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MPSI 23/24 P-I-1-TD

INTRODUCTION A L'ETUDE DES CIRCUITS DANS L'ARQS

I-Etude d'une résistance


Une résistance R est soumise à une tension d’intensité U constante.
1-Déterminer l'expression littérale de , la quantité d’électrons qui traverse cette résistance par unité de
temps.
On donne R = 20  et U = 10 V.
Faire l'application numérique.
2-Evolution du potentiel dans un circuit
Noter la valeur du potentiel en chaque nœud marqué d’un point de la maille principale du circuit ci-
dessous.
Redessiner le montage simplifié.
Représenter d’une même couleur les points qui sont au même potentiel (« nœuds éclatés »).
Commenter le choix de la masse. Comparer l'évolution du potentiel le long de la maille dans les deux cas.
Conclure.
Cas du circuit fermé

Cas du circuit ouvert (dans ce cas, I = 0)


3-Comparaison de trois méthodes d’étude pour un même montage
On considère le montage ci-contre. Le but est de déterminer I.

a-Application simple des lois de Kirchhoff


Déterminer l’expression littérale de I, puis faire l’application numérique.
b-Utilisation de la loi des nœuds en termes de potentiel : utiliser le théorème pour déterminer le potentiel du
nœud situé entre R1 et R2 et déduire I.
*c-Utilisation des lois de Kirchhoff après analyse du circuit
c1-Identifier la branche qui joue ici le rôle de l’utilisation, et redessiner le montage sous la forme :

c2-Analyse de la structure de la source (S) : de quel(s) type(s) de sources (S) est-elle constituée ? Comment ces
sources sont-elles branchées entre elles (on les entourera en couleur sur le schéma représenté en a-) ?
c3-Déterminer le modèle de Thévenin équivalent à la source (S) et déduire I.
*4-Etude d’un circuit avec un amplificateur linéaire intégrée (ALI)
On considère le circuit ci-dessous, comportant quatre résistances et un tripôle :

Le tripôle représenté entre les nœuds B, C et D est un amplificateur linéaire intégrée (ALI) - appelé aussi
amplificateur opérationnel (AO) - qui sera étudié ultérieurement, et dont les propriétés spécifiques n’ont pas
besoin d’être connues pour ce TD. On précise seulement que VB = VC et i- = i+ = 0.
iSAO n’est pas connue a priori (elle dépend d’une alimentation qui n’est pas représentée sur ce schéma). On n’écrira
donc jamais la loi des nœuds en D.
Le but est de montrer que VS est proportionnelle à VE.
a-Analyser la structure du circuit.
b-Montrer que la loi d’Ohm permet de répondre à la question posée.
c-Montrer que le principe du pont diviseur peut aussi être utilisé. On pourra utilement redessiner le montage pour
lui donner une forme plus adaptée pour appliquer le cours. Vérifier qu’on retrouve bien le même résultat.
d-Comment peut-on modifier le montage pour pouvoir choisir le coefficient de proportionnalité ? Commenter.
MPSI 23/24 P-I-1-TD
INTRODUCTION A L'ETUDE DES CIRCUITS DANS L'ARQS
CORRECTION
1-Rédaction proposée (variantes possibles) :
On cherche la quantité de charges ayant traversé la résistance par unité de temps, soit :
n
= (1)

où n est la quantité (en moles (mol) de charges élémentaires ayant traversé la résistance pendant .  s’exprime
donc en mol.s-1. Il fallait bien lire la question :  n’est ni le nombre ni la charge des électrons
La charge est une grandeur quantifiée. Si on note Q la valeur absolue de la charge ayant traversé la résistance
pendant  : Q = n.NA.e
Q
soit : n=
N Ae
où e > 0 représente la charge élémentaire et NA le nombre d’Avogadro. On reporte dans (1) :
Q 1
= . (2)
 N Ae
Q
On remarque que > 0 représente par définition l’intensité du courant qui circule dans la résistance en convention

récepteur (puisque U > 0). On note I cette intensité, la loi d’Ohm appliquée à la résistance étudiée permet d’obtenir,
en convention récepteur : U = RI
Q
U=R

Q U
Soit =
 R
On reporte dans (2) :
U
=
RN Ae
On remarque que NA.e = F avec F = 96 500 C (le Faraday, charge d’une mole d’électrons). Le résultat pouvait donc
U
aussi être donné sous la forme  =. A.N. :  = 5,2 mol.s-1
RF
2-Evolution du potentiel dans un circuit
Exemple d’un circuit fermé
Calculons la valeur du potentiel en chaque nœud du circuit, de proche en proche, en commençant par la masse :

La masse a été bien choisie, car elle correspond au point de potentiel le plus bas : ainsi, tous les potentiels ont des
valeurs positives. Attention : le choix de la masse est arbitraire. On peut placer la masse à priori où on veut.
A retenir :
- il y a, lorsqu’on suit le sens du courant qui circule,
- augmentation de potentiel aux bornes du dipôle actif
- chute de potentiel aux bornes des dipôles passifs
- potentiel constant le long des fils de connexion
-influence négligeable de la présence des appareils de mesure
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Exemple d’un circuit ouvert
Notons la valeur du potentiel en chaque nœud du circuit :

Si on compare au cas précédent, on constate que la différence de potentiel aux bornes d’un interrupteur dépend de
son ouverture ou de sa fermeture.
3-Comparaison de deux méthodes d’étude pour un même montage
a-Application des lois de Kirchhoff

Loi des nœuds : I = I1 + I2 (1)


Loi des mailles : on applique la loi d’ohm à chaque conducteur ohmique, et on écrit la loi des mailles pour les deux
mailles.
rI + R1 I1 - e1 = 0 (2)
rI + R2 I2 - e2 = 0 (3)
Expression de I : on exprime I1 et I2 avec (2) et (3), puis on reporte dans (1).
I = (e1 – rI) / R1 + (e1 – rI) / R2
I ( 1 + r/R1 + r/R2) = e1 / R1 + e1 / R2
I = [e1 R2 + e2 R1] / [R1 R2+ r(R1 +R2)]
AN : I = 1,2 A
b-Utilisation de la loi des nœuds en termes de potentiel
On redessine le montage en faisant apparaître les potentiels aux bornes des trois résistances reliées à A :

e1 0 e2
+ +
On applique ensuite la loi des nœuds en termes de potentiel : R1 r R2
VA =
1 1 1
+ +
R1 r R2

e1 e2
+
R1 R2
On termine en appliquant la loi d’Ohm à r : VA – V = rI, soit VA = rI : I = VA / r soit I=
r r
+1+
R1 R2
On met au même dénominateur numérateur et dénominateur de cette fraction. On retrouve bien le même résultat.
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c-Utilisation des lois de Kirchhoff après analyse du circuit P-I-1-TD-Correction
c1- Redessinons le montage :

R1 R2
r
e1 e2

source (S) utilisation

c2-Analyse de la structure de la source (S) : on constate que (S) est constituée de deux sources de Thévenin (e1 , R1)
et (e2 , R2) branchées en parallèles. c- et d- : le calcul a été fait en classe.

* Complément 1 : utilisation de l’équivalence « Thevenin/Norton »


Déterminons le modèle de Thévenin équivalent à la source globale en procédant par équivalences
« Thévenin/Norton » :

e1/R1 R1 e2/ R2 R2 r

soit, en associant les dipôles en parallèle :

e1/R1+ e2/ R2 R1R2/(R1+R2) r

On repasse ensuite au modèle de Thévenin :


I

R1R2/(R1+R2)
r
[e1R2+ e2R1]/(R1+R2)

On peut enfin appliquer la loi des mailles, et en déduire l’expression de I :

I = [(e1R2+ e2R1)/(R1+R2)] / [r + R1R2/(R1+R2)]

AN : I = 1,2 A

* Complément 2 : application du principe de superposition


Montage obtenu lorsque la source 1 fonctionne seule :

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Exemple : calculer la tension UAB aux bornes de r par la loi des nœuds en termes de potentiel :
e1
R1 e1
U AB = =
1 1 1 R1 R1
+ + 1+ +
R1 R 2 r R2 r
e1 R1 e1
puis appliquer la loi d’Ohm UAB = r I1 pour déduire I1 : I1 = =
R1 R1
r + r + R1 r + r + R1
R2 R2
Montage obtenu lorsque la source 2 fonctionne seule :

On remarque qu’on se ramène au cas précédent en permutant les indices. Il est donc inutile de refaire tous les
e2
calculs : I2 =
R2
r + r + R2
R1
On déduit par application du théorème de superposition : I = I1 + I2 . Soit :

e2 e1
I= +
R2 R1
r + r + R2 r + r + R1
R1 R2
AN : I = 1,2 A

*4-a-Comparaison des intensités circulant dans les deux résistances 2R : i- étant nulle, ces deux intensités sont
égales. Ces deux résistances sont en série. Comparaison des intensités circulant dans les deux résistances 2R et R :
de même, i+ étant nulle, ces deux intensités sont égales. Ces deux résistances sont en série.
b-Appliquons la loi d’Ohm à chacune des quatre résistances du circuit :
VE – V- = 2R i2
V- – VS = 2R i2
VE – V+ = 2R i
V+ – 0 = R i
Expression de V- en fonction de VE et de VS : d’après le système précédent, VE – V- = V- – VS
V + VS
V− = E
2
Expression de V+ en fonction de VE :
VE
V+ =
3
soit V- = V+ ,
VE + VS VE
=
2 3
V
et VS = – E
3
Remarque : diverses façons équivalentes de présenter ce calcul sont possibles.

c-On reconnait deux ponts diviseurs idéaux de tension, les résistances étant en série deux à deux. On peut donc
utiliser la méthode du pont idéal diviseur de tension pour retrouver le résultat.

d-Pour pouvoir choisir la valeur du coefficient de proportionnalité, il suffit de remplacer l’une des résistances fixes
par une résistance ajustable.
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