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TD – ElL 6 Correction Amplificateur opérationnel TSI 2017– 2018

T RAVAUX D IRIGÉS EL6


Exercice 1 : Chaîne électronique de mesure de température
1. Un amplificateur opérationnel est dit parfait (ou idéal) si :
⋆ il n’y a ni courants de polarisation, ni tension de décalage ;
⋆ les résistances d’entrée sont infinies, la résistance de sortie est nulle ;
⋆ le gain différentiel statique est infini.
Par ailleurs, si un amplificateur idéal fonctionne en régime linéaire, les potentiels de ses bornes
inverseuse et non-inverseuse sont égaux. La tension de sortie est alors inférieure - en valeur absolue
- à la tension de saturation.
2. Pour l’A.O. 1, on a V − = u1 et V + = v. L’A.O. étant idéal et fonctionnant en régime linéaire, on
a V + = V − soit
u1 = v(θ)
Cet amplificateur opérationnel est monté en suiveur : son rôle est d’"isoler" le capteur de la chaîne
de traitement du signal.
3. L’A.O. 2 étant idéal, les courants de polarisation sont nuls. La formule du pont diviseur de tension
à la borne + donne
R u1
V+ = u1 =
R+R 2
L’application du théorème de Millman à la borne − fournit

u2 v0
+ u2 + v0
V− = R R=
1 1 2
+
R R
L’amplificateur idéal fonctionnant en régime linéaire, on a

u1 u2 + v0
V+ = V− soit = ⇒ u2 = u1 − v0
2 2
En utilisant u1 = v(θ) = v0 − a θ, on trouve

u2 = −a θ

4. On reconnaît au niveau de l’A.O. 3 un montage amplificateur inverseur. Vérifions-le en appliquant


le théorème de Millman à la borne − :
u3 u2
+
R2 R1
V− =
1 1
+
R1 R2
où l’on a pris en compte l’absence de courant de polarisation.
L’A.O. 3 est idéal et fonctionne en régime linéaire de sorte que

V+ =V− avec V + = 0 ici

On a donc
R2
V − = 0 d’où u3 = − u2
R1

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En remplaçant u2 par son expression en fonction de la température θ :

R2
u3 = a θ
R1

5. Compte-tenu de la valeur de a et des valeurs des résistances, on a

103
u3 = 2 × ×θ =θ
2.103
où u3 est exprimée en mV et θ en °C.
Un millivoltmètre affichera donc la valeur de la tension u3 . Exprimée en mV, cette tension s’identifie
à la température en °C.
Exercice 2: Simulation d’inductance
1. Il y a une unique rétroaction, négative. On suppose donc que l’AO fonctionne en régime linéaire : Vs =
µε. En supposant qu’il s’agit d’un A.O. idéal (µ → ∞), on a alors ε = 0 soit V + = V − = 0 (ici
l’entrée E+ est reliée à la masse). La loi des nœuds appliquée au premier nœud s’écrit

Us − Ue V − − Ue
+ +i=0
R2 R1

Comme V − = 0, on a !
Us 1 1
i = − + Ue +
R2 R1 R2

Il reste à déterminer U s . Pour cela, appliquons la loi des nœuds à l’entrée inverseuse

Us − V − Ue − V −
+ + i− = 0
Zc R1
L’A.O. étant idéal, les courants de polarisation sont nuls : i− = i+ = 0. En utilisant le fait que V − = 0,
on a
Zc 1
Us = − Ue = − U
R1 jRCω e
Finalement, on obtient
! !−1
1 1 1 Ue 1 1 1
i= + + Ue soit = + +
jR1 R2 Cω R1 R2 i R1 R2 jR1 R2 Cω

2. Pour une association RL parallèle, parcourue par un courant i et aux bornes de laquelle on impose
tension U e , on a

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1 1
i = Y eq U e avec Y eq = Y R + Y L = +
R jLω
Ainsi !−1
Ue 1 1
= +
i R jLω
Par identification, on en déduit

1 1 1 R1 R2
= + soit R= et L = R1 R2 C
R R1 R2 R1 + R2

Exercice 3: Ggain de l amplificateur


Pour calculer le gain de l’ampli-op, on va se baser sur la figure suivante :

Vi +
− 6
i1 ?
R3 Vo
R2
x y
i3 
i3 ? R 1 i2 ? R 4

En observant la figure et en se basant sur les équations de base d’un ampli-op, on peut écrire :

V+ = V−

Comme V + = Vi et Vx = V − , alors on en déduit que : V + = V − = Vi = Vx .


De plus, le courant entrant dans la borne + et la borne − est nul.

Maintenant, en se basant sur la figure, on peut écrire les équations suivantes :

Vx = Vi

i1 = i2 + i3 (1a)

Vy − V x = Vy − Vi = R2 i3 =⇒ Vy = R2 i3 + Vi (1b)

Vo − V y = R3 i1 =⇒ Vo = R1 i3 + Vy (1c)

Vy
Vy = R4 i2 =⇒ i2 = (1d)
R4

Vi
Vx = Vi = R1 i3 =⇒ i3 = (1e)
R1

En utilisant 1d, 1e et 1b, l’équation 1a devient :


Vy Vi
i1 = i2 + i3 = +
R4 R1

R2 ( RVi1 ) + Vi
 
R 2 i3 + V i Vi Vi R1 + R 2 1
i1 = + = + = Vi + (2a)
R4 R1 R4 R1 R1 R4 R1
En utilisant 1b, 1e et 2a, l’équation 1c devient :
Vo − V y = R 3 i1
Vo − (R2 i3 + Vi ) = R 3 i1
  
Vi R1 + R 2 1
Vo − (R2 ( ) + Vi ) = R 3 Vi +
R1 R1 R4 R1
  
R2 R1 + R 2 1
Vo = Vi + 1 + R3 + (3a)
R1 R1 R4 R1

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Enfin, l’équation cherchée est :

 
Vo R2 R1 + R 2 1
= + 1 + R3 +
Vi R1 R1 R4 R1

et le gain est :

R2 R3 R2 R3 R3 (R1 + R2 )(R3 + R4 ) + R3 R4
gain = +1+ + + =
R1 R4 R1 R4 R1 R1 R4

R3
si R1 → ∞ =⇒ gain = 1 + R4
R3 (R1 +R4 )
si R2 → 0 =⇒ gain = 1 + R1 R4

Exercice 4: Montage intégrateur

1. Si l’amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire : u3 = µε = −µu2 . Si de plus l’A.O. est


idéal, alors µ → ∞ et l’on a u2 = 0 en régime linéaire.
La loi des nœuds appliquée à l’entrée inverseuse de l’A.O. donne, en l’absence de courants de pola-
risation (i− = 0) :
u1 − u3 du2 − u3 du3
i= =C soit RC = −u1
R dt dt
Cette équation s’intègre en
t
1
Z
u3 (t) − u3 (0) = − u1(τ )dτ
RC 0

Le montage se comporte comme un intégrateur (à condition que l’AO fonctionne en régime


linéaire).
2. Si l’on applique une tension créneau entre −5 V et +10 V, de période T = 5 ms, on a

E1 = 10 V si 0 < t < T2
u1 (t) =
E2 = −5 V si T < t < T
2
T
• Si 0 < t < 2 , alors
Z t
1 E1
u3 (t) = u3 (0) − E1 dτ = u3 (0) − t
RC 0 RC
!
T E1 T
En particulier, si t = T2 : u3 = u3 (0) − .
2 2RC
T
•Si 2
< t < T , alors
! ! !
t
T 1 T E2 T
Z
u3 (t) = u3 − E2 dτ = u3 − t−
2 RC T
2
2 RC 2

La tension u3 − u2 = u3 est la tension aux bornes du condensateur : elle est donc continue, en
particulier pour t = T /2. Ainsi
" # !
E1 T E2 T (E2 − E1 )T E2
u3 (t) = u3 (0) − − t− = u3 (0) + − t
2RC RC 2 2RC RC
En particulier, si t = T :
(E1 + E2 )T
u3 (T ) = u3 (0) − < u3 (0)
2RC
Au bout d’une période, la valeur de u3 a chuté de (E1 + E2 )T /(2RC). Le signal n’est pas périodique :
u3 évolue en dents de scie mais tend vers −∞ : u3 (t) → −∞.
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3. En pratique, la tension u3 ne peut pas dépasser la tension de saturation ±Vsat de l’amplificateur


opérationnel. Lorsque la tension u3 vaut ±Vsat , l’A.O. ne fonctionne plus en régime linéaire et u2 6= 0.
Appliquons de nouveau la loi des nœuds au niveau de l’entrée inverseuse (avec i− = 0) :

u1 − u2 du2 − u3 du2 du2


i= =C =C ⇒ RC + u2 = u1
R dt dt dt
Les solutions de cette équation sont de la forme

u2 = K e−(t−ts )/τ + E1 ou u2 = K ′ e−(t−ts )/τ + E2

où ts est la date à partir de laquelle la saturation apparaît et où l’on a utilisé le fait que u1 étant
constante par morceaux (u1 = E1 ou E2 ). Or, à t = ts , u2 = 0. On en déduit

K = −E1 et K ′ = −E2

D’où les solutions pour u2 :


(
u2 (t) = E1 (1 − e−t/τ ) → E1 quand u1 = E1
u2 (t) = E2 (1 − e−t/τ ) → E2 quand u1 = E2

Ce régime de fonctionnement cesse lorsque l’A.O. n’est plus saturé et fonctionne à nouveau en régime
linéaire.

Exercice 5: Stabilité d’un système


1. Si l’amplificateur opérationnel est idéal, les courants de polarisation sont nuls : i+ = i− = 0. La loi
des nœuds au niveau de l’entrée inverseuse s’écrit
V − us − V −
= soit us = 2V −
R R
La loi des nœuds au niveau de l’entrée non-inverseuse donne, en utilisant les notations complexes :

us − V + V + − ue
=
R Zc
Si l’amplificateur opérationnel idéal fonctionne en régime linéaire, alors V + = V − = us /2. On en
déduit !
us us ue us R R
= − soit 1− = − ue
2R 2Z c Z c 2 Zc Zc
Finalement, on obtient la fonction de transfert

us 2jRCω
H(jω) = =−
ue 1 − jRCω

2. On en déduit l’équation différentielle du système

dus due
−RC + us = −2 RC =0
dt dt
La solution de cette équation est de la forme

s(t) = K e+t/τ avec τ = RC

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La moindre perturbation (présence de bruit) est amplifiée exponentiellement et |us | augmente jusqu’à
la saturation de l’amplificateur opérationnel. L’état final est donc us = ±Vsat .
τp
Cette instabilité se "lit" directement sur la fonction de transfert H(p) = − puisque le pôle de
1 − τp
la fonction de transfert p0 = +1/τ est à partie réelle positive.

Exercice 6: Réponse d’un A.O. en régime saturé


On a V − = Ve et V + = e. L’amplificateur fonctionne en comparateur simple :
⋆ Si Ve < e, Vs = Vsat ;
⋆ Si Ve > e, Vs = −Vsat .
On en déduit la caractéristique ci-dessous.
Vs (en V)

13

e 5
Ve (en V)
0

−13

Exercice 7: Comparateur à hystérésis


La rétroaction ayant lieu sur la borne +, l’amplificateur opérationnel fonctionne en régime saturé ! La
sortie prend donc les valeurs ±Vsat selon le signe de ε = V + − V − .
En négligeant les courants de polarisation, la formule du pont diviseur de tension fournit

R vs
V+ = vs =
R+R 2
Vsat
• Supposons que vs = +Vsat . Alors V + = et V − = ve = U cos(ωt). La tension différentielle d’entrée
2
vaut donc
Vsat
ε= V+−V− = − U cos(ωt)
2

L’amplificateur opérationnel bascule à vs = −Vsat lorque ε change de signe. Or

Vsat
ε=0⇔ = U cos(ωt)
2

ce qui est impossible si U < Vsat /2. Dans le cas, l’A.O. ne bascule jamais et la sortie reste à la même valeur
(Vsat ou éventuellement −Vsat si la sortie avait cette valeur au départ).
Vsat
Si U ≥ , le basculement se produit pour t = t1 tel que
2

Vsat
cos(ωt1) =
2U

c’est-à-dire lorsque ve atteint la valeur Vsat /2. Dans ce cas, l’A.O. bascule à vs = −Vsat et la nouvelle
expression de ε est

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Vsat
ε=− − U cos(ωt) pour t > t1
2

Un nouveau basculement se produira lorsque ε = 0, c’est-à-dire lorsque ve = −Vsat /2, soit Vsat /2 =
−U cos(ωt). On obtient alors un fonctionnement périodique avec deux basculements par période.

Pour U > Vsat /2, on peut représenter Vs en fonction de Ve (voir figure ci-dessous).

Vs
+Vsat

Vsat Vsat

2 2
Ve
0

−Vsat

Exercice 8: Ffiltre a structure de Rauch

1) • Puisqu’un condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert à basses fréquences


1
( → ∞ si 𝜔 → 0), alors 𝑉𝐴 = 𝑉𝐵 car parcourue par 𝑖− = 0.
𝐶𝜔
Comme 𝐵 est une masse virtuelle (pour un AO idéal : 𝑉𝐵 = 𝑉𝐸− = 𝑉𝐸+ = 𝑉𝑀 = 0), on en
déduit que 𝑉𝐴 = 0.
𝐸−𝑉𝐴 𝑉𝑆 −𝑉𝐴 𝑉𝐵 −𝑉𝐴
La loi des nœuds en termes de potentiels en 𝐴 donne : + + + 0 = 0,
𝑅 𝑅 𝑅
d’où : 𝑉 𝑆 = −𝐸 ⇔ 𝑣𝑆 (𝑡) = −𝑒(𝑡) ⇔ 𝐻(𝜔 = 0) = −1 .
1
• Puisqu’un condensateur se comporte comme un interrupteur fermé à hautes fréquences ( →
𝐶𝜔
0 si 𝜔 → ∞), on a 𝑣𝑠 (𝑡) = 𝑢𝐵𝑀 = 0 ⇔ 𝐻(𝜔 → ∞) = 0 .
• Cl : Le filtre se comporte comme un filtre passe-bas.

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2) • Le théorème de Millman appliqué au nœud 𝐴 donne :
𝐸 𝑉𝐵 𝑉
+ + 𝑆 + 𝑗𝐶2 𝜔𝑉 𝑀 𝐸+𝑉𝐵 +𝑉𝑆
𝑉𝐴 = 𝑅 𝑅 𝑅 ⇒𝑉𝐴 = ,
1
3 3 + 𝑗𝑅𝐶2 𝜔
+ 𝑗𝐶2𝜔
𝑅
• Le théorème de Millman appliqué au nœud 𝐵 donne :
𝑉𝐴
+ 𝑗𝐶1 𝜔𝑉 𝑆 + 0 𝑉 + 𝑗𝑅𝐶1 𝜔𝑉 𝑆
𝑉𝐵 = 𝑅 ⇒𝑉𝐵 = 𝐴 ,
2
1 1 + 𝑗𝑅𝐶1 𝜔
+ 𝑗𝐶1𝜔
𝑅
• Comme 𝐵 est une masse virtuelle (cf 1), on a 𝑉 𝐵 = 0 et , 1 et ,2 conduisent à la relation :
𝐸+𝑉𝑆
+ 𝑗𝑅𝐶1 𝜔𝑉 𝑆 = 0 ⇔ 𝐸 + 𝑉 𝑆 + (3 + 𝑗𝑅𝐶1 𝜔)𝑗𝑅𝐶1 𝜔𝑉 𝑆 = 0
3 + 𝑗𝑅𝐶2 𝜔
𝑉 −1
,→ 𝐻 = 𝑆 = (★)
𝐸 1 + 3𝑅𝐶1 (𝑗𝜔) + 𝑅2 𝐶1 𝐶2 (𝑗𝜔)2
• Par comparaison avec la forme canonique d’un filtre passe-bas d’ordre 2, on obtient :

𝐻0 ⎨ 𝐻0 = −1


𝐻= ( )2 ⇒ 1 3 3 𝐶1
𝑗𝜔 𝑗𝜔  𝜔0 = √
⎩ 𝑚 = 𝑅𝐶1 𝜔0 =
1 + 2𝑚 + 𝑅 𝐶1 𝐶2 2 2 𝐶2
𝜔0 𝜔0
3) • De ce qui précède on tire deux relations liant√ 𝐶1 et 𝐶2 :
1 1 3 𝐶1 𝐶1 4
𝜔0 = √ ⇔ 𝐶 1 𝐶2 = 2 2 , 3 et 𝑚 = ⇔ = 𝑚2 ,. 4
𝑅 𝐶1 𝐶2 𝑅 𝜔 0 2 𝐶 2 𝐶 2 9
𝑚 9 3
• On en tire : 𝐶1 = = 32 𝜇𝐹 et 𝐶2 = 2
𝐶1 = = 144 𝜇𝐹
3𝑅𝜋𝑓0 4𝑚 4𝑚𝑅𝜋𝑓0
4) • La fonction de transfert peut s’écrire :
𝐻0 𝑗 𝜔
𝐻= 2
= 2
= 𝐻𝑒𝑗𝜑 en posant 𝑥 = .
1 − 𝑥 + 𝑗2𝑚𝑥 2𝑚𝑥 + 𝑗(𝑥 − 1) 𝜔0
[ ( )]
1 𝜋 1 1
• On en déduit : 𝐻 = √ et 𝜑 = − arctan 𝑥−
(𝑥2 − 1)2 + 4𝑚2 𝑥2 2 2𝑚 𝑥
( 2 )
𝜋 𝑥 −1
car 𝜑 = arg 𝐻 = arg 𝑗 − arg [2𝑚𝑥 + 𝑗(𝑥2 − 1)] = − arctan
2 2𝑚𝑥
• La gain en décibels est : 𝐺𝑑𝐵 (𝜔) = 20 log 𝐻 = −10 log[(𝑥2 − 1)2 + 4𝑚2 𝑥2 ]

• Asymptote basses fréquences : pour 𝜔 ≪ 𝜔0 ⇔ 𝑥 ≪ 1, on a :


𝐺𝑑𝐵 → 𝐺𝑑𝐵 (𝐴𝐵𝐹 ) = 0 𝑑𝐵 et 𝜑 → 𝜑(0) = 𝜋

On en déduit que pour 𝑥 ≪ 1, la courbe de réponse en gain en décibels présente une asymp-
tote horizontale de valeur 0 𝑑𝐵 et que la courbe de réponse en phase présente une asymptote
horizontale de valeur 180∘ .

• Asymptote hautes fréquences : pour 𝜔 ≫ 𝜔0 ⇔ 𝑥 ≫ 1, on a :


𝐺𝑑𝐵 → 𝐺𝑑𝐵 (𝐴𝐻𝐹 ) = −40 log 𝑥 𝑑𝐵 et 𝜑 → 𝜑(∞) = 0
On en déduit que pour 𝑥 ≫ 1, la courbe de réponse en gain en décibels présente une asymptote
de pente −40 𝑑𝐵/𝑑𝑐 passant par l’origine et que la courbe de réponse en phase présente une
asymptote horizontale de valeur 0∘ .
−𝑗𝐻0 1
• Pour 𝜔 = 𝜔0 ⇔ 𝑥 = 1, on a 𝐻 = = 𝑗√ .
2𝑚 2
1
D’où 𝐺𝑑𝐵 (𝜔0 ) = 20 log √ = −3, 0 𝑑𝐵 et 𝜑 = 90∘ .
2
Rq : le fait que 𝐺𝑑𝐵 (𝜔0 ) − 𝐺𝑑𝐵 (𝑚𝑎𝑥) = −3, 0 𝑑𝐵 indique que 𝜔0 représente la pulsation de
coupure du filtre.

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40
3
20
y 2.5
–1 –0.5 0.5 1 1.5 2
0 2

–20 1.5

–40 1

–60 0.5

–80 0
–2 –1 1 2
y

(a) 𝐺𝑑𝐵 (log(𝑥)) (b) 𝜑(log(𝑥))

Exercice 9: Filtre actif (Ecole de l’Air 2004)

1) Pour un A.O. idéal en régime linéaire, 𝑉 𝐵 = 𝑉 + = 𝑉 − = 𝑉 𝐶 . Alors, la Loi des nœuds en


termes de potentiels en 𝐶 donne :
𝑉𝑀 −𝑉𝐶 𝑉 −𝑉𝐶 𝑉𝑆
+ 𝑆 +0=0 soit : 𝑉 𝐵 = 𝑉 𝐶 = ,.
1
𝑟 𝛼𝑟 1+𝛼

2) La L.N.T.P. appliquée au point 𝐴 s’écrit :


𝐸−𝑉𝐴 𝑉𝑆 −𝑉𝐴 𝑉𝐵 −𝑉𝐴
+ + = 0 ⇔ (𝑌 1 + 𝑌 2 + 𝑌 3 ) 𝑉 𝐴 = 𝑌 1 𝐸 + 𝑌 2 𝑉 𝑆 + 𝑌 3 𝑉 𝐵
𝑍1 𝑍2 𝑍3
( )
𝑌3
𝑌 1𝐸 + 𝑌 2 + 𝑉𝑆
1+𝛼
Soit, grâce à ,
1 : 𝑉𝐴 = ,2
𝑌1+𝑌2+𝑌3

3) Comme 𝑖+ = 0, la L.N.T.P. appliquée en 𝐵 s’écrit :


𝑉𝐴−𝑉𝐵 𝑉 −𝑉𝐵 𝑌 +𝑌4 ,
1 𝑌 +𝑌4 𝑉𝑆
+ 𝑀 +0=0⇔𝑉𝐴 = 3 𝑉 𝐵 −−−→ 𝑉 𝐴 = 3 ,
3
𝑍3 𝑍4 𝑌3 𝑌3 1+𝛼
( )
𝑌3
𝑌 1𝐸 + 𝑌 2 + 𝑉𝑆
,3 𝑌 +𝑌4 𝑉𝑆 1+𝛼
, −−→ 3
2 − =
𝑌3 1+𝛼 𝑌1+𝑌2+𝑌3
𝑉 𝑌1
,→ 𝐻= 𝑆 =( ) ,
4
𝐸 𝑌 +𝑌4 1
(𝑌 1 + 𝑌 2 + 𝑌 3 ) 3 −𝑌3 −𝑌2
𝑌3 1+𝛼
1
4) En utilisant 𝑌 1 = 𝑌 3 =
et 𝑌 2 = 𝑌 4 = 𝑗𝐶𝜔, la fonction de transfert devient :
𝑅
𝑉 1+𝛼
𝐻= 𝑆 =
𝐸 1 + 𝑗(2 − 𝛼)𝑅𝐶𝜔 − 𝑅2 𝐶 2 𝜔 2
𝐴
qu’on peut écrire sous la forme : 𝐻(𝑗𝜔) = ,
5
𝜔 𝜔2
1 + 2𝑗𝑚 − 2
𝜔0 𝜔0
𝛼 1
en posant 𝐴=1+𝛼 , 𝑚=1− et 𝜔0 = .
2 𝑅𝐶
5) La forme canonique de la fonction de transfert est celle d’un filtre passe-bas.
Mais un filtre passe-bas donc le facteur d’amortissement est paramétré par la valeur de 𝛼 qui,
sur un certain intervalle, permet au module 𝐻(𝜔) de la fonction de transfert de passer par un
maximum.
𝐴 𝐴
En effet 𝐻(𝜔) = ∣𝐻(𝑗𝜔)∣ = √ =√ ,
𝜔2 2 2𝜔
2 𝑓 (𝑋)
(1 − 2 ) + 4𝑚 2
𝜔0 𝜔0

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𝜔2
en posant 𝑓 (𝑋) ≡ (1 − 𝑋)2 + 4𝑚2 𝑋 = 𝑋 2 + 2(2𝑚2 − 1)𝑋 + 1 et 𝑋 ≡ .
𝜔02
𝐻(𝜔) passe par un maximum (𝐻𝑚𝑎𝑥 ) lorsque 𝑓 (𝑋) passe par un minimum, c’est-à-dire lorsque,
pour 𝑤 = 𝑤𝑚 :
d𝑓
(𝑋𝑚 ) = 2𝑋𝑚 + 2(2𝑚2 − 1) = 0 ⇔ 𝑋𝑚 = 1 − 2𝑚2 > 0
d𝑋
√ 1
,→ 𝜔𝑚 = 𝜔0 1 − 2𝑚2 < 𝜔0 avec : 0 < 𝑚 < √
2

1
Dans ce cas (𝑚 < √ ), le filtre se comporte comme un amplificateur de tension.
2
6) • La courbe de réponse en gain revient à tracer l’évolution du gain en décibels : 𝐺𝑑𝐵 =
𝜔
20 log 𝐻 en fonction de log 𝑥 = log : 𝐺𝑑𝐵 = 20 log 𝐴 − 10 log((1 − 𝑥2 )2 + 4𝑚2 𝑥2 )
𝜔0
• Les asymptotes à basses fréquences et à hautes fréquences à cette courbes de réponses en gain
ont les équations suivantes :
𝜔 ≪ 𝜔0 𝐺𝑑𝐵 −→ 𝐺𝑑𝐵 (𝐴𝐵𝐹 ) = 20 log 𝐴 : droite horizontale passant par (0, 20 𝑙𝑜𝑔𝐴).
𝜔 ≫ 𝜔0 𝐺𝑑𝐵 −→ 𝐺𝑑𝐵 (𝐴𝐵𝐹 ) = 20 log 𝐴 − 40 log 𝑥 : droite de pente −40 𝑑𝐵/𝑑𝑒𝑐 passant
par (0, 20 𝑙𝑜𝑔𝐴).

20 10

10 –1 –0.8 –0.6 –0.4 –0.2 0.2 0.4 y 0.6 0.8 1


–1 –0.8 –0.6 –0.4 –0.2 0.2 0.4 y 0.6 0.8 1 0

–10
–10
–20
–20

–30 –30

–40 –40

(c) 𝐺𝑑𝐵 pour 𝑚 = 0, 1, 𝑚 = 0, 707 et 𝑚 = 1 (d) 𝐺𝑑𝐵 −20 log 𝐴 pour 𝑚 = 0, 1, 𝑚 = 0, 707 et 𝑚 = 1

P.Ahmed Elghoudri 10

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