obtienne à peine, I mJ de béton ?
- BIEN PLASTIQUE, c'est à dire qu'on peut coûter facilement
Une vraie mîsète ! Eh bien c'est entre les armatures à l'intérieur du coffrage. On dit en termes
—germai i dans 800 Mires de —— savants qu'il doit présenter une bonne "ouvrabililé".
graviers, il y a plein de Vides, et
ces \idcs sont comblés par le sable
- RESISTANT, c'est à dire que tous les msflÉHaux qui le
ci les particules plus petites, (''est composent forment après durcissement un tout suffisamment
le ciment qui permet à tous ces solide pour reprendre les charges que l'élément est appelé a
éléments de se lier et de durcir supporter.
pour faire un tout bien cohérent,
cl c'est la raison pour laquelle on Pour obtenir ce béton à la fois résistant et q u o n peut couler
l'appelle liant. facilement entre les armatures, il faut faire un bon DOSAdL
Doser correctement un béton, c'est choisir de façon judicieuse la
proportion des matériaux qui entrent dans sa eomposition. Pour
vous aider à trouver ces proportions, nous les avons indiquée.,
dans les tableaux ci-dessous.

TABLEAU DE D O S A G E CALCULÉ POUR 1 m 3 DE BÉTON.


La colonne en gris donne le dosage de votre béton..

SABLE GRAVIER CIMENT EAU


-
(en l i t r e s ) (en litres) (en kilos) (en l i t r e s )

BETON DE
PROPRETÉ 540 * 720 150 90

FONDATIONS /
RADIERS / 400 800 300 180
DALLAGES

CHAINAGES /
POUTRES /
420 840 350 200
LINTEAUX /
POTEAUX / DALLES

AI 1 EN I /O/V / Ne confonde/: pas béton, mortiers et enduits, (es (rois produits sont certes à luise de ciment mais t'/s
mut mac fonction différente. Vous trouvère/, le dosage des mortiers el des enduits dans la partie de cet outrage consacrée à la
•Hwrir.
DOSAGE t/V EAU : c'est la quantité de ciment qui détermine en général la quantité d'eau à mettre dans -fifre
soif entiron .10 litres pour 50 kilos de ciment. Vous ponte/, cependant faire taricr un peu ces limites selon le ttpe </i
dont mus atei besoin. Mais sache/, que trop d'eau rend le béton moins solide, entraîne un retrait important ai ce
wi des fissures, et que pas assez d'eau rend le béton cassant et difficile h mettre en ocutre.

- 35-
PREMIERE PARTIE LE BETON

TABLEAU DE D O S A G E DE CHANT 1 E R PAR S A C DE CIMENT.


JLa_dcrnicrc colonne vous donne le dosage calculé correspondant.

SABLE GRAVIER CIMENT EAU DOSAGE


CALCULÉ
EN KG/M3
0

150

- C I 3 0 0

1 SAC

1—\S/

3 5 0

ET M A I N T E N A N T AU TRAVAIL !
Q U E L Q U E S CONSEILS DE MISE
EN OEUVRE.

Cette fois, tout est prêt : le coffrage est fini, les armatures sont
calées et nous venons de déterminer les dosages de votre béton. Il
vous reste cependant encore deux opérations a exécuter : le
gâchage et lé coulage dé votre béton.
LE GACHAGE.
C'est l'opération qui consiste à mélanger les différents matériaux
qui composent votre béton. Le gâchage peut se faire de deux
façons différentes, à la main ou à la bétonnière.

ï:.V.i!
36-
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

î. LE GACHAGE A LA MAIN
11 est réservé aux petites quantités de béton car le dosage en eau
n'est pas précis. Eaites ce gâchage sur une surface propre (jamais
sur de la terre), c o m m e par exemple un dallage en béton, un
contreplaqué ou un film en plastique posé sur le sol. Procédez
c o m m e ceci :
- Mélangez à sec le sable, les graviers et le ciment pour faire un
tas homogène. Puis, faites un cratère au milieu.
- Déversez de l'eau dans le cratère et en pluie line autour du
cratère pour bien humecter le mélange.
- Malaxez vigoureusement à la, pelle jusqu'à obtenir u n e pâte
Gâchage du béton sur aire consistante et d'aspect huileux. On ne doit plus y trouver de sable
à la main ou de ciment sec et à l'état de poussière.
Vous devez ajouter de l'eau au fur et à mesure jusqu'à la lionne
1
consistance (pas trop liquide, pas trop sec). AT TINT ION Ne
rajoutez jamais de ciment en cours d'opération, vous détruiriez lu
qualité de votre béton.

2. LE GACHAGE A LA B E T O N N I E R E .
Dès que l'on s'attaque à de gros chantiers (une maison entière par
exemple), une bétonnière devient indispensable car ("EST I \
SEULE METHODE QUI VOUS GARANTIT UN BETON 1)1
QUALITE BIEN DOSE. 11 existe des bétonnières a moteur
électrique ou à essence, il est possible d'en louer. Le gâchage doit
se faire dans l'ordre suivant '•
- Remplissez la cuve de votre bétonnière en mettant d'abord l'eau,
puis le sable, le gravier cl enfin le ciment.
- Mettez en route la bétonnière sans attendre. Commencez le
malaxage. Cette opération ne doit pas durer plus de trois minutes.
NE MALAXEZ PAS T R O P LONGTEMPS ! C'est anc erreur de
croire que le béton sera meilleur. Au contraire, il y aura
séparation des éléments.
Gâchage du béton à la - Transportez immédiatement le béton sur le lieu du
bétonnière coulage. VOUS DISPOSEZ D'UNE DEMIE MEURE
MAXIMUM, ALORS NE T R A I N E Z PAS, car il est impossible
de rebattre un béton quand il a c o m m e n c é sa prise.
- Noubliez pas de bien nettoyer la bétonnière au jet d'eau, sans
perdre de temps, sinon le béton l'endommagera en durcissant !
AVANT DE PROCÉDER AU
COULAOEi Nptis insistons sur le fait qu'une bétonnière est un
N'OUBLIEZ PAS DE MOUILLER
investissement indispensable si l'on veut faire du bon béton en
ABONDAMMENT VOTRE COFFRAGE grande quantité : on ne peut pas prétendre faire du bon tra\ail
OU LA MAÇONNERIE SUR LESQUELS en gâchant manuellement le béton !
V O U S ALLEZ DÉVERSER VOTRE
BÉTON. SINON CE SUPPORT
A B S O R B E R A T O U T E L'EAU D E
VOTRE BÉTON.
3. LE COLLAGE.
Le coulage est la.dernière étape de mise en oeuvre de votre
béton. Il comprend le transport du béton jusqu'au coffrage, le
déversement du béton et le vibrage.
:::j::;:ii:k::::::;::::;:!:i:i::"L:;:::i!::::"::h
iïllli!liili!llli!Si!iiiiii!lili!i! liiiiiii iiiiiii ||îi|||i llïiiiii • j ftî 1 îïiiillïii:EilfiMiiliîîiiiii
i 1 lilili i iiîiiiliïl iiHllIïîiiiîHliiiiîl
PREMIERE PARTIE LE BETON

- Le transport du béton : il doit se faire à la brouetle ou dans des


seaux. Evitez des manipulations trop importantes à la pelle,
c o m m e par exemple de palier à palier, car cela entraine la
ségrégation du béton dont les éléments lourds se séparent des
légers.l En étage, utilisez une simple poulie avec une corde cl
montez le béton dans des senux.

- L e déversement du béton : il ne doit pas se faire sur une grande


hauteur (ex. des poteaux). Si l'élément est important, le coulage
Ht- doit se faire par "lits" successifs avec des reprises et un bon
Le transport du béton, qui se fait vibrage . Il est important que le béton pénétre bien partout entre
fréquemment au quartier de les armatures et les parois du coffrage. A cette fin, il est
palier à palier est à déconseiller
r e c o m m a n d é pour les petits ouvrages de frapper sur les parois du
très vivement !
coffrage afin de mettre en place le béton.

- Le vibrage : il permet la mise en place des différents


composants du béton qui se répartissent el se calent entre
eux. Cette opération est trop souvent négligée el on obtient alors
des bétons où les graviers sont mais répartis et où il reste des
vides. Le vibrage est effectué à l'aide d'une aiguille vibrante pour
les volumes compacts tels que semelles, poteaux, poutres, ou une
règle vibrante pour les grandes surfaces telles que dallages et
planchers. Ces appareils marchent soit à l'essence, soit a
l'électricité. Le vibrage est bien fait quand on voit remonter la
laitance du béton (liquide blanchâtre), à la surface de l'élément.
Nous insistons sur le Tait qu'un bon béton est un béton bien
vibré. Acheter ou louer une aiguille vibrante n'est pas un
investissement inutile !
Pour monter votre béton, utilisez
seaux et poulies, c'est encore le
plus pratique !

Exemples d aiguille cl de règle vibrante


PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

(1) cisaille coupa boulon LE FAÇONNAGE


dite 'AMÉRICAINE-.
DES ARMATURES.
Si vous avez un é l é m e n t en b é t o n a r m e a réaliser,
c o n s u l t e z votre p l a n puis r e p o r t e z - v o u s aux tableaux de
d i m e n s i o n n e m e n t e n s e c o n d e p a r t i e d e c e guide. C e s
tableaux vous f o u r n i r o n t le t y p e et la section des
a r m a t u r e s à employer, ainsi qu un petit s c h é m a . Pour
121 Ciel à griffe pour q u e vous p u i s s i e z p a r v e n i r à le réaliser nous devons
aciers de petit diamètre. vous a p p o r t e r des précisions c o n c e r n a n t les outils a
employer, la n a t u r e des façonnages ainsi que quelques
détails utiles d ' e x é c u t i o n .
i

LE MATERIEL DE FAÇONNAGE.
Dans tous les éléments en béton armé, il faut couper les aciers a
dimension et exécuter un certain nombre de courbures. Vous avez
besoin pour cela :
- d'une cisaille type coupe/boulons, ou cisaille américaine. Plie
est efficace jusqu'à 12 mn. Passé ce diamètre d'acier, vous devez
acquérir une cisaille à levier.
- D'une griffe a couder pour plier les petites .sections (cadres ou
étriers). Pour les grosses sections, il faut avoir recours a une
13) Pince à ferraille pour
coudeuse.
fil d'attache - D'une pince a ferraille pour couper et tordre les fils d'attache.
- D'un instrument de mensuration pour vérifier lu section des
barres d'acier, soit une jauge, soit un pied à coulisse.

NB • Si vous avez beaucoup de


ferraillage à faire, vous pouvez
vous confectionner un établi de
ferraillage à partir de madriers et
de chutes de barres d'acier
appelées goujons Voir schéma ci-
contre

Principe • selon l'élément que vous


avez à façonner, vous percez des
trous dans le madrier à
l'ecartement voulu, dans lesquels
vous enfoncez des goujons autour
desquels vous pliez et courbez
vos armatures.
,...•! : ; • - •• ••• • .. •• •
• • • • • . Î Ï !Ï ' '* XI « • Î * jU h !
• • : . ... i. • •. i
1 1 1 1
• ' i

PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

LES D I F F E R E N T S T Y P E S D'ACIER.

11) Fer rond lisse.


Au Cameroun, c'est la société SOLADO qui produit et livre lu
plus grande partie des aciers destinés à la construction de Génie
Civil. Parmi ses produits, on distingue :
- l e s a c i e r s r o n d s l i s s e s . Ces aciers sont utilisés pour les
petits ferraillages d'éléments en béton, et surtout les armatures
transversales des poutres et poteaux (cadres, étriers), pour lesquels
on utilise des petits diamètres (08,06).
(2) A (31 Acieis haute - les aciers Hauîe •Adhérence, que nous a p p e l i o n s par
adhérence leurs initiales, HA. Ces aciers ont une surface présentant un relief
spécial qui augmente la surface de contact entre le béton el
l'acier. De ce fait, ils font mieux "corps avec le béton". On utilise
pour ces fers tous les diamètres (08,010,012,014,016,020,025).
- les treillis soudés, appelés TS sur les schémas, Il s'agit
d'aciers ronds lisses ou HA de petit diamètre (3,5mm, 5mm,.
6mm), qui sont soudés en usine et qui servent a armer les grandes
surfaces horizontales des dallages. Ils existent en maille carrées
(lOcmxlOcm, 15cmx15cm) ou rectangulaire (lOcmxlScm,
15cmx20cm).Dans ce dernier cas, ce qui caractérise le TS est
l'espacement des fils, encore appelé maille : il y a un sens porteur
( fils les moins espacés ) et un sens de répartition ( fils les plus
espacés ). Ils sont vendus en rouleaux et sont encore peu utilises au
Cameroun : c'est dommage, car ils sont d'un emploi facile cl pas
plus onéreux que les ronds lisses.
[NB: Il arrive que dans certaines quincailleries, vous ne trouviez
pas les diamètres que vous cherchez, surtout quand ils sont
importants. Sachez que vous pouvez remplacer une barre d'acier
de grosse section par plusieurs autres de section inférieure en les
superposant et en les ligaturant bien: Nous vous donnons les
équivalences dans le tableau ci- dessous.
[4) Iruillis soudé

SI VOUS N'AVEZ REMPLACEZ CETTE OBSERVATIONS :


PAS DE: SECTION PAR :

DIAMETRE 0 12 1"0 8 + 1 0 10 '


- LIGATUREZ BIEN LES
014 2 0 1 0 OU 3 0 8 BARRES ENSEMBLE AVEC
DU FIL D'ATTACHE.
- NE DÉPASSEZ PAS TROIS
0 16 f 2 012 OU 3 0 10
BARRES L'UNE SUR
L'AUTRE.
0 20 3 0 1 2 OU 1 0 16 + 1 0 1 2
- FAITES UN CROCHET SUR
LA BARRE DE PLUS
0 25 2 0 1 6 + 1012 G R O S S E SECTION
PREMIERE PARTIE LESARMATURES

DIFFERENTS T Y P E S DE FAÇONNAGE.

Avant de commencer votre façonnage, il vous faut consulter


attentivement les plans des bâtiments à construire, et faire un plan
de poutraison (voir chapitre sur la maçonnerie) même
sommaire. La seconde partie du guide vous dira ce qu'il faudra
mettre dans votre élément en béton.
Mais si on regarde le schéma du ferraillage de poutre ri contre, on
constate déjà qu'il y a deux types d'aciers : les filants el les aciers
de couture, que nous avons définis dans la partie théorique sut le
béton. Ces deux types se retrouvent pratiquement dans tous les
éléments en béton armé.
a) Cas des filants.
Les filants sont soit des aciers porteurs, soit des aciers de montage.
Le seul façonnage qu'ils reçoivent concerne les ancrages.
L'ancrage consiste le plus souvent a recourber l'extrémité de
l'armature afin que celle-ci tienne mieux dans l'élément en HA.
Généralement, cette courbure s'appelle un crochet.

QUELTYPE DECROCHET FAUT-IL


EMPLOYER?

POUR LES RONDS POUR LES ACIERS POUR LES ACIERS


LISSES ET L ACIER HAUTE ADHERENCE HAUTE ADHERENCE
DOUX,un crochet semi- DE PETITE SECTION DE GROSSE SECTION
circulaire est suffisant le utilisez un crochet un crochet à 45°est
rayon de courbure R semi-circulaire avec plus facile à réaliser
minimum indiqué un rayon de courbure qu'un crochet semi-
plus grand circulaire

«?
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3r__ l 0
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

DIFFERENTS T Y P E S DE FAÇONNAGE.

Avant de commencer votre façonnage, il vous faut consulter


m
attentivement les plans des bâtiments à construire, et faire un plan
de poutraison (voir chapitre sur la maçonnerie) même
sommaire. La seconde partie du guide vous dira ce qu'il faudra
mettre dans votre élément en béton.
m
Mais si on regarde le schéma du ferraillage de poulie ci contre, on m
constate déjà qu'il y a deux types d'aciers : les filants el les aeiets
de couture, que nous avons définis dans la partie théorique sur le
béton. Ces deux types se retrouvent pratiquement dans tous les
éléments en béton armé. m
a) Cas des filants.
Les filants sont soit des aciers porteurs, soit des aciers de montage.
Le seul façonnage qu'ils reçoivent concerne les ancrages.
(2) Acier de couture L'ancrage consiste le plus souvent a recourber l'extrémité de
(cadre). l'armature afin que celle-ci tienne mieux dans l'élément en BA.
(3) Filants de Généralement, cette courbure s'appelle un crochet.
montage.

QUEL TYPE DE CROCHET FAUT-IL


EMPLOYER ?
POUR LES RONDS POUR LES ACIERS POUR LES ACIERS
LISSES ET L'ACIER HAUTE ADHERENCE HAUTE ADHERENCE
DOUX.un crochet semi- DE PETITE SECTION DE GROSSE SECTION,
circulaire est suffisant le m utilisez un crochet un crochet à 45°est
rayon de courbure R semi-circulaire avec plus facile à réaliser
minimum indiqué un rayon de courbure qu'un crochet semi-
plus grand cii cul aire

10

- A9 -
iiii 111111111 iiliiiiii

- - -V EHE PARTIE
iiiii
il il
lllimHimtimmiim

LES ARMATURES
imimwuiiiiiimiiii,

b) Cas des aciers de couture :


Ceux que nous rencontrerons le plus fréquemment sont les cadres
et les étriers. La plupart du temps, ils sont confectionnés avec du
rond lisse de 6 mm de diamètre, ce qui correspond a la majorité
des cas que vous rencontrerez sur vos chantiers.

- Leacadres : ce sont des armatures fermées qui - Les étriera : ce sont des armatures qui relient
nient tous les filants, ils suivent le contour de des filants intermédiaires Les étriers sont soit
féÊement en béton armé: La fermeture du cadre se ouverts, soit fermés avec de petits crochet:, continu
te* par un petit crochet IPour les poteaux, il faut le les cadres
: - z -ger ae coin à chaque nouveau cadre en
rnant Pour les poutres, il faut mettre le crochet en
en alternant sa position une lois à droite, une
tors à gauche).

((—

KL—

- . -DRE RECTANGULAIRE LIAISONNANT LES C ETRIER LIAISONNANT LES FILANTS


- ^ - '.'S D UNE POUTRE OU D'UN POTEAU INTERMEDIAIRES DUNE POUTRE
B CADRE TRIANGULAIRE DE POUTRELLE OU D ETRIER TRIANGULAIRE DE CHAINAGE OUVERT
POTEAU D'ANGLE.. EN PARTIE SUPERIEURE

QUELQUES DÉTAILS UTILES..

a) Le ligatura»>c :
Pour relier un cadre a des filants, il faut utiliser, du " l i i ç'uliachc''
qui va permettre de faire un montage rigide. Quand tous les aciers
seront en place, il sera alors possible de prendre l'armature et de la
caler dans le coffrage.On utilise donc du fil de fer recuit qui a
pour particularité de bien résister à la torsion. Le fil d'attache ne
joue aucun rôle dans la résistance de l'élément en béton.
b) Recouvrement de l i a n e s :
bien que les barres d'acier soient généralement de II mettes, il
i • . ic ligulurugo d'un
peut arriver qu'elles soient trop courtes, surtout s'il s'agit de
éWacr sur un filant è l'aide de
fil tueIIIt chutes. Dans ce cas, vous pouvez vous contenter c'e les accoler
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

S e c t i o n de la barre Recouvrement ensemble en les ligaturant avec du til


d'attache. La transmission des efforts se fait
Barre diamètre 8 mm : Long, de recouvr. 32 cm de manière satisfaisante a condition de
respecter un certain recouvrement Vous
Barre diamètre 10 mm Long, de recouvr. 40 cm trouverez dans le tableau ci-conire ces
Barre diamètre 12 mm Long, de recouvr. 48 cm longueurs de recouvrement déjà calculées
selon le diamètre de l'acier filant
Barre diamètre 14 mm Long, de recouvr. 56 cm
employé. Dans les barres ou les efforts sont
Barre diamètre 16 mm Long. d|! recouvr. 64 cm 1res importants, on peut également
Barre diamètre 20 mm : Long, de recouvr. 80 cm renforcer ce recouvrement par un crochet
sur chaque barre (voir schéma ci-dessous)

Sens porteur Réparti; ion l Lr = 4 0 0


3 I i Is ? lils

Lr = 2 4 0

e 3
Exemples de recouvrement droit de <leu\ harrc\ un haut)
ou i i w r crochets (en bas)

* CliS des treillis soudés : quand on utilise du treillis


soude, il faut souvent réaliser des recouvrements, car il EST rare
qu'on arrive à couvrir une surface entière avec line seule largeur
de rouleau. Dans le sens porteur, il faut prévoir au m i n i m u m un
recouvrement de 3 fils, el dans le sens de répartition, de 2 fils.

C) Le calage el l'enrobage : pour ne pas que l'acier touille,


gonfle et fasse éclater le béton, il faut qu'il y ail une cpaisscut
m i n i m u m de béton autour : c'est ce qu'on appelle l'enrobage. Il
faut qu'il soit au m i n i m u m de deux centimètres et de trois si
l'élément est enterré ( fondations )
Pour que cet enrobage soit respecté au moment du coulage du
bélon, dans les éléments horizontaux (dalles, chaînages, poutres),
qui sont les plus délicats a réaliser, on utilise souvent de petites
cales qui sont noyées dans le béton el assurent un ecartement
(alauc d'une armature a L'aide d'une constant entre l'armature et le fond de coffrage
petite cale en bilon.
Il en existe en plastqiuc, mais il vous est facile d'en fabriqua au
chantier en coulant de petits parallélépipèdes en BÉTON DANS
lesquels vous noierez un fil d'attache.
SI après décoffrngc d'un élément
en béton armé vous constatez que
les arma.ures sont visibles et af-
fleurent, il est préférable de casser
4 d) Espacement des armatures : pont que le béton puisse
bien pénétrer partout, il ne faut pas que les armatures soient Hop
•e béton et de le refaire. Un mau-
vais ragréage (rebouchage) au
mortier ne peut être que dange- >
• '• ' *. V' serrées. Ecartez les au m i n i m u m de 1,6 Ibis la taille du plus gros
granulat que vous allez employer, l'ai exemple'; potii du béton
ordinaire nvec du gravier 5/15 ( soit m a x i m u m 15 mm ). l'écart

1
reux ! C'est ^n peu une bombe à
retardement car l'acier finira par m i n i m u m sera de 24 mit..
gonfler... "Mf->-
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

lABLEAU S Y N O P T I Q U E DES PRINCIPALES ARMATURES UTILISEES DANS


LES CONSTRUCTIONS C O U R A N T E S .
PLANCHE I.

FONDATIONS :
A Semelle filante pour petite construction sur b o n sol
f i l a n t s 3010, c a d r e s 0 6 t o u s l e s 2 0 c m ;
B Semelle filante pour construction plus importante
(étage) o u s o l p l u s inégal : f i l a n t s 4 o u 6 0 1 0 , c a d r e s
0 6 t o u s l e s 15 c m ;
C . S e m e l l e isolée s u r p o t e a u c a r r é : a c i e r d i s p o s é s
e n t r e i l l i s , diamètre s e l o n l ' i m p o r t a n c e d e s c h a r g e s e t
la p o r t a i i c e du sol;
D Longrines : ferraillage analogue à une poutre, avec
a c i e r s t e n d u s e n p a r t i e inférieure ( v o i r s e c o n d e
|iur Ikj d u g u k l u ) .

CHAINAGES :
L e s chaînages s e r v e n t à l i a i s o n n e r c e r t a i n e s p a r t i e s d e
maçonnerie e t r i g i d i f i e n t l ' e n s e m b l e d e l a c o n s t r u c t i o n .
A C h a i n a g e p o u r m u r de s o u b a s s e m e n t ; 2 0 10 ou
3 0 8 e n t r i a n g l e s u f f i s e n t . Possibilité d e l i a i s o n a v e c l e
d a l l a g e ( c h a p e a u x ) o u l e t r e i l l i s soudé;

B C h a i n a g e h o r i z o n t a l de m u r p o r t e u r : 4 0 8 ou 3 010
triangulaires;
C C h a i n a g e v e r t i c a l d ' a n g l e : 4 0 10 a v e c c a d r e s 0 6 ;
Q C h a i n a g e intermédiaire n o y é : 4 010;
E. C h a i n a g e p o u r
p a r p a i n g d ' a n g l e spécial
p o u r c o n s t r u c t i o n légère
s a n s étage . 2 0 10 en
b i a i s ou b i e n 3 ou 4 0 8

- AR -
::S:::III:8:::::::IU:HM:I::::&U

IMlliiliiiliiib^
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
, ; •

TABLEAU SYNOlfpTQUE DES PRINCIPALES A RM ATTIRES U T I L I S E E S DANS


L E S CONSTRUC FIONS C O U R A N T E S .
P L A N C H E II.

P O U T R E S ET LINTEAUX :
A. Ferraillage classique d ' i n e p o u t r e sur appuis a v e c
a c i e r s p o r t e u r s e n b n s (1). n c i e r s d e m o n t a g e ( 2 ) ,
c a d r e s ( 3 ) e t c h a p e a u x ( 4 ) (voir s e c o n d e p a r t i e d u
guide); , '

B. F e r r a i l l a g e a v e c 3 filants 0 10 et c a d r e s
t r i a n g u l a i r e s p o u r l i n t o n u x > o u p o u t r e s p o u chargées;
C. Ferraillage c o u r o n t a v e c 4 I i l o n t s 0 0 et c a d r e s
carrés p o u r p e t i t s l i n t e a u x

POTEAUX :
A. Ferraillage classique de p o t e a u avec
4 filants verticaux oux angles et c a d r e s
0 6. D o n s In m a j e u r e partie d e s c a s , 4 0' 12
s u f f i s e n t (voir n o c o r v i o [ i n i t i e d u g u i d e ) a v e c
d e s c a d r e s nn 0 0 otn!**••**"• t o u s les 15 c m .
B. P o t e a u rectangulaire ; les a r m a t u r e s
suivent la (orme du poteau avec des aciers
intermédiaires s u r l e g r a n d c o l é ; C . D a n s l e
c a s d'un p o t e a u cylindrique, les c a d r e s
s u i v e n t également l a circonlérence d u
poteau.

DALLAGES :
A. D a n s les dallages sur terre-plein.
t e s a r m a t u r e s s o n t constituées p a r —
d e s t r e i l l i s s o u d é s (1) q u i p e u v e n t ê t r e
reliés a u x c h a î n a g e s d e s
s o u b a s s e m e n t s e t renlorcés p a r d e s
c h o p e a u x (2) dans le c a s de dallages
porteurs;

B . L.es p l a n c h e r s e n c o r p s c r e u x
reçoivent u n e d a l l e d e répartition
é g a l e m e n t a r m é e d e t r e i l l i s (1) e t l e u r s t r c u l u r e p o r t e u s e e s t c o m p o s é e d e
p o u t r e l l e s a r m é e s d e f i l a n t s ( 2 ) liaisonnés p a r d e s étriers ( 3 ) ( v o i r
d i m e n s i o n n e m e n t s e c o n d e partie). 0

- 46
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES

TABLEAU S Y N O P T I Q U E DES PRINCIPALES ARMAT TIRES U T I L I S E E S DANS


LES CONSTRUCTIONS COURANTES.
P L A N C H E II.

P O U T R E S ET LINTEAUX :
A. Ferraillage classique d'une poutre sur appuis avec
a c i e r s p o r t e u r s e n b a s (1). a c i e r s d e m o n t a g e ( 2 ) ,
c a d r e s ( 3 ) e t c h a p e a u x ( 4 ) (voir s e c o n d e p a r t i e d u
guide); '

B. F e r r a i l l a g e o v e c 3 filants 0 10 et c a d r e s
t r i a n g u l a i r e s p o u r l i n t e a u x - o u p o u t r e s p o u chargées:
C. F e r r a i l l a g e c o u r a n t a v e c 4 lilnnts 0 0 et c a d r e s
carrés p o u r p e t i t s l i n t e a u x .

POTEAUX :
A. Ferraillage classique de p o t e a u avec
4 filants verticaux aux angles et c a d r e s
0 6. D a n s la m a j e u r e pnrtio d e s c a s . 4 0" 12
s u f f i s e n t (voir s o c o n d o p a r t i e d u g u i d e ) a v e c
d o s c a d r e s o n 0 G U;>t>*U.6;. t o u s I o n 15 c m ,
B. P o t e a u r e c t a n g u l a i r e ! les a r m a t u r e s
suivent la forme du poteou avec des aciers
intermédiaires s u r l e g r a n d c o t é ; C . D a n s l e
c a s d'un p o t e a u cylindrique, les c a d r e s
s u i v e n t également l a circonlérence d u
poteau.
C

DALLAGES :
A. D a n s les dallages sur terre-plein.
J e s a r r n a t u r e s s o n t constituées p a r -
d e s t r e i l l i s s o u d é s (1) q u i p e u v e n t ê t r e
reliés a u x c h a i n a g e s d e s
s o u b a s s e m e n t s e t renlorcés p a r d o s
c h a p e a u x (2) dans le c a s de dallages
. porteurs;

B. L e s planchers en corps creux


r e ç o i v e n t u n e d a l l e d e répartition
é g a l e m e n t a r m é e d e t r e i l l i s (1) e t l e u r s l r c u t u r e p o r t e u s e e s t c o m p o s é e d e
p o u t r e l l e s a r m é e s d e f i l a n t s ( 2 ) f o i s o n n e s p a r d e s étriers ( 3 ) ( v o i r
d i m e n s i o n n e m e n t s e c o n d e partie). |S

- 46
PREMIERE PARTIE LÉS ARMATURES

TABLEAU S Y N O P T I Q U E DES PRINCIPALES ARMATURES UTILISEES DANS


LES CONSTRUCTIONS COURANTES.
P L A N C H E III.

DALLES PLEINES
Le ferraillage d e s dalles pleines peut se faire
a v e c d e s treillis d e f o r t e s e c t i o a m a i s c e s
derniers sont difficiles à trouver au
C a m e r o u n . O n u t i l i s e p l u s généralement d e s
b a r r e s assemblées e n treillis e t placées e n
p a r t i e inférieure d e l a d a l l e (1). A u x a p p u i s , i l
f a u t prévoir d e s c h a p e a u x ( 2 ) q u i s e
prolongent de part et d'autre d e s poutres
intermédiaires q u a n d l a d a l l e s e p r o l o n g e s u r
p l u s i e u r s travées.

B A L C O N S ET ESCALIERS
A B a l c o n e n porto à tuux : c e t y p e e s t l e p l u s f a c i l e a réaliser. Il
n É c u j j â e d e s a r m a t u r e s e n p a r t i e supérieure (1) q u i s e p r o l o n g e n t d a n s
e p l a n c h e r intérieur p o u r f a i r e u n m a s s i l d'équilibrajge t 2 ) i . e s d a l l e s s o n t
o n n c e s . de 8 à 12 c r u

B Balcon sur console : o n a p p e l l e c o n s o l e s l e s p o u t r e s latérales


s u p p o r t a n t le b a l c o n . C e s p o u t r e s sont en p o r l e à f a u x el doivent avoir
f c > - r a r m a t u r e s p o r t e u s e s (1) inversées p a r r a p p o r t a u x p o u t r e s
c r d r i a r e s ( c ' e s t à d i r e e n h a u t ) . L a d a l l e d u b a l c o n e s t (erraillée
_ •: :•- e ..',e d a l l e p l e i n e o r d i n a i r e (voir c i - d e s s u s ) ;

C Escalier droit : l a p a i l l a s s e e s t c o n s i d é r é e c o m m e u n e d a l l e
r c à r ^ e L e s a r m a t u r e s p o r t e u s e s (t) s o n t d i p o s e e s e n treillis a v e c l e
• a n s p o r t e u r placé l o n g i t u d i n a l e m e n t . C e s a r m a t u r e s d o i v e n t s e
p r c t e n g e r d a n s l a d a l l e d u p a l i e r e n p a r t i e h a u t e ( 2 ) p o u r résister à l a
s e e a u v i d e . L e f e r r a i l l a g e d u p a l i e r ( 3 ) s e p r o l o n g e s u r fermât u r e
d e t a p a y a s s e . E n f i n , u n m a s s i f d ' a n c r a g e ' d o i t être prévu a u p a l i e r
a e c a r t d o n t t e s a r m a t u r e s (4) d o i v e n t s e prolonger sur celles d e l a
LES ARMATURES

P R , N C

D'UNE P E U 1 E CONSTRUCTION. " ™ * E L E M E N T S KERRAILLIiS


PREMIERE PARTIE COFFRAGES

LES COEERAGES
Dans un bâtiment en béton armé, les coffrages sont en quelque
sorte les moules dans lesquels on va couler le béton. Or, on peut
constater dans de nombreuses constructions que ces coffrages ont
dû être mal exécutés car les ouvrages en béton ne sont pas droits,
présentent des joues, des ventres, et sont tordus. Tout cela est dû h
la mauvaise répartition des étais, comptés trop "chichement".
CONSIDERATIONS GENERALES :
Matériaux utilisés :
- Le plus employé est le bois, dont l'AYOUS principalement, en
planches et chevrons. Pour l'étayage, on peut utiliser des perches
en eucalyptus ou en parasolicr, mais il faut se méfier de ce dernier
bois qui est faible.
Les sections utilisées sont les suivantes :
- le madrier : 23 cm X 8 cm qui sert a étayer
horizontalement des éléments lourds.
- le basting : 17 cm X 6,5 cm qui sert a fabriquer
des traverses ou des chapeaux
- le chevron : 8 X 8 cm ou 6 X 6 m, qui sert
surtout à l'étayage vertical.
- la planche à coffrage de 27 a 30 mm
d'épaisseur, de largeur et de long ucur variable.
Evitez, de les prendre trop larges (supérieur à 20
cm), à cause des déformations et du
gauchisement. C'est elle qui va constituer le
coffrage proprement dit.
- la volige, très petite planche d'épaisseui
inférieure à 15 mm pour les petits détails fignolés
en béton.
Pour les bois en contact direct avec le béton, il faut que ces
derniers ne soient ni trop secs, ni trop verls, sinon il risquent de
gercer et de fendre, en laissant échapper la laitance du ciment
Soigneusement grattées les planches de coffrages peuvent être
réutilisées 5 à 6 fois.
- le contre plaqué est utilisé quand on veut un béton soigné
d'aspect très lisse qui ne sera pas enduit ensuite. Selon
espacement de vos étais, vous pouvez employer diverses
épaisseurs: 5, 8, 10, 15, 20 m m .
- Les coffrages métalliques sont réservés aux grands chantiers.
Par contre, il est pratique d'acquérir des étais métalliques réglables
qui peuvent s'amortir en quelques chantiers.
Mise en oeuvre : n'improvisez pas !
Les plans de coffrage indiquent en réalité les dimensions des
éléments en béton armé, mais pas les détails des coffrages eux
mêmes. Interpréter le plan, puis en déduire les différents éléments
du coffrage, les tracer puis les scier n'est pas toujours une
entreprise facile.

- 49
PREMIERE PARTIE COFFRAGES

Aussi, pour les ouvrages un peu compliques,


nous vous conseillons d'avoir recours à un
spécialiste, un charpentier, voire un menuisier
qui évitera le gaspillage.
Soignez l'étayage :
La principale difficulté des coffrages réside dans
l'étayage qui doit permettre de supporter le
poids du béton plus celui d'un ouvrier, sans
flexion excessive. Pour compenser le
fléchissement inévitable des éléments
horizontaux, (poutres, planchers), on donne une
contre-flèche de 3 à 4 mm par mètre de portée
aux coffrages, obtenue avec des cales. Nous vous
donnons des schémas ci-contre de montage
rationnel des coffrages, respectez les, cela vous
coûtera un peu plus de bois mais l'aspect
extérieur y gagnera beaucoup.Ne dépassez pas
80 cm d'espacement entre deux étais.
Importance de la conception de vos
coffrages :
Ils doivent être pensés dans l'optique d'être
décoffrés facilement, ou m ê m e partiellement,
c o m m e c'est le cas des poutres ou des linteaux
dont on peut décoffier les joues rapidement
mais dont on doit soutenir le fond au m i n i m u m
trois semaines. Il faut également penser rigidité
et prévoir des raidisseurs judicieusement
positionnés pour ne pas que le bois se déforme
sous la pression du béton.
Avant de réaliser vos coffrages, il ne faut pas
oublier de déduire des côtes finales l'épaisseur
des revêtements ou des enduits, si vous voulez
en mettre.
Enfin, sachez qu'il est possible, pour des réalisations ou
le béton est laissé brut de décoffrage, de garnir le fond
de ce dernier avec un mortier de ciment el de sable
tamisé de 2 cm d'épaisseur avant le coulage du béton,
ceci afin d'obtenir un aspect extérieur particulier selon
la qualité du sable.
Décoffrage :
Le décoffrage peut parfois poser des problèmes délicats,
surtout en ce qui concerne les dalles horizontales de
grandes dimensions. Il faut le conduire avec prudence en
descendant les étais progressivement. Pour faciliter le
décoffrage, il est possible d'utiliser des huiles spéciales
dont on enduit les parois, mais cela est plutôt réservé aux
grands chantiers car ces huiles sont onéreuses. Pour un
béton qui sera caché par un revêtement, vous pouvez à là
rigueur employer de l'huile de vidange en n'oubliant pas
qu'elle risque de tacher le béton.

- 50 -
(jT -LII 1

:;T::::;:::'.:::::::N::I::::::::;::::::::::::::::T::::UI:'.:::::::H:: llïlîlll
PREMIERE PARTIE •• COFFRAGES

COFFRAGE D'UNE P O U T R E
- (I) Le fond de la poutre doit être
constitué par une planche de lorte
section voire un madrier:
- 12) les loues sont en planche de 27
ou 35 mm d'épaisseur: hauteur
variable de 100 a 250 mm;
- (3) les raidisseurs verticaux sont en
latte 40 x 80 mm; il laut les compléter
une (ois sur deux par des écarteurs (4)
t des serre-joints 15);
(6) les traverses sont en chevrons de
80 x 80 cm ou 60 x 60 mm:
- 17) les contre-fiches sont en petite
latte de 30 x 60 mm et clouées sur les
raidisseurs: un petit tasseau 18) cloué
sur les traverses empêche le
basculement des planches:
- (91 les étais sont en chevrons de
80 x 80 mm ou en perche d'un
diamètre de 100 mnv
- (10) les patins sont en planche de
35 mm est assez larges pour éviter
tout enfoncement dans le sol la
hauteur de l'étal est ajustée à l'aide de
deux coins (III Quand elle est correcte,
les coins sont fixes légèrement au
patin à l'aide d'une pointe pour éviter
tout glissement.
S8888Î8SSS88WS ;
S::::::::::::::::::;::::::::::::::::»:^:^^

PREMIERE PARTIE COFFRAGES

C O F F R A G E D'UNE D A L L E PLEINE
- il) Etais : Chevrons 80 x 80 mm ou perches CORDEX à 1 m du sol; on ajoute ensuit? la
de 100 mm de diamètre.ils sont posés contre flèche:
parfaitement d'applomb; leur espacement
- (3) Contreplaqué de 20 mm servant de fond
dépend de l'épaisseur des planches de
de coffrage;
coffrage ou du contreplaqué utilisés: dans le
m
cas de contreplaqué : "et" = c2" - 58 cm pour (4) Patin ou semelle en planche de 35 :nm
du CP de 15 mm et 83 cm pour du CP de servant à empêcher l'enfoncement des et .lis;
20 mm; comme pour les poutres, le réglage de la
hauteur se fait par des coins;
- (?) Chevrons horizontaux do support du
coffrage 80 x 80 mm: c'est sur eux que se fait - (5) Contre fiches on lattes de 30 x 60 mm
la jonction de deux plaques de CP; ils sont utilisées aux étais extrêmes pour contiéventer
alignés parfaitement au cordeau en utilisant un l'ensemble: il est possible aussi de clouer des
niveau de référence tracé sur les murs au lattes en travers sur une file d'étais
EJWIERE P A R T I E TERRASSEMENTS

IMPLANTATION DES
OUVRAGES
i:;;i;;iiiP:i:ii;;!;;;;iiiiiiii;i^
• • • lit""

i
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENTS

IMPLANTATION DES OUVRAGES.

Méthode américaine d'implantation


des constructions... c'est la p r e m i è r e étape de n o t r e c o n s t r u c t i o n , qui
consiste à i m p l a n t e r n o t r e b â t i m e n t sur le terrain p a r
rapport à ses limites et à tracer les fondations. Elle est
particulièrment importante car une mauvaise
i m p l a n t a t i o n peut e n t r a î n e r des litiges avec les voisins
oU des p r o b l è m e s lors de la suite du chantier.

T R O U V E R LES LIMITES DU TERRAIN.


Si vous possédez un titre foncier, vous n'aurez pas DE problème
pour savoir quelles sont les limites de votre terrain II VOUS suffit
de retrouver les bornes qui ont été posées par le cadastre.
Consultez ensuite le "plan de masse" du dossier établi par LE
dessinateur ou l'architecte qui a conçu votre maison pour voir SI
tout est conforme et s'il ne s'est pas trompé dans les dimensions
du terrain. Si tout est ok, deux cas sont possibles :
- vous avez des voisins qui obi déjà construit une clôture. Vérifiez
seulement avec un décamètre que les dimensions indiquées sur le
titre et le plan de masse, (les côtes), sont exactes el que ni vous ni
votre voisin n'empiétez sur l'autre. Si ce n'est pas le cas, retrouvez
les bornes du terrain et faites valoir vos droits.
- vous construisez le premier. Dans ce cas, débroussaillez, trouvez
les bornes, et tendez un cordeau de borne a borne pour bien
REIROl \F.Z VOS
repérer les limites.
DORSF.S !
Le fer centre sur la
borne indique la limite
exacte de \olre parcelle.

AVANT DE COMMENCER : ATTENTION A


CERTAINES CONTRAINTES D'URBANISME !
0*

C O N T R A I N T E DE MITOYENNETE.
:
L'urbanisme, c'est l'art d'aménager les villes. F n effet, en ville ca
n'est pas c o m m e au village, la place manque et il y a des règles a
respecter quand on construit. La contrainte de mitoyenneté est
une règle importante que l'on ne peut pas ignorer : à partit du
moment où vous avez des voisins, qu'il y a d'autres parcelles
autour de la votre, vous avez forcement une contrainte de
mitoyenneté. La mitoyenneté est la ligne (fictive) qui sépaïc vos
deux parcelles. C'est une frontière.
De quel genre de contrainte s'agit-il ? Il s'agit en fait de règles qui,
si on les respecte, permettent de vivre en bonne, entente avec ses
voisins : interdiction d'ouvrir une porte ou une fenêtre datts le
mur mitoyen, obligation de se reculer à une certaine distance si
ATTEKTIO\ '. on ne construit pas sur la ligne de mitoyenneté.
l.a mitoyenneté
continue en
profondeur dans h
sol..
- 54
;:":::::::::i::::::::"::::;:::::::::::::::::::::::::::::::::tn^i^

Z
" .Z'.\E = E P A R T E TERRASSEMENTS

En ce qui concerne le mur, vis-à-vis de


voîre voisin vous ave/, deux solutions :
- Soit vous construise/, à la limite de
votre parcelle, le mur devient un mur
mitoyen. Si votre voisin est votre frère
mëme-père/mème-MÈRE,, vous pouvez à
la rigueur construire un mur c o m m u n a
cheval sur les deux parcelles, mais si il
s'écroule ou se fissure, il faudra le
réparer tous les deux ! (eas"A").Dans les
autres cas, nous vous conseillons de
construire juste à la limite intérieure de
la parcelle : le mur vous appartient
entièrement et votre voisin doit en
construire un pour lui(cas"B"). Celte
deuxième solution évite les litiges.
Sachez que dans le cas où vous avez un
mur mitoyen, il vous est interdit de
percer une ouverture donnant chezivotre
voisin, sauf accord de sa pari.
- Soit vous laissez une bande de terrain
entre la limite de votre parcelle et la
construction. Dans ce cas, il est
préférable de vous éloigner de cette limite d'une distance au moins
'R" es! la diatanm de.reculement égale à la demie hauteur de la construction pour des problèmes
par rapport à ta tue. d'aération de la construction et d'éc!airement(cas"C"). Cependant,
'd'est la distance d'éfoignement si votre parcelle est assez étroite, nous vous conseillons vivement
minimum vis à vis de votre voisin de construire sur toute sa largeur, ce qui vous fera gagner
beaucoup de place. 11 n'est pas bon de laisser des bandes étroites
de terrain inoccupées autour de la construction, car elles
deviennent des dépotoirs et augmentent l'insalubrité et l'humidité
(voir cas"D").

R E S P E C T E Z L E S C A H I E R S DES C i l ARC E S D E
CERTAINES ZONES.
Signalons enfin que certains organismes (MAETUR, ARAN,
SIC) ont établi un cahier des charges très strict pour les zones
qu'ils lotissent, lequel impose quelques règles obligatoires
d'implantation :
- Servitude de rcculcincnl par rapport à la rue. Vous ne pouvez
pas construire votre clôture ou vôtre maison directement le long
de la rue.
- Distance d'éloigncmcut minimum du mur mitoyen voisin.
UN CAHIER DES CHARGES Cette règle reprend les contraintes de mitoyenneté évoquées plus
EST UN REGLEMENT ÉCRIT haut. La distance m i n i m u m est souvent de 3 mètres.
QUE LES GENS DOIVENT
RESPECTER EN - Surface du terain construite à ne pas dépasser, ("est ce que
CONSTRUISANT POUR ÉVITER l'on appelle le C.O.S. ou coefficient d'occupation des sols. Il a pour
QU'ILS FASSENT N'IMPORTE but d'empecher les gens dtQtaûr sur la totalité de la pureelle, ce
QUOI ! qui entraine des problèmes d'aération.

- 55 -
- ~ ;;;;;::jj;S!j;j;i:H;j::!i::
H:l;!i!ii!!:i!;;i :^h:::::ï:::::::::::::::::::::
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. ; . ! ; . , , . : ; : ; " , " , ; , , : î " ï ; . : , ; . ; , ; , . , . , ; ; : : ; ; : : : î : : ::::::::
iiiili:!:!:!
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENTS

Il est important de se rcneigner avant le chantier pour savoir si


toutes ces règles sont bien respectées par les plans, sinon il y a
risque de se faire démolir pendant les travaux !

T E R R A S S E M E N T S GENERAUX, PLATEFORMES.

Q U A N D FAUT-IL FAIRE U N E PLATEFORME ?


Il est important, lorsque l'on construit, que la construction repose
sur une base parfaitement horizontale, sinon il y a risque de
glissement !
On appelle "plateforme" la surface de terrain que l'on a aplanie et
décapée sous l'emprise de la future construction. Dans certaines
zones, c o m m e laMAETUR par exemple le terrain est vendu avec
une plateforme déjà faite : il n'y a plus qu'à commencer la
fondation. Mais souvent, votre terrain vous sera vendu brut et vous
forain à pente faible. Terrassement vous demanderez alors si vous devez absolument faire une
d'une plateforme arec plateforme : en effet, la location d'engins de terrassement
talus. Soubassement peu important.
(bulldozer, pelle chargeuse), coûte très cher !
En fait, plusieurs cas sont possibles :
- Si vous avez la chance d'avoir un terrain pratiquement plat, tout
ce que vous aurez à faire pour obtenir votre plateforme sera un
décapage, qui consistera à débroussailler et à enlever la terre
végétale sous l'emprise de la construction. Ce travail peut être fait
Terain à péate faible. Pas de
plateforme terrassée, mais le
manuellement, mais il est obligatoire.
soubassement est important. - Si votre terrain est en pente douce (de 3 à 10cm par m), vous
avez le choix entre terrasser une plateforme avec un petit talus ou
un mur de soutènement (ce qui vous coûtera la location d'un
engin type bulldozer), ou compenser la dénivellation avec un mur
de soubassement plus haut (ce qui vous coulera plus cher en
maçonnerie). La seconde solution est sans doute moins coûteuse
mais techniquement moins bonne.
Terrain à forte pente. Pas de - Si votre terrain présente une forte pente ( plus de 15 cm par m),
plateforme. Soubassement en deux
parties décalées.
vous avez intérêt à terrasser plusieurs plateformes à différents
niveaux et faire des fondations en escalier, c'est à dire décalées,
voire même des caves en sous sol quand la pente est très forte.
Cela implique généralement des terrassements importants qui
nécessitent des engins.
/VA? : dans Ions les ois de figure, vous devez, bien entendu
débroussailler et enlever la terre végétale sotis toute l'emprise
de la construction. D'autre part, signalons que les fondations
sur ride sanitaire peuvent vous éviter d'importants
terrassements (§ chapitre fondations)

IMPLANTATION DE V O T R E C O N S T R U C T I O N
Dans un premier temps, il s'agit jde situer les angles de la
construction et les murs extérieurs. Reprenez le plan masse : lisez
ou mesurez les distances des murs de la maison par rapport aux
limites du terrain.

56
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
mm ! ! :::
::::::::;:::::«nifiajjffiiJMr"""::"
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENTS

m
Ensuite, commencez I implantation. Il vous faut :
- un double décamètre ;
- un double mètre rigide ;
B - un niveau de 60 cm ;
- si possible un niveau à fioles ;
- des piquets en bois ou des chutes de fer à béton.
Méthode :
- Implantez tout d'abord les 4 coins (ou plus) du bâtiment en vous
servant des parallèles aux limites du terrain. Matérialise/ ces
coins provisoirement avec des piquets et des cordeaux.
- Vérifiez ensuite les angles droits de votre construction. Pour cela,
n'utilisez pas votre équerre de maçon : le résultat serait trop
imprécis ! Utilisez plutôt la méthode de la diagonale du triangle
rectangle (on l'appelle aussi règle des 3/4/5).
Exemple :
- partez du sommet de l'angle, au point A, qui fait le coin de votre
construction et comptez 4 m sur le cordeau jusqu'au point B ;
plantez un piquet à cet endroit précis. Revenez au point A et
comptez 3 m sur le côté perpendieulai'ft.' jusqu'au point C
Mesurez maintenant la distance BC : si elle fait 5 m, l'angle que
font les droites AB et AC est parfaitement droit. Sinon, déplacez
les points B ou C jusqu'à obtenir la distance voulue. Attention :
les distances AB et AC ne doivent pas changer.
- Si votre bâtiment est grand et que vous voulez un résultat plus
précis, vous pouvez prendre des distances plus grandes (règle des
6/8/10), où : AB = 8 m, AC = 6 m et BC = 10 m. La méthode est la
même.
T R A C E DES FONDATIONS.
Maintenant que vous avez les contours extérieurs du bâtiment, il
faut repérer les murs pour faire les terrassements des, fondations.
. Pour ne pas être géné pendnt les fouilles, on utilise des "chaises"
pour faire ce repérage.
Les chaises sont des piquets enfonces aux
angles de la construction et a chaque mur
intermédiaire, ou refend. Ces piquets sont
reliés par des traverses qui doivent être
parfaitement horizontales (pose au niveau).
• T o m m e m positionner les chaises :
* à un mètre m i n i m u m du bord extérieur
de la fouille, ceci afin de ne pas gêner les
travaux de creusement.
* à 0,60 m au dessus du niveau du sol,
Répétons que la traverse supérieure doit
être parfaitement horizontale.
>.•-•• *i,;,,4 ..... ......
::::::::::::::::;
i l H i-Vm' 'i «• «i,»-'!!! lliliiiliiiiiiip
!;::::i;!ij:H;;i||
:::l:l:l::::i;:i:iHi::iSHnH5:iii:i::^
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENT:

^.cordeau
horizontal Rôle de la chaise : elle sert à repérer les bords extérieurs des
fondations, des rnurs finis et de leur axe. Pour cela, on enfonce des
chaises
clous dans la traverse et on tend des cordeaux d'une chaise a
niveau
du sol l'autre.
REALISATION DES F O U I L L E S .
pige- Votre implantation faite, vous allez pouvoir creuser les fouilles en
suivant l'applomb des cordeaux et en réglant la profondeur à l'aide
de piges.
A quelle profondeur faut-il descendre ?
Vous trouverez une réponse précise a cette question dans le
6^ chapitre consacré aux fondations. La profondeur de la fouille
La hauteur entre le cordeau
et le fond de rouille doit dépend surtout de la taille de la construction et des charges que
toujours cire la même. On reprend la fondation. Mais m ê m e si la construction n'a pas d'étage
rcrifie en reportant la pige il faut toujours descendre en dessous de la terre végétale (terre
tout au long de la fouille.
noire), jusqu'au bon sol, d'au moins la hauteur d'un parpaing à
cause des problèmes d'érosion.
Dans le calcul de la profondeur, il faut bien prendre en compte
tous les éléments qui constituent la fondation : béton de propreté/
semelle/mur de soubassement et les additionner.

NEE: n e j e i ë l t l ^ a i a l a . t e r r e Quelle est la largeur de la fouille ?


végétale, e l l e e s t précieuse. C'est la charge de la fondation qui va déterminer sa largeur cl
I l f a u t t a récupérer e t l a donc la largeur des fouilles. Pour connaître ces données, consulte/,
m e t t r e d e çâté p o u r les tableaux de dimensionnement de la seconde partie. La largeur
a m é n a g e r l e jardin à l a f i n de votre fouille est égale à celle de la semelle de votre fondation
du chantier augmentée de 5 à 10 cm.
Selon votre fondation, vous rencontrerez, deux types de fouilles :
- Les fouillescn puits, carrées ou rectangulaires, assez profondes
que l'on met sous les semelles des poteaux.
- Les fouilles en rigole, que l'on utilise plus près de la surface du
sol pour les semelles filantes el les longrines.
On combine généralement les deux systèmes pour les
constructions à éatge. Pour les maisons sans étage, de simples
fouilles en rigole suffisent.
Quelques précisions utiles :
- La terre extraite des fouilles occupe un volume plus important
qu'avant son extraction. C'est ce qu'on appelle le phénomène de
"foisonnement" qui s'explique par le fait que la terre est plus
tassée dans le sol qu'une fois extraite. (Il faut compter environ 17
brouettes de terre foisonnée par mètre cube de fouille) Dans les
sols de type : terre végétale, alluvionnaire, sableuse, un ouvrier
normal peut extraire environ 7 m3 par jour.
- Il ne faut jamais remblayer un Tond de fouille Si vous êtes
descendu trop bas pour votre fond de fouille tant pis pour vous !
Ne compactez pas après avoir remblayé, car vous n'arriverez
jamais à retrouver un sol correct : il est préférable de remonter le
Exemple de foisonnement niveau en augmentant votre mur de fondation.


- 58
' ' : IAUÎIÎIÎLAÎFIÎK::!-ltM*M HH MtWMWl Hlltl r ••• :.'\ ;:;
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PREMIERE PARTIE FONDATIONS

FONDATIONS
Le rôle des fondations est de répartir le poids de votre
c o n s t r u c t i o n sur le sol. La façon don! vous allez les
réaliser d é p e n d de deux choses : la nature du sol d ' u n e
p a r t , l ' i m p o r t a n c e de votre construction d'autre pat t.
La b o n n e e x é c u t i o n des fondations est essentielle : si
elles sont m a l faites, c'est toute la construction cpti
peut se fissurer et m ê m e s'écrouler.

IMPORTANCE DE LA NATURE
DES S O L S
Nous l'avons tous remarqué par expérience : le sable n'a pas la
m ê m e consistance que la boue ou la roche, le pied ne s'enfonce
pas de la m ê m e manière dans l'argile selon qu'elle est sèche ou
humide. Par ailleurs, le Cameroun est un pays très VASTE et varié',
où l'on rencontre beaucoup de sols différents, dont chacun
possède ses caractéristiques propres. On comprend donc qu'il y a
beaucoup de facteurs qui vont déterminer ta nature du sol el
influencer sa résistance. Et pourtant, il est important que vous
connaissiez relativement bien cette résistance : il en va de la
durabilité de votre construction. C'est en effet cette résistance
/a mente piste en latérite, dure en qui va déterminer le type et la dimension de vos fondations. En
saison sèche, détient un bourbier en principe, seule une campagne de sondage du sol peut vous
saison des pluies ! fournir la valeur exacte de cette résistance, mais pour vous
donner des ordres de grandeur, nous avons regroupe quelques
valeurs moyennes connues dans plusieurs grandes villes du
JE
Cameroun dans les tableaux de la seconde partie de ce guide.

E L I M I N E Z D'OFFICE CERTAINS S O L S
On ne construit pas sur n'importe quels sols. Certains sols sont
absolument impropres à la construction. Retenez en pat ticulicr :

- La terre végétale (ou terre noire), car elle contient des débris
végétaux en décomposition. Cette terre est excellente pour
planter le m a k a b o , mais il ne faut JAMAIS faire une fondation
dessus nt m ê m e couler un dallage ! Enlevez la totalement et
rrtettez la de coté en tas, elle vous servira à aménager le jardin a
Descende/ en dessous du niveau de
la fin du chantier. Nous insistons particulièrement sur la
la terre noire.
nécessité absolue d'enlever T O U T E la terre végétale sous la
construction, car nombre de tâcherons peu courageux la laissent,
avec toutes les conséquences fâcheuses qui s'ensuivent.

- Les remblais, qui sont des sols constitués par de la terre


rapportée au cours d'un chantier précédent, qui a été poussée par
des bulldozers ou déversée par ca mi oh. Ces remblais ne sont pas

a
11118 1*. H aussi compacts que le sol naturel, et si vous construisez dessus,
votre construction va se fissurer inmanquablement. Si le remblai
que vous rencontrez n'est pas très épais, vous pouvez descendre
En irav de remblais, descende/ les
en dessous à l'aide de puits, mais c'est une technique qui vous
fondations jusqu'au bon sol. coûtera cher.
pi liii inppjiipipjj
PREMIERE PARTIE r-ONUAIlONS

F A I T E S V O T R E P E T I T E E N Q U E T E
S U R P L A C E .

Les catégories de sols ainsi que les résistances que nous vous
donnons dans les tableaux des pages suivantes sont indicatives.
Utilisez les quand vous rencontrez un sol analogue à celui que
nous décrivons, mais essayez quand m ê m e de faire une petite
enquête, surtout si votre construction a plus d'un étage ou si vous
trouvez de l'eau dans le sol. Si vous trouvez des immeubles près de
votre terrain qui ont été construits par de grandes entreprises,
Vous ne construisez p a s d a n s le essayez de savoir auprès d'elles quelle résistance du sol elles oni
désert I Renseignez vous auprès de
vos voisins sur la résistance du sol. utilisée pour leurs fondations.

MEFIEZ VOUS DE L'EAU !


Dans de nombreux terrains, à partir d'une certaine profondeur,
vous rencontrerez de l'eau. C'est ce qu'on appelle la nappe
phréatique. Cette nappe n'est pas comparable à une rivière ou un
lac dans le sol : on pourrait plutôt prendre la comparaison d'une
éponge pour le sol. Si la nappe est profonde ( plus de 1,5m ), elle ne
C3 15 constituera pas une gène pour votre construction. Par contre, si
elle est à moins de un mètre en saison sèche, il est certain qu'elle
= 4
sera beaucoup plus haute en saison des pluies et endommagera
Il y a souvent présence d'eau
fondations et dallages. La présence d'eau entraîne de nombreux
dans le sol. Vérifiez que vos désagréments :
fondations soient au dessus de la
nappe - Elle modifie la consistance du sol qui peut devenir beaucoup
moins résistant ou gonfler, c o m m e l'argile par exemple, en
présentant un danger pour les fondations.

- Elle est une cause d'insalubrité. L'humidité persistante dans une


habitation est néfaste pour la santé .

- Elle constitue un obstacle à ^'évacuation des eaux sales par les


fosses septiques et peut entraîner des pollutions dangereuses.

En conclusion, nous vous déconseillons de construire dans une


zone où la nappe phréatique est proche du niveau du sol et qui
risque de se transformer en marécage à la saison des pluies ! Des
indices dans la végétation peuvent vous aider à te savoir : présence
de roseaux, de raphias, de plantes qui aiment l'eau. Un seul conseil
selon nous : installez vous ailleurs !

-âi^x-nts d&p8$$ant un
n
sitMgr&nde trripv - c>j, ilriû
Hihir. qy< Vu

MÊ>S' hier

- 61
PREMIERE PARTIE FONDATIONS

Principe
petite
de la semelle
construction.
filante pour BIEN ADAPTER LES FONDATIONS A
VOTRE CONSTRUCTION.
Nous avons déjà évoqué le rôle des fondations dans la partie
"théorique" sur le béton armé. Nous avons vu qu'il existait deux
sortes de fondations courantes : les semelles filantes et les semelles
isolées. Bien entendu, ces deux types de fondation ne sont pas
utilisés au hasard. Chacun d'eux est adapté à un "système
constructif" particulier, c'esl à dire :

- Les semelles filantes sont adaptées au système "mur


porteur", c'est à dire aux constructions dont les murs sont
suffisamment solides pour porter le poids des planchers, des
Dessin du dessous : exemple de peronnes et des objets posés dessus. Ces constructions sont
chainage de mur
réalisées sans poteaux ni poutres, il n'y a que des chaînages pour
empêcher les murs de s'écarter. Dans ce cas, la semelle suit le
contour des m u r s dans le sol, elle est seulement plus large que les J
murs pour bien répartir les charges.

Vous pouvez employer les semelles filantes quand vous avez des
parpaings bien solides ou bien un bâtiment sans étage à
construire. Elles sont faciles à réaliser et économiques.

- Les semelles isolées sont utilisées avec le système


"poteaux/poutres", c'est à dire pour les constructions dont
les charges sont reprises par des poutres qui les
transmettent ensuite aux poteaux qui les descendent
jusqu'aux semelles. On a donc sous chaque poteau une
semelle qui reprend une partie du poids de toute la
construction. Pour empêcher les semelles isolées de
s'écarter dans le sol les unes des autres, on les relie par des
longrines qui servent aussi à supporter les murs du rez-de-
système chaussée. Ces longrines sont des sortes de poutres
poteaux / enterrées.
poutres. Les
charges sont Les semelles isolées sont très souvent employées pour les
transmises
constructions à plusieurs étages qui mettent en oeuvre des
des dalles
aux poutres
poteaux. Elles reprennent des charges plus concentrées,
puis aux doivent être réalisées avec soin et descendent en général
poteaux et plus profondément dans le sol que les semelles filantes.
aux
fondations

TVjMfp' —

Le rôle des longrines est


de raidir l'ensemble des
semelles isolées et de leur
reporter les charges des
murs du rez de chaussées

62 -
PREMIERE PARTIE FONDATIONS

QUE VOYONS NOUS AUTOUR DE NOUS ?


Dans la majorité des chantiers au quartier, on constate qu'il y a un
mélange des deux solutions dont nous venons de parler : sous chaque
poteau, le "tâcheron" prévoit une semelle isolée reliée aux autres par une
longrine qui resemble plutôt à une semelle filante ! En effet, elle est coulée
à même le sol et ferralllêe comme une semelle filante. C'est une solution
posslle mais qui n'est pas entièrement satisfaisante i

- Elle entraîne souvent des fissurations dans les murs au droit des
poteaux. La semelle Isolée étant plus chargée que la longrine/aemelle-
filante. elle s'enfonce davantage dans le sol. C'est ce que l'on appelle un
tassement différentiel. Le mur du
rez-de-chaussée et la longrine se
fissurent alors. Si la longrine avait
été conçuo comme une poutre, tout
le poids du mur aurait été reporté
sur la semelle isolée et il n'y aurait
pas eu de tassement.
- Elle conduit souvent à du
gaspillage. Bon nombre de maçons Solution typique employée a u
descendent en effet leurs quartier par les lâcherons. Longrine
longrines au même niveau que les et chaînage font double emploi.
semelles Isolées, et il leur faut de
nombreuses rangées de parpaings pour arriver au niveau du sol Pourtant,
Tassement différentiel il n'est pas nécessaire de descendre la longrine aussi bas ! On constate
d'ailleurs dans beaucoup de cas que les rangées de parpaings sont
la semelle, plus chargée, à gauche, va
couronnées par une poutre identique a la longrine. ce qui est vraiment du
s'enfoncer davantage dans le soi que la
gaspillage car un simple chainage suffirait.
longrine et une fissure va apparaître D la
jonction des deux.

QUELLES SOLUTIONS CHOISIR ?


Tout simplement celles que nous vous avons décrites au début de
ce chapitre et dont nous allons vous donner le détail.

^jy«wlllll«% ^-^^•S••>:^,^•:^.:^..o:•).rf*x:S::¥S^:S::::J•:::'•^

La fondation se présente c o m m e sur le schéma ci-contre. Pour la


profondeur, descendez jusqu'au bon soi a trois rangées de
parpaings m a x i m u m (60 cm) au delà ce n'est plus économique.
La fondation comprend 4 éléments que .nous avons désignes par
un numéro : (1) béton de propreté, (2) semelle, (i) mur de
soubassement, (4) chainage. Le schéma ©-contre vous montré
comment sont constitués ces éléments.

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