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L’Orateur du Mois

Mise en abyme d'une scène dans laquelle trois personnes se questionnent sur le projet
orateur, faire ressortir une notion majeure que l'on peut expliquer, ses avantages et
inconvénients, avec dynamisme et répondant entre les persos.

Audrey : pour
Emily : contre
Mateo : in between

Trame
Entrée Audrey avec affiche Orateurs
Propose de participer
Mateo demande ce que c’est
Emily connait et n’aime pas
Audrey argumente : c’est bien
Mateo approfondi
Emily demande ce qu’on va raconter
Mateo expose toutes les possibilités
Audrey argumente sur le caractère fondamental de la liberté d’expression [tirade]
Emily renchérit en expliquant ce qui la menace [tirade]
Audrey propose une mise en scène
Emily contre
Audrey demande l’avis à Mateo sur la situation
Mateo [tirade]
[Blanc]
Emily remercie Mateo pour son intervention
Audrey comprend que son idée est validée et donne rdv
Scénario
Audrey arrive sur scène. Emily sur la chaise. Mateo debout s’occupe.

Audrey - Oh les gars, vous voulez qu’on participe à l'orateur du mois ?

Mateo - Ah oui pourquoi pas, de quoi s’agit-il précisément ?

Emily - Ohh mais laisse tomber, tu ne vois pas qu’on est occupé ! En plus j’en ai entendu
parler et ça a l’air vraiment nul!

Audrey - Mais voyons comment peux-tu refuser de faire ça ? L’Orateur du mois, c’est
l’occasion de plaidoyer pour ce qui nous est cher, pour défendre nos valeurs, c’est la liberté
d’expression !

Mateo - Mais tout à fait. Je suis du même avis que toi ! La liberté d’expression, c’est ce qui
fait de nous des citoyens qui pensent, qui réfléchissent sur le monde qui les entoure !

Emily - Imaginons que ce projet tienne la route, de quoi on va parler ?

Mateo - Et bien, parlons-en de cette liberté d’expression ! Il faudrait expliquer ce que c’est
dans notre société, ce qu’elle représente, quels sont ses enjeux et ses menaces !

Audrey - tirade

Emily -
D’autant plus que nous devons protéger cette liberté d’expression, car aujourd’hui, elle est
grandement menacée. Arrêtez de vous voiler la face, nos libertés sont mises en péril,
étouffées, étranglées par cette société française qui brille à l'international tout autant qu'elle
plie sous ses failles.

Si vous ne me croyez pas, c'est que vous êtes déjà sous son joug. Vous êtes sous le joug de la
désinformation des médias qui menacent votre liberté d'expression, car ils altèrent leur
information dans le dessein de vous transmettre uniquement ce qu'ils souhaitent. Les
médias sont falsifiés, soumis au gouvernement public ou à des sphères privées, guidés par les
plus grandes puissances monétaires, vous êtes privés de discernement et de jugement
critique, ce qui réduit votre liberté d'expression qui vous est si chère.

Cependant, ce n'est peut-être pas la volonté même des journalistes. Peut-être ne sont-ils pas
l'origine de cette désinformation, mais victimes d'une violence bien moins subtile, une
violence menée par des forces les empêchant de s'exprimer. Lorsque nos journalistes et nos
médias sont opprimés, nous le sommes aussi, c'est notre liberté d’expression qui est
censurée. Nous ne devons pas nous soumettre aux forces qui oppriment notre parole, la
liberté d’expression est notre richesse, celle qui nous ouvrent sur le monde, c’est un droit
humain.

Audrey - Voilà, c’est cet état d’esprit que je veux, c’est exactement ce qu’il faut transmettre
aux lycéens et aux collégiens ! Mais je pense que pour véritablement transmettre notre
message, il faut sortir des sentiers battus, il faut innover. Nous n’avons pas besoin d’un
discours, mais d’une véritable mise en scène, une saynète par exemple !

Emily - Une saynète ? Et puis quoi encore, c’est la meilleure façon de se ridiculiser devant
des dizaines de jeunes qui nous regardent avec des yeux écarquillés sans rien comprendre.
C’est un casse-pipe ton histoire !

Audrey - Je ne suis pas du tout d’accord, cela permettrait de créer une situation dans laquelle
tout le monde pourrait s’identifier. Cela leur donnera envie de faire comme nous et d’élever
leur voix ! Qu’est-ce que tu penses de cette situation, Matéo ?

Mateo : Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation.
Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des
rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas,
où j’étais seul chez moi, ce qui m’a empêché de m’exprimer librement pendant tant d’années.
Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée nous
permettant de nous exprimer librement… Parce que quand on a le goût de la chose, quand
on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en
face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas notre cas, comme je le
disais là, puisque nous au contraire, on a pu pu ; et on dit merci à la vie, on lui dit merci, on
chante la vie, on danse la vie… Nous sommes qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de
gens aujourd’hui nous disent : « Mais comment faites-vous pour avoir cette humanité ? »
Eh bien nous leurs répondons très simplement, nous leur disons que c’est ce goût de
l’amour, ce goût donc qui nous a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction
mécanique, mais demain, qui sait, peut-être simplement à nous mettre au service de la
communauté, à faire le don, le don de soi…

[BLANC]

Emily - Bon, si ça vous fait tellement plaisir, on peut essayer, mais si ça ne fonctionne pas, je
mettrai toute la responsabilité sur votre dos !

Audrey - Parfait ! Une saynète sur la liberté d’expression, rendez-vous dimanche après-midi
pour écrire la trame !
Tirade Audrey: Pourquoi choisir la liberté d’expression comme thème

Pour moi la liberté d’expression c’est la possibilité d’exprimer sa pensée, donner son avis,
communiquer sa façon de voir les choses. C’est un outil de partage essentiel qui demande
une certaine écoute des autres et de soi. C’est parce que chacun est capable d'exposer ses
idées que l'on est capable de réaliser ses rêves, des projets que l’on pensait impossible ou que
l’on aurait jamais pensé faire seul. Atteindre un objectif ou aider l’autre à atteindre son
objectif. La liberté d’expression ne peut pas exister sans une certaine écoute des autres et de
soi.

On ne m’a jamais véritablement laissé parler, donner l’occasion de s’exprimer librement. On


a toujours parlé à ma place en mon nom comme si l’autre pouvait deviner avec certitude
tous mes avis, toutes mes pensées, tous mes sentiments, toutes mes réactions. Et en cela je
me suis toujours sentie exclue, inutile et opprimée, comme si tout ce que je faisais n’avaient
aucun sens ni aucune valeur, n’était jamais assez bien pour avoir le seul mérite d’exister. Je
me suis enterrée dans cette solitude / muré dans ce silence jusqu’à douter de ma valeur dans
ce monde et c’est pour moi la source d’une tristesse et d’un mal être profond qui n’ont que
trop duré. Et je pense que c’est à cause de cas que j’ai aussi peu confiance en moi et
qu’aujourd’hui encore j’ai du mal à m’exprimer, à trouver les mots justes. La liberté
d’expression permet de s’affirmer en tant que soi et une manière de mieux se connaître. C’est
un outil précieux dans le développement de l’expression et du vocabulaire. La liberté
d’expression c’est aussi un bon moyen aiguiser son point de vue et exercer un jugement
critique.

En deux mots c’est une arme, un moyen de résister à toutes oppressions telles qu’elles soient
en s’affirmant soi-même comme être unique capable de desserrement.

Tirade Emily
Certes Audrey, mais tu oublies un point crucial : aujourd'hui, notre liberté d'expression est
grandement menacée. Arrêtez de vous voiler la face, nos libertés sont mises en péril,
étouffées, étranglées par cette société française qui brille à l'international tout autant qu'elle
plie sous ses failles.

Si vous ne me croyez pas, c'est que vous êtes déjà sous son joug. Vous êtes sous le joug de la
désinformation des médias qui menacent votre liberté d'expression, car ils altèrent leur
information dans le dessein de vous transmettre ce qu'ils souhaitent de leur point de vue
subjectif. À travers la falsification des médias qui deviennent dépendants du gouvernement
public ou des sphères privées, guidés par les plus grandes puissances monétaires, vous êtes
privés d'objectivité, de discernement et de jugement critique, ce qui réduit sans même que
vous ne vous en rendiez compte votre liberté d'expression qui vous est si chère.
Cependant, ce n'est peut-être pas la volonté même des journalistes. Peut-être ne sont ils pas
l'origine de cette désinformation, mais victimes d'une violence bien moins subtile, une
violence menée par des forces les empêchant de s'exprimer. Dès lors que des forces
menacent nos journalistes, nos médias, ce sont nous qu'elles menacent, c'est notre liberté
d’expression qui est censurée. Nous ne devons pas nous soumettre aux forces qui oppriment
notre parole, la liberté d’expression est notre richesse, celle qui nous ouvrent sur le monde,
c’est un droit humain.

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