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Médiocratie; mais jusqu’à quand ?

« La principale capacité d’un médiocre? Reconnaitre un autre médiocre », Deneault,


philosophe québécois, se penche sur un sujet couvert mais surtout étouffé, depuis que
l’homme s’intéresse aux futilités et se laisse bercer par les illusions, la médiocrité a ravagé les
cerveaux ; détruit les cultures mais surtout charmé les jeunes, mais comment envisager un
monde sans Tiktok et sans Facebook?

Penser que tout ce temps l’humanité a cru avoir évolué, avec ces inventions qui se
surpassent, c’est réseaux sociaux qui ont uni le monde, elle n’aurait jamais imaginé qu’elle
serait amenée à combattre toutes ces nouveautés. Alain Deneault, un philosophe québécois,
s’est attaqué à ce sujet et a enlevé le couvercle, les révélations se sont succédées les unes
après les autres, la médiocratie cible principalement la classe moyenne, étant donné qu’elle
représente la partie productrice et consommatrice en même temps, alors on a eu besoin de
contrôler les poches et les gouts pour les centraliser principalement sur l’achat, limitant ainsi
la capacité des gens à juger et à raisonner avant d’acheter, et surtout avec les publicités dans
tout coin, l’inconscient de la population est devenue sous l’emprise des médiocres, cette
exploitation avait apparu lors de l’industrialisation avec Karl Marx, qui avait dit : «
l’indifférence à l’égard du travail particulier correspond à une forme de société dans laquelle
les individus passent avec facilité d’un travail à un autre, et dans laquelle le genre déterminé
du travail leur paraît fortuit et par conséquent indifférent. Les moyens d’arriver à ses fi ns
deviennent, dans un tel régime, uniformes. Le travail est alors devenu, non seulement en tant
que catégorie, mais dans sa réalité même, un moyen de produire la richesse en général » A
cette époque et pour remédier à ce problème, la bourgeoisie avait laissé paraitre que le travail
est la seul façon d’acquérir sa substance, bien qu’il existe plusieurs façons, l’ouvrier se limite
à cette pensée et s’acharne à donner le meilleur de lui-même pour assurer ce qu’il qualifie de
« nécessités ».
Actuellement, des mouvements se créent due à une parole ou à un avis médiocre, bien que
tout le monde a le droit de parler, porter un jugement définitif en un domaine qui n’est pas le
sien peut s’avérer un atteint aux cultures et aux mentalités, et comme avait dit l’écrivain
italien Umberto Eco : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions
d’imbéciles qui avant, ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les
faisait taire tout de suite. Aujourd’hui, ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel ». Les
érudits ne se prononcent qu’après des années d’études et de travailles, mais tout le monde est
devenu spécialiste et retrouver un vrai et devenu un défi. Par exemple et sur Instagram, le
féminisme a perdue de ses desseins nobles, c’est devenu une mode qui encourage les femmes
à témoigner un irrespect inexplicable à l’égard de leur maris. Ce n’est qu’un grain de sable
dans un immense désert, la médiocratie est un gouvernement qui s’étend avec l’évolution des
médiocres, et qui se trouvent ces derniers temps même au sein du monde de la célébrité, ce
qui complique la tâche d’éradiquer cette nouvelle version d’esclavage, surtout que la majorité
s’accroche naïvement à cette image charmante des plaisirs et des désirs, l’humanité ne peut
pas avancer sans la détermination des gens qui critiquent, raisonnent, et prennent des
décisions majeurs pour le bien commun, se lamenter n’est plus une solution, mais il faut se
souder les coudes et faire face au médiocres et les remettre à leur place, et s’intéresser à la
production, non à la consommation.

Riyad SAKSAK

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