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Bonjour, je m’appelle Marie Remaud, je suis en terminale et j’aimerai aujourd’hui vous présenter ma

ques9on : En quoi les innova9ons ont-elles contribué à faire évoluer l’industrie de la musique ? Si j’ai choisi ceCe
probléma9que, c’est parce que je suis compositrice de musique, et que je m’intéresse à ce domaine. Dans un
monde de plus en plus connecté, la culture, et ici par9culièrement l’industrie musicale, a su se moderniser depuis
les années 1900 grâce au progrès technique. L’industrie de la musique désigne les ac9vités qui contribuent à
l’offre de produits musicaux obtenus par un processus industriel de reproduc9on. Le terme fait référence plus
explicitement à la filière de l’édi9on phonographique, et donc à toutes les ac9vités de produc9on informa9que
et instrumentale. Effec9vement, d’abord grâce aux premiers effets de la seconde Révolu9on industrielle puis de
ceux de la Révolu9on informa9que et donc du progrès technique, on a pu voir l’émergence de nouvelles
innova9ons. Ces dernières ont contribué de manière plus ou moins importante à faire évoluer l’industrie musicale
s9mulant ainsi la croissance économique. Nous pouvons alors nous poser la ques9on suivante ; En quoi les
innova9ons ont-elles contribué à faire évoluer l’industrie de la musique ? Après avoir étudié la façon dont les
innova9ons ont permis de faire évoluer les moyens d’accès à la musique pour les consommateurs, nous
aborderons la manière dont ces innova9ons ont fait évoluer la manière de produire la musique pour les
producteurs.

Les innova*ons ont amélioré la façon d’écouter la musique, incitant ainsi à la consomma*on ce qui est
source de croissance. Depuis la Seconde Révolu9on industrielle, les moyens d’écouter la musique se sont
progressivement développés grâce à l’effet du progrès technique. Cela s’est par9culièrement déroulé grâce au
processus de destruc9on créatrice. Rappelons-le, la destruc9on créatrice est un processus qui révolu9onne
incessamment de l’intérieur la structure économique en détruisant con9nuellement ces éléments vieillis et en
créant con9nuellement des éléments neufs. Dans ce contexte, nous pouvons en effet constater dans l’histoire de
l’industrie de la musique que les innova9ons se sont progressivement succédés. De manière brève, on a d’abord
eu le phonographe dans les années 1870 par Thomas Edison puis, on pourrait parler d’innova9ons par grappe,
puisqu’à par9r de ce phonographe, ou du moins de son u9lité, on a pu voir l’appari9on de nouvelles innova9ons
comme notamment celle de la casseCe après les disques vinyles. Il s’agit d’une inven9on très moderne pour son
époque puisque ceCe dernière permeCait d’écouter de la musique mais aussi d’enregistrer des sons. Elle a
par9culièrement été u9le au développement de la musique urbaine comme le hip-hop. On a ensuite pu assister
à ce fameux processus de destruc9on créatrice au cours du temps, puisque des casseCes nous sommes passés
au CD (compact Disc) pour passer au format MP3 avant d’arriver au format d’aujourd’hui : le streaming avec des
plateformes Internet comme Spo9fy, Deezer, Apple Music, YouTube… Finalement, ces innova9ons ont été sources
de croissance car, par leurs améliora9ons, elles permeCaient au consommateur d’écouter de la musique de plus
en plus facilement et de manière de plus en plus accessible. Ainsi, le consommateur achetaient les produits ce
qui engendraient de nombreuses ventes (CasseCe : 1970 sur le marché. (1979, 2 milliards d’exemplaires vendus
par Phillips) ce qui permeCaient une augmenta9on du PIB car de plus en plus de produc9on et donc s9mulait la
croissance économique.

Certaines importantes innova*ons demeurent toutefois être imparfaites puisqu’elles présentent des défauts
dérangeants pour la poli*que des droits d’auteurs. En effet, tout d’abord nous avons le problème que
cons9tuent les casseCes. Bien qu’elles soient un très bon moyen d’écouter de la musique, une de leur spécificité
se montre nuisible pour la poli9que des droits d’auteurs. Comme nous l’avons en effet vu précédemment, les
casseCes permeCent d’enregistrer des sons. CeCe fonc9onnalité d’enregistrement que permeCait la casseCe a
fatalement engendré des copies de disques vinyles de l’époque ainsi que leurs échanges et leurs partages. Ainsi,
l’industrie musicale via le RIAA (Recording Industry Associa9on of America) u9lise déjà le terme pirate (« home
tapers ») pour désigner celui qui enregistre la radio ou les disques vinyles via les casseCes audio. CeCe
fonc9onnalité alors nuisible à la poli9que des droits d’auteur sera très vite arrangée par la créa9on du CD. En
effet, non seulement le CD est de meilleure qualité sonore, mais avec lui, les enregistrements et les partages ne
sont désormais plus possibles. Malheureusement aujourd’hui avec les sites de streaming et notamment YouTube,
il est possible de télécharger illégalement de la musique et ainsi de l’écouter gratuitement. Les ins9tu9ons de
protec9on de droits d’auteur comme l’INPI luCent contre les copies, les enregistrements ou tout type de pirates
et d’ac9ons illégales au détriment de la poli9que des droits d’auteurs.
Les innova*ons ont facilité l’accès à la produc*on ar*s*que incitant à créer de nouvelles œuvres
phonographiques ce qui est source de croissance. En effet, aujourd’hui, il n’est plus indispensable ou même
nécessaire de posséder un studio avec de nombreux instruments de musique pour produire sa musique. Il peut
être u9le de posséder un simple clavier électronique, mais cela n’est pas nécessairement indispensable ; un
ordinateur suffit. La Révolu9on informa9que, via le progrès technique, a en effet permis le développement de
nouvelles innova9ons qui sont ici les logiciels de musique. Par ces logiciels, il est possible de créer, d’assembler,
de monter des bandes sons, des chansons et le tout, seulement avec un ordinateur. C’est ce qu’on appelle la
Musique Assistée par Ordinateur (MAO). Ensuite, grâce à la simplicité d’u9lisa9on de ce matériel, il n’est plus
autant nécessaire d’avoir de très vastes connaissances en ma9ère de solfège, ou de connaissances musicales, une
bonne maitrise des logiciels est nécessaire, mais le solfège devient presque une no9on « négligeable » dans la
produc9on de sons. De plus, le développement des réseaux sociaux incitent eux aussi à la produc9on puisqu’il
n’est plus nécessaire de passer par une maison de disque ou un label pour percer dans le domaine de la musique
(Exemple avec les musiques Animals de Mar9n Garrix). Enfin, on retrouve une fois de plus le processus de
destruc9on créatrice, puisqu’en effet, les anciennes façons de créer des chansons laissent progressivement place
à ceCe nouvelle manière d’innover. On ne produit plus seulement avec des instruments acous9ques, mais on
incorpore aujourd’hui la façon informa9que et ce de plus en plus fréquemment. Cependant, ceCe nouvelle
manière représente un cout qui n’est pas nécessairement accessible à tous publics.

Les nouvelles innova*ons demeurent cependant dans des tranches de prix par*culièrement élevées ce
qui peut désinciter les jeunes talents à produire. En effet, comme nous l’avons expliqué, grâce à la Révolu9on
informa9que et donc au progrès technique, il est aujourd’hui possible de créer sa musique simplement à l’aide
d’un ordinateur et d’un logiciel conçu pour la produc9on musicale. Cependant, bien que tout cela semble
par9culièrement accessible, les prix de ce matériel demeure par9culièrement élevé. En effet, si un producteur
souhaite vivre de sa musique, il aura intérêt à acheter du bon matériel pour produire du son de meilleure qualité.
Les places sur le marché sont chères et c’est en effet la qualité du produit sonore qui permeCra au producteur de
se démarquer et de gagner des parts de ce marché. De plus, bien qu’il soit aujourd’hui possible de promouvoir
sa musique sans passer par des maisons de disques mais seulement par les réseaux, certains ar9stes, avec des
moyens financiers suffisants, peuvent accéder à des op9ons payantes sur ces réseaux. Ces op9ons leur
permeCraient de promouvoir plus rapidement et plus efficacement leurs produc9ons au détriment des autres
producteurs qui n’ont pas nécessairement les mêmes moyens. Ils peuvent alors se trouver découragés par la
faible part de marché qu’ils pourraient occuper. Finalement, en plus d’un matériel performant, il faut savoir que
le producteur sera de plus en plus amené à acheter du matériel précis en quan9té plus importante, qui lui
permeCra de réaliser des œuvres plus complexes et plus professionnelles. Cependant, une fois encore, non
seulement le matériel acheté sera plus important en termes de quan9té, mais le prix demeure tout aussi élevé,
ce qui peut cons9tuer un frein pour produc9on musicale et indirectement, dans le prolongement de la croissance
économique.

En quoi les innova9ons ont-elles donc contribué à faire évoluer l’industrie de la musique ? Nous avons
tout d’abord pu voir que les innova9ons ont permis aux consommateurs de musique d’avoir accès plus
rapidement à celle-ci, notamment aujourd’hui avec le streaming. Cependant, nous avons évoqué aussi que ces
nouvelles façons d’écouter la musique connaissaient des limites, avec les droits d’auteur par9culièrement, et ce,
de tous temps. Enfin, nous avons expliqué que les innova9ons ont simplifié l’u9lisa9on du matériel de créa9on
musicale le rendant ainsi plus accessible pour les producteurs qui débutent. Cependant, le prix de ce matériel se
montre tout de même comme une limite à l’accessibilité ce qui, comme nous l’avons étudié précédemment,
pourrait se présenter comme un frein à la croissance économique. Finalement, en supplément de son fort aspect
économique, la musique est aussi un puissant vecteur de rapprochement social.

Les défini*ons u*les pour le Grand Oral à apprendre ou à u*liser :


PIB – CE – Niveau de vie – Inves9ssement de produc9vité – Accumula9on des facteurs de produc9on –
Produc9vité – progrès technique – Innova9on – Innova9on de produit – Destruc9on créatrice – Rente
d’innova9on – (Éventuellement développement durable si j’ai une ques9on sur la no9on et que le jury raccroche
le sujet à la ques9on environnementale) – Innova9ons par grappes.

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