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ISTS 3SA3
Mémoire de fin d’études
Sous la direction de Nicolas Mercier
Groupe ESRA
Institut Supérieur des Techniques du Son
2007-2008
1
Sommaire p. 2
Introduction p. 4
2
B. Les nouvelles voies de l’offre de musique en ligne : une offre légale
régularisée p. 19
1. La diffusion en ligne ou streaming p. 19
a. Du streaming à la demande : le succès de Radioblog p. 19
b. Deezer p. 21
c. Jiwa p. 23
2. Les plates-formes de vente en ligne p. 24
a. Les plates-formes commerciales p. 24
b. Les réseaux sociaux p. 26
3. Le podcast, un moyen de diffusion de masse p. 28
Conclusion p. 39
3
Introduction
On remarque d’ailleurs que les critiques adressées à Internet dans ce domaine font
écho aux réactions autrefois exprimées contre la radiodiffusion (sentiment d’être dépassé par
les avancées technologiques et par l’évolution des habitudes musicales, perte d’identité de
l’artiste qui s’efface devant une communauté mondiale d’acteurs du milieu musical,
représentation de l’auditeur comme d’un simple consommateur, perdu au cœur d’un monde
nouveau dont il ne peut appréhender les limites…).
Plus qu’une simple révolution technique, Internet a en effet contraint tous les acteurs
musicaux à envisager l’intégration de la musique dans un nouvel univers de réseau2, se
développant rapidement, et offrant des spécificités encore jamais connues. Les
développements continus d’Internet contraignent à une adaptation constante. En effet
historiquement, on distingue plusieurs versions du Web :
Le Web 1.0, statique, est composé de pages affichant du texte et éventuellement des
images et des liens. Les pages Web statiques sont rarement voir même jamais mises à
jours.
Le Web 1.5, dynamique, par opposition au Web statique, possède une navigation
grandement simplifiée et le contenu des pages est généré à la demande en se référant à
une base de donnée en constant changement. Le Web dynamique offre la possibilité de
créer des forums de discussion ou des albums photos.
1
Cf.
Glossaire
2 Cf. Glossaire
4
Le Web 2.0, Web interactif, offre des interfaces permettant aux internautes d’interagir
à la fois avec le contenu des pages mais également entre eux.
Le Web 2.0 est donc un terme vague ne désignant pas une technologie précise mais un
ensemble d’évolutions apportées par différentes personnes et différentes utilisations. La
dernière révolution du Web 2.0, à laquelle nous nous intéresserons, a permis à l’outil Internet
de devenir un passage obligé de la création, de la promotion et de la diffusion musicale.
3
Cf.
Glossaire
5
I. L’utilisation d’Internet par les artistes
A. Internet comme moyen de diffusion pour les artistes
Internet est le nouvel outil multimédia de la fin du vingtième siècle. Il s’est rapidement
imposé comme l’un des plus importants média mondiaux, supplantant la plupart des autres
moyens de diffusion de l’information. Il est par conséquent également devenu une grande
vitrine publicitaire, promouvant parfois tout et n’importe quoi : beaucoup de sites peuvent
aujourd’hui être considérés comme de simple portails cherchant à attirer le plus possible de
visiteurs afin d’augmenter le prix de l’encart publicitaire, exactement comme le font la radio
ou la télévision par le moyen des indices d’écoute ou d’audimat. Cela n’empêche pas pour
autant certaines plateformes d’offrir un réel service aux utilisateurs, dont les créateurs de
musique.
Myspace Music4 offre ainsi par exemple un système de diffusion sans intermédiaires
entre l’artiste et son public, sans barrière géographique. Seule la barrière de la langue subsiste
encore. Cependant, l’importance de la fréquentation de la page d’un artiste reste fonction de
sa notoriété préexistante. Voyons quel est le fonctionnement de cette plateforme :
l’inscription à Myspace Music est gratuite et ouverte à tous, sans contrôle des administrateurs
du site ; une fois le compte créé, il est possible de diffuser sur sa page personnelle des
morceaux encodés en mp3 dont il est obligatoire, cependant, posséder les droits. A l’artiste de
construire sa célébrité, en faisant parler de lui, en distribuant son adresse, en contactant
d’autres groupes ou encore en se manifestant sur chaque page d’utilisateur dans une sorte de
porte à porte virtuel. Myspace permet à chaque utilisateur de tenir un compte de ses « amis »
virtuels ainsi que du nombre d’écoutes de chaque morceau diffusé.
Certains exemples montrent que l’on peut acquérir par ce seul moyen une véritable
popularité. Le groupe Arctic Monkeys a ainsi réussi à se faire connaître dans le monde entier
en à peine 3 mois, et fut ensuite signé par un label5 indépendant. La semaine de la sortie de
4
Cf.
Glossaire
5 Cf. Glossaire
6
leur premier album, le groupe a vendu 363 735 exemplaires en Angleterre. Même si, depuis,
l’album n’a pas gardé sa notoriété de l’époque cela montre bien qu’une nouvelle façon de
vendre et de diffuser la musique est née.
De la même façon, de nombreux groupes se sont fait connaître grâce à un seul clip
original diffusé sur Internet, les exemples ne manquent pas : Ok Go et le titre Here It Goes
Again ou encore Kamini et sa chanson Marly Gomont. Ce dernier a d’ailleurs été signé
ensuite par Sony BMG et a obtenu la victoire de la musique du meilleur clip vidéo en 2007.
Ceci montre bien qu’il est possible d’utiliser internet comme un outil de production
indépendante des circuits traditionnels.
Ces cas illustrent ce qu’on appelle la gestion du « buzz6 ». Le buzz est la rumeur, le
bouche à oreille, la vague d’attention qui se propage dans les réseaux au sujet d’un événement
ou d’un individu. Provoquer et tirer profit d’un buzz est un savoir faire des plus importants
pour générer la célébrité sur Internet. Le succès dépend de la façon dont ses initiateurs gèrent
la vague médiatique qu’ils ont fait naître.
La célébrité de l’artiste peut cependant n’être qu’un effet de mode. Par exemple, les
internautes s’échangeront le lien d’une chanson, qui sera rapidement partagée dans un groupe
d’utilisateurs plus ou moins restreints, mais, après une phase de propagation rapide un nouvel
événement vient capter l’attention et l’effet de mode se dissipe. Mais ce qu’espère chaque
artiste, c’est un engouement qui sera suivi par une renommée plus profonde qui mènera
l’artiste à une étape de reconnaissance supérieure. Le nombre grandissant de consultations
intéressera des professionnels et un cap sera franchi dans la notoriété de l’artiste.
On parle de célébrités construites grâce au Web. On comprend donc que les ventes
d’un artiste peuvent augmenter, voir même exploser, si il arrive à se faire connaître par
internet. Mais cette reconnaissance vient-elle vraiment de la qualité de la musique ou bien
seulement d’une situation ponctuelle, d’un coup médiatique ?
6
Cf.
Glossaire
7
B. Le Web comme moyen de réalisation d’une autoproduction indépendante
7
Cf.
Glossaire
8
Incontestablement, Internet a profondément modifié les rapports entre artistes et
maisons de disques. Prince a créé un nombre important de précédents, dans le domaine de
l'autoproduction et de la distribution directe du musicien vers les consommateurs de musique.
L’autoproduction peut certainement donner de réels résultats.
Toutefois tous les artistes ne disposent pas de la renommée de Prince avant de se
lancer dans l’aventure de l’autoproduction. Les maisons de disque affirment qu’elles ont
seules le savoir faire nécessaire à une campagne de publicité efficace et les moyens financiers
qu’elle nécessite. On peut donc remettre en cause ce nouveau moyen d’autoproduction qui,
s’il permet à certains grands de se passer des maisons de production, incite ces dernières à une
grande frilosité en matière de création musicale.
On peut alors s’interroger sur l’impact, sur la création musicale, d’une utilisation
d’Internet comme un nouveau moyen d’autocréation totalement libéré de toute contraintes
matérielles. L’importance du nombre de logiciels offerts au grand public pour la création de
musique, les bases de sons préenregistrés, de rythmes et d’effets sonores de tous genres
donnent parfois l’illusion que tout un chacun peut devenir compositeur. Le rêve du succès
aisé, qu’il soit véhiculé soit par l’ascension fulgurante de certains artistes ou même par des
émissions comme la Star Academy ou la Nouvelle Star, pousse les gens à s’essayer à la
création artistique pour le meilleur… et pour le pire.
Un des arguments de vente d’Apple envers le grand public est ainsi le « tout en un » :
sur chaque ordinateur vendu, l’acheteur dispose d’un « studio virtuel » et peut accéder à la
diffusion de podcast8 sur internet. Il est évident qu’Apple joue ainsi sur l’illusion d’un accès
facile à la célébrité. Internet représente une immensité virtuelle sur laquelle on peut se croire
capable de diffuser ses créations. Pourtant la réalité est têtue et il est peu probable qu’un
particulier autodidacte saura effectuer un mastering, ou qu’il pourra se passer des conseils
artistiques d’un producteur ou même d’un ingénieur du son.
Internet est donc une grande ouverture à un nouveau mode de création musicale, et la
technologie associée peut offrir un très bon tremplin médiatique. Il importe désormais de
savoir ce qui est diffusé.
8
Cf.
Glossaire
9
II. L’accès à la musique en ligne : de nouveaux moyens de
diffusion pour les Webconsommateurs de musique
L’offre de musique en ligne apparaît à la fin des années 1990 sous la forme de sites
Web vendant des fichiers audio. En septembre 1997, MP3.com est lancé pour permettre la
promotion de groupes et interprètes indépendants, mais c'est eMusic qui, en juillet 1998, est le
premier site à vendre de la musique sous la forme de fichiers MP3.
Le MPEG-1/2 Audio Layer 3, plus connu sous son abréviation de MP3, est la
spécification sonore du standard MPEG-1, du Moving Picture Experts Group (MPEG). C'est
un algorithme de compression audio capable de réduire drastiquement la quantité de données
nécessaire pour restituer de l'audio, mais qui, pour l'auditeur, est censé ressembler à une
reproduction du son original non compressé, c'est-à-dire avec perte de qualité sonore
significative mais théoriquement acceptable pour l'oreille humaine. Un fichier MP3 n'est
soumis à aucune mesure technique de protection.
10
L'apparition de Napster9 en juin 1999 et de KaZaA10 en septembre 2000, va permettre
l’échange de fichiers musicaux : dans ces systèmes, chacun des postes reliés sert à la fois de
client et de serveur. Les deux logiciels reposent donc sur la technologie du peer to peer11 que
l’on peut traduire par pair-à-pair ou poste-à-poste et est parfois noté P2P. Le peer to peer
permet, par l’intermédiaire d’une plateforme logiciel, d’effectuer des échanges de fichiers
entre deux utilisateurs en utilisant le réseau Internet. Ce système va attirer l’attention de
l'industrie du disque vers la distribution en ligne.
L’échange de fichiers par des logiciels de pair-à-pair a pris, à partir de 2002, une
ampleur considérable. On estimait, en 2003, à plus de 150 milliards le nombre de fichiers
musicaux échangés dans le monde via ces logiciels. Une étude faisait apparaître que le trafic
P2P représente 60 % du trafic de l’ensemble de ces échanges. D’après l’OCDE, les
utilisateurs simultanément actifs de ces réseaux dans le monde étaient près de 10 millions en
avril 2004. Outre la musique, le phénomène s’est étendu aux films et aux programmes de
télévision, notamment aux séries. L’industrie musicale fut donc la première frappée de plein
fouet par cette pratique mais ce n’était que le début d’un phénomène plus vaste.
Ce qui est vrai de la musique depuis cinq ans est également vrai aujourd’hui pour les
œuvres audiovisuelles et cinématographiques. Cette situation remet en cause le financement
de la production et donc de la création culturelle. C’est pourquoi il faut remonter aux origines
9
Cf.
Glossaire
10 Cf. Glossaire
11 Cf. Glossaire
12 Voir le site du SNEP : http://www.disqueenfrance.com/actu/ventes/vente2007_06_07.asp
11
de ce phénomène et de ses dérives pour comprendre l’impact profond qu’a provoqué la mise
en réseau de la diffusion musicale.
a. Le principe
La désignation Peer to Peer renvoie à deux termes différents :
Des contenus illégaux sont parfois mis à disposition des utilisateurs, par
l’intermédiaire de sites hébergeant des contenus. Chacun de ces sites présente des
différences légères mais le principe reste le même. Dans ce cas, des éditeurs ou des
12
hébergeurs stockent sur leurs serveurs des fichiers multimédias, soit envoyés par des
utilisateurs ayant créé le contenu piraté, soit récupérés à partir d’un support ou d’une
offre légale. Il s’agit principalement de serveurs dédiés, des sites communautaires et
de partage, ou encore de newsgroups.
L’attention s’est d’abord portée sur les sites internet « classiques », avec une mise à
disposition centralisée (comme Napster), puis sur les réseaux de pair-à-pair qui, fondés sur un
réseau en étoile, permettent d’éviter le risque de fermeture du site central. Désormais, ces
supports de la distribution d’offre illégale sur le réseau tendent à diminuer au profit des mises
à disposition, tels les newsgroups appelés également systèmes usenet. Les newsgroup sont un
système de forums de discussion à l’interface graphique très légère permettant également le
transfert de fichiers de serveur à utilisateur à des débits très élevés.
b. La pratique
i. Les précurseurs
Une nouveauté technologique apparaît avec Internet, révolutionnant la diffusion
musicale : le logiciel d’échange de fichiers compressés. Au début de l’année 1999, Shawn
Fanning, un étudiant américain âgé de 18 ans, commence à développer seul « Napster », un
logiciel d’échange de fichiers MP3, qu’il compte distribuer à son cercle d’amis. Quelques
mois plus tard, en juin 1999, la première version de Napster est disponible. Shawn Fanning la
met en ligne sur le site download.com et le succès est immédiat. Le nombre d’utilisateurs de
Napster croît de manière exponentielle et, après deux ans d’existence, le logiciel d’échange
compte 60 millions d’utilisateurs dans le monde.
En fait, le phénomène MP3 avait précédé l’apparition de Napster. Avant lui, des sites
Internet proposaient déjà des MP3 en ligne, et des moteurs de recherche, comme Lycos,
permettaient de découvrir ces sites. La recherche de fichiers MP3 était cependant plus difficile
qu’avec Napster ou ses successeurs, et le phénomène MP3 ne prendra son essor qu’avec
l’apparition du premier logiciel d’échange.
Déjà sous le coup d'attaques des majors de la musique et de divers artistes tels par
exemple Metallica et Dr. Dre , Napster est condamné à ne plus permettre l'échange de fichiers
13
protégés par des droits à travers leurs serveurs. Pour des raisons juridiques, Napster sera
définitivement fermé en 2002.
Il est à noter que Napster a, depuis sa condamnation, été racheté par l’éditeur de
logiciel Roxio. Napster est depuis devenu un magasin de vente en ligne légal lancé en octobre
2003 aux Etats-Unis. Cependant, la chute de Napster a laissé libre le marché du
téléchargement P2P que d’autres clients se sont empressés d’investir. Nous dressons ici une
liste chronologique non exhaustive des clients P2P mondiaux principaux pour le
téléchargement de musique.
Il sera aussi confronté à la justice, mais il pourra toutefois continuer son activité car
seul le comportement fautif des utilisateurs est condamnable, et KaZaA n'en est pas
responsable.
Malgré cela, KaZaA prit dès 2001 la suite de Napster comme référence incontournable
dans le grand public. Cependant, les attaques judiciaires contre le téléchargement illégal sur
14
KaZaA poussèrent de plus en plus les utilisateurs à le délaisser pour d'autres logiciels, tel
eMule. En 2007, la base d'utilisateurs de KaZaA est quasiment nulle.
C'est donc avec de meilleurs moyens, un plus grand choix de média, et une rapidité de
téléchargement accrue que les internautes échangent des fichiers protégés par droit d'auteur.
15
flux continu. Ces nouvelles applications sont technologiquement plus avancées. Elles
proposent un partage de fichiers découpés donc moins lourds et plus rapides à télécharger.
Autre indicateur du succès de ces réseaux, les logiciels qui permettent d’y accéder ont
été massivement adopté par les internautes. En juin 2004, sur le site kazaa.com, le logiciel
Kazaa avait été téléchargé plus de 350 millions de fois. A la même période, sur le site
download.com, le logiciel Morpheus avait été téléchargé plus de 124 millions de fois et le
logiciel iMesh plus de 75 millions de fois. A titre de comparaison, sur le même site, le logiciel
iTunes13 n’avait été téléchargé que 1,3 million de fois.
13
Cf.
Glossaire
16
Naturellement, le nombre de téléchargements de ces logiciels donne une mesure très
imparfaite de l’usage réel de ces logiciels. Une étude du Pew Internet & American Life
Project réalisée entre mars et mai 2003 estime que 29% des internautes américains, soit plus
de dix millions de personnes, ont déjà téléchargé des fichiers musicaux pour pouvoir les
écouter souvent. La même enquête indique qu’une plus petite fraction des internautes (21%)
propose des fichiers (de tous types) en partage. En majorité, il s’agit de fichiers téléchargés et
laissés en partage. Seulement 5% des internautes auraient fourni sur un réseau P2P.
Parallèlement au développement des échanges de fichiers MP3 sur Internet, les ventes
de musique enregistrée ont baissé sur certains marchés locaux, parfois fortement. Entre 1999
et 2003, d’après les données de la Recording Industry Association of America (RIAA), les
ventes unitaires de CD ont chuté de 26% environ aux Etats-Unis. En France, l’évolution des
ventes est beaucoup moins marquée. Selon le Syndicat National de l’Edition Phonographique
en France (SNEP), sur la même période, les ventes d’albums en France ont baissé de 3%. Les
échanges de fichiers MP3 sur les réseaux d’échange, qualifiés de « pirates », sont tenus
responsables de cette crise par les associations professionnelles, comme la RIAA ou le SNEP.
17
la minute, ils ne laissaient donc pas leur ordinateur personnel connecté en permanence, et
fermaient Napster dès qu’ils surfaient . En effet le débit était encore souvent trop faible pour
permettre d'utiliser les deux applications simultanément. Le comportement des utilisateurs
était donc défini et limité par des facteurs technologiques et financiers. On arrive à un certain
moment à ce que techniquement le téléchargement de médias soit performant dans les
entreprises et universités, alors que ce sont les foyers qui en sont les consommateurs et
acteurs. Il y a décalage entre la technique et l’utilisation.
A la fin des années 90, on a assisté à l’émergence d’un comportement nouveau des
internautes qui a une fois de plus renforcé le téléchargement : le commerce illégal de CD
gravés (les graveurs sont disponibles, mais les médias vierges et graveurs demeurent chers) a
suscité, par l’attrait du gain de la vente, un engouement pour la pratique et poussé de plus en
plus d’utilisateurs à utiliser Napster et à s’équiper.
En parallèle, le débit des connexions Internet augmente, par le câble puis grâce à
l'ADSL. La technologie est disponible dès 2000, les offres publiques sont en place très
rapidement.
18
leurs pseudonymes, et se regroupent en équipes (teams). Ces signatures deviennent un gage
de qualité des fichiers pour les utilisateurs, les équipes y gagnent alors en prestige. Certains
achètent des médias originaux pour avoir le bénéfice de les mettre en premier à disposition
sur le réseau après en avoir retiré les éventuelles protections (Cracking ou craquage des
logiciels).
L’augmentation des débits ADSL (128k au départ, 2048 kbit/s puis 5 à 8 Mbit/s) ainsi
que le fractionnement des fichiers a renforcé la concurrence entre utilisateurs du réseau pour
récupérer un même fichier. Des manipulations afin de maximiser le ratio réception/envoi
deviennent plus fréquentes : modifications sur Napster ou blocage des ports d’envoi pour
tromper KaZaA ou eMule. De plus, l’augmentation des téléchargements massifs (plusieurs
dizaines de disques complets à la fois) aboutit à généraliser le comportement de connexion
24h/24 à Internet.
Radio blog club est un script utilisant les technologies Javascript, Flash et PHP afin de
permettre d'insérer un lecteur de musique sur une page personnelle ou un blog. Les fichiers
musicaux sont encodés au format MP3 avec un taux d'échantillonnage à 22050 Hz, un débit
de 64 kb/s, et renommés en « .rbs ». Ils sont stockés sur les serveurs FTP des membres. Les
fichiers sont ensuite lus en streaming.
14
Cf.
Glossaire
19
Le site radioblogclub.fr référence une centaine de sites et blogs par jours, qui utilisent
ce script, et permettait d'écouter début 2007 plus de 300 000 morceaux mis en ligne par les
membres.
Le 14 mars 2007, radio blog club ferme pourtant pendant plusieurs jours, suite à une
demande de la SACEM qui réclame 8% de ses recettes publicitaires mondiales. Mubility, la
société détentrice de radio blog club, refuse, et le site reprend quelques jours plus tard. Les
deux organismes sont actuellement en négociations.
Radio Blog Club n'héberge en effet techniquement aucun morceau : ils sont tous
stockés sur les différents sites des utilisateurs. Les premiers responsables de violations de
droits d’auteur sont donc les utilisateurs et non le site lui-même. Ce dernier cherche d’ailleurs
autant que possible à empêcher les utilisateurs de connaître l'adresse réelle des fichiers afin
qu'ils ne soient pas tentés de les télécharger et de les graver.
Comme ce sont les utilisateurs qui mettent à dispositions des internautes leurs fichiers,
ils ne sont normalement pas autorisés à mettre en ligne des fichiers protégés au titre de droit
d’auteur sans l’accord des ayants droits. Dans la pratique, Radio Blog Club est et devrait
rester une réserve de fichiers sous copyright.
Se pose donc le problème de la définition de Radio Blog Club : Est-ce une (/des)
Webradio(s), sans diffusion continue ? Est-ce un réseau de mise à disposition de fichiers
musicaux ? Cela dépend du savoir-faire de l'utilisateur.
Dans ses conditions d'utilisation, les éditeurs du logiciel prétendent que « Radio.blog
n'est pas un "logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisée
d'œuvres ou d'objets protégés" au sens de l'article L. 335-2-1. du Code de la Propriété
Intellectuelle » et demandent à ce que « toute personne [...] qui fait usage du logiciel
Radio.blog pour mettre une ou des œuvre(s) musicale(s) à la disposition du public s'engage à
le faire dans le strict respect du Code de la Propriété Intellectuelle ». La société Mubility se
défend contre toute accusation en indiquant que « la société Mubility ne pourra être
recherchée ou poursuivie pour avoir mis elle-même à la disposition du public une œuvre
musicale qui sera reconnue avoir été communiquée au public en infraction du droit de ses
ayants droit »
20
Ces assertions provenant de l'éditeur lui-même ne permettent évidemment pas de
conclure que le site Radio Blog Club et son logiciel sont légaux en l’absence, d'une part, de
tout accord avec la SACEM sur la rémunération des ayants droit, et, d'autre part, de l'accord
des maisons de disque au titre des droits voisins du droit d'auteur, et enfin de toute
jurisprudence concernant la question (pénale) de la qualification de "logiciel manifestement
destiné à...".
Ce sont ces incertitudes relatives au cadre juridique du site et du logiciel qui ont
probablement conduit leurs fondateurs à fermer (définitivement ?) le service en France, aux
USA et au Royaume-Uni en mars 2008.
b. Deezer
Mettre en ligne de la musique gratuite à la demande, en toute légalité, est l'objectif
affiché de Deezer. Ce site fait partie des premières Web radios du paysage audiovisuel
français. En 2006, une première version, baptisée Blogmusik, s’était faite rappeler à l’ordre
par la Sacem et avait disparu en février 2007. Ses fondateurs avaient alors fait le pari de la
légalité. Ils parviennent alors à conclure un accord avec la Sacem, devenant ainsi le premier
site français de musique gratuite à trouver un arrangement avec une société de gestion des
droits d'auteurs. Restait à obtenir le feu vert des maisons de disques. Quelques unes ont déjà
accepté de lui ouvrir leur catalogue, comme Sony-BMG. Mais d'autres résistent encore. Quoi
qu'il en soit, à l’été 2007, Deezer ouvre les portes d’un énorme juke-box de quelque un
million et demi de titres. L’écoute, entièrement gratuite, est financée par la publicité. Un
accord de promotion avec Free parachève le dispositif de lancement.
21
Trois modes d’écoute sont proposés. Le premier s’appuie soit sur une recherche
alphabétique du titre ou de l’artiste souhaité, soit en parcourant le catalogue. Le second
fonctionne à partir d’une sélection de thèmes musicaux : chanson française, électro/techno,
jazz, rock, soul/funk… Enfin le troisième, baptisé Smartradio propose une navigation à
travers l’ensemble du catalogue du site. L’utilisateur choisit un premier titre, puis la machine
prend le relais : la programmation est alors confiée à des algorithmes. Ceux-ci réagissent en
fonction des titres écartés à l’écoute par l’auditeur: la sélection proposée s’affine au fur et à
mesure afin de proposer à l’utilisateur des titres correspondants à ses goûts.
Outre des informations sur un artiste écouté, sa discographie, et une sélection d’artistes
similaires, l’utilisateur peut également commenter les choix proposés, et monter des playlists
à partir de la programmation radio ou en y ajoutant des titres tirés de sa bibliothèque. Enfin,
une espace communautaire offre aux utilisateurs la possibilité de dialoguer avec d’autres fans,
de les inviter en tant qu’amis ou de partager leurs playlists avec eux.
Après Sony-BMG, Because Music, Believe, et Iris Distribution aux Etats-Unis, Deezer
poursuit son travail de conquête auprès des autres maisons de disques. Les négociations avec
Universal, difficiles au départ, sont aujourd'hui en bonne voie. En août 2007, la major avait
dénoncé la disponibilité d'une partie de son répertoire sur Deezer alors qu'aucun accord
n'avait encore été conclu. Il faut dire qu'Universal Music est partenaire de Neuf Télécom sur
une offre de musique illimitée en téléchargement baptisée Neuf Music.
Les fondateurs du site se sont fixés comme objectif de proposer cinq millions de titres
d’ici la fin de l’année 2008.
22
c. Jiwa
Nouveau venu sur le segment des services d'écoute de musique en ligne gratuite et
illimitée, Jiwa entend se démarquer de ses concurrents tels que Deezer ou l'historique
Radioblogclub grâce à un catalogue fourni, des fonctionnalités communautaires et une qualité
d'encodage supérieure. Jiwa ouvre ses portes au grand public, en annonçant la signature d'un
accord avec le numéro un des maisons de disques, Universal. Uniquement financé par la
publicité, Jiwa tente un pari risqué.
Comme la plupart de ses concurrents, Jiwa utilise un lecteur audio basé sur la
technologie Flash d'Adobe. Les morceaux profiteraient d'un encodage en MP3 dont le
« bitrate » varierait de 128 à 192 Kb/s : compromis idéal, selon Jiwa, entre la qualité de
l'expérience utilisateur et les contraintes de type stockage ou bande passante. Le service
étudierait toutefois la possibilité de se tourner vers un format libre comme l'Ogg Vorbis, de
façon à proposer une qualité d'écoute supérieure sans pour autant augmenter ses frais de
fonctionnement.
Jiwa est le premier service français d’écoute à la demande à avoir signé avec
Universal. Jiwa aurait également réussi à convaincre Believe (qui regroupe plusieurs dizaines
de labels indépendants) ainsi que des sociétés de producteurs comme la SCPP et la SPFF.
Enfin, la société serait en train de finaliser l'indispensable accord passé avec la Sacem, pré
requis indispensable au lancement d'un tel service. En parallèle, elle aurait d'ores et déjà bien
23
entamé les négociations avec Sony BMG et Warner Music. Le catalogue comprend plus d’un
million de morceaux et croit rapidement.
Une fois les ayants droit convaincus de donner accès à leurs catalogues, reste la
principale difficulté : les rémunérer pour l'usage qui est fait de leur musique. Comme en radio,
un décompte précis des titres diffusés est effectué par Jiwa. Une partie des recettes générées
par la publicité est ensuite reversée aux différentes maisons de disque et sociétés d'auteur.
Aujourd'hui, la publicité se limite à l'affichage de bannières, dont l'achat est négocié par la
régie Influence, particulièrement active dans le domaine des blogs. Des publicités audio
pourraient un jour venir les compléter, de façon à augmenter ses recettes. Mais les
représentants de Jiwa admettent eux même que l'expérience utilisateur en pâtirait forcément.
Aujourd'hui, les contrats passés font que le service de musique à la demande de Jiwa
n'est accessible que depuis une adresse IP française. L'objectif est toutefois de se déployer
rapidement à l'international, en commençant par l'Europe. Soumis à des accords impliquant le
versement de minimums garantis aux maisons de disques concernées ainsi qu'aux frais
engendrés par l'hébergement et la diffusion des morceaux, Jiwa devra rapidement trouver son
public pour parvenir à la rentabilité. Fort d'un fonds de départ d'environ 450.000 euros, la
société s'apprête à organiser un second tour de table auprès de fonds spécialisés. L'équilibre
financier pourrait être atteint d'ici deux ans, estime Jiwa, qui compte sur des accords avec des
fournisseurs d'accès (à l'image de ce qu'a fait Deezer avec Free) pour se faire connaitre du
plus grand nombre.
24
Un autre modèle s'est développé, notamment aux États-Unis, sur le modèle de
l'abonnement. La nouvelle offre de Napster permet ainsi par exemple, moyennant 9,95 dollars
US par mois, de télécharger sur un PC de la musique à volonté. Pour 80 cents par morceau, la
musique peut être transférée sur un baladeur ou gravée sur CD. L'offre "Napster To Go"
permet enfin, pour 14,95 $ de transférer la musique sur un baladeur compatible avec le format
WMA sécurisé. Certains fournisseurs d’accès internet français proposent à leurs abonnés des
abonnements gratuits à des services de téléchargement en ligne.
Apple semble avoir confirmé son statut de leader dans le domaine de la musique en
ligne, avec une part de marché de plus les 70% aux États-Unis en 2005, numéro un en France
avec quelque 40% de parts de marché et 60% au Japon.
L’iTunes Music Store, puis l’iTunes Store est en effet la première plate-forme de vente
de musique numérique depuis son lancement : Apple annonçait le 2 mars 2005 avoir dépassé
les 300 millions de morceaux vendus, puis le 17 juillet, les 500 millions. Le 23 février 2006,
le milliardième téléchargement était atteint, et en janvier 2007 Steve Jobs annonçait que plus
de 2 milliards de morceaux avaient été vendus. Début 2008 l'itunes music store franchit le cap
des 6 000 000 de chansons disponibles et des 4 milliards de titres vendus.
L'iTunes Music Store doit son succès au fait que son utilisation soit indispensable au
baladeur iPod. Le baladeur peut lire différents formats, notamment le MP3, le WAV, l'Apple
Lossless, l'AIFF ou les fichiers au format Audible. Les fichiers musicaux téléchargés sur le
magasin en ligne d'Apple sont au format AAC protégé, que l'iPod est le seul baladeur
numérique à pouvoir lire. La gestion des droits numériques utilisée par Apple dans iTunes et
son iPod est en effet une solution propriétaire, FairPlay. La plupart des baladeurs concurrents
ont adopté le format WMA protégé de Microsoft et sont compatibles avec le logiciel
Windows Media Player. Napster, VirginMega ou FnacMusic vendent des fichiers musicaux à
ce format, qui n'est pas compatible avec iTunes ou l'iPod.
Remarquons que seul l'iTunes Music Store est compatible avec les utilisateurs de Ipod
d'Apple. Les magasins de musique en ligne concurrents (à l'exception de eMusic dont nous
expliquons le fonctionnement ci-après) nécessitent une configuration Windows afin de
pouvoir jouer et transférer la musique sur un baladeur. La plupart de ces services permettent
cependant la gravure de la musique téléchargée sur disque compact, qui peut être ensuite lu
sur la quasi-totalité des lecteurs relativement récents. Le nombre de gravures est cependant
généralement limité par le système, notamment pour les albums.
25
Le nouveau site eMusic se distingue de ses principaux concurrents par la vente de
morceaux au format MP3 sans gestion des droits numériques (GDN, traduction française des
DRM15, Digital Rigths Managements), mais ne distribue que la musique de labels
indépendants, car n'arrive pas à trouver d'accords avec les Majors, qui sont opposés à la
distribution globale de leurs catalogues à ce format.
Leader du marché mondial des réseaux sociaux, MySpace (News Corp.), initialement
formé en 2004 aux Etats-Unis, avant de s'ouvrir au monde, a confirmé début avril 2008 avoir
formé une société commune (joint venture) avec trois des quatre majors du disque : Universal,
Warner et Sony BMG. Les partenaires veulent lancer « dans les prochains mois » un service
légal de musique en ligne qui entrera en concurrence avec l'iTunes Store. Basée à Los
Angeles, Californie, la coentreprise devrait porter le nom de la plate-forme existante MySpace
Music. Seront mis en ligne l'intégralité des catalogues des majors partenaires, du streaming
gratuit audio et vidéo financé par la publicité, du téléchargement de MP3 sans DRM, ainsi
que des services annexes (personnalisation, création de playlists, sonneries de terminaux
mobiles, places de concert, etc.) Dans ce cadre, un service payant de téléchargement par
abonnement sera également proposé.
15
Cf.
Glossaire
16 Cf. Glossaire
26
pas se laisser voler la vedette par Facebook. Concurent de MySpace, Facebook négocie
également avec les majors du disque. Pour ces dernières, il est urgent de ne pas se limiter au
modèle et aux exigences d'Apple dans la musique numérique. MySpace revendique, à travers
le monde, 220 millions d'inscrits et moitié moins de membres actifs, contre 70 millions
d'utilisateurs actifs pour Facebook.
La question des formats est un sujet intéressant. Pourquoi, alors que les débits de
connexion sont toujours plus rapides, maintenir un format compressé ? Les sites de vente
privilégient l’augmentation de leurs catalogues plutôt qu’une amélioration de la qualité.
Arguant du coût des serveurs stockant les fichiers numériques ou même de la qualité bien
suffisante des fichiers proposés.
27
milliards de dollars (contre 2,1 milliards en 2006), soit 15% du chiffre d'affaires global du
secteur de la musique enregistrée. Enfin, l'IFPI estime le rapport entre le nombre de morceaux
téléchargés illégalement et les titres achetés légalement d'environ vingt pour un.
Les portails de vente de musique en ligne sont la solution proposée par tous pour lutter
contre le piratage. Proposant ainsi à l’utilisateur une interface aussi simple qu’avec son ancien
logiciel de peer to peer et sans l’angoisse d’être dans l’illégalité. Le prix proposé est
suffisamment bas pour que les utilisateurs téléchargent sans trop d’a priori les morceaux
qu’ils veulent.
28
Les deux acteurs de la baladodiffusion sont donc :
* Ceux qui publient sur Internet ces fichiers audio ou vidéo (le diffuseur).
17
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Podcast-Schema-fr.svg
29
Les blogs, souvent des sites Web personnels, sont pour leurs auteurs un moyen facile
de publier eux-mêmes leurs balados. Le format RSS donnait auparavant un moyen de résumer
ou lister les éléments fraîchement ajoutés au site. Les bloggueurs utilisaient également les flux
RSS pour ajouter à leur page des contenus issus de sites tiers. Aujourd’hui s'ajoutent, grâce à
une nouvelle utilisation de la technologie xml, à un simple contenu écrit, l'audio, la vidéo et le
téléchargement automatique de ces fichiers vers les ordinateurs personnels et les baladeurs
capables de les lire.
Le tout dernier système d’Apple, Leopard, offre de nouveaux outils pour la création et
l’écoute de balados : la possibilité d’exporter une création directement au format balado, le
référencement immédiat du balado sur iTunes et la mise à disposition d’une URL18 sur le
même logiciel. Les versions serveur de mac OS X Leopard proposent un logiciel de
production de balados offrant des solutions pour les portails Wiki19 et les blogs. Apple espère
à terme faire du balado un outil de radiophonie, de télévision, d’éducation et bien évidemment
aussi de publicité.
Les balados audio et vidéo sont de plus en plus répandus, on pouvait donc s’attendre à
ce que la publicité s’engouffre dans ce nouveau medium en créant des spots de publi-
reportages, contenant du son, des images, des vidéos, et des liens directs vers Internet. Apple
a également mis à disposition sa technologie pour certaines universités, iTunes U, qui offrent
à leurs étudiants l’accès à un réseau diffusants certains cours sous la forme de balados
chapitrés.
L’accès, réservé pour certains utilisateurs, à une base de donnée offrant de régulières
mises à jour est une des clefs de l’économie musicale de demain.
18
Cf.
Glossaire
19 Cf. Glossaire
30
III. L’avenir de la musique sur Internet : la naissance d’une
nouvelle culture musicale
1. MyMajorCompany
Suite à ces évolutions, de nouvelles solutions, proposées par des start up s’affirmant
au service des artistes, voient le jour. MyMajorCompany20, une simulation de major en
grandeur nature, propose ainsi un label participatif, souhaitant offrir à chacun l’opportunité de
soutenir et de « produire » l’artiste qu’il apprécie. On constate ainsi une évolution de la
production de musique en ligne sous l’influence du Web 2.0. MyMajorCompany annonce
ainsi sur son site :
MyMajorCompany est un label communautaire qui permet aux internautes de produire directement ses
artistes.
Il a pour ambition de devenir le portail principal de découverte, de lancement et de suivi des nouveaux
talents musicaux en France puis en Europe.
Faire découvrir aux internautes une musique de qualité. MyMajorCompany veut réunir le meilleur des
artistes non-signés et permettre au public de profiter de leur travail.
Accorder une place beaucoup plus importante à la rémunération des artistes. Dans des contrats
classiques, un artiste en développement voit sa rémunération osciller entre 10% et 15% de chaque vente. Notre
modèle économique offre aux artistes une rémunération de 20% sur le revenu des ventes physiques et
numériques !
Impliquer les consommateurs dans la sélection et dans la réussite des artistes. Dans
MyMajorCompany, les internautes deviennent Producteurs. En décidant de miser sur leurs artistes favoris, ils
sélectionnent ceux qui verront leurs albums produits, distribués et médiatisés. Ils participent en plus aux
décisions stratégiques de leur développement et gagnent de l'argent sur les ventes des artistes qu'ils soutiennent.
« L’avenir de la musique repose sur une collaboration entre les consommateurs et les artistes. Le
monde change, internet révolutionne tous les jours nos modes de vie et nos modes de communications. La
musique doit évoluer dans le même sens. »
20
Cf.
Glossaire
31
Devenir Producteur
Sur MyMajorCompany, vous découvrez des artistes de qualité dont vous pouvez devenir les
producteurs.
Comment ça marche ?
Créez votre profil sur le site et misez sur vos artistes favoris.
Faites grandir la communauté de fans autour d'eux grâce aux outils de l'internet participatif. Quand
votre artiste aura réuni suffisamment de producteurs pour récolter 70.000 euros, il aura la chance d'enregistrer
son album, de réaliser son premier clip avec des professionnels de la musique et de voir sa carrière se lancer.
Vous deviendrez alors les premiers ambassadeurs de votre artiste et vous participerez à une aventure
dont tout le monde rêve : Tous les producteurs d'un artiste se répartissent 30% de l'argent récolté sur les ventes
physiques et digitales.
« En choisissant de rejoindre MyMajorCompany vous choisissez ceux qui seront demain en haut de
l’affiche. Vous participez intimement à cette grande aventure humaine qu’est la musique.
Devenir Artiste
Vous recherchez des producteurs ?
MyMajorCompany vous propose de faire participer le grand public à votre financement.
Comment ça marche ?
L'apparition de l'Internet communautaire a changé les règles du jeu. Désormais, votre carrière vous
appartient. Vous êtes en relation directe avec vos fans et tous ceux qui vous écoutent.
MyMajorCompany se pose en alternative aux réseaux traditionnels en se confrontant directement au
public. Seule la qualité artistique de votre projet déterminera sa réussite.
MyMajorCompany est votre partenaire privilégié pour trouver vos producteurs: une communauté
d'internautes qui croient en votre talent et investiront sur votre musique. Dès qu'ils ont misé un total de 70.000
euros, vous enregistrez votre premier album et tournez un clip avec des professionnels reconnus.
Choisir My Major Company, c'est aussi profiter de revenus beaucoup plus élevés que dans le système
traditionnel grâce à la revalorisation de vos marges sur les ventes.
Notre modèle économique institue une rémunération de 20% pour les artistes sur les ventes physiques
et numériques !
Outre la relation exceptionnelle que vous tissez avec vos producteurs, vous bénéficiez aussi d'un vrai
soutien pour votre développement, votre promotion (radios, télés, Web, presse) et vos tournées
.MyMajorCompany n'est pas qu'une simple plateforme de découverte et de lancement, c'est un label à
part entière qui vous garantit la distribution et la promotion la plus large possible.
Notre équipe est constituée de professionnels du disque, anciens cadres de Majors qui connaissent
parfaitement les rouages de l’industrie musicale.
« Il ne vous restera plus qu’à monter une à une les marches du succès… »
Source : http://www.mymajorcompany.com/
32
C’est donc un portail ressemblant à MySpace, dont l’inscription est soumise à
approbation, laissant ensuite à l’artiste le soin d’effectuer sa publicité. La différence avec
MySpace réside dans la possibilité pour le consommateur de devenir acteur du cycle de
production. N’importe qui peut alors verser de l’argent pour aider l’artiste à atteindre la
somme palier qui lancera la production de son premier album.
Dans la droite ligne du Web 2.0 qui fait de l’internaute un créateur de ce qu’il
consulte, MyMajorCompany transforme le consommateur en producteur.
Le site n’ayant ouvert qu’en décembre 2007 il est encore difficile d’en connaître tous
les débouchés. Que se passe-t-il si un artiste décide d’abandonner avant d’avoir reçu la
somme complète ? A l’heure actuelle, MyMajorCompany propose quatorze artistes dont cinq
ont atteints la somme de 70 000 €. 445 000 € ont été investis sur le portail en sept mois.
Le champ lexical est tout de même celui de la bourse, on propose d’investir sur un
produit, en nous offrant ensuite un pouvoir décisionnel sur une partie de son travail. N’y a-t-il
pas alors un risque de pousser le participant à adopter une logique de réflexion usuellement
associée aux majors ?
De plus, ce qui est communément reproché aux majors est de ne pas offrir un réel
conseil artistique au-delà de ce qui est à la mode dans les deux années à venir. Comment alors
pallier cette lacune en impliquant dans la chaine de production d’un album des utilisateurs
n’ayant pas forcément de connaissances musicales ? MyMajorCompany semble donc
permettre la création d’une musique plaisant au plus grand nombre mais pas forcément
d’amener à une création artistique osée ou avant-gardiste. Le simple fait de demander au
public de choisir ce qui lui plait permet d’être sûr de vendre ensuite un produit qui plaira au
plus grand nombre.
33
à se trouver une identité musicale particulière ? On comprend alors les craintes grandissantes
de maisons de production face à de telles utilisations du Web 2.0 sur des secteurs qui leur
étaient jusqu’alors entièrement réservés.
Jamendo21 a vu le jour en janvier 2005 et depuis lors offre aux artistes indépendants la
possibilité de laisser en écoute et téléchargement libre leurs œuvres. Chaque artiste dispose
d’une page pour se présenter et recevoir les critiques et commentaires des utilisateurs. De plus
un système de don est proposé afin de financer les artistes. Jamendo se finance sur un
pourcentage de ces dons ainsi que des pages de publicité affichées sur le site.
La plupart des albums volontairement mis à disposition par les artistes le sont sous des
licences de type Creative Commons (ou licence Art Libre). Jamendo impose en effet l'usage
de licences ouvertes c’est à dire de licences strictement libres, ou licences de libre diffusion
laissant à l'auteur le monopole des utilisations commerciales et le monopole des travaux
dérivés. Pour déroger à la clause "non commerciale" présente dans les licences choisies par de
nombreux artistes, Jamendo, en tant qu'entreprise ayant une activité commerciale, stipule
dans ses conditions générales d'utilisation que les utilisateurs autorisent Jamendo à
« reproduire, représenter, traduire, numériser, utiliser à des fins publicitaires, commerciales
ou non, l’ensemble des Contenus et informations » apportées sur le site et « à concéder
l’ensemble de ces droits à tous tiers ou à tous partenaires, pour les exercer dans les limites
des présentes Conditions d’Utilisation ». Par ailleurs, des artistes membres de sociétés
d'auteurs telles la SACEM se mettent en infraction par rapport au règlement de leur propre
société s'ils diffusent leur musique sur Jamendo.
21
Cf.
Glossaire
34
3. Fair Trade Music22, la musique éthique et équitable.
Avec fairtrade-music.com nous allons créer grâce au Web de nouveaux rapports entre les acteurs du marché
qu’ils soient artiste, producteur ou simple consommateur.
Source : fairtrade-music.com
Dans les faits tout ceci se traduit par un portail communautaire Web 2.0 permettant
des relations directes entre les artistes et les internautes. Un site gratuit accessible par tous,
favorisant la découverte musicale.
22
Cf.
Glossaire
35
Fair Trade Music annonce une juste rémunération pour les artistes en leur reversant
100% des ventes de leur musique afin qu’ils puissent financer leurs projets. Le site sera
financé par des espaces publicitaires réservés à des annonceurs sélectionnés. Le portail se
place comme un espace de liberté offrant à l’utilisateur le choix dans le prix d’achat de la
musique. Des albums déjà édités seront quant à eux vendus au même tarif qu’ailleurs mais
une commission sera reversée à l’artiste.
Certaines études montrent que les concerts sont devenus plus rentables, car si les
auditeurs se plaignent du prix des disques et téléchargent de la musique illégalement, ils sont
23
Cf.
Glossaire
36
de plus en plus nombreux à aller voir leurs artistes favoris sur scène. Certains groupes
annoncent même que le téléchargement ne les dérange pas car cela leur permet d’être plus
écoutés et davantage de gens viennent ensuite aux concerts. Internet permettrait-t-il ainsi de
renforcer l’aspect le moins virtuel de la musique ?
37
à douze mois, pourra être prononcée. Une « transaction » sera proposée aux internautes : en
acceptant de signer un engagement écrit, ils pourront voir la sanction ramenée à une durée
comprise entre un et trois mois. Dans le cadre des offres triple play, le gouvernement souhaite
que télévision et téléphone soient maintenus, mais reconnait n'avoir pas encore abordé les
modalités techniques avec les FAI (Fournisseurs d’Accès Internet).
38
Conclusion
Internet apporte aussi cette souplesse et cette impression de liberté aux utilisateurs qui
peuvent accéder en tant que consommateurs à une très grande variété d’offre d’un point de
vue strictement musical mais aussi d’offres diverses sur le plan des relations plus ou moins
contractuelles qui les lient aux diffuseurs de musique. Ces relations aux conditions peu
contraignantes sont utilisées aussi bien pour offrir en ligne des œuvres dont les diffuseurs
possèdent les droits, agissant alors en toute légalité, que d’autres productions qui sont alors
diffusées de façon illégale. Les avancées technologiques ont permis un essor considérable de
ces diffusions en réseaux d’utilisateurs toutefois les conséquences sont très importantes tant
sur le plan économique que sur le plan de la protection des droits des auteurs. Il serait
souhaitable que la législation permette de faire respecter les intérêts des créateurs. Des
réponses sont en train de se mettre en place qui vont encore faire évoluer cet ensemble et
nous avons pu exposer quelques unes des propositions qui émergent et tentent d’apporter des
solutions acceptables dans ce sens. En ce qui concerne l’aspect économique, si les ventes de
disques ont fortement diminué une offre nouvelle voit le jour ; c’est la vente en ligne avec
toutes sortes de propositions originales.
Il apparaît finalement que le Web 2.0 permettant des mises en relation riches et
interactives entre utilisateurs de réseaux est responsable de l’apparition de nouvelles formes
de culture musicale. Elles ont toutes en commun de reposer sur des relations plus directes
entre le créateur et son public. Nous avons exposé la nouvelle tendance qui permet au
consommateur de musique de se transformer en producteur. Plusieurs autres propositions
existent qui sont fondées sur une revendication forte de liberté : liberté des tarifs, liberté des
39
licences… avec dans certains cas une revendication d’équité, de plus juste rémunération pour
les artistes.
Du côté des opérateurs traditionnels les réactions et les innovations sont nombreuses
aussi avec pour conséquence que les maisons de disques mais aussi des opérateurs
téléphoniques proposent de nouvelles solutions. L’aspect légal est en mutation aussi. La plus
grande transformation étant sans aucun doute la proposition de disparition prochaine des
mesures de protection sur les œuvres diffusées en ligne, l’axe de protection devant alors
passer par une conduite citoyenne et une plus grande information et responsabilisation de
l’internaute avant de passer à la sanction. Toutefois ce projet de loi Hadopi recueille de
nombreuses oppositions.
Nous avons exposé comment les avancées technologiques sont en train de bouleverser
le monde de la musique, il est à noter que des modifications tout aussi importantes affectent le
monde de la création et diffusion des images. C’est bien une nouvelle culture artistique qui
apparaît avec les innovations technologique de Web 2.0.
40
Annexe I :
Les formats de compression audio
LE MP3
• Un peu d'histoire
Le MP3, qui est l'abréviation de MPEG 1/2 audio layer 3 est un algorithme de
compression utilisé dans la compression des fichiers audio. D'une très grande popularité, il a
été le premier qui a permis le transfert de fichiers audio sur internet. On retrouve les esquisses
du MP3 en 1987, qui faisait partie d'un programme de recherche EUREKA, une initiative
française destinée à améliorer la compétitivité industrielle européenne. Deux formats virent le
jour nommés ASPEC et MUSICAM. Par la suite, le groupe PHILIPS associé à TDF et FhG,
ainsi que l'institut Fraunhofer et Thomson firent évoluer le format pour créer le format MP3,
et c'est en 1995 que le groupe MPEG lança la norme MPEG-2.
• L'encodage MP3
La compression d'un fichier audio est une compression destructive comme d'autres
formats de compression dont on parlera plus loin. La compression recalcule le spectre des
fréquences et notamment les fréquences aigues, d'où la perte de qualité. Cette perte de
fréquence sera d'autant plus audible sur notamment, la musique classique. Un fichier audio
une fois compressé en MP3 ne pourra pas subir l'opération inverse, qui consisterait à revenir à
un format audio sans perte (lossless) comme le WAV, l'AAC ou l'AIF. Elle est impossible
dans le sens ou elle sera inefficace et ne restituera pas la qualité perdue lors de la
compression.
41
La taille d'un fichier qui a subi une compression au format MP3 peut varier en utilisant
le débit variable (VBR). Il consiste à encoder les échantillons comportant le moins
d'informations comme les silences par exemple, à un taux plus faible.
• Métadonnées et ID3
Une autre particularité du MP3 est sa capacité à contenir des informations autres que
la musique. Ces données ou plus couramment appelées métadonnées (metadata), sont
enregistrées au format ID3. Elles permettent de contenir des informations comme le nom de
l'artiste, le titre, l'auteur-compositeur et bien plus encore. Ces informations étaient limitées en
taille dans la version 1 qui ne supportait que 128 octets mais avec la version 2, cet espace n'est
plus limité et permet de stocker tout type d'information, même des images (pochette d'album).
Comme son nom le laisse deviner, ce format a été crée par Microsoft et a été lancé en
1999. Cette initiative est une tentative pour concurrencer le MP3 qui connaît alors un succès
grandissant. Tout comme le format MP3, le WMA est une compression destructive en ce sens
qu'elle entraîne une perte de l'information. Le calcul de compression est supposé restituer de
meilleure façon la qualité du son que le MP3 pour un débit linéaire (bitrate) équivalent. La
perte d'information due à la compression est mieux gérée car l'algorithme utilisé est conçu
pour respecter au mieux les fréquences entendues par l'oreille humaine. Microsoft assure
qu'un morceau de musique compressé et encodé au format WMA à 192 kbits/s ne peut pas se
distinguer du format numérisé non compressé (wav). Si l'on estime que la qualité d'un fichier
mp3 encodé à 128 kbits/s est équivalente à la qualité d'un WMA encodé à 96 kbits/s, on
obtient donc un gain de place (espace disque) de 25%.
42
information, VBR 98 correspond à un débit linéaire de 320 kbits/s et VBR 50 correspond à un
débit linéaire de 72 kbits/s.
Le format WMA est un format gratuit et sa diffusion est facilitée par le codec
(codeur/décodeur) intégré au Media Player de Windows. D'autres lecteurs sont aussi
compatibles avec le format WMA comme Winamp, Sonique et bien d'autres encore. De
nombreux appareils hifi intègrent également la lecture de ce format (baladeurs numériques,
platines, etc.) ce qui en fait un format d'une bonne compatibilité.
L'autre particularité du WMA qui est une raison pour laquelle il est utilisé dans la distribution
numérique commerciale réside en sa gestion du DRM (Digital Right Management) qui permet
de contrôler et de limiter l'utilisation du fichier dans la durée et d'en limiter la copie.
• MP3 Pro
Le format MP3 qui date de 1990 a du faire face à la concurrence et s'adapter aux
formats plus récents comme le WMA qui a vu le jour 10 ans après. C'est pour ça qu'en 2001,
Thomson Multimédia lance le MP3 Pro pour concurrencer le WMA. Son avantage est la taille
qui est réduite de moitié par rapport au mp3. On estime qu'un fichier encodé en MP3 Pro à
64kbit/s est équivalent en ce qui concerne la qualité du son à un même fichier encodé en mp3
à 128 kbits/s. Deux minutes de musique compressée en MP3 Pro ne prendront qu'un méga
Octet (1 MO) d'espace disque. Son inconvénient est que même si le format MP3 Pro peut être
lu par pratiquement tous les lecteurs, l'encodage en MP3 Pro qui permet le gain de place n'est
pas gratuit et nécessite un codec payant.
43
Player qui nécessiteront un plugin tout de même, il le sera aussi avec iTunes car Apple en a
fait son format de prédilection et l'utilise pour distribuer la musique numérique; en effet la
gestion des DRM est également prise en charge. La compatibilité est donc aussi assurée pour
les baladeurs numériques iPod.
Pour les puristes du son, compresser un fichier audio dans un format destructif (lossy)
est un inconvénient majeur. Le seul problème est que stocker sa musique en format qualité
CD audio de type .wav prend une place considérable en espace disque. Une solution consiste
à utiliser des formats sans perte dits « lossless » qui n'altèrent pas la qualité car aucune
modification du spectre des fréquences n'est appliquée. La compression lossless à travers les
différents formats que nous allons vous présenter, consiste à pouvoir retrouver le fichier
original suite à une décompression d'un format lossless, chose qui n'est évidemment pas
possible avec les formats avec perte. La taille d'un fichier compressé dans un format lossless
sera bien entendu plus grande qu'avec une compression destructive mais gagner de l'espace
disque, tout en conservant la qualité sonore de sa musique peut s'avérer très pratique.
Le format FLAC, développé par Josh Coalson sorti en 2000, est le format audio
lossless le plus répandu, surtout sur les plates-formes Windows. Il est néanmoins compatible
sur les plates-formes MacOSX et Linux. Même si l'on estime que la compression au format
FLAC est moins performante que celle de Monkey's Audio, le format FLAC possède des
avantages qui en font un format attractif.
44
Monkey's Audio). En 2003, FLAC rejoint le groupe Xiph.org, développeur d'Ogg Vorbis, car
comme ce dernier, FLAC est un format en Open Source, libre d'utilisation et de modification
ce qui conduit à beaucoup de développements par la communauté des programmeurs.
Il existe bien entendu bien d’autres formats de compression audio que je n’ai pas abordés ne
voulant parler que de ceux mentionné dans le corps de ce travail.
Annexe II :
45
Glossaire
Blog : Site internet permettant de publier facilement des actualités sur un sujet, de les
illustrer de façon multimédia (dessins, photos, vidéos, sons…) et de partager ses idées en
recueillant des commentaires sur ses articles.
Buzz : Faire parler d'un produit ou d'un service avant son lancement officiel en
distribuant, de manière parcimonieuse et parfaitement calculée, des informations ou des
rumeurs qui entretiendront la curiosité des Internautes.
DRM (Digital Rights Management) : Gestion des droits numériques (GDN). Il s'agit
de la technologie de sécurisation du contenu et de gestion des droits d’accès d'un fichier
numérique. Cela permet de diffuser du contenu par voie numérique tout en le protégeant au
niveau des droits d'auteur, en empêchant ou limitant les copies possibles.
FairTrade Music : Portail de vente de musique en ligne dont l’ouverture est prévue
pour courant septembre 2008, dont le principe sera de diminuer le nombre d’intermédiaires
entre un artiste et un consommateur.
Jamendo : Entreprise privée luxembourgeoise qui propose sur un site Web des
albums de musique en téléchargement gratuit. Son financement est assuré par des annonces,
des panneaux et des vidéos publicitaires qui s'affichent sur certaines pages du site et sur les
46
fenêtres de téléchargement, ainsi que par des partenariats ; il est également financé en partie
par une taxe forfaitaire sur les dons des utilisateurs aux artistes.
KaZaA : Service de Peer to Peer, qui prit dès 2001 la suite de Napster comme
référence incontournable pour le grand public en matière de téléchargement illégal de
musique sur Internet. Cependant, les procédures judiciaires introduites à l’encontre de ce site
poussèrent de plus en plus les utilisateurs à le délaisser pour d'autres logiciels, tel eMule. En
2007, la base d'utilisateurs de KaZaA est quasiment nulle.
Label : Société éditrice de disques et CD. Elle est chargée d'éditer et de distribuer les
disques. Les labels les plus importants sur le marché sont appelés « majors ».
MySpace : Site internet de réseau social qui met gratuitement à disposition de ses
membres enregistrés un espace Web personnalisé, permettant d'y faire un blog, d'y entreposer
ses compositions musicales et d'y remplir diverses informations personnelles.
Napster : Originellement, Napster est un service de Peer to Peer (P2P). Suite à des
problèmes légaux en 2001, Napster devient le nom d'un site portail de téléchargement de
musique.
47
Portail de vente en ligne : Site internet offrant un service d’achat de musique et
autres contenus en ligne de façon légale.
Réseau : Ensemble des moyens matériels et logiciels mis en œuvre pour assurer les
communications entre ordinateurs, stations de travail et terminaux informatiques.
Web 2.0 : L'expression Web 2.0 a été proposée pour désigner ce qui est perçu comme
un renouveau du World Wide Web. L'évolution ainsi qualifiée concerne aussi bien les
technologies employées que les usages. En particulier, on qualifie de Web 2.0 les interfaces
permettant aux internautes d'interagir à la fois avec le contenu des pages mais aussi entre eux,
notamment par la création de réseaux sociaux.
Widget : Un widget (de bureau) est un outil disponible sur un système d'exploitation,
une page Web ou un blog. Les widgets proposent habituellement des informations ou des
divertissements. Par exemple, certains affichent les cours de la bourse ou des informations
météorologiques alors que d'autres permettent de jouer à des jeux vidéo. Widget signifie
gadget en anglais américain.
48
Wiki : système de gestion de contenu de site Web qui rend les pages librement
modifiables par tous les visiteurs qui y sont autorisés. Ce système favorise l’écriture
collaborative de documents avec un minimum de contraintes. Ces systèmes sont associés au
Web 2.0.
YouTube : Site Web d’hébergement vidéo sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer,
visualiser et se partager des séquences vidéos.
49
Annexe III :
Bibliographie
Deezer : http://www.deezer.com/
Jamendo : http://www.jamendo.com/fr/
Jiwa : http://www.jiwa.fm/
MyMajorCompany : www.mymajorcompany.com/
MyMusic : http://mymusic.typepad.com/my_music/
Myspace : www.myspace.com/
Numerama : http://www.numerama.com/
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/
50