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1 GEL Chapitre 2 : le résistor, loi d’Ohm pour les dipôles passifs

Chapitre 2 : le résistor

2.1. définition

un élément résistif ou résistor est


- un dipôle passif
- symétrique
- non réactif
- non polarisé

Un résistor transforme en chaleur toute l’énergie électrique qu’il reçoit.

Exemples : la résistance chauffante, la lampe à incandescence, la plaque chauffante d'une


cuisinière électrique, …

symbole avec fléchage récepteur i(t)

u(t)

2.2. la caractéristique tension-courant u = f(i)

montage réalisé pour mesurer la tension u aux bornes d'une résistance et l'intensité i du
courant qui le traverse

i i
A
0A
alimentation
continue résistor
E V u u
variable

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mesures relevées

la caractéristique tension- courant u = f (i)


u est en ordonnée et i en abscisse

Cette caractéristique pour un élément résistif est une droite passant par l’origine.

Son équation est de la forme y = a x , à savoir u = R i

Elle permet de définir le coefficient de proportionnalité appelé R résistance de l’élément résistif


ou d’un dipôle quelconque.
u 12
La caractéristique ci-contre donne i = = 470 Ω = 0,470 kΩ,
25,5.10-3
donc u = 470 . i
470 Ω

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2.3. la loi d'Ohm et la résistance

2.3.1. la loi d'Ohm

u = Ri est une relation algébrique,

i R
si les flèches de u et de i sont dans le sens contraire u = + R . i
(convention récepteur)
u
i R si les flèches de u et de i sont dans le même sens u = - R . i
(convention générateur)
u

2.3.2. la résistance R

unité de la résistance R : l’ohm dont le symbole est Ω (lettre grecque “oméga”)


ohm en hommage à Georg Simon Ohm ( 1787 - 1854 ) physicien allemand, fondateur de l’électrocinétique de par
ses travaux sur l’électricité.

unités usuelles

le milli-ohm : 1 mΩ = 0,001 Ω = 10-3 Ω


le kilo-ohm : 1 kΩ = 1000 Ω = 10+3 Ω
le méga-ohm : 1 MΩ = 1 000 000 Ω = 10+6 Ω
le giga-ohm : 1 GΩ = 1 000 000 000 Ω = 10+9 Ω

1
2.3.3. la conductance G G = R s’exprime en siemens (S)

2.3.4. les potentiomètres et les rhéostats sont des appareils à résistance variable
ajustable grâce à un curseur.

A A C C
C B A B
piste en carbone
B axe de rotation 33 Ω , 8 A

symbole potentiomètre rhéostat

lorsqu’on tourne le bouton du “potard” dans le sens indiqué le curseur C va vers B

les valeurs indiquées sur la plaque signalétique du rhéostat sont la résistance entre les bornes
A et B ainsi que l’intensité maximale admissible pour le fil conducteur.

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2.4. associations de résistors

2.4.1. associations de résistors en série


i R1 R2 R3
les trois résistors en série sont traversées par le
même courant
u1 u2 u3
donc u1 = R1.i, u2 = R2.i et u13 = R3.i,
u
la tension u aux bornes des trois résistors est
d'après la loi de la maille : u = u1 + u2 + u3
= R1.i + R2.i + R3.i
= ( R1 + R2 + R3 ) i
= Réq i

Réq est la résistance équivalente à l'association série R1 ⊕ R2 ⊕ R3

en série la résistance équivalente aux trois est alors Réq = R1 + R2 + R3


qu'on généralise à n résistors en série : Réq = R1 + R2 + R3 + … Rn

2.4.2. associations de résistors en parallèle

La tension est commune aus trois dipôles résistifs :


i u = R1.i1 = R2.i2 = R3.i3,
u u u
donc i1 = R , i2 = R et i3 = R .
i1 i2 i3 1 2 3
Le courant se partage en trois
u R1 R2 R3 donc i = i1 + i2 + i3
u u u
= R1 + R2 + R3
1 1 1
=( + + )u
R1 R2 R3
1
comme u = Réq i, i = u
Réq
où Réq est la résistance équivalente à l'association parallèle R1 // R2 // R3

1 1 1 1 1
qu'on généralise à n résistors en parallèle : = + + +…+
Réq R1 R2 R3 Rn
en parallèle la résistance équivalente se calcule en faisant la somme des conductances :
Géq = G1 + G2 + G3 + Gn.
si deux et seulement deux résistances R1 et R2 sont en parallèle
produit R1.R2
Réq = =
somme R1+R2

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2.4.3. le pont diviseur de tension à vide

ou formule du montage potentiométrique à vide

On montre à l’aide de la loi d’Ohm u = Ri qu’à vide (is=0),


R1
la tension à la sortie du pont diviseur est égale à la
u
tension totale appliquée au pont multipliée par la
résistance vue de la sortie et divisée par la somme R2 u2
R2
des résistances du pont : u2 = u .
R1+R2

application : un voltmètre analogique est constitué d’un galvanomètre g de calibre 50µA


et de résistance interne a = R2 = 20 Ω
associé à une résistance additionnelle Radd = R1 = … kΩ pour réaliser un calibre u = 100 V.

Calculons de Radd à partir de la formule du diviseur de tension :

a
u2 = u . R
add+a
Radd
 u2(Radd+a)= u.a
u
 u2.Radd+u2.a= u.a
 u2.Radd = u.a - u2.a a g u2
 u2.Radd = a(u - u2)
a(u - u2)
 Radd = u2

Remarquons que u2max = 20 x 50.10-6 = 1 mV permet, évidemment, un calcul plus rapide de Radd.

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2.5. résistance d'un conducteur linéaire, filiforme et homogène

f) pour un conducteur homogène de longueur l (en m) et de section s (en m2)

l
R=ρ
s
ρ est appelé la résistivité ( en Ω.m) est un coefficient dépendant de la nature et de la
température du conducteur. ρ se prononce « rhô ».

si la longueur l est doublée, la résistance est doublée si la section double,


la résistance est deux fois plus faible

Pour le cuivre, ρ = 1,6 x 10-8 Ω.m, pour l’or, ρ = 2,35 x 10-8 Ω.m,
pour l’aluminium, ρ = 2,65 x 10-8 Ω.m, pour le fer, ρ = 9,7 x 10-8 Ω.m,
pour le plomb, ρ = 20,7 x 10-8 Ω.m, pour le constantan, ρ = 1,6 x 10-8 Ω.m,
pour le laiton (alliage de cuivre et de zinc) ρ = 7,5 x 10-8 Ω.m, …

Calculons la résistance d’un fil de cuivre de section 1,5 mm2 et de 100 m de long.

solution : 1 Ω

Quelle est la chute de tension ∆U si le fil est traversé par un courant de 10 A ?

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2.6. variation de la résistance avec la température

g) la résistivité varie avec la température : ρ = ρo (1 + a ∆θ )


θ

où ρo est la résistivité à 0 °C (ou 273 K), thermistance


a est le coefficient de température,
pour les métaux il est positif et vaut environ 1 / 250 K-1= 0,004 K-1,
∆θ (en K) est la variation de température par rapport à 273 K ou 0 °C
en effet, ∆θ est le même nombre en kelvins (K) et en °C.
Donc pour une résistance donnée on aura R = Ro (1 + a ∆θ ) .

Application au capteur de température résistif


prenons la sonde de température PT100 ;
R(Ω)
elle est en platine
140
et a une résistance de 100 Ω à 0 °C.
100

50
Prévoyons la résistance de la sonde θ (°C)
R20 à température ambiante, 20°C : 0
0 50 100
R20 = Ro (1 + a ∆θ ) = 100 (1 + 0,004 x 20) = 108 Ω

et R100 à 100 °C :

R100 = Ro (1 + a ∆θ ) = 100 (1 + 0,004 x 100) = 140 Ω

Rappel : les échelles de températures


0 273 373 K
le Kelvin (K)

-273 0 100 °C
le degré Celsius (°C) θ°C = θK - 273,15
32 232 °F

le degré Fahrenheit (°F) θ°F = (1,8 x θ°C ) + 32


unité anglaise
le zéro glace eau
absolu 0 K fondante bouillante
(la matière
est inerte)

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2.7.les résistors non linéaires

- les thermistances
à coefficient négatif CTN (en anglais NTC) : la résistance diminue avec la température,
à coefficient positif CTP (en anglais PTC) : la résistance augmente avec la température,

PTC PTC

- les photorésistances (LDR) sont des éléments en matières semi-conductrices (sulfure de


cadmium, séléniure de cadmium, ;

- les varistances ont une résistance dépendant de la tension appliquée; elles sont utilisées
comme élément de protection contre les surtensions, pour la stabilisation d’une tension,
l’écrêtage, en parafoudre, …

- les jauges de contrainte ou jauge d’extensomètrie


servent à mesurer des masses, des forces, des
déformations, des chocs, …

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2.8. la puissance dissipée par un résistor R

2.8.1. la puissance électrique

P = u . i = R . i2

unité : le watt (W)

2.8.2. l'énergie électrique

W = u . i . t = R . i2 . t

unité : le joule (J) ou le kWh

2.8.3. puissance dissipée par un résistor


U2
la puissance dissipée se calcule de deux façons : P = R I2 ou P = où U et I sont des
R
valeurs efficaces même si P est une puissance moyenne.

Pour calculer les valeurs efficaces maximales qu’admet un résistor dont on connaît la
puissance maximale, on utilise les formules suivantes :
Pmax
Umax = Pmax.R et Imax = .
R
Exemple :
calculons Umax la tension maximale admissible et Imax le courant maximal admissible

pour des résistors normalisés de puissance nominale ½ W :

R 10 Ω 100 Ω 1 kΩ 10kΩ 100kΩ 1 MΩ


Umax 2,24 V 7V 22 V 70 V 224V 700 V

Imax 224 mA 70 mA 22 mA 7 mA 2 mA 0,7 mA

les séries de Renard :

les résistances utilisées en électronique sont disponibles pour certaines valeurs uniquement
suivant la précision souhaitées.

∆R
Par exemple, si on désire une précision de R x 100 = 10 %,

on choisit R dans la série E12 formées des 12 valeurs à deux chiffres significatifs :

la série E12 : 10, 12, 15, 18, 22, 27, 33, 39, 47, 56, 68, et 82.

la série E6 étant : 10, 15, 22, 33, 47, 68

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