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FISCALITE URBAINE
Paragraphe 1: Les impôts et taxes assis sur la valeur foncière et immobilière. ................11
I: Les taxes foncières ..............................................................................................................................11
II: La taxe d’enlèvement des ordures ménagères ...................................................................................12
PRÉSENTATION ...................................................................................................................23
RESSOURCES DOCUMENTAIRES
* Jean Rivero et Jean Waline, Droit administratif, Précis Dalloz 19è édition, 2002, 558 pages
(voir en particulier les pages consacrées à la décentralisation).
PLAN DU COURS
La deuxième partie sera consacrée à l’étude spécifique d’un aspect de cette fiscalité locale, à
savoir: la fiscalité de l’urbanisme.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La fiscalité désigne l’ensemble des règles et des pratiques applicables aux impôts et taxes1. La
fiscalité locale fait référence aux règles et pratiques applicables aux impôts et taxes des
collectivités locales (communes, départements, régions).
En effet, afin d’assurer leur autonomie financière, certaines ressources fiscales ont été mises à
la disposition des collectivités locales pour assurer le financement de leur fonctionnement.
Ainsi, la fiscalité locale est un des moyens mis à la disposition de ces collectivités locales
pour le financement des services courants de leur territoire (exemple: financement des écoles
municipales, transports départementaux, aides sociales, entretien de la voirie, etc.).
Les taxes obligatoires sont, par définition, imposées par la loi et ne peuvent être supprimées
par la collectivité qui en bénéficie.
Les taxes facultatives limitativement prévues par la loi peuvent être instaurées sur délibération
de la collectivité locale et en fonction des compétences qui leur sont attribuées.
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La fiscalité directe est relative aux impôts directs. Pour déterminer si un impôt est direct, on
identifie la personne sur laquelle pèse la charge de cet impôt (c’est l’incidence fiscale). Si la
personne soumise à l’impôt est celle qui la paie au Trésor public, on parle alors d’impôt
direct.
Dans ce chapitre, nous parlerons des principes généraux de la fiscalité directe locale (Section
1) ainsi que la liste des taxes et impôts directs locaux (Section 2).
Les impôts directs locaux comprennent quatre taxes principales (la taxe d’habitation, la taxe
foncière sur les propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non bâties, la contribution
économique territoriale) et des taxes annexes ou assimilées (imposition forfaitaire des
entreprises de réseau, taxe sur les surfaces commerciales…).
Ils sont perçus au profit des collectivités territoriales et de divers établissements publics et
organismes.
Il convient de préciser que la fiscalité directe locale répond à trois principes généraux, à
savoir : le principe de la valeur locative cadastrale, le principe de l’annualité, le pouvoir de
décision des collectivités locales sur les impôts directs locaux. Nous les étudierons dans les
paragraphes ci-dessous.
C’est la notion fondamentale de la fiscalité directe locale. En effet, elle est utilisée, seule ou
avec d’autres éléments, pour le calcul de la base de chacun des impôts directs locaux.
La valeur locative cadastrale représente le loyer théorique annuel que l’immeuble serait
susceptible de produire, dans des conditions normales, à une date de référence.
La taxe foncière sur les propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non bâties et la
taxe d’habitation sont établies pour l’année entière, d’après les faits existant au 1er janvier de
l’année d’imposition.
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Paragraphe 3: Le pouvoir de décision des collectivités locales sur les impôts directs
locaux
Pour les impositions qu’elles perçoivent, les collectivités territoriales disposent d’importants
pouvoirs, mais leur liberté s’exerce dans le cadre d’une législation définie au plan national.
Elles ne peuvent pas supprimer l’une des quatre taxes principales, ni en créer d’autres, ou
décider de règles d’assiette en dehors du cadre légal national.
Ces impôts et taxes sont relatifs à la valeur foncière et immobilière (locative ou vénale).
Avant d’en étudier quelques exemples, il nous semble nécessaire d’expliquer la notion de
valeur locative.
La valeur locative est le prix que le propriétaire retire de son immeuble lorsqu’il le donne à
bail ou qu’il pourrait en tirer en cas de location, s’il l’occupe lui -même.
Dans le cadre de ce paragraphe, nous parlerons des taxes foncières et de la taxe d’enlèvement
des ordures ménagères.
Les taxes foncières concernent les personnes propriétaires d’un bien imposable au 1er janvier
de l’année d’imposition.
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• taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) : parcelles, terrains,
productifs ou non de revenus. Les propriétés non bâties sont des terrains
immatriculés où sont édifiées des constructions non adhérentes au sol, situées
dans le périmètre des communes, groupements d’urbanisme et des centres lotis.
La base de la TFPNB est le revenu net déterminé à partir de la valeur vénale des
propriétés imposables au 1er janvier de l’année d’imposition. La valeur vénale
est le prix du marché et non, la valeur locative.
Elle porte sur toutes les propriétés assujetties à la taxe foncière sur les propriétés bâties, à
l’exception des usines et des propriétés bâties situées dans les localités où ne fonctionne pas
un service d’enlèvement des ordures ménagères.
La base de la taxe est constituée par la valeur locative de l’immeuble.
En premier lieu, il convient de faire une distinction entre la taxe foncière et la taxe
d’habitation.
La taxe foncière est payée par les propriétaires de biens immobiliers ; la taxe d'habitation est
due par un locataire ou un propriétaire s'il ne met pas son bien en location. La taxe
d'habitation est due par l'occupant du logement au 1er janvier de l'année en cours.
Il existe des exonérations pour les personnes physiques. Ces exonérations sont accordées sous
conditions de resources ou d’âge.
En application du code général des impôts, les communes peuvent instituer, sur délibération
du conseil municipal, une taxe de balayage, dont le produit ne peut excéder les dépenses
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Elle concerne tous les propriétaires assujettis à la taxe foncière sur les propriétés bâties.
En outre, la taxe de balayage peut être récupérée de plein droit par le propriétaire sur le
locataire.
La contribution des patentes est due par toute personne qui exerce à titre habituel une activité
professionnelle non salariée. La patente se décompose en plusieurs droits calculés sur des
bases très différentes.
La patente de droit commun comprend un droit fixe et un droit proportionnel. Pour sa
détermination, les professions sont classées suivant leur nature dans le code général des
impôts.
Le droit proportionnel et la taxe sur la valeur locative des locaux professionnels sont assis sur
la valeur locative des locaux.
La patente est l’un des impôts les plus productifs. Elle représente une part importante des
recettes communales. C’est un impôt très dynamique car elle repose sur l’activité
économique.
Le droit de licence est dû pour l'année entière par toute personne physique ou morale se
livrant à la vente en gros ou au détail de boissons, soit à consommer sur place, soit à emporter,
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quelle que soit l'époque à laquelle le redevable entreprend ou cesse ses opérations. Il est
recouvré selon la même procédure que la patente2.
La taxe communale est un impôt mensuel qui frappe toutes les activités industrielles,
commerciales ou artisanales exercées sur le territoire de la commune et qui ne sont pas
assujettis à la patente. Les organisations humanitaires et de bienfaisance en sont exonérées à
condition qu'elles exercent des activités sans but lucratif3.
Instituée pour permettre le recouvrement facile par voie de retenue à la source, la TRIMF
perçue au profit des collectivités locales, vise essentiellement les indemnités, émoluments,
salaires, pensions et rentes viagères des contribuables du secteur public comme du secteur
privé dès le premier jour où ils commencent à en bénéficier.
Les personnes imposables sont réparties en cinq catégories en fonction du niveau de leurs
traitements et salaires annuels.
Les retenues sont effectuées au nom du chef de famille.
La taxe rurale est due par toutes les personnes âgées de plus de 14 ans qui résident dans les
communautés rurales. Cette taxe représente en moyenne 72,63% des recettes fiscales des
communautés rurales.
Le recouvrement de cette taxe n’est pas toujours aisé à cause de la réticence des populations
rurales à s’acquitter de cet impôt. Cependant avec l’accroissement de la population, l’assiette
des impôts devrait être élargie afin de pouvoir augmenter les recettes fiscales. Mais ceci
risque d’être amoindri par la menace permanente de l’exode rural.
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Les communautés rurales comptent essentiellement sur la taxe rurale (72,63% des recettes
fiscales) pour faire face à leurs dépenses.
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La fiscalité indirecte concerne les impôts indirects. Un impôt indirect est un impôt collecté
par une personne autre que celle qui le récupère. La personne intermédiaire qui paie l'impôt à
l'État répercute donc tout ou une partie du montant de l'impôt sur le prix de vente au
consommateur. C'est donc un impôt indirect pour le consommateur final.
Dans ce chapitre, nous parlerons des principes généraux de la fiscalité indirecte locale
(section 1) et des principaux impôts et taxes indirects locaux (section 2).
La fiscalité indirecte locale représente à peu près 15 % de la fiscalité locale. Cette part est
variable selon les catégories de collectivités territoriales bénéficiant de cette fiscalité.
La fiscalité indirecte est souvent considérée comme étant une fiscalité d’empilement. À une
taxe principale, une collectivité de niveau supérieur peut décider de lever une taxe
additionnelle.
Par ailleurs, comme pour les impôts directs locaux, il faut distinguer les impôts et taxes
indirects obligatoires de ceux facultatifs prévus par la loi et institués sur délibération de la
collectivité locale compétente pour en percevoir le produit.
Les impôts indirects regroupent pour l’essentiel la taxe sur l’eau, la taxe sur l’électricité et la
taxe sur la publicité. Mais, il en existe d’autres également.
Le bon rendement de la taxe sur l’eau et sur l’électricité est dû au fait que les contribuables ne
peuvent y échapper à cause du prélèvement automatique sur les factures.
Sous cette section, nous présenterons quelques exemples d’impôts et taxes indirects locaux,
couramment établis.
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- de l’électrification rurale ;
- du développement et de l’entretien de l’éclairage public et des feux optiques
- d’extension des réseaux électriques et paiement par les municipalités de leurs factures
d’électricité et autres charges de même nature4.
Le décret burkinabé de 20155 détermine les taux et les modalités de recouvrement de la taxe
de prélèvement de l’eau brute en application des articles 8 et 11 de la loi n°058-2009/AN du
15 décembre 2009 portant institution d’une taxe parafiscale au profit des agences de l’eau
dénommée Contribution Financière en matière d’Eau (CFE).
Cette taxe concerne les usages suivants: la production d’eau potable; les activités minières et
industrielles; les travaux de génie civil; les activités agricoles, pastorales.
La taxe locale sur la publicité extérieure frappe les supports publicitaires fixes suivants,
visibles de toute voie ouverte à la circulation publique à l’exception de ceux situés à
l’intérieur d’un local :
-les dispositifs publicitaires ;
-les enseignes ;
-les préenseignes.
Elle est assise sur la surface exploitée hors encadrement des supports.
La taxe est acquittée par l'exploitant du support ou, à défaut, par le propriétaire ou par celui
dans l'intérêt duquel le support a été réalisé.
Sont soumises à des droits d’enregistrement ou à une taxe de publicité foncière, les mutations
de propriété à titre onéreux d’immeubles ou de droits immobiliers (usufruit, nue-propriété,
servitudes foncières, emphytéose, etc).
4Loi n°2015-39 du 10 juin 2015 modifiant et complétant les dispositions du Code général des
impôts du Niger, relatives à la Taxe spécifique d’électricité.
5Décret n°2015-1470/ PRES-TRANS/PM/MEF/MARHASA du 07 Décembre 2015 portant
détermination des taux et des modalités de recouvrement de la taxe de prélèvement de l’eau
brute au Burkina Faso.
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Dans le cadre de ce chapitre, nous parlerons des conditions de la gestion des ressources
fiscales (section 1) et de l’évaluation des bases imposables (section 2).
Sous cette section, nous étudierons l’assiette et l’émission de l’impôt (paragraphe 1), le
recouvrement des impôts et taxes et la garde des fonds (paragraphe 2).
Dans la gestion des ressources fiscales des collectivités locales, l'Etat joue un rôle important.
A travers ses divers services, il assure :
- l’émission de l’impôt ;
- le recouvrement de l’impôt ;
- la garde des fonds.
Il convient de souligner que dans les communes disposant d'une Recette de Perception
Municipale (RPM), le recouvrement et la garde des fonds sont assurés par la RPM qui est une
administration locale rattachée au réseau comptable du trésor public.
L'émission des rôles est du ressort de la Direction générale des impôts et des domaines.
L'émission consiste à recueillir toutes les informations nécessaires sur la matière imposable, à
les rassembler, les étudier, les mettre en forme et les transmettre aux services de contrôle et
d’informatique pour production des rôles et avertissements, à leur tour transmis aux services
du Trésor pour le recouvrement.
- La détermination de l’assiette
L’impôt est assis sur les faits existants au 1er janvier de l’année à laquelle il se
rapporte.
Par conséquent, la détermination de l’assiette fiscale pour un contribuable donné, résultera de
l’évaluation par les services d’impôts, de son revenu et de son patrimoine pour cette même
année.
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-Le recouvrement
C’est le comptable qui est chargé d’exécuter le recouvrement des impôts et taxes locaux. Une
fois que les rôles sont exécutoires, un avis d’imposition dénommé avertissement est envoyé
au redevable pour l’informer de la nature de l’impôt, du montant à payer et du délai de
recouvrement.
Au-delà du délai légal, le recouvrement est effectué soit par voie amiable, soit par voie
contentieuse. Toutefois, la détermination de l’assiette peut faire l’objet d’une contestation par
le contribuable. Dans ce cas, celui-ci peut demander l’annulation ou la réduction du montant à
payer.
A l'exception de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, dont le revenu net est calculé à
partir de la valeur marchande, les autres impôts fonciers sont calculés sur la base de la valeur
locative de l’immeuble 7.
En ce qui concerne l’évaluation des bases imposables des impôts et taxes sur les activités
économiques (voir nos développements antérieurs).
6Étude
sur la fiscalité locale au Sénégal, document de synthèse, rapport final, http://
www.hubrural.org/IMG/pdf/senegal-rapport-synthese-fiscalite-locale.pdf#page45
7Étude
sur la fiscalité locale au Sénégal, document de synthèse, rapport final, http://
www.hubrural.org/IMG/pdf/senegal-rapport-synthese-fiscalite-locale.pdf#page45
20
Dans ce chapitre, nous parlerons des forces (section 1) et des faiblesses (section 2) de la
fiscalité locale.
Financièrement, les collectivités locales s’appuient fortement sur leurs recettes fiscales,
notamment les impôts assis sur l’activité, les investissements et le capital. Ces ressources,
ajoutées aux recettes non fiscales constituent la force des finances des collectivités locales.
Toutefois, ces différentes recettes devraient être améliorées tant du point de vue de l’assiette
que du recouvrement si les collectivités veulent pallier leurs insuffisances.
La force principale de la fiscalité locale (cas du Sénégal par exemple) réside dans l'existence
d'une bonne tradition de fiscalité assise sur l'immobilier et le foncier.
En outre, il faut noter que le rendement de la fiscalité locale quoique faible par rapport au
potentiel existant permet la couverture des recettes de fonctionnement à un niveau très
acceptable.
La part des recettes fiscales dans les recettes totales des collectivités locales est importante ;
elle atteint souvent 50%.
Les collectivités locales ont potentiellement une bonne capacité d'autofinancement et de prise
en charge des nouvelles compétences.
Les ressources locales peuvent financer l'exercice des compétences traditionnelles et des
compétences transférées dans le cadre de la décentralisation sans intervention de l‘Etat8.
L’absence de recensement annuel et exhaustif ne permet pas d’avoir une assiette fiscale
correcte.
La collaboration entre les agents chargés de l’assiette et de recouvrement peut être améliorée.
Le nombre important des petites cotes contribue à la faiblesse des taux de rendement et de
recouvrement de certains impôts et taxes comme la taxe sur les ordures ménagères.
8Étude sur la fiscalité locale au Sénégal, document de synthèse, rapport final, page 55 http://
www.hubrural.org/IMG/pdf/senegal-rapport-synthese-fiscalite-locale.pdf#page45
21
Les services rendus aux populations ne correspondent pas souvent à leurs préoccupations.
Il existe un manque de confiance dans la gestion des recettes fiscales9.
La défaillance des services techniques communaux dans leurs tâches d’enlèvement des
ordures ménagères entraîne une réticence des populations au paiement de la taxe.
9Étude sur la fiscalité locale au Sénégal, document de synthèse, rapport final, page 57 et
suivantes http://www.hubrural.org/IMG/pdf/senegal-rapport-synthese-fiscalite-
locale.pdf#page45
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PRÉSENTATION
Le financement des équipements publics est assuré grâce à la perception des impôts locaux
par les collectivités territoriales. Cependant, ces dépenses ne peuvent plus être prises en
charge par leur seul budget général. La fiscalité de l’urbanisme, qui combine des taxes et des
participations permet le financement des équipements publics nécessités par l’urbanisation.
A titre d’exemple, le décret de 2016 sur la délivrance des actes d’urbanisme au Togo, prévoit
des participations financières en matière d’urbanisme.
Elles sont décrites de la façon suivante: «les prélèvements qu’une collectivité territoriale peut,
elle même percevoir, à la suite de la délivrance des actes d’urbanisme tels qu’un permis de
construire ou un permis de lotir.
Les mécanismes, les modes de calcul et la liste des participations financières, qui peuvent être
exigées des différents promoteurs du développement urbain sont fixées par l’État10 ».
Dans le cadre de cette deuxième partie de notre cours, nous étudierons les taxes d’urbanisme
(chapitre 1) et les participations financières en matière d’urbanisme (chapitre 2).
10 Article
premier du décret N° 2016-043/PR du 1 er avril 2016 portant réglementation dès la
délivrance des actes d’urbanisme au Togo.
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Les taxes d’urbanisme qui seront étudiées sont: la taxe d’aménagement (section 1) et les taxes
pour sur-utilisation du sol (section 2).
La taxe d’aménagement est une recette établie sur les opérations de aménagement et les
opérations de construction, de reconstruction et d'agrandissement des bâtiments soumises à
autorisation d’urbanisme (telle qu’un permis de construire, une déclaration de travaux, une
autorisation de lotir etc.)
La taxe d’aménagement apparaît comme une fiscalité territorialisée (I), caractérisée par son
domaine matériel d’intervention (II) 11.
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Sont redevables, les bénéficiaires des autorisations, mais aussi les personnes responsables de
construction sans autorisation ou en infraction aux obligations qui en résultent.
La taxe est assise sur la surface intérieure des constructions et sur certains aménagements.
- Ainsi les communes peuvent fixer des taux compris entre 1% et 5%, selon les aménagements
à réaliser. Ce taux peut être porté à 20%, sur délibération motivée du conseil municipal, dans
les secteurs nécessitant la réalisation de travaux substantiels de voirie ou de réseaux ou la
création d’équipements publics de superstructure. En cas de vote d’un taux supérieur à 5%,
aucune autre contribution d’urbanisme ne peut être exigée du constructeur.
Afin de mieux accompagner leur politique d’urbanisation, les communes peuvent procéder à
une différenciation géographique des taux permettant de mieux répartir le coût des
équipements publics entre les constructions.
- Dans les départements, le taux de la taxe d’aménagement n’excède généralement pas 2.5%.
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Le COS est fixé en fonction de la capacité des équipements collectifs existants. Par
conséquent, les bénéficiaires d’autorisation de construire des mètres carrés supplémentaires,
entraînant l’accroissement des équipements publics versent une contribution spéciale pour
leur financement.
Dénommée également « taxe de surdensité », son montant est égal au coût estimé de la
surface supplémentaire de terrain qu’il eût été nécessaire d’acquérir au même endroit, pour
construire les mètres carrés supplémentaires sans dérogation.
Le plafond légal de densité poursuit un objectif de lutte contre la spéculation foncière, par l’
instauration d’une taxe sur la construction.
En effet, la loi peut fixer une limite relative à la densité des constructions. Il s’agit du plafond
légal de densité.
A titre d’exemple, une densité fixée à un 1 implique 1000 m2 de surface hors œuvre nette de
plancher pour 1000 m2 de terrain. Les constructions qui excèdent cette densité seront
soumises à l’obligation d’effectuer un versement pour dépassement du plafond légal de
densité.
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Le montant du versement est égal « à la valeur du terrain dont l’acquisition serait nécessaire
pour que la densité de construction n’excède pas le plafond légal15 ».
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Les taxes d’urbanisme peuvent être complétées par des contributions des constructeurs aux
dépenses d’équipements publics; ce sont les participations financières en matière
d’urbanisme.
Dans le cadre de ce chapitre, nous parlerons de la participation pour voie et réseaux par les
propriétaires riverains (PVR) en section 1 ; par la suite nous évoquerons la participation pour
places de stationnement, en section 2. Enfin, nous évoquerons la participation pour la
réalisation d’équipements publics exceptionnels en section 3.
Section 1: La participation pour voies et réseaux par les propriétaires riverains (PVR)
C’est le conseil municipal qui institue cette participation sur le territoire de la commune. Il
arrête pour chaque voie nouvelle et pour chaque réseau réalisé, la part du coût des travaux
mis à la charge des propriétaires riverains.
Cette participation est exigible des propriétaires fonciers qui bénéficient de la voie sans
laquelle le terrain ne serait pas constructible.
La PVR est destinée à financer les voies nouvelles, le dispositif d’écoulement des eaux
pluviales, l'éclairage public et les infrastructures nécessaires (eau, électricité, assainissement)
pour l’implantation de nouvelles constructions.
C’est ainsi que la législation peut instituer un rapport entre surface construite et aire de
stationnement à prévoir; c’est notamment le cas pour les constructions relevant de
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