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G2E Physique 2009 Emilie Debaye - Jean Lamerenx

A. STADE NAUTIQUE

1. CABINE DE SAUNA

1.1. En l’absence de pertes thermiques vers le milieu extérieur et sans personne dans la cabine,
l’énergie consommée par le radiateur est cédée à la cabine et à l’air qu’elle contient. Ces
derniers voient leur température passer de t0 à t1. Cela se traduit par l’égalité :
PT = [C + µVcV](t1 – t0)
[C + µVcV](t1 – t0) [70.103 + 1,3×14.103×0,72](80 – 20)
T= → → T = 499 s = 8 min 19 s
P 10.103

nR Pf P0
1.2. En supposant le gaz parfait, comme le volume de la cabine est constant, = =
V Tf T0
Tf 80 + 273
Pf = P0 → 1× → Pf = 1,2 bar
T0 20 + 273

1.3. Une partie de l’énergie consommée par le radiateur étant perdue (elle ne sert donc pas à
réchauffer la cabine et l’air), il vient que le processus de réchauffement est moins efficace. La
durée calculée en 1.1 est nécessairement une estimation par défaut.

1.4. En régime permanent, la cabine et l’air sont à température constante t1. Les seuls échanges
thermiques en jeu sont donc la compensation des pertes par le fonctionnement du radiateur.
Comme la puissance du radiateur a été baissée, celui-ci fonctionne désormais avec une puissance
αP où α est la fraction de puissance recherchée. On a donc ici :
A(t1 - t0) 70×(80-20)
αP = A(t1 - t0) → α= → → α = 0,42
P 10.103
Le radiateur fonctionne à 42 % de sa puissance maximale.

1.5. Quand la personne est entrée dans la cabine, la vaporisation de sa transpiration prélève à l’air
une énergie (puissance × durée) Φ’∆t égale à mLV. On obtient alors :
Φ’∆t 14,2 × 10 × 60
m= → × 60 → m = 213 g
LV 2400

Mais combien perd-on de gras en perdant 213 g d’eau ?


2. CAPTEUR pH-METRIQUE

2.1. Le fil reliant l’entrée inverseuse et la sortie est caractéristique d’un montage suiveur. Ce fil
assure l’égalité des potentiels électriques V- et VS. L’idéalité de l’AO implique une égalité des
potentiels électriques des deux entrées. On obtient donc :
UA = UE = E
En effet, le courant i+ étant nul, la tension UE = E - ri+ s’identifie à E.

2.2. Une régression linéaire prouve que la fonction E = UA = f(pH) est une droite (coefficient de
corrélation élevé au carré de 0,999998) de caractéristique :
E(mV) = a pH + b avec a = - 58 mV par unité de pH et b = 406 mV

2.3. 1) L’entrée non inverseuse est reliée à la masse : V+ = 0.


Au niveau de l’entrée -, la loi des nœuds en terme de potentiels s’écrit :
UA UB
+
+ R1 R2
V = car i- = 0
1 1
+
R1 R2
+ -
L’idéalité de l’AO implique V = V . On obtient donc :
UB R2
G= =- → montage « amplificateur » inverseur
UA R1

2) On souhaite que ∆UB = 1 V = 103 mV quand ∆pH = 1. En utilisant les relations précédentes :
R2
UB = G UA = - (a pH + b)
R1
R2 R2 a ∆pH 104×58×1
Ce qui conduit à : ∆UB = - a ∆pH → R1 = - → → R1 = 580 Ω
R1 ∆UB 103

3) L’application numérique donne UB = pH – 7 en volt.

2.4. 1) La résistance interne du millivoltmètre étant supposée infinie, le courant le traversant est nul.
Les résistances R3 et R4 sont donc associées en série. On peut utiliser le diviseur de tension pour
exprimer UC :
R4
UC = E’
R3 + R4

R4
2) Avec les expressions précédentes, UV = UB – UC = pH – 7 – E’
R3 + R4

 E’  -15
3) UV = pH si R3 = - R4 1 +  → - 470 × 1 + → R3 = 537 Ω
 7  7 

Ce dispositif permet donc un affichage direct de la valeur du pH. Ceci suppose cependant que la
tension E soit une fonction linéaire du pH. Or, avec les électrodes de verre utilisées
habituellement, pour des pH trop basiques, on s’écarte de la linéarité. La valeur affichée n’est
alors plus aussi précise.
3. ETUDE D’UNE BULLE DE GAZ

→ →
3.1. Lors de sa montée, la bulle est soumise à sont poids P , à la poussée d’Archimède π exercée

par l’eau et à la force de frottement modélisée par la loi de Stokes F . Dans le référentiel
terrestre supposé galiléen, en projection selon l’axe Oz ascendant, la relation fondamentale de la
dynamique donne :
dvz
m az = m = Pz + πz + Fz
dt

où Tz signifie coordonnée du vecteur T sur l’axe Oz

4 dvz 4 4
µ0 πR3 = - µ0 πR3 g + µ πR3 g – 6πηR vz
3 dt 3 3
dvz µ  9η
= g  - 1 – 2 vz
dt µ0  2R µ0

Le vecteur vitesse de la bulle étant vertical ascendant comme Oz, il vient que vz s’identifie à v. On
obtient donc une équation différentielle à coefficients constants en v :
dv η
9η µ 
+ 2 v = g  - 1
dt 2R µ0 µ0 

3.2. Compte tenu du fait que µ0 << µ, l’équation devient :


dv η
9η µ
+ 2 v = g
dt 2R µ0 µ0

3.3. La solution de l’équation différentielle s’exprime comme somme de deux termes :


 9η 
• La solution de l’équation sans second membre : vgéné = A exp – 2 t où A est une
 2R µ0 
constante. Ce terme tend vers 0 quand t tend vers l’infini. On a l’habitude de le considérer
2R2µ0
nul dès que t > 5 τ = 5 × .

• La solution particulière de l’équation avec second membre : celle-ci est cherchée sous la
2gR2µ
forme d’une constante puisque le second membre (g*µ/µ0) est une constante : vpart = .

v atteint donc une vitesse limite constante :
2gR2µ 2×104×(10-3)2
v∞ = vpart = → → v∞ = 2,2 m.s-1
η
9η 9×10-3

3.4. En supposant que toute l’ascension s’effectue à vitesse constante v∞, le temps de parcours est
déduit de la définition de la vitesse moyenne (ici v∞) :
H H 10
v∞ = → T= → → T = 4,5 s
T v∞ 2,22

3.5. 1) On va supposer qu’au moment où la bulle se forme, elle a la même pression que l’eau qui
l’entoure. Au fond du bassin, la pression est : PA = P0 + µgH (expression obtenue par intégration
de la loi fondamentale de la statique des fluides dans un liquide incompressible).
Z
2) En posant z = 0 la côte du fond du bassin, la profondeur est donnée par
H - z. La pression en un point de côte z est donc :
P(z) = P0 + µg(H-z) H-z
P(z) = PA - µgz z
H
La pression de l’air dans la bulle va diminuer au cours de l’ascension (z
augmente) ce qui va provoquer une augmentation du volume de la bulle, O
puisque la température est supposée constante.

3) La loi des gaz parfaits permet de calculer le volume de la bulle :


nRT PAVA
V(z) = =
P(z) P(z)

4) Le rayon initial de la bulle est noté R. A la côte z, le rayon est noté r(z) (avec r(z = 0) = R).
L’expression précédente peut se réécrire :
4
PA π R3
4 3
π r(z)3 =
3 P(z)
Après simplification par 4π/3, il vient :
 PA 1/3  PA 1/3
r(z) = R   → r(z) = R  
P(z) PA - µgz

3.6. On a montré en 3.3 que la vitesse de la bulle dépendait de son rayon. En remplaçant dans
l’expression précédemment établie R par r(z), on obtient :
2µg r(z)2 2gR2µ  PA 2/3  PA 2/3
v∞(z) = → v∞(z) = P - µgz → v∞(z) = v∞  
9η 9η  A  PA - µgz

dz
3.7. v∞(z) étant la vitesse « instantanée » de la bulle, elle s’identifie à vz = . L’égalité précédente est
dt
donc une équation différentielle en z :
dz  PA 2/3  µgz-2/3
= v∞   = v∞ 1 -
dt PA - µgz  P A 

Après séparation des variables :


dz
= v∞ dt
 µgz-2/3
1 - P 
 A

 3 
En intégrant entre t= 0 et t = T’ (z variant de 0 à H), (1 – ax)2/3 s’intègre en – (1 – ax)5/3
 5a 
3 PA   µgH  5/3
1 - 1 -  = v∞ T’
5 µg   PA  

Remarque : on ne parvient au résultat qu’à condition de poser x = P0/PA et non PA/P0.


µgH PA H
Or, PA = P0 + µgH → 1 - = x et =
PA µg 1 - x
3 1 – x5/3
Enfin, comme H = v∞T d’après 3.4, il vient : T’ = T
5 1-x
B. CENTRALE NUCLEAIRE

1. BILAN ENERGETIQUE

1.1.
RN GV AL

1.2. Soit P la puissance totale cédée à l’environnement : P = φ2 + φ4 = 430 MW (a)


De plus : φ = φ1 + φ2 (b)
φ1 = Pm + φ3 (c)
Pm = Pe + φ4 (d)
Pe
On connaît le rendement global de la centrale : ηg = (e)
φ
Pm
Et le rendement thermique de la turbine : η = (f)
φ1
On obtient ainsi un système de six équations à six inconnues.
Pe 900
(e) ⇒ φ = = = 2,8.103 MW
ηg 0,32
(a) – (b) – (d) – φ1(f) ⇒ P - φ - Pm + ηφ1 = φ2 + φ4 – (φ1 + φ2) – Pe – φ4 - Pm
φ - P - Pe 2,8.103 - 430 - 900
Après simplification, on obtient : φ1 = = = 2,6.103 MW
1-η 0,57
On déduit alors : (b) : φ2 = φ - φ1 = 2,1.102 MW
(f) : φ3 = ηφ1 = 0,43*2,6.103 = 1,1.103 MW
(a) : φ4 = P - φ2 = 430 – 200 = 2,2.102 MW
(c) : Pm = φ1 - φ3 = 2,6.103 - 1,1.103 = 1,5.103 MW

1.3.1. L’énergie libérée par m = une tonne d’uranium 235 est le produit de l’énergie libérée par un
noyau d’uranium 235 et du nombre de noyaux dans une tonne (c’est-à-dire m×N/M(U)) :
106 × 6.1023
Etot libérée = 200.10 × 1,6.10
6 -19
× = 8,2.1016 J
235

1.3.2. La masse de pétrole nécessaire pour obtenir la même énergie que celle libérée par une tonne
d’uranium 235 s’écrit :
Etot libérée 8,2.1016
mP = en tonne soit mP = = 2,0.106 tonnes
1 tep 42.109
Etot libérée mP
mC = en tonne = soit mC = 2,8.106 tonnes
1 tec 0,69
La masse de pétrole ou charbon nécessaire pour obtenir, par combustion, une énergie
équivalente à celle dégagée par une tonne d’uranium 235 serait 106 fois plus élevée.

1.3.3. La masse annuelle d’uranium consommée par la centrale est :


φ ∆t 2,8.109 × 31,54.106
= = 1,1 tonnes
Etot libérée 8,2.1016
2. REACTEUR NUCLEAIRE

2.1. Le signe - dans la loi de Fick traduit le fait que la diffusion de neutrons se fait des zones les plus
concentrées vers les zones les moins concentrées en neutrons, donc dans le sens opposé à celui
du gradient.

2.2. On réalise un bilan neutronique dans une tranche de section S comprise entre x et x + dx.
Soit dn la variation du nombre de mole de neutrons dans le volume Sdx pendant dt.
dn = 0 car on est en régime permanent.
c(x) c(x)
dn = j(x) Sdt – j(x+dx) Sdt – Sdxdt + k Sdxdt par conservation des neutrons
τ τ
dj c(x)
0 = - Sdxdt + (k-1) Sdxdt
dx τ
dc
or j = - D d’après la loi de Fick,
dx
d2c (k-1)
Finalement : 0 = D 2 + c(x)
dx τ
d 2c (k-1)
Soit 0 = D 2 + α c(x) avec α =
dx τ

2.3.1. On peut réécrire l’équation obtenue ci-dessus, qui est une équation d’oscillateur harmonique
non amorti (car k>1), de la manière suivante :
d 2c α α
0 = 2 + c(x) alors λ =
dx D D

2.3.2. Les conditions aux limites sont telles que :


c(0) = c0 = A cos(0) + B sin(0) = A ⇒ A = c0

c(a) = 0 = A cos(λa) + B sin(λa)


c(-a) = 0 = A cos(-λa) + B sin(-λa) = A cos(λa) - B sin(λa)
Pour que ces deux équations soient vraies, il faut nécessairement que B soit nul.

 α   k-1 
On a alors : c(a) = 0 = c0 cos(λa) = c0 cos a = c0 cos a
 D   τD 
k-1 π π2
Qui est vrai si : a= soit k = 1 + τD 2
τD 2 4a
3. LIGNE ELECTRIQUE
I
3.1. On peut représenter la ligne par le Résistance de la ligne : r × L
schéma suivant :
AL U

La puissance délivrée dans la ligne par l’alternateur s’écrit : P = U.I.cosϕ avec U et I les tension et
intensité efficaces en conventions générateur, et cosϕ le facteur de puissance.
Ici P = U.I car cos ϕ = 1 d’après l’énoncé.
La puissance dissipée par effet joule dans la ligne s’écrit : PJ = rL.I2
 P 2
On en déduit : PJ = rL  
U

6 2
900.10 
3.2. A.N. : PJ = 0,4.10 × 200.10 × 
-3 3 12
3  = 4,1.10 W
 4.10 

2 6 2
P 900.10 
3.3. On a alors : PJ = rL   = 0,4.10-3 × 200.103 ×  9
3 = 1,6.10 W
U' 200.10 

3.4.1. La puissance moyenne s’exprime P = U.I.cosϕ avec U et I les tension et intensité efficaces, et
cosϕ le facteur de puissance.
On a alors :
Pm 2000
I1 = = = 13 A
Ue cosϕ 220 × 0,7

Les lampes se comportant comme des résistances, le facteur de puissance associé à la puissance
dissipée dans les lampes est cos ϕ = 1 ; d’autre part, la tension aux bornes de l’association série
de ces 10 lampes identiques étant égale à Ue, chaque lampe a une tension à ses bornes égale à
Ue/10.
Pℓ 120
I2 = = = 5,5 A
Ue/10 220/10

A I2 B Pour déterminer I, on peut utiliser la


méthode graphique de Fresnel ou la
représentation complexe des signaux
sinusoïdaux.
I
I1 Par la méthode de Fresnel, le vecteur
→
OA représente l’intensité circulant
dans le moteur de valeur efficace I1 et
de déphasage ϕ par rapport à la
→

ϕ tension, AB représente l’intensité


O circulant dans les lampes de valeur
C efficace I2 (norme du vecteur).
→
La somme des deux intensités est représentée par le vecteur somme OB et il a pour norme :

I= (OC2 + BC2) = (I1 cosϕ + I2)2 + (I1 sinϕ)2)

I = (I12 + I22 + 2 I1.I2. cosϕ)

I = (132 + 5,52 + 2*13*5,5*0,7) → I = 17 A

→
Le facteur de puissance total de l’installation est donné par l’angle du vecteur OB avec la
direction horizontale de référence :
OC I1 cos ϕ + I2 13 × 0,7 + 5,5
cos ϕtot = = = = 0,9
OB I 17

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