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Ondes acoustiques
Notes de cours
mardi 2 décembre 2014
`λ
L'approximation acoustique est donc une approximation de grande longueur d'onde. Si l'on note `, le
libre parcours moyen des particules, négliger les transferts thermique revient à
cs
`λ⇔ν ≈ 109 Hz
l
dans le cas des gaz (et plus encore dans le cas des liquides).
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• réversibles.
Ceci revient à négliger tous les phénomènes dissipatifs de diusion (ni conduction thermique, ni viscosité).
−1 ∂V
On s'intéressera donc au coecient de compressibilité isentropique χS = V ∂P S
⇒
+1 ∂µ
χS =
µ ∂P S
2. Equation d'onde
∂2ψ
= c2s .∆ψ
∂t2
pour ψ = p, µ, vx , vy , vz ou encore φ où la célérité de l'onde sonore est
1
cs = √
µ0 .χS
∂→
−v 1 −−→
= − grad(p)
∂t µ0
En remplaçant ρ par χS .µ0 .p dans l'équation de conservation de la masse linéarisée, on trouve
∂p 1 ∂ρ −µ0 .div~v 1
= = = − div (→
−
v)
∂t χs .µ0 ∂t χs .µ0 χS
−−→
Si tout se passe suivant ~uz , grad(p) = ∂p
∂z ~
uz et div (→
−
v)= ∂vz
∂z . Si tout se passe suivant ~uz , les deux équations
couplées sont dans ce cas :
(
∂vz 1 ∂p
∂t = − µ0 ∂z
∂p 1 ∂vz
∂t = − χS ∂z
◦
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P0 .V0γ P0 .µγ
soit pour un gaz parfait, comme P = Vγ = µγ 0
s s r
P0 .µγ−1 P0 R.T
cs = γ. ≈ γ. = γ.
µγ0 µ0 M
⇒
Pour un gaz parfait :
r
R.T
cs = γ.
M
espèce cs en m.s−1
O2 317
air 331
N2 339
H2 1270
espèce cs en m.s−1
eau 1500
Hg 1450
◦
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3. Ondes planes
h i
~v = ψ+ t − czs + ψ− t + czs ~uz
h i
p = µ0 .cs . ψ+ t − z − ψ− t + z
cs cs
Les surfaces d'onde des ondes sonores planes sont des plans (z = cste).
~
φ̃ = φ̃0 .ej.(ω.t−k.~r)
−−→
On en déduit la vitesse par ~v = grad(φ) et la pression par p(z, t) = −µ0 ∂φ
∂t . On déduit vitesse et pression
complexes
( ~
~v˜ = −j.~k.φ̃0 .ej.(ω.t−k.~r)
~
p̃ = −j.µ0 .ω.φ̃0 .ej.(ω.t−k.~r)
Si la direction de propagation est parallèle à ~uz , il y a deux solutions à l'équation de dispersion :
• soit ~k = + cωs ~uz , qui correspond à l'onde se propageant vers les z croissants ;
• soit ~k = − cωs ~uz , qui correspond à l'onde se propageant vers les z décroissants.
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4 Relation entre pression et vitesse pour une onde plane se propageant vers
les z croissants : théorème
on a vu que
vz = ψ+ t − czs
p = µ0 .cs .ψ+ t − z
cs
⇒
La pression étant proportionnelle à la vitesse, on peut poser :
r
1 µ0
Zc = µ0 .cs = =
χs .cs χs
car cs = √ 1
µ0 .χS . Elle s'exprime en kg.m−2 .s−1 .
5 Relation entre pression et vitesse pour une onde plane se propageant vers
les z décroissants : théorème
on a vu que
vz = ψ− t + czs
p = −µ0 .cs .ψ− t + z
cs
⇒
La pression est là aussi proportionnelle à la vitesse, simplement le facteur de proportionnalité est cette
fois négatif :
p = −Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z décroissants
1
ec = µ0 .v 2
2
L'énergie potentielle volumique est
1
ep = χS .p2
2
L'énergie volumique sonore est
1 1
es = ec + ep = χS .p2 + µ0 .v 2
2 2
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es = µ0 .v 2 = χS .p2
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∂es
= −div (p.~v )
∂t
Soit au niveau global
−−→
ZZZ ZZ
dEs
=− div (p.~v ) d τ = −
p.~v .d2 Σ
3
dt V
où le volume V est délimité par une surface fermée Σ. ⇒
On pourra écrire le bilan d'énergie sonore :
( −−→
dEs ~ d2 Σ
RR
au niveau global :
dt = −
Π.
∂es ~
au niveau local :
∂t + div Π = 0
D E
~
I = Π = hp.vi
I
L = 10. log où I0 = 10−12 W · m−2
I0
car I0 = 10−12 W · m−2 est l'intensité sonore minimale que l'oreille peut déceler (vers 1500 kHz).
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Z1 Z2
S1 − S2
rp = − Z Z2
= −rv
1
S1 + S2
2
Z1 Z2
S1 − S2
R= 2
Z1 Z2
S1 + S2
4Z1 Z2
S1 S2
T = 2
Z1 Z2
S1 + S2
◦
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2
S2 − S1
R = |rv .rp | =
S2 + S1
La réexion sera forte (et donc la transmission faible) si S2 est très diérente de S1 .
Il s'agira, si l'on veut augmenter la transmission, d'augmenter progressivement la surface, comme le fait
un porte-voix ou bien encore le pavillon d'un phonographe ou celui d'un instrument de musique à vent.
Le phonographe d'Edison n'utilisait aucune amplication électronique, seulement un pavillon pour adapter
l'impédance.
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p(z = z0 , t) = 0 ∀t
Il y a donc un n÷ud de pression en z0 .
vz (z = z0 , t) = 0 ∀t
Il y a donc un n÷ud de vitesse en z0 .
⇒
Le numéro de l'harmonique (p) représente le nombre de fuseaux dans le tuyau :
λ
L=p pour un tuyau fermé aux deux extrémités
2
Un instrument de musique à vent dont le son est créé par la vibration de l'air se fendant sur un biseau
appartient à la famille des ûtes. Canalisé par un conduit ou directement dirigé par les lèvres de l'instru-
mentiste, le let d'air est mis en vibration sur la paroi qui constitue l'arête. Le déplacement d'air peut
provenir de la bouche, quelquefois du nez, ou d'une souerie mécanique. Le biseau peut être :
droit sculpté dans une fenêtre comme celui de la ûte à bec (sur la photo),
en encoche de diérentes formes comme celui taillé sur le rebord du tuyau de la quena des Andes Péru-
viennes,
en anneau comme celui de l'embouchure de la ûte traversière.
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p.z
vz = v0 . cos 2.π 2L .cos (ω.t)
p = −Zc v0 . sin 2.π p.z
2L . sin (ω.t)
λ
L=p pour un tuyau ouvert aux deux extrémités
2
◦
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Pour produire un son, certains instruments à vent utilisent à une extrémité de leur tuyau une anche formée
d'une lamelle (anche simple), libre ou battante, ou de deux lamelles (anche double) vibrant l'une contre
l'autre, contrôlée ou non par les lèvres. Les anches sont le point commun d'une pléiade d'instruments aussi
éclectiques que variés. De roseau, de métal ou de matière plastique, elles sont mises en vibration par une
colonne d'air qui peut être produite :
par le soue du musicien (clarinette, cf. photo, saxophone, hautbois... ),
par une souerie mécanique (harmonium, accordéon, bandonéon... ),
par une poche d'air alimentée par le soue du musicien ou un souet (cornemuse, biniou...).
14 Modes propres d'un tuyau ouvert à une seule de ses extrémités théorème
dans ce cas, l'extrémité z =0 est ouverte, ce qui impose un n÷ud de pression. Aussi, ϕF = 0. L'ex-
pression de l'onde stationnaire pour l'harmonique p est donc
π
L'autre extrémité z=L est fermée, ce qui impose un n÷ud de vitesse, soit k.L = p.π + 2 ⇔ ⇒
λ λ
L=p + pour un tuyau ouvert à une extrémité et fermé à l'autre
2 4
◦
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Figure 6 Harmonique n◦ 2 dans un tuyau ouvert à une seule de ses deux extrémités
◦
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Trompette photo
cs
λ p = 1 ⇒ ν = 2L
L=p ⇒ 0 2cs
2 p = 2 ⇒ ν = 2L = 2.ν
C'est le cas des instruments à vent qui, comme la ûte, ont deux extrémités ouvertes.
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Les raies sombres d'absorption de certains atomes (hydrogène en particulier) dans le spectre des étoiles
sont d'autant plus déplacées vers le rouge que l'étoile s'éloigne plus vite de nous.
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2. Bang supersonique
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Technique à maîtriser
jeudi 4 décembre 2014
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II- Méthodes
1. Démontrer l'équation de D'alembert pour les ondes acoustiques
tuyau (z < 0) ;
z z z
• l'onde rééchie ψr t + c1 telle que ~vr = ψr t + c1 .~uz et pr = −Z1 .ψr t + c1 dans le premier
tuyau (z < 0) ;
z z z
• l'onde transmise ψt t − c2 telle que ~vt = ψt t − c2 .~uz et pt = Z2 .ψt t − c2 dans le second
III- Exercices
1. Démontrer l'équation de D'alembert pour les ondes acoustiques
∂µ
+ div (µ.→
−
v)=0
∂t
∂µ0 →
−
A l'ordre nul :
∂t + div µ0 . 0 = 0
et au premier ordre
∂ρ
∂t + div (µ0 .→
−
v ) = 0.
◦
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En considérant les phénomènes de viscosité négligeables, on peut appliquer l'équation d'Euler dans un
référentiel galiléen (seuls le poids et les forces de pression interviennent),
∂→
− ∂→
− −−→ v 2
D~v v
→− −−→ →
− v −→ −
µ =µ + µ. v .grad . v = µ + µ.grad + µ.rot (→
v)∧→
−
v
Dt ∂t ∂t 2
D~v −−→
µ = µ.~g − grad(P )
Dt
−−→
A l'ordre nul, on trouve : ~
0 = µ0 .~g − grad(P0 ), qui est la relation fondamentale de l'hydrostatique. Le premier
ordre est :
∂→
−v −−→
µ0 = −grad(p)
∂t
L'équation du mouvement d'une particule de uide donne à l'ordre nul la relation fondamentale de l'hydro-
statique et au premier ordre :
∂→
−v −−→
µ0 = −grad(p)
∂t
−1 ∂V +1 ∂µ
χS = =
V ∂P S µ ∂P S
+1 µ−µ0 +1 ρ
devient linéarisé : χS = µ0 P −P0 = µ0 p On retiendra la linéarisation de la compressibilité isentropique sous
la forme :
ρ = χS .µ0 .p
(les variations de masse volumique sont proportionnelles aux variations de pression).
−−→
En eet, quand on reporte ~v = grad(φ) et p = −µ0 ∂φ
∂t dans
∂p
∂t = − χ1S div (→
−
v ), On trouve :
∂2φ 1
−−→
1
−µ0 = − div grad(φ) = − ∆φ
∂t2 χS χS
On peut dériver temporellement l'équation de d'Alembert portant sur le potentiel φ
∂2
∂φ 1 ∂φ
= ∆
∂t2 ∂t µ0 .χS ∂t
Comme p = −µ0 ∂φ
∂t la surpression suit aussi :
∂2p 1
2
= ∆p
∂t µ0 .χS
De plus, comme ρ = χS .µ0 .p, on trouve aussi pour la masse volumique
∂2ρ 1
= ∆ρ
∂t2 µ0 .χS
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∂ 2 −−→ 1 −−→
−−→
∂ 2~v 1 −−→
2
grad(φ) = grad div grad(φ) ⇔ 2 = grad (div (~v ))
∂t µ0 .χS ∂t µ0 .χS
D'autre part, comme
~ ∧ ~v = −−→ ~ ∧ −→ −−→
~. O
∆~v = O ~ .~v − O
~ ∧ O grad (div (~v )) − O rot(~v ) = grad (div (~v ))
−→
car rot(~v ) = ~0. Aussi, on trouve enn pour la vitesse :
∂ 2~v 1
= ∆~v
∂t2 µ0 .χS
∂→
− −−→
1) En prenant le rotationnel de
v
∂t = − µ10 grad(p), on trouve
∂ −→→ 1 −→ −−→ → −
rot−
v = − rot grad(p) = 0
∂t µ0
→
− −→→ →
− −→→
car le rotationnel d'un gradient est nul. Or v étant variable, si
∂
∂t rot−
v = 0, c'est que rot−
v = ~0. Aussi,
~v est irrotationnel.
2) On peut donc écrire :
−−→ ∂φ
~v = grad(φ) ⇒ ~v = ~uz
∂z
∂→
− −−→ −−→
3)
En remplaçant la vitesse en fonction du potentiel φ dans
v = − µ10 grad(p), on trouve grad ∂φ
=
∂t ∂t
−−→
grad − µp0 . On a donc ∂φ p
∂t = − µ0 + f (t). Comme le potentiel est déni à une fonction temporelle près
−−→ −−→
(grad (φ + g(t)) = grad(φ)), on peut choisir f (t) = 0. Aussi, la surpression dérive du potentiel des vitesses
par :
∂φ
p = −µ0
∂t
1) Si on assimile ce gaz à un gaz parfait, l'évolution isentropique est donnée par la loi de Laplace vue
γ P
en thermodynamique (P.V = cste), qu'on peut rééecrire
µγ = cste, soit P = A.µγ où A est une constante.
Ainsi,
∂P
∂µ = A.γ.µ γ−1
= γ Pµ ≈ γ Pµ00 . On peut faire appel à l'équation d'état des gaz parfaits, P.V = n.R.T
µ.R.T µ0 .R.T0
qui se réécrit P = où M est la masse molaire du gaz, et qui, à l'ordre nul donne P0 = . On
M M
trouve une célérité des ondes sonores dans les gaz parfait qui suivent une évolution isentropique
s r
γ.P0 γ.R.T0
cs = =
µ0 M
où l'on voit que la célérité des ondes sonores croît comme la racine carrée de la température absolue.
2) Une application numérique dans le cas de l'air (M = 29g.mol−1 ), gaz diatomique (γ = 7
5 ), à tempé-
◦
rature ambiante (T0 = 25 C ) donne :
cs = 346m.s−1
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1.7) GastonTelephon
1) Gaston se demande pourquoi, connaissant la vitesse du son, lors d'une conversation téléphonique les
paroles ne mettent pas plusieurs heures pour parvenir à un interlocuteur situé à plusieurs milliers de kilomètres.
Que lui répondre ?
Un constructeur de casques audio sans l donne les caractéristiques techniques suivantes :
1) Les ondes sonores sont converties en ondes électromagnétiques et réciproquement. Ce sont ces dernières
qui se propagent.
2) Les 20 − 22000Hz correspondent au spectre audible et représentent les fréquences des enveloppes qui
sont beaucoup plus faibles que la fréquence de l'onde porteuse, 433M Hz . Il s'agit d'ondes électromagnétiques
dans le domaine des micro-ondes (λ = 70cm) qui sont converties en ondes acoustiques au niveau des casques.
1.8) OctavesDemitons
1) Rappeler la dénition d'une octave.
2) Sur combien d'octaves s'étend le domaine audible ?
Une oreille exercée est capable de diérencier un écart d'un dixième de demi-ton tempéré (il y a douze
demi-tons tempérés dans une octave) dans de bonnes conditions d'écoute.
3) À quel écart relatif de fréquence cela correspond donc un dixième de demi-ton ?
νmax
ln νmin
N= = 10octaves
ln(2)
∆ν 1
= 2 120 − 1 = 0, 6%
ν
1.9) OiseauElephant
1) Montrer que les longueurs d'onde audibles par l'oreille humaine dans des conditions standard sont à
l'échelle humaine.
2) Pourquoi a priori un barrissement, est-il plus grave qu'un piaillement ?
3) Pourquoi peut-on entendre des fréquences que l'on ne sait pourtant pas chanter ?
◦
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1.10) PropagationSon
1) Retrouver les équations de propagation du son à l'aide d'une description lagrangienne du uide dans une
conduite de section S constante.
Le déplacement, à l'instant t, d'une particule de uide d'abscisse x lorsque le uide est au repos est noté
ξ(x, t). La surpression et la masse volumique de cette tranche sont p(x, t) et µ(x, t). La masse volumique
µ(x, t) désigne, à l'instant t, la masse volumique de la particule suivie dans son mouvement, dont l'abscisse
à la date t correspond à x + ξ(x, t), et non pas x.
En évaluant la variation de masse volumique d'une tranche élémentaire de uide, de section S et d'épais-
seur dx au repos, on trouve :
∂ξ
µ = −µ0
∂x
L'équation du mouvement de cette même tranche de uide donne :
∂2ξ ∂p
µ0 =−
∂t2 ∂x
∂ξ
En utilisant la relation µ = µ0 .χS .p et la vitesse v= ∂t , on retrouve le système d'équations couplées réduit
à la propagation unidimensionneIle :
∂p
µ0 ∂v
∂t = − ∂x
∂p ∂v
χS ∂t = − ∂x
1.11) VentSon
On considère un écoulement d'air à vitesse constante u0 > 0 (dans la direction et le sens de l'axe (Ox)), la
même en tout point. Dans cet écoulement se propage une onde sonore plane progressive dans la direction de
l'axe (Ox).
1) Trouver l'équation de propagation de la surpression acoustique p(x, t) dans le cadre de l'approximation
acoustique.
Une O.P.P.M. se propage dans l'écoulement. En notation complexe p(x, t) s'écrit
u0 + v(x, t)
avec u0 |v|.
La relation de conservation de la masse conduit à :
∂µ ∂µ ∂v
+ u0 + µ0 =0
∂t ∂x ∂x
L'équation d'Euler donne :
∂v ∂v ∂p
µ0 . + u0 =−
∂t ∂x ∂x
La relation µ = µ0 .χS .p = cp2 en posant
1
c2 = µ0 .χS . reste inchangée.
Éliminant µ et v dans les trois équations ci-dessous on obtient :
◦
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ω 2 − 2.ω.u0 .k − k 2 . c2 − u20 = 0
d'où on tire
ω = k. (u0 ± c)
3) On retrouve donc une relation du type ω = k.c0 avec c0 = u0 ± c. Si l'onde se propage dans le sens
0
de l'écoulement, c = u0 + c est supérieure à c et l'onde sonore se propage plus rapidement que dans l'air au
repos : le vent porte le son.
1) Comme p(z, t) = −µ0 ∂φ
∂t = −µ0
∂f (t− czs )
∂t +
∂g (t+ czs )
∂t .
−−→ ∂f (t− czs ) ∂g (t+ czs )
D'autre v = grad(φ) = ∂φ
part, ~
∂z ~
uz = ∂z + ∂z ~uz . Du potentiel, on déduit la pression :
z z
p(z, t) = −µ0 . f 0 t − + g0 t +
cs cs
2) et la vitesse :
z z ~uz
~v = −f 0 t − + g0 t +
cs cs cs
< p2 >
L = 120dB ⇔ I = 1W.m−2 =< p.v >= Zc < v 2 >=
Zc
√
1.a) ⇔ pmax = q2.Zc .I = 30P a.
1.b) ⇔ vmax = 2.I
Zc = 75mm/s
2) On vérie bien que pmax P0 = 105 P a et vmax cs = 340m.s−1 .
◦
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v0
vz = [cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF ) + cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )]
2
La pression est donc la superposition
• d'une OPPM incidente Zc ψ+ t − czs = Zc v20 cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF )
z v0
• et d'une OPPM réechie −Zc ψ− t +
cs = −Zc 2 cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )
v0
p = −Zc [cos (ω.t − k.z + ϕG − ϕF ) − cos (ω.t + k.z + ϕG + ϕF )]
2
π
vz = 0∀t ⇔ k.z + ϕF = q.π + où q∈Z
2
et les ventres pour la pression à l'amplitude de p maximale
π
⇔ k.z + ϕF = q.π + où q∈Z
2
2) Les fuseaux (aussi bien pour la pression que pour la vitesse) sont l'espace entre deux n÷uds consécutifs
⇔ k.δz = π
2.16) CaisseDiapason
◦
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L'analyse harmonique du son émis par un diapason posé sur sa caisse de résonance contient essentiellement
un harmonique de fréquence ν = 440Hz (la note est un la). La caisse de résonance est un parallélépipède creux,
dont la plus grande dimension est L = 19, 5cm, l'un des bouts étant fermé, l'autre ouvert.
1) Comment expliquer le choix de cette dimension ?
1) Une extrémité de la caisse est bouchée, l'autre libre. Pour le premier harmonique,
λ
4 Le mode L=
fondamental d'oscillation d'ondes sonores planes se propageant dans la direction des arêtes de plus grande
0 c −1
dimension a donc une fréquence égale à ν =
4.L avec c = 340m.s (vitesse du son dans l'air atmosphérique
◦
à 20 C ). On obtient
0 c
ν = = 436Hz
4.L
très proche de la fréquence du son émis, dont la fréquence est imposée par les vibrations du diapason. La
caisse du diapason est bien une caisse de résonance.
2.17) HarmoniqueTuyau
1) Quelle est la fréquence de la première harmonique émise par un tuyau de longueur L = 10m fermé à ses
deux extrémités ?
1) La longueur du tuyau est égale à deux demi-longueurs d'onde pour la première harmonique : L=
c
λ= ν ⇒
c
ν= = 34Hz
L
Z
S1 2 S1
ψt (t, z = 0+ ) = 2
ψi (t, z = 0− ) = 1
ψi (t, z = 0− )
Z2 S2 S2 Z1 Z2
Z1 + S1 S1 + S2
Z1 S1 Z1 Z2
Z2 − S2 S1 − S2
ψr (t, z = 0− ) = ψi (t, z = 0− ) = ψi (t, z = 0− )
Z1 S1 Z1 Z2
Z2 + S 2 S1 + S2
La continuité de la pression est vraie à l'ordre nul (en l'absence d'onde P0 (z = 0− , t) = P0 (z = 0+ , t) ∀t),
et vraie donc aussi pour la perturbation
p(z = 0− , t) = p(z = 0+ , t) ∀t
soit
Z1 . ψi t, z = 0− − ψr t, z = 0− = Z2 .ψt t, z = 0+ ∀t
S1 . ψi t, z = 0− + ψr t, z = 0− = S2 .ψt t, z = 0+ ∀t
Z2 S2
2.ψi t, z = 0− = .ψt t, z = 0+
+
Z1 S1
Z1 S1
. ψi t, z = 0− − ψr t, z = 0− = . ψi t, z = 0− + ψr t, z = 0−
Z2 S2
◦
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Z1 Z2
ψr (z = 0+ , t) S1 − S2
rv = =
ψi (z = 0− , t) Z1
S1 + Z2
S2
et
−Z1 .ψr (z = 0− , t)
rp =
Z1 .ψi (z = 0− , t)
On trouve
Z1 Z
− S2
rp = − ZS11 2
Z2 = −rv
S1 + S2
ψt (z = 0+ , t)
τv =
ψi (z = 0− , t)
et
Z2 .ψt (z = 0+ , t)
τp =
Z1 .ψi (z = 0− , t)
On trouve
Z2 2Z
S2
2
τp = τv = Z1 Z2
Z1 S1 + S2
3.21) CoeurQuiBat
On donne les masses volumiques de l'eau µe = 1, 0.103 kgm−3 et de l'air µa = 1, 3kgm−3 ainsi que la célérité
des ondes acoustiques dans l'air ca = 340m.s−1 et dans l'eau ce = 4.ca .
1) Estimer l'impédance sonore de l'air et de l'eau et les comparer.
2) Calculer le coecient de transmission énergétique T d'une onde sonore à l'interface air-eau.
3) Expliquer pourquoi l'on entend pas naturellement les battements de c÷ur d'une autre personne à moins,
par exemple, de coller l'oreille contre son corps.
Ze Za
4Za .Ze
T = = 0, 1%
(Za + Ze )2
3) Une onde sonore est très peu transmise à l'interface air/eau. L'impédance du corps est voisine de
celle de l'eau. En collant l'oreille susamment, la couche d'air peut être rendue négligeable (plus ne que les
longueurs d'onde acoustiques) et l'interface sépare alors deux milieux d'impédance voisine.
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vz
ν = ν0 . 1 − c
−−−−−→
OM (t ) −−−−−−−−→
OM (t1 ) − OM (t2 ) = vc M (t1 )M (t2 ). Si l'avion est loin, OM (t1 ) − OM (t2 ) = − OM (t11) M (t1 )M (t2 ),
c
qui donne bien cos α =
v . le cosinus étant inférieur à 1, il faut que v > c. On regarde dans la direction
OM (t1 ), alors que l'avion est alors en M (t01 ). Or t01 − t1 = OMc(t1 ) et M (t1 )M (t01 ) = vc OM (t1 ) = OM (t1 )
cos α ,
OM (t1 ) 0
d'après le précédent exercice. On a donc cos α =
M (t1 )M (t01 ) , ainsi, M (t1 )M (t1 ) est l'hypothénuse du triangle
M (t1 )M (t01 )O, rectangle en O.
4.24) DopplerVoiture
1) On s'intéresse à l'eet Doppler dans le cas une voiture se dirigeant vers un piéton à 50km/h. Calculer
les décalages relatifs en fréquence
1.a) dans le cas de la lumière : le piéton peut-il voir un changement de couleur de la voiture, sachant
∆ν
que l'÷il ne peut pas faire de distinction entre les couleurs du doublet du sodium pour lequel
ν = 0, 1% ?
1.b)dans le cas du son : le piéton peut-il percevoir un changement de timbre de la voiture, sachant
∆ν
qu'une oreille peut délecter une variation relative
ν = 1% ?
1) Pour le son et a fortiori pour la lumière, la vitesse relative voiture/détecteur reste très petite devant
v
la vitesse des ondes. La voiture se rapproche ce qui correspond à une fréquence apparente
c ν = ν0 . 1 +
plus élevée que la fréquence propre ν0 émise par la voiture (on se place dans la géométrie la plus simple). Le
décalage relatif en fréquence est donc :
∆ν v
=
ν c
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4.25) GalaxieAndromede
L'hydrogène en laboratoire émet une raie lumineuse ayant une longueur d'onde λ0 = 656, 3nm. Quand on
observe l'hydrogène contenu dans la galaxie d'Andromède on observe que la raie lumineuse précédente a une
λ−λ0 −4
longueur d'onde λ λ0 = 2, 7.10
telle que .
1) La galaxie se rapproche-t-elle ou s'éloigne-t-elle de l'observateur ?
2) Calculer sa vitesse par rapport à l'observateur.
v = 8.104 m/s
4.26) OndeChoc
1) Calculer le demi-angle θ au sommet du cône formé par l'onde de choc accompagnant un avion supersonique
se déplaçant à une vitesse v.
2) Application numérique : l'avion vole à Mach 2.
3) Que se passe-t-il pour :
3.a) v c;
3.b) v < c.
1) L'angle au sommet θ est obtenu dans le triangle rectangle d'hypothénuse de longueur v.∆t (déplace-
ment de l'avion pendant ∆t) et de côté perpendiculaire à l'onde de choc de longueur c.∆t (déplacement de
la surface d'onde circulaire pendant ∆t).
c.∆t
On a donc sin θ = v.∆t , soit : c
θ = arcsin
v
2) Application numérique : la vitesse v de l'avion est le double de la vitesse du son c, soit :
θ = 30◦
3)
3.a) v c ⇒ θ = 0;
3.b) l'angle n'est déni que pour v ≥ c : il faut que l'avion soit supersonique pour qu'il y ait un bang
supersonique !
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Résolution de problème
vendredi 5 décembre 2014
Cet exercice sera fait en demi-groupe lors de la séance de travaux dirigés.
Le gel échographique
Extraits de
science-for-everyone.over-blog.com
Une couche de gel pour éviter la réexion due à l'air.
Enoncé
Evaluer le rapport Ia /Is de l'intensité avec et en absence d'une bulle d'air sur le trajet des ondes utilisées
pour l'échographie.
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Correction
et
p = −Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z décroissants
La pression est bien entendu continue, comme on peut s'en assurer en imaginant la présence d'un piston de
masse nulle entre les deux gaz. Et le débit volumique est continu aussi. Donc, à l'interface z = 0,
P (z = 0− , t) = P (z = 0+ , t) ∀t
et
S1 .vz (z = 0− , t) = S2 .vz (z = 0+ , t) ∀t
Donc les coecients de réexion en pression rp et en vitesse rv vérient :
Z1 Z2
S1 − S2
rp = − Z Z2
= −rv
1
S1 + S2
2
Z1 Z2
S1 − S2
R= 2
Z1 Z2
S1 + S2
4Z1 Z2
S1 S2
T = 2
Z1 Z2
S1 + S2
Ici, S1 = S2 , donc
4 Z1 Z2
T = 2 = 1, 12 × 10−3
(Z1 + Z2 )
L'intensité qui passe avec l'air est égale à la somme des intensités In de chaque onde transmise
n=∞
X
Ia = I1 + I2 + ... = In
n=1
n
In = In−1 R R = I1 . R2 = I1 R2 n
n=∞
X T 2 Is
Ia = T 2 Is R2 n =
n=1
1 − R2
Travaux pratiques
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Approche documentaire
vendredi 5 décembre 2014
Le document est à lire, l'exercice est à rendre. Adrien Henriot et Judith Javegny feront un exposé.
Le didgeridoo
Jean-Michel COURTY et Édouard KIERLIK
Idées de physique
c Pour la Science - n◦ 376 - Février 2009
D'un simple tube de bois, les aborigènes australiens tirent des sons d'une grande
variété : le didgeridoo combine le jeu de trompette et celui de la voix humaine.
Avec une branche d'eucalyptus creusée par des termites, les aborigènes australiens réalisent un instrument
de musique au jeu riche : le didgeridoo. Fruit des hasards de la nature, chaque exemplaire est diérent des
autres.
Et pourtant, malgré la multiplicité des formes et des tailles, tous les didgeridoos partagent un timbre carac-
téristique. Comment expliquer celte singularité parmi les instruments à vent ? Pour fabriquer un didgeridoo, les
aborigènes australiens choisissent une branche évidée par des termites, d'environ six centimètres de diamètre et
un mètre et demi de longueur. Puis, avec de la cire d'abeille, ils façonnent à l'une des extrémités une embouchure.
L'instrument est prêt.
On joue du didgeridoo en appliquant les lèvres sur l'embouchure et en les faisant vibrer en souant, comme
sur une trompette ou un tuba. Pour changer le timbre ou la hauteur du son produit, point de trous, de clefs,
ni de pistons : il sut de souer plus ou moins fort et de modier le pincement des lèvres ou la position de la
langue dans la bouche.
Au premier abord, le didgeridoo est un tuyau fermé à une extrémité par la bouche et ouvert à l'autre. Tel le
cor de chasse, il n'est pas accordable et émet la note qui correspond à son mode fondamental : un son dont la
période ondulatoire vaut deux fois la durée de l'aller-retour du son dans le tube - deux fois et non une car lors
de sa réexion au niveau de l'extrémité ouverte, l'onde de pression repart avec une amplitude opposée. Pour
notre didgeridoo typique, cela donne une fréquence inférieure à 60 hertz, qui correspond à une note très grave
(comme dans une contrebasse). C'est la fréquence du son de base, nomme bourdon.
Trompette aléatoire
Pour comprendre l'émission du son, revenons sur le principe du bourdonnement que chacun peut expéri-
menter avec sa bouche. Souons en maintenant les lèvres fermées et tendues. La surpression créée dans la
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bouche d'environ un centième d'atmosphère, écarte les lèvres lorsqu'elles s'entrouvrent, les pressions s'égalisent
entre l'intérieur et l'extérieur et les muscles labiaux ramènent les lèvres en position ; la bouche se referme, et
la surpression peut de nouveau s'installer, et ainsi de suite. Aidées par des eets aérodynamiques, les lèvres se
mènent à vibrer.
Répétons l'expérience en plaquant les lèvres à l'embouchure d'un didgeridoo ou d'un cor. Les variations
de pression produites par l'ouverture et la fermeture des lèvres se propagent dans le tube, se rééchissent et
reviennent interagir avec la bouche de l'instrumentiste. Pour la plupart des fréquences de vibration, cette action
en retour perturbe les vibrations des lèvres et les entrave. En revanche, pour certaines fréquences particulières,
les fréquences propres du tube, l'action en retour favorise les vibrations. Il est ainsi possible de faire résonner le
tuyau à d'autres fréquences que la fréquence fondamentale.
Pour le cor de chasse, cylindrique, les fréquences possibles sont des harmoniques de la fréquence fondamentale,
c'est-à-dire des multiples entiers de cette fréquence. En modiant la tension des lèvres et en les faisant vibrer
plus rapidement, l'instrumentiste peut ainsi changer de note, ou modier le timbre de l'instrument et produire
par exemple un son plus cuivré en augmentant la proportion des harmoniques présents dans le son émis.
Et pour le didgeridoo ? Les termites n'étant pas des architectes de style rectiligne, la géométrie de la section
intérieure de l'instrument est aléatoire. Il s'ensuit que les fréquences propres successives ne suivent pas une série
harmonique. En prenant comme unité la fréquence fondamentale, un didgeridoo donné aura comme fréquences
propres successives par exemple 2,8- 4,7 - 6,5 - 8,3.., tandis qu'un autre présentera la série 2,7 - 4,8 - 6,4 - 8,6.
De plus, le matériau étant beaucoup plus irrégulier et moins rigide qu'un métal, les pertes d'énergie acoustique
dans le tube sont plus importantes et les résonances bien moins prononcées, en particulier à haute fréquence
l'amplication est moins importante, mais couvre un intervalle de fréquences plus large.
Ainsi, alors que pour les cuivres, le son de base contient la fréquence fondamentale et ses harmoniques,
ce n'est pas le cas pour le didgeridoo. Les premiers harmoniques de cet instrument ne sont en eet pas des
fréquences propres. Ne sont présents que les harmoniques d'ordre élevé, dont la fréquence tombe dans une
résonance susamment large. Il en résulte un bourdon qui ne sonne pas cuivré, immédiatement reconnaissable
en raison de l'absence des premiers harmoniques.
Jouer avec la voix
Une seconde caractéristique du didgeridoo permet de modier notablement la composition du son émis. Que
ce soit dans les cuivres ou le didgeridoo, les vibrations des lèvres produisent des ondes sonores se dirigeant vers
le tube de l'instrument, mais aussi vers l'intérieur de la bouche.
Pour les cuivres, l'ampli-
tude des vibrations de l'air
est beaucoup plus importante
dans le tube que dans la
bouche, car le diamètre du
tube est plus petit que la
taille de la bouche. Par consé-
quent, c'est l'eet en retour
des vibrations de l'air dans
le tube qui détermine le son
de l'instrument. En revanche,
la section d'un didgeridoo est
comparable aux dimensions de
la bouche. Les ondes sonores
dans le tube et dans la bouche
ont des caractéristiques com-
parables. L'eet de la modi-
cation du conduit vocales est
alors sensible. Avec une tra-
chée close par les cordes vo-
cales, longue d'environ 17 cen-
timètres, la réponse du conduit
vocal présente des résonances
très atténuées (car la chair est
souple !) à environ 500 hertz,
1000 hertz, 1500 hertz, etc.
Mais en modiant la posi-
tion de la langue, on peut dé-
placer ces résonances et pro-
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noncer les voyelles (par dénition des sons tenus, à la diérence des consonnes). Si l'on peut distinguer les
voyelles de la voix humaine, indépendamment de leur hauteur (xée par les cordes vocales), c'est à cause des ré-
sonances principales nommées formants. Quand la langue est agencée pour faire un u, les résonances du conduit
vocal sont à 320 et 800 hertz ; elles se déplacent à 1000 et 1400 hertz pour un a, etc.
Il arrive avec le didgeridoo ce qui arrive avec les cordes vocales : si le bourdon est à 60 hertz, en plaçant
sa langue de façon à produire un u on va amplier les harmoniques 5 et 13-14, proches des résonances de
la trachée, et probablement atténuer les harmoniques 9-10-11, qui en sont éloignés. Un timbre caractéristique
apparaît. On peut même parler dans l'instrument : les aborigènes imitent ainsi des cris d'animaux. Dans ce cas
on doit ajouter, aux diérents couplages acoustiques, celui des cordes vocales avec les lèvres. Il a pour eet de
produire des sons en mélangeant les fréquences : si le joueur chante un do3 grave, à 146 hertz (soit 5/2 fois la
fréquence fondamentale), la combinaison de fréquences donnera un son vers 30 hertz, soit une octave au-dessous
du son de base. En général, un tel son n'est guère puissant, mais semble très présent à cause de la cascade
harmonique, ce qui donne un timbre très râpeux.
Le contrôle du soue et la maîtrise du conduit vocal par l'instrumentiste sont ainsi au c÷ur de la pratique
du didgeridoo. Cela a même des vertus thérapeutiques. Des études récentes ont en eet montré que la pratique
régulière de l'instrument constitue un traitement assez ecace de l'apnée du sommeil !
Enoncé
On prendra Zc = 400 kg · m−2 · s−1 comme valeur de l'impédance acoustique de l'air et c = 340 m · s−1 pour
la célérité des ondes.
1) Bourdon du didgeridoo
1.a) Montrer que dans le cas d'un tuyau de longueur L "fermé à une extrémité par la bouche et ouvert
à l'autre la période ondulatoire vaut deux fois la durée de l'aller-retour du son dans le tube".
1.b) Vérier que "pour notre didgeridoo typique, cela donne une fréquence inférieure à 60 hertz, qui
correspond à une note très grave (comme dans une contrebasse)".
2) Comment, sur un instrument de musique, peut-on changer la note :
2.a) avec des " trous" ?
2.b) avec des "clefs" ?
2.c) avec des "pistons" ?
3) Réexion des ondes.
3.a) Déterminer le coecient de réexion en énergie R lors du passage d'un tuyau (rempli d'air) de
section S1 à un tuyau de section S2 .
3.b) Comparer R entre la bouche et un "cuivre" d'une part et R entre la bouche et un didgeridoo.
4) La surpression créée dans la bouche est "d'environ un centième d'atmosphère" lorsqu'on fait un "bour-
donnement".
4.a) Est-on dans le cadre de l'approximation acoustique ?
4.b) Estimer l'intensité sonore puis le niveau sonore de l'onde acoustique émise ?
4.c) Discuter de la valeur trouvée.
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Correction
1) Bourdon du didgeridoo
1.a) Les conditions aux limites :
- fermé à une extrémité par la bouche donc n÷ud de vitesse donc ventre de surpression
- et ouvert à l'autre donc n÷ud de surpression donc ventre de vitesse ; imposent pour le fondamental (bour-
don) :
λ c
L= =
4 4f
1
Donc la période ondulatoire (1/f ) vaut deux fois la durée de l'aller-retour du son dans le tube :
f = 2 2L
c .
et
p = −Zc .vz pour une onde plane se propageant vers les z décroissants
La pression est bien entendu continue, comme on peut s'en assurer en imaginant la présence d'un piston de
masse nulle entre les deux gaz. Et le débit volumique est continu aussi. Donc, à l'interface z = 0,
P (z = 0− , t) = P (z = 0+ , t) ∀t
et
S1 .vz (z = 0− , t) = S2 .vz (z = 0+ , t) ∀t
Donc les coecients de réexion en pression rp et en vitesse rv vérient :
Z1 Z2
S1 − S2
rp = − Z Z2
= −rv
1
S1 + S2
2
Z1 Z2
S1 − S2
R= 2
Z1 Z2
S1 + S2
4Z1 Z2
S1 S2
T = 2
Z1 Z2
S1 + S2
Ici, Z1 = Z2 , donc
2
1 1
S1 − S2 (S2 − S1 )
2
(S1 − S2 )
2
R= 2 = 2 = 2
1
+ 1 (S2 + S1 ) (S2 + S1 )
S1 S2
2
(S1 − S2 ) S2
R≈ =1−2
S12 S1
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2
(S1 − S2 )
R≈
4 S12
p(t)2 p2
D E
~
I = Π = hp(t).v(t)i = =
Zc 2 , Zc
2
(103 )
soit I= 2×400 = 2, 5 × 103 W · m−2 .
I
L = 10. log où I0 = 10−12 W · m−2
I0
2,5×103
donc L = 10. log 10−12 = 154 dB .
4.c) C'est bien plus que le maximum audible : le coecient de réexion au passage bouche - air rend
cette onde d'intensité bien plus faible car S2 S1 , donc
2
(S1 − S2 ) S1
R≈ =1−2
S22 S2
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