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Physique

ELECTROCINETIQUE - ELECTRONIQUE
PROBLEME

- PROBLEME D’ ELECTRONIQUE 3 -

l ENONCE : « Dispositifs électroniques de conversion »

I. Convertisseur tension-courant
On se propose d’étudier le montage représenté sur la figure 1) ; le quadripôle Q a une impédance
d’entrée supposée infinie, et il est équivalent en sortie à un générateur de courant commandé
10−3
par la tension e( t ) . Le coefficient k vaut . −1 .
AV
15

R1 = 11k Ω
- R2 = 99k Ω
+
C = 0,1µ F
e(t ) i = ke uC (t ) L'AO est idéal et fonctionne
R2 en régime non linéaire.
C
R1 Les tensions de saturation de
l'AO sont: ±U sat = ±15V

Q
- figure 1 -

1.1) Donner la caractéristique de transfert e = f (uC ) du montage comparateur à


hystérésis.
1.2) On part de l’état initial e = 15V avec le condensateur initialement chargé à la
valeuruC 0 = −1,5V ; donner l’expression de uC en fonction du temps.
1.3) Donner la valeur de uC pour laquelle la sortie de l’amplificateur opérationnel
change d’état, ainsi que la valeur de l’instant t 0 correspondant à ce basculement.
1.4) Représenter les tensions uC ( t ) et e(t ) .
1.5) Donner la valeur numérique de la période T des oscillations.

La tension uC (t ) est alors appliquée au point A du montage ci-dessous :


-

+
L'AO est idéal, fonctionne en régime non linéaire,
uC
et la tension E0 est constante.
uS
E0

- figure 2 -

1.6) Quelle est la fonction réalisée par le montage de la figure 2) ?


1.7) Représenter la tension uS (t ) lorsque E0 = 1V .

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1.8) On appelle ∆t l’intervalle de temps sur une période pendant lequel uS est
positive ; montrer que ∆t = aE0 + b (on donnera les valeurs numériques de a et b ).
1.9) Calculer la valeur moyenne de uS en fonction de E0 ; comment évolue la valeur
moyenne de uS en fonction de E0 ?

On s’intéresse maintenant à la réalisation pratique du quadripôle Q, représenté sur la figure 3) :

i1 R4
R4
L'AO est idéal et fonctionne dans son
-
domaine linéaire.
+ Q
Les résistances sont choisies telles que:
R4 R3 R4 = R3 + R5
i2
e(t ) R5 A.N: R4 = 1M Ω; R3 =15k Ω; R5 = 985k Ω;
i3 i

s(t )

- figure 3 -

1.10) Montrer que i (t ) = ke( t ) ; quelle est la valeur numérique de k ?

II. Conversion numérique-analogique


On considère le quadripôle de la figure 4 :

A A'
I R I'
2.1) Déterminer les valeurs de U et de I
U U' en fonction de U' et I'.
2R

B B'
- figure 4 -

2.2) Quelle valeur de résistance r doit-on placer entre les points A’ et B’ pour que
la résistance équivalente entre A et B soit aussi égale à r ?
2.3) Déterminer la résistance équivalente existant entre les points A et B,
lorsqu’une infinité de ces quadripôles sont associés en série (réseau R-2R), le
« dernier » étant fermé sur une résistance R.

On considère maintenant le montage de la figure 5 ; les commutateurs


Sk peuvent occuper deux
positions repérées par bk : bk = 0 (connexion de la résistance 2R à la masse) et bk = 1
(connexion de la résistance 2R à l’entrée inverseuse de l’amplificateur opérationnel, supposé
idéal et en fonctionnement linéaire).
La tension V est constante, et l’indice k varie de 0 à n.

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R R R
2R 2R 2R 2R 2R

Sn Sn−1 S1 S0
V

-
i

+ Vs

2.4) Montrer que le courant d’entrée I ne dépend pas de la position des


commutateurs, l’amplificateur fonctionnant en régime linéaire ; exprimer le
courant I en fonction de V et R.
2.5) Déterminer le courant qui traverse le commutateur Sk en fonction de I, n, k.
2.6) On suppose que V est suffisamment petite pour que la tension de saturation
de l’AO ne soit pas atteinte ; déduire du résultat précédent la valeur du
courant i et la tension de sortieVs en fonction des coefficients bk , n et de V.
Quel est le domaine de variation de Vs ?
2.7) Montrer que l’on a réalisé un convertisseur numérique-analogique.
2.8) Proposer un montage permettant à l’aide d’un amplificateur opérationnel,
d’obtenir, lorsque les coefficients bk varient, des tensions de sortie
symétriques par rapport à la tension nulle.

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l CORRIGE : « Dispositifs électroniques de conversion »

1.1) Il s’agit du montage « classique » appelé « trigger de Schmitt », ou « comparateur à


hystérésis » ou « comparateur à deux seuils » ; en effet, l’AO fonctionnant en régime de
saturation (non linéaire), la tension de sortie e( t ) ne peut prendre que deux valeurs, soit ± U sat .
Supposons que l’on parte de l’état e( t ) = +U sat : alors la relation du diviseur de tension (l’AO
R1 U
étant idéal, i− = 0 ⇒ R1 et R2 sont bien en série) montre que V+ = U sat = sat = 1,5V ⇒
R1 + R2 10
cet état dure tant que V− = uC ≤ V+ = 1,5 .
Lorsque uC ≥ 1,5V , la sortie e( t ) bascule à −U sat , entraînant également l’entrée non inverseuse
R1 U
de l’AO à V+ = − U sat = − sat = −1,5V .
R1 + R2 10
Si, à partir de cet état, on refait décroître uC (t ) , la sortie ne basculera à +U sat que pour
U
V− = uC ≤ V+ = −1,5 : on a donc effectivement un comparateur à deux seuils, ± sat .
10
D’où, la courbe :

e
15
On parle "d'hystérésis", car pour une même
valeur de uC , on peut avoir deux valeurs
différentes de e : la valeur effectivement
obtenue dépend donc de uC , mais aussi du
−1,5 0 1,5 sens de variation (croissant ou décroissant)
uC
de uC (on parle aussi "d'effet mémoire").

−15

duC I
1.2) L’AO étant parfait, i− = 0 ⇒ i = I = ke = kU sat = C ⇒ uC ( t ) = × t + uC (0)
dt C
Numériquement, il vient : I = 10 −3 A ⇒ uC ( t ) = 104 × t + 1,5

1.3) D’après la question 1.1), il y a basculement de e( t ) à −15V pour uC = 1,5V , ce qui


2 ×1,5
correspond à : t0 = 4
= 0,3ms
10

1.4) Pour t 0 ≤ t ≤ 2 t0 , on a : uC ( t ) = −104 × t + 1,5 , un nouveau basculement ayant lieu


pour uC = −1,5V ; on obtient donc les courbes suivantes :

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e(t ) uC (t )
15

0
0 t0 2t 0 t t0 2t 0 t
− 15 T

1.5) Par symétrie, on constate que la période vaut : T = 2t 0 = 0,6ms

uC ≤ E0 , us = +U sat =15V , et pour uC ≥ E0 , us = −U sat = −15V : le montage est


1.6) Pour
un comparateur (inverseur) à seuil réglable ( E0 ).

1.7) On obtient la courbe ci-dessous :

uC (t ) u s (t )
15V

1,5V
Rq: les tensions uC et us ne sont
E0 = 1V pas tracées à la même échelle.

0 t
−1,5V
∆t
− 15V
T

1.8) Par symétrie, on constate sur les courbes ci-dessus que ∆t est égal au double du
temps mis par la tension uC (t ) pour passer de −1,5V à E0 ; on a donc :
∆t −4 −4
−1,5 + 104 × = E0 ⇒ ∆t = 2.10 × E 0 + 3.10
2

1.9) La valeur moyenne de us (t ) est définie par :


1 1
× [15 × ∆t −15 ×(T − ∆ t) ] ⇒
T
us (t ) t =
T
× ∫0
us (t ) dt =
T
on trouve : us (t ) t = 10 E0

Rq : la valeur moyenne de us (t ) est donc proportionnelle à E0 ⇒ on peut contrôler très


facilement cette valeur à l’aide de la tension réglable E0 .

1.10) En appelant v la tension sur la borne de sortie de l’AO et en appliquant la relation


du diviseur de tension sur la borne inverseuse de l’AO, il vient :
R4 v v
v− = v= ⇒ v+ = , puisque l’AO est idéal et fonctionne en régime linéaire.
R4 + R4 2 2

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En appliquant le théorème de Millman sur la borne non inverseuse de l’AO, on obtient :


e s
+
v R R5 v −s 2R5 R4 − R5
v+ = = 4 ; par ailleurs : i3 = ⇒ après calculs : i3 = e+ s
2 1
+
1 R R 3 ( R4 + R5 ) R3 (R 4 + R5 )
R4 R5
e− s R3 + 2 R5 R − R4 + R5
D’autre part : i2 = ⇒ i = i 2 + i3 = e− 3 s
R4 + R5 R3 ( R4 + R5) R3 (R4 + R5 )
Enfin, avec la condition R4 = R3 + R5 , on aboutit effectivement à :

1 10−3
i = ke avec : k= = . −1
AV Rq : c’est bien la valeur de la 1ère question.
R3 15

2.1) Les lois de Kirchhoff permettent d’écrire :


U ' 3I '
U = 2R ( I − I ') et U = U '+ RI ' ⇒ on a aussi : I= +
2R 2
2.2) Maintenant, on a une résistance r en série avec une résistance R , l’ensemble étant
en parallèle avec une résistance 2R ; la résistance équivalente vaut :
2R ×( R + r)
Re = , résistance que l’on souhaite être égale à r ; il vient donc :
3R + r
2 R × ( R + r ) = r × (3R + r ) , dont la seule solution positive est : r=R

2.3) Le « dernier » quadripôle étant fermé sur une résistance r = R , il est équivalent en
amont à une résistance Re = R (cf. question précédente) ; l’avant-dernier quadripôle est donc
également fermé sur une résistance R ⇒ par récurrence, le réseau « R-2R » a une résistance
équivalente en amont égale à R .

2.4) L’AO étant en fonctionnement linéaire, V+ = V− = 0 ⇒ quelle que soit la position d’un
commutateur Sk , il est relié à la masse ⇒ le courant qui traverse une résistance 2R quelconque
reste constant ⇒ le courant I également ; on a alors :
V V
I= =
Re R

2.5) En début de chaîne, le courant I se partage en 2 courants égaux puisque (au premier
nœud), il y a 2 dipôles en parallèle de résistances égales : 2R en parallèle avec {R en série avec
le reste de la chaîne, de résistance équivalente R, donc 2R} ; on a donc :
I I I I
in = ; de même : I n −1 = n = 2 ⇒ par récurrence, on trouve : Ik = n −k +1
2 2 2 2

2.6) La loi des nœuds montre que le courant i est la somme des courants I k pour
lesquels bk = 1 ; on en déduit :
n n n
I I V
i = ∑ bk = ∑b 2 Vs = − Ri et V = RI ⇒ Vs = − n+1 × ∑ bk 2
k k
Par ailleurs : (1)
2n− k +1 2 n+1 k =0
k
k=0 2 k=0

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Domaine de variation de Vs : si tous les bk sont nuls, alors Vs = 0

V  1 − 2 n+1 
 = −V (1 − 1 / 2 )
V n +1
si bk = 1, ∀k , alors : Vs = − n+1 (1 + 2 + .... + 2 ) = − n +1 
n

2 2  1− 2 

Rq : si n est suffisamment grand, Vs ; V .

2.7) La relation (1) montre que la grandeur analogique VS est proportionnelle au


nombre binaire {bnbn−1...bk ...b1b0 } : il y a bien eu « conversion numérique-analogique ».

2.8) Avec le présent montage, la tension de sortie VS varie entre 0 et ; −V ; pour que
VS varie entre −V /2 et V / 2 , il suffit de translater la tension −VS de −V / 2 ; proposons le
montage ci-dessous :
R0

R0
-

+
3R0 L'AO est idéal et fonctionne en
Vs Vs' régime linéaire.
−V R0

R0 V
Le diviseur de tension montre que : V+ = −V × =−
R0 + 3R0 4
Vs + Vs'
Le théorème de Millman appliqué sur la borne inverseuse de l’AO conduit à : V− = ; d’où :
2
V− = V+ ⇒ Vs' = −Vs − V / 2

Rq : ainsi, lorsque tous les bk sont nuls, Vs = 0 ⇒ Vs' = −V / 2 ; si bk = 1, ∀k , alors Vs = −V ⇒


V = +V / 2 , ce qui est bien conforme au « cahier des charges ».
s
'

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