Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- 3
V
•
5-
Page
y
I
11 y a d a n s tout C a m e r o u n a i s un c o n s t r u c t e u r qui s o m m e i l l e . Q u i en effet n'a pas dans ses
es u n e petite parcelle, en ville ou au village, ou il p o u r r a i t se c o n s t r u i r e u n e m a i s o n
;
.-, . ,_. ., , * ... , i O C i , J_1_ - ! ! i—1 " v_ * . '-' - t - . - .
u n e maYSOft " à
cTcnammc "les
•
n ' a i m e z pas c h a n g e r vos habitudes, m a i s vous
p o s s é d e z un réel savoir faire : les m a i s o n s q u e
vous faites s o r t i r de t e r r e en sont la preuve, !
Lisez ce g u i d e , vous y trouverez p a r e x e m p l e
m des solutions de ferraillage toutes faites qui
g a r a n t i r o n t la solidité de vos ouvrages. Utilisez
i
m ce g u i d e p o u r c o n v a i n c r e votre client de ce qu'il
doit m e t t r e d a n s sa m a i s o n , car il est vrai que
c e r t a i n s sont très chiches ! 8 W W ^ ™ 5 » M M M S
I
m qu'il soit accessible à n ' i m p o r t e quel profane. Vous pourrez-ainsi discuter avec votre m a ç o n ,
et vérifier si ce qu'il fait r e s s e m b l e à ce q u e nous vous r e c o m m a n d o n s !
E n f i n , nous p e n s o n s q u e ce guide peut également intéresser les élèves des collèges et lycées
t e c h n i q u e s qui veulent faire c a r r i è r e d a n s le b â t i m e n t et qui trouveront la une p r e m i è r e
b a s e à l'apprentissage de leur métier.
Nous espérons q u e ce travail, qui c o n c e r n e surtout le gros oeuvre du b â t i m e n t , c'est a dire
la m a ç o n n e r i e et le béton a r m é , recevra un accueil favorable qui nous p e r m e t t r a par la suite
d'approfondir les autres corps d'état.
l
Il y a d a n s tout C a m e r o u n a i s un c o n s t r u c t e u r qui s o m m e i l l e . Q u i en effet n'a pas dans ses
rêves u n e petite parcelle, en ville ou au village, ou il pourrait se c o n s t r u i r e une m a i s o n
selon ses m o y e n s et ses goûts ? Et quelle joie, q u a n d le rêve devient enfin realite, de suivre
le chantier avec un m a ç o n qui connaît bien son affaire et de voir m o n t e r les m u r s et la
toiture se c o u v r i r !
M a l h e u r e u s e m e n t , souvent, au bout de quelques
a n n é e s , le rêve se dégrade : les m u r s se fissurent
et m o i s i s s e n t , les dallages se crevassent,les tôles
se froissent et les tuyauteries se cassent. La
m a i s o n vieillit p r é m a t u r é m e n t . . . L e m a ç o n
n'était q u ' u n tâcheron et ne connaissait pas si
" b i e n faire" q u e ça.
Le but de notre guide est d o n c d'aider tous ceux
qui participent à la c o n s t r u c t i o n d ' u n e m a i s o n à
la c o n s t r u i r e m i e u x . A qui s'adresse-t-il donc :
- À vous tout d'abord, les artisans m a ç o n s , q u e
le langage populaire dénomme "les
t â c h e r o n s " . Vous êtes souvent têtus, vous
n ' a i m e z pas c h a n g e r vos habitudes, m a i s vous
p o s s é d e z un réel savoir faire : les m a i s o n s que
vous faites s o r t i r de t e r r e en sont la preuve, !
Lisez ce g u i d e , vous y trouverez p a r e x e m p l e
des solutions de ferraillage toutes faites qui
g a r a n t i r o n t la solidité de vos ouvrages. Utilisez
ce g u i d e p o u r c o n v a i n c r e votre client de ce qu'il
doit m e t t r e d a n s sa m a i s o n , car il est vrai que
c e r t a i n s sont très chiches !
- A vous ensuite, les propriétaires-constructeurs : votre tâcheron est brave m a i s souvent
h é l a s , il a fait plus de chantier q u e d'études et il se contente de refaire ce qu'il a toujours fait,
m ê m e si ce sont des erreurs ! Nous avons essayé de rédiger ce guide assez s i m p l e m e n t pour
qu'il soit accessible à n ' i m p o r t e quel profane. Vous p o u r r e z ainsi discuter avec votre m a ç o n ,
et vérifier si ce qu'il fait r e s s e m b l e à ce q u e nous vous r e c o m m a n d o n s !
E n f i n , nous p e n s o n s q u e ce guide peut é g a l e m e n t intéresser les élèves des collèges et lycées
t e c h n i q u e s qui veulent faire c a r r i è r e d a n s le b â t i m e n t et qui trouveront la u n e p r e m i è r e
b a s e à l'apprentissage de leur métier.
Nous espérons q u e ce travail, qui c o n c e r n e surtout le gros oeuvre du b â t i m e n t , c'est a dire
la m a ç o n n e r i e et le béton a r m é , recevra un accueil favorable qui nous p e r m e t t r a par la suite
d'approfondir les autres corps d'état.
AVERTISSEMENT
WMMEMlrUÏHblSER
GUIDE ?
Ce guide est divisé en trois parties.
• I ÏPM
I 1C
PREMIERE PARTIE SOMMAIRE
Page :
AVANT DE CONSTRUIRE... 15
UN PEU DE THEORIE 21
LES TERRASSEMENTS 53
LES FONDATIONS 59
4
LES DALLAGES 67
*
73
MAÇONNERIE EN ELEVATION
_ 1Q _
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE
Qu'il s'agisse de documents * tous les pians de niveau à grande échelle ( I/5'Ocmc ), c'est a
graphiques ou de documents dire les plans du rez de chaussée et des étages montrant la forme
écrits, nous insistons sur leur et la dimension des pièces, la position des fenêtres, des portes,
très grande importance. Ne
croyez pas — qu'il s'agit de leur sens d'ouverture, les escaliers etc..
simples papiers pour obtenir * les coupes et les élévations ( élévation = façade ), a la même
le permis de construire- S II
faut les faire réaliser avec échelle que les plans des niveaux ( l/50ème ), montrant l'aspect
soin, de manière à avoir le extérieur des futurs bâtiments, la hauteur des pièces, des fenêtres,
dossier le plus complet des portes, des balcons etc..
possible, ce qui vous évitera
de mauvaises surprises sur le * quelques plans techniques, c o m m e le plan de fondation ou doit
chantier et d e s discussions également figurer les canalisations d'évacuation des eaux sales, et
interminables. Si vous êtes le le plan de toiture/charpente. En général, ces plans sont aussi au
propriétaire, rappétex vous
que construire; votre maison l/50ème.
est très probablement 2. Des d o c u m e n t s écrits : qui sont en fait de petits rapports
l'investissement le plus
dans lesquels sont fixés ce qui ne peut pas figurer sur les
PNimportant de votre vie, alors, documents graphiques. Deux documents sont impératifs :
m e t t e s Soutes les chances de
I votre c o t é l * un descriptif qui, c o m m e son nom l'indique "décrit" tous les
éléments de la construction depuis le type de fondation jusqu'au
type de tôle employé pour le toit, en passant par l'épaisseur des
murs ou le carrelage.
* un quantitatif, où sont calculées toutes les quantités de
matériaux employés, c o m m e par exemple le nombre de
parpaings, de mètres cubes de béton, etc.. Ce quantitatif peut-
être complété par un estimatif donnant le prix de la construction.
,
îiiiiiiiiiiiiiii;
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE
UN M O T SUR L E S C O N V E N T I O N S DE DESSIN :
LA C O U P L : c est c o m m e si on
scie la maison verticalement et (pic
l'on regarde ensuite à l'intérieur sur le
coté.
V L'LLLVATlOrN : c'est c o m m e si
on regarde la maison c o m m e un objet,
de dehors, soit bien de face, soit sur le
coté.
111111llilill
u
1
LA PLRSPLC T l V i ; : c'est une
convention de dessin qui aide a
comprendre le volume du bâtiment ou
de l'élément de construction que l'on
veut représenter. De gauche a droite :
isométric, perspective cavalière et
perspective conique.
18
PREMIERE PARTIE AVANT DE CONSTRUIRE
Il existe dans le bâtiment un vocabulaire très riche qui permet de désigner toutes les
parties des ouvrages que l'on construit. Les deux planches qui suivent illustrent une
grande partie des termes employés en maçonnerie et gros oeuvre, d'où le nom de cette
rubrique : "terminologie" . Il est en effet indispensable pour la bonne utilisation de ce
guide qu'il n'y ait aucune confusion d'interprétation possible sur un élément de
construction.
tableau corbeau
toiture t e r r a s s e
)n sur acrotere
sole
gargouille
poteau
allège
g a r d e corps
I
SUS!!:!»:!
PREMIERE PARTIE
AVANT DE CONSTRUIRE
C O U P E S U R UNE C O N S T R U C T I O N
T O U S LES T E R M E S À CONNAITRE
ventilation
tole aluminium
ébrasement
linteau
mur d e
soubassement
collecteur
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE
E N C O R E DE LA T H E O R I E ?
Cette première partie est destinée à vous expliquer le plus
simplement possible c o m m e n t " m a r c h e " un matériau c o m m e le
béton armé. En effet, si nous devinons tous que la présence d'acier
darts le béton a pour rôle d'augmenter sa résistance, encore faut-il
savoir où il faut en mettre et combien ! Nous allons donc essayer
de vous initier à la "philosophie" du béton a r m é , laquelle devrait;
vous permettre de résoudre la plupaert des cas de constructions
courants. L'important est de comprendre ce que l'on fait et
pourquoi on le fait !
U N E M A I S O N , C'EST QUOI ?
Une maison est un agencement de poutres, dalles, toitures, murs,
poteaux fondations etc.. Chacun de ces éléments possède son
poids propre : il pèse. Souvent, en plus de son poids propre, il
supporte le poids d'autres éléments ainsi que celui des charges qui
sont posées dessus. Une dalle par exemple supportera en plus de
son poids propre, celui des meubles et des persoones qui circule'nt
dessus. Elle transmettra ces charges aux poutres, qui les
transmettront aux poteaux lesquels les transmettront enfin aux
fondations dont le rôle est de répartir tout le poids de la
construction sur le sol.
QUELQUES DEFINITIONS...
Avant de vous expliquer cette partie théorique sur le béton, il faut
que nous soyons bien d'accord sur un certain nombre de termes
que nous allons définir très précisemment dans les pages qui vont
suivre et qui concernent les principaux éléments porteurs d'une
construction.
La Poutre :
C'est un élément de construction en béton qui est généralement
horizontal. Nous la caractériserons par sa largeur " b " , sa hauteur
"h", sa longueur " L " . Nous la réprésenterons de la manière
suivante :
p o r U « l. |,
La POUTRE
les appuis
La Dalle :
C'est également un élément horizontal en béton, c o m m e la
poutre, mats très large et de faible hauteur. Elle constitue le
plancher des différents étages de votre construction. La dalle
repose toujours sur des poutres ou des murs à qui elle transmet
DALLE y son poids ainsi que celui des objets et des personnes posés
dessus. Elle est caractérisée par son épaisseur " e " et sa portée
"P". Nous la représenterons ainsi^ :
la DALLE
-I Y
- . M: '-
Poteau isolé
• I ^ la portée a ^-poutres ^
Le Poteau :
C'est un élément en béton de m ê m e forme que
n
la poutre, mais vertical. C'est lui qui reprend le
poids des poutres, le poids des dalles, le poids
des murs et celui des objets et des personnes
des étages supérieurs. Il est le plus souvent
carré ou rectangulaire, mais peut être rond ou
Mur porteur bien hexagonal. 11 est caractérisé par sa hauteur
"h", et ses cotés "a" et " b " . C'est dans le sens
de sa petite largeur qu'il aura tendance à se
déformer. On dit alors qu'il "flambe".
1
m • flambement du
Le mur poteau
J
C'est toute la partie qui est en parpaings entre les poteaux et sous
les poutres. Le mur peut être porteur, c'est à dire qu'il va
transmettre les charges qu'il reçoit, mais très souvent, il faut
considérer qu'il s'agit d'un mur de remplissage, c'est à dire que
les parpaings du mur ne sont pas assez, solides pour supporter des,
poids.
Dans le cas d'un mur de remplissage, les poids des étages sont
Mur de remplissage y plutôt transmis aux poutres qui les transmettent ensuite aux
poteaux. Le mur, lui ne porte que son propre poids.
f
La Fondation :
f l / / ' C'est la partie de la construction qui est enterrée. Son rôle est de
répartir sur le sol le poids de toute la maison, la pat lie de la
fondation en contact avec le sol s'appelle la semelle. Il en existe de
• iuuK< m ,y. deux types :
Principe de la londalion
- Les semelles continues : appelées aussi "filantes"
parcequ'elles filent sous les murs. Ce genre de fondation est
utilisé sous les murs porteurs. On l'emploie aussi pour les villas cl
Semelle filante p>
les petits bâtiments qui n'ont pas d'étage.
La longrine :
C'est une sorte de poutre enterrée qui joue un rôle analogue a
celui de la semelle filante. Elle remplace la semelle filante lorsque
la fondation est constituée par des semelles isolées : la longrine
reprend alors le poids des murs en parpaings et les transmet aux
Semelle
semelles isolées.
isolée *
longrine •
Effort = Force T
- 24 -
::I::::;::::::::::Œ ''""SJjKHUœtir"''
::;:i:::::;il!ii)tHliil iiiSKâfiiiiHHifllflififfl
Traction pure :
Un élément est tendu lorsque l'effort qu'il supporte a
tendance à l'allonger jusqu'à le casser en deux.
A Exemple de compression Exemple : suspendons un seau de maçon à l'aide
(ballon de football)! d'un fil de fer. Si le seau est trop lourd, le fil va se
tendre jusqu'à se casser. Avant la cassure, le fil était
alors en traction.
^ Exemple de Traction pure Retenez que le béton en revanche, résiste très mal à la
(seau de maçon)
traction.
Flexion simple
Considérons l'assemblage poutre + poteau ci-contre
. La poutre est supportée par les deux poteaux. Afin
que la poutre soit chargée, nous allons empiler dessus
de lourds sacs de ciment. Si nous continuons à
charger la poutre avec des sacs
de ciment, nous augmentons
l'effort, donc ' la charge
supportée par la poutre. Cette
dernière fléchit. Si nous
augmentons encore, davantage
cet effort, nous voyons
apparaître des fissures dans la
partie inférieure de la poutre,
au milieu, alors que la partie
supérieure de la poutre aura
tendance à s'écraser.
On peut donc dire que la partie
inférieure se tend, c'est de la
traction par flexion, alor^qtrtr
partie supérieure se comprime, ce qui est de la
compression par flexion, laquelle est différente de la
compression simple définie plus haut. Le béton
résistant mal en traction, c'est à ces endroits la que
sont apparues les fissures, et c'est la qu'on renforcera
en premier lieu le béton par des barres d'acier.
Renforcement d'une poutre
dans la partie tendue par des
barres d'acier
2 5
UN PEU DE THEORIE
" 1"
A partir des deux exemples qui précèdent, on déduit
les armatures d'une poutres s'appuyant sur plusieurs
poteaux, c o m m e dans l'exemple ci-dessous. Au
milieu des poutres, les armatures sont mises en bas.
Au niveau des appuis, on les met en haut et on les
_SJOXJ u .o. appelle des chapeaux.
_ . _ _j _ ,x..
Exemple de disposition des armatures dans les zones tendues dune poutre
en milieu de portée et aux appuis.
,
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE
Pourquoi les cadres et Dans la poutre que nous avons dessinée quand nous avons défini
la flexion, nous constatons que, m ê m e avec des armatures en haut
les étriers dans la au droit des poteaux et en bas au milieu, si on continue a appuyer,
poutre ? on verra apparaître à un moment des fissures inclinées à peu près
à 45 degrés, d'abord aux appuis, puis progressivement vers le
Effort de flexion yr milieu de la poutre. H ne faut pas les confondre avec celles"
apparues auparavant, qui étaient droites et localisées au milieu de
la poutre. Pour empêcher ces nouvelles fissures de se propager, ce
qui conduirait à la cassure à 45dcgrés au niveau des appuis, il faut
littéralement "les coudre", et c'est pourquoi on utilise des
"cadres" et des "étriers". C o m m e ces fissures sont plus
importantes aux appuis, on doit serrer les cadres et les étriers a
ces endroits là de la poutre et les espacer davantage vers le milieu
de la poutre.
B
Exemple de poteau en
milieu de portée de
poutre
PREMIERE PARTIE UN PEU DE THEORIE
C O M M E N T FERRAILLER U N E P O U T R E ?
Ce que nous devons savoir, c'est qu'en pratique, la flexion telle
que nous l'avons décrite et l'effort tranchant interviennent
toujours ensemble dans la poutre. Cela signifie que dans une
1. ACIER PORTEUR
poutre qui fléchit, il y a toujours en m ê m e temps risque de
2.CHAPEAUX fissures droites en bas au milieu de la poutre, risque de fissures
3.CADRE en haut au dessus du poteau ( ou en bas si un poteau repose sur la
4.ACIER DE MONTAGE poutre ), et risque de fissures à 45 degrés à partir des appuis ou
aux endroits qui reçoivent des charges importantes ( exemple du
poteau qui repose sur une poutre sans rien dessous que nous
venons de décrire ).
2fl
:::;::::::::::L:ËHS!I:SH^
Sur les chantiers, vous constaterez que l'on met également des
aciers longitudinaux en haut de la poutre : il s'agit d'acier "de
montage", qui sont de faible section et servent surtout a donner
une forme à l'armature afin d'y fixer les cadres et les étriers, et à
faciliter le transport du ferraillage ainsi que sa mise en place
dans le coffrage .
P o u t r e s u r appui s i m p l e C'est a dire la poutre est coulée et posée simplement sur un mur
par exemple ( ou encore sur une culée si vous faites une petite
passerelle).
Poutre sur deux appuis C'est un cas très courant quand la poutre repose sur un poteau
m a i s lice a eux. qui se prolonge a l'étage. Dans ce cas, on dit que la poutre est
"encastrée" aux deux extrémités .
rnn— -mr
^ Les risques
A .
La solution
:
::::::::::;;:::;:t::
ONNÉÉÉ
La poutre repose sur C'est de loin le cas le plus fréquent qui concerne pratiquement
toutes les constructions dont l'ossature est composée de poteaux et
p l u s de d e u x appuis : de poutres.. 11. faut combiner toutes les solutions que NOUS AVOIR;
vues plus haut !
Los risques :
rm— TTTT
n rm— vn
J1L UiL
ir
La solution Figure 39.
Cas des balcons : Pour les balcons, la fissuration se fait en partie supérieure qui est
tendue. 11 faut donc mettre beaucoup d'armatures en haut et
prévoir aussi des chapeaux qui vont équilibrer le poids du balcon
Cas des poteaux : Nous avons vu que les poteaux étaient principalement comprimes,
mais qu'il y avait un risque de "flambement" sur le grand coté du
poteau. Pour éviter ce problème, on place des armatures verticales
aux angles du poteaux et on en ajoute aussi sur le grand coté
quand il est rectangulaire.
F l a m b e m e n t du poteau
PREMIERE PARTIE LE BETON
T O U T SAVOIR S U R L E B E T O N
LES C O M P O S A N T S DU BETON
1. L'EAU
L'eau est l'élément le plus, courant que vous allez mettre clans
votre béton. Mais il laut faire attention ! Il ne faut pas utiliser
n'importe quelle eau. Prenez de préférence :
- De l'eau du robinet. L'eau fournie par la SNEC convient
parfaitement à la réalisation du béton.
- De l'eau de puits. Si vous construisez au village, loin de la
SNEC où dans un endroit où il n'y a personne, celte eau la
remplacera parfaitement.
- De l'eau tic pluie. Vous pouvez la récupérêV a l'aide de vieilles
tôles dans des fûts si l'eau est trop loin dans le sol pouj eteuseï
un puits.
Par contre, évitez d'utiliser :
- De l'eau de rivière ou de torrent : elle contient souvent des
éléments qui abîmeront votre béton plus laid, le savon
1
qu'emploient les ménagères en particulier est tics néfaste
- De l'cati de mer nu tic l'eau snumâlrc (qui contient du sel) En
NON ! effet, le sel et le ciment ne font pas bon ménage !
- Des eaux sales. C'est a dire des eaux qui pourraient être eu
contact avec celles des cuisines, des salles de bain, voire des
latrines.
N'utilisez pas de sable de
mer. le sel attaque les 2. LL S A B L E .
armatures ! D'autre part,
si voua voulez construire Vous trouverez en vente deux sortes de sable :
au bord do la mot, utiflsoz
- Du sable fin (un peu c o m m e de la farine ou du sel lin) < c sable
don rimnnln spéciaux.
n'est pas employé pour fabriquer du béton, il esi réserve aux
enduits que vous mettrez sur le mur quand vous terminerez la
maison. Si on vous en livre par erreur, NE L'UTILISEZ PAS
POUR PAIRE DU MÉION, car ce dernier serait beaucoup moins
solide !
- Du sable normal (de taille comparable à du gros sel) ("est
celte sorte de sable que vous allez pouvoir utilise! dans votre
béton. N'UTILISEZ JAMAIS QUE DU SAM.F. DE. RIVIERE, le
sable de mer, qui contient du sel et qui est trop fin est impropre a
la construction.
PREMIERE PARTIE LE BETON
3. LES GRAVIERS.
C o m m e pour le sable, vous trouverez différentes variétés de
gravier selon leur nature ou leur taille :
- Nature du gravier : il peut s'agir de GRAVIER NATUREL (on
l'appelle "roulé" à cause de ses bords arrondis, il est d'oriyine
naturelle, c'est un petit caillou de rivière), ou alors de concassé (il
est fabriqué à partir du broyage d'une roche dans une carrière ).
Le concassé est par excellence le gravier qu'il faut employer dans
le béton armé, car il cale tous les éléments entre eux, mais il
ROULE
nécessite une bonne vibration lorsque l'on coule le béton.
- Taille du gravier : pour le béton, vous trouverez chez votre
revendeur du 5/10 (de 5 mm à 1 cm de diamètre maximum), et
du 10/15 ( de 1 cm à 1,5 cm de diamètre maximum). Nous
verrons dans la partie mise en oeuvre comment en doser les
quantités.
Une fois encore, insistons sur le fait que Ce matériau doit être
parfaitement propre et il est prudent de le laver avant emploi. Il
faut aussi éviter les graviers qui s'effritent ou partent en poussière
( on dit aussi en "fines"), car au cours du malaxage, ces fines, en
CONCASSÉ s'ajoutant au ciment modifieraient la qualité du béton. Le mieux
est de vérifier la qualité du gravier en l'écrasant entre les doigts.
-33-
PREMIERE PARTIE BÉTON
I-PREPARATION DU CRU
SCHEMA
EXPLIQUANT LES
TROIS P H A S E S DU
P R O C E S S U S DE
FABRICATION DU
CIMENT.
• Il
-H Y \ VSVW
1.0 Cimonl
ost stocktj par catégorie 01 par c l a s s e cl livre soil on s n c s . soit en v r n e
nmencâfti
O ï l
DOCUMENT LAFAUGE i 3 4
II A I
COMMENT
LE DOSAGE.
SE FAIT'IL
qu'en Vous voulez couler une semelle, un poteau, une poutre, un
ajoutant 400 plancher etc.. Cet élément prendra sa forme pendant le coulage,
litres de dans le coffrage, où on aura installé au préalable les armatures.
sables, 800
litres de
Le béton y sera déversé sous la forme d'une pâte, mais il ne faut
gratter s, 6 : pas oublier qu'il va durcir et ne restera pas longtemps sous cette
yacj- rie forme. Il faut produire un béton :
ciments ci 180 litres d'eau; on
obtienne à peine, I mJ de béton ?
- BIEN PLASTIQUE, c'est à dire qu'on peut coûter facilement
Une vraie mîsète ! Eh bien c'est entre les armatures à l'intérieur du coffrage. On dit en termes
—germai i dans 800 Mires de —— savants qu'il doit présenter une bonne "ouvrabililé".
graviers, il y a plein de Vides, et
ces \idcs sont comblés par le sable
- RESISTANT, c'est à dire que tous les msflÉHaux qui le
ci les particules plus petites, (''est composent forment après durcissement un tout suffisamment
le ciment qui permet à tous ces solide pour reprendre les charges que l'élément est appelé a
éléments de se lier et de durcir supporter.
pour faire un tout bien cohérent,
cl c'est la raison pour laquelle on Pour obtenir ce béton à la fois résistant et q u o n peut couler
l'appelle liant. facilement entre les armatures, il faut faire un bon DOSAdL
Doser correctement un béton, c'est choisir de façon judicieuse la
proportion des matériaux qui entrent dans sa eomposition. Pour
vous aider à trouver ces proportions, nous les avons indiquée.,
dans les tableaux ci-dessous.
BETON DE
PROPRETÉ 540 * 720 150 90
FONDATIONS /
RADIERS / 400 800 300 180
DALLAGES
CHAINAGES /
POUTRES /
420 840 350 200
LINTEAUX /
POTEAUX / DALLES
AI 1 EN I /O/V / Ne confonde/: pas béton, mortiers et enduits, (es (rois produits sont certes à luise de ciment mais t'/s
mut mac fonction différente. Vous trouvère/, le dosage des mortiers el des enduits dans la partie de cet outrage consacrée à la
•Hwrir.
DOSAGE t/V EAU : c'est la quantité de ciment qui détermine en général la quantité d'eau à mettre dans -fifre
soif entiron .10 litres pour 50 kilos de ciment. Vous ponte/, cependant faire taricr un peu ces limites selon le ttpe </i
dont mus atei besoin. Mais sache/, que trop d'eau rend le béton moins solide, entraîne un retrait important ai ce
wi des fissures, et que pas assez d'eau rend le béton cassant et difficile h mettre en ocutre.
- 35-
PREMIERE PARTIE LE BETON
150
- C I 3 0 0
1 SAC
1—\S/
3 5 0
ET M A I N T E N A N T AU TRAVAIL !
Q U E L Q U E S CONSEILS DE MISE
EN OEUVRE.
Cette fois, tout est prêt : le coffrage est fini, les armatures sont
calées et nous venons de déterminer les dosages de votre béton. Il
vous reste cependant encore deux opérations a exécuter : le
gâchage et lé coulage dé votre béton.
LE GACHAGE.
C'est l'opération qui consiste à mélanger les différents matériaux
qui composent votre béton. Le gâchage peut se faire de deux
façons différentes, à la main ou à la bétonnière.
ï:.V.i!
36-
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
î. LE GACHAGE A LA MAIN
11 est réservé aux petites quantités de béton car le dosage en eau
n'est pas précis. Eaites ce gâchage sur une surface propre (jamais
sur de la terre), c o m m e par exemple un dallage en béton, un
contreplaqué ou un film en plastique posé sur le sol. Procédez
c o m m e ceci :
- Mélangez à sec le sable, les graviers et le ciment pour faire un
tas homogène. Puis, faites un cratère au milieu.
- Déversez de l'eau dans le cratère et en pluie line autour du
cratère pour bien humecter le mélange.
- Malaxez vigoureusement à la, pelle jusqu'à obtenir u n e pâte
Gâchage du béton sur aire consistante et d'aspect huileux. On ne doit plus y trouver de sable
à la main ou de ciment sec et à l'état de poussière.
Vous devez ajouter de l'eau au fur et à mesure jusqu'à la lionne
1
consistance (pas trop liquide, pas trop sec). AT TINT ION Ne
rajoutez jamais de ciment en cours d'opération, vous détruiriez lu
qualité de votre béton.
2. LE GACHAGE A LA B E T O N N I E R E .
Dès que l'on s'attaque à de gros chantiers (une maison entière par
exemple), une bétonnière devient indispensable car ("EST I \
SEULE METHODE QUI VOUS GARANTIT UN BETON 1)1
QUALITE BIEN DOSE. 11 existe des bétonnières a moteur
électrique ou à essence, il est possible d'en louer. Le gâchage doit
se faire dans l'ordre suivant '•
- Remplissez la cuve de votre bétonnière en mettant d'abord l'eau,
puis le sable, le gravier cl enfin le ciment.
- Mettez en route la bétonnière sans attendre. Commencez le
malaxage. Cette opération ne doit pas durer plus de trois minutes.
NE MALAXEZ PAS T R O P LONGTEMPS ! C'est anc erreur de
croire que le béton sera meilleur. Au contraire, il y aura
séparation des éléments.
Gâchage du béton à la - Transportez immédiatement le béton sur le lieu du
bétonnière coulage. VOUS DISPOSEZ D'UNE DEMIE MEURE
MAXIMUM, ALORS NE T R A I N E Z PAS, car il est impossible
de rebattre un béton quand il a c o m m e n c é sa prise.
- Noubliez pas de bien nettoyer la bétonnière au jet d'eau, sans
perdre de temps, sinon le béton l'endommagera en durcissant !
AVANT DE PROCÉDER AU
COULAOEi Nptis insistons sur le fait qu'une bétonnière est un
N'OUBLIEZ PAS DE MOUILLER
investissement indispensable si l'on veut faire du bon béton en
ABONDAMMENT VOTRE COFFRAGE grande quantité : on ne peut pas prétendre faire du bon tra\ail
OU LA MAÇONNERIE SUR LESQUELS en gâchant manuellement le béton !
V O U S ALLEZ DÉVERSER VOTRE
BÉTON. SINON CE SUPPORT
A B S O R B E R A T O U T E L'EAU D E
VOTRE BÉTON.
3. LE COLLAGE.
Le coulage est la.dernière étape de mise en oeuvre de votre
béton. Il comprend le transport du béton jusqu'au coffrage, le
déversement du béton et le vibrage.
:::j::;:ii:k::::::;::::;:!:i:i::"L:;:::i!::::"::h
iïllli!liili!llli!Si!iiiiii!lili!i! liiiiiii iiiiiii ||îi|||i llïiiiii • j ftî 1 îïiiillïii:EilfiMiiliîîiiiii
i 1 lilili i iiîiiiliïl iiHllIïîiiiîHliiiiîl
PREMIERE PARTIE LE BETON
LE MATERIEL DE FAÇONNAGE.
Dans tous les éléments en béton armé, il faut couper les aciers a
dimension et exécuter un certain nombre de courbures. Vous avez
besoin pour cela :
- d'une cisaille type coupe/boulons, ou cisaille américaine. Plie
est efficace jusqu'à 12 mn. Passé ce diamètre d'acier, vous devez
acquérir une cisaille à levier.
- D'une griffe a couder pour plier les petites .sections (cadres ou
étriers). Pour les grosses sections, il faut avoir recours a une
13) Pince à ferraille pour
coudeuse.
fil d'attache - D'une pince a ferraille pour couper et tordre les fils d'attache.
- D'un instrument de mensuration pour vérifier lu section des
barres d'acier, soit une jauge, soit un pied à coulisse.
LES D I F F E R E N T S T Y P E S D'ACIER.
DIFFERENTS T Y P E S DE FAÇONNAGE.
«?
rsj
3r__ l 0
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
DIFFERENTS T Y P E S DE FAÇONNAGE.
10
- A9 -
iiii 111111111 iiliiiiii
- - -V EHE PARTIE
iiiii
il il
lllimHimtimmiim
LES ARMATURES
imimwuiiiiiimiiii,
- Leacadres : ce sont des armatures fermées qui - Les étriera : ce sont des armatures qui relient
nient tous les filants, ils suivent le contour de des filants intermédiaires Les étriers sont soit
féÊement en béton armé: La fermeture du cadre se ouverts, soit fermés avec de petits crochet:, continu
te* par un petit crochet IPour les poteaux, il faut le les cadres
: - z -ger ae coin à chaque nouveau cadre en
rnant Pour les poutres, il faut mettre le crochet en
en alternant sa position une lois à droite, une
tors à gauche).
((—
KL—
a) Le ligatura»>c :
Pour relier un cadre a des filants, il faut utiliser, du " l i i ç'uliachc''
qui va permettre de faire un montage rigide. Quand tous les aciers
seront en place, il sera alors possible de prendre l'armature et de la
caler dans le coffrage.On utilise donc du fil de fer recuit qui a
pour particularité de bien résister à la torsion. Le fil d'attache ne
joue aucun rôle dans la résistance de l'élément en béton.
b) Recouvrement de l i a n e s :
bien que les barres d'acier soient généralement de II mettes, il
i • . ic ligulurugo d'un
peut arriver qu'elles soient trop courtes, surtout s'il s'agit de
éWacr sur un filant è l'aide de
fil tueIIIt chutes. Dans ce cas, vous pouvez vous contenter c'e les accoler
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
Lr = 2 4 0
e 3
Exemples de recouvrement droit de <leu\ harrc\ un haut)
ou i i w r crochets (en bas)
1
reux ! C'est ^n peu une bombe à
retardement car l'acier finira par m i n i m u m sera de 24 mit..
gonfler... "Mf->-
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
FONDATIONS :
A Semelle filante pour petite construction sur b o n sol
f i l a n t s 3010, c a d r e s 0 6 t o u s l e s 2 0 c m ;
B Semelle filante pour construction plus importante
(étage) o u s o l p l u s inégal : f i l a n t s 4 o u 6 0 1 0 , c a d r e s
0 6 t o u s l e s 15 c m ;
C . S e m e l l e isolée s u r p o t e a u c a r r é : a c i e r d i s p o s é s
e n t r e i l l i s , diamètre s e l o n l ' i m p o r t a n c e d e s c h a r g e s e t
la p o r t a i i c e du sol;
D Longrines : ferraillage analogue à une poutre, avec
a c i e r s t e n d u s e n p a r t i e inférieure ( v o i r s e c o n d e
|iur Ikj d u g u k l u ) .
CHAINAGES :
L e s chaînages s e r v e n t à l i a i s o n n e r c e r t a i n e s p a r t i e s d e
maçonnerie e t r i g i d i f i e n t l ' e n s e m b l e d e l a c o n s t r u c t i o n .
A C h a i n a g e p o u r m u r de s o u b a s s e m e n t ; 2 0 10 ou
3 0 8 e n t r i a n g l e s u f f i s e n t . Possibilité d e l i a i s o n a v e c l e
d a l l a g e ( c h a p e a u x ) o u l e t r e i l l i s soudé;
B C h a i n a g e h o r i z o n t a l de m u r p o r t e u r : 4 0 8 ou 3 010
triangulaires;
C C h a i n a g e v e r t i c a l d ' a n g l e : 4 0 10 a v e c c a d r e s 0 6 ;
Q C h a i n a g e intermédiaire n o y é : 4 010;
E. C h a i n a g e p o u r
p a r p a i n g d ' a n g l e spécial
p o u r c o n s t r u c t i o n légère
s a n s étage . 2 0 10 en
b i a i s ou b i e n 3 ou 4 0 8
- AR -
::S:::III:8:::::::IU:HM:I::::&U
IMlliiliiiliiib^
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
, ; •
P O U T R E S ET LINTEAUX :
A. Ferraillage classique d ' i n e p o u t r e sur appuis a v e c
a c i e r s p o r t e u r s e n b n s (1). n c i e r s d e m o n t a g e ( 2 ) ,
c a d r e s ( 3 ) e t c h a p e a u x ( 4 ) (voir s e c o n d e p a r t i e d u
guide); , '
B. F e r r a i l l a g e a v e c 3 filants 0 10 et c a d r e s
t r i a n g u l a i r e s p o u r l i n t o n u x > o u p o u t r e s p o u chargées;
C. Ferraillage c o u r o n t a v e c 4 I i l o n t s 0 0 et c a d r e s
carrés p o u r p e t i t s l i n t e a u x
POTEAUX :
A. Ferraillage classique de p o t e a u avec
4 filants verticaux oux angles et c a d r e s
0 6. D o n s In m a j e u r e partie d e s c a s , 4 0' 12
s u f f i s e n t (voir n o c o r v i o [ i n i t i e d u g u i d e ) a v e c
d e s c a d r e s nn 0 0 otn!**••**"• t o u s les 15 c m .
B. P o t e a u rectangulaire ; les a r m a t u r e s
suivent la (orme du poteau avec des aciers
intermédiaires s u r l e g r a n d c o l é ; C . D a n s l e
c a s d'un p o t e a u cylindrique, les c a d r e s
s u i v e n t également l a circonlérence d u
poteau.
DALLAGES :
A. D a n s les dallages sur terre-plein.
t e s a r m a t u r e s s o n t constituées p a r —
d e s t r e i l l i s s o u d é s (1) q u i p e u v e n t ê t r e
reliés a u x c h a î n a g e s d e s
s o u b a s s e m e n t s e t renlorcés p a r d e s
c h o p e a u x (2) dans le c a s de dallages
porteurs;
B . L.es p l a n c h e r s e n c o r p s c r e u x
reçoivent u n e d a l l e d e répartition
é g a l e m e n t a r m é e d e t r e i l l i s (1) e t l e u r s t r c u l u r e p o r t e u s e e s t c o m p o s é e d e
p o u t r e l l e s a r m é e s d e f i l a n t s ( 2 ) liaisonnés p a r d e s étriers ( 3 ) ( v o i r
d i m e n s i o n n e m e n t s e c o n d e partie). 0
- 46
PREMIERE PARTIE LES ARMATURES
P O U T R E S ET LINTEAUX :
A. Ferraillage classique d'une poutre sur appuis avec
a c i e r s p o r t e u r s e n b a s (1). a c i e r s d e m o n t a g e ( 2 ) ,
c a d r e s ( 3 ) e t c h a p e a u x ( 4 ) (voir s e c o n d e p a r t i e d u
guide); '
B. F e r r a i l l a g e o v e c 3 filants 0 10 et c a d r e s
t r i a n g u l a i r e s p o u r l i n t e a u x - o u p o u t r e s p o u chargées:
C. F e r r a i l l a g e c o u r a n t a v e c 4 lilnnts 0 0 et c a d r e s
carrés p o u r p e t i t s l i n t e a u x .
POTEAUX :
A. Ferraillage classique de p o t e a u avec
4 filants verticaux aux angles et c a d r e s
0 6. D a n s la m a j e u r e pnrtio d e s c a s . 4 0" 12
s u f f i s e n t (voir s o c o n d o p a r t i e d u g u i d e ) a v e c
d o s c a d r e s o n 0 G U;>t>*U.6;. t o u s I o n 15 c m ,
B. P o t e a u r e c t a n g u l a i r e ! les a r m a t u r e s
suivent la forme du poteou avec des aciers
intermédiaires s u r l e g r a n d c o t é ; C . D a n s l e
c a s d'un p o t e a u cylindrique, les c a d r e s
s u i v e n t également l a circonlérence d u
poteau.
C
DALLAGES :
A. D a n s les dallages sur terre-plein.
J e s a r r n a t u r e s s o n t constituées p a r -
d e s t r e i l l i s s o u d é s (1) q u i p e u v e n t ê t r e
reliés a u x c h a i n a g e s d e s
s o u b a s s e m e n t s e t renlorcés p a r d o s
c h a p e a u x (2) dans le c a s de dallages
. porteurs;
- 46
PREMIERE PARTIE LÉS ARMATURES
DALLES PLEINES
Le ferraillage d e s dalles pleines peut se faire
a v e c d e s treillis d e f o r t e s e c t i o a m a i s c e s
derniers sont difficiles à trouver au
C a m e r o u n . O n u t i l i s e p l u s généralement d e s
b a r r e s assemblées e n treillis e t placées e n
p a r t i e inférieure d e l a d a l l e (1). A u x a p p u i s , i l
f a u t prévoir d e s c h a p e a u x ( 2 ) q u i s e
prolongent de part et d'autre d e s poutres
intermédiaires q u a n d l a d a l l e s e p r o l o n g e s u r
p l u s i e u r s travées.
B A L C O N S ET ESCALIERS
A B a l c o n e n porto à tuux : c e t y p e e s t l e p l u s f a c i l e a réaliser. Il
n É c u j j â e d e s a r m a t u r e s e n p a r t i e supérieure (1) q u i s e p r o l o n g e n t d a n s
e p l a n c h e r intérieur p o u r f a i r e u n m a s s i l d'équilibrajge t 2 ) i . e s d a l l e s s o n t
o n n c e s . de 8 à 12 c r u
C Escalier droit : l a p a i l l a s s e e s t c o n s i d é r é e c o m m e u n e d a l l e
r c à r ^ e L e s a r m a t u r e s p o r t e u s e s (t) s o n t d i p o s e e s e n treillis a v e c l e
• a n s p o r t e u r placé l o n g i t u d i n a l e m e n t . C e s a r m a t u r e s d o i v e n t s e
p r c t e n g e r d a n s l a d a l l e d u p a l i e r e n p a r t i e h a u t e ( 2 ) p o u r résister à l a
s e e a u v i d e . L e f e r r a i l l a g e d u p a l i e r ( 3 ) s e p r o l o n g e s u r fermât u r e
d e t a p a y a s s e . E n f i n , u n m a s s i f d ' a n c r a g e ' d o i t être prévu a u p a l i e r
a e c a r t d o n t t e s a r m a t u r e s (4) d o i v e n t s e prolonger sur celles d e l a
LES ARMATURES
P R , N C
LES COEERAGES
Dans un bâtiment en béton armé, les coffrages sont en quelque
sorte les moules dans lesquels on va couler le béton. Or, on peut
constater dans de nombreuses constructions que ces coffrages ont
dû être mal exécutés car les ouvrages en béton ne sont pas droits,
présentent des joues, des ventres, et sont tordus. Tout cela est dû h
la mauvaise répartition des étais, comptés trop "chichement".
CONSIDERATIONS GENERALES :
Matériaux utilisés :
- Le plus employé est le bois, dont l'AYOUS principalement, en
planches et chevrons. Pour l'étayage, on peut utiliser des perches
en eucalyptus ou en parasolicr, mais il faut se méfier de ce dernier
bois qui est faible.
Les sections utilisées sont les suivantes :
- le madrier : 23 cm X 8 cm qui sert a étayer
horizontalement des éléments lourds.
- le basting : 17 cm X 6,5 cm qui sert a fabriquer
des traverses ou des chapeaux
- le chevron : 8 X 8 cm ou 6 X 6 m, qui sert
surtout à l'étayage vertical.
- la planche à coffrage de 27 a 30 mm
d'épaisseur, de largeur et de long ucur variable.
Evitez, de les prendre trop larges (supérieur à 20
cm), à cause des déformations et du
gauchisement. C'est elle qui va constituer le
coffrage proprement dit.
- la volige, très petite planche d'épaisseui
inférieure à 15 mm pour les petits détails fignolés
en béton.
Pour les bois en contact direct avec le béton, il faut que ces
derniers ne soient ni trop secs, ni trop verls, sinon il risquent de
gercer et de fendre, en laissant échapper la laitance du ciment
Soigneusement grattées les planches de coffrages peuvent être
réutilisées 5 à 6 fois.
- le contre plaqué est utilisé quand on veut un béton soigné
d'aspect très lisse qui ne sera pas enduit ensuite. Selon
espacement de vos étais, vous pouvez employer diverses
épaisseurs: 5, 8, 10, 15, 20 m m .
- Les coffrages métalliques sont réservés aux grands chantiers.
Par contre, il est pratique d'acquérir des étais métalliques réglables
qui peuvent s'amortir en quelques chantiers.
Mise en oeuvre : n'improvisez pas !
Les plans de coffrage indiquent en réalité les dimensions des
éléments en béton armé, mais pas les détails des coffrages eux
mêmes. Interpréter le plan, puis en déduire les différents éléments
du coffrage, les tracer puis les scier n'est pas toujours une
entreprise facile.
- 49
PREMIERE PARTIE COFFRAGES
- 50 -
(jT -LII 1
:;T::::;:::'.:::::::N::I::::::::;::::::::::::::::T::::UI:'.:::::::H:: llïlîlll
PREMIERE PARTIE •• COFFRAGES
COFFRAGE D'UNE P O U T R E
- (I) Le fond de la poutre doit être
constitué par une planche de lorte
section voire un madrier:
- 12) les loues sont en planche de 27
ou 35 mm d'épaisseur: hauteur
variable de 100 a 250 mm;
- (3) les raidisseurs verticaux sont en
latte 40 x 80 mm; il laut les compléter
une (ois sur deux par des écarteurs (4)
t des serre-joints 15);
(6) les traverses sont en chevrons de
80 x 80 cm ou 60 x 60 mm:
- 17) les contre-fiches sont en petite
latte de 30 x 60 mm et clouées sur les
raidisseurs: un petit tasseau 18) cloué
sur les traverses empêche le
basculement des planches:
- (91 les étais sont en chevrons de
80 x 80 mm ou en perche d'un
diamètre de 100 mnv
- (10) les patins sont en planche de
35 mm est assez larges pour éviter
tout enfoncement dans le sol la
hauteur de l'étal est ajustée à l'aide de
deux coins (III Quand elle est correcte,
les coins sont fixes légèrement au
patin à l'aide d'une pointe pour éviter
tout glissement.
S8888Î8SSS88WS ;
S::::::::::::::::::;::::::::::::::::»:^:^^
•
C O F F R A G E D'UNE D A L L E PLEINE
- il) Etais : Chevrons 80 x 80 mm ou perches CORDEX à 1 m du sol; on ajoute ensuit? la
de 100 mm de diamètre.ils sont posés contre flèche:
parfaitement d'applomb; leur espacement
- (3) Contreplaqué de 20 mm servant de fond
dépend de l'épaisseur des planches de
de coffrage;
coffrage ou du contreplaqué utilisés: dans le
m
cas de contreplaqué : "et" = c2" - 58 cm pour (4) Patin ou semelle en planche de 35 :nm
du CP de 15 mm et 83 cm pour du CP de servant à empêcher l'enfoncement des et .lis;
20 mm; comme pour les poutres, le réglage de la
hauteur se fait par des coins;
- (?) Chevrons horizontaux do support du
coffrage 80 x 80 mm: c'est sur eux que se fait - (5) Contre fiches on lattes de 30 x 60 mm
la jonction de deux plaques de CP; ils sont utilisées aux étais extrêmes pour contiéventer
alignés parfaitement au cordeau en utilisant un l'ensemble: il est possible aussi de clouer des
niveau de référence tracé sur les murs au lattes en travers sur une file d'étais
EJWIERE P A R T I E TERRASSEMENTS
IMPLANTATION DES
OUVRAGES
i:;;i;;iiiP:i:ii;;!;;;;iiiiiiii;i^
• • • lit""
i
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENTS
C O N T R A I N T E DE MITOYENNETE.
:
L'urbanisme, c'est l'art d'aménager les villes. F n effet, en ville ca
n'est pas c o m m e au village, la place manque et il y a des règles a
respecter quand on construit. La contrainte de mitoyenneté est
une règle importante que l'on ne peut pas ignorer : à partit du
moment où vous avez des voisins, qu'il y a d'autres parcelles
autour de la votre, vous avez forcement une contrainte de
mitoyenneté. La mitoyenneté est la ligne (fictive) qui sépaïc vos
deux parcelles. C'est une frontière.
De quel genre de contrainte s'agit-il ? Il s'agit en fait de règles qui,
si on les respecte, permettent de vivre en bonne, entente avec ses
voisins : interdiction d'ouvrir une porte ou une fenêtre datts le
mur mitoyen, obligation de se reculer à une certaine distance si
ATTEKTIO\ '. on ne construit pas sur la ligne de mitoyenneté.
l.a mitoyenneté
continue en
profondeur dans h
sol..
- 54
;:":::::::::i::::::::"::::;:::::::::::::::::::::::::::::::::tn^i^
Z
" .Z'.\E = E P A R T E TERRASSEMENTS
R E S P E C T E Z L E S C A H I E R S DES C i l ARC E S D E
CERTAINES ZONES.
Signalons enfin que certains organismes (MAETUR, ARAN,
SIC) ont établi un cahier des charges très strict pour les zones
qu'ils lotissent, lequel impose quelques règles obligatoires
d'implantation :
- Servitude de rcculcincnl par rapport à la rue. Vous ne pouvez
pas construire votre clôture ou vôtre maison directement le long
de la rue.
- Distance d'éloigncmcut minimum du mur mitoyen voisin.
UN CAHIER DES CHARGES Cette règle reprend les contraintes de mitoyenneté évoquées plus
EST UN REGLEMENT ÉCRIT haut. La distance m i n i m u m est souvent de 3 mètres.
QUE LES GENS DOIVENT
RESPECTER EN - Surface du terain construite à ne pas dépasser, ("est ce que
CONSTRUISANT POUR ÉVITER l'on appelle le C.O.S. ou coefficient d'occupation des sols. Il a pour
QU'ILS FASSENT N'IMPORTE but d'empecher les gens dtQtaûr sur la totalité de la pureelle, ce
QUOI ! qui entraine des problèmes d'aération.
- 55 -
- ~ ;;;;;::jj;S!j;j;i:H;j::!i::
H:l;!i!ii!!:i!;;i :^h:::::ï:::::::::::::::::::::
::::::::::::::::::;::::::::::::! :::: • • .• ."•
. ; . ! ; . , , . : ; : ; " , " , ; , , : î " ï ; . : , ; . ; , ; , . , . , ; ; : : ; ; : : : î : : ::::::::
iiiili:!:!:!
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENTS
T E R R A S S E M E N T S GENERAUX, PLATEFORMES.
IMPLANTATION DE V O T R E C O N S T R U C T I O N
Dans un premier temps, il s'agit jde situer les angles de la
construction et les murs extérieurs. Reprenez le plan masse : lisez
ou mesurez les distances des murs de la maison par rapport aux
limites du terrain.
56
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
mm ! ! :::
::::::::;:::::«nifiajjffiiJMr"""::"
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENTS
m
Ensuite, commencez I implantation. Il vous faut :
- un double décamètre ;
- un double mètre rigide ;
B - un niveau de 60 cm ;
- si possible un niveau à fioles ;
- des piquets en bois ou des chutes de fer à béton.
Méthode :
- Implantez tout d'abord les 4 coins (ou plus) du bâtiment en vous
servant des parallèles aux limites du terrain. Matérialise/ ces
coins provisoirement avec des piquets et des cordeaux.
- Vérifiez ensuite les angles droits de votre construction. Pour cela,
n'utilisez pas votre équerre de maçon : le résultat serait trop
imprécis ! Utilisez plutôt la méthode de la diagonale du triangle
rectangle (on l'appelle aussi règle des 3/4/5).
Exemple :
- partez du sommet de l'angle, au point A, qui fait le coin de votre
construction et comptez 4 m sur le cordeau jusqu'au point B ;
plantez un piquet à cet endroit précis. Revenez au point A et
comptez 3 m sur le côté perpendieulai'ft.' jusqu'au point C
Mesurez maintenant la distance BC : si elle fait 5 m, l'angle que
font les droites AB et AC est parfaitement droit. Sinon, déplacez
les points B ou C jusqu'à obtenir la distance voulue. Attention :
les distances AB et AC ne doivent pas changer.
- Si votre bâtiment est grand et que vous voulez un résultat plus
précis, vous pouvez prendre des distances plus grandes (règle des
6/8/10), où : AB = 8 m, AC = 6 m et BC = 10 m. La méthode est la
même.
T R A C E DES FONDATIONS.
Maintenant que vous avez les contours extérieurs du bâtiment, il
faut repérer les murs pour faire les terrassements des, fondations.
. Pour ne pas être géné pendnt les fouilles, on utilise des "chaises"
pour faire ce repérage.
Les chaises sont des piquets enfonces aux
angles de la construction et a chaque mur
intermédiaire, ou refend. Ces piquets sont
reliés par des traverses qui doivent être
parfaitement horizontales (pose au niveau).
• T o m m e m positionner les chaises :
* à un mètre m i n i m u m du bord extérieur
de la fouille, ceci afin de ne pas gêner les
travaux de creusement.
* à 0,60 m au dessus du niveau du sol,
Répétons que la traverse supérieure doit
être parfaitement horizontale.
>.•-•• *i,;,,4 ..... ......
::::::::::::::::;
i l H i-Vm' 'i «• «i,»-'!!! lliliiiliiiiiiip
!;::::i;!ij:H;;i||
:::l:l:l::::i;:i:iHi::iSHnH5:iii:i::^
PREMIERE PARTIE TERRASSEMENT:
^.cordeau
horizontal Rôle de la chaise : elle sert à repérer les bords extérieurs des
fondations, des rnurs finis et de leur axe. Pour cela, on enfonce des
chaises
clous dans la traverse et on tend des cordeaux d'une chaise a
niveau
du sol l'autre.
REALISATION DES F O U I L L E S .
pige- Votre implantation faite, vous allez pouvoir creuser les fouilles en
suivant l'applomb des cordeaux et en réglant la profondeur à l'aide
de piges.
A quelle profondeur faut-il descendre ?
Vous trouverez une réponse précise a cette question dans le
6^ chapitre consacré aux fondations. La profondeur de la fouille
La hauteur entre le cordeau
et le fond de rouille doit dépend surtout de la taille de la construction et des charges que
toujours cire la même. On reprend la fondation. Mais m ê m e si la construction n'a pas d'étage
rcrifie en reportant la pige il faut toujours descendre en dessous de la terre végétale (terre
tout au long de la fouille.
noire), jusqu'au bon sol, d'au moins la hauteur d'un parpaing à
cause des problèmes d'érosion.
Dans le calcul de la profondeur, il faut bien prendre en compte
tous les éléments qui constituent la fondation : béton de propreté/
semelle/mur de soubassement et les additionner.
•
- 58
' ' : IAUÎIÎIÎLAÎFIÎK::!-ltM*M HH MtWMWl Hlltl r ••• :.'\ ;:;
illiiii • • •;••;•«•••
ÎiëuiTOinîîKîiîRîi;;:
Î:H!!ÎHÎÎÎTÎI
."!**:ÏÏ*:Î • . - • ••. . • • •
;
. : - . • • • . ..., :
FONDATIONS
Le rôle des fondations est de répartir le poids de votre
c o n s t r u c t i o n sur le sol. La façon don! vous allez les
réaliser d é p e n d de deux choses : la nature du sol d ' u n e
p a r t , l ' i m p o r t a n c e de votre construction d'autre pat t.
La b o n n e e x é c u t i o n des fondations est essentielle : si
elles sont m a l faites, c'est toute la construction cpti
peut se fissurer et m ê m e s'écrouler.
IMPORTANCE DE LA NATURE
DES S O L S
Nous l'avons tous remarqué par expérience : le sable n'a pas la
m ê m e consistance que la boue ou la roche, le pied ne s'enfonce
pas de la m ê m e manière dans l'argile selon qu'elle est sèche ou
humide. Par ailleurs, le Cameroun est un pays très VASTE et varié',
où l'on rencontre beaucoup de sols différents, dont chacun
possède ses caractéristiques propres. On comprend donc qu'il y a
beaucoup de facteurs qui vont déterminer ta nature du sol el
influencer sa résistance. Et pourtant, il est important que vous
connaissiez relativement bien cette résistance : il en va de la
durabilité de votre construction. C'est en effet cette résistance
/a mente piste en latérite, dure en qui va déterminer le type et la dimension de vos fondations. En
saison sèche, détient un bourbier en principe, seule une campagne de sondage du sol peut vous
saison des pluies ! fournir la valeur exacte de cette résistance, mais pour vous
donner des ordres de grandeur, nous avons regroupe quelques
valeurs moyennes connues dans plusieurs grandes villes du
JE
Cameroun dans les tableaux de la seconde partie de ce guide.
E L I M I N E Z D'OFFICE CERTAINS S O L S
On ne construit pas sur n'importe quels sols. Certains sols sont
absolument impropres à la construction. Retenez en pat ticulicr :
- La terre végétale (ou terre noire), car elle contient des débris
végétaux en décomposition. Cette terre est excellente pour
planter le m a k a b o , mais il ne faut JAMAIS faire une fondation
dessus nt m ê m e couler un dallage ! Enlevez la totalement et
rrtettez la de coté en tas, elle vous servira à aménager le jardin a
Descende/ en dessous du niveau de
la fin du chantier. Nous insistons particulièrement sur la
la terre noire.
nécessité absolue d'enlever T O U T E la terre végétale sous la
construction, car nombre de tâcherons peu courageux la laissent,
avec toutes les conséquences fâcheuses qui s'ensuivent.
a
11118 1*. H aussi compacts que le sol naturel, et si vous construisez dessus,
votre construction va se fissurer inmanquablement. Si le remblai
que vous rencontrez n'est pas très épais, vous pouvez descendre
En irav de remblais, descende/ les
en dessous à l'aide de puits, mais c'est une technique qui vous
fondations jusqu'au bon sol. coûtera cher.
pi liii inppjiipipjj
PREMIERE PARTIE r-ONUAIlONS
F A I T E S V O T R E P E T I T E E N Q U E T E
S U R P L A C E .
Les catégories de sols ainsi que les résistances que nous vous
donnons dans les tableaux des pages suivantes sont indicatives.
Utilisez les quand vous rencontrez un sol analogue à celui que
nous décrivons, mais essayez quand m ê m e de faire une petite
enquête, surtout si votre construction a plus d'un étage ou si vous
trouvez de l'eau dans le sol. Si vous trouvez des immeubles près de
votre terrain qui ont été construits par de grandes entreprises,
Vous ne construisez p a s d a n s le essayez de savoir auprès d'elles quelle résistance du sol elles oni
désert I Renseignez vous auprès de
vos voisins sur la résistance du sol. utilisée pour leurs fondations.
-âi^x-nts d&p8$$ant un
n
sitMgr&nde trripv - c>j, ilriû
Hihir. qy< Vu
MÊ>S' hier
- 61
PREMIERE PARTIE FONDATIONS
Principe
petite
de la semelle
construction.
filante pour BIEN ADAPTER LES FONDATIONS A
VOTRE CONSTRUCTION.
Nous avons déjà évoqué le rôle des fondations dans la partie
"théorique" sur le béton armé. Nous avons vu qu'il existait deux
sortes de fondations courantes : les semelles filantes et les semelles
isolées. Bien entendu, ces deux types de fondation ne sont pas
utilisés au hasard. Chacun d'eux est adapté à un "système
constructif" particulier, c'esl à dire :
Vous pouvez employer les semelles filantes quand vous avez des
parpaings bien solides ou bien un bâtiment sans étage à
construire. Elles sont faciles à réaliser et économiques.
TVjMfp' —
62 -
PREMIERE PARTIE FONDATIONS
- Elle entraîne souvent des fissurations dans les murs au droit des
poteaux. La semelle Isolée étant plus chargée que la longrine/aemelle-
filante. elle s'enfonce davantage dans le sol. C'est ce que l'on appelle un
tassement différentiel. Le mur du
rez-de-chaussée et la longrine se
fissurent alors. Si la longrine avait
été conçuo comme une poutre, tout
le poids du mur aurait été reporté
sur la semelle isolée et il n'y aurait
pas eu de tassement.
- Elle conduit souvent à du
gaspillage. Bon nombre de maçons Solution typique employée a u
descendent en effet leurs quartier par les lâcherons. Longrine
longrines au même niveau que les et chaînage font double emploi.
semelles Isolées, et il leur faut de
nombreuses rangées de parpaings pour arriver au niveau du sol Pourtant,
Tassement différentiel il n'est pas nécessaire de descendre la longrine aussi bas ! On constate
d'ailleurs dans beaucoup de cas que les rangées de parpaings sont
la semelle, plus chargée, à gauche, va
couronnées par une poutre identique a la longrine. ce qui est vraiment du
s'enfoncer davantage dans le soi que la
gaspillage car un simple chainage suffirait.
longrine et une fissure va apparaître D la
jonction des deux.
^jy«wlllll«% ^-^^•S••>:^,^•:^.:^..o:•).rf*x:S::¥S^:S::::J•:::'•^